00:00Demain, il y a une manifestation des viticulteurs sur ces questions de que va devenir la viticulture demain en Occitanie.
00:07Qu'est-ce que vous avez à leur dire aujourd'hui ?
00:09J'allais leur dire que nous avons obtenu de la part du président de la République, c'était hier après-midi, donc c'est tout récent,
00:17qu'il y ait une phase d'expérimentation qui soit propre à l'Occitanie,
00:23parce que nous sommes la première région de France touchée par le réchauffement climatique.
00:29Donc le président de la République, hier après-midi, m'a indiqué, mais il a indiqué aussi aux agriculteurs et aux représentants du monde agricole et viticole,
00:39qu'il y aurait un assouplissement dans les normes, que ce soit pour la question de la réutilisation des eaux usées,
00:46que ce soit pour la création de forages, pour l'extension d'Aquadomicia 2, c'est-à-dire ce tuyau que la région développe avec une prise d'eau dans le Rhône,
00:58qui aujourd'hui arrive jusqu'à la limite de l'Hérault et de l'Aude, et que nous voulons prolonger jusqu'à l'Aude et les Pyrénées-Orientales.
01:07Donc on va avoir déjà vraiment une souplesse réglementaire qui nous bloquait dans beaucoup de sujets.
01:13C'est plus les blocages administratifs, réglementaires, qui étaient handicapants que la question du financement,
01:21parce qu'on avait réussi à mobiliser des crédits européens, d'investisseurs privés, voilà donc la question aussi de la Banque des Territoires.
01:31Donc ce sujet du financement, on l'avait à 95% réglé.
01:36Mais ce qui est vraiment nous posé problème, c'était une lenteur administrative, une complexification.
01:41Et ça, le président de la République a indiqué que l'Occitanie serait un territoire, serait une région expérimentale,
01:48pour l'amener de l'eau et pour faire en sorte qu'on puisse continuer à produire et à boire notre vin.
01:56Une dernière question sur le budget, parce qu'il est encore en train d'être débattu à l'Assemblée nationale.
02:01Comment une région fait son budget alors qu'on est encore dans cette incertitude comme l'année dernière ?
02:06J'ai retardé le vote du budget de deux mois, parce qu'en effet, aujourd'hui, nous n'avons pas d'indication sur les dotations que nous donne l'État.
02:17Donc on est en train de négocier au niveau des collectivités locales.
02:21Et en tant que présidente de région de France, je participe activement à toutes ces réunions,
02:27pour faire en sorte que le prélèvement ne soit pas de l'ordre de 4,7 milliards d'euros,
02:32parce que ce serait une vraie crise territoriale.
02:35On a assez de crises à gérer en France, on n'a pas besoin d'en créer une de plus.
02:40Ça veut dire que les départements ne pourraient pas réaliser toute leur action auprès de la petite enfance,
02:48auprès des personnes âgées, ça veut dire que les communes seraient dans des difficultés pour leurs écoles,
02:55pour le développement de leur mission du quotidien.
02:59Et ça veut dire que pour les régions, nous serions obligés de baisser significativement de 30% de notre investissement,
03:06ce qui serait un problème pour l'aide aux entreprises, pour l'aide aux communes,
03:09ou pour les infrastructures de transport qui ont grand besoin d'être régénérées en Occitanie et en France.
03:18Sous-titrage Société Radio-Canada
