- il y a 4 semaines
Dans « LCP-Lundi C'est Politique », en partenariat avec Radio Classique et Challenges, Francis Letellier reçoit Éric Coquerel, président de la commission des finances à l'Assemblée nationale et député « La France Insoumise » de Seine-Saint-Denis.
Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, Radio Classique et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également en relayant les questions de sa communauté.
Diffusée le lundi à 19h30 et rediffusée à 23h30, l'émission est également disponible en replay sur LCP.fr et la chaîne YouTube de LCP. Les moments forts seront aussi relayés sur Radio Classique et Challenges.
Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, Radio Classique et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également en relayant les questions de sa communauté.
Diffusée le lundi à 19h30 et rediffusée à 23h30, l'émission est également disponible en replay sur LCP.fr et la chaîne YouTube de LCP. Les moments forts seront aussi relayés sur Radio Classique et Challenges.
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00:00:01Le budget de la sécurité sociale est en suspens à l'Assemblée nationale.
00:00:04Les députés ne vont se retrouver qu'après-demain, après la trêve du 11 novembre.
00:00:07La gauche qui s'est divisée lors du vote sur les retraites va-t-elle parler d'une seule voix ?
00:00:11Depuis maintenant 3 ans et demi, Eric Coquerel tente de garder les équilibres
00:00:14depuis son poste de président de la commission des finances de l'Assemblée nationale.
00:00:18Mercredi, le débat sur la suspension de la réforme des retraites va-t-elle permettre de resserrer les rangs à gauche ?
00:00:23Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, est l'invité de l'Indicé politique.
00:00:30Bonsoir Eric Coquerel, merci d'être sur le plateau de LCP, l'Indicé politique.
00:00:47Et vous savez, je ne suis pas tout seul pour vous interroger.
00:00:49C'est Hervé Gattegnaud qui est à mes côtés en particulier, Radio Classique, mais aussi Elsa Mandagava.
00:00:54Bonsoir Elsa pour LCP.
00:00:56Bonsoir Rémi Clément pour Challenge.
00:00:58Bonsoir.
00:00:58Et bonsoir Hugo Couturier, Hugo Auperchoir sur la chaîne Twitch LCP Assemblée nationale
00:01:04que vous faites vivre, que vous animez et qui nous permettront d'avoir des réactions et des questions à destination de l'invité.
00:01:10Tout au long de cette émission avec vous, nous allons faire le point sur ces milliards qui volent au-dessus de nos têtes.
00:01:14On en a parlé de ça depuis quelques jours, on ne sait pas trop bien où ça va.
00:01:17À l'arrivée, on ne sait pas toujours qui va payer plus d'impôts, où des coupes seront faites.
00:01:21Le gouvernement a choisi d'aisser la parole au Parlement, mais tout le monde a du mal à s'y retrouver, y compris lui-même, le gouvernement.
00:01:25Nous parlerons également de la situation à gauche.
00:01:27Le nouveau Front populaire s'est éparpillé samedi soir lors du vote sur les recettes de la sécurité sociale.
00:01:32Est-ce que c'est irrémédiable ?
00:01:34Et puis, en fin d'émission, vous échangerez avec notre invité sur le rôle des patrons dans notre société.
00:01:40L'actualité, c'est d'abord Nicolas Sarkozy qui est sorti de prison aujourd'hui.
00:01:43Il est d'ailleurs rentré chez lui en tout début d'après-midi.
00:01:46Vous voyez le cortège qui l'a raccompagné à son domicile après trois semaines passées à la santé suite à sa condamnation dans le cadre du financement de sa campagne présidentielle de 2007
00:01:54et des liens qui ont été tissés entre son entourage et Muammar Kadhafi pour solliciter des fonds libyens.
00:02:00Lors de son intervention devant le tribunal ce matin, en visioconférence depuis sa cellule,
00:02:04l'ancien président de la République a reconnu que la prison était très dure, qu'il était même un cauchemar.
00:02:09On va entendre son avocat maintenant.
00:02:10Cette décision est une application normale du droit, du code de procédure pénale.
00:02:19C'est une étape. La prochaine étape, c'est le procès en appel.
00:02:25Et notre travail maintenant, désormais, à Nicolas Sarkozy et à nous, c'est de préparer cette audience d'appel.
00:02:33Éric Coquerel, la libération de Nicolas Sarkozy, c'était une évidence. Ça ne vous a pas surpris ?
00:02:39Alors, non, ça ne me surprend pas. Sur le principe, ça ne me choque pas. Par contre, il y a des milliers de personnes qui sont exactement dans sa situation,
00:02:49en détention provisoire, et qui, pour les mêmes raisons que lui, ne sont pas libérées parce qu'il pourrait rencontrer des gens, etc.
00:02:58Donc, je note que lui l'est, alors qu'il y a des milliers de personnes dans la même situation que lui ne le sont pas. C'est ça qui me chagrine un peu.
00:03:06Donc, pour vous comprendre, vous êtes content pour lui, mais la situation est anormale ?
00:03:10Non, je suis content pour la justice, parce que moi, la détention provisoire, vous savez très bien que ce n'est pas ce que nous défendions.
00:03:16C'est-à-dire, c'est les amis de M. Sarkozy qui ont durci le code pédale, fait en sorte que les juges, justement, appliquent davantage ce genre de décision.
00:03:25Donc, quelque part, c'est un boom-bang. Bon, il se retrouve dans une situation où, encore une fois, ça ne me choque pas cette liberté, évidemment, sous condition.
00:03:36Mais, par contre, il a, de ce fait, eu un traitement particulier par rapport à des milliers de personnes qui, dans sa situation, restent en détention.
00:03:43Mais tant mieux pour lui, finalement, quelque part.
00:03:45Mais d'accord, mais vous me permettrez, au-delà de tant mieux pour lui, surtout que je crois que les conditions de détention étaient loin d'être dorées, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:03:55Mais tant mieux pour lui. Mais moi, je trouve que, dans ces cas-là, des milliers de personnes devraient bénéficier des mêmes conditions.
00:04:00Il a interdiction...
00:04:01Je note quand même une chose... Oui, allez-y, allez-y.
00:04:02Non, allez-y, allez-y.
00:04:03Non, non, allez-y.
00:04:04Il a interdiction d'entrer en contact avec le ministre de l'Intérieur... de la Justice, pardon, Gérald Darmanin.
00:04:09Est-ce que c'est aussi un rappel à l'ordre, à la fois pour le ministre de la Justice, qui est allé lui rendre visite, par exemple ?
00:04:15Oui, je crois que c'est un peu un pied-de-né du juge, parce qu'effectivement, il est venu lui rendre visite.
00:04:19Gérald Darmanin.
00:04:20Moi, j'avais trouvé ça anormal.
00:04:21Voilà, je trouve que c'était une façon de l'exécutif de se parler de la justice.
00:04:26Et on voit en plus que c'était doublement anormal, puisque M. Darmanin est une des personnes qu'il ne peut pas voir.
00:04:31D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi ce n'est pas étendu à M. Macron, cette histoire.
00:04:34C'est-à-dire qu'il ne puisse pas non plus rencontrer M. Macron, parce que c'est à peu près le même genre de rapport.
00:04:39Bon, voilà, je trouve que le juge a fait un pied-de-né assez intéressant.
00:04:42C'était un retour de boomerang, vous diriez ?
00:04:44Oui, bien sûr.
00:04:45Nicolas Sarkozy était à l'isolement en permanence avec deux officiers de sécurité près de sa cellule.
00:04:50C'est des dépenses en plus, parce que tout le monde n'a pas droit à ça.
00:04:52Mais c'est une question que je vous pose, parce que vous êtes spécialiste des finances.
00:04:54Est-ce que vous allez demander si ça a coûté cher ?
00:04:57Non, je ne me suis pas posé cette question.
00:04:58Je me suis dit que, par contre, c'était un peu une défiance par rapport aux gardiens de prison et au personnel pénitentiaire.
00:05:04C'est ça qui me gêne plus, s'il voulait.
00:05:05C'est-à-dire que Nicolas Sarkozy soit seul dans sa cellule,
00:05:10qu'il soit peut-être davantage surveillé, vu son statut, ne me choque pas.
00:05:17Mais je me dis que le personnel pénitentiaire aurait très bien pu, j'allais dire, assurer cette mission.
00:05:23C'est un peu une défiance un peu particulière.
00:05:24Est-ce que c'est des dépenses pour rien ? C'est ça que je vous posais comme question,
00:05:27puisque vous êtes président de la Commission des finances à l'Assemblée.
00:05:29Je suppose que les deux policiers, qui sont très certainement des policiers,
00:05:35qui assurent sa protection, sont un grand sien président de la République.
00:05:39Donc je ne crois pas que c'est une charge de gestion, comme on dit chez nous.
00:05:42Vous voyez, ce n'est pas quelque chose qui occasionne des frais parculiers par rapport à la normale.
00:05:47Je le vois plutôt sous l'angle en quoi le personnel pénitentiaire ne pouvait pas assurer sa protection.
00:05:52À l'inverse, on se souvient qu'il y avait deux députés de la France insoumise
00:05:54qui avaient voulu aller à la prison de la santé au moment où Nicolas Sarkozy y était.
00:05:59Ils avaient dit que, pas forcément pour lui rendre visite,
00:06:02mais c'est au moment où, quand même, l'ancien président de la République y était.
00:06:04Ils n'ont pas pu y accéder.
00:06:06Vous pensez qu'il y a un deux poids deux mesures avec Jean-Bernard ?
00:06:07Non, mais attendez, ils n'ont jamais demandé à voir Nicolas Sarkozy.
00:06:11C'est ce qu'ils ont dit, voilà.
00:06:12Mais c'est Hugo Bernalicis, il va très souvent voir les prisons.
00:06:15Très souvent.
00:06:16C'est un des députés les plus assidus à ce genre de situation.
00:06:21C'est un ancien fonctionnaire du ministère de l'Intérieur.
00:06:24Ceci explique peut-être cela.
00:06:26Et ce qu'il a expliqué, c'est qu'il voulait attirer l'attention des conditions en prison
00:06:31en profitant du fait que Nicolas Sarkozy, étant à la santé,
00:06:35il y a évidemment des médias liés s'y intéressés.
00:06:36Il n'a pas pu y aller.
00:06:37Il a réussi son...
00:06:38Non, mais il n'a pas cherché à aller voir Nicolas Sarkozy.
00:06:40Les cadres de l'administration pénitentiaire disent qu'ils ont demandé à voir la cellule de Nicolas Sarkozy.
00:06:47Non, non, non.
00:06:47Ils ont demandé à voir les conditions de détention,
00:06:51mais ils n'ont pas demandé à voir Nicolas Sarkozy pour la bonne raison.
00:06:53Et vous le savez, c'est que pour voir un prisonnier, il faut faire la demande avant.
00:06:57Sinon, vous ne pouvez pas voir un prisonnier spécifique quand vous exercez votre droit de visite.
00:07:02Et ça, Hugo Bernalicis, je le sais très bien, donc il savait très bien.
00:07:05Il voulait profiter du fait que les médias étaient braqués, une fois n'est pas coutume,
00:07:10sur les conditions de détention pour en profiter, pour montrer que les conditions en détention,
00:07:15on le sait, des maisons d'arrêt, surtout d'ailleurs, plus que des prisons, sont évidemment problématiques en France.
00:07:21Nicolas Sarkozy va pouvoir reprendre une activité normale, comme on dit.
00:07:24Demain, ce sont les cérémonies du 11 novembre.
00:07:26En tant qu'ancien président de la République, il a l'autorisation,
00:07:28et il s'est même autorisé, d'aller participer aux cérémonies.
00:07:31Il vient d'annoncer qu'il n'ira pas.
00:07:33Enfin, du 11 novembre, il n'ira pas.
00:07:34C'est assez normal qu'il n'y aille pas.
00:07:36Parce que j'avais vu le contrôle judiciaire, quoi.
00:07:38Oui, donc c'est normal qu'il n'y aille pas.
00:07:39Oui, c'est normal qu'il n'y aille pas.
00:07:40Mais il aurait pu y aller aussi.
00:07:42Bah, écoutez, quand vous êtes sous contrôle judiciaire,
00:07:44vous avez quand même une certaine restriction par rapport aux libertés,
00:07:47votre expression publique.
00:07:48Donc voilà, vous n'êtes pas...
00:07:49Non, non, pas du tout.
00:07:50Le contrôle judiciaire, vous l'avez dit vous-même,
00:07:52il y a une liste de personnes qu'il n'a pas le droit de rencontrer avec...
00:07:55Oui, mais je veux dire par là, je trouve...
00:07:57Il n'aurait pas fallu qu'il tombe sur le garde des Sceaux.
00:07:58Mais je trouve plutôt bien qu'il n'aille pas dans les cérémonies du 11 novembre
00:08:02parce qu'il est encore prévenu, en fait, quelque part.
00:08:06Il y a eu des sous contrôle judiciaire.
00:08:08Résumé innocent.
00:08:09J'estime normal qu'il n'aille pas dans des manifestations publiques.
00:08:14Voilà.
00:08:14C'est plutôt normal qu'il prenne ses décisions.
00:08:17Vous voyez, je lui...
00:08:18Très bien.
00:08:18On va parler maintenant du projet de loi de finances de la société sociale
00:08:21parce que le débat est loin d'être clos.
00:08:22On est en plein dedans.
00:08:22Alors, il y a une trêve à cause du 11 novembre.
00:08:24Mais le calendrier se resserre.
00:08:26Le ministre de l'Économie, Roland Escur,
00:08:27est s'y met ce matin que ça peut passer.
00:08:29C'est pas sûr, Elsa.
00:08:30Oui, et Éric Coquerel, vous êtes sur ce plateau ce soir,
00:08:33mais vous auriez préféré ne pas être avec nous.
00:08:35Vous auriez préféré être en séance.
00:08:37Vous auriez voulu continuer à siéger aujourd'hui sur le budget de la sécurité sociale ?
00:08:39Oui, enfin, au moins les heures suffisantes
00:08:41pour qu'on soit sûr de terminer mercredi.
00:08:44Parce que tout a été organisé depuis le début.
00:08:46Et vous savez que je le considère par rapport au budget de l'État
00:08:49et encore plus au budget de la sécurité sociale
00:08:51puisque nous avons l'habitude de parler ensemble
00:08:52pour qu'on puisse éventuellement ne pas respecter les délectes.
00:08:57Tout ça parte au Sénat et qu'à la fin,
00:08:58on se retrouve éventuellement au-dehors des 50 jours
00:09:01qui permet les ordonnances.
00:09:02Il avait été convenu, justement, de ne pas travailler lundi,
00:09:05de travailler dimanche en compensation ?
00:09:07Mais non, il est convenu d'essayer d'avancer sur un texte.
