- il y a 3 semaines
Avec Driss Aït Youssef, docteur en droit public
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Aquili.
00:05Les attentats terroristes de Saint-Denis et de Paris, 130 morts, 350 blessés,
00:13deux personnes qui se sont données la mort par la suite, c'était il y a jour pour jour 10 ans.
00:19Mes chers compatriotes, au moment où je m'exprime,
00:23des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent sont en cours dans l'agglomération parisienne.
00:53Il y a plusieurs dizaines de tués, il y a beaucoup de blessés, c'est une horreur.
01:06Voilà, vous témoignez depuis ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
01:10Chacun se souvient ce que nous faisions évidemment ce soir-là, où nous étions.
01:16Et puis il y a ceux qui étaient au cœur de cette zone de guerre, de cette zone d'horreur.
01:21Notre invité ce matin, Driss Haïtiousef, bonjour à vous.
01:25Bonjour.
01:25Et soyez le bienvenu, vous êtes docteur en droit public, spécialiste de la sécurité globale.
01:32Vous avez signé en page opinion dans la tribune du dimanche, ce texte intitulé
01:36« La menace terroriste est toujours aussi prégnante ».
01:39C'est ce que vous nous dites, Driss Haïtiousef, vous y révélez qu'en France, en Afrique de l'Ouest,
01:43mais également aux Etats-Unis, les organisations terroristes ont en brigade de plus en plus de jeunes.
01:48Nous y reviendrons tout d'abord.
01:49Driss Haïtiousef, j'ai envie de vous poser la question, aujourd'hui, il y a ces événements
01:54survenus il y a dix ans, nous sommes le 13 novembre 2015, je ne sais pas ce que vous
01:58faisiez ce soir-là d'ailleurs, je ne vous ai pas posé la question pour préparer l'émission,
02:01que faisiez-vous ?
02:02Ce soir-là, je rentrais d'une intervention, j'étais sur le périphérique parisien,
02:07et comme spécialiste sur des questions de sécurité, j'ai tout de suite constaté
02:12qu'il y avait quelque chose finalement d'assez anormal, avec des convois de véhicules
02:16de police, un peu partout, circuler à toute vitesse, et j'ai tout de suite compris,
02:22en appelant un contact ou deux, qu'il y avait un vrai problème, en tout cas un problème
02:25d'ampleur sur la capitale.
02:27Vous vous rappelez qu'il y a quelque chose qu'on oublie dans le contexte du 13 novembre,
02:32c'est que dix mois auparavant, il y a eu d'autres attentats qui ont marqué profondément
02:37le pays, il faut se le rémémorer aussi, ça c'est le contexte avant les attaques
02:40terroristes.
02:41Oui, parce que je pense qu'on ne peut pas prendre, même si ce sont des événements
02:44assez spectaculaires et qui ont traumatisé à raison les Français, je pense qu'il faut
02:48aussi remettre globalement tout ça dans un contexte de hyper-terrorisme, où dix mois
02:54auparavant, le 7, 8 et 9 janvier 2015, la France a connu une série d'attentats par
03:01des individus qui sont nés sur notre territoire, je pense à l'attaque contre Charlie Hebdo,
03:06dix personnes ont été tuées, également trois policiers ont également été tués,
03:11dont une policière municipale à Montrouge et enfin quatre clients de l'hyper-cachère
03:16tués précisément parce qu'ils sont de confession juive, donc ces dix-sept personnes
03:20mortes sont aussi des victimes du terrorisme.
03:23Driss Haïtoucev, qui est le commando qui va attaquer le Stade de France, les terrasses
03:28parisiennes, le Bataclan ? Ce commando, il vient de l'étranger, il est projeté depuis
03:35d'autres pays.
03:36Alors, effectivement...
03:38Il n'est pas chez nous, il n'est pas en France.
03:40Même si des individus sont connus des services de renseignement, en tout cas par la justice
03:45française, vous avez des Belges, vous avez des Marocains, vous avez des Irakiens, et donc
03:49c'est un commando, en tout cas l'attentat est le commando projeté depuis l'étranger,
03:53c'est-à-dire depuis la Syrie, qui à l'époque effectivement était un califat détenu par
03:58l'État islamique.
03:59Donc tout ça a été projeté avec effectivement quelques attentats, quelques à-coups, et en
04:05définitive un commando effectivement projeté depuis l'étranger.
