- il y a 2 jours
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00:01:30Bonjour, monsieur.
00:01:39Bonjour, monsieur.
00:01:41Belle journée, hein ?
00:01:44Pas un mot, pas un geste.
00:01:47Donnez-moi 10 000 francs.
00:01:50Si vous touchez au signal d'alarme,
00:01:51ça pourrait faire du vilain.
00:01:54C'est pas la peine de jouer les roues.
00:01:55Pour 10 000 francs, ça ne vaut pas le coup.
00:01:58Et puis, je n'en vaux pas plus.
00:02:00Un billet de 100 francs, s'il vous plaît.
00:02:04C'est pas la peine de compter, je vous fais confiance.
00:02:05C'est pas la peine de compter, je vous plaît.
00:02:14Voilà.
00:02:15Merci beaucoup.
00:02:30Mon complice est armé
00:02:31et il est beaucoup plus méchant que moi.
00:02:35Il va couvrir ma sortie.
00:02:36Alors, un conseil.
00:02:40Ne bronchez pas.
00:02:42Au revoir, monsieur.
00:02:45Merci.
00:02:48Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:02:50Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:03:07Oh, il doit y avoir un hold-up à la banque.
00:03:09Hold-up ?
00:03:10C'est inouï, hein ?
00:03:12On est en sécurité nulle part, maintenant.
00:03:13Je te dépasse, monsieur.
00:03:21Je suis client de la banque, vous pouvez vérifier.
00:03:23Je n'ai déposé de l'argent, mais arrêtez.
00:03:26Mais qu'est-ce que vous faites ?
00:03:27Oh !
00:03:43Bonjour, chérie.
00:03:52Oh, je suis crevé.
00:03:54Et puis, je meurs de faim.
00:03:56Tu es passé à la banque ?
00:03:57Ah oui.
00:03:58Ça s'est bien passé ?
00:03:59Oui, il n'y a pas eu de problème.
00:04:01J'ai l'argent.
00:04:02Combien ?
00:04:0310 000 francs, comme d'habitude.
00:04:06Oh, ben comme d'habitude, comme d'habitude.
00:04:08Tu ne te rends pas compte que la vie augmente ?
00:04:10Elle augmente tous les jours.
00:04:12Tiens, aujourd'hui, j'en ai eu pour 60 francs chez le boucher.
00:04:15Ben, il y a seulement 6 mois, j'en aurais eu pour à peine 5 ans.
00:04:18Ça diminue notre pouvoir d'achat.
00:04:21Pour que tu en tiennes compte.
00:04:26Je ne peux tout de même pas leur demander 11 200 francs
00:04:29parce que la vie a augmenté de 12 %.
00:04:31Il faut un compte rond.
00:04:34Et puis, si je passe d'un seul coup de 10 000 à 20 000 francs,
00:04:37ça va faire beaucoup.
00:04:38Ben, alors, il faut y aller plus souvent.
00:04:40Plus souvent, hein ?
00:04:41Plus souvent, plus souvent, c'est facile à dire.
00:04:45Puis, n'oublie pas les traites de la maison.
00:04:47Ah, oui, il y a les traites de la maison.
00:04:48Puis autre chose, autre chose.
00:04:50C'est comme ça.
00:04:51C'est une banque que je dois faire.
00:04:52C'est 10 à un jour, là.
00:04:53Je pourrais retourner, là.
00:04:59C'est vrai, ils sont gentils.
00:05:03Ah non, c'est trop risqué.
00:05:06Non, non, faut que j'aille plus loin.
00:05:07Mais le transport augmente.
00:05:14Avec 11 000 francs de dépenses
00:05:16et 10 000 francs de recettes,
00:05:22il va falloir faire des économies.
00:05:24Des économies ?
00:05:25Ah non, alors ça, c'est pas possible.
00:05:27D'abord, moi, j'ai plus rien à me mettre.
00:05:30Toi, t'as besoin d'une paire de chaussures.
00:05:31Non, non, il faut que je te prévoie
00:05:34au moins 3 000 francs de plus.
00:05:37Ah non, moi aussi, c'est pas possible.
00:05:39Le mois prochain, peut-être.
00:05:46Je vais là.
00:06:01Est-ce que la société recta
00:06:09est de chercher l'argent de sa paix ?
00:06:10Ah non, pas encore.
00:06:11Ce qui fait que j'ai une caisse énorme.
00:06:13Et puis, il y a eu beaucoup de gros versements
00:06:15en espèces aujourd'hui.
00:06:17Regardez-vous même.
00:06:18Le coffre est plein.
00:06:21J'aime pas ça du tout.
00:06:22Pourquoi ?
00:06:23Ah oui, t'as toujours peur d'un hold-up.
00:06:26Pas chez nous.
00:06:27Et avec les nouvelles mesures de sécurité,
00:06:29il n'y a aucun risque.
00:06:31J'appuie sur le bouton.
00:06:33La porte d'entrée se ferme automatiquement.
00:06:36La sirène se met à hurler.
00:06:39L'alarme se déclenche au commissariat.
00:06:41Et la police est là dans les 5 minutes.
00:06:43Vous voyez ici le tableau ?
00:06:44Les gangsters enfermés, faits comme des rats.
00:06:47La police n'a plus qu'à les cueillir.
00:06:49Et puis, nous aussi, on est faits comme des rats.
00:06:52Et puis, la sonnette, elle est dans votre bureau, là-bas.
00:06:55Moi, j'en ai pas, ici.
00:06:57Et la police, 5 minutes ?
00:06:59Eh bien, moi, je dirais plutôt un quart d'heure.
00:07:00Oh !
00:07:01Vous oubliez qu'il y a eu des essais.
00:07:04Au premier essai, 4 minutes 50 secondes.
00:07:08Et au dernier, 14 minutes.
00:07:10C'est parce qu'ils savaient que c'était un essai.
00:07:12Ils ne se sont pas pressés.
00:07:14Et si vous n'êtes pas là, monsieur le directeur ?
00:07:16Je suis toujours là.
00:07:17Et puis, mon bureau est toujours ouvert.
00:07:20N'importe quel employé peut actionner lui-même l'alarme.
00:07:23Le petit bouton à droite sur mon bureau.
00:07:26C'est pour ça que je ne l'ai pas fait poser au sol.
00:07:27Il n'y a personne de bouche.
00:07:34C'est un un d'autre.
00:07:35Les mains en l'air.
00:07:36Tout le monde.
00:07:37Toi, ouvre cette porte.
00:07:43Plus vite.
00:07:49Et ici, les mains en l'air.
00:07:55Toi, mets les billets là-dedans.
00:07:59Plus vite.
00:08:00Et toi, on a dit les mains en l'air.
00:08:13Je ne peux pas, j'ai de l'arthrine à l'épaule.
00:08:14Je m'en fous, lève les mains ou je tire.
00:08:16Mais non, tu vas tout gâcher.
00:08:17Si tu tires un coup de pétard, tu vas meuter tout le quartier.
00:08:20Lève les mains, je te dis.
00:08:22Laisse tomber, l'aider.
00:08:23Il ne perd rien pour attendre.
00:08:24Je vais voir.
00:08:26Antoine, ouvre l'autre coffre.
00:08:28Je ne peux pas, je ne vais pas le clé.
00:08:29Et elle est où, la clé ?
00:08:31C'est le directeur.
00:08:32Et il est où, le directeur ?
00:08:34Toi, donne les clés.
00:08:38Elles sont dans mon bureau.
00:08:40Il est où, ton bureau ?
00:08:40Ben, là-bas.
00:08:42Ben, avance.
00:08:43Les mains sur la tête.
00:08:47Plus haut, les mains.
00:08:49Allez.
00:08:50Et ne me fais pas le coup de la sonnette d'alarme.
00:08:52Tu me donnes les clés délicatement.
00:08:56Merde !
00:08:57Qu'est-ce que ça a venu ?
