- il y a 19 heures
Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, les chroniqueurs de L'Équipe du Soir, qui étaient, pour la plupart, présents ce soir-là au Stade de France pour le match amical France-Allemagne, ont raconté, ce mardi, leurs souvenirs de cette nuit d'horreur.
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00:00Vous regardez l'équipe du soir, on va parler d'un triste anniversaire 13 novembre 2025 et 13 novembre 2015.
00:06Il y a 10 ans, une vague d'attentats, ça battait sur Paris et Saint-Denis récite une soirée d'horreur avec les chroniqueurs de quai du soir
00:13qui pour la plupart étaient au stade, assistés au match, au stade de France, assistés au match France-Allemagne.
00:21Le stade de France, ce soir, le premier cycle de cette attaque terroriste avant la fusillade,
00:26rue Bichat dans le 10e arrondissement et puis au Bataclan dans le 11e arrondissement de Paris.
00:31Bilan au stade de France, il y a eu un mort, bilan au total 132 morts au total dans cette nuit d'horreur.
00:37On va commencer par Bernard, vous étiez au stade de France mais plutôt dans la tribune supporter, pas la tribune de presse.
00:43Racontez-nous votre soirée.
00:45J'ai eu la bonne idée, c'était la seule fois de ma vie que je me suis retrouvé tribune H, porte H,
00:52parce que je ne travaillais pas, j'étais allé voir le match avec un ami.
00:56On est arrivés un petit peu à la bourre au stade et on s'est assis, la première bombe nous a explosé sur notre côté gauche
01:03et la deuxième a explosé juste derrière nous avec un souffle incroyable sous les jambes.
01:08J'ai cru que le toit nous était tombé sur la tête.
01:09On a l'impression à la télévision que ce n'est pas impressionnant mais quand tu es dans la tribune, c'est très impressionnant.
01:14Et je serais éternellement reconnaissant au monsieur, le responsable des stadiers qu'on a vu un petit peu après dans les médias,
01:20à qui je dois l'avis, tout simplement.
01:23Ben oui, parce que s'il n'avait pas repéré le terroriste et qu'il n'avait pas tout fait pour l'empêcher de rentrer,
01:30il serait rentré dans la tribune H, parce qu'il faudrait expliquer aux téléspectateurs que dans le stade de France,
01:35en fait la porte H, ça donne en face de la tribune présidentielle, au-dessus des tribunes de presse.
01:40Et qu'en fait l'idée c'était de se faire exploser aux yeux du président de la République française
01:44et aussi d'Angela Merkel, la chef à l'époque de l'Allemagne.
01:50Et ce monsieur que je ne connais pas, que je n'ai pas eu le plaisir de rencontrer,
01:54mais que je remercie encore publiquement parce qu'il m'a sauvé la vie.
01:57Vous Thomas, vous étiez également au stade de France, présent.
02:00L'idée de la détonation au début, vous n'avez pas cru que c'était une bombe ?
02:04Moi c'était impensable en fait.
02:06J'ai dit ok, grosse grosse bombe à bricole, comme moi je vais souvent au Vélodrome,
02:10il y en a, ça fait du gros bruit.
02:12Là c'est vrai que c'était pour le rejoindre Bernard, très très fort, surtout la deuxième.
02:16Mais moi je suis totalement absorbé par le match en fait.
02:18Totalement absorbé par le match et en fait j'ai un ami qui travaille à l'AFP,
02:22qui m'envoie la brève.
02:24Donc très rapidement, en vrai dans le bloc, moi j'étais à gauche de la tribune presse,
02:29dans l'angle, dans le virage.
02:30Et en fait c'est le seul endroit où ils avaient ouvert la sortie du stade à la fin du match.
02:34Donc moi j'étais à ce niveau-là.
02:35Et il me dit, il y a des explosions, machin, ça parle d'attentat,
02:39mais moi je fais fi de tout ça, je me dis, c'est pas possible, ça peut pas.
02:41Ça va pas être là, dans un stade de foot, il y a de la sécurité,
02:44il y a de la police partout, ça n'arrivera pas ce truc.
02:46Il y a toujours un effet de sidération.
02:47But de Gignac, c'est Gignac qui marque le deuxième but, ça fait 2-0.
