00:00La stratégie du seul contre tous peut-elle fonctionner ? Pourquoi est-ce qu'on pose cette question ?
00:04Parce que Mehdi Benatia s'est exprimé hier soir, dans ce week-end, et écoutez ce qu'il a dit,
00:09quelque chose qu'on a déjà entendu ces derniers mois à Marseille.
00:13C'est parti.
00:13Parce que contrairement à ce que certains peuvent dire, l'équipe elle est forte.
00:16A la fin du Mercato, on avait fait déjà un point, j'avais dit que les joueurs étaient forts, que l'équipe était forte, le coach était fort.
00:21Les points disent que depuis Lorient, on est l'équipe qui a fait le plus de points.
00:24Et puis t'as la vie de l'extérieur, il faut tout jeter, tout est catastrophique, commencer par moi, le coach, le président, les joueurs, les jeunes, il n'y a rien qui va.
00:32A l'habitude, tous les jours, je leur dis, écoutez pas toutes ces conneries, ils veulent déstabiliser, mais ils ne vont pas réussir.
00:38Ils veulent déstabiliser, mais ils ne vont pas réussir.
00:40C'était un peu pareil en fin de saison dernière, quand ils font les ritireaux, c'est parce qu'il y a des mauvaises ondes,
00:45il y a des influences néfastes en interne, donc on s'en va, on se resserre sur soi-même, donc là, il refait la même chose.
00:51C'est presque plus en interne à l'époque, alors que là, c'est clairement identifié comme un des stratégies vieilles comme le football.
00:58Tout le monde nous en veut, regardez, on est seul contre tous.
01:01Est-ce que cette stratégie, ça peut marcher, Alain, toi qui es supporter de l'OM, ou bien ça te fatigue ?
01:06Moi, ça ne me fatigue pas du tout, c'est une stratégie, comme vous l'avez dit, qui est vieille comme le football.
01:11Si on revient un peu en arrière, José Mourinho faisait ça.
01:15René Girard faisait ça.
01:16René Girard faisait ça, avec les petits merdeux de l'after.
01:21Les petits merdeux de l'after, exact.
01:22Et ceux qui l'ont fait, José Mourinho aussi faisait ça, donc c'est habituel.
01:30Est-ce que Mourinho, jusqu'à une certaine limite, quand il est allé un petit peu trop loin, je ne crois pas que ça ait marché réellement.
01:39Est-ce que quand il est à Porto, où il le fait, il joue plus sur « bon, vous, vous êtes les forts, nous, on est les inconnus ».
01:46Est-ce que Chelsea continue ?
01:49Oui, oui, ça a toujours été un petit peu un fond chez lui, dans sa personnalité, c'est vrai.
01:53Mais quand tu pousses trop loin le curseur, je ne crois pas que ce soit réellement positif et que ça aide vraiment ton équipe.
01:57Si on reprend les déclarations, moi, j'entends le discours de Benathia sans problème, je me dis « bon, quoi, allez ».
02:03Non, mais est-ce que tu y adhères ? Moi, je n'ai pas l'impression qu'il y ait tant de forces négatives autour de l'OM.
02:07C'est pas méchant.
02:07On va regarder deux secondes.
02:10Si je bosse au club, je suis obligé de dire « deux points par match, c'est bien, c'est un parcours de champion ».
02:16Tu es dans la roue du PSG, tu n'es pas largué, alors qu'il y a…
02:20Là, aujourd'hui, on ne se dit pas que ça va finir à 15 ou 20 points.
02:23Tu es là, tu as plus de points que l'année dernière, à la même époque.
02:26Position du classement, ça va.
02:27Ligue des champions, c'est là qu'il y a un problème, parce qu'il y a la crainte qui existe là maintenant
02:33de ne pas terminer dans les 24, et ça, Marseille le vivrait, je pense, comme un drame.
02:37Vraiment, parce qu'on leur claquerait à la tronche, que Lille et Brest l'ont fait, et pas eux.