00:08:58Qu'est-ce que ça a fait ?
00:08:59Qui c'est qui a fait ça ?
00:08:59C'est pas moi.
00:09:00C'est vous qui avez déclenché l'alarme
00:09:02en posant votre sac sur la sonnette.
00:09:04La police sera là dans cinq minutes.
00:09:06Merde !
00:09:07Dédé !
00:09:08Il faut se tirer.
00:09:09Faut sur le...
00:09:09Oh !
00:09:10Putain !
00:09:11Dédé !
00:09:12Ouvre la porte, toi !
00:09:13Ben, impossible.
00:09:13Il n'y a qu'à peler ce qui peut l'ouvrir dans l'extérieur.
00:09:15Si vous voulez, je peux arrêter la sirène.
00:09:18Vas-y.
00:09:18Qu'est-ce que tu racontes ?
00:09:21Qu'est-ce que tu racontes ?
00:09:24Moi, rien.
00:09:25C'est un proverbe.
00:09:26Oh, ben, ferme ta gueule.
00:09:28Qui fait l'andouille, passe à la casserole.
00:09:32Commissaire, c'est encore l'alarme de la banque.
00:09:35Qu'est-ce qu'on fait ?
00:09:36Oh, non.
00:09:37Non, ils nous cassent les pieds avec leurs essais.
00:09:40On n'a pas que ça à faire.
00:09:43Bougez pas, je les appelle.
00:10:02Je...
00:10:02Je dois répondre.
00:10:04Non, toi, tu bouges pas.
00:10:05Dédé, va couper les fils.
00:10:07Encore une connerie.
00:10:08Ta gueule, c'est ce qu'on fait.
00:10:10Évidemment.
00:10:11Le téléphone, c'est le seul moyen de contacter l'extérieur.
00:10:14Et quand on est dans une souricière...
00:10:17Qu'est-ce que tu ferais, toi ?
00:10:19Moi ?
00:10:20Je répondrai.
00:10:24Ben, va répondre.
00:10:29Ah, marin, ici le commissaire Tournier.
00:10:32On a bien reçu l'appel.
00:10:33Tout fonctionne.
00:10:33Vous souhaitez vraiment qu'on poursuive l'essai avec toute la brigade ?
00:10:38Non, non, non, non, non, non.
00:10:40C'est pas la peine d'envoyer quelqu'un.
00:10:45La porte.
00:10:46Ah, ben, la porte.
00:10:48Il faut bien ouvrir la porte.
00:10:50Eh bien, envoyer...
00:10:51Juste un...
00:10:53Un homme pour ouvrir la porte.
00:10:56Juste un homme.
00:10:57Bon, bon.
00:10:59Et après tout, le dernier essai n'avait pas été vraiment concluant.
00:11:01Bon, écoutez, bougez pas.
00:11:03On va s'en faire un dernier avec toute l'armada.
00:11:05Comme s'il s'agissait d'un véritable hold-up.
00:11:08Hein ?
00:11:08Vous serez tout à fait rassurés.
00:11:10À tout de suite.
00:11:11Dans moins de quatre minutes.
00:11:14Bon, ben, allez.
00:11:14On y va.
00:11:15Le grand jeu.
00:11:16Ça nous fera faire un peu d'exercice.
00:11:20Puis après, il nous foutra la paix.
00:11:23Crono ?
00:11:25Attention.
00:11:27Top !
00:11:28Eh !
00:11:29Bon, t'as trois minutes pour nous sortir d'ici.
00:11:33Mais il n'y a pas d'autre sortie.
00:11:35Il n'y a rien à faire.
00:11:36Bon, la porte, là-bas.
00:11:37Ben, les vestiaires et les toilettes du personnel.
00:11:40Un vasistas et les barreaux.
00:11:41Et l'escalier ?
00:11:42La salle des coffres, aucune issue.
00:11:44Faut vous rendre à la police.
00:11:45Ah, pas question, tu vois.
00:11:47Les malins !
00:11:48Je puis vous assurer que mon témoignage
00:11:50et celui de tout le personnel
00:11:52sera très, très favorable.
00:11:54Oui, oui, cherche pas à m'endormir
00:11:55avec les boniments.
00:11:56Je suis sûr qu'il y a une autre solution.
00:11:59Il va encore faire une connerie.
00:12:02Quelle connerie ?
00:12:03Il va essayer le coup des otages.
00:12:05Ça loupe toujours
00:12:06et ça vaut au moins dix ans de plus.
00:12:08Prends-dé.
00:12:09Oui ?
00:12:09Tu prends un otage, j'en prends un aussi.
00:12:11On se replie dans la salle des coffres.
00:12:13Qu'est-ce que je disais ?
00:12:14Bon, allez, hop, ce sera toi l'otage.
00:12:15Avance.
00:12:15Ah, j'ai un proverbe,
00:12:17mais pour moi exclusif.
00:12:19Quand on n'a rien à dire,
00:12:20il vaut mieux fermer sa gueule.
00:12:21Il y en a marre de tes proverbes.
00:12:22Suis-moi.
00:12:23Allez, allez, allez, allez.
00:12:25C'est pas futé, hein.
00:12:27Prendre le directeur comme otage.
00:12:28Et après, avec qui tu vas discuter ?
00:12:32Pouche-toi, toi.
00:12:33Toi, viens ici.
00:12:34Mais non, moi j'ai pas envie.
00:12:34Viens ici, je te dis.
00:12:36Je peux prendre mon sac ?
00:12:37Dépêche-toi.
00:12:39Avance, toi.
00:12:40Avance.
00:12:41Allez !
00:12:41Allez, descend.
00:12:41Mademoiselle, elle a la clé de la salle d'écor.
00:12:44Dépêche-moi ça.
00:12:44Allez.
00:12:45Dépêche.
00:13:02Allez, rentrez là.
00:13:05On doit t'aider, tu restes là.
00:13:10Tu surveilles l'escalier.
00:13:11Personne ne doit descendre.
00:13:23L'escalier.
00:13:25L'escalier.
00:13:35Combien, Gantois ?
00:13:403 minutes 34, chef.
00:13:413 minutes 34 ?
00:13:42Oh, record battu.
00:13:44Messieurs, félicitations, record battu.
00:13:47Mais c'est pas un essai.
00:13:49C'est un hold-up.
00:13:50Quoi ?
00:13:51C'est un hold-up, c'est un vrai hold-up.
00:13:54Un vrai hold-up ?
00:13:54Un hold-up.
00:13:56Mais ils ont filé ou ils sont...
00:13:57Mais non, ils sont là, dans la salle des coffres,
00:14:00avec tout l'argent de la caisse et tous otages.
00:14:03Ah, une histoire d'otages.
00:14:07Intéressant.
00:14:08Très intéressant.
00:14:10On attaque, chef ?
00:14:12Et Gantois, attention, hein.
00:14:13Intéressant, mais délicat.
00:14:15Très délicat.
00:14:19Ils sont combien ?
00:14:20Deux.
00:14:21Ils sont armés ?
00:14:22Oui, un revolver et une mitraillette.
00:14:27Et qu'est-ce qu'ils demandent ?
00:14:28Rien pour l'instant, ça fait seulement 5 minutes qu'ils sont enfermés là-dedans.
00:14:31Je vois, je vois.
00:14:33Ils vont vouloir une voiture rapide.
00:14:36Une haie d'honneur pour aller à la voiture.
00:14:38Un otage libéré à la voiture, l'autre un peu plus tard,
00:14:40à condition que personne ne les suive.
00:14:43Classique.
00:14:44Comme au cinéma.
00:14:47Les lieux ?
00:14:48Oui, sans issue, juste un escalier.
00:14:52Et le plafond ?
00:14:54Ah, ben, c'est une salle des coffres,
00:14:5630 cm de béton,
00:14:58un blindage dans l'acier.