02:50J'étais trop content, j'ai mes Gignac, il me dit, bonne soirée.
02:54Et puis je voulais, comme je l'expliquais au chef d'aide,
02:56je voulais rentrer de manière assez naïve.
02:57Ah, on va vous dire vous voir.
02:58Ça peut pas se dire vous voir parce que...
03:00Le stade de la détonation, la détonation était assez incroyable.
03:02Il y a beaucoup d'inquiétudes.
03:04On donne la main à Philippe et Vincent.
03:06Alors Philippe, grande voix à l'RTL, vous commentez le match.
03:09Vincent, vous résumez le match le lendemain dans l'équipe.
03:12Je lis le résumé, l'attaque de votre article le lendemain.
03:16Personne n'a su.
03:18En tout cas, pas vraiment.
03:20Pas tout de suite.
03:21Voilà, ça a été une sorte de diffusion de l'information,
03:27de ce qui se passait devant le parvis et puis dans Paris.
03:30On l'a su à la mi-temps, en fait.
03:32À la mi-temps, comme à chaque fois, je suis allé à RTL,
03:34comme disait Paco, comme le veut la tradition.
03:36Comme le veut la tradition.
03:37Voilà, on allait faire un petit débriefing de la mi-temps.
03:40Et donc, je vais à RTL et puis je me chope un peu
03:44avec un stadier, ce qui peut arriver, etc.
03:47Qui vous interdit les accès, non ?
03:48Oui, enfin, qui ne voulez pas, je reste dans l'escalier,
03:51ou je ne sais pas quoi, enfin bref, une bêtise.
03:52Mais qui me dit, il m'en a des trucs plus graves à régler.
03:55Plus graves à régler, il y a des attentats dans Paris.
03:59En fait, c'est lui qui m'annonce ça.
04:01Parce qu'à ce moment-là, si on l'avait su,
04:03on n'aurait pas fait le débrief à la mi-temps sur RTL,
04:04les RTL auraient basculé encore plus tôt.
04:07Donc, on ne le savait pas encore exactement.
04:08Et au même moment, on a regardé en surplomb,
04:11le président Hollande est parti,
04:13il y a eu un mouvement de foule depuis la tribune présidentielle.
04:15Et au même moment, ils nous ont empêché de sortir du stade,
04:18il a atteint des tribunes.
04:20Philippe, vous commentez le match en direct sur RTL.
04:23À partir de quand vous cessez, on va dire, le commentaire classique
04:27et vous devenez une sorte d'envoyé spécial pour une antenne exclusive ?
04:32C'est simple, en fait.
04:33C'est qu'effectivement, on commence à avoir des bribes d'informations.
04:37Et nous, dans une publicité, justement, avant la mi-temps,
04:42on nous prévient dans le casque qu'un journaliste va prendre la main
04:48à la rédaction parce qu'il est en train de se passer des choses graves
04:52et attentats, mais c'est encore extrêmement diffus.
04:55Et là, c'est le moment que décrit Vincent.
04:57Et Vincent, c'est le moment où moi, je quitte le poste de commentateur
05:00pour aller voir justement ce qui se passe à la mi-temps.
05:02Et je croise les doigts.
05:03J'espère que ce sera la seule et unique fois dans ma carrière.
05:06Je ne reverrai pas le poste de commentateur
05:07parce qu'en fait, je ne commande que la première période.
05:10Et ensuite, je reste à l'extérieur pour faire des directs,
05:12pour raconter ce qu'on est en capacité de voir, en fait,
05:16du bord des tribunes sur la scène, en fait, de l'attentat,
05:19qui est assez lointaine, mais qui commence déjà à être sécurisée.
05:23Et surtout, ce dont je me rappelle précisément,
05:25c'est un représentant de la préfecture, en fait,
05:27qui a un peu centralisé les journalistes
05:30et notamment ceux qui étaient en direct.
05:31Je me souviens qu'on était plusieurs des radios
05:32avec mes confrères de Radio France et tout ça,
05:34pour nous dire, voilà, pour l'instant,
05:36diffusez le moins d'informations possibles,
05:38en tout cas autour de vous,
05:39parce que l'idée, c'est de ne pas créer un mouvement de panique
05:41dans le stade de France et qu'il y avait la volonté.