00:09:11Quand vous regardez que vous avez un texte
00:09:13qui, si vous êtes capable de siéger plusieurs heures en plus,
00:09:17vous pouvez arriver à la fin,
00:09:19c'est quand même suffisamment important
00:09:20pour qu'on se dise que cette décision aurait pu être prise.
00:09:23Surtout qu'en fait, dès le départ,
00:09:25et moi je m'étais opposé à ça en conférence des présidents,
00:09:27la présidente de l'Assemblée avait dit
00:09:29on va juste, le mercredi, assurer le vote final,
00:09:32on savait qu'il n'aurait pas lieu,
00:09:34et le vote sur le décalage de la réforme des retraites
00:09:36et non pas la suspension.
00:09:38Donc, quelque part, pour, j'allais dire,
00:09:41faire en sorte de mettre tout le poids sur ce vote,
00:09:44de contenter peut-être les socialistes
00:09:47si le vote était fait.
00:09:48Il y a quelque chose qui, à mon avis,
00:09:50dévoie complètement le vote du projet de loi de finances
00:09:52pour vous, c'est impossible d'aboutir
00:09:55mercredi à minuit, il reste 400 amendements ?
00:09:57Et alors, qui a intérêt, justement, à tout ça ?
00:10:00Comment ?
00:10:01Qui a intérêt à tout ça, à ce qui n'est pas de vote final ?
00:10:03Je pense qu'il y a plusieurs personnes qui ont intérêt,
00:10:05le gouvernement y a intérêt,
00:10:07parce qu'il a tout intérêt, lui,
00:10:09à ce que son texte final ne soit pas battu,
00:10:11puisque les socialistes ont cru bon voter pour la partie recette
00:10:15et donc donner, quelque part, un succès au gouvernement en le faisant,
00:10:19ce qui est un peu paradoxal,
00:10:20puisqu'il y a 12 milliards de coupes budgétaires
00:10:22qui restent...
00:10:22On va y revenir tout à l'avenir, si vous voulez.
00:10:24Justement.
00:10:24Bon, donc, et le vote final, ça aurait été un peu compliqué.
00:10:28Donc, pour le gouvernement, c'est tout bénéfice,
00:10:30parce que le texte part au Sénat sans être battu au final.
00:10:34Et puis, surtout, c'est qu'on atteint les délais extrêmes.
00:10:36Et donc, plus on atteint les délais extrêmes,
00:10:38plus la limite des 50 jours peut être possible.
00:10:40Et donc, le gouvernement, comme je le pense depuis longtemps,
00:10:42grâce notamment au Parti Socialiste,
00:10:44se retrouve avec deux ceintures de sécurité.
00:10:46Soit le PS vote pour ce texte et il peut passer,
00:10:49soit il peut jouer sur les 50 jours
00:10:51et il le passe par ordonnance.
00:10:52Donc, il est gagnant-gagnant, ce gouvernement ?
00:10:54Ah ben, là, oui, le PS lui permet d'être gagnant-gagnant.
00:10:57Mais nous, on va essayer aussi, évidemment, de déjouer ça.
00:11:00Sauf que vous, vous n'aviez pas voté.
00:11:02Vous avez voté contre la partie recette.
00:11:03Si la partie recette avait été rejetée,
00:11:06le texte aurait été envoyé directement au Sénat.
00:11:08Le PS, par exemple, voit une incohérence chez vous à dire
00:11:11« On ne voulait plus discuter des dépenses,
00:11:12mais maintenant qu'on discute, il nous faut plus de temps ».
00:11:14Non, non, parce que la partie recette,
00:11:17c'est battre le texte, d'accord ?
00:11:20Et nous pensions nécessaire d'infliger une défaite extrême
00:11:23parce que nous le trouvons mauvais.
00:11:25Il inflige, je vous le dis,
00:11:26des coûts budgétaires encore très drastiques,
00:11:28même si elles ont été légèrement réduites.
00:11:31La copie, c'était 0 sur 20 au départ.
00:11:33Elle est à 5 sur 20 maintenant, d'accord ?
00:11:35Donc, elle n'a pas la moyenne.
00:11:36Et donc, il était normal de battre ce texte.
00:11:39Je regrette que ce n'ait pas été possible
00:11:41grâce au Parti Socialiste, encore une fois.
00:11:43Alors, on va revenir sur l'histoire d'argent en détail tout à l'heure.
00:11:47Mais d'abord, on va se projeter sur, après-demain,
00:11:50avec un débat très attendu, c'est celui sur
00:11:52la réforme des retraites à 64 ans, suspendue ou pas.
00:11:56Hervé ?
00:11:56Donc, ce débat va bien avoir lieu.
00:11:58Le gouvernement l'a fait inscrire mercredi à 15h.
00:12:01Le groupe de la France Insoumise a annoncé
00:12:03qu'il allait voter contre la suspension
00:12:06de la réforme des retraites.
00:12:07Comment est-ce que vous justifiez, devant vos électeurs,
00:12:10que vous vous opposez à la suspension
00:12:12d'un texte que vous avez toujours combattu ?
00:12:14Est-ce que vous n'êtes pas dans une complète incohérence ?
00:12:17Si c'était une suspension,
00:12:20ça serait un moindre mal, et on peut en parler,
00:12:21mais ce n'est pas une suspension.
00:12:22Vous le savez très bien.
00:12:24Les gens qui vont voter pour ce texte
00:12:25vont voter pour un décalage de 3 mois,
00:12:27mais voter aussi pour la première fois
00:12:29sur le fait que la retraite à 64 ans
00:12:32est validée par l'Assemblée.
00:12:33Parce que dans l'Arctique, il y a ça.
00:12:35C'est-à-dire que l'Assemblée, jusqu'à maintenant,
00:12:37n'a pas voté cette réforme.
00:12:38Vous le savez, parce qu'il n'y avait pas la majorité.
00:12:40Elle a même voté,
00:12:41on nous a empêché de voter lors d'une niche
00:12:44où il y a eu obstruction contre notre niche,
00:12:46le fait que nous l'abrogions.
00:12:47Mais il y a eu des résolutions, là,
00:12:49bonjour, et là, pour la première fois,
00:12:50ça veut dire que les députés sont appelés,
00:12:53sous prétexte d'un décalage de 3 mois,
00:12:55à voter le principe de la retraite à 64 ans
00:12:57pour la génération 69.
00:12:59Donc nous y sommes opposés,
00:13:01nous dénonçons ce leur,
00:13:03et nous ne sommes pas seuls,
00:13:04parce qu'il se trouve qu'à la CNAM,
00:13:05il y a eu un avis des syndicats,
00:13:07et que la CGT,
00:13:09Force Ouvrière,
00:13:10la CFTC,
00:13:11la CGC-Cadre,
00:13:12ont dit qu'ils n'étaient pas favorables à ce texte.
00:13:15Comment on le justifie ?
00:13:16On est du côté des syndicats ouvriers.
00:13:18Il n'empêche que, vous le savez bien,
00:13:20arithmétiquement,
00:13:21il y a toutes les chances
00:13:21que cette suspension soit votée.
00:13:24Est-ce que vous ne faites pas, quand même,
00:13:25un magnifique cadeau
00:13:27à un autre parti d'opposition,
00:13:29qui est le Rassemblement National,
00:13:31et à un parti qui était votre partenaire,
00:13:33mais qui n'est plus tout à fait,
00:13:34c'est-à-dire le Parti Socialiste ?
00:13:36Alors, déjà, on va continuer à parler de décalage.
00:13:38Moi, de ce point de vue-là,
00:13:39je suis sur la ligne de M. Macron.
00:13:40M. Macron l'en connaît.
00:13:41Mais pour les bénéficiaires,
00:13:42c'est quand même mieux que le texte antérieur.
00:13:44C'est mieux.
00:13:45Alors, on va y revenir.
00:13:47On va voir ce qui sera voté au Sénat.
00:13:49Parce que, jusqu'à maintenant, dans le texte,
00:13:50là, pour l'instant, ça a été changé à l'Assemblée,
00:13:52mais comme le gouvernement compte beaucoup sur le Sénat
00:13:54pour revoir la copie
00:13:56et qu'on n'aura plus tellement, après,
00:13:57la possibilité de modifier tout ça,
00:13:59je vous rappelle que la copie initiale,
00:14:01c'était trois mois de décalage,
00:14:02et en échange, c'était tous les retraités
00:14:04qui voyaient leur pension baisser,
00:14:06plus la retraite complémentaire.
00:14:07En gros, les retraités payés par leur pension,
00:14:09c'est trois mois de décalage.
00:14:10Bon, donc déjà, le bénéfice,
00:14:12on verra à la fin ce qu'il en restera.
00:14:14Mais surtout, j'allais dire que vous savez très bien
00:14:18à quoi sert ce leur.
00:14:19Ce leur sert à faire passer tout le reste
00:14:21d'un projet de loi de finances de sécurité sociale
00:14:23qui est insupportable,
00:14:24qui fait payer à l'hôpital
00:14:26des coupes budgétaires absolument terribles
00:14:28au lieu d'aller chercher des recettes
00:14:30pour la sécurité sociale.
00:14:33Donc, comment voulez-vous qu'on justifie
00:14:35de voter trois mois seulement de décalage
00:14:37le fait qu'on valide par le vote
00:14:39la retraite à 64 ans,
00:14:40ce que nous n'avions pas été jusqu'à maintenant,
00:14:42tout ça pour faire passer
00:14:43un projet de loi de finances
00:14:44de la sécurité sociale
00:14:45qui reste un musée des erreurs ?
00:14:47Comme vous le savez,
00:14:48c'est pas la position du Parti Socialiste
00:14:49qui considère qu'il obtient,
00:14:51au fil des discussions,
00:14:53des avancées.
00:14:53Si à la fin, néanmoins,
00:14:56il y a certaines avancées dans le texte
00:14:58et que la suspension est adoptée,
00:15:00est-ce que vous n'aurez pas perdu
00:15:01ce petit bras de fer contre les sociétés ?
00:15:03Écoutez, vu ce qui se passe,
00:15:04moi je regarde un petit peu comment,
00:15:06même si je n'y attache
00:15:08qu'une importance relative,
00:15:09enfin, quand tous les sondages
00:15:11disent la même chose,
00:15:12ça dénote quelque chose.
00:15:13Et là, vous regarderez, M. Fort,
00:15:15la manière dont il est en train
00:15:16de décrocher dans l'électorat de gauche,
00:15:18c'est assez intéressant.
00:15:20Et puis, il y a aussi ce que disent les gens
00:15:21dans la rue, dans le métro,
00:15:23dans la circonscription,
00:15:23– Sur la suspension de la réforme des retraites,
00:15:25les Français ont le largement favorable.
00:15:26– Non, si vous leur dites,
00:15:29est-ce qu'on est pour suspendre
00:15:29la réforme des retraites ?
00:15:31Est-ce qu'on est pour abroger
00:15:32la réforme des retraites ?
00:15:33Vous allez voir que les gens
00:15:34sont encore plus…
00:15:34– Encore plus, bien sûr.
00:15:35– Mais si vous leur dites,
00:15:37en réalité, c'est un décalage de trois mois
00:15:38qui vous fait avaler un projet
00:15:39de la finance de la sécurité sociale
00:15:41absolument catastrophique,
00:15:43vous allez voir qu'à mon avis,
00:15:44leur avis est plus près des syndicats
00:15:45que du Parti socialiste.
00:15:47Mais ce que vous dites
00:15:48sur le Parti socialiste,
00:15:48c'est intéressant,
00:15:49vous me dites au fur et à mesure.
00:15:50Mais moi, ce que j'observe,
00:15:51c'est qu'au fur et à mesure,
00:15:52ils font partie du soin clou gouvernemental.
00:15:54C'est ça qui est en train de se passer.
00:15:55Parce qu'il y a eu plusieurs points
00:15:57et puis que plusieurs points,
00:15:58mise bout à bout,
00:15:59ça fait une ligne.
00:16:00Bon, il y a le fait
00:16:01qu'ils n'ont pas censuré M. Bérou
00:16:03pour des clopinettes
00:16:04en février dernier.
00:16:05Ils ont permis au Macroniste
00:16:06de se prolonger.
00:16:07Il y a le fait
00:16:07qu'ils n'ont pas censuré
00:16:08M. Lecornu
00:16:09et son budget des horreurs
00:16:10qui lui a permis
00:16:11d'aborder le débat
00:16:12tel que nous connaissons aujourd'hui.
00:16:14Il y a le fait
00:16:14qu'ils gagnent du temps,
00:16:15ils ont permis de gagner du temps
00:16:17par différents stratagèmes
00:16:18qui fait que le projet
00:16:19de loi de finances
00:16:20et de la sécurité sociale
00:16:21dont ils ont adopté les recettes
00:16:22se prolonge.
00:16:23À la fin, si vous voulez,
00:16:24je ne vois plus très bien
00:16:25ce qu'il y a d'opposition
00:16:25dans leur stratégie.
00:16:28Chacun a ses responsabilités.
00:16:29On n'a pas été élu pour ça.
00:16:30Le PS se proclame
00:16:32comme la gauche utile.
00:16:33Ça ferait de vous
00:16:33la gauche inutile ?
00:16:34Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:16:35Écoutez,
00:16:36ils se proclament
00:16:37gauche utile,
00:16:39gauche de gouvernement.
00:16:40Enfin,
00:16:41ce type de gauche utile,
00:16:43ce type de gauche utile
00:16:44dans lequel replonge
00:16:45le Parti Socialiste,
00:16:46ça a fait 1,74%
00:16:48aux dernières présidentielles.
00:16:49Donc, si vous voulez,
00:16:50moi, je ne trouve pas
00:16:50que ça soit très utile
00:16:51pour la gauche.
00:16:52Ils sont sur la même voie.
00:16:53C'est-à-dire qu'ils continuent
00:16:54à faire des compromis.
00:16:55Alors là,
00:16:55je le dis très sincèrement.
00:16:56Moi, je vais vous le dire,
00:16:57j'en suis d'autant plus désolé
00:16:58parce que très clairement,
00:17:00voir le Parti Socialiste
00:17:01revenir sur des valeurs de gauche
00:17:03dans la NUPES ou l'NFP,
00:17:05j'étais un de ceux
00:17:05qui étaient vraiment satisfaits
00:17:06de cette évolution.
00:17:08Voilà.
00:17:08Et les voir repartir
00:17:10sur une ligne d'accompagnement
00:17:11du macronisme
00:17:12où progressivement,
00:17:15qu'ils ont voté un amendement
00:17:16quand même avant-hier soir
00:17:19qui propose que les gens
00:17:21qui sont en arrêt de travail
00:17:22continuent à travailler
00:17:23en télétravail.
00:17:25Ils ont trahi, selon vous ?
00:17:26Ce que je vous dis là
00:17:28est une trahison.
00:17:29Et notamment une trahison
00:17:30d'une chose
00:17:30qui est au moins
00:17:31un peu d'importance.
00:17:32C'est qu'on a été élus
00:17:33sur un programme,
00:17:34sur un mandat.