00:14:59Le plafond doit être blindé.
00:15:04Et si ça tourne au vinaigre,
00:15:06on peut toujours fermer la porte.
00:15:08On n'a rien à craindre.
00:15:11Ça, c'est vrai.
00:15:12Ils ne peuvent pas entrer.
00:15:15Mais vous,
00:15:16vous ne pouvez pas sortir.
00:15:17Tu peux peut-être laisser ouvert
00:15:20en attendant, alors, Polo.
00:15:29Qu'est-ce qui fait chaud là-dedans ?
00:15:31Moi, je retire cette cagoule.
00:15:32C'est son poids, on en est.
00:15:34T'as raison.
00:15:36Qu'est-ce qui fait chaud.
00:15:40Soyez galant.
00:15:41Fais t'asseoir, mademoiselle.
00:15:42Assieds-toi, Antoine.
00:15:44Merci.
00:15:48Eh ben, ma petite...
00:15:50C'est comment ton nom ?
00:15:52Elle m'appelle Olga.
00:15:53Ma petite Olga.
00:15:54Je crois qu'on est là pour un moment.
00:15:57Dans une heure,
00:15:58on est dehors avec le magot, tu vois.
00:16:00Et comment vous allez vous y prendre ?
00:16:04Eh ben, je vais demander une voiture
00:16:05rapide devant la porte de la banque
00:16:08avec la protection des flics pour y aller.
00:16:11Alors, un premier otage...
00:16:13Le premier otage, libérer la voiture.
00:16:15Le second, plus tard.
00:16:17À condition que vous ne soyez pas suivi.
00:16:19Oui.
00:16:20C'est classique.
00:16:23Et s'il refuse ?
00:16:25S'il refuse ?
00:16:26Alors là, au bout de deux heures,
00:16:27le premier otage...
00:16:28Et une heure après, le second !
00:16:31Non, non, non, il n'y a rien à craindre,
00:16:32ma petite Olga.
00:16:34Est-ce qu'un thé un otage,
00:16:36ça vaut 50 plus ?
00:16:38On est trop précieux pour eux.
00:16:40Un touchage.
00:16:43Je peux même leur dire
00:16:44qu'ils sont cons comme des balais.
00:16:48Ils peuvent rien nous faire.
00:16:50Moi, je peux toujours te casser la gueule
00:16:51si tu la boucles pas.
00:16:53Casser la gueule ?
00:16:53Ouais.
00:16:54Même pas.
00:16:55Tu vois, le gars,
00:16:56on est comme le magicien et le sultan.
00:16:59Vous connaissez l'histoire
00:17:00du magicien et du sultan ?
00:17:01Non.
00:17:02Je vais vous la raconter,
00:17:03vous allez voir, elle est marrant.
00:17:04Ouais.
00:17:05C'est un sultan,
00:17:06il ne pouvait plus voir son magicien
00:17:07et il décide de le trucider.
00:17:10Alors, pour se mouler de lui,
00:17:11il lui dit...
00:17:12Tu sais à quel moment tu vas mourir ?
00:17:15Le magicien, il lui répond
00:17:16« Oui, je sais.
00:17:18Une minute avant toi. »
00:17:20Et alors, à partir de ce moment-là,
00:17:22le sultan, il a été
00:17:23aux petites mains auprès du magicien.
00:17:28Elle est marrante, non ?
00:17:29C'est pas drôle.
00:17:30Vous avez pas compris ?
00:17:31Non.
00:17:32Vous voulez que je recommence ?
00:17:34Ouais.
00:17:35Dédé, laisse tomber.
00:17:37Je crois qu'il n'y a rien à faire.
00:17:40Alors, tu vois qu'on n'a rien à craindre.
00:17:43Putain, les journaux,
00:17:44les histoires de hold-up,
00:17:46ça se termine toujours bien.
00:17:47Les gangsters, ils...
00:17:48Ah, les gangsters !
00:17:49Les justiciers.
00:17:51Les justiciers ?
00:17:52Non, les récupérateurs.
00:17:55Alors, les récupérateurs,
00:17:56ils rendent l'argent,
00:17:58ils deviennent très gentils
00:17:59avec les otages
00:17:59et ils les libèrent.
00:18:00Ah, c'est parce qu'ils parlent
00:18:02que de hold-up loupé.
00:18:03Ils se gardent bien
00:18:04de parler de ceux qui réussissent.
00:18:06Et celui-là,
00:18:07il réussira.
00:18:08Ouais.
00:18:09Dédé, occupe-toi d'eux.
00:18:10Ouais.
00:18:10C'est comment le sultan qui croit ?
00:18:15Oh, là-haut !
00:18:16Écoutez-moi !
00:18:18Chef, c'est eux !
00:18:19On balance une grenade
00:18:21ou un film géant ?
00:18:22Oh, du calme, Gantois,
00:18:24du calme !
00:18:25Une affaire d'otages,
00:18:26c'est pas une opération de commando.
00:18:27Faut du doigté, Gantois.
00:18:29De la patience.
00:18:31Oh, vous m'écoutez, hein ?
00:18:33Je vous écoute !
00:18:34Si vous tenez à l'avis des otages,
00:18:37il va falloir faire exactement
00:18:38ce que je vais vous dire.
00:18:40Je vous donne une heure.
00:18:42Dans une heure,
00:18:43il nous faut une voiture.
00:18:45Une voiture rapide,
00:18:46devant la banque.
00:18:47Vous évacuez les lieux
00:18:48et vous nous laissez sortir.
00:18:51Un premier otage sera libéré
00:18:52dès qu'on sera installé dans la voiture
00:18:54et...
00:18:55Le second un peu plus tard,
00:18:57à condition que personne ne vous file.
00:18:58Je connais.
00:19:01Qui êtes-vous ?
00:19:03Commissaire Tournier.
00:19:03Et vous ?
00:19:05Eh bien...
00:19:06Eh bien, commissaire,
00:19:09vous avez une heure !
00:19:10Sinon ?
00:19:12Sinon ?
00:19:15Ça, alors ?
00:19:17C'est tout comme vous aviez dit, chef.
00:19:19Vous voulez que je m'occupe de la voiture ?
00:19:21Quelle voiture ?
00:19:22Eh bien, la voiture
00:19:23que les Gansters ont demandé,
00:19:24vous savez, là.
00:19:25Ah, la voiture.
00:19:26Vous ne pensez tout de même pas
00:19:27qu'on va le laisser partir
00:19:28tranquillement avec le fric, hein ?
00:19:29Eh bien, non, chef, mais je...
00:19:31Les affaires d'otages, Gantois,
00:19:33ce n'est pas une course contre la montre.
00:19:35Il faut laisser mûrir...
00:19:38doucement.
00:19:40Ah bon ?
00:19:43Ça, c'était drôlement bien envoyé, Polo.
00:19:46Hein ?
00:19:47T'as vu ?
00:19:48Eh, t'aurais peut-être pu demander une R25.
00:19:50C'est chouette, une R25.
00:19:52Excuse-moi, mais je n'ai pas eu le temps de demander.
00:19:53Dites-moi, monsieur, ça ne va pas être très long, maintenant, monsieur.
00:20:07Ça va, petit toile, gars, c'est pas évident.
00:20:10Ils vont chercher à gagner du temps.
00:20:12C'est pas difficile.
00:20:14Ils vont aviser le préfet,
00:20:15qui, lui, avisera le ministre de l'Intérieur.
00:20:20Le préfet sera en tournée d'inspection.
00:20:24Quant au ministre de l'Intérieur,
00:20:26il sera en train d'innocurer des chrysanthèmes en Lausère.
00:20:29Et son chef de cabinet
00:20:30sera parti faire une conférence à ton boucteau.
00:20:34Et tu crois que je vais me laisser lanterner, comme ça ?
00:20:37Qu'est-ce que tu veux faire, d'autre ?