05:44C'est pour ça aussi que les informations arrivaient
05:45de manière assez diffuse,
05:47de gérer les réseaux télécoms aussi
05:49et de faire en sorte que les alertes arrivent le moins possible.
05:52Et on a vu que les gens qui sortaient du stade
05:53étaient essentiellement des Belges, des Suisses,
05:56en fait, qu'il y avait d'autres sources d'informations
05:59qui passaient mieux et qui commençaient à prendre peur.
06:01Ils ont baissé les fréquences.
06:03Ils ont baissé les fréquences ?
06:04Oui, ils ont baissé les fréquences.
06:05Alors, je ne vais pas dire sur quel réseau de téléphonie j'étais,
06:07mais il se trouve que la crèche de ma fille est rubichat.
06:12Moi, j'habite là où il y avait des attentats.
06:15Mon voisin du dessus est un dessinateur, je ne dirai pas le nom,
06:17mais qui est très connu.
06:19Et quand j'ai reçu un texto et qu'on a dit,
06:22ils sont, ça ne vous parle pas,
06:23mais ils sont au McDo, KJM,
06:25et ils sont au...
06:26Au petit Cambodge.
06:27Au petit Cambodge, oui.
06:28Il y a le carillon en face.
06:31Dans ma petite tête, je me suis dit,
06:32ils sont venus pour tuer mon voisin du dessus.
06:36J'ai envoyé un texto à ma femme qui venait d'accoucher
06:38pour lui dire, ne te mets pas devant la porte,
06:40mets-toi au fond, mets-toi au fond.
06:41Et le texto n'est jamais passé.
06:43J'ai passé la deuxième période la plus longue de ma vie
06:45parce que je t'ai convaincu,
06:47parce qu'il n'y avait aucun sens logique
06:49pour qu'il vienne là, il vienne taper là.
06:51En plus, le carillon, je ne sais pas si vous connaissez,
06:53mais c'est un bar très mélangé de quartiers,
06:56très mécaniques potes,
06:57donc il n'y avait pas de raison, on l'a su après,
07:00mais le McDo où en face, il y a la bonne bière,
07:03il n'y avait pas de raison non plus.
07:05Et oui, j'ai passé la seconde période la plus longue de ma vie
07:08parce que je n'ai jamais eu aucune nouvelle
07:09et je ne savais pas si ma femme avait reçu le texto
07:13et que je me suis dit qu'ils sont tellement capables de tout
07:15qu'ils peuvent se tromper l'étage
07:16et aller dessouder tout le monde dans l'immeuble.
07:18Dans la tribune, tu l'as ressenti, toi ?
07:19Les gens autour de toi, toi personnellement,
07:21tu avais ton histoire que tu viens de raconter,
07:23mais autour de toi, moi, je n'ai pas senti de stress
07:26et de panique dans le bloc autour de moi.
07:28Je ne citerai pas le nom,
07:29mais je le garderai très profondément au fond de moi
07:33et pas dans mon cœur,
07:34c'est que j'avais un confrère qui était assis à côté de moi,
07:37qui n'avait pas le même réseau de téléphone mobile
07:39et qui lui a reçu le texto avant la mi-temps
07:42et il a su ce qui se passait.
07:44Moi pareil, c'est comme je l'expliquais.
07:45Et à la mi-temps, il est courageusement parti.
07:48Sans rien dire.
07:49Sans me dire, sans me prévenir.
07:50C'est bien.
07:50Alors que je venais de lui expliquer
07:52que c'était le carillon, que c'était chez moi.
07:54C'est élégant, c'est bien.
07:55Donc je ne l'oublierai jamais ça.
07:58Beau mec, ouais.
07:58Thomas, suite de votre soirée,
08:02je crois que votre famille a paniqué.
08:04Qu'est-ce qui s'est passé ?
08:05Parce que j'étais avec mon ex au stade
08:07et moi, je n'avais plus de batterie.
08:09Dès que je vais dans un stade,
08:10je ponce ma batterie et je sais que...
08:13Et elle non plus.
08:14Donc on n'a plus de batterie.
08:15Donc moi, j'étais beaucoup avec les informations,
08:17avec mon ami et tout.
