- il y a 3 semaines
À la veille du 10e anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, les députés ont longuement rendu hommage aux forces de l'ordre, aux secours, aux victimes, à leurs proches, mais aussi aux magistrats, aux services de renseignements, aux responsables politiques de l'époque, et à toutes les personnes touchées par les attaques qui ont fait 130 morts et plus de 400 blessés.
Deux députées, Anne Stambach-Terrenoir (LFI) et Lisa Belluco (ECO) ont interrogé le gouvernement sur la manifestation qui s'est tenue à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars 2023, après la publication par Liberation et Mediapart, début novembre, de vidéos issues de caméras embarquées par les forces de l'ordre. Après la diffusion de ces vidéos, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative.
Tous ont évoqué l'écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis le 16 novembre 2024, que l'Algérie a "accepté" de gracier ce 12 novembre et dont l'information est tombée quelques instants avant les questions au gouvernement. Le Premier ministre a, lui, fait part de son "soulagement".
Parmi les autres thèmes abordés ce 12 novembre : l'impossibilité, pour le service des urgences du CHU de Caen, de pouvoir accueillir des internes, faute d'un nombre de médecins suffisant pour les encadrer ; la situation des passants fauchés sur l'Île d'Oléron le 5 novembre dernier, acte que le ministre de l'Intérieur a qualifié de "périple meurtrier" ; le budget des Outre-mer, en réduction par rapport à 2025 ; l'insécurité et la délinquance ; la sincérité budgétaire ; ou encore le devoir de vigilance des multinationales.
Deux députées, Anne Stambach-Terrenoir (LFI) et Lisa Belluco (ECO) ont interrogé le gouvernement sur la manifestation qui s'est tenue à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars 2023, après la publication par Liberation et Mediapart, début novembre, de vidéos issues de caméras embarquées par les forces de l'ordre. Après la diffusion de ces vidéos, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative.
Tous ont évoqué l'écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis le 16 novembre 2024, que l'Algérie a "accepté" de gracier ce 12 novembre et dont l'information est tombée quelques instants avant les questions au gouvernement. Le Premier ministre a, lui, fait part de son "soulagement".
Parmi les autres thèmes abordés ce 12 novembre : l'impossibilité, pour le service des urgences du CHU de Caen, de pouvoir accueillir des internes, faute d'un nombre de médecins suffisant pour les encadrer ; la situation des passants fauchés sur l'Île d'Oléron le 5 novembre dernier, acte que le ministre de l'Intérieur a qualifié de "périple meurtrier" ; le budget des Outre-mer, en réduction par rapport à 2025 ; l'insécurité et la délinquance ; la sincérité budgétaire ; ou encore le devoir de vigilance des multinationales.
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00:00L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:03La première va être posée par M. Olivier Falorni pour le groupe Démocrate.
00:09Merci Madame la Présidente.
00:12En premier lieu, si la nouvelle est confirmée comme je l'espère,
00:16je veux vous dire ma très grande joie d'apprendre la libération de Boilem Sansal.
00:30Monsieur le ministre de l'Intérieur, il y a dix ans, la France plongeait dans l'enfer d'une nuit de sang et d'horreur.
00:56Le 13 novembre 2015, le terrorisme islamiste attaquait notre République et ses valeurs avec une violence inouïe et une ampleur inédite.
01:08Dix ans après, nous n'oublions pas, nous n'oublierons jamais.
01:11Nous n'oublierons jamais les 130 victimes, les 70 enfants orphelins, les centaines de blessés pour toujours.
01:18Nous avons aussi le devoir de ne jamais oublier celles et ceux qui ont tout fait pour les sauver,
01:25souvent au péril de leur propre vie.
01:28Honneur à eux tous.
01:29Tout le monde a célébré à juste raison le courage et le professionnalisme des unités spécialisées de la BRI et du RAID
01:55qui ont libéré les otages du Bataclan.
01:58Mais beaucoup ignorent encore que ce sont des policiers de la brigade anticriminalité de nuit de Paris
02:05qui sont entrés en premier dans cet enfer absolu.
02:08Ils ont décidé d'entrer, même s'ils n'avaient que de simples armes de poing face à des kalachnikovs.
02:15C'est leur commissaire et son équipier qui ont stoppé le massacre en abattant un des trois terroristes.
02:20Ce sont 17 policiers de la BAC 75N qui ont immédiatement sécurisé la fosse et qui ont évacué eux-mêmes les premiers blessés.
02:31Tant de vies sauvées et pourtant, ils ont été les héros oubliés du Bataclan.
02:36C'est pour cela que je tenais à leur dire, ici et aujourd'hui, et je l'espère aussi en votre nom à tous,
02:44toute notre admiration et toute notre gratitude.
02:47Monsieur le ministre, mes chers collègues, n'oublions pas, n'oublions jamais,
02:51toutes les victimes et tous les héros du 13 novembre.
02:54Je vous remercie.
02:55Merci beaucoup, monsieur le député.
02:58La parole est à monsieur Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur.
03:01Madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés, monsieur le député,
03:19permettez-moi évidemment, moi aussi à cet instant, au nom de tout le gouvernement,
03:22d'avoir une pensée pour les forces de sécurité intérieure qui sont intervenues ce soir-là
03:25et pour l'excellent travail qu'ils font depuis ce soir-là en matière de lutte contre le terrorisme
03:30sous l'impulsion du Président de la République.
03:34Vous avez raison de souligner que ce soir-là, il y a les forces spécialisées qui sont intervenues,
03:38notamment la BRI, appuyée par le RAID.
03:40Et puis, il y a eu tout ce qu'on a appelé les primo-intervenants, ces policiers,
03:44femmes et hommes qui sont intervenus, qui ont interrompu la tuerie,
03:47qui ont aidé à l'évacuation des victimes.
03:48Il y avait la Bac-Nuit, il y avait bien d'autres équipages, parfois des équipages de police-secours.
03:53Et je vous remercie, monsieur le député, de leur rendre un hommage.
03:56Croyez bien que le ministre de l'Intérieur que je suis, l'ensemble du gouvernement,
03:59nous ne les avons pas oubliés.
04:01Et dans mes fonctions précédentes, je sais ce qu'ils ont donné,
04:04à tel point d'ailleurs que je veux citer le livre que vient d'écrire Yvan Asioma,
04:08qui leur a donné la parole, qui a permis à ces primo-intervenants de s'exprimer,
04:12de raconter ce qu'ils ont vécu cette nuit-là.
04:15Et pour ce qui me concerne, lorsque j'étais préfet de police,
04:18je les ai même autorisés à communiquer, à témoigner des horreurs qu'ils ont vécues cette nuit-là.
04:22Ils en sont, pour la plupart, ils ont moins dit traumatisés.
04:25Mais il faut leur rendre hommage, car comme vous l'avez fort justement souligné,
04:30c'est un équipage de la Bac-Nuit, un commissaire courageux qui a interrompu la tuerie,
04:34qui a ensuite permis l'intervention des forces spécialisées.
04:36Donc merci pour l'hommage que vous leur avez rendu.
04:38Ce que je veux vous dire aussi, en quelques mots, c'est que depuis,
04:41nous avons tiré évidemment toutes les conséquences de cette tuerie,
04:45toutes les conséquences en termes de renseignements,
04:47mais surtout aussi également, et c'est ce que vous citez,
04:49en termes de primo-intervention.
04:51Et depuis, il y a un schéma national d'intervention.
04:54Les effectifs primo-intervenants sont équipés, armés,
04:57en capacité de faire face à un événement de la sorte s'il venait à se reproduire.
05:01Et ça, évidemment, nous le devons à l'engagement qui a été très fort du président de la République
05:05et qui a demandé qu'on mette en oeuvre tous ces plans d'action
05:08et qui font qu'aujourd'hui, nous sommes mieux armés et nous avons réduit la menace.
05:12Merci beaucoup, Monsieur le Ministre.
05:15La parole est à présent à Monsieur Joël Bruneau pour le groupe Liotte.
05:21Merci, Madame la Présidente.
05:23Ma question s'adresse à Madame la Ministre de la Santé.
05:26Madame la Ministre, la semaine dernière,
05:28nous apprenions la décision de retirer les internes
05:30des internes de médecine du service d'urgence du CHU de Caen.
05:36Alors, avec mes collègues maires de Caen et présidentes de Caen-la-Mer,
05:38nous vous avions alerté à ce moment et je tiens au passage à vous remercier
05:42pour la mobilisation de la réserve sanitaire que vous avez mise en oeuvre
05:46mais qui n'est malheureusement qu'une solution temporaire face à une crise aiguë
05:49qui vient, il faut bien le dire, après plusieurs mois de difficultés récurrentes.
05:53Alors, cette décision de retrait des internes, elle est inédite et grave
05:56car elle remet en cause deux démissions centrales d'un CHU, formés et soignés.
06:01Je tiens évidemment à apporter tout mon soutien aux internes et aux personnels soignants du CHU
06:04qui sont particulièrement touchés par cette situation, qui n'est certes pas spécifique à Caen,
06:09mais qui reflète un problème majeur dans l'organisation de notre système de santé
06:12et plus particulièrement de celui des urgences.
06:15En effet, dans une situation, il faut bien le dire, globale, de manque d'urgentistes hospitaliers,
06:21on assiste à l'exemple du Calvados, à une concurrence malsaine entre hôpitaux publics,
06:26aboutissant à une répartition des praticiens sans lien avec le nombre de patients accueillis sur chacun des sites.
06:33Cette situation a la conséquence d'au moins deux problématiques.
06:36La première est évidemment d'ordre organisationnel à l'échelle du groupement hospitalier de territoire
06:40et la seconde concerne davantage l'attractivité de l'hôpital public en général,
06:45en particulier pour des missions à fortes contraintes comme le sont les services d'urgence.