00:20:38Tu sais très bien ce que je peux faire !
00:20:40Mais non, tu ne feras rien du tout.
00:20:43Puis t'énerves pas comme ça.
00:20:45T'en vas à la cruche à l'eau.
00:20:46Oh, oh, oh, ça commence à bien faire
00:20:47avec tes proverbes à la con, hein !
00:20:49Mais attends !
00:20:50Qu'à la fin, elle s'en plie.
00:20:52Ça te va ?
00:20:53Au fait, il y a combien, là, dans votre sac ?
00:20:58Des décomptes.
00:21:00Ouais.
00:21:04C'est pas commode, Polo, hein !
00:21:08Attends, je...
00:21:08Bouge pas de là, toi !
00:21:09Laisse-le faire !
00:21:10Qu'est-ce que tu risques ?
00:21:12C'est pas la peine, de toute façon,
00:21:17ici, on passe son temps à les compter et à les recomter,
00:21:19alors c'est juste, hein !
00:21:20Tiens, il y a 500, quoi !
00:21:222,
00:21:22500,
00:21:233,
00:21:24500,
00:21:244,
00:21:25et...
00:21:26500,
00:21:275,
00:21:28200,
00:21:296,
00:21:29la mets pas ensemble !
00:21:30500,
00:21:317,
00:21:32200,
00:21:338,
00:21:345,
00:21:37Molo !
00:21:46Ça fait un peu plus de 5 millions.
00:21:51Ils sont au moins dans les 5 millions,
00:21:53peut-être plus.
00:21:55Ah oui, c'est aujourd'hui jour de marché.
00:21:58Et en plus, la société recta devait retirer une grosse somme en liquide.
00:22:01Oh, bah, ils étaient sûrement au coin.
00:22:03Avec peut-être une complicité dans la banque même.
00:22:06Ah non, non, non, c'est impossible.
00:22:07Je réponds de tout mon personnel.
00:22:09Les affaires d'otages,
00:22:11il y a toujours un verre dans le fruit,
00:22:14grand-toi.
00:22:16Eh bien, ça fait
00:22:175.333.000 francs.
00:22:21Tu te rends compte, Polo ?
00:22:22Ça fait...
00:22:24Ça fait
00:22:25533.200.000.
00:22:29C'est gros, non, Polo ?
00:22:31Parce qu'avant de venir,
00:22:34vous ne saviez pas ce qu'il y avait dans la caisse.
00:22:36On remet tout ça dans le sac, toi.
00:22:38Tiens, travaille, toi.
00:22:39Aux innocents, les mains pleines.
00:22:41Eh, si on l'a vu, si on l'a vu, Polo,
00:22:43on aura ramené un pied de biche.
00:22:44Tous ces coffres, ça doit être rempli de pognon.
00:22:47Est-ce que tu crois que tu veux ouvrir ça
00:22:49avec un pied de biche ?
00:22:50Vous êtes vraiment naïfs,
00:22:51ou alors vous êtes vraiment des cons, hein ?
00:22:54Bon, t'aider.
00:23:01Qu'est-ce qu'ils foutent ?
00:23:07Ils pourraient peut-être
00:23:11leur couper l'électricité.
00:23:12Ah, ça, c'était une bonne idée, chef.
00:23:15Il y a un problème.
00:23:18Le compteur est en bas.
00:23:19Ah, plus je réfléchis,
00:23:27plus j'ai le sentiment,
00:23:29la certitude même,
00:23:31que nous avons affaire à des spécialistes.
00:23:33Sûrement, chef.
00:23:34Ce n'est sûrement pas par hasard
00:23:36qu'ils ont choisi de s'enfermer
00:23:37dans la salle des coffres.
00:23:38Je n'ai pas eu l'impression, personnellement,
00:23:41si je puis me permettre, que...
00:23:44Non, non, non, je suis persuadé
00:23:45qu'ils connaissaient parfaitement les lieux.
00:23:47Ah.
00:23:50Et...
00:23:51Vous croyez qu'ils peuvent forcer les coffres ?
00:23:55C'est possible.
00:23:59Peut-être un mini-laser portatif.
00:24:02Vous vous rendez compte ?
00:24:05Mais enfin, notre clientèle, notre réputation...
00:24:07Oh, ils ne sont pas encore partis, les marins.
00:24:11Ils ont l'argent.
00:24:12Peut-être le contenu des coffres.
00:24:14Ils ont les otages.
00:24:15Mais nous...
00:24:17Nous avons des atouts en main.
00:24:20Ça, c'est vrai, chef.
00:24:21Les affaires d'otages...
00:24:22Oui, Gantois.
00:24:24Les affaires d'otages, c'est comme une partie de l'autre.
00:24:27Oh.
00:24:30En fait, nous avons l'avantage de la situation.
00:24:35Et le temps.
00:24:37Le temps qui travaille pour nous.
00:24:40H plus 2 et 28 secondes, chef.
00:24:50Ils ne vont pas tarder à se manifester.
00:24:56Bon, Dédé, approche.
00:24:58Approche.
00:24:58Approche.
00:24:59Quand je te ferai signe, tu lâcheras une rafale de mitraillettes.
00:25:02Bon, d'accord.
00:25:03Non, mais pas sur les otages.
00:25:06N'importe où.
00:25:07Au plafond.
00:25:08C'est pour les impressionner.
00:25:09Au plafond.
00:25:13Commissaire.
00:25:14Approchez-vous.
00:25:16Seul.
00:25:17C'est fait.
00:25:20Oui.
00:25:20Vous êtes seul.
00:25:25Oui, oui, je vous écoute.
00:25:26Non, commissaire.
00:25:28C'est moi qui vous écoute.
00:25:29Ça fait une heure qu'on attend.
00:25:31Je sais, je sais.
00:25:32Votre demande a été transmise.
00:25:35Et alors ?
00:25:37Je ne vous apprends rien en vous disant que dans une affaire de prise d'otage,
00:25:42il faut en référer au préfet de police,
00:25:45qui lui-même doit tenir informé...
00:25:47Oui, le ministre de l'Intérieur, je sais.
00:25:49Mais vous n'allez pas dire que le préfet, il est parti...
00:25:52...d'inspection, mais si.
00:25:54Eh, on essaye de le joindre.
00:25:56Le ministre est en province, il y a bien son chef de cabinet, mais il a dû s'absenter à l'étranger.
00:26:01Oui, oui, oui, à Tombouctou, hein !
00:26:04Tombouctou ? Pourquoi Tombouctou ?
00:26:08Non, non, à Bruxelles.
00:26:09Eh, vous pensez que je vais vous croire ?
00:26:12Mais vous devez me croire !
00:26:15D'ailleurs, vous n'avez pas le choix !
00:26:16Si le moindre coup de feu est tiré...
00:26:21Feu !
00:26:22...mes hommes seront à l'état de légitime défense et interviendront immédiatement !
00:26:26Vous savez ce que ça signifie ?
00:26:28Le moindre coup de feu...
00:26:30Il a dit feu !
00:26:31Arrête !
00:26:32Arrête !
00:26:32Arrête !
00:26:33Feu !
00:26:33Eh !
00:26:34J'ai entendu feu !
00:26:35J'ai bien entendu !
00:26:36Oui, j'ai bien entendu !
00:26:38Feu !
00:26:38Mais, je vous donne trois heures, commissaire, pour joindre le ministre, ou qui vous voudrez !
00:26:45Hein ?
00:26:46Mais la voiture, devant la banque, dans trois heures !
00:26:50Terminé !
00:26:52Bon, eh bien, on a déjà gagné trois heures !
00:26:58Ah, les affaires d'otages !
00:26:59Oui, chef !
00:27:01Les affaires d'otages, c'est comme un combat de boxe gantois, ça se gagne au finish !
00:27:05Allez-donc, relier un peu Blanchard devant la porte dehors !
00:27:08Qu'est-ce qui se passe ?