04:07Vous dites depuis la Syrie, mais ça passe aussi bizarrement par la Grèce, on a un petit
04:14peu occulté, oublié cette histoire-là, et puis il y a la Belgique évidemment, dites-nous.
04:18Oui, c'est très très vrai, parce que quand on parle de ces attentats, en fait, le commando
04:24est parti, enfin la préparation a pris plusieurs mois, c'est pas quelque chose qui s'est fait
04:27en 24 heures.
04:28Et donc la base arrière initialement était en Grèce, parce que vous aviez effectivement
04:33des flux de migrants qui fuyaient la guerre civile en Syrie, pour se rendre massivement
04:38en Europe, et un certain nombre d'entre eux passaient par la Grèce.
04:42Donc la Grèce était un temps donné, effectivement une base arrière avant de se repositionner
04:46sur la Belgique.
04:47Donc on a un commando extrêmement, plutôt bien formé, à la fois usage d'explosifs
04:52et d'armes à feu, mais surtout munis de faux papiers, qui sont des individus formés
04:56et aguerris dans un théâtre d'opérations terroristes extérieures.
05:00Il y a déjà dans ce commando, Salah Abdeslam, les protagonistes,
05:03ceux qui meurent dans les actions et les attaques terroristes, et celui qui a survécu
05:09et qui est condamné à perpétuité incompressible, il est là déjà, ils sont là ?
05:12Ah oui, ils sont là, ils sont identifiés par la justice française, ils sont identifiés
05:18par la justice belge, par la justice grecque, par les policiers qui les traquent, qui les
05:22cherchent.
05:23Malheureusement, on n'a pas cherché au bon endroit, mais les informations qui étaient
05:26à l'époque remontées au service de renseignement faisaient état d'une menace imminente,
05:30mais on avait du mal à les localiser.
05:31Ils sont déjà pistés, hein ?
05:34Ah, ils sont déjà pistés pour un certain nombre d'entre eux, il y a déjà eu des coups
05:38de filet, il y avait eu auparavant coup de filet en Belgique qui a précipité la fuite
05:42d'Abaoud, qui est un peu, pas le commanditaire, mais le responsable des attentats à Paris.
05:51C'est le cerveau, Abbaoud c'est le cerveau.
05:52Alors on dit que c'est pas le cerveau, mais c'est le coordinateur, le grand logisticien
05:58des attentats du 13 novembre.
06:00Puis il y a la Belgique, Driss et Joseph, ils vont en Belgique.
06:03Ils vont en Belgique, ils ont une base arrière qui est en Belgique.
06:06Je rappelle que les frères...
06:09C'est à Molenbeek ?
06:10C'est à Molenbeek.
06:12C'est-à-dire que le financement de cette opération, de ces attentats, c'est à peu
06:17près 90 000 euros.
06:1990 000 euros dont une grande partie est issue de la revente d'un restaurant appartenant
06:24aux deux frères Abdeslam.
06:26Donc ils ont vendu leur barre pour pouvoir financer une partie de ces attentats.
06:33Alors, ça démarre à Saint-Denis, tout le monde connaît l'histoire, mais nous oublions
06:38aussi que quelque part, c'est difficile à dire, n'y voyez pas du tout de trivialité
06:44dans mon propos, mais c'est quelque part une action ratée.
06:48Il faut s'en réjouir que quelque part, ce qui se passe à Saint-Denis est un ratage
06:53pour les terroristes.
06:54Alors oui, vous avez raison.
06:55Une sorte, même s'il y a une personne qui décède, un genre de taxi.
06:59Oui, vous avez raison de le souligner.
07:02Il faut rappeler que Salah Abdeslam, qui est le convoyeur de ces trois terroristes
07:07qu'il a déposés à Saint-Denis, justement pour pénétrer dans le Stade de France,
07:13il y avait un match amical, France contre l'Allemagne, et l'objectif de ces kamikazes,
07:17qui n'étaient pas munis d'armes à feu, c'était de se faire exploser au milieu de la foule.
07:21Ils sont arrivés, je pense, un peu tard, n'ont pas pu accéder à l'enceinte du Stade de France.
07:25Parce qu'ils sont refoulés par des agents de sécurité, ils n'étaient pas munis de billets.
