«Pluribus» sur l’application Canal+ : la série recommandée par Héloïse Goy

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00:00Pour parler série, parce qu'on va parler ce matin d'une série apparemment exceptionnelle.

00:04En tout cas, Héloïse Goua, vous nous avez dit qu'après l'excellente série québécoise Empathie,

00:08vous avez déjà trouvé votre deuxième coup de cœur de la saison.

00:14Avertissement. Si vous avez une vie sociale et professionnelle, n'écoutez pas Héloïse Goua.

00:19Ne commencez pas la série redoutable dont elle s'apprête à vous parler, même si elle se montre insistante.

00:25Maintenant que vous êtes habitué, quand la dame me parle comme ça, c'est plutôt bon signe,

00:28mais c'est aussi que je vais devenir autoritaire. J'ai besoin que tout le monde regarde la série pour débriefer cette merveille.

00:34On a commencé pendant la pub avec Zabou, je n'ai pas boudé mon plaisir.

00:38Pluribus, c'est son nom. En latin, ça veut dire plusieurs, vous allez comprendre.

00:42L'arrivée de Pluribus sur nos écrans, c'était un événement majeur pour plusieurs raisons.

00:46Petit 1, c'est le nouveau bébé du créateur de la plus grande série de tous les temps.

00:51Je vous écoute encore. Breaking Bad !

00:53Très bien. Vince Gilligan fait cette fois un virage à 360 degrés

00:57avec sa nouvelle série qui n'a rien à voir,

00:59mais promis, il n'a pas perdu

01:01un gramme de son génie. Pour ceux qui n'ont pas bien entendu,

01:03c'est Breaking Bad,

01:04qui est une excellente série,

01:06et donc là, c'est le même réalisateur qui revient.

01:09Petit 2, Pluribus, c'est une dystopie

01:10qui repose sur un scénario absolument génial.

01:13Le genre d'idée, vous savez, où on se dit

01:14« Mais bon sang, pourquoi personne n'y a pensé plus tôt ? »

01:17On veut savoir, c'est quoi le pitch ?

01:19« La personne la plus malheureuse sur Terre doit sauver le monde du bonheur. »

01:22Voilà, ça, en une phrase, c'est le pitch.

01:24On suit ici Carole, une écrivaine de livres à l'eau de rose.

01:27Elle est un peu perturbée quand un mystérieux virus

01:29rend soudainement tous les gens extrêmement heureux et gentils.

01:33Et oui, Carole peut leur demander absolument tout ce qu'elle veut,

01:48voyager à bord de l'avion Air Force One

01:50ou retrouver pile poil le bacon au poivre

01:52qu'elle avait adoré dans un hôtel il y a 20 ans.

01:54Mais le problème, c'est que Carole semble être la seule

01:58à ne pas avoir été contaminée par cette vague de bonheur intense.

02:02Son rôle va donc être d'essayer de ramener les gens à la raison

02:05parce que cette joie débordante devient vite très pénible.

02:08« Soyez tranquille, Carole.

02:10On va découvrir ce qui vous distingue. »

02:13« Le découvrir, pourquoi ? »

02:14« Afin que vous nous rejoigniez. »

02:16« J'ai juste une question.

02:18Comment j'annule tout ça ? »

02:21Tout ça, c'est tous ces nouveaux zombies complètement niais

02:24qui crispent de plus en plus Carole,

02:26d'autant que c'est insupportable.

02:29D'autant que tous ces humains ne forment plus

02:31qu'une seule et même entité.

02:32En fait, ils ne parlent qu'avec le pronom « nous »

02:34et pensent tous la même chose en même temps.

02:37D'où le titre « pluribus ».

02:39Sachez d'ailleurs que la première devise des Etats-Unis,

02:41c'était « et pluribus unum »

02:43« un seul à partir de plusieurs ».

02:45On peut encore lire cette phrase sur les passeports américains.

02:47C'est tout pour la leçon de latin.

02:49On est quand même très très loin de Breaking Bad,

02:50dans le pitch.

02:51Qu'est-ce qui vous a plu dans cette série ?

02:53À peu près tout, la devise de Vince Gilligan,

02:56c'est « montrer » plutôt que « raconter ».

02:57Et on le voit très bien à l'image,

02:59qui est sacrément léchée et envoûtante.

03:02Le ton est malin, drôle, cynique.

03:04En fait, vous mélangez « Black Mirror »,

03:06« Le Truman Show », « Un jour sans fin »,

03:08« The Good Place »,

03:09je l'adorais aussi cette série,

03:10vous en gardez le meilleur,

03:11et vous obtenez cette fable philosophique

03:13qui ne ressemble à aucune autre.

03:14C'est bien sûr une satire assumée

03:16de la course effrénée au bonheur

03:19qui n'aurait finalement aucun sens

03:20si le malheur n'existait pas.

03:22C'est pour ça qu'on est heureux, quelque part.

03:24Donc, ce n'est pas compliqué.

03:25Si vous aimez les choses divertissantes,

03:26drôles et intelligentes,

03:27cette série est pour vous.

03:28Oh, on a envie de vous faire un petit peu.

03:30C'est génial.

03:31C'est au Brigade du Tigre.

03:32C'est sur Apple TV.

03:33C'est fabuleux, mais en fait,

03:36c'est pas...

03:37Parce que Zabou, vous avez vu les premiers épisodes, c'est ça ?

03:39Oui, je suis comme une dingue.

03:41Je suis comme une folle.

03:42C'est incroyable.

03:43Mais il part quand même d'un principe

03:46où il retourne quand même la situation complètement.

03:49Comme avec son bonhomme de Breaking Bad.

03:51Walter White.

03:53C'est pareil, en fait.

03:54Enfin, c'est pareil.

03:54C'est pas pareil, mais il y a quand même...

03:57Il y a un décalage.

03:58Oui, mais il y a un dénominateur comment à l'intérieur.

04:00Oui, c'est comme dans les Brigades du Tigre.

04:01C'est vraiment ce que vous dites.

04:02C'est vraiment pensé à l'univers,

04:04cette densité qu'il peut y avoir.

04:06Et ce côté totalement...

04:08Mais j'adorais les Brigades du Tigre.

04:09L'épisode où il ne retrouve pas les clés de la bagnole.

04:12Est-ce qu'on en rappelait ?

04:13En revanche, c'est une métaphore sur le monde d'aujourd'hui

04:15qui ne reçoit plus qu'est repère.

04:18Il y a un petit peu de magie aussi dedans.

04:21Bien sûr.

04:21Et beaucoup de déric.

04:22Non, mais c'est super.

04:23C'est cool.

04:24C'est super.

04:24Merci.

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