00:17:35Sur la réforme des retraites,
00:17:36vous donnez rendez-vous
00:17:36aux Français en 2027
00:17:37en disant
00:17:38réforme des retraites à 60 ans.
00:17:40Est-ce que vous combattez
00:17:42aux côtés du Rassemblement national
00:17:43qui lui aussi propose...
00:17:44C'est très bien
00:17:45que le Rassemblement national
00:17:48est faussement là-dessus
00:17:49parce qu'il faudra
00:17:50que le Rassemblement national
00:17:51explique comment
00:17:51à un moment donné
00:17:53il a évoqué cette question
00:17:54mais en même temps
00:17:55est pour baisser les cotisations.
00:17:57C'est-à-dire qu'il est sans arrêt
00:17:58pour dire
00:17:59qu'il faut augmenter
00:17:59les salaires nets
00:18:00sur le dos du salaire brut,
00:18:01le salaire socialisé
00:18:02qui permet de payer les retraites,
00:18:03la sécurité sociale.
00:18:04Donc à l'entendre,
00:18:05au bout d'un moment,
00:18:06il n'y aurait plus de cotisations.
00:18:07Donc tout ça est paradoxal
00:18:08et une vaste hypocrisie.
00:18:11Non, nous, nous voulons,
00:18:12nous l'avons mis
00:18:12dans notre programme,
00:18:13nous voulons revenir tout de suite
00:18:14à la retraite à 62 ans.
00:18:15On pense qu'on peut facilement
00:18:17trouver les recettes pour ça.
00:18:19On connaît les situations.
00:18:20Par exemple,
00:18:21vous augmentez de 0,25 points
00:18:23les cotisations pendant 5 ans,
00:18:24vous y parvenez.
00:18:26Et puis, au bout de 2-3 ans aussi,
00:18:28en attendant que notre politique
00:18:29économique fasse des effets,
00:18:30une petite relance,
00:18:31effectivement,
00:18:32revenir vers la retraite à 60 ans.
00:18:34C'est notre programme
00:18:34mais c'était celui du INFP surtout.
00:18:36Donc c'est crédible.
00:18:36C'était aussi le programme
00:18:37du Parti Socialiste.
00:18:39Oui, M. Coquerel,
00:18:41il y a une question de drapeau
00:18:42qui vous demande
00:18:42pourquoi refuser à ce point
00:18:44de mettre à contribution
00:18:45les retraites
00:18:45alors qu'ils ont un niveau
00:18:47de vie globalement bien supérieur
00:18:48à ce que les actifs actuels
00:18:50n'auront jamais.
00:18:51C'est vrai qu'il y a une vague
00:18:51un peu de fonds
00:18:52chez certains
00:18:53qui appellent à plus taxer
00:18:55les retraités
00:18:55ou à baisser en tout cas
00:18:56leur retraite.
00:18:57Comment vous réagissez-vous ?
00:18:57Je leur dis de ne pas tomber
00:18:58dans le piège de M. Bérou
00:18:59parce que c'est M. Bérou
00:19:00qui a commencé à jouer là-dessus.
00:19:02On oppose les générations.
00:19:04Alors, je vous fais remarquer une chose.
00:19:06En moyenne,
00:19:07les retraités ont,
00:19:09une fois qu'ils sont à la retraite,
00:19:10moins de revenus
00:19:10qu'ils n'avaient en tant qu'actifs.
00:19:12Premièrement.
00:19:13Deuxièmement,
00:19:14franchement,
00:19:14ce n'est pas du côté des retraités
00:19:16qu'il faut chercher
00:19:16les privilégiés de notre société.
00:19:18Même les retraités
00:19:18qui gagnent plus de 4 000 euros par mois ?
00:19:20Oui.
00:19:21Alors d'abord,
00:19:21vous savez combien il y en a ?
00:19:23Je ne sais pas,
00:19:23mais il y en a.
00:19:23L'extrême minorité.
00:19:24L'extrême minorité.
00:19:26Mais est-ce que vous vous dites
00:19:27qu'il ne faut pas faire de différence
00:19:29entre les retraités ?
00:19:31Non, je dis qu'il ne faut pas faire
00:19:32la différence au niveau des gens
00:19:34qui vivent de leur retraite
00:19:34parce que les ultra-riches
00:19:36de ce pays
00:19:40imposés davantage,
00:19:41je vous assure
00:19:41qu'ils ne vivent pas
00:19:42de leur retraite.
00:19:43D'accord ?
00:19:43Donc ce dont nous parlons,
00:19:45c'est les salariés
00:19:46et pour la très grande majorité,
00:19:48c'est des revenus
00:19:49qui sont modestes
00:19:50ou qui sont juste
00:19:51suffisants pour vivre.
00:19:52Donc je ne crois pas
00:19:53que ça soit là-dessus.
00:19:53Mais je vais vous dire aussi,
00:19:55ce n'est pas seulement
00:19:55un problème de justice fiscale.
00:19:59C'est un autre problème.
00:20:00C'est qu'aujourd'hui,
00:20:01la consommation intérieure,
00:20:02elle baisse depuis deux ans.
00:20:04La consommation intérieure,
00:20:06c'est le cœur
00:20:06de l'économie française.
00:20:07Pour moitié,
00:20:08c'est le PIB.
00:20:09Si vous commencez
00:20:10à attaquer le pouvoir d'achat
00:20:11et notamment des retraités,
00:20:13je vais vous dire
00:20:13que vous allez mettre
00:20:14plein de départements français
00:20:15qui reposent beaucoup
00:20:17justement d'un point
00:20:18de vue économique
00:20:18sur les retraités
00:20:19dans une situation
00:20:19absolument catastrophique.
00:20:20Ceux qui ont les résidents
00:20:21secondaires aussi
00:20:22sur le littoral.
00:20:23Ça existe aussi.
00:20:24Elsa, parce que
00:20:25tout le monde a des idées.
00:20:26C'est très bien
00:20:26que vous parlez
00:20:26de minorité.
00:20:27Non, je vous êtes sûr
00:20:29d'aller sur les littoraux,
00:20:30vous allez voir.
00:20:30Je vais vous répondre.
00:20:31Il y a une manière
00:20:32d'aller les imposer autrement
00:20:34que de diminuer
00:20:35leur retraite.
00:20:37Elsa, parce que tout le monde
00:20:38a des idées
00:20:38sur la réforme des retraites
00:20:39et maintenant,
00:20:39c'est Renaissance qui en a.
00:20:40Exactement.
00:20:41Gabriel Attal,
00:20:42qui souhaite peut-être
00:20:42les porter en 2027,
00:20:44propose lui
00:20:44un nouveau système
00:20:45universel, clair,
00:20:46compréhensible,
00:20:47une retraite à points,
00:20:49sans âge légal,
00:20:50avec une dose
00:20:50de capitalisation.
00:20:52Sans âge légal,
00:20:53ça veut dire
00:20:53qu'on pourrait choisir
00:20:54en fonction justement
00:20:55des points cotisés
00:20:56tout au long de sa carrière.
00:20:57Est-ce que c'est une idée
00:20:57que vous ne partagez pas forcément
00:20:59mais que vous trouvez intéressante ?
00:21:00C'était quasiment
00:21:01le projet d'Edouard Philippe.
00:21:02Avant qu'il intègre
00:21:03l'âge pivot
00:21:04qui a fait...
00:21:04Oui, oui,
00:21:08il était opposé.
00:21:11Moi, j'y suis opposé aussi.
00:21:12Je pense que c'est très important
00:21:13qu'il y ait un âge légal
00:21:15de départ à la retraite
00:21:15où les gens
00:21:16peuvent partir à la retraite.
00:21:17Voilà, je suis...
00:21:17Pour moi, ça reste.
00:21:18Et puis, comme vous dites,
00:21:20une dose de capitalisation.
00:21:22Or, moi, j'entends quand même
00:21:22les députés de M. Attal
00:21:25dans nos réunions,
00:21:26nos commissions et autres
00:21:27ne pas arrêter...
00:21:29Ils parlent très peu
00:21:29de la retraite à points
00:21:30et ils parlent beaucoup
00:21:30de la retraite par capitalisation.
00:21:31Donc, je pense que derrière ça,
00:21:33se cache la casse, en réalité,
00:21:35de la retraite par répartition.
00:21:36C'est ça qui est...
00:21:37Derrière ce genre de...
00:21:39Là, une idée,
00:21:40c'est de donner 1000 euros
00:21:41à chaque Français,
00:21:43un fonds de capitalisation
00:21:44que les parents pourraient abonder.
00:21:47Et voilà, c'est pour partir
00:21:48d'un petit peu
00:21:48de capitalisation chacun.
00:21:50Moi, je suis pour conserver
00:21:52le système né en 1946
00:21:55de la sécurité sociale,
00:21:56c'est-à-dire où c'est adossé
00:21:58sur les richesses produites
00:22:00par le travail,
00:22:01les cotisations salariales,
00:22:03les cotisations patronales.
00:22:04s'il faut peut-être en plus taxer
00:22:08comme nous l'avons proposé,
00:22:09c'est-à-dire faire cotiser
00:22:10les dividendes,
00:22:11au moins dans une période
00:22:12où les choses sont
00:22:12un peu compliquées,
00:22:13il faut le faire.
00:22:14Mais je ne suis pas
00:22:15pour aller au-delà.
00:22:16Voilà, je suis pour rester
00:22:17sur ce système.
00:22:17Mais là, il y a un déficit
00:22:18structurel qui est annoncé
00:22:20par la Cour des comptes.
00:22:22La situation n'est pas du tout
00:22:24en passe de s'améliorer.
00:22:27Vous parlez des retraites
00:22:28ou de la sécurité sociale ?
00:22:29Du système des retraites.
00:22:31Donc là-dessus,
00:22:32il faut bien trouver
00:22:32des solutions.
00:22:33Oui, mais il y a des solutions.
00:22:35Alors déjà, moi je reste
00:22:37sur ce qu'avait rappelé
00:22:40l'ancien président du corps
00:22:41avant qu'il soit débarqué
00:22:42par Mme Borne
00:22:43puisque ça lui avait des plus
00:22:44et qui était venu dire ici
00:22:46dans une commission
00:22:47que j'avais organisée
00:22:48pendant la grande mobilisation
00:22:49des retraites
00:22:50que la question des retraites
00:22:51ce n'était pas un problème
00:22:52de dépense,
00:22:52c'est une question de recettes
00:22:53comme d'ailleurs
00:22:54le budget de l'État.
00:22:55Ce que je veux dire par là,
00:22:55c'est que même dans
00:22:57les prévisions,
00:22:59les retraites restent
00:23:00à 13-14% du PIB.
00:23:02C'est ça qui est...
00:23:03Par contre,
00:23:04on a moins de recettes.
00:23:05Pourquoi on a moins de recettes ?
00:23:06Pour plein de raisons.
00:23:07On a moins de recettes
00:23:07parce qu'on peut peut-être penser
00:23:09qu'on peut légèrement
00:23:10augmenter les cotisations
00:23:11parce que la part
00:23:12des revenus du capital
00:23:14depuis maintenant
00:23:15quelques années
00:23:16au niveau de la répartition
00:23:18des richesses
00:23:19prend de plus en plus
00:23:20sur le monde du travail.
00:23:21Donc il faut répartir
00:23:21autrement,
00:23:22donc il faut augmenter
00:23:22les salaires,
00:23:23donc il faut créer
00:23:24de l'emploi
00:23:24et puis je vous l'ai dit aussi,
00:23:26on peut peut-être
00:23:27prendre des mesures
00:23:27de taxation du capital
00:23:29et de ce point de vue-là,
00:23:30on aura les recettes nécessaires.
00:23:32On va parler
00:23:32de la sécurité sociale,
00:23:33le budget de la sécurité sociale,
00:23:34Rémi,
00:23:35parce qu'il faut savoir
00:23:36qui va payer aussi,
00:23:37c'est toujours la question.
00:23:38Oui, justement.
00:23:39Sur le texte
00:23:41tel qu'il est aujourd'hui,
00:23:42on a constaté
00:23:43certaines améliorations,
00:23:44pas de hausse de la CSG
00:23:45sur les retraités
00:23:45et les chômeurs,
00:23:46pas de taxes
00:23:46sur les tickets restaurants,
00:23:47une hausse de la CSG
00:23:48sur les revenus du capital,
00:23:49la copie est améliorée,
00:23:50non ?
00:23:51Qu'est-ce qui ne le contenait pas
00:23:52pour vous ?
00:23:52Il reste à peu près
00:23:547 milliards de prix,
00:23:55parce qu'on ne sait pas très bien
00:23:56où est le milliard
00:23:57que le gouvernement
00:23:58entend concéder
00:23:58sur les hôpitaux.
00:24:00Il reste de l'argent pris
00:24:01sur les affections
00:24:02longue durée,
00:24:02c'est-à-dire par exemple
00:24:03des gens atteints du diabète
00:24:04se feront dérembourser
00:24:06en partie,
00:24:06vous avez des incitations financières
00:24:09pour que les hôpitaux
00:24:09soient plus efficients
00:24:12sur les soins,
00:24:12on sait ce que ça veut dire,
00:24:14vous avez la limitation
00:24:14des arrêts maladie,
00:24:16etc.
00:24:16Donc il y a plein de mesures
00:24:17en gros pour 12 milliards
00:24:18qui continuent en réalité
00:24:19à être des coupes budgétaires.
00:24:20On va revenir sur les 12 milliards
00:24:21tout à l'heure
00:24:22parce que ça vaut un détail.
00:24:24Mais Rémi ?
00:24:24Tout à même,
00:24:25ce sont les députés
00:24:26qui votent
00:24:26et qui prennent ces décisions.
00:24:27Est-ce qu'il ne faut pas
00:24:28respecter la démocratie parlementaire ?
00:24:30C'est un peu la vision
00:24:31de la 6ème République
00:24:32de Jean-Luc Mélenchon.
00:24:32Très bien,
00:24:33allons jusqu'au vote
00:24:33sur le PLFSS alors.
00:24:36Vous ira un moment...
00:24:36Mais respecter
00:24:37la démocratie parlementaire,
00:24:38allons-y.
00:24:38Peut-être que vous ira
00:24:39un moment ou un autre
00:24:40sur le vote.
00:24:41Oui, peut-être,
00:24:42mais je doute
00:24:42qu'on y aille jusqu'au vote.
00:24:43Je vais vous dire pourquoi.
00:24:44Ou alors,
00:24:45sauf si le gouvernement
00:24:46s'est assuré du vote
00:24:47du Parti Socialiste.
00:24:48D'accord ?
00:24:49Mais sinon,
00:24:49j'en doute
00:24:50parce qu'il sait
00:24:50que ce sont...
00:24:50C'est quelque chose
00:24:51que vous présentez ?
00:24:52Vous pensez que le gouvernement
00:24:52a dealé avec le Parti Socialiste ?