02:42Donc ça, je pense que ça, c'est une vraie grosse inquiétude en termes d'image.
02:46Et même les supporters de l'OM, je pense, le vivraient mal.
02:49Pour ce qui est des forces extérieures, ouais, j'entends des commentaires un peu durs.
02:53Dugas dit tout à l'heure chez Jérôme « moi, je me fais chier quand je regarde l'OM ».
02:57Quel est le problème ? Quel est le problème ?
02:59Moi, je me suis fait chier, même contre Brest.
03:01Je trouve qu'il y a, je sais pas, j'aime pas réellement ce que dégage l'équipe pour l'instant.
03:09Mais c'est-à-dire ça, c'est pas…
03:10Mais attends, c'est une analyse sur le jeu, donc on n'est pas contre l'OM.
03:16Mais c'est pas exactement ce que dit Benatia.
03:18Voilà, exactement.
03:19Mais attendez, juste sur Benatia, j'allais avancer.
03:21Il répond à Jérôme Rotten, justement, parce qu'il reprend ses mots quasiment.
03:26Quand il dit « j'entends, tout est acheté », etc.
03:28C'est exactement une des prises de position de Jérôme dans Rotten en flamme.
03:31Tout est ajouté.
03:32Voilà.
03:32Pas tout est acheté.
03:34Ajouté, oui.
03:35Attention, attention.
03:36Moi, je trouve que ça, c'est un truc vieux comme le monde quand même.
03:38Les consultants ou les éditorialistes qui critiquent, les présidents ou les directeurs sportifs.
03:43Et surtout, on peut ne pas être d'accord.
03:45Moi, je trouve que le recrutement reste bon, mais que le rendu sur le terrain, je l'ai trouvé intéressant à un moment.
03:51J'ai senti que quelque chose était en train de se mettre en place.
03:54Là, le match contre l'Atalanta, je ne vais pas répéter, je l'ai dit mille fois, j'ai trouvé catastrophique.
03:59Et contre Brest, très faible.
04:01Et moi, c'est ça que je voulais dire.
04:03Je ne crois pas que...
04:03C'est pas après Brest.
04:04Jean-Louis Florent, on a pas encore le deux airs de bol.
04:06Moi, je trouve que c'est pas après Brest, on a pas encore arrivé et dire, bon, vous avez vu, on a donné tort à toutes les critiques.
04:12Voilà, il faut attendre un peu plus de matchs.
04:14C'est pas contre ce Brest-là que tu peux prendre un peu guillemets.
04:16Les débats sur le jeu, on les a avec des champs champions du monde.
04:18Oui, il y a rien à voir avec deux airs disposés.
04:20Moi, je pense que l'erreur, en fait, d'analyser cette intervention sous le prisme du jeu et de l'analyse des stats, du classement, c'est presque pas bon.
04:29Parce que là, tu l'as dit, personne ne critique l'OM sur ses stats.
04:33Je parle en Ligue 1.
04:33Personne n'est aussi critique que ce que dit Benatia.
04:39Là, je commence déjà à rentrer dans l'analyse.
04:40Si, il y a des critiques qui sont très dures.
04:42Il faut les reconnaître, si.
04:43Attends, attends, j'ai pas dit ça, j'ai dit personne n'est aussi critique que ce qu'en dit Benatia.
04:49Benatia dit dans son intervention, tout est acheté, l'entraîneur, le président, moi.
04:55Qui a dit ça ?
04:56Il parlait juste de l'après-match de l'Atalanta.
05:01Il disait pas, il faut y jeter Benatia.
05:02Qui a dit, Benatia, lui, tout est acheté, moi le premier.
05:07J'en viens maintenant au point qui est le débat de ce soir, qui est de se dire cette stratégie-là.
05:11Et la stratégie, c'est sur cette partie de son intervention à Benatia.
05:14Quand il dit très fortement sur la fin de son intervention, je sais qu'il y en a qui disent qu'il faut virer tout le monde, le président, l'entraîneur.