08:18Et je sens que je n'ai plus de batterie.
08:20Donc toutes les familles de France
08:22étaient devant les informations à ce moment-là.
08:24Des familles qui connaissaient des gens
08:26qui étaient en terrasse,
08:27qui connaissaient des gens qui étaient au Bataclan,
08:28qui connaissaient des gens qui étaient au stade de France.
08:30Et c'est vrai que moi, comme je te disais,
08:32moi, je n'ai pas connecté à ça tout de suite, en fait.
08:35On va rentrer à la maison,
08:36je vais aller charger mon téléphone,
08:38et puis tranquille.
08:39Et c'est vrai qu'en rentrant,
08:41je rentrais très, très tard.
08:42Parce que moi, en fait,
08:43je me suis pris le mouvement de foule dans la tronche, en fait.
08:45Quand je suis sorti,
08:46on va rentrer tranquillement.
08:48Pour ceux qui ne connaissent pas le stade de France,
08:49moi, j'étais donc dans un virage de l'autre côté,
08:50il faut remonter la plaine pour aller au RER.
08:53Je me dis, je vais aller au RER,
08:53je vais rentrer chez moi.
08:55Et en fait, il y a ces détonations un peu bizarres
08:57sur le parvis du stade de France,
08:59côté tribune présidentielle,
09:01côté tribune de presse.
09:03Et ils n'ouvrent que cette partie-là du public pour sortir,
09:06pour orienter de l'autre côté,
09:08où il y a eu les attentats,
09:10vers le métro 13, vers la basilique Saint-Denis,
09:12vers tout ça.
09:13Et donc, il y a ces détonations,
09:14et je me prends le mouvement de foule dans la tête.
09:16Moi, j'allais de l'autre côté, vers le RER.
09:17Donc, un contre-flux.
09:19Et je vois un petit peu par-dessus,
09:20même si je ne suis pas très grand.
09:22Et là, je connecte.
09:24Et là, mon idée, c'est de partir le plus loin possible.
09:26Donc, elle était tombée, je l'ai ramenée avec le bras,
09:28j'ai souvenir d'avoir marché sur quelqu'un.
09:30Et là, on ne connecte plus trop.
09:32Et je suis là, je suis assez devant sur l'ouverture du stade.
09:36Et moi, je ne veux pas rentrer dans le stade.
09:38Parce que, à la base, je trouvais que c'était une très mauvaise idée.
09:40Parce que si quelqu'un est sur le parvis,
09:41rentre dedans, comme tout le monde là,
09:43ça va être une catastrophe.
09:44Donc, mon idée, moi, c'est de partir, de courir, de marcher
09:46et de prendre un métro qui s'est situé hyper lent
09:49pour retourner chez moi,
09:51rentrer à la maison, brancher mon téléphone,
09:53voir que tu as 140 appels en absence.
09:55Et rassurer vos parents.
09:56Et rassurer tout le monde.
09:57Moi, l'appel de mon petit frère
09:58qui pleure à 3h30 du matin,
10:01on en a encore.
10:02Etienne Moati, on a passé une drôle de soir ensemble
10:04parce que vous faisiez l'équipe du soir
10:05pour débriefer ce France-Allemagne.
10:07On a fait la mi-temps ensemble.
10:10La France, il me semble, de mémoire menée,
10:11mais en tout cas, ce n'est pas très important.
10:15Et puis, Etienne, vous avez été rameuté par le journal
10:18pour écrire des papiers.
10:19J'ai lu vos papiers.
10:20– Réquisitionné.
10:20– Réquisitionné par le rôle.
10:22– Oui, bien sûr.
10:23Vous aussi, vous habitez un peu comme Bernard,
10:26un peu au côté, on va dire, près de la rue Bichat.
10:29Racontez-moi les jours d'après, Etienne,
10:32après l'effet rémanent de ces attentats,
10:35de cette hyper-violence.
10:35– D'abord, le soir même, si on se rappelle,
10:38il y avait quand même l'Euro 2016
10:40qui était organisé en France.
10:42Et donc, ces attentats qui démarrent au Stade de France,
10:45évidemment, on se dit que la caisse de résonance
10:48que pourrait être un Euro organisé en France
10:51pour les terroristes qui sont déjà en train de viser la France.