07:29Ce qu'il faut savoir, c'est que le Stade de France, pour y pénétrer,
07:32évidemment, il faut présenter des billets et se soumettre à ce qu'on appelle des palpations de sécurité.
07:36Donc, ils n'ont pas pu accéder et donc se sont fait exploser un peu plus loin.
07:40Ils se sont fait exploser un peu plus loin, mais pourquoi n'ont-ils pas changé de scénario
07:46et participer aux attaques des terrasses parisiennes ?
07:49C'est un peu le côté incompréhensible du démarrage de ces attaques massives.
07:54Il n'y a pas d'explication.
07:57Ils ont été déposés là-bas à Abaoud et ensuite Abdel-Slam,
08:03et ensuite repartis, effectivement, lui, sur Paris avec sa ceinture d'explosifs.
08:08Il y a aussi, là encore, vous évoquez des inconnus,
08:10une inconnue pour Salah Abdel-Slam.
08:13Il avait une ceinture d'explosifs qu'il était censé actionner, au même titre que son frère, Abahim,
08:17qu'il n'a pas, lui, actionné.
08:19Donc, voilà.
08:20Ça reste une inconnue.
08:21Ça reste une inconnue.
08:22Un procès plus tard, on ne sait pas.
08:23Lui indique que la ceinture était défectueuse.
08:27Je ne sais pas forcément toujours ce qui ressort un peu de l'enquête, mais voilà.
08:30Là-dessus, Driss Aitoucef, l'essentiel se produit.
08:33Alors, oui, le président de la République est dans le Stade de France,
08:35faut-il le rappeler, on a entendu le président François Hollande,
08:38au démarrage de l'extrait que nous avons diffusé.
08:41Il est sécurisé à l'intérieur du stade.
08:44Et vous le rappeliez, on évite d'interrompre le match,
08:50parce qu'au fond, il aurait pu y avoir des menaces,
08:53même des victimes d'une foule en panique qui quitterait le stade.
08:58Alors, oui, vous avez raison.
08:59Même si le Stade de France est plutôt bien conçu,
09:01même si le Stade de France est plutôt bien conçu pour des évacuations rapides,
09:04n'en demeure pas moins que, en tout cas, les supporters comme les officiels
09:07étaient en sécurité au Stade de France.
09:09puisqu'il y avait un périmètre de sécurité qui nous permettait
09:12de rendre complètement étanche et hermétique le Stade de France.
09:16Et ensuite, démarrent les attaques contre les terrasses parisiennes
09:20et l'assaut, l'attaque, c'est une tragédie,
09:24ce massacre littéralement dans l'enceinte du Bataclan.
09:28Nous allons l'évoquer avec vous, Drissa Itoucef,
09:31et nous allons également voir avec vous,
09:33dix ans après, l'état de la menace.
09:37Et le cas, Abdeslam, surprenant,
09:40avec cette clé USB qui lui est parvenue de façon extravagante,
09:44et puis cet appel à un dialogue avec les victimes.
09:48Vous nous direz, in fine, quel est votre regard là-dessus,
09:52cette justice dite restaurative.
09:54Mais auparavant, le récit de ce 13 novembre avec vous,
09:580826 300 300, si vous voulez intervenir,
10:01vous nous appelez à la vérité en face,
10:02avec notre expert Drissa Itoucef.
10:04A tout de suite.
10:05Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face,
10:09Jean-François Acky.
10:10La commémoration des dix ans des attentats de Paris et Saint-Denis,
10:15130 morts, 350 blessés,
10:18et on va dire des fractures considérables,
10:21un traumatisme qui, dix années après,
10:24est toujours bien présent avec les témoignages des proches des victimes,
10:28ceux qui ont pu réchapper au cauchemar du Bataclan.
10:32Venons-en là-dessus, justement, Drissa Itoucef,
10:35avec vous, docteur en droit public, spécialité de la sécurité globale.
10:38Vous avez régulièrement écrit, notamment sur ces attentats,
10:42vous en êtes un expert, Drissa Itoucef.
10:44Il y a les commandos qui, ensuite, attaquent les terrasses parisiennes.
10:49Ça a été dit et redit.
10:51C'était s'en prendre à notre mode de vie
10:54et faire le plus grand nombre de victimes.