00:24:53Ah oui, bien sûr.
00:24:55Oui, oui.
00:24:56Ce n'est pas quelque chose
00:24:56que je pressens.
00:24:57Il suffit de regarder
00:24:58les couloirs de l'Assemblée nationale
00:24:59pour voir avec qui
00:25:00discute le Parti Socialiste.
00:25:01C'est comme ça que ça marche ?
00:25:01Ils ne discutent plus
00:25:02avec les groupes du NFP
00:25:03pour essayer de les convaincre
00:25:05de voter avec eux
00:25:07sur la partie recette.
00:25:08Ils discutent plus
00:25:09avec les membres du gouvernement
00:25:09et avec M. Attal.
00:25:11Donc oui,
00:25:11j'appelle ça dealé.
00:25:12Il y a déjà un accord ?
00:25:13Il y a déjà un accord,
00:25:14d'après vous ?
00:25:14En tout cas,
00:25:15pour l'instant...
00:25:16C'est une négociation
00:25:16ou il y a déjà un accord ?
00:25:18Non,
00:25:18pour l'instant,
00:25:19on voit bien
00:25:20qu'il y a un accord
00:25:21qui est en train
00:25:21de se mettre en place,
00:25:22qui était le fait
00:25:23de participer au fait
00:25:24de gagner du temps
00:25:25pour qu'on ne vote pas le texte,
00:25:26qui était de faire...
00:25:28Après le conclave
00:25:30avec M. Bérou,
00:25:31on a eu le décalage,
00:25:33c'est-à-dire la pseudo-suspension,
00:25:35oui, c'est un accord,
00:25:37je vous le dis.
00:25:37Le gouvernement s'est tout de même
00:25:38engagé à transmettre
00:25:39les amendements votés
00:25:41sur le texte au Sénat.
00:25:42Ça, c'est pas un gage
00:25:43de bonne volonté de leur part ?
00:25:44Non,
00:25:44et c'est une obligation
00:25:45à partir...
00:25:45Enfin non,
00:25:46c'est pas une obligation.
00:25:46C'est pas une obligation
00:25:47qui a été respectée.
00:25:47Non, pour être honnête,
00:25:48c'est pas une obligation
00:25:49puisqu'ils peuvent mettre
00:25:50les amendements qu'ils volent
00:25:51si le texte n'est pas...
00:25:53Donc il y a une part de conciliation.
00:25:54D'ailleurs,
00:25:54c'est intéressant,
00:25:56ces questions,
00:25:56parce que vous remarquerez
00:25:57qu'Amélie de Montchalin,
00:25:58il y a quelques jours,
00:25:58tout d'un coup,
00:25:59quand elle s'est exprimée
00:26:00dans la presse,
00:26:01elle n'a imaginé
00:26:01qu'une solution, celle-ci.
00:26:03C'est-à-dire,
00:26:03elle a dit,
00:26:04je ferai en sorte
00:26:05que tous les amendements
00:26:06qui ont été votés passent.
00:26:07Et bien,
00:26:07la seule solution
00:26:08pour pouvoir prendre
00:26:09cette décision,
00:26:10c'est que le texte soit...
00:26:11On dépasse le temps.
00:26:12Donc, on voit bien
00:26:13que c'était quelque chose
00:26:14qui était planifié à l'avance.
00:26:15Moi, je lui ai dit,
00:26:15je lui ai dit,
00:26:16tiens, c'est bizarre,
00:26:17comment se fait-il
00:26:18que vous n'imaginez pas
00:26:19que le texte soit battu
00:26:21ou passe.
00:26:22Je pense que tout ça
00:26:23qui est prévu à l'attente.
00:26:25Donc, c'est très bien.
00:26:27Sauf que,
00:26:28là où il y a de l'hypocrisie,
00:26:29c'est qu'on sait très bien
00:26:29ce qui va se passer au Sénat.
00:26:31C'est que les amendements,
00:26:32que ce soit ceux du PLF
00:26:33ou du PLFSS,
00:26:35au Sénat où il y a
00:26:35la droite à une majorité,
00:26:37tous les amendements,
00:26:37on va dire,
00:26:38qui sont des amendements de gauche,
00:26:40des amendements progressifs,
00:26:41vont, à mon avis,
00:26:42être éliminés
00:26:43au profit d'une version
00:26:44encore plus dure du texte.
00:26:45Pas de conciliation.
00:26:46Donc, elle peut toujours dire
00:26:47que je ne les enlèverai pas.
00:26:48Elle nous a fait le coup
00:26:49sur les recettes,
00:26:50excusez-moi,
00:26:50du budget de l'État.
00:26:51Il y a des taxes
00:26:53qu'elle n'a pas acceptées
00:26:54qui sont dedans.
00:26:55Elle dit qu'elle va les passer
00:26:56si le budget dépasse son temps.
00:26:58Mais la belle hypocrisie,
00:26:59elle sait très bien
00:27:00qu'au Sénat,
00:27:00tout ça va être enlevé.
00:27:02Vous parliez des 12 milliards.
00:27:02Je voudrais qu'on s'arrête
00:27:03sur les 12 milliards
00:27:04parce qu'Elsa,
00:27:05dans un gava,
00:27:05a fait des calculs.
00:27:06Elle a essayé de chercher
00:27:07ce qu'il y avait
00:27:07derrière ces 12 milliards.
00:27:08Voilà, parce que vous parlez
00:27:08beaucoup de ces 12 milliards
00:27:10dans le budget de la Sécu,
00:27:11de coupe.
00:27:12Vous dites qu'en fait,
00:27:13au début,
00:27:13c'était 15 milliards prévus,
00:27:14que vous avez réussi
00:27:15notamment à en sauver 3.
00:27:17Dans ces 12 milliards,
00:27:18par exemple,
00:27:19vous comptez l'année blanche
00:27:20et le gel des pensions
00:27:21pour à peu près
00:27:227 milliards d'euros.
00:27:23Ça, vous le savez,
00:27:24Sébastien Lecornu l'a dit,
00:27:25il acceptera les amendements
00:27:27qui suppriment ces dispositifs.
00:27:29Donc, en fait,
00:27:29est-ce que ce n'est pas
00:27:30plutôt 5 milliards ?
00:27:31D'accord,
00:27:31sauf que je vous fais remarquer
00:27:33que l'effort au total
00:27:34dans les 44 milliards
00:27:35qui étaient prévus,
00:27:36ramenés à 40
00:27:37quand on a enlevé
00:27:38les deux jours fériés,
00:27:40ce n'était pas 15 milliards,
00:27:41c'était 20 milliards
00:27:42du côté de la Sécurité sociale.
00:27:44Voilà, notamment,
00:27:45et vous le savez,
00:27:46par exemple,
00:27:47ont été, y compris,
00:27:48alors il y a des choses
00:27:49qui sont venues en plus,
00:27:50il y a des choses en moins.
00:27:51Par exemple,
00:27:52on continue à exonérer
00:27:53davantage les heures supplémentaires.
00:27:56Ça, c'est un coût.
00:27:57Par exemple,
00:27:58on a pris certaines mesures
00:28:00en termes de dépenses
00:28:01qui s'ajoutent.
00:28:02Donc, nous,
00:28:03notre calcul,
00:28:03c'est celui-là.
00:28:04Moi, je veux bien confronter
00:28:05ensemble le calcul.
00:28:06Non, c'est que dans ces 12 milliards,
00:28:07je me suis fait confirmer
00:28:08qu'effectivement,
00:28:09vous, vous comptez,
00:28:09par exemple,
00:28:10le gel retraite
00:28:11et minima sociaux.
00:28:12Ça, on sait que normalement,
00:28:13le gouvernement a dit
00:28:14on va revenir dessus.
00:28:15Non, dans les 12 milliards
00:28:16qu'on met,
00:28:16on a...
00:28:17Qui nous a confirmé
00:28:19qu'on comptait encore le gel ?
00:28:22Un député insoumis,
00:28:23je lui ai demandé
00:28:23exactement ce qu'il comptait
00:28:24dans ces 12 milliards-là.
00:28:24Concon, c'est la liste
00:28:26que je vous ai donnée
00:28:27plus l'année blanche.
00:28:28Plus, par exemple,
00:28:29le fait, je vous dis,
00:28:31d'exonérer les heures supplémentaires,
00:28:33etc.
00:28:33On arrive à ce calcul
00:28:34parce qu'au départ,
00:28:35c'était 20 milliards
00:28:35et vous avez raison de dire
00:28:37qu'il y a environ
00:28:387 à 8 milliards d'euros,
00:28:39notamment les gels
00:28:40qui sont, pour l'instant,
00:28:41mis de côté.
00:28:42Est-ce que vous pensez,
00:28:43donc,
00:28:43que le gouvernement
00:28:44va retrouver des mesures
00:28:45pour compenser
00:28:47des gels ?
00:28:48C'est ça aussi que...
00:28:49Oui, il faudrait des mesures.
00:28:51Mais pour l'instant,
00:28:51il n'y en a pas.
00:28:51Mais nous, des mesures...
00:28:52Alors ça, c'est un problème
00:28:53plus global, d'accord ?
00:28:54Là, vous m'interrogez
00:28:55sur un problème plus global.
00:28:57C'est qu'est-ce qui devrait être fait
00:28:58pour la sécurité sociale ?
00:29:00Bien.
00:29:00Par rapport...
00:29:01Vous savez que la Cour des comptes
00:29:02vient de faire un rapport
00:29:03qui dit qu'il y a 23 milliards
00:29:04de déficit.
00:29:05Partons de là.
00:29:06Nous, on pense que, par exemple,
00:29:07les 19 milliards que coûte
00:29:09la caisse d'amortissement
00:29:10de la dette, la CADES,
00:29:12on pense qu'il y a,
00:29:13dans cette CADES,
00:29:14à peu près les trois quarts
00:29:15des sommes qui sont
00:29:16des dettes de l'État
00:29:17faites pendant le Covid
00:29:18qui n'auraient pas dû être
00:29:19impituées sur la sécurité sociale.
00:29:21Donc, nous sommes pour que
00:29:22l'État reprenne cette dette
00:29:24qui est illégitime vis-à-vis
00:29:25de la Sécur,
00:29:26en plus qui coûte plus cher
00:29:27parce qu'on ne peut pas
00:29:28rouler la dette.
00:29:28Nous pensons qu'il faut
00:29:29que toutes les exonérations
00:29:31soient compensées
00:29:32et environ 5 milliards
00:29:33qui ne sont pas.
00:29:34Nous pensons que le gouvernement
00:29:35aurait dû trouver les recettes
00:29:37pour le Ségur de la santé
00:29:39qu'il a, lui, décidé
00:29:40et qu'il n'a pas fait.
00:29:41Autrement dit,
00:29:42il y a déjà une part
00:29:43des sommes qui pourraient être trouvées.
00:29:44Et puis après, je vous le dis,
00:29:46nous sommes pour envisager
00:29:47une légère augmentation
00:29:48des cotisations.
00:29:49Nous sommes pour que les dividendes
00:29:51soient mis à cotisation
00:29:53et on permet ainsi
00:29:54de ne pas aller toucher
00:29:55les dépenses de santé.
00:29:57Il y a quelques mois,
00:29:58vous prétendiez gouverner
00:30:00avec les autres partis de gauche.
00:30:02On voit bien,
00:30:03au fil des débats budgétaires,
00:30:04qu'il n'y a pas,
00:30:05dans cette Assemblée nationale,
00:30:07de majorité de gauche
00:30:08et il y a même de moins en moins
00:30:10de possibilités d'entente
00:30:12entre vous et les socialistes.
00:30:13Alors, c'était quoi ?
00:30:14C'était un coup de bluff
00:30:15où vous vous êtes surestimé ?
00:30:17Non, c'est une réalité.
00:30:18Malheureusement,
00:30:18l'évolution du Parti Socialiste...
00:30:20Mais quand vous prétendiez
00:30:21gouverner avec l'ensemble de la gauche,
00:30:22vous y croyez vraiment
00:30:23à ce moment-là ?
00:30:24Oui, bien sûr.
00:30:24On avait un programme.
00:30:25Mais avec quelle majorité
00:30:27à l'Assemblée ?
00:30:28Comment ?
00:30:28Avec quelle majorité
00:30:29à l'Assemblée ?
00:30:29Non, mais attendez,
00:30:30on va faire le film.
00:30:32Quand on sort...
00:30:33Ça va, c'est peut-être long,
00:30:34alors on va passer.
00:30:35Non, mais rapidement.
00:30:35Quand on sort du NFP,
00:30:37on a un programme
00:30:38signé ensemble de gouvernement.
00:30:40Moi, mon premier réflexe,
00:30:41c'est de croire en mes partenaires.
00:30:42Donc, on a un programme.
00:30:43Après, on a des élections.
00:30:45Dans n'importe quel pays,
00:30:47démocratie parlementaire,
00:30:48le président de la République,
00:30:49théoriquement,
00:30:50s'adresse à la force
00:30:51qui est arrivée en tête
00:30:52et la charge de trouver
00:30:54à le gouvernement une majorité.
00:30:55Vous avez mis plusieurs semaines
00:30:56avant de désigner
00:30:57quelqu'un qui était
00:30:58premier ministrable.
00:30:59Plusieurs semaines.
00:31:00Ça a été beaucoup plus rapide
00:31:01que le pensaient nos adversaires.
00:31:03Et on l'a trouvé.
00:31:04Qu'est-ce qu'a fait
00:31:05le président de la République ?
00:31:06Il a permis aux battus
00:31:08de gouverner.
00:31:09Ce qui est d'ailleurs
00:31:09le problème que nous avons
00:31:10maintenant depuis un an.
00:31:12Mais vu d'aujourd'hui,
00:31:13on a dit qu'il n'y avait
00:31:14pas de majorité.
00:31:15À ce moment-là,
00:31:16est-ce qu'on nous a laissé
00:31:18essayer de montrer
00:31:20qu'il y avait une majorité ?
00:31:21Je vous fais remarquer
00:31:21une chose.
00:31:22J'avais dit,
00:31:23avant que le Parti socialiste
00:31:25dérive de cette manière-là,
00:31:26quand il y avait
00:31:27la dynamique du nouveau populaire,
00:31:28j'avais dit l'an dernier
00:31:29qu'on était capable
00:31:30de trouver un budget
00:31:31NFP compatible.
00:31:32On a trouvé,
00:31:33on a fait voter par amendement,
00:31:35quelques 60 milliards
00:31:36de plus de recettes
00:31:37dans la partie 1
00:31:38du gouvernement Barnier.
00:31:40Donc je pense
00:31:40qu'on a montré quelque part
00:31:42qu'on aurait pu
00:31:42au moins essayer.
00:31:44C'est pas ce qui a été fait.
00:31:44Peut-être que vous avez
00:31:45le retrouvé sur la censure.