10:54Il y avait une inquiétude terrible.
10:55Donc, on a beaucoup travaillé autour de Stemlein
10:57et de tous les autres.
10:59Les jours après, d'abord, pour rentrer,
11:02donc rentrer de Boulogne jusque là où Bernard et moi habitons,
11:06même si on n'habite pas complètement ensemble avec Bernard,
11:07mais on est vraiment voisins.
11:09– On est accès de l'eau.
11:09– Très, très proche.
11:11C'est véritablement le périmètre où il y a l'essentiel
11:15des attaques et des attentats,
11:17que ce soit le Bataclan,
11:18que ce soit les bars qui sont en bas de la rue du Faubreau du Temple,
11:23vers le canal, le Carillon, juste derrière, etc.
11:26C'était des scènes absolument incroyables.
11:28Donc, nous, on était, vous étiez quand même transportés
11:30par l'espèce de sentiment d'effroi et de peur, en fait,
11:34qui restait aussi de se promener dans Paris,
11:37de rentrer, moi, avec mon scooter jusque là,
11:39sans savoir très bien ce qu'on pouvait encore,
11:41éventuellement, peut-être rencontrer comme danger.
11:44Voilà.
11:44Et les jours d'après, c'était un climat assez incroyable dans le quartier.
11:48– Ce qui était incroyable, c'est que je revenais d'un reportage en Ukraine,
11:51et notamment de Madeleine Place, la place martyre de Kiev,
11:56et tu te retrouves avec ces scènes transposées au pied de chez toi,
12:00parce que moi, j'ai eu moins de chance pour repartir du Stade de France.
12:04Ça a été un parcours du combattant,
12:06mais quand tu reviens, tu vois ton quartier qui est bouclé,
12:08il y avait l'armée, avec des camions qui barraient
12:12et des militaires qui mettaient en joue tout le monde,
12:15avec des famasses pour pas que les gens s'approchent,
12:17et derrière, tu avais des petites fourgonnettes de la mairie de Paris,
12:21avec des employés qui balançaient la sciure de partout,
12:24sur la rue, pour éponger le sang.
12:27Et le lendemain, pour pas garder ce traumatisme en soi,
12:32j'ai pris maman sous le bras, ma fille sous l'autre,
12:35et j'ai dit on va aller manger au restaurant.
12:36Et quand tu sors dans la rue, il faisait très très froid,
12:39c'était une période très glaciale,
12:41donc c'est un silence de mort, si je peux l'exprimer.
12:44Il n'y avait personne dans Paris.
12:45Et l'odeur.
12:46Et l'odeur du sang, et l'odeur de la mort dans le quartier,
12:48c'était un truc de dingue.
12:50Et on est allé devant la Bonne-Bière,
12:53où à côté, il y avait un lavormatique,
12:56et ils n'ont pas rafalé,
12:57mais ils n'ont pas fait que viser les gens, les terroristes,
13:00et je me garderai ça dans ma tête toute ma vie,
13:03c'est le hublot d'une machine à laver,
13:07qui avait reçu une balle et qui avait implosé.
13:09Là, j'ai vraiment une pensée pour les gens qui avaient pris des balles,
13:11il y a eu beaucoup de victimes,
13:13mais aussi tous ceux qui ont été blessés,
13:15tu prends une balle comme ça de guerre dans un genou ou dans une hanche,
13:18tu es détruit.
13:19Demain, l'équipe magazine sort,
13:21Dan Carter est en couverture.
13:23Si je fais cette petite propose,
13:24ce petit coucou à nos collègues de l'équipe Max,
13:26c'est à l'intérieur, il y a un exceptionnel récit d'une des victimes du 13 novembre,
13:30il était rugbyman,
13:31il s'appelle Aristide Barraud,
13:32il est toujours en vie,
13:33un récit d'une extraordinaire métamorphose.
13:36C'était un article signé d'Alexandre Bardot.
13:39Et puis, pour les plus impatients d'entre vous,
13:40vraiment, l'article est vraiment magnifique.
13:42Cet article est déjà disponible sur le site l'équipe,
13:44à la case Explore, le grand reportage.
13:46Vous pouvez aller le consulter,
13:48vraiment une émotion garantie.
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