00:00La Palme, nous la appelons l'isla bonita, c'est une île precieuse vraiment.
00:07Une mélange de volcànica et beaucoup de vertes,
00:11avec beaucoup de choses très intéressantes de visiter.
00:14La vela en Canarias est un sport traditionnel.
00:18Les aguas ici sont maravillosas pour naviguer, entrener,
00:21un bon climat tout l'année, des viennes, des oies.
00:24Mais c'est la dernière, à partir d'ici,
00:27il y a partir d'ici, il y a partir d'ici, il y a l'Atlantique
00:30et jusqu'à l'Amérique, il n'y a rien.
00:32Pour moi, c'est ma maison, c'est ma vie,
00:36c'est d'ici, c'est d'ici, c'est d'ici, c'est d'ici,
00:40pour moi, Canarias, c'est tout.
00:42Cette va être ma 4e édition.
00:44Me permet, avec l'âtre que j'ai, j'ai 64 ans,
00:47c'est très difficile de compter avec 20 ou 25 ans.
00:51La expérience toujours te aide,
00:53mais j'ai vraiment la même illusion que la première.
00:57Fin des vacances et début du sport et de la compétition.
01:07Dans quelques heures, les 89 bateaux de la boulangère Mini Transat
01:10prendront le départ tant attendu
01:12pour une traversée de l'Atlantique en course et en solitaire.
01:15Là, ça y est, il faut se remettre en mode course, c'est très bizarre.
01:18Le fait de repartir où tous les compteurs sont mis à zéro,
01:20c'est presque plus simple dans la tête de se dire
01:22il n'y a pas d'avance à gérer,
01:23je n'ai pas trois heures sur le cinquième à gérer,
01:25j'ai que la météo en tête, ma course, ma trajectoire à moi.
01:29Il y a tout à faire, tu ne portes pas tes goulets de la première étape
01:32ou tu n'as pas la pression d'avoir bien fait sur la première étape
01:34et de devoir faire pareil sur la deuxième.
01:36Là, je suis dans la concentration, la préparation du bateau
01:39et prendre un bon départ.
01:41Il faut rester bien concentré là pour le début,
01:43les 40 premières heures s'en vont, qui sont cruciales.
01:45Ça s'annonce compliqué dès le début,
01:47plein de choix, il y a du jeu.
01:49Je me réjouis vraiment sur cette étape.
01:53Si pour certains l'enjeu est avant tout sportif,
01:55pour tous, c'est le début d'une grande aventure
01:57et d'un immense défi à bord de leur voilier de 6,50 m.
02:00C'est une longue route à partir.
02:01Je me sens très nerveuse.
02:03Je pense que j'ai crué trois ou quatre fois déjà ce matin.
02:06C'est ce qui va être le plus long.
02:08J'ai été dans le bateau pour moi-même pour ça.
02:11J'ai été dans les Canaries avant.
02:13C'est toujours en Europe.
02:14C'est toujours en maison.
02:15Mais l'autre côté de l'Atlantique, c'est…
02:17Je pense qu'on ne sait jamais comment on réacte
02:20et comment on réacte.
02:22Après deux semaines, au moins.
02:24Et aussi, nous allons être dans le milieu de l'eau.
02:27C'est un peu difficile pour les deux jours,
02:29je pense.
02:30J'essaie d'essayer d'aller dans la zone
02:32et de me concentrer et d'imaginer moi-même sur le bateau.
02:35Franchement, là, c'est un peu une course avec moi-même.
02:37Genre me prouver que je suis capable,
02:39essayer d'aller bien mentalement et tout jusqu'au bout.
02:42On a fait tellement d'efforts pour en arriver là
02:44qu'en fait, ce moment-là, il est assez unique.
02:47C'est là où on a le dernier petit coup de stress,
02:49le dernier gros départ de course.
02:50C'est un mélange d'excitation, de peur.
02:52Tu sais, les départs, moi, j'ai des mauvais souvenirs.
02:54Donc, ce coup-ci, j'ai pas envie de le louper.
02:57À quelques heures du départ,
02:58et comme le veut la règle de la classe mini,
03:00il est temps de laisser les téléphones si précieux
03:02lorsque les proches sont loin.
03:04Quand j'ai raccroché au téléphone avec ma femme
03:07et avec mon fils qui est maintenant à 13 mois,
03:09c'est vrai que c'était vraiment un moment...
03:11Voilà, ça y est, quoi.
03:13Je déconnecte.
03:14Et à ce moment-là, on bascule dans autre chose.
03:17Ça file la chair de poule, quand même.
03:19Tu le sens dans le regard.
03:20Il y a certains qui le voient différemment.
03:22Il y en a qui voient le truc arriver en disant
03:23c'est bon, je suis prêt.
03:24D'autres qui sont en larmes, d'autres qui tremblent,
03:26d'autres qui sourient, mais ils savent pas
03:28s'il faut sourire ou pleurer.
03:29Pour un des grands favoris de l'épreuve,
03:31ce détachement à la Terre a pris une nouvelle dimension
03:34il y a seulement quelques jours.
03:35Il y a 5 jours, j'ai découvert mon petit Noé
03:37qui est né à Lorient.
03:39Et puis je suis parti juste quelques heures plus tard.
03:41J'avoue que c'était un peu dur.
03:43Excusez-moi.
03:45J'ai le cœur, gros.
03:47Mais je pars avec la folle envie de le retrouver,
03:52lui et sa maman le plus vite possible.
03:54Là, c'est pas pareil que ça.
03:55Il n'y a pas les gens qui sont là.
03:57C'est dur de ne pas pouvoir les prendre dans les mains,
03:59mais je voulais le trouver en Guadeloupe.
04:03C'est pas anodin quand même de traverser l'Atlantique.
04:05Il y a beaucoup d'émotion pour tout le monde.
04:08Le but, c'est quand même de les encourager.
04:10Il y a des moments où il faut garder la distance,
04:12mais pour moi, c'est pas le moment.
04:15Mon champion !
04:18Fais attention !
04:19Amusez-vous, faites-nous rêver !
04:21Là, il y a deux amis et les parents.
04:24On est très fiers, le fils très courageux.
04:32On pleure un peu, oui, on pleure.
04:34Allez, ça fait du bien, ça fait du poids en moins.
04:37Si les cœurs sont un peu lourds,
04:39c'est aussi parce qu'ils partent remplis de ceux qu'on aime.
04:41Il y a beaucoup.
04:43Il y a beaucoup d'autres qui sont là.
04:44À top.
04:45Je crois que d'ici, il y a un peu de vent,
04:47un peu de force.
04:49À parfois, c'est pas simple.
04:51Du vent dans les voiles, mais pour certains parfois un peu plus,
04:56comme Alexandre Demange, touché par l'abandon de son ami
04:59Hajime Kokumai, équipier chez Demge et Mori.
05:02Pour moi, ça n'a pas été facile non plus,
05:04parce que c'est mon binôme, mais c'est aussi mon ami.
05:07On est ensemble dans ce projet depuis le début.
05:09L'idée de mettre un sticker qui représente le projet
05:13avec un mot en japonais qui lui fera sens à lui,
05:16permet de dire que si ses déboires sont les miens,
05:19mes réussites sont les siennes aussi.
05:23Ces trois semaines d'escale ont resserré ce lien unique
05:26qui relie les 89 solitaires de la flotte.
05:30Remorqués par les Marineros de la Marina
05:32et du Real Club Nautico,
05:34ils repartent seuls à bord de leur mini
05:36où il n'y a désormais plus rien à calculer pour la victoire finale.
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