00:31:46Ce n'est pas ce qui a été fait
00:31:47et ce qui a échoué
00:31:48que nous sommes maintenant
00:31:49pour un retour aux urnes
00:31:50et non pas parce qu'on n'y croit plus
00:31:52le fait de proposer
00:31:52un gouvernement NFP
00:31:53qui n'a plus de réalité.
00:31:54Votre groupe annonce
00:31:55une motion de censure
00:31:57début décembre.
00:31:58Est-ce que vous avez
00:31:59le sentiment
00:31:59qu'à cette date,
00:32:01vos amis socialistes
00:32:03seront d'accord
00:32:03pour voter cette censure ?
00:32:05Écoutez,
00:32:06je vais être franc avec vous.
00:32:08J'ai plutôt l'impression
00:32:09que non.
00:32:10D'accord ?
00:32:11Mais si c'est la seule possibilité
00:32:13pour éviter
00:32:14qu'on aille aux ordonnances,
00:32:16si on le sent comme ça,
00:32:17ça sera notre devoir
00:32:18d'essayer de le tenter.
00:32:20Voilà.
00:32:20J'espère que le Parti Socialiste
00:32:23va revenir à la raison.
00:32:24C'est aussi une possibilité.
00:32:25Ce serait une façon
00:32:26de recoller les morceaux.
00:32:27Ou que des députés
00:32:28chez eux,
00:32:29finalement,
00:32:29se disent
00:32:30c'est pas possible,
00:32:30il faut arrêter cette dérive,
00:32:31on n'a pas été élus pour ça.
00:32:33Donc,
00:32:33c'est ce qu'on tentera.
00:32:34Je voudrais revenir
00:32:35sur ce qui a été révélé hier
00:32:37sur France 5,
00:32:38une lettre
00:32:38que le ministre de l'économie
00:32:39de l'époque,
00:32:39Bruno Le Maire,
00:32:40avait envoyée à Emmanuel Macron
00:32:42pour dire en 2024
00:32:43attention,
00:32:44ça dérive,
00:32:44ça dérive,
00:32:44il va falloir prendre des mesures.
00:32:45Et vous,
00:32:46vous avez dit,
00:32:46bon,
00:32:47c'est quand même embêtant
00:32:48cette omission
00:32:50qui a été faite.
00:32:53Vous,
00:32:53quelle suite
00:32:54vous souhaitez donner à ça ?
00:32:55Est-ce que vous pensez
00:32:56qu'après ces révélations,
00:32:57ça doit aller plus loin maintenant ?
00:32:58Non,
00:32:59je n'ai pas dit
00:32:59c'est embêtant.
00:33:00Excusez-moi,
00:33:00je n'ai pas,
00:33:01ah,
00:33:02c'est embêtant.
00:33:02Une omission.
00:33:03J'ai dit que c'était
00:33:03un vrai problème
00:33:04pour la démocratie.
00:33:05Oui,
00:33:05une omission.
00:33:05J'en ai même rajouté une coup,
00:33:06mais juste entre temps.
00:33:09D'abord,
00:33:12les confrères,
00:33:12enfin,
00:33:13vos confrères
00:33:13n'ont pas révélé
00:33:14cette lettre
00:33:15parce que cette lettre,
00:33:16elle était dans ma conclusion
00:33:17de la mission d'enquête
00:33:18que nous avons faite
00:33:19et nous l'avons faite
00:33:20justement là-dessus.
00:33:21Alors,
00:33:21ils ont mis au jour.
00:33:21Donc,
00:33:22cette lettre était indiquée
00:33:24parce que,
00:33:24bon,
00:33:25et donc,
00:33:25pour vous répondre,
00:33:27je n'ai pas rien fait,
00:33:28j'ai proposé une mission d'enquête
00:33:30qui a été menée
00:33:30et qui permet justement
00:33:31de savoir quelle lettre...
00:33:32Maintenant,
00:33:32quelle suite ?
00:33:33Attendez,
00:33:33juste une chose,
00:33:34il y a une deuxième lettre
00:33:34dont personne ne parle
00:33:35qui est encore plus stupéfiante
00:33:37que ma commission d'enquête
00:33:39pointe aussi.
00:33:40Écrite par Bruno Le Maire
00:33:41en décembre 2023,
00:33:43la veille du 49-3,
00:33:45c'est-à-dire
00:33:45où Mme Borne
00:33:47va présenter le 49-3
00:33:49sur le budget.
00:33:50Cette lettre
00:33:50de Bruno Le Maire,
00:33:51elle dit
00:33:52il y a une explosion
00:33:54des déficits,
00:33:55on n'a pas les recettes attendues
00:33:57et donc,
00:33:57on prévient à l'avant
00:33:58qu'il va falloir
00:33:59qu'on annule
00:33:5910 milliards d'euros
00:34:00dès le début de l'année.
00:34:03Mme Préamé,
00:34:03je vous préviens,
00:34:04il n'y a pas eu un mot
00:34:05à l'Elisabeth Borne
00:34:07dans la présence
00:34:08sur le 49-3.
00:34:08Quel suite il faut maintenant ?
00:34:09Il faut que c'est...
00:34:09C'est plus qu'une omission
00:34:10parce que là,
00:34:10c'est un mensonge.
00:34:11C'est un mensonge.
00:34:12J'entends bien,
00:34:13mais ça veut dire quoi ?
00:34:14Quelle suite vous en attendez ?
00:34:15Que ces responsables
00:34:16soient réentendus ?
00:34:17Je pense que
00:34:18ces responsables
00:34:19ont été entendus
00:34:20par la commission d'enquête.
00:34:22Donc,
00:34:22la suite,
00:34:24je ne pense pas
00:34:25qu'on puisse faire
00:34:25une suite pénale,
00:34:26mais ça va être
00:34:27une suite politique,
00:34:28électorale.
00:34:29Je pense qu'ils ont déjà
00:34:30largement perdu les élections
00:34:32à cause de leur bilan économique.
00:34:34Je pense en plus
00:34:34que les Français
00:34:35doivent savoir
00:34:36qu'ils ont caché
00:34:36la réalité,
00:34:37c'est-à-dire
00:34:38tant M. Macron,
00:34:39puisqu'il y a eu
00:34:40des réunions
00:34:40décisionnelles
00:34:41sur le projet
00:34:42de loi de finances
00:34:43réquificative
00:34:43que proposait Bruno Le Maire,
00:34:44j'avais la même proposition
00:34:45que lui,
00:34:46pas pour les mêmes raisons,
00:34:47mais on proposait ça
00:34:47au moins pour que
00:34:48l'Assemblée se décide
00:34:50et je trouve extrêmement grave
00:34:51et je vous fais remarquer
00:34:52que je trouve scandaleux
00:34:53que M. Collère,
00:34:54que j'ai voulu
00:34:55auditionner dans ma commission
00:34:56d'enquête,
00:34:57ne soit pas venu
00:34:58et que la justice
00:34:59n'ait rien trouvé
00:35:00à dire là-dessus.
00:35:01Il a une partie
00:35:01de la clé,
00:35:04Alexis Collère.
00:35:05Oui,
00:35:05mais c'est surtout
00:35:06Emmanuel Macron
00:35:06qui a une partie de la clé
00:35:07parce que les réunions
00:35:08à l'Elysée
00:35:09se sont faites avec Emmanuel Macron
00:35:10et que manifestement,
00:35:13ça ne lui a pas posé problème
00:35:15d'imaginer
00:35:16que l'Assemblée
00:35:16n'avait pas parlé
00:35:17à débattre de cette question.
00:35:18Juste après,
00:35:19il y a eu
00:35:19les élections européennes
00:35:20et la dissolution
00:35:21de l'Assemblée nationale.
00:35:22Marine Le Pen dit
00:35:23ce qui a été caché là
00:35:25a faussé
00:35:26les résultats des élections
00:35:27et même la campagne
00:35:28des élections.
00:35:28Est-ce que vous êtes d'accord
00:35:29avec ça ?
00:35:29Non, puisqu'on est arrivé
00:35:30en tête.
00:35:31Donc vous n'êtes pas d'accord
00:35:31avec ça ?
00:35:32Il n'y a pas eu
00:35:33de conséquences sur les gens ?
00:35:35D'abord,
00:35:36pourquoi elle dit ça alors ?
00:35:37Au moment où se font
00:35:37les élections,
00:35:39on voit déjà
00:35:39que le bilan économique
00:35:40du gouvernement
00:35:42n'est pas bon.
00:35:43Les Français le voient.
00:35:44D'ailleurs,
00:35:44c'est pour ça
00:35:45qu'ils sont battus.
00:35:46La raison pour laquelle
00:35:47ils sont battus,
00:35:48c'est même la raison
00:35:48pour laquelle
00:35:49il y a la dissolution.
00:35:50C'est pour ça.
00:35:51Et que je sache,
00:35:52je sais que Mme Le Pen
00:35:53n'a toujours pas digéré
00:35:54que le résultat
00:35:56dans les urnes
00:35:56soit fidèle au sondage,
00:35:58ce qui est une grande
00:35:58leçon de choses d'ailleurs,
00:36:00mais je vous fais remarquer
00:36:01que ce n'est pas
00:36:01les macronistes
00:36:01qui ont gagné,
00:36:02c'est nous qui avons gagné.
00:36:03Et on a gagné,
00:36:03notamment sur leur bilan
00:36:05catastrophique.
00:36:05Donc, il n'y a pas eu
00:36:05de conséquences
00:36:06sur les élections
00:36:06ou alors positivement
00:36:07pour vous ?
00:36:08Oui, positivement
00:36:09pour nous.
00:36:10Il y a eu des conséquences
00:36:11que les gens ont peut-être
00:36:12regardé quel projet
00:36:13alternatif qui était proposé
00:36:14le plus efficace
00:36:15et c'est manifestement
00:36:17le nôtre
00:36:17et pas celui
00:36:18du Rassemblement National.
00:36:19Oui, avant de passer
00:36:20à la partie suivante,
00:36:21j'aimerais vous poser
00:36:22une question sur le rythme
00:36:23à l'Assemblée Nationale.
00:36:25Vous s'enchaînez
00:36:25depuis plusieurs semaines
00:36:26des journées
00:36:27de 8h à minuit.
00:36:30Comment c'est possible
00:36:30de légiférer
00:36:31dans de bonnes conditions
00:36:32avec un rythme
00:36:34aussi important ?
00:36:35Vous, quand vous étiez
00:36:36au banc de la commission,
00:36:38vous étiez là tout le temps.
00:36:40Comment faites-vous
00:36:40pour tenir et légiférer
00:36:41dans de bonnes conditions ?
00:36:43C'est compliqué.
00:36:45Mais il faut voir pourquoi.
00:36:48On a commencé
00:36:48avec ce budget
00:36:49avec deux semaines de retard
00:36:50qui est quand même
00:36:51un problème
00:36:52parce que deux semaines de retard
00:36:53par rapport aux dates
00:36:54prévues dans la loi organique.
00:36:55On se demande pourquoi
00:36:56ces dates sont dans la loi organique
00:36:57si ça fait deux ans
00:36:58qu'on les contourne.
00:37:00Donc, c'est pour ça
00:37:00qu'on se retrouve
00:37:00dans ce délai.
00:37:04Donc, vous avez raison
00:37:05de pointer
00:37:05qu'on aborde ce budget
00:37:07dans des très mauvaises conditions
00:37:09à la fois de travail,
00:37:10de débat, etc.
00:37:12Même si, je dois dire,
00:37:13en tout cas pour ma commission
00:37:14et tout le monde le reconnaît,
00:37:15les débats ont eu lieu
00:37:16jusqu'au bout
00:37:17et on a été jusqu'au bout
00:37:18du texte.
00:37:18Vous avez parlé
00:37:19du nouveau Front populaire
00:37:20qui est quand même
00:37:21dans un drôle d'État
00:37:21aujourd'hui.
00:37:22On a vu le vote
00:37:23pour la partie recette
00:37:24des socialistes
00:37:25au moment de la Sécurité sociale.
00:37:26et certains
00:37:27ont voté,
00:37:29se sont abstenus,
00:37:30les écologistes,
00:37:31les communistes,
00:37:31par exemple.
00:37:32Et, parmi ceux
00:37:33qui sont abstenus
00:37:34ou qui ont voté pour,
00:37:35mais parlons de ceux
00:37:36qui sont abstenus,
00:37:37on profite pour dire
00:37:38bon, maintenant,
00:37:38le NFP, il est mort,
00:37:39il va falloir passer
00:37:40à autre chose
00:37:40à l'image de Fabien Roussel,
00:37:42numéro 1
00:37:42du Parti communiste.
00:37:43L'alliance du nouveau
00:37:45Front populaire
00:37:46a été bâtie en 2024
00:37:48pour les élections
00:37:49législatives.
00:37:50Depuis,
00:37:51depuis,
00:37:52il y avait un programme
00:37:53quand même,
00:37:53et les électeurs
00:37:54ont voté sur un programme.
00:37:55Depuis,
00:37:56on peut dire
00:37:57que la rupture
00:37:57a été consommée,
00:37:58elle est actée,
00:38:00les noms d'oiseaux
00:38:01volent entre les uns
00:38:02et les autres.
00:38:03Est-ce que ça vous appriste ?
00:38:03J'en ai pris moi-même
00:38:04plein mon grade,
00:38:06les choses,
00:38:07voilà,
00:38:07en sont là,
00:38:08c'est fait,
00:38:09passons à autre chose.
00:38:10Donc c'est fini,
00:38:11passons à autre chose.
00:38:11Oui, passons à autre chose.
00:38:12Il faut passer à autre chose
00:38:13que le NFP ?
00:38:14Oui, enfin,
00:38:14il n'a jamais été pour le NFP.
00:38:16Je vous le dis,
00:38:16M. Roussel,
00:38:17il n'a jamais été pour le NFP.
00:38:17Oui, mais enfin bon.
00:38:18Il a été contraint
00:38:18de l'accepter
00:38:19et heureusement,
00:38:20il ne vote pas
00:38:20parce que son groupe,
00:38:21le groupe communiste
00:38:22à l'Assemblée GDR,
00:38:23a des votes bien plus responsables.
00:38:25Un peu divisé.
00:38:26Oui, d'accord,
00:38:26mais il a un positionnant
00:38:27plus responsable que le sien.
00:38:28Alors, je vais essayer
00:38:29de tout faire en une question.
00:38:30Une ennemie, allez.
00:38:31Est-ce qu'il y a une dissolution ?
00:38:32Donc, il n'y a plus
00:38:33de nouveaux fronts populaires,
00:38:42on se retrouve
00:38:44sur les bases
00:38:45de notre programme.
00:38:46Est-ce que vous êtes d'accord
00:38:47ou pas ?
00:38:47S'il y a urgence,
00:38:48parce qu'on n'est pas fous,
00:38:49on sait très bien...
00:38:50Les écologistes sont venus,
00:38:53le groupe GDR est venu
00:38:54contre la vie,
00:38:55le groupe GDR
00:38:55contre la vie
00:38:56de M. Roussel.