05:22Alors moi, je dis aux joueurs, n'écoutez pas toutes ces conneries.
05:25Ça, personne le dit.
05:26Les gens veulent nous déstabiliser.
05:27Moi, je dis là, on est dans le cinéma.
05:29Là, c'est stratégie.
05:30Là, on est, oui, oui.
05:31Là, c'est très stratégie.
05:32Mais la stratégie, la ficelle est tellement grosse que je dis cinéma.
05:35Je ne sais pas si ça aide les joueurs.
05:36Je ne sais pas si les joueurs, ça les aide de les motiver en leur disant, regardez, ils disent plus que vous êtes nuls, machin.
05:42Je ne suis pas sûr que ça les aide.
05:44Pas forcément, mais là, sur les derniers matchs, victoire, trois points.
05:49Donc, on peut dire que pour l'instant, ça ne joue pas contre les joueurs.
05:53Je pense quand même que Benatia, Benatia, dans la forme, le faire maintenant, après un match de Ligue 1 contre un Brest qui est faible cette année,
06:05dire en mode, on a claqué le Bénia tout le monde et tout le monde veut notre mort.
06:10Tu as envie de dire, non, mais attendez, un, personne ne veut votre mort, personne ne veut te virer.
06:13On a dit ici dans l'after, puisque tout le monde dit que parfois, je suis trop critique avec l'OM,
06:17que Benatia est l'une des meilleures choses qui soit arrivée à l'OM ces dernières années.
06:21J'ai même dit sur un tweet, il m'a répondu lui-même qu'il serait le président un jour de l'OM.
06:25Il a dit jamais, évidemment, par loyauté envers Pablo Longoria.
06:28Donc, personne dans le microcosme médiatique, il faut le dire, une fois pour toutes,
06:33personne ne souhaite du mal à l'OM.
06:35Après, oui, tu regardes leurs résultats en Ligue des Champions,
06:38tu regardes, comme tu dis, la qualité du jeu, tu as le droit de dire, attendez, là, il y a un problème.
06:42Et donc, dans le débat, c'est un peu le même qu'on a eu tout à l'heure sur l'arbitrage.
06:47Effectivement, quand tu sors de match et que tu n'analyses pas les bonnes choses
06:50et qu'en deux airs, il se perd en allant provoquer les supporters adverses, etc.,
06:53tu t'es dit, oui, effectivement, il y a des choses à analyser sur ce point de vue-là,
06:58mais pas sur le thème, vous voulez tous nous dégager, vous voulez tous nous virer,
07:01mais c'est les forces extérieures, c'est ce que je dis aux joueurs.
07:04J'ai envie de dire à Benathia, si tu penses que c'est la bonne stratégie,
07:07comme l'an dernier, vous pensiez que la bonne stratégie, c'était l'arbitrage,
07:10je pense que ce n'est pas la bonne stratégie.
07:11Après, il y a un truc qu'il faut reconnaître.
07:12Il y a un truc qu'il faut reconnaître.
07:13Cette stratégie, Alain, est-ce que ce n'est pas une façon aussi pour Benathia
07:16de ne pas aborder des vrais problèmes, comme, effectivement,
07:19les coachings de Dezerbi qu'on critique dans l'after à juste titre,
07:22comme, effectivement, le comportement après match, parfois, du coach,
07:25qui est un peu limite, les performances de certains joueurs qui sont décevantes,
07:28parce que là, en gros, il allume une sorte de feu qui fait qu'on ne voit plus les vrais problèmes.
07:32Tout à fait.
07:33Mais, en fait, quand on utilise cette stratégie du seul contre tous,
07:37c'est toujours pour masquer d'autres problèmes derrière
07:41et pour resserrer les liens de l'équipe, du staff contre tout le monde.
07:48Mais c'est pour masquer d'autres problèmes derrière.
07:50C'est vrai que le jeu, il n'est pas alléchant, il n'est pas terrible, terrible.
07:55On ne voit pas le Dezerbi Bowl.