00:27:14Je ne sais pas !
00:27:15Il y a eu un hold-up à la banque !
00:27:17Un hold-up ? Et comment ça s'est terminé ?
00:27:19Ce n'est pas terminé !
00:27:21Les grands-sters sont encore là, à retrancher, dans la salle des coffres !
00:27:24Oh mince ! Le scoop !
00:27:26Oh là là !
00:27:27Non, non !
00:27:28Laissez, laissez !
00:27:29Ici, radio Pigrièche, la radio sur le vif, la radio qui vous informe, de minute en minute !
00:27:37Je suis en ce moment devant le 29 de la rue Paul-Bert.
00:27:41Un drame épouvantable est en train de se dérouler dans notre paisible cité.
00:27:47La banque vient d'être victime d'un extraordinaire hold-up.
00:27:51Je suis devant la porte, en compagnie de l'inspecteur...
00:27:55Gantois.
00:27:56Avec l'inspecteur Gantois, qui a la mission périlleuse d'empêcher les dangereux bandits encore dans la banque de sortir.
00:28:03Inspecteur, racontez-nous comment ça s'est passé.
00:28:05Eh bien, nous étions au commissariat quand l'alarme de la banque a retenti.
00:28:11Nous nous sommes précipités.
00:28:13Moins de deux minutes après, nous étions là.
00:28:16Nous sommes rentrés dans la banque et à...
00:28:18Et au péril de votre vie, vous avez refoulé dans la salle des coffres les dangereux bandits qui vous menaçent avec leurs armes.
00:28:24Oh, c'est beau. C'est très très beau.
00:28:26Dans les affaires d'otages...
00:28:27Des otages ?
00:28:28Il y a actuellement, enfermé avec les dangereux bandits, de malheureux otages dont la vie ne tient qu'à un fil.
00:28:36Qui dirige l'opération ?
00:28:37Le... le commissaire Tournier.
00:28:39Il est à l'intérieur ?
00:28:40Oui, oui.
00:28:40Je vais aller l'interroger.
00:28:40Ah non, non, non, mademoiselle...
00:28:41Ah, pas pour Radio Pigrièche, pas pour l'information.
00:28:43Attends, disons.
00:28:45Qu'est-ce que c'est ?
00:28:46Commissaire Tournier ?
00:28:47Oui ?
00:28:48Qui êtes-vous ?
00:28:50Radio Pigrièche.
00:28:51La radio sur le vif, la radio...
00:28:53Voulez-vous me foutre le camp ?
00:28:55Le commissaire Tournier est l'un de nos plus brillants policiers.
00:28:57Mais il a résolu, à la satisfaction générale, les affaires les plus périlleuses.
00:29:02Cette effroyable prise d'otages ne pouvait tomber en meilleure main.
00:29:07Aussi, nous comprenons qu'en pleine action, il... il puisse se laisser aller à un mouvement d'humeur, mais...
00:29:12Bon, qu'est-ce que vous voulez savoir ? Je ne peux presque rien vous dire, hein.
00:29:15Il y a là, au sous-sol, dans la salle des coffres, deux gangsters, sans doute des professionnels, avec deux otages.
00:29:21Une employée et un client de la banque.
00:29:24Le coup a été soigneusement préparé.
00:29:25Et le butin ?
00:29:28Important.
00:29:29Vous avez déjà engagé des pourparlers ?
00:29:32Ah, des affaires d'otages...
00:29:34C'est d'abord de la discrétion, je vous en ai déjà trop dit.
00:29:38Mais...
00:29:38Patron ?
00:29:39Oui ?
00:29:40On vous demande au téléphone.
00:29:41Ah non, non, c'est pas le moment.
00:29:42C'est... c'est le préfet de police ?
00:29:44Une ligne directe relie l'état-major de la police au bureau du préfet.
00:29:52Le ministre lui-même est tenu informer des négociations en cours.
00:29:56Entendu.
00:29:57La partie de bras de fer est engagée.
00:29:59Face à face, les plus hauts responsables de la sécurité publique...
00:30:03Et celui que, déjà, l'on peut nommer l'ennemi public numéro un.
00:30:09Je m'approche de l'escalier qui mène à la salle des coffres.
00:30:15C'est le silence.
00:30:20Un calme.
00:30:22Angoissant.
00:30:24Terrible.
00:30:27Je pense en ce moment aux deux malheureux otages,
00:30:31tremblant sous la menace des armes.
00:30:42En dilette, manière de tromper les gens.
00:30:44Et EMB.
00:30:46Après, j'y arrive pas.
00:30:48En dilette.
00:30:50EMB.
00:30:52En dilette, EMB.
00:30:55Embrouille.
00:30:56Ça va, embrouille ?
00:30:58Ouais, c'est ça.
00:31:01Merci.
00:31:06Je commence à avoir une petite pointe de faim.
00:31:08Je mangerais pas quelque chose.
00:31:10Et toi ?
00:31:11Non, mais je suis complètement...
00:31:12Je pourrais rien avaler.
00:31:14Crois-moi, il faut pas se laisser aller parce que ça risque d'être encore long, hein.
00:31:18Qu'est-ce que vous racontez, là ?
00:31:19Je dis que je mangerais bien quelque chose.
00:31:22Ouais, ouais, Polo, moi aussi j'ai faim depuis ce matin.
00:31:25Ouais, ouais, ouais, qu'est-ce que j'y peux ?
00:31:27T'as qu'à demander.
00:31:27Tu vas yuler ?
00:31:28Tu vas yuler.
00:31:30Tu dis que les otages ont envie de manger.
00:31:32T'inquiète pas, ils vont pas nous laisser crever de faim.
00:31:35Va.
00:31:36Bah, essaie, Polo.
00:31:37Hé, là-haut, les otages ont faim.
00:31:46Descendez, les sandwichs.
00:31:48Quatre.
00:31:49Quatre sandwichs.
00:31:51Et une bière.
00:31:51Non, pas pour moi.
00:31:52Et de la bière.
00:31:54Et de la bière.
00:31:55Je vais pas avoir un petit thé.
00:31:56Et dépêchez-vous, et pas de blague, hein.
00:32:00Chef, ils ont demandé des...
00:32:01Qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:32:02Des sandwichs et de la bière.
00:32:04Bon, eh bien, allez les chercher, Gantois.
00:32:06Ben, vous avez dit pour la voiture, alors je pensais que...
00:32:09Non, non, non, vous pensez trop, hein, Gantois.
00:32:11Ah bon.
00:32:13Qu'est-ce que je prends comme sandwich ?
00:32:14Mais allez leur demander, Gantois.
00:32:18Peut-être que ces messieurs n'aiment pas la moutarde, hein.
00:32:21Moi, je n'aime pas les cornichons, alors filez, hein.
00:32:23Quoi, vous êtes encore là, vous ?
00:32:25Je sais pas ce qui me retient de...
00:32:27Non, non, non, non, non.
00:32:28Restez là.
00:32:30Mais je dois porter mes bandes au studio, commissaire.
00:32:32À Radio Pigrièche, l'information n'attend pas.
00:32:35Justement, je ne tiens pas à ce que cette affaire s'ébrouite.
00:32:38Interdiction de sortir jusqu'à nouvel ordre.
00:32:39Mais...
00:32:40Ah !
00:32:57Ah !
00:32:57Femmeux, hein ?
00:33:11Ils ont quand même un petit goût.
00:33:17Ils ont dû mettre du somnifère dedans.
00:33:21Qu'est-ce que tu dis ?
00:33:23Ah, non, rien.
00:33:25Non, mais le goût du somnifère, c'est connu, hein.
00:33:29Moi, je m'en fous.
00:33:32Hein ?
00:33:34Je mange.
00:33:36Si après, je l'or, tant mieux, hein.
00:33:39Bon, Dédé, jette ton sandwich.
00:33:40Ah, je veux faire, moi.