00:38:57Bon, voilà,
00:38:58on prend ça pour un point.
00:38:59S'il y avait une dissolution,
00:39:00nous recommencerions.
00:39:01Je suppose qu'au moins
00:39:02les mêmes reviendraient.
00:39:03Est-ce que vous ne craignez pas
00:39:04que l'union de la gauche,
00:39:05elle s'écrive un peu
00:39:06avec tous les partis de gauche,
00:39:08sauf la France insoumise ?
00:39:09Alors, pour l'instant,
00:39:10je n'ai pas l'impression,
00:39:11dans ce que vous dites,
00:39:12dans les différents votes
00:39:12qui ont lieu,
00:39:13par exemple sur les retraites
00:39:14dont on parlait tout à l'heure,
00:39:15c'est plutôt le Parti socialiste
00:39:16qui est isolé en réalité.
00:39:18Les écolos se sont abstenus,
00:39:20on a l'impression
00:39:20qu'ils ont du mal à choisir.
00:39:21Non, non, oui, d'accord,
00:39:22mais il n'y a pas,
00:39:24pour l'instant,
00:39:24en tout cas du côté GDR
00:39:25et du côté des écolos,
00:39:26vous n'avez pas...
00:39:27C'est Riel Châtelain
00:39:28qui se demandait
00:39:29ce que faisaient les socialistes.
00:39:30D'accord ?
00:39:31Donc, je ne retrouve pas
00:39:33qu'on soit isolé.
00:39:34Je sais bien que certains
00:39:34aimeraient écrire ce film,
00:39:35mais ce n'est pas le cas.
00:39:36Donc, ma réponse,
00:39:37elle est là.
00:39:38Et s'il n'y a pas
00:39:39de dissolution,
00:39:40il y aura une présidentielle.
00:39:41Vous savez comme moi
00:39:42que c'est la présidentielle
00:39:42qui donnera le là
00:39:44pour les législatives.
00:39:44Et vous savez comme moi
00:39:45que je pense que
00:39:46s'il y a une candidature
00:39:48de gauche au deuxième tour,
00:39:49elle sera insoumise.
00:39:50Rémi ?
00:39:50Pour les municipales
00:39:51à Paris et à Marseille,
00:39:53si on en croit
00:39:53les derniers sondages,
00:39:54si Alaphis se maintenait
00:39:55au second tour
00:39:56face au Parti socialiste,
00:39:57ces villes pourraient basculer
00:39:58l'une à LR,
00:39:59l'autre au RN.
00:40:00Alors, LR c'est pour Paris
00:40:01et le RN c'est Marseille.
00:40:03Et le RN à Marseille.
00:40:05L'extrême droite
00:40:05à la tête de Marseille,
00:40:06c'est un risque
00:40:06que vous êtes prêt à prendre ?
00:40:08Vous pouvez me donner
00:40:09le nom de la force politique
00:40:11à Paris qui exclut
00:40:12toute alliance avec LFI ?
00:40:14Là, je vais poser la question
00:40:15sur Marseille.
00:40:15Non, non, mais je vous réponds.
00:40:17C'est nous.
00:40:17C'est le candidat
00:40:18du Parti socialiste.
00:40:19Voilà, c'est le Parti socialiste.
00:40:19Ariel Vell a dit
00:40:20plutôt perdre Paris
00:40:21que s'allier aux insoumises.
00:40:22Exactement.
00:40:22Donc, c'est le Parti socialiste
00:40:24qui exclut toute alliance,
00:40:26même de deuxième tour,
00:40:27avec LFI.
00:40:28Donc, c'est eux
00:40:28qui prennent cette responsabilité.
00:40:29Ce n'est pas nous
00:40:30qui avons dit ça.
00:40:30Je dis ça parce qu'on nous met
00:40:32sûrement sur le dos
00:40:33des choses que nous ne mettons
00:40:36pas en avant.
00:40:36C'est-à-dire que le Parti socialiste
00:40:38a été les premiers à dire
00:40:39plus de programme NFP,
00:40:40plus d'alliance avec LFI
00:40:41et on nous dit
00:40:42mais vous divisez tout le monde.
00:40:45Ben non.
00:40:45Est-ce que vous saurez faire preuve
00:40:46à Marseille, ils ne disent pas ça
00:40:47et vous n'avez pas répondu
00:40:48sur Marseille ?
00:40:48Oui, est-ce que vous saurez
00:40:49faire preuve de responsabilité
00:40:50entre guillemets ?
00:40:51On verra bien.
00:40:52Mais sur quelle base, etc.
00:40:53Nous verrons bien.
00:40:54Mais en tout cas,
00:40:55ce n'est pas nous
00:40:55qui excluons des alliances
00:40:56de deuxième tour.
00:40:57Ce n'est pas nous
00:40:58qui...
00:40:58Alors, a fortiori,
00:41:00a fortiori face à l'extrême droite.
00:41:02Oui, il y a d'autres mairies
00:41:03qui sont concernées,
00:41:04même des mairies de gauche.
00:41:05On pense à Montreuil,
00:41:06on peut penser à d'autres villes
00:41:08comme Bordeaux, etc.
00:41:09Qu'est-ce que vous répondez
00:41:10à ceux qui disent
00:41:10que vous mettez plus d'énergie
00:41:13à battre des mairies de gauche
00:41:15que de vous battre,
00:41:16par exemple,
00:41:16contre l'extrême droite ?
00:41:17C'est absolument faux.
00:41:19De toute façon,
00:41:19l'extrême droite,
00:41:20heureusement,
00:41:20a peu de villes
00:41:21contre la droite.
00:41:22Par exemple,
00:41:23une des constructions
00:41:24que nous essayons de bâtir
00:41:26le plus important,
00:41:26c'est à Toulouse.
00:41:28La gauche qui gouverne Toulouse.
00:41:30Donc non,
00:41:31ça, ça fait partie
00:41:32d'une espèce de propagande.
00:41:33Par contre,
00:41:33nous estimons que
00:41:34quand des villes de gauche
00:41:36n'ont pas été suffisamment menées
00:41:39sur une politique de gauche,
00:41:40et surtout qu'en général,
00:41:41je prends par exemple
00:41:42l'exemple de Montreuil,
00:41:43il n'y a aucun risque
00:41:44que la droite passe.
00:41:45Donc il y a une primaire,
00:41:45en fait.
00:41:46Là, on prend nos responsabilités.
00:41:48Mais il y a plein d'endroits
00:41:49où on savait...
00:41:50Comment ?
00:41:50Vous êtes pour la primaire,
00:41:51du coup, cette fois-ci ?
00:41:52Primaire devant les électeurs,
00:41:53c'est pas une chose.
00:41:54Vous avez dit un mot
00:41:55de l'élection présidentielle
00:41:56tout à l'heure.
00:41:56Vous parliez du deuxième tour.
00:41:58Parlons du premier tour d'abord.
00:41:59Est-ce que pour vous,
00:42:01Jean-Luc Mélenchon
00:42:02est forcément le candidat
00:42:04de la France insoumise ?
00:42:05Et est-ce qu'il doit y avoir,
00:42:07dans votre esprit,
00:42:08un seul candidat
00:42:09pour l'ensemble de la gauche ?
00:42:10Alors,
00:42:11un seul candidat
00:42:12pour l'ensemble de la gauche,
00:42:13c'est impossible.
00:42:15Vous ne le souhaitez même pas ?
00:42:16Non, mais c'est pas possible.
00:42:17Regardez.
00:42:18Ça a été dit à l'avance.
00:42:20M. Glucksmann
00:42:20a exclu
00:42:21toute alliance,
00:42:23même de deuxième tour,
00:42:24peut-être,
00:42:25avec nous.
00:42:25Et on se demanderait même
00:42:26quel bulletin...
00:42:27Il vous arrive de souhaiter
00:42:28des choses qui ne sont pas possibles.
00:42:29D'accord, mais je vous explique.
00:42:30Il y a manifestement
00:42:30une ligne à gauche
00:42:31qui est celle de l'accompagnement
00:42:32où on exclut
00:42:34de se retrouver
00:42:35derrière le candidat
00:42:36de la rupture.
00:42:37C'est pour ça, d'ailleurs,
00:42:38qu'on ne croit pas aux primaires
00:42:39parce que les primaires,
00:42:40aussitôt que vous avez
00:42:41l'un des camps, justement,
00:42:42qui gagne,
00:42:43les autres s'empressent
00:42:44de partir ailleurs.
00:42:45Alors, c'était M. Valls
00:42:46par rapport à M. Hamon
00:42:47lors de l'élection présidentielle
00:42:50de...
00:42:50Et s'agissant de Jean-Luc Mélenchon,
00:42:52je pense que Jean-Luc Mélenchon
00:42:53est notre meilleur candidat.
00:42:55Je pense que Jean-Luc Mélenchon
00:42:56est notre meilleur candidat.
00:42:56Sauf que lui a dit
00:42:57que ce sera lui
00:42:58ou quelqu'un d'autre.
00:42:59Oui, peut-être.
00:42:59Ça pourrait être vous.
00:42:59Vous me posez cette question.
00:43:01Je vous pose la question.
00:43:01Ça pourrait être vous.
00:43:03Alors, attendez.
00:43:04La relève, elle est possible.
00:43:05Il y a suffisamment
00:43:06de personnalités.
00:43:06Vous le savez comme moi.
00:43:07Vous en faites partie.
00:43:08Mais pour l'instant...
00:43:08Vous en faites partie.
00:43:09Pour l'instant,
00:43:15ça ne se pose pas.
00:43:17Ah bon ?
00:43:17Ça se pose pour lui,
00:43:18mais pas pour vous.
00:43:19Non.
00:43:19Attendez.
00:43:20Vous me demandez mon avis.
00:43:21Oui.
00:43:22Alors, quand Jean-Luc Mélenchon
00:43:23viendra ici,
00:43:23vous lui demanderez son avis.
00:43:24D'accord.
00:43:24Moi, mon avis,
00:43:25c'est que Jean-Luc Mélenchon
00:43:26reste notre meilleur candidat.
00:43:28Que j'ai tendance à penser
00:43:29que dans un an,
00:43:30il sera encore en capacité
00:43:31notre meilleur candidat.
00:43:32Et à partir de là...
00:43:33Et qu'il fait semblant
00:43:33de dire qu'il y en aura un autre.
00:43:35Non, c'est pas ce que je vous ai dit.
00:43:36Je vous pose la question.
00:43:37Vous me demandez la question à moi.
00:43:38Je vous dis que Jean-Luc Mélenchon
00:43:45quelque chose qui, pour moi,
00:43:46paraît assez...
00:43:47Vous pensez que c'est dans un an ?
00:43:49Donc, ça veut dire
00:43:50que vous avez abandonné l'idée
00:43:51d'une démission du président ?
00:43:52Non, non, non.
00:43:53Non, on n'a pas abandonné l'idée
00:43:54et notamment la volonté.
00:43:55Maintenant, je regarde ce qui se passe.
00:43:57Alors, je vais être très clair.
00:43:58Ce que sont en train de faire
00:43:59les socialistes, notamment,
00:44:01j'allais dire,
00:44:02fait reculer la possibilité
00:44:04d'un vote qui permette justement
00:44:07de bousculer davantage encore
00:44:09le macronisme
00:44:10et donc d'imposer une nouvelle élection.
00:44:11Et vous savez que notre préférence,
00:44:12c'est pour l'élection
00:44:13à l'élection présidentielle.
00:44:16Je peux vous assurer
00:44:17que si ça vient,
00:44:18on va quand même le tenter.
00:44:19Je vous l'ai dit,
00:44:19on va poser une notion de censure.
00:44:21Si on arrive à les battre,
00:44:23nous reviendrons très rapidement
00:44:24sur l'idée d'une réélection présidentielle
00:44:26parce que c'est de là tout part
00:44:28et très franchement,
00:44:29je n'ai pas envie que pour mon pays,
00:44:32on ait encore à souffrir
00:44:32pendant un an et demi
00:44:33de la situation dans laquelle nous sommes.
00:44:35Donc, dans ces cas-là,
00:44:36on y reviendra.
00:44:37Mais là, aujourd'hui,
00:44:38dans les faits,
00:44:38concrètement, rationnellement,
00:44:39j'ai plutôt l'impression
00:44:40qu'on s'achemine sur 2027.
00:44:42Jean-Luc Mélenchon,
00:44:42meilleur candidat,
00:44:43mais tout de même donné battu
00:44:44dans tous les sondages
00:44:44face à Marine Le Pen
00:44:45et Jordan Bardella.
00:44:46Est-ce que ça, ça vous inquiète ?
00:44:47Son image n'est pas trop abîmée ?
00:44:48Voilà.
00:44:49De la même manière,
00:44:49je vous dis que
00:44:50le Rassemblement national,
00:44:51jusqu'à 19h55,
00:44:52c'était le 7 juillet, c'est ça ?
00:44:54Oui.
00:44:54Il était donné vainqueur
00:44:55de l'élection législative.
00:44:56Donc, vous pensez
00:44:57qu'il a une possibilité
00:44:58de battre le...
00:44:58Ah, excusez-moi,
00:44:59mais sinon,
00:45:00on ne se présenterait pas
00:45:00aux élections
00:45:01et on n'envisagerait pas
00:45:03une autre deuxième tour
00:45:04si on pensait
00:45:04qu'on ne pouvait pas battre
00:45:12Moudabas,
00:45:13qui est le président
00:45:14de l'État de Palestine.
00:45:15On disait l'autorité palestinienne,
00:45:16maintenant on dit
00:45:16l'État de Palestine.
00:45:18Cette venue à Paris
00:45:20avec une réception à l'Élysée,
00:45:22vous voyez ça d'un bon oeil ?
00:45:24Oui, bien sûr.
00:45:24Il vient d'ailleurs,
00:45:25il vient d'ailleurs aussi
00:45:26à l'Assemblée nationale.
00:45:27Oui, bien sûr.
00:45:28Qu'est-ce que vous en attendez ?
00:45:31J'en attends un geste de plus
00:45:33sur la question
00:45:34de la reconnaissance
00:45:35de l'État de Palestine.
00:45:37Mais enfin,
00:45:37dans la situation actuelle,
00:45:39ce qui me désole le plus,
00:45:40c'est que depuis
00:45:41le soi-disant cessez-le-feu,
00:45:42il y a eu 250 personnes
00:45:44tuées à Gaza
00:45:45par l'armée israélienne.
00:45:47Et que donc, manifestement,
00:45:48on en parle beaucoup moins.
00:45:50Et qu'en réalité,
00:45:51l'occupation continue,
00:45:52le massacre continue.
00:45:53En Cisjordanie,
00:45:55la colonisation s'accroît encore.
00:45:57Donc j'ai l'impression
00:45:58que c'est bien
00:45:59de recevoir
00:45:59le président
00:46:01de l'autorité palestinienne.