10:57Il y a cet assaut et cette forme de sidération
11:01que cela crée tout de suite.
11:03Les forces de sécurité, les FDO, les forces de l'ordre,
11:06interviennent assez rapidement,
11:07mais c'est quand même quelque chose à laquelle personne ne s'attendait.
11:11Non, je pense que les Français pensaient avoir
11:14vécu le pire le 7, 8, 9 janvier 2015.
11:19En réalité, la violence de ces attaques,
11:20y compris sur les terrasses parisiennes,
11:23où, en fait, c'était deux commandos,
11:25trois personnes munies d'armes de guerre,
11:28donc de type Kalachnikov et de ceinture d'explosifs,
11:31pardonnez-moi cette expression,
11:33mais défouraillés à tout va,
11:35puis se sont fait exploser.
11:37Je pense qu'il y a une sédération de la violence
11:42et la détermination de ces terroristes,
11:44pour le coup, je pense pouvoir dire
11:45qu'elle en a surpris plus d'un, oui.
11:48Tout se passe-t-il, Dressa et Youssef, au Bataclan ?
11:51Nous avons des terroristes qui pénètrent la salle de concert,
11:55qui est remplie.
11:57Il y a ce groupe de rock
11:59qui est en pleine représentation,
12:03et là, c'est l'enfer.
12:05C'est littéralement l'enfer.
12:08L'enfer.
12:09Au-delà de la barbarie
12:10de ces trois terroristes
12:13qui, au début,
12:15ont lâché des rafales de Kalachnikov
12:17partout,
12:19enfin, pour vraiment faire le plus de morts,
12:21ensuite, il y avait des tirs au coup par coup
12:23pour exécuter d'une balle dans la tête,
12:27généralement,
12:28des victimes
12:29abattues à bout portant,
12:32et je ne voudrais pas vous dire,
12:33mais une balle de Kalachnikov
12:35à bout portant,
12:36ça expose de la boîte crânienne.
12:38Et puis, ajouté à cela,
12:39quand je parle du cynisme,
12:41c'est l'état d'esprit
12:43de ces trois terroristes,
12:44évidemment, qualifiés de barbares.
12:46Je pense que d'une espèce de cynisme
12:48en rigolant, quoi.
12:49C'est-à-dire qu'en se moquant
12:50les uns des autres
12:51parce que l'autre n'arrivait pas
12:52à recharger correctement son arme à feu.
12:55Donc, c'est pour vous dire
12:56que ce cynisme
12:59conjugué à la barbarie
13:00de ces individus,
13:02a surpris, à juste raison,
13:04la communauté française
13:05et puis même internationale.
13:06C'est police secours
13:08qui intervient
13:09en tout premier ?
13:11Oui, c'est ce qu'on appelle
13:12les primo-intervenants,
13:13c'est-à-dire que les policiers
13:15qui sont arrivés
13:16avec une arme au point
13:17pour les moins dotés,
13:19pour les plus dotés.
13:20À l'époque,
13:21il n'y avait pas non plus
13:22énormément de moyens,
13:23mais munis de ce qu'on appelle
13:26un fusil à pompe.
13:27Vous voyez le rapport de force
13:28entre des terroristes
13:29qui ont des armes de guerre
13:30type Kalashnikov
13:31et vous qui avez une arme de poing,
13:33voire pour les plus chanceux,
13:34un fusil à pompe.
13:36Enfin, je veux dire,
13:36vous avez un rapport de force
13:37qui est complètement déséquilibré.
13:39Malgré ça,
13:40des policiers ont pu pénétrer
13:41au Bataclan
13:43et ont au moins abattu
13:44un terroriste
13:45qui ensuite s'est fait exploser
13:47avant l'intervention
13:47des unités d'élite spécialisées
13:49pour neutraliser
13:51les deux autres terroristes
13:52qui se sont fait exploser.
13:53Driss Haït Youssef,
13:55vous êtes expert en la matière.
13:58Qu'est-ce que ces attentats
14:00ont changé
14:01pour les forces de l'ordre,
14:03pour les forces de sécurité,
14:05dans la façon d'intervenir,
14:06d'appréhender ce type de scénario ?
14:08Est-ce qu'il y a un avant et un après ?
14:10Oui, il y a incontestablement
14:11un avant et un après.
14:13Je pense que ce qu'il y a,
14:16c'est l'état d'esprit.