00:33:41Dédé, jette ton sandwich !
00:33:43Dédé, jette ton sandwich !
00:33:47Merde, merde !
00:34:13Chef, j'étais en train de me dire que...
00:34:26on aurait peut-être pu les...
00:34:29sans but.
00:34:30Les farcures au somnifère ?
00:34:32C'est ça, chef.
00:34:33Mon pauvre Gortois.
00:34:36Il y a longtemps que le coup était lanté.
00:34:38Ça ne se fait plus depuis 20 ans.
00:34:40Tous les truands connaissent le truc.
00:34:42Ah bon ?
00:34:43Ben oui.
00:34:45Ils font toujours manger les otages en premier.
00:34:48Ah oui, alors, évidemment, je...
00:34:50Dans les affaires d'otages, Gortois,
00:34:55il ne faut jamais sous-estimer l'adversaire.
00:34:59Ça, c'est vrai, chef.
00:35:00Ça va ?
00:35:13Ça va ?
00:35:14Pourquoi ça ne vient pas ?
00:35:17Dis-donc, si on faisait un petit poker...
00:35:24Il en t'est pas un peu cinglé, toi, des fois ?
00:35:27Ben, écoute, ça passera le temps.
00:35:29Ben, attention, hein ?
00:35:30Pas avec le pognon du sac, avec notre fric.
00:35:34S'emballe, c'est pas beaucoup.
00:35:36Hein ?
00:35:36Est-ce qu'elle va s'emballe ?
00:35:38T'as des allumettes ?
00:35:39Ouais ?
00:35:40Alors, viens de délaver.
00:35:41Je distribue ?
00:35:42Dix chacun ?
00:35:44Tiens, voilà.
00:35:45Coupe.
00:35:46Dans les petits vents ?
00:35:47Ouais, sûrement pas.
00:35:48Tu me prends pour un cave, j'ai les empreintes.
00:35:50Tu vas pas jouer avec un revolver ?
00:35:53Il y a Dédé qui est là.
00:35:55Là.
00:35:55Dédé !
00:35:57Oh !
00:35:58Excuse-moi, je suis pas beaucoup dormi cette nuit.
00:36:00On est en route depuis ce matin, là.
00:36:02T'excuses pas, c'est peut-être le sandwich.
00:36:09En tout cas, vous vous êtes mis dans un drôle de pétrin.
00:36:15Vous avez fait que des bêtises.
00:36:19Comment être clair, tu veux.
00:36:23Attends.
00:36:25Tu en veux combien ?
00:36:26Trois cartes.
00:36:28Trois cartes.
00:36:28Moi, j'en prends deux.
00:36:33Le braquage, remarque.
00:36:36C'était pas mal.
00:36:37Un peu mélo, mais pas mal.
00:36:40Et pourquoi vous êtes pas contenté que de la caisse ?
00:36:43Parce que pour les coffres,
00:36:45les coffres, c'est pas à deux que vous allez ouvrir des coffres.
00:36:49Mais dis-donc, qu'est-ce que t'en sais de tout ça, toi ?
00:36:51Parce que j'ai beaucoup au cinéma,
00:36:54puis j'aime bien les polars à la télé.
00:36:58Bon.
00:36:59Alors, je mets deux...
00:37:01200 balles.
00:37:04Je vois.
00:37:06Qu'est-ce que t'as ?
00:37:07Deux paires, sept.
00:37:09Bon, allez.
00:37:11T'as gagné.
00:37:13Allez, donne.
00:37:14Puis alors, le coup des otages.
00:37:18On a un client minable,
00:37:20une employée de 36e morde.
00:37:23C'est pas gentil, est-ce que vous dites.
00:37:25Je suis pas une employée de 36e morde.
00:37:26J'allais passer sous chef de bureau.
00:37:28Ben oui, mon chéri, d'accord.
00:37:30Mais si t'en échappes,
00:37:31il va passer chef de bureau peut-être dans 10 ans.
00:37:34T'as vu, ici, cette salle complètement fermée,
00:37:39poids d'aération.
00:37:41Ben, ils vont...
00:37:42Ils vont nous enfumer comme des rats.
00:37:45Mais, euh, excusez-nous,
00:37:46mais on a pas choisi l'endroit, hein.
00:37:48Ah, parce que vous avez...
00:37:49Vous aviez pas le plan de la banque.
00:37:51Tu vas fermer ta gueule.
00:37:53C'est pas un plou comme toi
00:37:54qui va nous donner des leçons.
00:37:55Ah non, mais moi, je disais ça comme ça.
00:37:56Je tiens pas à arriver en retard chez moi.
00:37:59Ma femme, elle va s'inquiéter.
00:38:00Dans une heure, on est dehors,
00:38:02avec le fric.
00:38:02Ben, non, va falloir prolonger l'ultimatum.
00:38:05Il y aura des détails à régler,
00:38:07des trucs à mettre au point.
00:38:08Ouais, pas question de ça.
00:38:10Ou alors, c'est la bagarre.
00:38:11Et puis, la bagarre, moi, j'y tiens pas.
00:38:13C'est vrai, on peut récolter une balle perdue.
00:38:17Une balle de gangster ou de flic,
00:38:18pour moi, c'est du pareil au même.
00:38:19Et puis, je tiens ma peau.
00:38:20Ben, moi aussi, hein.
00:38:21Elle aussi.
00:38:22C'est humain.
00:38:24Bon, et d'après toi,
00:38:26il faudrait faire quoi ?
00:38:28Eh ben, c'est très simple.
00:38:30Rendre le fric,
00:38:31libérer les otages
00:38:32et vous constituer prisonnier.
00:38:34Vous risquez
00:38:35cinq ou six ans, pas plus.
00:38:36Bon, l'eau, les coups de porc.
00:38:37Il est en train de nous endormir.
00:38:38On a les otages,
00:38:39on a le fric,
00:38:40on réussira.
00:38:41Ouais, oui, Dédé, c'est sûr.
00:38:43T'as raison.
00:38:45Bon, et puis toi,
00:38:45tu vas te taire
00:38:46et tu vas rester tranquille, hein !
00:38:48Remarque, pour des types astucieux,
00:38:57il y a peut-être un moyen de s'en tirer.
00:39:00Qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
00:39:01Ah non, je dis rien.
00:39:03Ben si, explique-toi !
00:39:05Tu veux que je me taise
00:39:06ou que je parle ?
00:39:06Bon, accouche !
00:39:08Je disais que des types astucieux
00:39:10pourraient s'en tirer
00:39:12à condition d'être moins gourmands.
00:39:13Ça veut dire quoi, ça ?
00:39:16Ça veut dire
00:39:17qu'en se contentant
00:39:17de la moitié du magot.
00:39:18Alors là, pas question,
00:39:19on gardera tout.
00:39:21Oui, alors,
00:39:23je suppose que tu sortes
00:39:23avec tout le fric.
00:39:25La banque a certainement
00:39:26relevé les numéros des billets.
00:39:27Oui, ben ça,
00:39:27ils ont tout relevé.
00:39:28Voilà.
00:39:29Alors, il va falloir
00:39:29comment on dit ça ?
00:39:32Lessivé.
00:39:32Oui.
00:39:33Je connais pas le tarif,
00:39:34mais ça doit pas être bon marché.
00:39:36Ben, c'est 50-50, hein.
00:39:37Ouais.
00:39:39Admettons que tu sortes
00:39:40avec 50% du fric
00:39:41lavé, lessivé,
00:39:42sans aucun risque.
00:39:43T'accepterais ?
00:39:44Bien sûr que j'accepterais.
00:39:46Moins de 10%,
00:39:47c'est-à-dire la commission d'usage
00:39:49pour l'intermédiaire, évidemment.
00:39:51L'intermédiaire ?
00:39:52Quel intermédiaire ?
00:39:53Et moi ?