06:50Donc ma question, Madame la Ministre, est double.
06:51Est-ce que le gouvernement compte engager un travail de fond sur l'attractivité de l'hôpital public
06:57et notamment du métier de médecin urgentiste ?
07:00Et puis, seconde question, est-ce que le gouvernement compte doter les ARS
07:03ou les groupements hospitaliers de territoire d'outils juridiques
07:07leur permettant de mieux organiser les soins en obligeant à une coopération entre établissements,
07:12aboutissant ainsi à la création d'équipes médicales de territoire
07:15ou à tout le moins à la mise en place d'une quotité obligatoire de travail
07:18dans l'établissement support pour tout praticien urgentiste sur un même territoire ?
07:23Je me tiens évidemment, Madame la Ministre, à votre disposition
07:25avec mes collègues pour en évoquer plus longuement la situation.
07:29Merci beaucoup. La parole est à Madame Stéphanie Riste, ministre de la Santé.
07:33Merci, Madame la Présidente.
07:38Merci, Monsieur Bruno, pour votre question concernant le CHU de Caen
07:43et notamment son service d'urgence pour lequel, comme vous l'avez dit,
07:46les internes qui prennent normalement leur stage au 1er novembre
07:49ne sont pas arrivés dans ce service d'urgence en raison de problématiques d'encadrement
07:55et donc pendant six mois, ce service d'urgence n'aura pas d'interne
07:59puisque les stages changent tous les six mois. Il y a 612 services d'urgence
08:05dans notre pays que nous suivons de très près et notamment nous essayons
08:09d'anticiper, de prévenir, d'agir avant de se retrouver dans ces difficultés.
08:15Il me semble important à l'heure où l'épidémie hivernale arrive
08:18de rappeler d'ailleurs à nos concitoyens que la vaccination contre la grippe
08:22quand on a plus de 65 ans et qu'on est fragile permettra d'éviter
08:25à nos services d'urgence d'être très encombrés dans les semaines qui arrivent.
08:31Concernant Caen, pour revenir à vos questions, tout de suite,
08:35comme vous l'avez dit, nous avons pris des mesures.
08:37D'abord, j'ai demandé à l'Agence régionale de santé de pouvoir
08:41diligenter un rapport pour comprendre les raisons de ces difficultés.
08:46Deuxièmement, nous avons envoyé de la réserve sanitaire avec des urgentistes
08:50qui vont venir consolider l'équipe actuelle, la soutenir.
08:53Nous avons aussi permis, avec la prime de solidarité territoriale,
08:58que les autres établissements, les urgentistes des autres établissements
09:02puissent venir renforcer l'équipe.
09:05Nous avons donc activé les différents leviers qui sont possibles
09:09et je voudrais ici remercier les professionnels qui s'activent
09:12pour permettre à ce service qui est certes régulé par le SAMU,
09:16c'est-à-dire que les gens doivent passer par le 15 pour se rendre dans ces urgences,
09:20mais ce service fonctionne.
09:22Vous posez la question de comment on va avancer,
09:26notamment dans les groupements hospitaliers de territoire.
09:29C'est un enjeu très important puisque plusieurs rapports montrent que
09:33là où les groupements hospitaliers de territoire fonctionnent,
09:36ça permet d'aider les établissements les plus en difficulté.
09:39Merci beaucoup, Madame la Ministre.
09:43La parole est à présent, Monsieur Christophe Plassard pour le groupe Horizon.
09:46Merci, Madame la Présidente.
09:49Avant ma question, et qui sera sur un tout autre sujet,
09:52d'abord, bien sûr, le groupe Horizon s'associe aux hommages rendus ici et demain
09:56pour l'ensemble des victimes du 13 novembre.
09:59Monsieur le ministre de l'Intérieur, il y a une semaine, l'île d'Oléron a connu l'impensable,
10:0530 minutes d'une chevauchée automobile qui avait pour but de tuer.
10:09Mes questions sont simples.
10:10Avez-vous des nouvelles des victimes, de l'enquête, de la perspective d'un procès ?
10:15M'exprimer sur ce drame est délicat, en chaque prise de parole doit être mesurée en pareilles circonstances.
10:20Je pense que notre Assemblée ne pourra que partager mes pensées pour ceux qui ont vécu ce funeste événement
10:24et plus globalement pour les habitants de ce territoire paisible,
10:28attachés à sa solidarité et à sa tranquillité.
10:32D'abord, pour les cinq victimes touchées dans leur chair,
10:36mais aussi pour ceux qui ont échappé à cette catastrophe.
10:38Ensuite, bien sûr, à tous ceux qui ont été impliqués, les habitants secourants et alertants,
10:42toute la chaîne de solidarité, d'aide et d'action composée des élus municipaux,
10:47des polices, des pompiers, de la préfecture, de la gendarmerie, du SAMU,
10:52coordonnés avec efficacité par les services de l'Etat.
10:55Tous ont permis d'éviter un bilan plus tragique.
10:57Chaque maillon de cette chaîne a été solide, résistant, efficace.
11:02Je vous remercie de m'avoir prévenu aussitôt et d'avoir décidé de vous rendre sur place,
11:05de m'avoir proposé de vous accompagner grâce à la logistique de l'Etat.
11:09Comme pour notre collègue Pascal Markowski,
11:11dont la collaboratrice parlementaire est parmi les victimes.
11:14Votre présence a été un signe fort et apprécié de tous.
11:17Je sais combien la brutalité de cette journée a fait basculer la vie de nombreuses personnes,
11:21avec aujourd'hui le temps des soins.
11:23Vient ensuite le temps de la reconstruction physique et psychologique,
11:25puis le parcours judiciaire, et nous le souhaitons, le procès.
11:29Aujourd'hui, la population s'interroge.
11:31L'auteur des faits, un marginal mis en examen pour tentative d'assassiner,
11:34a été décrit comme ayant une altération du discernement.
11:37Beaucoup craignent que cela n'aboutisse à une irresponsabilité pénale totale,
11:41suscitant incompréhension et colère.
11:44Alors, de façon posée, hors des polémiques et dans le respect des victimes,
11:48pouvez-vous répondre à mes questions et éclairer les alléronais,
11:51et plus généralement les Français ?
11:52Je vous remercie.
11:53Merci, M. le député.
11:54La parole est à M. Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur.
12:00Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés,
12:03M. le député Christophe Plassard,
12:06merci d'abord de m'avoir accompagné sur le terrain avec Pascal Markowski,
12:10dont la collaboratrice a été gravement touchée.
12:13Je vais avoir évidemment une pensée pour les blessés ce jour-là,
12:16dont cette collaboratrice, une autre personne qui est toujours en urgence absolue,
12:20et trois blessés plus légers.
12:22A ma connaissance, ils sont toujours dans un état grave.
12:26Leur pronostic vital n'est plus engagé, mais ils sont toujours dans un état grave.
12:29Merci d'avoir salué la promptitude de l'intervention des forces de sécurité.
12:34Je veux saluer notamment les gendarmes,
12:36et notamment ceux de la brigade territoriale de Saint-Pierre-d'Oléron,
12:40qui se sont tout de suite mobilisés,
12:42et qui ont permis de mettre fin à ce que j'ai qualifié tout de suite
12:45d'un périple meurtrier.
12:46C'est bien ça dont il s'agit.
12:48Et puis merci ici également aux sapeurs-pompiers, aux secouristes qui sont intervenus.
12:54Y aura-t-il jugement ou pas ?
12:55Le procureur a communiqué, il a été très clair.
12:58Vous savez que le PNAT dans cette affaire ne s'est pas saisi,
13:00mais le procureur a communiqué.
13:01Il n'a pas parlé d'abolition du discernement,
13:03mais il a parlé d'altération du discernement.
13:06La personne a été entendue, elle est actuellement écrouée.
13:09Donc je n'ai pas de raison de penser qu'il n'y aura pas normalement,
13:12évidemment, un procès,
13:13et que la personne, cette personne, ce criminel est à répondre de ses actes.
13:18Vous avez raison d'ailleurs de souligner son comportement,
13:22qui interroge, qui nous a tous interrogés, y compris sur ses bancs.
13:26Le procureur national a tranché, il n'en demeure pas,
13:28antiterroriste a tranché, il n'en demeure pas moins,
13:31je le redis que ça reste un périple meurtrier.
13:32Ce sont des faits extrêmement graves,
13:35que cet individu a évoqués et a eu un certain nombre de références religieuses,
13:39et ce qui ne fait que renforcer la détermination des forces de sécurité intérieure,
13:43des services de renseignement, à détecter ces individus.
13:46Voilà ce que je peux vous dire, monsieur le député,
13:48en vous remerciant à nouveau, vous-même,
13:50ainsi que monsieur Pascal Markowski,
13:52de m'avoir accompagné sur l'île de l'Héron,
13:55en ce très triste jour, il y a maintenant huit jours.
13:58Merci beaucoup, monsieur le ministre.
13:59La parole est à présent à monsieur David Riemann,
14:02pour le groupe Gauche, Démocrate et Républicaine.
14:08Merci, madame la présidente.
14:09Ma question s'adresse à monsieur le Premier ministre.
14:11Vous avez annoncé que le gouvernement renonçait à raboter les exonérations de l'Odéum
14:15dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
14:18C'est une bonne nouvelle.
14:19Vous reconnaissez enfin que les économies intranes à la marine
14:21ne peuvent être traitées comme celles de l'Hexagone.
14:25Mais ce recul n'est pas tombé du ciel.
14:26Il est le fruit de la mobilisation collective des parlementaires ultramarins
14:30de tous les bords politiques qui ont su parler d'une seule voie
14:32pour défendre nos territoires et rappeler que l'égalité réelle
14:35ne se négocie pas à chaque budget.
