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00:00Nous sommes avec Sabrina Medjeber, Gérard Carreyrou, Christophe Bordet, Gautier Lebrecht, Georges Fenech, Olivier Guenek et Pierre Botton qui nous auront rejoints.
00:07Et puis on termine la conversation qu'on a avec Franck Louvrier.
00:09Franck Louvrier qui a suivi le président Sarkozy à Neuilly mais également à l'Elysée.
00:13Et entre 2005 et 2007, là où on a reproché certains faits à Nicolas Sarkozy,
00:20ce qui, durant ce dernier procès et également le procès qui aura lieu en appel,
00:25vous, vous étiez aux côtés de Nicolas Sarkozy à ce moment-là, Franck Louvrier, j'imagine que vous avez été entendu par les enquêteurs ?
00:31Non, je n'ai pas été entendu par les enquêteurs sur cette enquête.
00:34Mais la seule chose que je peux vous dire, c'est que 50 millions d'euros en plus dans une campagne, ça se voit.
00:38Et que si on avait eu ça, la justice a démontré le contraire bien évidemment, qu'il n'y avait pas eu ces sommes-là.
00:45Mais c'était une évidence.
00:46Vous savez, dans un budget de campagne, vous voyez très clairement lorsque vous avez des moyens ou lorsque vous n'en avez pas.
00:51Donc tout ça a été 10 ans d'enquête pour arriver à un résultat qu'on connaît,
00:56où il n'y a pas eu de financement bien évidemment libyen, il n'y a pas eu de tournement de fonds.
01:00Donc tout ça, c'est que ça laisse un goût quand même amer après cet épisode en plus d'incarcération qui s'est rajouté à tout ça.
01:08Et vous avez commencé votre intervention en disant tout ça pour ça.
01:11Et c'est ce qui effectivement est le plus souligné par les observateurs ces dernières heures.
01:17On rappelle également que tout était parti d'un document de Mediapart et que ce document nous disait le tribunal est probablement un faux.
01:25C'était en tout cas les termes employés par le tribunal.
01:31Et je vous rappelle que Nicolas Sarkozy a toujours été sous contrôle judiciaire toute la vie.
01:35C'est-à-dire qu'il a toujours été entouré de policiers depuis plus de 30 ans.
01:39Donc il n'y a aucun risque de fuite, aucun risque de la possibilité de pouvoir sortir d'une façon ou d'une autre sans contrôle.
01:48Depuis que je le connais, bien avant, il avait des officiers de sécurité qui ont toujours été là matin, midi et soir auprès de lui.
01:54Donc tout ça fait que ça crée un contexte qui n'est pas en fin de compte la vérité de ce qui se passe au quotidien autour de lui.
01:59Il y a deux manières évidemment d'appréhender la justice et elle sera commentée aujourd'hui.
02:04Il y a celle de dire finalement la justice, elle sait reconnaître ses erreurs puisqu'elle a rectifié, c'est ce que diront certains.
02:11Et puis d'autres diront, et c'est plutôt ce qui domine autour de notre table, tout ça pour ça, à quoi bon ?
02:19Pourquoi a-t-on mis...
02:20Je vous invite en besogne, Pascal, permettez-moi de vous le dire, la justice n'a rien reconnu du tout aujourd'hui.
02:27Ah moi je ne passe pas votre avis.
02:28Ah non mais je vous assure, cette remise en liberté a été de plein droit.
02:32Mais pardonnez-moi, tout à l'heure je vous ai posé une question, vous avez dit l'exact contraire.
02:36Je vous avais dit est-ce que la justice reconnaît...
02:38Sur la détention provisoire.
02:39Bah oui.
02:40Oui, sur la détention provisoire.
02:41Bah donc elle nous dit, elle nous dit la justice, que Nicolas Sarkozy aujourd'hui n'avait rien à faire pendant 20 jours,
02:50à la prison de la santé, c'est quand même ce que nous dit la justice aujourd'hui.
02:53Vous avez entièrement raison, oui.
02:55Bah alors...
02:56Mais pour autant, ne pas se précipiter parce qu'il y a...