14:17Je pense que c'est l'état d'esprit
14:19et la réalité telle que nous la voyons
14:21peut-être pas forcément juste avant.
14:22le fait que nous étions en guerre.
14:24Ça a été les propos
14:25du président de la République
14:26d'alors, François Hollande.
14:28Et à partir de ça,
14:29un formidable travail
14:31à la fois des parlementaires
14:32pour donner des moyens
14:33aux forces militaires d'une part
14:36et aux forces de sécurité intérieure
14:37pour rehausser considérablement
14:39un peu leurs moyens
14:40et adapter aujourd'hui
14:41la doctrine
14:41dans une lutte contre le terrorisme
14:44qui est en réalité une guerre
14:45qui se joue sur notre territoire.
14:47Donc ça a été important.
14:49C'est une guerre aujourd'hui ?
14:50Oui, c'est une guerre aujourd'hui.
14:51La guerre, elle continue.
14:53On n'est pas, même si,
14:55comme le disait Nicolas Lerner,
14:57le directeur de la sécurité intérieure
14:59encore hier,
15:01la probabilité d'un commando projeté,
15:03elle est vraiment probable,
15:05mais elle n'est pas à exclure.
15:06En revanche, nous avons,
15:08sur le plan intérieur,
15:09on pourra en parler,
15:10mais des individus
15:11qui posent un problème
15:12pour l'ordre et la sécurité publique.
15:13Combien d'individus en France
15:15posent problème ?
15:17Si vous prenez ce qu'on appelle
15:18le FSPRT,
15:19le fichier des signalements
15:20pour la radicalisation,
15:23pour le terrorisme,
15:26vous avez à peu près 10 000 personnes.
15:28Sur ces 10 000 personnes,
15:29vous avez 5200 fiches actives.
15:325200 qui sont des menaces.
15:34qui font l'objet d'un suivi
15:37des services de renseignement.
15:39Et puis, conjugué à ça,
15:40vous avez, en tout cas,
15:41intégré à ça,
15:44vous avez à peu près
15:45190 détenus,
15:49ce qu'on appelle
15:50des terroristes islamistes
15:52qui sont emprisonnés
15:53et qui sortent maintenant
15:54depuis quelques années
15:55parce qu'ils ont purgé leur peine.
15:57Et donc, ceux-là vont continuer
15:58à sortir jusqu'en 2027.
15:59Et puis après,
15:59vous avez à peu près 450,
16:01on parle de ce qu'on appelle
16:02des détenus de droit commun.
16:03Ce sont ces détenus
16:04qui sont emprisonnés
16:05pour des faits de droit commun,
16:07pour des braquages,
16:08pour des délits
16:08et qui se sont radicalisés en prison.
16:10Donc, cela également
16:11pose un vrai problème.
16:12Est-ce que vous croyez,
16:13aujourd'hui,
16:14Driss et tout ça,
16:15la question est posée régulièrement
16:16en la possible déradicalisation
16:19de cela,
16:20d'Islam,
16:21le seul survivant des commandos
16:22condamné à la perpétuité incompressible ?
16:26Non, moi,
16:27à titre personnel,
16:28pour avoir,
16:29même si les spécialistes
16:31font un excellent travail,
16:32je crois que ça reste
16:32extrêmement compliqué
16:33de déradicaliser.
16:34tout au mieux,
16:36ce que les spécialistes
16:36arrivent à faire,
16:37c'est peut-être
16:38à faire renoncer
16:39à ces individus
16:40la réalisation
16:44d'un projet terroriste.
16:45Mais la déradicalisation,
16:48j'y crois pas ou peu,
16:49elle est assez exceptionnelle finalement.
16:51Ça demande,
16:52nous l'évoquions tout à l'heure,
16:53de rencontrer les familles de victimes,
16:57d'avoir ce dialogue,
16:58nous découvrons ce concept de justice restaurative.
17:04Qu'en pensez-vous ?
17:05Moi, je laisse pour le coup,
17:08c'est aux familles des victimes,
17:10aux associations qui constituent,
17:12qui représentent et qui défendent
17:14merveilleusement bien les familles de victimes
17:16de décider si oui ou non,
17:17elles doivent ouvrir la porte ou non
17:20à cette initiative.