14:38Mais vous desserrez le point pour mieux resserrer la ceinture.
14:41Votre projet de loi de finance s'en prend désormais à l'aide fiscale
14:44à l'investissement productif, un outil pourtant vital pour nos entreprises.
14:47Ce mécanisme n'est pas un privilège.
14:49Il compense à des réalités structurelles bien connues,
14:52le coût du fret, des matériaux, de l'énergie, du logement
14:54ou encore du crédit bancaire.
14:56Sans lui, produire localement devient tout simplement impossible.
14:59En clair, c'est un instrument de cohésion et de compétitivité
15:02indispensable à nos territoires.
15:04Pourtant, votre gouvernement l'a intégré à la liste
15:06des 23 niches fiscales à réduire pour économiser 5 milliards d'euros.
15:11Dans le même temps, la mission Outre-mer voit ses crédits
15:14en plus de près de 600 millions d'euros en autorisation d'engagement
15:17et de plus de 150 millions de crédits paiements.
15:19Quand le budget de la défense augmente, lui, de 7 milliards,
15:22le recul sur l'odeum est un premier pas.
15:24Mais pendant que vous corrigez une erreur sur le PLFSS,
15:27le PLF continue de traiter les Outre-mer
15:29comme de simples lignes comptables.
15:31Monsieur le Premier ministre, vous êtes bien placé pour savoir
15:33que la puissance de la France ne se mesure qu'à l'aune
15:35des territoires ultramarins qui les composent encore.
15:38Pourriez-vous nous indiquer clairement si vous comptez renoncer
15:40à ces coupes et assurer pleinement la politique de développement
15:43pour les Outre-mer au lieu d'une gestion comptable
15:46et de leur survie. Je vous remercie.
15:48Merci beaucoup, Monsieur le député.
15:50La parole est à Monsieur le Premier ministre.
15:53Merci, Madame la Présidente de l'Assemblée nationale.
15:55Mesdames et Messieurs les députés,
15:57Monsieur le Président David Riemann,
15:59avant de répondre à votre question,
16:01vous me permettrez de réagir au nom du gouvernement de la République
16:04en exprimant notre soulagement
16:07à l'annonce des autorités algériennes
16:10d'avoir gracié Boilem sans salle
16:13et nous souhaitons qu'il puisse rejoindre ses proches au plus vite,
16:17être soigné et je tiens à remercier du fond du cœur
16:20celles et ceux qui ont contribué à cette libération
16:24fruit d'une méthode faite de respect et de calme.
16:28Merci, Madame la Présidente de l'Assemblée nationale.
16:58Votre question que vous posez à la fois comme député de Guyane
17:02mais aussi comme président de la délégation Outre-mer
17:05de l'Assemblée nationale
17:06et à mon tour de saluer les 15 derniers jours
17:09de méthode et de travail que vous avez réussi à créer
17:13de manière transpartisane
17:14sur au fond la question essentielle et centrale
17:17du modèle productif et du modèle économique
17:20de chaque territoire d'Outre-mer.
17:21La réalité nous impose à dire que certains sujets
17:24sont transverses et communs à l'ensemble des territoires.
17:26Je vais en dire un mot dans un instant.
17:28et que d'autres méritent désormais aussi
17:30une adaptation beaucoup plus forte
17:32en fonction de la situation géographique, économique
17:35voire même institutionnelle de chaque territoire.
17:38Vous êtes revenu sur l'Odéum,
17:41le volet social,
17:42outil qui a été institué jadis par le législateur
17:45notamment pour permettre d'avoir une protection de l'emploi
17:49et vous me saisissez cet après-midi sur niche fiscale,
17:53outil dans le passé qui a été créé par le législateur
17:56sur la nécessité d'accompagner l'investissement productif.
18:00Objectivement, ces deux dispositifs ont en grande partie fonctionné.
18:03L'Odéum, on le voit bien sur une baisse importante du chômage
18:09dans un certain nombre de territoires,
18:11mais on le voit bien aussi,
18:12c'est un dispositif qui n'est pas complètement parfait,
18:14j'y reviendrai dans un instant,
18:15notamment sur l'accompagnement des bas salaires.
18:18Niche fiscale, voilà un dispositif qui a aussi fonctionné,
18:21notamment dans le passé,
18:22on ne peut pas ne pas citer les secteurs de l'agroalimentaire,
18:25du tourisme, du bâtiment et du travail public,
18:27mais dont on voit bien que s'il a pu protéger certaines économies,
18:30il n'a pas, et nous en avons parlé récemment lors d'une réunion de travail,
18:33il n'a pas permis de transformer toutes les économies
18:35comme jadis, il a 10 ou 15 ans,
18:38ces niches avaient été imaginées par le législateur.
18:41Aussi, ce que je vous propose,
18:43c'est que le gouvernement ne reviendra pas
18:46sur le vote du Parlement sur l'Odéum,
18:50ni à l'Assemblée nationale, ni au Sénat,
18:52dans le cadre de cette navette.
18:54Que pour les niches fiscales,
18:55le gouvernement émettra un avis de sagesse
18:57ou un avis favorable pour l'ensemble des amendements
19:00issus de ce travail transpartisan que vous avez initié
19:03dans le cadre de la délégation outre-mer.
19:06Et je vous propose d'aller plus loin
19:07et de répondre favorablement à un certain nombre de vos demandes.
19:11C'est de réaliser enfin l'étude d'impact
19:13territoire par territoire que vous m'avez demandé,
19:16que vous aviez demandé à de nombreuses reprises,
19:18pour voir quels sont les effets positifs.
19:20Il y en a parfois déceptifs, on le sait tous.
19:23Il y en a aussi en fonction de la situation économique
19:25de chacun de ces territoires et d'enfin avancer
19:28vers un modèle productif économique beaucoup plus global
19:31qui doit nécessairement aussi inviter l'ensemble des freins européens
19:35que nous avons à lever.
19:37On ne peut pas ne pas citer le poséi,
19:38on ne peut pas ne pas citer, vous qui êtes député de la Guyane,
19:41l'ensemble des freins qui sont donnés actuellement sur la pêche
19:43ou sur l'économie du bois,
19:45pour lequel on doit avoir une adaptation et non pas un rabot de ces niches,
19:49pour avoir un effet levier qui soit efficace
19:52et avoir un modèle productif qui va de l'avant.
19:54Je terminerai par dire que, au fond, il y a quelque chose de curieux
19:57parce que tous ces mécanismes ont été imaginés par nos anciens
20:01pour permettre une égalité réelle
20:03et une émancipation économique de chacun de ces territoires.
20:06Et au fond, on se retrouve désormais dans une forme de dépendance à ces outils.
20:11C'est l'héritage que vous, comme moi,
20:13nous pouvons constater que ça a ses limites.
20:16Et donc il nous appartient d'inventer quelque chose de nouveau.
20:18Et je vous propose que les semaines qui viennent
20:19permettent d'adapter ces outils, non pas pour les raboter vers le bas,
20:23mais pour faire en sorte qu'on ait véritablement un développement économique
20:25et donc un développement pour l'emploi,
20:27et donc aussi un marché de consommation qui soit complètement différent,
20:30ce qui nous amènera à un autre texte important
20:32dont je souhaite qu'il arrive très vite ici à l'Assemblée nationale,
20:35qui est le projet de loi contre la vie chère,
20:37puisque, on le sait très bien,
20:38on ne peut pas parler de modèle productif
20:40si on ne parle pas de consommation,
20:41et donc aussi d'arriver à objectiver la question des marges,
20:45la question des monopoles.
20:46Un texte sort du Sénat, je sais qu'il ne vous convient pas complètement,
20:50et donc là aussi, il faut vraiment profiter de cette chance
20:53et de ce rendez-vous pour le muscler
20:54et être à la hauteur de ce que nos concitoyens d'outre-mer
20:57attendent, non seulement du gouvernement, du Parlement,
20:59mais de la solidarité nationale dans son ensemble.
21:01Merci beaucoup, Monsieur le Président.
21:02Merci beaucoup, Monsieur le Premier ministre.
21:04Monsieur le député.
21:06Oui, merci, Monsieur le Premier ministre.
21:08Je tiens juste à rappeler quand même que nous ne voulons pas dépendre des aides,
21:11nous voulons vraiment des territoires qui soient en capacité de produire
21:13et d'avoir l'économie qui soit résiliente.
21:15Et un petit dernier mot quand même par rapport à ce qui est annoncé.
21:18Effectivement, nous saluons la libération de Boilem Sansal,
21:20mais je tiens à rappeler à la représentation nationale,
21:23qui est Steve Rouillard, qui est origine de la Guadeloupe,
21:25qui est encore emprisonné au Togo.
21:27Et j'attends la même cirérité de la part du gouvernement
21:29pour le faire sortir aussi des joueurs du Togo.
21:31Je vous remercie.
21:31Merci beaucoup, Monsieur le député.
21:34La parole est à Monsieur Olivier Fessa pour le groupe UDR.
21:39Merci, Madame la Présidente.
21:41Avant toute chose, le groupe UDR salue la libération de Boilem Sansal
21:45et remercie l'Allemagne qui a joué un rôle déterminant dans cette libération.
21:50Ma question s'adresse au ministre de l'Intérieur, Monsieur Laurent Nunez.
21:56Les chiffres de l'insécurité pour octobre 2025 viennent de tomber.
22:00Et que voit-on ?
22:02Une France qui sombre, une France qui saigne,
22:05une France qui devient jour après jour une véritable France orange mécanique.
22:10Regardez les chiffres, regardez-les en face.
22:12J'imagine déjà votre réponse rassurante, Monsieur le ministre de l'Intérieur.