02:59Mais ça c'est autre chose, sur le fond, c'est autre chose, mais selon la formule consacrée, il faut faire confiance à la justice.
03:07Vous avez un magistrat, Olivier Géron, qui est un homme indépendant et impartial qui jouit de cette réputation.
03:15La pression était hyper forte.
03:17Si la justice avait décidé de laisser Nicolas Sarkozy en détention, on aurait dit après,
03:25la justice veut l'image du président, les menottes au poignet qui comparaient en appel.
03:29Donc il y avait quand même une pression médiatique et politique très forte sur cette décision,
03:34avec des conditions de détention très particulières.
03:36Deux policiers en permanence avec Nicolas Sarkozy.
03:39Nicolas Sarkozy qui était une cible de ses co-détenus.
03:41Il y a plusieurs enquêtes qui sont ouvertes, notamment pour appel au meurtre.
03:45On va venger Kadhafi, voilà ce qu'on a pu entendre sur les vidéos.
03:48Et puis cette décision ne s'arrête pas là.
03:49Quand vous rajoutez la décision de ne pas pouvoir échanger avec le ministre de la Justice, qui est actuellement Gérald Darmanin,
03:57il y a encore un soupçon de politique dans cette décision.
04:00On se paye le garde des Sceaux qui a défié les magistrats en allant rendre visite à Nicolas Sarkozy.
04:05Et rien n'est terminé puisqu'il y a l'appel qui arrive.
04:07Dernière chose, vous connaissez bien Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier.
04:12Est-ce que vous pensez que demain matin, il sera présent à l'Arc de Triomphe aux cérémonies du 11 novembre ?
04:18Je ne suis pas sûr.
04:20Vous savez d'abord, Nicolas Sarkozy c'est un homme de l'écrit, contrairement à ce qu'on peut croire.
04:25Et donc il a écrit pendant cette période-là.
04:27Et je pense qu'il va sans doute finir ses écritures, qui permettra sans doute de traduire un peu ce qu'il a vécu ces derniers moments.
04:35Et je ne le vois pas sortir médiatiquement dans les jours à venir, parce qu'il y a une procédure qui est en jeu.
04:42Il y a en plus une interdiction de rentrer en contact avec le garde des Sceaux.
04:47Et vous savez que les cérémonies du 11, en général, vous avez tous les ministres.
04:50Et au-delà de ça, je pense qu'il va se réserver à ce qu'il aime faire, c'est écrire, c'est l'écriture.
04:55Est-ce que c'est le conseil que vous lui donneriez, vous, l'homme de communication, de gérer cette période-là d'une manière de ne pas forcer...
05:08Alors je sais par exemple que jeudi prochain, il y a également France-Ukraine au Parc des Princes.
05:14Et c'est un moment important, parce qu'on va se souvenir des dix ans du Bataclan.
05:18Est-ce que vous lui conseilleriez de ne pas être vu publiquement ces prochains jours, voire ces prochaines semaines ?
05:25Et d'ailleurs, sur l'aspect médiatique également.
05:28Ce que je souhaite, plus que je le conseille, c'est qu'il retrouve, bien sûr, son cocon familial.
05:34Parce que quand vous avez été empêché pendant 20 jours dans un univers carcéral,
05:39et c'est là où vous retrouvez votre équilibre, votre dynamisme, votre volonté.
05:43Et après tout ça, viendra le temps des explications face aux Français, des explications face à tous ceux qui s'interrogent.
05:52Mais il faut prendre le temps du moment et surtout ne pas se précipiter.
05:58Eh bien, je remercie beaucoup Franck Lourier d'être intervenu en direct de La Baule,
06:01où on me dit qu'il fait 27 degrés et que la plage est noire de monde.
06:05Non, je ne le ferai pas encore plus vite.
06:08Mais non !
06:09Il ne fait jamais 27 degrés.
06:11Je fais juste une petite parenthèse.
06:16J'ai découvert, est-ce vrai ou pas, qu'à La Baule,
06:19les grandes marées sont allées quasiment au-delà de la plage qui n'était jamais arrivée, Franck Lourier.