17:22Moi, à titre personnel,
17:23je pense que c'est un peu tard.
17:24Je pense qu'il aurait dû,
17:26lors de son procès,
17:28être beaucoup plus clair
17:29et surtout contribuer,
17:30parce que je rappelle que,
17:31à la procédure,
17:33je rappelle qu'il y a des zones d'ombre
17:34qui ne restent toujours pas levées.
17:37Donc, il aurait dû contribuer
17:40pendant le procès,
17:40ne serait-ce qu'à permettre,
17:42effectivement, aux victimes
17:43et familles des victimes
17:44d'avoir toutes les réponses
17:47aux questions qu'ils ont posées.
17:48Un rappel, Driss Haït Youssef,
17:50et vous l'évoquiez dans votre tribune,
17:51dans la tribune du dimanche,
17:53il y a ce contexte international.
17:55Il y a ces djihadistes français
17:56qui sont toujours dans le nord de la Syrie.
17:59Certains sont détenus
18:00dans des prisons kurdes,
18:02d'autres pas.
18:04Il y a la question du rapatriement
18:05qui est un vrai souci,
18:06un vrai problème de sécurité publique.
18:10On n'a pas de réponse, finalement,
18:11face à ce questionnement.
18:13Alors, vous avez deux catégories.
18:17Vous avez des combattants, des hommes,
18:19et puis ensuite,
18:19vous avez des femmes et des enfants.
18:21S'agissant des femmes et des enfants,
18:24l'autorité regarde
18:27celles qui souhaitent revenir
18:28avec leurs enfants,
18:29font une évaluation,
18:30et ça fait ce qui revient
18:32sur notre territoire,
18:33au cas par cas,
18:34l'objet d'une judiciarisation.
18:35Ensuite, pour les adultes
18:36qui sont des combattants,
18:37il y en a qui sont identifiés,
18:39une cinquantaine.
18:40On regarde où ils sont,
18:42il y a une très bonne co-collaboration
18:43avec des alliés sur place là-bas.
18:48Après, il y a des opérations,
18:49on ne va pas évoquer lesquelles.
18:50Il faut faire confiance au service.
18:51Il ne faut pas dans le vide.
18:53Non, non, non, non,
18:54enfin, je veux dire,
18:54on sait qui,
18:55enfin,
18:56ils savent qui est qui,
18:57qui est à peu près où,
18:58et ils gèrent absolument
19:00dans l'intérêt,
19:02pas que de la France,
19:02parce que ça concerne
19:03tous les pays européens
19:04et toutes les grandes démocraties.
19:06Donc, aujourd'hui,
19:06on peut se féliciter
19:08de cette collaboration
19:08entre les différents pays européens
19:10et même au-delà,
19:11au niveau international.
19:12Merci à vous,
19:13Dressa Etussef,
19:14pour ce regard d'expert
19:15extrêmement précis
19:16sur ces événements-là
19:18il y a dix ans
19:19et sur la situation aujourd'hui.
19:21Essayez peut-être
19:21de reprendre confiance,
19:23de se rassurer,
19:24de savoir que les services travaillent
19:26et que peut-être
19:27il y a une réponse
19:28à toute cette dynamique terroriste
19:31qui est toujours bien présente.
19:33Merci, Dressa Etussef.
19:34Merci.
19:34Et bonjour à vous,
19:35Valérie Expert.
19:35Bonjour, bonjour.
19:36N'était pas ce matin
19:37dans M.
19:38Etiez-vous d'accord ?
19:39Je ne veux pas vous surprendre
19:40si je vous dis qu'évidemment
19:41nous allons revenir
19:41sur ce 13 novembre,
19:43ce 13 novembre terrible
19:45et puis s'interroger également
19:47sur la situation aujourd'hui,
19:48ce dont vous venez de débattre,
19:50la situation,
19:51la menace terroriste
19:52et puis on vous attend évidemment
19:54au 0826 300 300
19:56pour nous dire
19:57ce que représente pour vous
19:59ce 13 novembre.
20:01On va évidemment se réjouir
20:02de la libération
20:03de Boilem-Samsal
20:05et revenir sur cette libération,
20:09sur les modalités
20:10avec l'Allemagne.
20:11qui pose quand même
20:12un certain nombre de questions.
20:14Voilà, à tout de suite.
20:15Merci, à tout de suite.
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