22:40Mais je vous parle au nom des Français qui ne sont ni préfets de police,
22:44ni ministres de l'Intérieur.
22:45De là où vous êtes, vous ne vivez plus dans le réel.
22:48Mais la rue, elle brûle.
22:50Je viens vous parler des vrais gens,
22:52ceux qui voient, ceux qui vivent,
22:54ceux qui subissent cette insécurité,
22:56pas seulement au travers de chiffres abstraits.
22:59Les Français ne se sentent plus en sécurité nulle part,
23:02ni dans leur quartier, ni dans le métro, ni devant chez eux.
23:05C'est le chaos sécuritaire,
23:07c'est l'ensauvagement d'une nation autrefois fière,
23:09autrefois respectée, autrefois protégée.
23:13Mais vous persistez dans ce négationnisme sécuritaire.
23:16Vous niez le lien évident,
23:18criant entre immigration incontrôlée
23:20et explosion de l'insécurité.
23:22Alors je vous pose la question,
23:24quelles mesures concrètes, immédiates, radicales,
23:28allez-vous enfin prendre pour mettre fin à cet ensauvagement,
23:31pour rendre la rue aux Français,
23:33pour que nos enfants puissent rentrer seuls de l'école,
23:36pour que nos femmes cessent d'avoir peur le soir ?
23:38Je vous remercie.
23:40Merci, monsieur le député.
23:41La parole est à monsieur Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur.
23:46Madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés,
23:48monsieur le député,
23:49loin de moi l'idée d'avoir des paroles rassurantes.
23:52Moi, je suis un homme d'action.
23:53Je suis dans l'action, tous les jours,
23:55à la tête des policiers et des gendarmes,
23:56pour lutter contre la délinquance.
23:58Je ne nie pas les chiffres que vous citez,
23:59qui sont d'ailleurs les chiffres du mois d'octobre,
24:01vous l'avez dit vous-même.
24:02C'est mieux quand on prend des séries un petit peu plus longues.
24:05Vous avez des chiffres, j'en ai d'autres.
24:06Je peux vous dire que depuis le début de l'année,
24:08les cambriolages baissent de 5%,
24:09les vols violences de moins 5%,
24:11les vols de véhicules de moins 9%,
24:13les vols dans les véhicules de moins 6%,
24:15le nombre de trafiquants mis en cause ne cesse d'exploser.
24:18Là, il y a d'autres chiffres,
24:19il y a d'autres façons de présenter la délinquance.
24:20La seule chose que je peux vous dire,
24:22c'est que nous sommes sur le terrain,
24:23nous sommes à l'action.
24:24Je ne suis pas loin des réalités,
24:25je les connais aussi bien que vous, monsieur le député,
24:28aussi bien que vous,
24:29de par toute l'action que j'ai menée à la préfecture de police
24:31et de par mes origines qui sont à Bourges,
24:33je connais bien les quartiers de Bourges-Nord,
24:35je connais bien les difficultés du terrain.
24:37Ce que nous faisons, nous sommes présents sur le territoire.
24:39Nous avons un dispositif de présence des effectifs
24:42sur l'espace public grâce aux renforts
24:43qui nous ont été octroyés depuis le début du quinquennat.
24:47Le premier quinquennat du président Macron
24:49et le PLF de 2026
24:51comportent encore des effectifs supplémentaires.
24:54On va poursuivre cet effort,
24:55on va poursuivre les efforts
24:56qui consistent à s'attaquer au trafic de stupéfiants
24:59parce que le narcotrafic est à l'origine
25:01de bien des phénomènes de délinquance.
25:03Les vols violences, les séquestrations,
25:05les règlements de comptes,
25:06les homicides que vous avez cités
25:07et on va poursuivre ce combat,
25:09on va continuer à démanteler les réseaux
25:10de trafiquants, de stupéfiants,
25:12on va continuer à lutter contre les vols violences
25:14comme nous le faisons.
25:15Alors je ne nie pas la réalité,
25:16je ne dis pas que le verre est complètement en plein,
25:18je ne dis pas que le verre est complètement plein,
25:20il reste beaucoup à faire
25:21et je regarde tout ça avec beaucoup de lucidité,
25:23beaucoup de courage, beaucoup de détermination
25:25à la tête des femmes et des hommes que je dirige.
25:28Merci beaucoup Monsieur le Ministre.
25:31La parole est à présent à Monsieur Jean-Philippe Tanguier
25:33pour le groupe Rassemblement National.
25:42Merci Madame la Présidente.
25:46Permettez-moi au nom de notre groupe
25:47de saluer avec beaucoup d'émotion
25:49de la libération de Bois-Lensensal
25:51et d'adresser nos pensées
25:53à notre compatriote Christophe Gleize,
25:55toujours injustement emprisonné en Algérie.
26:01Monsieur le Premier ministre,
26:03comme tous les macronistes,
26:05vous saviez qu'Emmanuel Macron
26:06ruinait la France.
26:07Comme tous les macronistes,
26:08vous avez laissé Emmanuel Macron
26:10ruiner la France.
26:11Et comme tous les macronistes,
26:12vous avez couvert et couvrez encore
26:14les mensonges d'Etat
26:15qui ont permis la ruine de la France.
26:16Bref, comme tous les socialo-macronistes
26:19ici présents,
26:20directement,
26:21par complicité
26:22ou par recel,
26:23vous avez été pris en flagrant délit
26:25de faillite frauduleuse
26:26par le Rassemblement National.
26:28Vous ajoutez à cette culpabilité évidente
26:30l'indécence
26:31de vos plornescheries
26:32d'enfants gâtés
26:33alors que vous avez la main
26:35prise dans le sac
26:35et que vous accusez
26:36un ami imaginaire.
26:38Il n'y a que la caste médiatique
26:40pour gober encore
26:41les fausses confessions
26:42de Bruno Le Maire
26:42qui s'invente une vie
26:44de lanceur d'alerte
26:44alors qu'il est le cœur battant
26:46de l'escroquerie d'Etat.
26:48Dès 2023,
26:50le RN dénonçait
26:52les comptes insincères
26:53que vous présentiez au Parlement.
26:55Dès février 2024,
26:56nous affirmions
26:57que vous mentiez volontairement
26:58aux Français
26:59sur l'état des comptes.
27:00Quelques semaines plus tard,
27:01notre groupe vous sommait
27:02de présenter
27:03une loi de finances rectificative.
27:05Vous l'avez refusée.
27:06Vous l'avez refusée
27:07et nous vous avons donc censuré.
27:09Nous avons tenté
27:10de vous censurer.
27:11Aucun groupe
27:11ici présent
27:12n'a soutenu
27:13la censure du Rassemblement National.
27:15Et pour cause,
27:16et pour cause,
27:17il y avait les élections européennes.
27:18Il fallait bien encore
27:19mentir aux électeurs
27:20et essayer d'acheter
27:21les voix jusqu'au bout.
27:23Et ensuite,
27:24quand Emmanuel Macron
27:24a dissous l'Assemblée Nationale,
27:26c'était évidemment
27:27pour cacher son véritable bilan.
27:29L'homme passait des banques
27:30à la banqueroute.
27:31Tous les députés
27:32qui ont participé
27:33à l'arnaque du Front Républicain
27:35contre l'ARN
27:36sont complices
27:36de cette arnaque
27:37et de la ruine macroniste.
27:39Alors, M. le Premier ministre,
27:41qu'allez-vous faire
27:41contre tous ceux
27:42qui ont enfreint
27:43la Constitution
27:44et la loi organique
27:45des finances ?
27:45Qu'allez-vous faire
27:46contre les colleurs,
27:47le maire,
27:48Borne,
27:48Attal et tant d'autres ?
27:49Tous complices,
27:50tous coupables.
27:53Merci, M. le député.
27:54La parole est à Mme Amélie de Mochalin,
27:57ministre en charge
27:57de l'Action
27:58et des Comptes Publics.
28:00Merci, Mme la Présidente.
28:02Ce que nous faisons,
28:03M. le député,
28:04c'est de tenir
28:05les compromis
28:07que les députés
28:08ont trouvés.
28:08Nous étions ce matin
28:09en commission des finances
28:11et pour la première fois
28:12depuis maintenant quelques années,
28:14l'objectif de déficit,
28:155,4%,
28:16va être tenu.
28:18Il va être tenu
28:19parce que le Haut Conseil
28:21aux finances publiques
28:21nous dit que ce que nous présentons
28:23est crédible et réaliste.
28:24Il va être tenu
28:25parce que nous avons fait preuve
28:26de transparence
28:27toute l'année 2025.
28:29Nous avons réuni
28:29des comités d'alerte.
28:31Nous avons fait
28:31toute la transparence
28:32avec tous les parlementaires
28:34en avril,
28:35puis en juin.
28:35et nous avons présenté
28:37ce matin
28:37en commission des finances
28:38ici à l'Assemblée
28:39et au Sénat
28:40un projet de loi
28:41de fin de gestion
28:42qui arrivera
28:42dans cet hémicycle lundi
28:43et qui pourra
28:44précisément montrer
28:45que nous avons
28:46en 2025,
28:47vous demandez ce que nous faisons,
28:49nous avons fait
28:50ce qui était notre devoir,
28:51respecter le vote
28:52du Parlement,
28:53tenir le déficit.
28:55Ensuite,
28:56M. le député,
28:57vous avez utilisé
28:58un lexique
29:00qui est le lexique
29:01du procès.
29:01Il y aurait des coupables,
29:03il y aurait des arnaques,
29:05il y aurait des mensonges,
29:07il y aurait des complicités,
29:08il y aurait des recels.
29:10Alors, M. le député,
29:12dans notre pays,
29:13quand une action politique
29:14est mise en question,
29:15il y a pour cela
29:15une Cour,
29:17la Cour de justice
29:17de la République.