00:46:03Mais ce qui serait mieux,
00:46:04c'est de prendre des mesures
00:46:04pour faire lâcher prise
00:46:05à Israël.
00:46:08C'est peut-être l'occasion
00:46:08de le rappeler, peut-être,
00:46:09face à Moudabas.
00:46:10On va le rappeler.
00:46:11Donc je veux dire,
00:46:12c'est pas suffisant,
00:46:13si vous voulez,
00:46:13d'avoir ce genre
00:46:14de geste symbolique
00:46:15quand en réalité,
00:46:16Israël continue,
00:46:17le gouvernement israélien,
00:46:18continue une politique
00:46:19vis-à-vis des Palestiniens
00:46:20qui est juste
00:46:21absolument effroyable
00:46:22et qui, à terme,
00:46:24peut en finir
00:46:24avec le peuple palestinien
00:46:27en tant qu'entité historique
00:46:28et politique
00:46:29et possiblement
00:46:30celui d'un État palestinien.
00:46:33Voilà.
00:46:33Donc je pense
00:46:34qu'il faut monter le son,
00:46:36comme on dit.
00:46:36Il y a un qui a dit ça,
00:46:37oui.
00:46:38Oui.
00:46:39Mme Dany,
00:46:39le maire de l'Ivoire.
00:46:40C'est pour ça que j'exprime ça.
00:46:41Il sera reçu, donc,
00:46:42Marmoud Abbas,
00:46:43par Emmanuel Macron,
00:46:44il vous l'avez dit,
00:46:45il sera à l'Assemblée
00:46:45mercredi.
00:46:46Emmanuel Macron
00:46:47qui a aussi semé un peu
00:46:47le trouble sur la question
00:46:48du Mercosur
00:46:49en se disant
00:46:50plutôt positif
00:46:51sur la possibilité
00:46:52d'accepter l'accord
00:46:53avec des fameuses
00:46:54clauses miroirs.
00:46:55Le Mercosur,
00:46:56vous l'avez mis
00:46:56à l'agenda
00:46:57de votre niche parlementaire,
00:46:58votre journée
00:46:58d'initiative parlementaire
00:46:59pour demander un vote
00:47:01à l'Assemblée.
00:47:02Elle était majoritairement
00:47:03contre le Mercosur
00:47:04sur cette Assemblée.
00:47:05Est-ce qu'elle a changé,
00:47:05à votre avis ?
00:47:06Non, non,
00:47:06elle n'a pas changé.
00:47:07J'espère qu'il va passer.
00:47:08C'est incroyable
00:47:09ce qu'a fait Macron.
00:47:10C'est contre tout avis.
00:47:12Alors là,
00:47:12à mon avis,
00:47:13la population,
00:47:14les syndicats,
00:47:14j'ai vu que la FNSEA
00:47:15venait encore
00:47:16de réagir très fortement.
00:47:19L'Assemblée nationale
00:47:20est majoritairement contre
00:47:21et le président de la République
00:47:22est en train
00:47:22de tourner kazakh
00:47:23et dire maintenant
00:47:23il est possible de le faire
00:47:25sur des clauses.
00:47:25Je rappelle que les clauses,
00:47:29c'est sidérant.
00:47:31Est-ce que vous pensez
00:47:32que ce que vous avez proposé
00:47:33dans votre niche parlementaire,
00:47:34puisqu'on dit comme ça,
00:47:35va être voté à l'unanimité
00:47:37comme ça a été le cas
00:47:38lors d'un précédent vote ?
00:47:39Eh bien, je l'espère.
00:47:40J'en appelle vraiment
00:47:40à tous les groupes
00:47:41qui sont en désaccord
00:47:42d'utiliser notre niche,
00:47:44qu'ils oublient
00:47:44que c'est les filles
00:47:45pour certains
00:47:45qui la présentent,
00:47:46mais d'utiliser notre niche
00:47:47pour dire
00:47:49la France n'acceptera jamais
00:47:51de signer
00:47:52le traité du Mercosur.
00:47:54Est-ce que vous pensez
00:47:54qu'Emmanuel Macron
00:47:55avait peur que la France
00:47:56soit isolée aussi
00:47:57par sa position ?
00:47:58Comment vous expliquez
00:47:59ce changement ?
00:48:00Ou parce qu'il pense vraiment
00:48:01avoir obtenu gain de cause
00:48:01sur ces clauses miroirs,
00:48:03justement ?
00:48:03Peut-être parce que,
00:48:04idéologiquement,
00:48:04ça reste un libre-échangiste
00:48:06forcené,
00:48:07qui ne correspond pas du tout
00:48:09à la situation du monde
00:48:10tel qu'il se dessine aujourd'hui,
00:48:12avec Donald Trump et autres.
00:48:13Donc, pourquoi fait-il ça
00:48:15alors que tout va
00:48:17contre ce genre de gestes ?
00:48:19Moi, je ne fais pas
00:48:20la psychologie
00:48:20d'Emmanuel Macron,
00:48:21mais en tout cas,
00:48:22c'est une erreur de plus
00:48:23du président de la République.
00:48:24Oui, M. Coquerel,
00:48:25on va commémorer
00:48:26dans quelques jours
00:48:27les 10 ans des attentats
00:48:29du 13 novembre
00:48:30qui a endeuillé
00:48:30la France entière.
00:48:32Qu'est-ce qui reste
00:48:32de l'après-13 novembre
00:48:35des commémorations
00:48:35qu'il y a eu ?
00:48:36Qu'est-ce qui nous reste
00:48:36dans l'État politique
00:48:38et la France actuelle ?
00:48:39J'ai quand même l'impression
00:48:42parce que j'aimerais,
00:48:45c'est possiblement
00:48:47un moment d'unité
00:48:48comme ça a eu lieu
00:48:48à l'époque
00:48:49et au moment
00:48:50des attentats
00:48:51contre Charlie
00:48:52et de toujours
00:48:55se rappeler
00:48:55ce qui s'est passé
00:48:56pour toujours dire
00:48:57plus jamais ça.
00:48:58Voilà,
00:48:59je n'ai pas d'autre...
00:49:01C'est-à-dire qu'il y a
00:49:02une population
00:49:03qui, à la fois,
00:49:04ne sombre pas,
00:49:05j'allais dire,
00:49:06dans la stigmatisation
00:49:07d'une population
00:49:08parce que c'est ce que
00:49:09cherchaient les terroristes
00:49:10en réalité.
00:49:10C'est-à-dire qu'il y a
00:49:11une stigmatisation
00:49:12des musulmans
00:49:12et malheureusement,
00:49:13je veux dire,
00:49:14que l'islamophobie
00:49:14dans le pays grandit.
00:49:16Donc, il y a un peu
00:49:16une réaction par rapport à ça
00:49:17mais une réaction aussi
00:49:18de recueil,
00:49:20d'hommage.
00:49:21Enfin, voilà,
00:49:22ce qu'on peut attendre
00:49:22d'une nation.
00:49:23Enfin, je pense que
00:49:24ça reste une blessure béante.
00:49:27Une blessure béante.
00:49:29Donc, moi,
00:49:30j'y serai évidemment
00:49:31au stade de France
00:49:32puisque c'est en ma circonscription
00:49:33et que, vous le savez,
00:49:35ça a été malheureusement
00:49:36à des lieux de ces massacres.
00:49:37La gauche et les patrons,
00:49:38c'est une vieille histoire
00:49:39de lutte des classes
00:49:40ou bien face-à-face
00:49:41entre deux visions de la société.
00:49:42On voit ça comme on veut.
00:49:44Notre invité
00:49:44qui va nous rejoindre tout à l'heure
00:49:45en tout cas,
00:49:45va échanger avec vous
00:49:46dans un instant
00:49:46sur ce qu'il estime
00:49:47qu'il faudrait faire.
00:49:49Il dit, lui,
00:49:49qu'il faudrait plutôt
00:49:50ménager les chefs d'entreprise.
00:49:51Son portrait
00:49:52par Marco Pommier.
00:49:55Face à vous,
00:49:55Éric Coquerel,
00:49:56le décodeur des patrons.
00:49:59Journaliste économique,
00:50:00ancien directeur
00:50:01de la rédaction de Challenge,
00:50:03aujourd'hui directeur
00:50:04de la publication du magazine.
00:50:07Voilà plusieurs décennies
00:50:08qu'il décortique
00:50:09les stratégies
00:50:10et les contradictions
00:50:11de nos grands patrons français.
00:50:13Bernard Arnault,
00:50:14Carlos Tavares,
00:50:15Patrick Pouyanné
00:50:16ou encore
00:50:17Vincent Bolloré.
00:50:18« Effectivement,
00:50:19on ne peut pas nier
00:50:20que les grandes entreprises
00:50:22françaises réussissent bien,
00:50:25notamment à l'étranger.
00:50:26Et à côté de ça,
00:50:27on se rend compte
00:50:28que les Français
00:50:29ne leur reconnaissent pas
00:50:31ces qualités,
00:50:32ne le créditent pas de cela. »
00:50:34Alors dans son livre,
00:50:35il pose une question
00:50:36volontairement provocatrice.
00:50:38Les patrons sont-ils des monstres ?
00:50:41En apportant cette réponse.
00:50:43« Bien sûr que ce sont des monstres,
00:50:44mais ce sont des monstres
00:50:46d'efficacité. »
00:50:48Des patrons sous pression
00:50:49aussi pris en étau
00:50:50entre actionnaires,
00:50:52salariés,
00:50:52opinions publiques
00:50:53et contraintes économiques.
00:50:55C'est l'opinion de notre invité
00:50:57qui défend cette idée.
00:50:59Sans eux,
00:50:59pas d'investissement
00:51:00et donc pas d'emploi.
00:51:02Notre invité ne veut pas parler
00:51:04à la place des patrons,
00:51:05il veut qu'on les écoute.
00:51:07À commencer par ces 800 dirigeants
00:51:09qui dénonçaient la semaine dernière
00:51:11dans une tribune
00:51:12la folie fiscale votée à l'Assemblée
00:51:15en plein débat budgétaire.
00:51:17Ce soir,
00:51:17Éric Coquerel,
00:51:18il vient vous interpeller
00:51:19face à vous,
00:51:20Vincent Beaufils.
00:51:23Qui nous a rejoints sur ce plateau.
00:51:24Bonsoir, Vincent Beaufils.
00:51:25Bonsoir,
00:51:26bonsoir Éric Coquerel.
00:51:27Eh bien voilà,
00:51:27puisque vous êtes face à face,
00:51:28vous avez une vision
00:51:29des patrons,
00:51:30des chefs d'entreprise,
00:51:31déjà,
00:51:32pour poser le débat,
00:51:34que vous voulez confronter
00:51:35à celle peut-être
00:51:35d'Éric Coquerel.
00:51:37Écoutez,
00:51:37peut-être que ce n'est pas la même,
00:51:38on va voir ça.
00:51:39Peut-être que c'est.
00:51:39Mais vous noterez avec ce titre
00:51:42« Les patrons sont-ils des monstres »
00:51:43que j'essaye de comprendre
00:51:45pourquoi,
00:51:46alors qu'ils devraient être
00:51:46les héros des temps modernes,
00:51:48eh bien la réalité
00:51:49n'est pas celle-là.
00:51:50Donc l'opinion publique,
00:51:52elle est tout à fait
00:51:54en faveur des petits patrons.
00:51:56Elle est 80% d'opinion favorable
00:51:58pour les petits patrons.
00:51:59C'est à peu près d'ailleurs
00:52:00l'opinion favorable
00:52:01sur les entreprises en général.
00:52:03Mais dès qu'on passe
00:52:04sur les grands patrons,
00:52:05ça a diminué de moitié.
00:52:06On est à 36%, etc.
00:52:08Donc il y a vraiment un problème
00:52:10avec les grands patrons.
00:52:12Et donc ?
00:52:12Et donc, moi,
00:52:14par rapport à ce livre
00:52:16où j'essayais de comprendre
00:52:18d'où venait ce malaise,
00:52:19d'où venait ce désamour,
00:52:21quand je vous entendais tout à l'heure
00:52:22évoquer effectivement
00:52:24ce qu'était le débat fiscal,
00:52:26je voyais aussi le délire fiscal
00:52:29dont parlait je ne sais quel leader patronal
00:52:32tout à l'heure,
00:52:33moi ça me rappelle une période
00:52:35qu'on a connue en France
00:52:36au début des années 2000.
00:52:39C'est-à-dire qu'il y avait la France
00:52:41qui alourdissait en fait
00:52:43la charge des patrons,
00:52:44c'était bien entendu les 35 heures,
00:52:46alors que d'autres pays,
00:52:48par exemple l'Allemagne,
00:52:50étaient tout à fait à l'opposé
00:52:51et cherchaient à alléger en fait
00:52:53la productivité,
00:52:55les conditions de travail
00:52:56dans leur pays.
00:52:58L'Angleterre, c'était...
00:52:59Et votre question, Éric Ocrel,
00:53:00c'est quoi ?
00:53:01Ma question, Éric Ocrel,
00:53:02c'est est-ce qu'effectivement
00:53:03avec le délire fiscal
00:53:06auquel effectivement
00:53:07on arrive aujourd'hui,
00:53:10où il y a effectivement
00:53:10un alourdissement
00:53:11de la fiscalité,
00:53:14où tout ce qui est discuté
00:53:15par exemple dans le PLFSS
00:53:17sur les questions
00:53:19de rupture conventionnelle...
00:53:20Vous allez perdre votre question.
00:53:21Oui, mais tout ça va dans le même sens
00:53:23et est-ce qu'il ne craint pas
00:53:25qu'il y ait un désintérêt
00:53:27des patrons pour le pays ?
00:53:30Bon, alors première chose,
00:53:32déjà, je vais reprendre un peu
00:53:33le début de votre exposé.
00:53:35Je ne sais pas ce que c'est
00:53:35les patrons.
00:53:37En tout cas, je pense
00:53:38que ce n'est pas du tout homogène.
00:53:40Je pense qu'entre Bernard Arnault,
00:53:41qui doit en être aujourd'hui
00:53:43environ à 140 milliards
00:53:45selon les jours de patrimoine,
00:53:46et un patron de PME, TPE,
00:53:49alors je ne sais plus
00:53:49quelle est la moyenne,
00:53:50mais il y a quelques années,
00:53:51c'était 4 000 euros de revenus,
00:53:52je crois.
00:53:53Pour moi, ce n'est pas la même chose.
00:53:55C'est tout en même temps
00:53:56la même chose.
