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  • il y a 2 jours


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Transcription
00:00Alors François Patria, parlons de la suspension, de la réforme des retraites,
00:03car l'Assemblée nationale se prononce aujourd'hui sur cette concession
00:06faite par le Premier ministre Sébastien Lecornu au Parti Socialiste
00:09pour essayer de résoudre la crise politique.
00:12On a vu du côté des députés Renaissance, des députés macronistes,
00:16que c'est le choix de l'abstention.
00:18Pourquoi ne pas soutenir cette concession du Premier ministre ?
00:22Je crois qu'il y a beaucoup de députés Renaissance, macronistes,
00:26au-delà même du Parti Renaissance, qui ont courageusement voté cette réforme,
00:30que je juge nécessaire, que nous pensons tous, indispensables.
00:34Nous pensons qu'elle n'est même pas suffisante.
00:36Malgré tout, il y a l'impératif de la stabilité et de l'obtention d'un budget.
00:41Quels seraient les dégâts aujourd'hui plus pour les finances publiques
00:44de vouloir s'entêter et qu'il n'y ait pas de budget,
00:47ou au contraire, de vouloir faire une concession temporaire ?
00:50Et je rejoins ce qu'a dit le président de la République,
00:51c'est un déplacement dans le temps, ce n'est pas une suspension de la réforme.
00:54Donc moi, je plaiderai dans mon groupe, peut-être pour l'abstention.
00:58On verra, il y aura sans doute deux ou trois voix qui voudront,
01:00malgré tout, maintenir la retraite, et je les comprends.
01:03Je crois que c'est l'efficacité budgétaire qui doit primer aujourd'hui,
01:07c'est l'intérêt du pays, c'est l'intérêt économique, c'est l'intérêt social.
01:10Donc c'est dans ce sens-là que je prêcherai pour mon groupe.
01:12Et en même temps, quand on voit la tenue,
01:15le ralentissement aussi des débats budgétaires à l'Assemblée nationale,
01:18est-ce que vous pensez que la France peut avoir un budget,
01:21même avec cette concession sur la suspension de la réforme des retraites ?
01:23Je pense que, si je compare à ce qui s'est passé l'année dernière,
01:27ou avant ce budget, les choses évoluent lentement,
01:30par petits pas, par concession, par entente.
01:32Le dialogue est établi aujourd'hui, avec des forces de l'opposition,
01:36qui ne voulaient pas le faire avant.
01:38Ce que je pense, ce que je souhaite, c'est qu'effectivement,
01:41ce soir, je ne sais pas si le budget de la Sécu sera voté,
01:44sans doute pas, parce qu'il n'y aura pas le temps.
01:46Il y aura sans doute un vote sur le budget, le 23, à l'Assemblée nationale.
01:50Ensuite, attendons la commission mixte paritaire.
01:52Et mon vœu le plus cher, c'est qu'on ait un budget, et je l'espère.
01:55Dernière question sur cette suspension de la réforme des retraites.
01:57Est-ce que c'est aussi une manière d'écouter les Français
01:59qui étaient majoritairement contre cette réforme
02:02et qui sont pour, en majorité, cette suspension ?
02:04Moi, je ne crois pas que ce soit le sujet.
02:06Aujourd'hui, l'intérêt, c'est l'intérêt, l'avenir du pays
02:09et l'avenir de notre système de retraite.
02:11Écouter les Français, je ne crois pas que ce soit la bonne méthode,
02:13que si on écoutait les Français tous les jours aujourd'hui,
02:15je ne suis pas sûr qu'on pourrait faire des efforts et redresser les comptes.
02:17Donc, je crois que ce qui compte, c'est l'intérêt général.
02:20On pense plutôt à l'intérêt général qu'à l'intérêt particulier,
02:24et on avancera plus probablement.
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