29:18Vous ne pouvez pas
29:19impunément considérer
29:21que des actions politiques
29:21ont été menées
29:22non conformes à la Constitution
29:24sans en donner
29:25ensuite d'autres éléments.
29:27Je crois que le gouvernement
29:28a fait toute la transparence
29:29sur les documents,
29:30sur les données.
29:32Nous sommes sous le regard
29:33permanent du Haut Conseil
29:34aux finances publiques
29:35qui, systématiquement,
29:37n'a jamais dit
29:38qu'il était insincère.
29:39Si c'était le cas,
29:40jamais les textes
29:41n'auraient pu être évalués
29:42ni examinés.
29:43Et donc, je pense,
29:44M. le député,
29:44que nous avons à être responsables,
29:46responsables de nos actions
29:47et responsables de nos mots.
29:49Je vous remercie.
29:50Merci beaucoup,
29:51Mme la ministre.
29:53La parole est à présent
29:55Mme Pauline Levasseur
29:56pour le groupe EPR.
29:58Merci.
29:58Merci, Mme la présidente.
30:00Mesdames et Messieurs les députés,
30:01chers collègues,
30:03ma question s'adresse
30:03à M. le ministre de l'Intérieur.
30:06S'il est un territoire
30:07qui connaît le coût
30:07de la douleur,
30:09le prix des larmes
30:09et l'horreur du terrorisme,
30:11c'est ma ville d'Arras.
30:12Ma ville d'Arras,
30:13où au lycée Gambetta,
30:14Dominique Bernard
30:15a été sauvagement assassinée
30:17en défendant son établissement,
30:19en défendant ses élèves,
30:21en défendant le savoir
30:22et la liberté.
30:24M. le ministre,
30:25demain,
30:25la France commémorera
30:26le triste anniversaire
30:27des attentats du 13 novembre.
30:29En quelques minutes,
30:30plus d'une centaine
30:31de nos compatriotes
30:32ont perdu la vie.
30:34Des centaines
30:34ont été blessées.
30:36Et tout un pays
30:36a été marqué à jamais
30:38par cette attaque monstrueuse
30:39de l'islamisme
30:40contre notre pays.
30:43Une fois de plus,
30:44avec vous toutes
30:44et vous tous,
30:46je veux rendre hommage
30:46aux victimes,
30:47à leurs familles
30:48et à leurs proches.
30:49Je veux saluer
30:50l'action exceptionnelle
30:51de nos forces de l'ordre,
30:53de nos secours
30:54et de nos services
30:55de renseignement.
31:03Et derrière cet attentat,
31:05il y a eu Nice,
31:07il y a eu Saint-Etienne-du-Rouvray,
31:08le parvis de la gare Saint-Charles,
31:10le marché de Noël de Strasbourg.
31:12Il y a l'assassinat
31:13de Samuel Paty
31:14comme une attaque frontale
31:15contre notre liberté,
31:17contre toutes nos valeurs.
31:18Il y a eu Dominique Bernard
31:20à Arras.
31:21Aujourd'hui,
31:22avec Gabriel Attal
31:22et les députés de mon groupe,
31:24nous avons une conviction.
31:26Nous ne devons pas
31:26baisser la garde.
31:27Nous ne devons jamais
31:28baisser la garde.
31:30Ni contre le terrorisme,
31:31ni contre l'islamisme,
31:33ni contre la radicalisation
31:34et l'entrisme
31:35qui en sont les terreaux.
31:37Monsieur le ministre,
31:38nous avons agi
31:39beaucoup depuis 2017.
31:41Nous avons fait des propositions
31:42et nous sommes prêts
31:43à en faire encore,
31:44prêts à vous soutenir
31:45et à vous appuyer.
31:46Ma question est simple.
31:47comment comptez-vous
31:49continuer à agir
31:50contre la menace
31:51terroriste islamique
31:52dans notre pays ?
31:53Merci.
31:54Merci beaucoup,
31:55Madame la députée.
31:56La parole est à
31:57Monsieur Laurent Nunez,
31:58ministre de l'Intérieur.
32:01Madame la Présidente,
32:02Mesdames et Messieurs
32:03les députés,
32:04Madame la députée,
32:05merci d'avoir salué
32:06les forces de sécurité intérieure.
32:09Je vais vous dire
32:09que depuis 2015,
32:10nous avons eu de cesse
32:11d'adapter notre appareil
32:13de lutte contre la menace
32:14terroriste
32:14et contre le terrorisme.
32:152015,
32:17je veux saluer l'action
32:18du Président François Hollande,
32:20de mes deux prédécesseurs,
32:23Monsieur Cazeneuve
32:23et Monsieur Valls,
32:25du Président de la République
32:26qui en 2017,
32:27comme vous le savez,
32:28s'est emparé de ce sujet.
32:29Nous avons eu une loi
32:30antiterroriste
32:31de l'ensemble des ministres
32:32de l'Intérieur
32:33et des gardes des Sceaux
32:34qui se sont succédés.
32:35Nous n'avons eu de cesse
32:36de renforcer notre dispositif
32:37de lutte contre le terrorisme.
32:38Les budgets des services
32:39de renseignement
32:40ont été doublés.
32:41Les effectifs ont été
32:42augmentés de manière significative.
32:43Nous avons maintenant
32:45un arsenal juridique
32:46qui nous permet
32:47de contraindre ces personnes
32:49de mieux détecter
32:50les menaces
32:50et puis bien évidemment
32:51un arsenal en matière
32:52de renseignement
32:53et puis des efforts
32:54budgétaires conséquents
32:56qui ont été faits.
32:57Les mailles du filet
32:58se sont resserrées.
33:00Le risque zéro
33:00n'existera jamais évidemment.
33:03Ce serait insensé
33:04de le dire.
33:04Ce serait mentir aux Français
33:05que de dire que le risque
33:06n'existe plus
33:07mais nous l'avons réduit
33:08de manière significative.
33:10Et donc oui,
33:10les services de renseignement
33:11continuent à travailler,
33:12continuent à travailler.
33:14Vous avez cité
33:15la radicalisation violente,
33:17le terrorisme.
33:18Il y a eu le séparatisme
33:19auquel nous nous sommes attaqués.
33:20Et oui,
33:21l'action que nous allons poursuivre
33:22et le président de la République
33:23l'a annoncé,
33:24le Premier ministre
33:25également l'a annoncé,
33:26c'est l'action d'entrisme,
33:28cet islamisme politique
33:29qui ne dit pas son nom,
33:31qui diffuse au sein
33:32de la société
33:32et qui vise à imposer
33:34une loi religieuse.
33:34Alors oui,
33:35nous allons poursuivre
33:36ces travaux,
33:37nous allons poursuivre
33:37ces chantiers.
33:38Il y a encore évidemment
33:39du pain sur la planche
33:40mais en ce dixième anniversaire
33:43de ce terrible drame,
33:44à la veille de ce dixième anniversaire,
33:46je veux surtout saluer
33:47les efforts qui ont été faits
33:48et qui nous permettent
33:50de dire qu'on ne peut pas
33:51laisser dire que rien
33:52n'a été fait contre
33:53la menace terroriste.
33:54On ne peut pas dire
33:54que rien n'a été fait.
33:56Et ça,
33:57nous le devons
33:57à tous les pouvoirs
33:58qui se sont succédés
33:59depuis 2015
34:00et qui ont fait qu'aujourd'hui,
34:02nos services disposent
34:03des moyens efficaces
34:04pour lutter contre le terrorisme.
34:05Je ne compte plus
34:19les mecs
34:20qu'on a éborgnés.
34:21Un vrai kiff.
34:22Vous balancez en tendu,
34:23bien joué,
34:24en pleine gueule.
34:25Il faut qu'on les tue.
34:26J'ai signé pour ça,
34:27mec.
34:28J'ai attendu
34:28dix ans de gendarmerie
34:29pour vivre ça.
34:30Dans le cortège,
34:31il y avait des gamins.
34:32Oui,
34:32c'est le jeu.
34:33Il ne fallait pas les emmener.
34:33Voici des propos
34:36enregistrés par les caméras
34:37embarquées des gendarmes
34:38à Sainte-Sauline
34:38le 25 mars 2023.
34:41Ce jour-là,
34:41une manifestation joyeuse
34:42s'était lancée
34:43à travers champ.
34:44Des gens de tous âges
34:45piquent dans le sac à dos.
34:47On rit,
34:48on chante
34:49et puis le chaos.
34:52Cinq mille grenades
34:53tirées en quelques heures.
34:55Les cris,
34:56les larmes,
34:57le sang.
34:59Je revois
35:00cette jeune fille
35:01portée par plusieurs personnes
35:03et ces mots.
35:04Elle a plus de mâchoire.
35:06Ce tout jeune homme
35:07qui pleurait dans mes bras.
35:08Cet autre,
35:09la joie moitié arrachée,
35:10prêt à se faire recoudre là,
35:11sans anesthésie.
35:12Tous ces visages ensanglantés,
35:14tous ces gens qui boitaient,
35:16tous ces blessés
35:17dans des couvertures de survie
35:18allongées dans la boue
35:19que nous avons essayé
35:20de protéger
35:21par une chaîne humaine,
35:22défaite
35:23par des tirs tendus
35:24de lacrymo
35:25depuis des quads
35:25lancés à toute allure.
35:28Légitime défense
35:29selon l'IGGN.
35:30J'entends encore
35:31cette soignante
35:32paniquée.
35:33Mais il faut leur dire
35:34c'est n'importe quoi.
35:35Je m'en suis pris
35:35plein la gueule
35:36en allant récupérer
35:36les blessés.
35:38Et Serge,
35:39entre la vie et la mort,
35:41qui attendra
35:41trois heures
35:42avant d'être
35:42éliportée.