00:53:56Figurez-vous que la plupart
00:53:58des petits patrons sont souvent
00:54:00en bout de chaîne,
00:54:02des gens qui subissent aussi
00:54:03en réalité l'enrichissement
00:54:04des actionnaires
00:54:05des très grandes entreprises,
00:54:06parce que souvent,
00:54:07c'est des clients,
00:54:08c'est des nœuds d'ordre,
00:54:09etc.,
00:54:09et qu'ils sont parfois obligés,
00:54:11moi, je l'ai vu,
00:54:12je l'ai fait cette expérience,
00:54:13j'ai été chef d'entreprise,
00:54:14ils sont obligés
00:54:15à un certain moment
00:54:15de baisser leur marge,
00:54:17voilà,
00:54:17donc de la même manière
00:54:18que les salariés
00:54:19sont victimes de ça,
00:54:20eux aussi le sont
00:54:21par rapport à des taux de profit
00:54:23qui s'envolent
00:54:23au niveau des actionnaires.
00:54:24Donc pour moi,
00:54:25déjà,
00:54:26je dis attention
00:54:26à penser
00:54:29que c'est la même chose,
00:54:29et donc c'est la même chose
00:54:30sur la question fiscale,
00:54:31vous parlez de délire fiscal,
00:54:33mais le délire fiscal,
00:54:34c'est le fait que
00:54:35vous avez quelques centaines
00:54:36de Français
00:54:37dans ce pays,
00:54:380,001%,
00:54:41qui payent moins d'impôts
00:54:43que la plupart des Français
00:54:44de ce pays,
00:54:45alors qu'ils sont
00:54:45immensément riches,
00:54:46c'est-à-dire qu'ils sont
00:54:47à peu près
00:54:47toutes taxes confondues
00:54:49à 25% de taux d'imposition,
00:54:51quand la moyenne des Français,
00:54:53en gros,
00:54:53c'est 50% si je tiens compte
00:54:56de tous les impôts,
00:54:57y compris TVA.
00:54:58Bon, ça,
00:54:58je n'estime pas ça normal.
00:55:00Alors,
00:55:00ce n'est pas normal
00:55:00d'un point de vue
00:55:01de la justice fiscale,
00:55:02vous parlez des délires fiscaux,
00:55:03puisque la plupart des taxes
00:55:04qu'on a proposées,
00:55:05c'est là-dessus,
00:55:06mais en même temps,
00:55:06ça nous prive
00:55:07de dizaines de milliards
00:55:08de recettes.
00:55:10Si nous les avions,
00:55:11on pourrait,
00:55:11par exemple,
00:55:12investir dans l'économie,
00:55:13on pourrait investir
00:55:14dans la planification écologique,
00:55:16on pourrait investir
00:55:16dans l'industrie,
00:55:17ça serait bon
00:55:18pour les carnets de commandes
00:55:19des PME,
00:55:20des TPE,
00:55:20des entreprises
00:55:22même de taille intermédiaire,
00:55:23etc.
00:55:24Mais ce n'est pas possible
00:55:25parce que ces gens-là
00:55:26nous prient de recettes.
00:55:26Alors, quand on parle de...
00:55:27Donc, pour moi,
00:55:28ce n'est pas les mêmes intérêts.
00:55:29Alors, vous vous dites,
00:55:29j'ai bien compris,
00:55:30vous dites qu'il y a
00:55:30deux catégories de patrons,
00:55:31après tout,
00:55:32même plusieurs,
00:55:32mais tout le monde
00:55:33n'est pas homogène,
00:55:34il n'y a pas des patrons.
00:55:36Vincent D'Office,
00:55:37ce que vous avez étudié aussi,
00:55:38vous dites aussi
00:55:38que les patrons,
00:55:39ça a changé aussi
00:55:39dans l'histoire,
00:55:40enfin, récemment.
00:55:41Et c'est ça,
00:55:43effectivement,
00:55:43qui est exact,
00:55:45c'est que pourquoi
00:55:46les patrons ont changé ?
00:55:47Parce qu'effectivement,
00:55:48ils sont devenus
00:55:49beaucoup plus dépendants
00:55:51des actionnaires
00:55:51et qu'effectivement,
00:55:53ils ont...
00:55:53Pourquoi je faisais
00:55:54cette référence tout à l'heure
00:55:55à ce qui s'est passé
00:55:56au début du siècle ?
00:55:57C'est qu'effectivement,
00:55:59on leur a demandé
00:55:59des résultats plus élevés
00:56:01et les marges
00:56:02étaient en train
00:56:03de se réduire
00:56:04en France.
00:56:06Et moi,
00:56:07ce que je reviens
00:56:08avec ma question
00:56:08avec Éric Coquerel,
00:56:10c'est est-ce que
00:56:11dans cet ensemble
00:56:12de climats,
00:56:13je pense effectivement,
00:56:14bien entendu,
00:56:15au débat sur la taxe Zuckman,
00:56:16on ne va pas le faire ici,
00:56:17mais je pense effectivement
00:56:18à tout ce qui a été
00:56:20décidé récemment,
00:56:21il y a une forme
00:56:22de, pas simplement
00:56:23d'inquiétude,
00:56:24d'insécurité,
00:56:26mais de désintérêt
00:56:27pour le pays.
00:56:28Et ce qu'on a connu
00:56:29avec la désindustrialisation,
00:56:31c'est le fait
00:56:31que des grandes entreprises
00:56:33ont décidé
00:56:34d'aller
00:56:35dans d'autres territoires.
00:56:36Est-ce que ça,
00:56:37vous n'avez pas
00:56:37la crainte,
00:56:38qu'on renaisse
00:56:41une période
00:56:42où, effectivement,
00:56:43il y ait,
00:56:44de la part des entreprises,
00:56:45si on considère
00:56:46qu'elles sont importantes
00:56:47pour le pays,
00:56:48qu'elle ait une forme
00:56:48de désamour
00:56:49pour la France ?
00:56:50Deux petites choses.
00:56:51Vous citiez
00:56:51le début des années 2000,
00:56:52c'est intéressant.
00:56:53Pour vous,
00:56:54le problème,
00:56:54c'est les 35 heures.
00:56:56Au début des années 2000,
00:56:57mon problème,
00:56:57c'est le PDG d'Alcatel,
00:56:59celui qui a expliqué
00:57:00qu'il fallait
00:57:01des industries
00:57:02sans usines.
00:57:04Alcatel n'existe plus aujourd'hui.
00:57:05Et que son groupe
00:57:05valait un euro,
00:57:06je me souviens.
00:57:06Voilà, c'est ça.
00:57:07C'est-à-dire
00:57:07qu'il y a eu,
00:57:08de la part des grands patrons,
00:57:09enfin, certains
00:57:10grands patrons français,
00:57:11une espèce de fuite en avant
00:57:13sur le fait
00:57:13qu'il ne fallait
00:57:13même plus d'usines
00:57:14dans ce pays.
00:57:15Donc, la responsabilité,
00:57:16à mon avis,
00:57:17si vous voulez,
00:57:17elle est plutôt
00:57:18de ce côté-là.
00:57:19C'est moins le cas aujourd'hui.
00:57:20C'est moins le cas aujourd'hui.
00:57:21Mais pour que ça soit
00:57:22moins le cas aujourd'hui,
00:57:23il faudrait-il encore
00:57:23qu'il y ait des politiques
00:57:24qui, justement,
00:57:26fassent en sorte
00:57:26de bénéficier
00:57:27aux producteurs de richesses,
00:57:29aux entrepreneurs,
00:57:31aux salariés,
00:57:31et non pas
00:57:32à ceux qui,
00:57:34en un tour de main,
00:57:35peuvent gagner
00:57:3519 milliards d'euros
00:57:36en une journée
00:57:37comme M. Arnaud
00:57:38l'a fait le jour,
00:57:39uniquement pour la montée
00:57:40d'actions
00:57:41qui sont parfois
00:57:42déconnectées
00:57:42de l'économie réelle.
00:57:43Non, mais je le dis,
00:57:44c'est vraiment important.
00:57:45Attendez,
00:57:46je vous réponds,
00:57:46Vincent Vaux-Fils.
00:57:47Est-ce que vous savez
00:57:47que, vous le savez
00:57:48parce que vous êtes
00:57:49au Traillage Challenge,
00:57:50vous savez que le taux
00:57:51implicite de l'imposition
00:57:53en France,
00:57:53c'est-à-dire
00:57:54des entreprises,
00:57:55c'est-à-dire
00:57:55le taux de l'impôt
00:57:56sur les bénéfices
00:57:58réellement produits,
00:58:00il est de 14,7%
00:58:02pour les grandes entreprises
00:58:03contre plus de 20%
00:58:06sur les PME.
00:58:07C'est-à-dire qu'on a
00:58:08une situation
00:58:08où les PME
00:58:09payent plus d'impôts
00:58:09que les grandes entreprises.
00:58:11Alors, je ne peux pas
00:58:11pas s'en sortir de l'office.
00:58:12Moi, je voulais vous dire
00:58:13que, bien entendu,
00:58:15la désindustrialisation
00:58:17dont je parlais
00:58:17est à la racine
00:58:18du désamour
00:58:19et de la mauvaise opinion
00:58:21que les Français
00:58:21peuvent avoir
00:58:22pour les grands patrons.
00:58:23Mais je voudrais
00:58:23vous demander une question
00:58:24par rapport,
00:58:25là encore,
00:58:26à des sondages.
00:58:28il y a 69%
00:58:31des Français
00:58:31qui disent que,
00:58:32oui,
00:58:33les grands patrons
00:58:33participent au développement
00:58:35économique du pays.
00:58:36Mais il y a 66%
00:58:37des Français
00:58:38qui considèrent
00:58:39que, parfois,
00:58:39les grands patrons
00:58:40prennent leurs décisions
00:58:41pour leur intérêt personnel.
00:58:43Vous,
00:58:44est-ce que
00:58:44vous acceptez,
00:58:46effectivement,
00:58:47que,
00:58:47comme 69%
00:58:48des Français,
00:58:49ces grandes entreprises,
00:58:50ces grands patrons
00:58:51participent
00:58:52à la réussite économique
00:58:53du pays ?
00:58:54Oui, bien sûr.
00:58:55Et je considère...
00:58:57Non, mais attendez.
00:58:57D'abord,
00:58:58excusez-moi,
00:58:58mais les entreprises,
00:59:00ça ne se résume pas
00:59:00aux patrons dont vous parlez.
00:59:02C'est des salariés aussi.
00:59:03Je rappelle,
00:59:03parce qu'à vous entendre,
00:59:04on est important
00:59:05que les entreprises...
00:59:06Enfin, quand je dis vous,
00:59:06en général,
00:59:07les gens...
00:59:07C'est juste simplement
00:59:08que j'ai fait un bouquin
00:59:09sur les patrons.
00:59:10C'est simplement ça.
00:59:10On a l'impression
00:59:11que les entreprises
00:59:12se résument
00:59:12aux patrons
00:59:13et aux principaux actionnaires
00:59:14de ces entreprises.
00:59:15Il y a les salariés
00:59:16qui produisent des richesses,
00:59:17on veut au moins en convenir.
00:59:18Donc,
00:59:18que les entreprises,
00:59:19les grandes entreprises
00:59:20participent à la richesse
00:59:21de ce pays,
00:59:21mais c'est évident.
00:59:23À partir du moment
00:59:23où vous incluez
00:59:23les salariés dedans
00:59:24et en premier lieu,
00:59:25parce que c'est quand même
00:59:25eux qui travaillent
00:59:26et qui produisent les richesses.
00:59:27Après,
00:59:28il y a la valeur ajoutée
00:59:28et vous avez la part du capital
00:59:30qui se prend dessus.
00:59:31Mais,
00:59:32et je vais même vous dire une chose,
00:59:33j'accepte de penser
00:59:35que les chefs d'entreprise,
00:59:36alors ça dépend de leur qualité,
00:59:38prennent une part
00:59:38de cette réussite.
00:59:40Mais ça,
00:59:41ça ne justifie pas
00:59:42le fait que
00:59:43les richesses
00:59:43qu'ils ont accumulées,
00:59:45ils doivent payer,
00:59:46j'allais dire,
00:59:47un taux d'imposition normal.
00:59:48Mais je pense que les patrons
00:59:52payent tout à fait
00:59:52un taux d'imposition normal.
00:59:54On a dévié
00:59:55avec la taxe Zuckman
00:59:56vers les propriétaires
00:59:58et les...
00:59:59Mais attendez,
01:00:00la taxe Zuckman,
01:00:01je rassure tous les patrons
01:00:03qui nous écoutent.
01:00:04Parce que la plupart...
01:00:05Je parlais avec un ami
01:00:06qui est patron,
01:00:07d'accord,
01:00:07l'autre jour.
01:00:09Je lui disais,
01:00:10est-ce que tu sais
01:00:10que la taxe Zuckman,
01:00:12ça commence à 100 millions
01:00:13d'euros de patrimoine,
01:00:14d'accord ?
01:00:15La plupart des patrons,
01:00:17il y en a très peu
01:00:17qui ont 100 millions
01:00:18de patrimoine.
01:00:18Est-ce que tu sais
01:00:19que la taxe Zuckman,
01:00:20c'est 2% du patrimoine
01:00:22duquel on déduit
01:00:23tout ce que la personne
01:00:24paye en impôts physiques ?
01:00:26Bon, il se trouvait
01:00:26que lui,
01:00:27il payait ses impôts
01:00:27sur le revenu, etc.
01:00:29Bon, il s'est rendu compte,
01:00:29il n'était pas concerné.
01:00:31Donc, je rassure
01:00:31les patrons qui nous écoutent.
01:00:32En réalité,
01:00:33ça ne concerne que les gens
01:00:34qui, depuis quelques années,
01:00:35ont transformé
01:00:36leur patrimoine personnel
01:00:37et leur revenu
01:00:38vers du patrimoine
01:00:39professionnel
01:00:39et du coup,
01:00:40qui ont échappé trop
01:00:40à l'impôt.
01:00:41Vous êtes rassuré,
01:00:41Vincent Votre ?
01:00:41Ça, ce n'est pas normal.
01:00:42Oui ou non ?
01:00:43Je suis rassuré là-dessus.
01:00:44Je voulais simplement dire
01:00:45qu'il y a 2 grands patrons
01:00:46qui nous ont quittés
01:00:47la semaine dernière
01:00:48qui sont effectivement
01:00:49Louis Schweitzer
01:00:50et Claude Bébéard
01:00:52qui sont des grands patrons
01:00:53et qui ont également
01:00:55le souci du pays
01:00:57comme aucun autre,
01:00:58l'un à gauche,
01:00:58l'autre droite, etc.
01:00:59Je n'ai pas dit l'inverse,
01:01:00simplement,
01:01:01je trouve que c'est normal
01:01:01qu'ils payent leurs impôts.
01:01:03Merci,
01:01:03merci Vincent Votre,
01:01:04merci Eric Coquerel
01:01:05d'être venu sur le plateau
01:01:07de LCP lundi,
01:01:08c'est politique
01:01:08qui revient évidemment
01:01:09lundi prochain.
01:01:10D'ici là,
01:01:10bonne semaine
01:01:11et bonne soirée sur LCP.
01:01:12A bientôt.
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