07:58C'est vraiment... Ça n'a jamais été vraiment réellement vu.
08:02Donc, c'est vraiment pour masquer quelque chose.
08:04À chaque fois qu'on utilise cette stratégie, c'est pour ça.
08:07Après, il y a quelque chose qui est inhérent à l'OM
08:09et, on va dire, à l'analyse globale qu'on fait des équipes dont on parle.
08:15Les critiques, elles dépendent beaucoup de l'attente que tu as au début.
08:20L'OM, tu as toujours une exigence qui est supérieure
08:23parce que l'attente, elle est toujours plus grande.
08:25Et notamment quand on t'offre un mercato comme celui qui a été fait 30-31 août,
08:30plus la Ligue des champions,
08:32ce qui s'est passé l'année dernière, il y a une attente.
08:35Il y a une attente qui est automatique
08:36et qui va être différente de celle qu'on va avoir par rapport à Lille,
08:41par rapport à...
08:43Même Monaco, par exemple.
08:47C'est comme ça.
08:48Il y a des équipes qui vivent avec ce genre de choses.
08:50Le PSG vit avec ça normalement, moins cette année.
08:54Parce qu'il y a le crédit, le bonus,
08:58tu as été champion d'Europe, tu attendais ça depuis tellement longtemps,
09:00ça a tellement été une extase populaire
09:04que c'est pour ça qu'on a les débats.
09:07Ouais, qu'est-ce que tu attends là ?
09:08Est-ce qu'il y a vraiment besoin d'analyser ?
09:09Attendons le mois de mars et puis là, on verra s'il faut découper du monde ou pas.
09:12Mais le contexte global influe beaucoup sur les critiques que tu vas émettre.
09:18Et à l'OM, ils doivent le savoir.
09:20Je pense qu'ils le savent, qu'ils doivent vivre avec ce contexte très, très lourd à porter,
09:25qui est que oui, tu attends tellement que quand ils te disent
09:28« Eh, on est quand même à deux points par match, on est deuxième »,
09:32tu as envie de dire « Ah, ouais, ouais, c'est vrai ».
09:35Mais c'est comme si ça ne suffit pas.
09:37Et c'est presque injuste, à quelque part.
09:38Je reconnais qu'il y a une petite forme d'injustice là-dedans.
09:41Mais c'est l'OM qui vit avec ce truc-là.
09:44Et oui, Dugas, quand il dit « Je me fais chier quand je regarde l'OM »,
09:47je rappelle quand même que Dugas disait exactement la même chose
09:49et je disais la même chose quand je regardais le PSG même époque l'année dernière.
09:53Je m'emmerdais quand on regardait le PSG.
09:55Et cette année, ouais, très souvent, autant il y a quelques semaines,
09:58j'aimais bien regarder l'OM.
10:00Là, je trouve qu'il ne se passe pas grand-chose.
10:02Je trouve qu'il ne se passe pas grand-chose sur ce que je vois des attaquants.
10:04J'ai encore vu un Aubameyang moyen.
10:07J'ai vu un Greenwood impliqué quand ça l'intéressait.
10:12OK, je pense qu'on est à peu près tous d'accord maintenant
10:14pour le milieu de terrain et la composition du milieu de terrain.
10:16Il y a des gens qui ont marqué des points maintenant.
10:18Très bien.
10:18Donc, il y a une hiérarchie qui est peut-être en train de se mettre en place.
10:21OK, soyons patients si ce mot existe à l'OM.
10:25Alain, tu écoutes l'after depuis combien de temps ?
10:27Depuis la première émission, il y a 20 ans.
10:29Donc, tu connais les punchlines, même celles de René Girard ?
10:32Oui, oui, oui, oui.
10:33On l'a d'ailleurs, est-ce que Paul peut nous l'envoyer ?
10:34Je veux bien l'écouter, réécouter les petits merdés de l'after foot.
10:37C'est tout.
10:39Sous-titrage Société Radio-Canada
10:41...
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