35:44200 blessés,
35:454 gravissimes,
35:46des témoignages terrifiants,
35:47mais trop occupés
35:48à attaquer
35:48les soulèvements
35:49de la terre
35:49et de la Ligue
35:50des droits de l'homme,
35:50le ministre Darmanin
35:51ne demande pas
35:52d'enquête administrative.
35:54L'IGGN possède
35:55les images depuis deux ans,
35:56mais personne,
35:57monsieur le ministre,
35:57n'a considéré
35:58que des gradés
35:59ordonnant des tirs tendus
36:00potentiellement mortels,
36:02que des gardiens de la paix
36:03se réjouissant
36:03de faire des blessés,
36:04c'est une faute grave ?
36:06La nation vous écoute
36:07aujourd'hui.
36:08Si ce n'est pas
36:09une stratégie délibérée
36:10de répression ultra-violente
36:11de vos opposants,
36:12alors au nom de Serge,
36:14d'Alix, d'Olivier,
36:15de Mickaël
36:15et tous les autres,
36:16pourquoi n'avez-vous
36:17rien fait,
36:18rien dit,
36:18ni sanctionné personne
36:20en deux ans et demi ?
36:21Merci beaucoup,
36:22madame la députée.
36:24La parole est à monsieur
36:26Laurent Nunez,
36:27ministre de l'Intérieur.
36:31Madame la présidente,
36:32mesdames et messieurs,
36:34les députés,
36:34madame la députée,
36:36d'abord,
36:36le contexte de cette manifestation
36:38et que c'était
36:38une manifestation interdite,
36:40ce n'était pas
36:41une manifestation joyeuse.
36:43Donc, ce jour-là,
36:46les gendarmes ont fait l'objet,
36:48ont eu à faire face
36:48à une violence sans nom,
36:50une violence inégalée,
36:52inédite.
36:53Ils ont reçu des projectiles,
36:55leur fourgon a été incendié.
36:57Donc, il est bon
36:57de rappeler le contexte.
36:59Il est bon
36:59de rappeler le contexte
37:00et l'ordre a été maintenu.
37:03Vous citez des propos
37:04qui ont été relayés
37:05par les médias,
37:06des propos qui sont,
37:07je vous le dis tout de suite,
37:08intolérables,
37:08inacceptables
37:09et pour lesquels
37:11j'ai demandé
37:11une enquête administrative
37:12qui va se dérouler.
37:14Les gendarmes
37:14qui ont tenu ces propos
37:15ou qui ont fait usage
37:17de leur arme
37:17dans des conditions
37:18qui ne semblent pas
37:19être réglementaires
37:21seront entendus
37:22et s'il doit y avoir
37:23des sanctions,
37:24il y aura des sanctions.
37:25Ce que je vous dis,
37:26c'est que,
37:28croyez bien
37:28que le ministre
37:29de l'Intérieur
37:29que je suis,
37:30le directeur général
37:31de la gendarmerie,
37:32l'ensemble de l'institution
37:34de la gendarmerie
37:34condamne évidemment
37:35ces propos.
37:36Il y a une enquête
37:37administrative.
37:38Pourquoi ces deux ans ?
37:39Je vais vous l'expliquer,
37:40je l'ai déjà fait
37:40dans les médias,
37:41je vais vous le réexpliquer.
37:42Vous avez quatre manifestants
37:43qui ont été blessés
37:44et qui ont déposé plainte.
37:45Il y a une enquête judiciaire
37:46qui a été ouverte
37:47et c'est dans ce cadre-là
37:48que l'ensemble des caméras
37:50ont été saisies,
37:51dont les caméras piétons
37:52qui avaient à disposition
37:53les gendarmes
37:54qui sont mis en cause
37:56aujourd'hui.
37:56Et donc,
37:57nous n'avons pas accès
37:58à ces vidéos.
37:59Il y avait une procédure judiciaire,
38:00nous n'avons pas accès
38:01à ces vidéos.
38:03Elles ont été rendues publiques
38:04maintenant.
38:05D'ailleurs,
38:05vous noterez que
38:05c'est pour cela
38:07que nous n'en avons eu connaissance
38:08que maintenant
38:09puisqu'elles viennent
38:10d'être rendues publiques
38:11par une vidéo.
38:12En tout cas,
38:12le parquet de Rennes,
38:13le parquet de Rennes
38:14qui est le parquet compétent
38:15et qui est en enquête,
38:16qui investigue
38:17sur les quatre blessés
38:18pour lesquels il y a
38:19des dépôts de plainte
38:20le jour de la manifestation
38:21à Sainte-Solines
38:22en 2023.
38:24Le parquet de Rennes
38:25a à sa disposition
38:26ces vidéos
38:26et je ne doute pas
38:27le cas échéant
38:28qui lui donnera une suite.
38:29Mais j'ai bien noté
38:30dans son communiqué de presse
38:31de la semaine prochaine
38:32qu'il avait dit
38:33pour l'instant
38:33qu'une action publique
38:34n'était engagée.
38:35En tout cas,
38:35mon enquête administrative,
38:37elle va prospérer.
38:38Merci beaucoup,
38:39Monsieur le ministre.
38:42La parole est à
38:43Monsieur Dominique Potier
38:44pour le groupe socialiste.
38:47Merci, Madame la Présidente.
38:49Le groupe socialiste
38:50exprime sa joie
38:51à la libération
38:52de Boalem Sansal
38:53et l'appel
38:54à celle
38:55de Christophe Glez
38:56et lui adresse
38:57son salut fraternel.
38:58Dix ans après le Bataclan,
39:01je voudrais redire
39:02la position du groupe socialiste
39:03ici avec émotion.
39:05Une condamnation
39:05sans aucune ambiguïté
39:07du terrorisme islamiste.
39:09Une gratitude totale
39:11pour les soignants,
39:12les forces de sécurité
39:13qui ont été le visage
39:15bleu, blanc et rouge
39:16de la France
39:16à cet instant.
39:17Et dire
39:18la fierté
39:20d'une nation civique
39:21réunie autour
39:22du président de la République
39:23François Hollande
39:24pour dire non
39:25à la barbarie
39:26et rappeler
39:27les valeurs
39:28de la République.
39:31Il y a dix ans,
39:32c'était également
39:33la COP 15.
39:35Un moment historique.
39:36Une trajectoire
39:37pour la lutte
39:38contre le dérèglement climatique.
39:40Dix ans après,
39:41à Boalem,
39:41il faut admettre
39:42que nous avons échoué
39:44à fabriquer une humanité
39:46à moins 1,5 degré.
39:48Et je veux le rappeler ici,
39:49la force d'une nation,
39:50ce n'est pas seulement
39:51son unité,
39:51c'est sa cohérence
39:52entre sa parole
39:53et ses actes.
39:54Nous sommes aujourd'hui
39:55incohérents
39:56lorsque nous engageons
39:57à travers le président
39:58de la République
39:58un Mercosur
40:00qui peut détruire
40:00entre 100 et 500 millions
40:02de tonnes de CO2
40:04par la destruction
40:05de la prairie
40:06de nos éleveurs
40:07et de l'Amazonie.
40:08Nous sommes incohérents
40:09lorsque nous divisons
40:10par deux
40:10l'aide publique au développement
40:11contrairement à tous
40:13les engagements pris
40:13dans la loi de 2021
40:15que nous avons engagés
40:16ensemble.
40:18Et nous sommes
40:18incohérents
40:20si Roland Lescure
40:21actuellement à Bruxelles
40:22défend une voix
40:23de la France
40:24qui détruit
40:25le pacte vert
40:25qui détruirait
40:27notamment le devoir
40:28de vigilance.
40:29Cette obligation
40:29faite aux multinationales
40:31de respecter
40:31les droits de l'homme
40:32de lutter contre
40:33le droit des enfants
40:34de détruire notre planète.
40:36Avec clarté,
40:37je voudrais que
40:37Monsieur le Premier ministre
40:37vous puissiez nous répondre.
40:39Est-ce que la France
40:39alors que le Parlement
40:40va se prononcer demain
40:41à la veille du trilogue
40:43est-ce que la France
40:44est engagée
40:45oui ou non
40:46pour que la responsabilité civile
40:47reste la règle
40:48du droit des multinationales ?
40:50Est-ce que vous choisissez
40:51la responsabilité
40:52ou l'impunité
40:53pour ceux qui ont
40:54le pouvoir économique ?
40:55Est-ce que vous choisissez
40:56une Europe
40:56du droit et de la justice
40:57dans la mondialisation ?
40:58Merci Monsieur le député.
41:00La parole est à Madame Anne
41:02Le Hénan,
41:03ministre en charge
41:04de l'intelligence artificielle
41:05et du numérique.
41:06Merci Madame la Présidente,
41:08Mesdames et Messieurs les députés.
41:10Monsieur le député Potier,
41:13merci pour votre question.
41:14Je sais votre engagement
41:14pour le devoir de vigilance.
41:16J'excuse l'absence
41:18de Roland Lescure
41:19qui est effectivement
41:20vous l'avez dit
41:20à Bruxelles aujourd'hui
41:21donc je vais tenter
41:22de vous répondre
41:23sur ce sujet.
41:26Alors en préambule
41:26je souhaite vous préciser
41:27que nous évoluons
41:29dans un contexte commercial
41:30extrêmement sous pression
41:31où nos compétiteurs
41:33n'hésitent pas
41:34à mener des actions
41:35de prédation
41:37et évidemment
41:38l'Europe ne peut pas
41:39rester spectatrice
41:40ou subir
41:41ces agressions commerciales.
41:43C'est un enjeu
41:44de souveraineté
41:45et le rapport Draghi
41:47a d'ailleurs mis en avant
41:48un fait
41:49et a tiré la soleil
41:50de l'alarme
41:51sur le risque
41:53de décrochage
41:53de l'Europe
41:54si nous ne réagissons pas.