00:39:54Bon, écoute pas,
00:39:55Apollo,
00:39:55il est en train de nous avoir.
00:39:56Attends, attends, attends, attends.
00:39:58Bon, continue.
00:39:59Tu as tort
00:40:00de vouloir négocier
00:40:01avec l'adversaire.
00:40:03Ce qu'il faut,
00:40:04dans un cas comme ça,
00:40:05c'est un arbitre,
00:40:07un intermédiaire.
00:40:08Et en ce moment,
00:40:10tu as l'avantage
00:40:11de pouvoir imposer
00:40:12celui que tu veux.
00:40:12Oui ?
00:40:13Bon, alors,
00:40:14et où tu veux en venir ?
00:40:16J'y arrive.
00:40:17Tu vas dire à Tournier
00:40:18que tu es prêt
00:40:18à faire des concessions,
00:40:20à rendre tout le fric,
00:40:21par exemple.
00:40:21Tu te fous de notre gueule
00:40:22ou quoi ?
00:40:22À certaines conditions.
00:40:25Tu vas dire à Tournier
00:40:26que tu ne veux pas
00:40:27discuter avec lui
00:40:28ni avec la police,
00:40:30mais que tu veux
00:40:30un intermédiaire,
00:40:32le représentant
00:40:33de la compagnie d'assurance
00:40:35qui assure la banque
00:40:37contre le vol
00:40:38et l'incendie.
00:40:39Oui, mais attends,
00:40:41qu'est-ce que je vais lui raconter,
00:40:42moi, à ce cas-là ?
00:40:43Alors, viens,
00:40:44je vais t'expliquer
00:40:45tout ce que tu vas lui dire.
00:40:48Oui, monsieur le ministre.
00:40:50Parfaitement.
00:40:52Je vous comprends,
00:40:52monsieur le ministre.
00:40:55Les affaires d'otages
00:40:56en période électorale,
00:40:59c'est très délicat.
00:40:59Ah oui, je...
00:41:01Bien.
00:41:04Oui, je vais faire
00:41:05tout mon possible
00:41:05pour...
00:41:08Pas de vague.
00:41:10Oui, monsieur le ministre,
00:41:11pas de vague.
00:41:12Mais respect,
00:41:13monsieur le ministre.
00:41:17Commissaire,
00:41:18c'est inadmissible.
00:41:20En baillonnant le droit
00:41:20à l'information,
00:41:21c'est la démocratie
00:41:22que vous mettez en péril.
00:41:23Je me plaindrai à...
00:41:24De quoi vous plaignez-vous ?
00:41:25Vous êtes aux premières loges.
00:41:27Mais mes auditeurs
00:41:28ont le droit de savoir...
00:41:28Vos auditeurs,
00:41:29vos auditeurs.
00:41:30Ils sont combien,
00:41:31vos auditeurs ?
00:41:32Mais c'est pas la question.
00:41:34Le droit à l'information
00:41:35est un droit sacré.
00:41:36Que vous comptez
00:41:36aller monnayer à RTL
00:41:38ou à Europe 1
00:41:38si je vous laisse sortir ?
00:41:40Chef,
00:41:40qu'est-ce qui se passe ?
00:41:41Ils sont prêts à discuter,
00:41:43à rendre l'argent
00:41:44et à discuter.
00:41:46Eh bien,
00:41:46vous voyez,
00:41:47Gantoin,
00:41:48le fruit est mûr.
00:41:50Il ne reste plus
00:41:51qu'à aller le cueillir.
00:41:53Allons-y.
00:41:55T'énerve pas,
00:41:56reste calme.
00:41:58Alors,
00:42:01il paraît
00:42:02qu'on est devenu raisonnable.
00:42:04Oui,
00:42:05je suis prêt
00:42:06à discuter,
00:42:07à rendre l'argent
00:42:08et à discuter.
00:42:12Eh bien,
00:42:13rendez l'argent
00:42:14et discutons.
00:42:15Je suis prêt
00:42:16à discuter,
00:42:17mais pas avec vous.
00:42:21Ah !
00:42:21Et avec qui ?
00:42:22Avec le ministre ?
00:42:24Ou avec le président
00:42:25de la République peut-être ?
00:42:27Non !
00:42:28Avec quelqu'un
00:42:28de neutre !
00:42:30Quelqu'un d'impartial ?
00:42:31Quelqu'un d'impartial !
00:42:34Je ne sais pas,
00:42:34moi,
00:42:35par exemple,
00:42:36le directeur
00:42:37de la compagnie
00:42:38qui assure la banque.
00:42:42Je le vois venir.
00:42:45Pas de chance !
00:42:46Les hold-up
00:42:46avec prise d'otage,
00:42:47ce n'est pas assuré.
00:42:48Alors,
00:42:49un directeur
00:42:50de compagnie d'assurance
00:42:51n'a rien avant là-dedans.
00:42:52Je dis que tu le sais
00:42:54et que c'est pour ça
00:42:55que tu veux discuter
00:42:55avec lui.
00:42:57Je le sais !
00:42:58C'est pour ça
00:42:58que je veux discuter
00:42:59avec lui !
00:43:01C'est une garantie
00:43:02d'impartialité.
00:43:04C'est une garantie...
00:43:06D'impartialité ?
00:43:08D'impartialité !
00:43:10J'avise !
00:43:14Réponse dans une demi-heure.
00:43:16Il parle bien,
00:43:22le bougre.
00:43:23Il est malin.
00:43:24Il a sûrement
00:43:25une idée derrière la tête.
00:43:27Sûrement, chef.
00:43:28Qu'est-ce qu'on fait ?
00:43:29Qu'est-ce qu'on fait ?
00:43:32Dans toi,
00:43:35pas de vagues.
00:43:36Surtout,
00:43:37pas de vagues.
00:43:39Dis à Marin
00:43:40d'appeler son assureur.
00:43:41Bien, chef.
00:43:43Tu crois
00:43:44qu'il va venir ?
00:43:45Il viendra.
00:43:46Et s'il vient ?
00:43:49S'il vient,
00:43:50tu le fais descendre ici
00:43:51parce que personne
00:43:52ne doit entendre
00:43:53ce qu'on va lui raconter.
00:43:55On le fait descendre,
00:43:55on le fait descendre.
00:43:56C'est facile à dire,
00:43:57mais s'il ne veut pas descendre ?
00:43:59Il voudra,
00:44:00je te dis.
00:44:01Et pourquoi il voudrait ?
00:44:02Parce qu'à ce moment-là,
00:44:03on libère la fille.
00:44:05Échange d'otages
00:44:06chez Cassie.
00:44:07Ils peuvent pas refuser.
00:44:08Ça, c'est une bonne idée, ça !
00:44:10Oui, mais pas question
00:44:10de lâcher la fille.
00:44:11Qu'est-ce que tu risques ?
00:44:12T'as toujours
00:44:13ta pétoire
00:44:13et toujours deux otages.
00:44:15D'accord, d'accord.
00:44:16On échange la fille
00:44:17contre le mec.
00:44:18Et après ?
00:44:19Après, tu me laisses faire,
00:44:20c'est moi qui parle.
00:44:21T'auras pas, non ?
00:44:22Chut !
00:44:23Tu nous prends pour débit,
00:44:24ou quoi ?
00:44:25Tu penses pas
00:44:25qu'on va te laisser causer
00:44:26n'importe quoi ?
00:44:27Mais si ce que je dis,
00:44:28ça te plaît pas ?
00:44:29Eh ben,
00:44:29on repart à la case départ.
00:44:31Oh, je peux savoir
00:44:34quand même
00:44:34ce que tu vas...
00:44:36Je te l'ai dit,
00:44:37vous partez avec
00:44:37la moitié du fric,
00:44:39moi, mes 10%.
00:44:41Ah, à un moment donné,
00:44:44je te ferai un petit signe,
00:44:45tu prends un billet
00:44:45de 500 balles
00:44:46et tu te brûles.