06:25Pas au-delà, mais ils ont touché le mur, oui, tout à fait.
06:27Ce qui arrive de temps en temps, c'est la raison pour laquelle il faut refaire cette promenade de mer
06:32ce qu'on est en train de refaire, parce que c'est la barrière contre la mer.
06:34Et on n'est pas en campagne.
06:35Voilà, vous n'êtes pas du tout en campagne étoile.
06:38Et si on pouvait enlever les éoliennes, ça serait bien.
06:40Merci, merci beaucoup Franck Lourier.
06:43Bonne fin d'après-midi.
06:45Et on pourra vous écouter dans quelques minutes chez Laurence Ferrari.
06:4917h10.
06:5016h18.
06:51Pascal Praud sur Europe 1.
06:53Sabrina Bédjeber.
06:53Alors moi, j'ai une question à poser au magistrat qui est assis à côté de moi, Georges Hénèque.
06:58Parce que moi, je suis citoyenne, je ne suis pas magistrate.
07:01Et lorsque j'entends, déjà lorsque j'avais entendu Rémi Haidt se prononcer sur le fait que Gérald Darmanin aille rendre visite à Nicolas Sarkozy
07:11pour des raisons de sécurité comme une sorte d'irresponsabilité pour faire face à la sérénité du débat, ça m'avait un peu surprise.
07:17Mais maintenant, selon vous, qu'est-ce qui justifie, qu'est-ce qui caractérise le fait qu'on contingente la vie d'une personne
07:26qui sort justement d'une prison, à savoir notamment ne pas fréquenter un ministre de la justice en exercice, ainsi que son cabinet ?
07:35Quel est le fondement juridique de cette décision ?
07:37Mais d'abord, c'est une formidable atteinte à la séparation du pouvoir, cette décision.
07:42Ensuite, c'est jeter la suspicion, et sur Nicolas Sarkozy, qui pourrait influer, pense-t-il, sur le ministère de la justice,
07:50c'est jeter la suspicion sur le garde des Sceaux, qui pourrait se laisser influencer.
07:55D'ailleurs, on parle de quelle manière, puisque le débat, il est lié, en fait, donc on a la procédure.
08:00Donc, moi, je crois qu'il devrait intervenir à ce stade le président de la République,
08:04qui est garant de l'indépendance de la justice, n'est-ce pas ?
08:07Et le président de la République devrait dire, il n'y a pas d'inquiétude en s'adressant aux Français,
08:11le ministère de la justice, il fonctionne normalement, il ne commet...
08:16C'est vrai, non, mais franchement...
08:17Oui, mais qu'est-ce qu'il peut faire Emmanuel Macron ?
08:19Il ne peut rien faire, c'est une décision de justice.
08:21Gérald Darman, il ne peut rien faire non plus.
08:23Non, mais moi, en tant que citoyen français aujourd'hui,
08:25j'apprends par la Cour d'appel de Paris,
08:29qu'il pourrait y avoir un ministère dévoyé.
08:32Il faudrait quand même rappeler que le ministère de la justice n'est pas dévoyé,
08:35qu'on ne peut pas influer sur le ministère de la justice.
08:37Il lui interdit même de rencontrer tout le cabinet et toutes les administrations.
08:42Au nom de quel texte de loi ?
08:44Donc, c'est complètement arbitraire ?
08:45Au nom du fait du prince.
08:47Donc, cette justice est complètement politisée.
08:50Bon, il est 17h12, on marque une pause,
08:52Pierre Botton est avec nous et Kevin va être là après.
08:54Oui, c'est bien d'avoir régulièrement, nous avons des paroles contradictoires.
08:59Il se trouve que Kevin est un de nos auditeurs
09:02et il regrette la sortie de Nicolas Sarkozy.
09:05Il essaiera, non pas de nous convaincre,
09:08mais d'apporter des arguments.
09:10Et c'est ça le plus important dans un débat contradictoire.
09:13Il est 17h13, à tout de suite.
09:15Pascal Proé, vous, 16h18, c'est sur Europe 1.
09:17Sous-titrage Société Radio-Canada
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