41:55On estime
41:56que nous perdons
41:5710% de croissance
41:58du fait des charges
41:59réglementaires
41:59provoquées par l'Europe.
42:02Et donc
42:02c'est un devoir
42:03pour nous
42:04au niveau français
42:05au niveau européen
42:07de réduire
42:08cette charge
42:09qui pèse
42:10sur les entreprises
42:10en simplifiant.
42:12La France
42:13a une position
42:13d'équilibre.
42:15si ça peut vous rassurer
42:15par rapport
42:16à vos propos.
42:18Nous marchons
42:19sur deux jambes.
42:20Nous avons
42:20à la fois
42:21l'ambition
42:21de simplifier
42:22les règles
42:25administratives
42:26et de jouer
42:27à armes égales
42:28au niveau
42:28industriel
42:29et au niveau
42:30économique.
42:31Mais en même temps
42:31on défend
42:32avec force
42:32nos valeurs.
42:33On l'a prouvé
42:34avec l'épisode
42:34Chine.
42:35Quand il s'agit
42:36de défendre
42:36les valeurs européennes
42:37nous sommes au rendez-vous
42:38et on sera
42:38intraitables là-dessus
42:39avec les compétiteurs étrangers.
42:41Ce que je souhaite
42:41vous dire
42:42c'est que la France
42:42continuera
42:43à avoir cette position
42:44équilibrée
42:45à la fois
42:46sur l'amélioration
42:48de la compétitivité
42:49sur la défense
42:49de vos valeurs
42:50et c'est une discussion
42:51que nous aurons ici
42:52probablement avec le Parlement
42:53dans les mois à venir
42:55et nous restons
42:56évidemment à votre disposition
42:57pour discuter
42:58sur ces sujets-là.
42:59je vous remercie
43:00de votre attention.
43:01Merci beaucoup
43:02Madame la Ministre.
43:04La parole est à présent
43:05à Monsieur Michel Barnier
43:06pour le groupe
43:07Droite Républicaine.
43:13Merci Madame la Présidente.
43:17Mes chers collègues,
43:18Monsieur le Premier Ministre,
43:20à mon tour
43:20et avec mes collègues
43:21de la Droite Républicaine
43:22nous saluons
43:23Boilem Sansal
43:24et nous le remercions
43:25pour son courage
43:26pour sa force
43:30physique et morale
43:32et pour l'exemple
43:33qu'il nous donne.
43:34Monsieur le Premier Ministre,
43:36dix ans après
43:36la tragédie,
43:38les tragédies
43:39du Bataclan,
43:40des terrasses de Paris,
43:42du Stade de France,
43:43il y a plusieurs leçons
43:45à tirer
43:45et plusieurs devoirs
43:47qui s'imposent à nous.
43:48d'abord un devoir
43:50de mémoire
43:50pour toutes les victimes
43:52et un devoir
43:53de solidarité
43:54avec toute leur famille
43:55et puis un devoir
43:57de soutien inébranlable
43:59aux forces de sécurité.
44:01Soutien inébranlable.
44:06Les services de renseignement,
44:08les sapeurs-pompiers,
44:10les médecins,
44:11les infirmiers,
44:12les magistrats
44:13qui ont avec
44:14un professionnalisme remarquable
44:16incarné la force
44:17de l'État
44:18et la résilience
44:19de notre République
44:20face à ceux
44:21qui défient
44:22notre société démocratique
44:23de la plus lâche
44:24et de la plus abjecte
44:26des façons.
44:26Et à cet instant,
44:27je voudrais à mon tour
44:28saluer celui
44:29qui était à l'époque
44:30François Hollande
44:31le chef de l'État.
44:35Nous avons aussi
44:36un devoir
44:40de vigilance
44:41et de détermination
44:42dix ans après.
44:43Les terrasses
44:44et les salles de concert
44:45sont sans doute bondées.
44:47Nous n'avons pas peur
44:47dix ans après
44:48sans doute
44:49nous gagnons
44:49la bataille de la vie
44:50mais dix ans après
44:51avons-nous
44:52monsieur le Premier ministre
44:53vraiment gagné
44:53la bataille
44:54contre l'islamisme ?
44:56L'État est-il encore
44:57suffisamment déterminé
44:58face à toutes les menaces
44:59quotidiennes
45:00que cette idéologie
45:02porte
45:02contre notre sécurité
45:04mais aussi
45:04contre nos cultures
45:05et notre mode de vie ?
45:07Avons-nous
45:07monsieur le Premier ministre
45:08pris la bonne mesure
45:09de l'entrisme
45:10des frères musulmans
45:12et de la façon
45:12dont il dévoie
45:13au quotidien
45:14nos valeurs démocratiques
45:15et républicaines ?
45:17Monsieur le Premier ministre
45:17que faites-vous ?
45:19Que fait le gouvernement
45:20pour protéger la France
45:21et les Français
45:22contre l'islamisme ?
45:23Applaudissements
45:24Merci beaucoup
45:26monsieur le député
45:27la parole est à
45:28monsieur le Premier ministre
45:30Merci beaucoup
45:31Madame la Présidente
45:31de l'Assemblée nationale
45:32Mesdames et Messieurs
45:33les députés
45:33Monsieur le Premier ministre
45:34Michel Barnier
45:35vous parlez d'or
45:36en parlant de leçons
45:38et de devoirs
45:40et je pense que
45:40dans toutes les leçons
45:41y compris depuis 10 ans
45:43mais à vrai dire
45:44depuis les attentats
45:46perpétrés par
45:47Mohamed Merah
45:48en passant
45:49par ceux de Charlie
45:50et malheureusement
45:51les 24 attentats
45:53mortels
45:54qui ont eu lieu
45:55sur le territoire national
45:56la première des leçons
45:58et le premier des devoirs
45:59c'est bien évidemment
46:00celui de l'unité
46:01et on se rappelle
46:02celles et ceux
46:03qui en son temps
46:03avaient parfois voulu
46:04diviser justement
46:05le peuple français
46:06et à mon tour
46:07sous la responsabilité
46:08du Président Hollande
46:09de ses ministres
46:10de ses premiers ministres
46:11la première garantie
46:13y compris pour que
46:14les services de l'Etat
46:15puissent fassent preuve
46:16d'efficacité
46:17de réactivité
46:18dans la protection
46:19de nos concitoyens
46:20et de nos concitoyens
46:21c'est de s'assurer
46:21de l'unité politique
46:23inébranlable
46:24vis-à-vis de celles et ceux
46:26qui incarnent à ce moment-là
46:27à l'Etat
46:27parce que c'est ça
46:28la continuité républicaine
46:30et c'est ce que nous devons
46:31au peuple français
46:32quelles que soient
46:33les sensibilités politiques
46:35et évidemment
46:38dans les leçons
46:39et les devoirs
46:40c'est aussi
46:41la foi
46:42la conviction profonde
46:44que nous avons
46:45qu'à chaque fois
46:45nous pouvons améliorer
46:46les choses
46:47vous avez parlé
46:47à juste titre
46:48des magistrats
46:49ce procès
46:50hors normes
46:52qu'a été
46:52celui
46:53de celles et ceux
46:54qui ont perpétré
46:55ces actes
46:56au rime
46:56est aussi
46:57une avancée
46:58pour notre justice
46:58et pour l'autorité judiciaire
47:00monsieur le garde des Sceaux
47:01et on doit en tirer
47:02quelque chose
47:03pareil pour l'efficacité
47:04des forces de l'ordre
47:05de la direction générale
47:06de la sécurité intérieure
47:07ça a été rappelé
47:08sur de nombreuses réponses
47:09que le ministre
47:10a pu avoir devant vous
47:11cet après-midi
47:12et comment ne pas
47:13aussi citer
47:14et de là où je viens
47:15pardon de le faire
47:16l'action de nos forces armées
47:18de la direction générale
47:19ou de la sécurité extérieure
47:20car dès le mandat
47:21du président Hollande
47:22il a fallu prendre
47:23aussi des décisions
47:24courageuses
47:25sur le terrorisme
47:26car la menace
47:26est certes endogène
47:27mais elle est encore exogène
47:29évidemment dans la situation
47:30au Levant
47:31évidemment avec les menaces
47:33portées
47:34que font peser
47:35l'état islamique
47:36au Haut Khorassan
47:37sur l'ensemble
47:38des pays d'Europe
47:39et donc on y reviendra
47:41puisqu'il était question
47:41tout à l'heure
47:42de l'augmentation
47:43du budget des armées
47:44mais on le voit bien
47:45que la lutte antiterroriste
47:46y compris en mer
47:48y compris dans des pays
47:49amis comme l'Irak
47:50qui connaît actuellement
47:51son cycle électoral
47:52sont créés
47:53car on ne peut pas oublier
47:54qu'il y a 10 ans
47:54cette menace
47:55s'est retrouvée projetée
47:56depuis l'extérieur
47:57et qu'on ne peut pas
47:58durablement diviser
48:00séquencer cette question
48:01de la lutte contre le terrorisme
48:02entre le territoire national
48:04et évidemment
48:04ce qui se passe à l'étranger
48:05mais votre question
48:06va plus loin
48:06et elle amène
48:07à la question de l'antrisme
48:09à la question
48:10du séparatisme
48:12et donc au fond
48:13non seulement
48:14de ce qui peut être
48:15le terrorisme endogène
48:16mais ce qui n'est pas
48:17encore du terrorisme
48:18mais qui conduit quand même
48:19à la remise en cause
48:20du pacte social
48:21et du pacte républicain
48:22c'est le sens
48:23de la fin de votre question
48:24un travail important
48:26et assez inédit
48:26qui avait déjà été initié
48:28dans le passé
48:29mais a été remis
48:30au goût du jour
48:30tout au long
48:31de l'année 2024
48:32des rapports
48:33pour certains
48:34ont été rendus publics
48:36des conseils de défense
48:37se sont tenus
48:38parfois en votre présence
48:39dans vos anciennes fonctions
48:40de Premier ministre
48:41les travaux se sont complétés
48:42depuis
48:43et je crois pouvoir vous dire
48:44que sous l'autorité
48:45des ministres concernés
48:46nous pouvons lancer
48:48un moment
48:49de concertation
48:50de consultation
48:50avec les différentes
48:51formations politiques
48:52ici représentées
48:53à l'Assemblée nationale
48:54qui permettent
48:55de voir
48:55ce qui peut être
48:56encore amélioré
48:57dans notre arsenal juridique
48:58sur les questions
48:59liées au séparatisme
49:00et à l'antrisme
49:01et notamment
49:02sur des éléments
49:03très juridiques
49:03très techniques
49:04mais qui on le sait
49:06manquent aujourd'hui
49:07à l'autorité judiciaire
49:08ou parfois
49:09au préfet
49:10pour avancer
49:11mais j'en terminerai
49:13peut-être par là
49:13où j'ai commencé
49:14cette lutte
49:16contre l'antrisme
49:17et le séparatisme
49:18c'est aussi un combat politique
49:19et toutes les lois
49:21tous les décrets
49:22tous les juges
49:23tous les préfets
49:24n'effaceront pas
49:25la nécessité
49:26pour l'ensemble
49:27des formations politiques
49:28l'ensemble
49:29des partis politiques
49:30de lutter
49:31contre ces idéologies
49:32de contrer
49:33contre l'antrisme
49:34sur les listes
49:36aux prochaines élections
49:37municipales
49:38où chaque parti politique
49:40chaque patron
49:41de parti politique
49:42chaque commission
49:44d'investiture
49:45doit faire
49:46le ménage
49:47et être en situation
49:48de se dire
49:49que toutes les lois
49:50toutes les règles
49:51ne viendront pas
49:52écarter
49:53la nécessité
49:54de mener
49:55ce combat politique
49:56dans l'unité
49:57et pour la république
49:58et de cela
49:59je propose
50:00que nous le fassions
50:01nous toutes
50:02et nous tous
50:03ensemble
50:04car c'est ce que
50:05nous devons
50:06pardonnez-moi
50:06au peuple français
50:08qui attend de nous
50:08au-delà des paroles
50:10des actes
50:10Monsieur le Premier Ministre
50:11merci pour votre question
50:13Merci beaucoup
50:14Monsieur le Premier Ministre
50:16La parole est à Madame
50:18Lisa Bellucot
50:19pour le groupe
50:20écologiste et social
50:21Merci Madame la Présidente
50:24Ma question s'adresse
50:26aux ministres de l'Intérieur
50:27mais elle pourrait aussi
50:28s'adresser aux gardes des Sceaux
50:29et ex-ministres de l'Intérieur
50:31Des merdes comme ça
50:32il faut les brûler
50:33Je ne compte plus
50:35les mecs qu'on a éborgnés
50:36Moi
50:37j'ai envie d'aller
50:38les tabasser
50:39Ces propos ont été tenus
50:41par des gendarmes
50:42lors de la manifestation
50:43de Sainte-Soline
50:44le 25 mars 2023
50:45C'est ce que révèlent
50:47les images
50:48de caméras piétons
50:49des forces de l'ordre
50:49diffusées par Libération
50:50et Mediapart
50:51la semaine dernière
50:52Ces propos sont choquants
50:54mais ils ont été
50:55accompagnés d'actes
50:56bien plus choquants encore
50:57comme des tirs tendus
50:58de grenades lacrymogènes
50:59et explosives
51:00volontaires
51:01et parfois même
51:02sur ordre
51:03des supérieurs hiérarchiques
51:04Ces tirs tendus
51:05sont interdits
51:06parce qu'ils peuvent
51:07tuer
51:08Mais le plus choquant
51:10dans cette histoire
51:10c'est que l'inspection générale
51:12de la gendarmerie nationale
51:13a visionné ces images
51:14et n'a pas jugé bon
51:15d'en informer le procureur
51:17Ce dernier avait pourtant
51:18chargé l'IGGN
51:19de l'enquête pénale
51:20ouverte
51:21pour déterminer
51:21les circonstances
51:22dans lesquelles
51:23quatre manifestants
51:24avaient été gravement blessés
51:25La retranscription des vidéos
51:27transmises au procureur
51:28n'évoque que très partiellement
51:29les faits
51:30et en amoindrit la gravité
51:32Alors en cette veille
51:33de 13 novembre
51:34nous saluons l'engagement
51:35quotidien des forces
51:36de l'ordre
51:36et nous disons
51:38avec d'autant plus de force
51:39que ceux parmi eux
51:40qui salissent l'uniforme
51:42ne devraient pas être
51:42au-dessus de la justice
51:43Cela devrait être garanti
51:45par un contrôle indépendant
51:47et transparent
51:48Comment expliquer
51:49cette retranscription
51:50ni loyale
51:51ni honnête ?
51:52Comment expliquer
51:53que le ministre de l'Intérieur
51:54de l'époque
51:55Monsieur Darmanin
51:56n'est pas jugé utile
51:57d'ouvrir en parallèle
51:58une enquête administrative
51:59sur ces faits
52:01pourtant dénoncée
52:01par de nombreux élus
52:02présents
52:03lors de cette manifestation
52:04Enfin
52:05comment pouvez-vous
52:06nous garantir
52:07l'indépendance du parquet
52:08quand le garde des Sceaux
52:09supérieur du procureur
52:10de la République
52:10est celui qui était
52:11le plus haut
52:12responsable du maintien
52:12de l'ordre
52:13au moment des faits
52:14Monsieur Darmanin
52:15est en situation
52:15manifeste de conflits
52:16d'intérêts
52:17En démocratie
52:19il aurait déjà démissionné
52:20En France
52:22Messieurs les ministres
52:23participer à une manifestation
52:24interdite
52:24et sanctionné
52:25d'une amende
52:26pas de deux semaines
52:26de coma
52:27Alors pour une fois
52:28en Macronie
52:28soyez à la hauteur
52:29Merci beaucoup
52:33Madame la députée
52:34La parole est à Monsieur
52:35Laurent Nunez
52:37ministre de l'Intérieur
52:39Merci Madame la Présidente
52:42Mesdames et Messieurs
52:43les députés
52:43Madame la députée
52:45Je ne reviens pas
52:47sur la réponse
52:47que je viens de faire
52:48Vous vous étonnez
52:49du fait
52:49que je n'ai pas
52:50connaissance
52:51comme ministre
52:51de l'Intérieur
52:52de ces vidéos
52:54de ces faits très graves
52:55qui ont donné lieu
52:55à l'ouverture
52:56d'une enquête administrative
52:57Mais je vous rappelle
52:59qu'il y a
52:59une procédure judiciaire
53:01qui est en cours
53:01suite à quatre plaintes
53:02que les vidéos
53:03qui ont été diffusées
53:05sont directement
53:06issues finalement
53:07de cette procédure
53:08puisqu'elles ont été saisies
53:09par le parquet
53:10de Rennes
53:11Elles sont à sa disposition
53:12et la meilleure preuve
53:14de l'indépendance
53:16de nos inspections
53:17dont je veux rappeler ici
53:18qu'elles sont maintenant
53:18dirigées par des magistrats
53:20Décision qui avait été prise
53:22par Gérald Darmanin
53:23alors ministre de l'Intérieur
53:25Elles sont dirigées
53:27par des magistrats
53:28La meilleure preuve
53:28de leur indépendance
53:29c'est justement
53:30que je n'ai pas eu connaissance
53:31de ces vidéos
53:32qui sont des éléments
53:33de procédure judiciaire
53:35Donc il y a une enquête
53:36administrative en cours
53:37sur les faits
53:38qui ont été révélés
53:39par ces vidéos
53:40d'une part
53:41La justice en est saisie
53:43et elle tranchera
53:44pour savoir
53:45s'il faut qu'il y ait
53:46des poursuites ou pas
53:47sur ces faits
53:48Elle aura l'occasion
53:49évidemment de le faire
53:51et pour le reste
53:52et pour le reste
53:53non je réponds très clairement
53:54à une question
53:54qui m'est posée
53:55Vous laissez entendre
53:56que finalement
53:57l'inspection n'est pas indépendante
53:58parce qu'elle n'a pas informé
53:59le ministre de l'Intérieur
54:00Elle n'avait pas
54:01elle n'avait pas à le faire
54:02ça s'appelle
54:02le secret de l'instruction
54:03C'est le secret de l'instruction
54:05Il faut le respecter
54:06et la meilleure garantie
54:08et la meilleure garantie
54:09que les inspections soient menées
54:10c'est bien celle-là
54:11Voilà
54:11Et à cet instant
54:12évidemment
54:13je veux redire
54:14je veux redire
54:14que lors de cette manifestation
54:1648 gendarmes ont été blessés
54:1848 gendarmes ont été blessés
54:20C'était une manifestation
54:21d'une violence inouïe
54:22et il y a eu une réponse
54:23proportionnée
54:24qui a été apportée
54:25Il y a l'effet révélé
54:26par la vidéo
54:27Il y aura une enquête
54:28et s'il le faut
54:29il y aura des sanctions
54:29Merci beaucoup
54:31Monsieur le ministre
54:32La séance des questions
54:34au gouvernement est terminée
54:35La séance est suspendue
54:36Nous reprenons
54:37dans quelques minutes
54:38Merci à vous
54:39Merci à vous
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