00:44:47Polo, il est fou.
00:44:49500 balles,
00:44:50c'est tout ce que tu risques.
00:44:51C'est vraiment donné, non ?
00:44:53Bon, on fait tout
00:44:58pour éviter le coup dur.
00:45:00Des concessions mineures.
00:45:02Ils rendent l'argent
00:45:03et on les laisse filer.
00:45:04Mon dispositif est en place.
00:45:06Dès que le dernier otage
00:45:06sera libéré,
00:45:07on les rattrapera.
00:45:09Oui, mais je ne vois pas
00:45:10pourquoi on m'a demandé
00:45:10de jouer ce rôle.
00:45:11Je ne suis pour rien
00:45:12dans cette histoire, moi.
00:45:13Et puis,
00:45:14il y a tout de même un risque.
00:45:16Aucun risque.
00:45:18De toute façon,
00:45:19je reste à côté de vous.
00:45:20Et mes hommes
00:45:21sont prêts à intervenir.
00:45:23M. de la Marnière est là.
00:45:27Il est prêt
00:45:28à discuter avec vous.
00:45:30C'est bien.
00:45:31Reculez-vous, commissaire.
00:45:35Et maintenant,
00:45:37faites descendre
00:45:37M. de Machin-Chose.
00:45:41Vous nous prenez
00:45:42pour des imbéciles ou quoi ?
00:45:43Si vous avez quelque chose
00:45:44à dire, dites-le.
00:45:45M. de la Marnière vous écoute.
00:45:47Vous m'avez mal compris,
00:45:48commissaire.
00:45:49M. de la Marnière
00:45:51descend
00:45:52et en échange,
00:45:54on libère la fille.
00:45:56En fait,
00:45:57vous proposez
00:45:58un échange d'otages.
00:46:00C'est ça, oui.
00:46:01Classique.
00:46:02Classique, oui.
00:46:04Bon, bon, attendez.
00:46:06Nous allons voir si...
00:46:06Non, non, non, mais c'est tout vu.
00:46:07Vous ne pensez tout de même pas
00:46:09que je vais...
00:46:09On ne va pas attendre longtemps.
00:46:13Donnez-moi une minute.
00:46:15Bon, écoutez, à vrai dire,
00:46:17nous devons considérer objectivement
00:46:19les éléments qui...
00:46:21tous les éléments.
00:46:22D'un côté,
00:46:24une employée,
00:46:25fragile,
00:46:26malade peut-être,
00:46:28séquestrée depuis puis de trois heures.
00:46:30Et de l'autre côté,
00:46:31il y a vous.
00:46:32Vous qui,
00:46:33grâce à votre position
00:46:34intermédiaire,
00:46:36non pas otage,
00:46:37mais intermédiaire,
00:46:39j'insiste bien.
00:46:42Vous croyez que ça va marcher,
00:46:43monsieur, c'est sûr ?
00:46:44Mais oui, ça va marcher.
00:46:46M. de la Marnière,
00:46:47avec un nom comme ça,
00:46:48ça doit être sûrement
00:46:49un galant de temps.
00:46:50T'as un foiré, oui.
00:46:51Ils sont en train
00:46:51de nous préparer
00:46:51un coup de vache.
00:46:52Je t'avais prévenu, Polo,
00:46:53il fallait pas l'écouter.
00:46:54Il fallait lui fermer
00:46:55sa grande gueule tout de suite.
00:46:56Bon, nous acceptons l'échange.
00:46:59Faites monter la fille.
00:47:00Allez, vas-y, on va.
00:47:02Hé, attends, attends, attends, attends.
00:47:03Faut peut-être attendre
00:47:04que l'autre y descende.
00:47:05Mais moi, je suis là.
00:47:06Et puis, Dédé,
00:47:07il n'a qu'à me braquer
00:47:07avec sa mitraillette dans le dos
00:47:09au moment de faire sortir la fille.
00:47:11Bon, Dédé,
00:47:11t'as compris ?
00:47:13Pas ici, derrière.
00:47:14Vous voulez que je prévenne
00:47:15quelqu'un, votre femme ?
00:47:16Non, merci,
00:47:16c'est toi gentille,
00:47:17elle va s'inquiéter.
00:47:18Bon, là-haut,
00:47:20on va y aller.
00:47:23Au revoir, messieurs,
00:47:24à bientôt.
00:47:27Bon, allez-y,
00:47:27monsieur de la Marnière,
00:47:28c'est à vous.
00:47:29À quoi d'aller ?
00:47:30Non, mais allez-y,
00:47:31allez-y.
00:47:34Si vous saviez,
00:47:35ça a été...
00:47:36Amaury de la Marnière.
00:47:42Enchanté.
00:47:44Moi, je suis l'otage.
00:47:45Ces messieurs,
00:47:46les gangsters du Hold-Up,
00:47:48m'ont chargé
00:47:49de vous transmettre
00:47:50leurs exigences.
00:47:52Je suis désolé,
00:47:54ils m'ont demandé aussi
00:47:55de procéder
00:47:55à une petite vérification.
00:47:57Permettez-le.
00:47:58Je ne vous félicite pas
00:47:59de devoir assumer cette tâche.
00:48:02C'est parfait.
00:48:04Allez.
00:48:06Asseyez-vous.
00:48:23Bien, je crois que ces messieurs
00:48:25sont décidés à restituer
00:48:26la totalité de l'ensemble volé.
00:48:29Oui, mais...
00:48:30à certaines conditions.
00:48:32Oui, oui,
00:48:32de partir librement
00:48:33avec une voiture.
00:48:34Je pense qu'il n'y a
00:48:35aucun problème.
00:48:35Ah, attendez, attendez,
00:48:37pas si vite.
00:48:38Si les négociations échouent,
00:48:42votre compagnie
00:48:43perd une somme importante,
00:48:44plus de 500 millions.
00:48:48Oui, je vois que ces messieurs
00:48:49ne sont pas très au fait
00:48:50des questions d'assurance.
00:48:51Pour l'instant,
00:48:52l'argent n'est pas volé,
00:48:53il est toujours
00:48:54dans l'enceinte de la banque.
00:48:55Et dans la situation actuelle,
00:48:57il me semble
00:48:57peu probable qu'il le soit.
00:49:00Donc, s'il n'y a pas de vol,
00:49:02l'assurance ne joue pas.
00:49:02Mais si l'argent
00:49:04quitte la banque ?
00:49:06Il ne peut quitter la banque
00:49:08avec l'accord de l'assuré
00:49:09pour sauver les otages,
00:49:10par exemple.
00:49:12C'est un accord un peu forcé,
00:49:13j'en conviens,
00:49:13mais c'est un accord tout de même.
00:49:16Donc, ce n'est pas un vol,
00:49:17c'est une rançon.
00:49:18Et ça, nous ne l'assurons pas,
00:49:20alors, vous voyez bien.
00:49:21Donc, l'argent n'a pas été volé ?
00:49:25Bien sûr que non.
00:49:28C'est bien ce que ces messieurs
00:49:29pensaient.
00:49:31Mais si l'argent brûlait
00:49:33dans l'enceinte de la banque,
00:49:36c'est l'assurance incendie
00:49:38qui serait concernée.
00:49:40Comment voulez-vous
00:49:41qu'il brûle ?
00:49:42Vous êtes fous.
00:49:48Vous savez, ces messieurs
00:49:49ne sont pas des bandits ordinaires.
00:49:52Ce sont des asociaux,
00:49:54des révoltés.
00:49:56Ils n'aiment pas les banques.
00:49:58Et si on ne les libère pas,
00:50:01j'ai bien peur
00:50:02qu'ils brûlent tous les billets.
00:50:05Cela n'aggraverait pas
00:50:06leur cas, d'ailleurs.
00:50:08Oui, c'est un incendie volontaire.
00:50:09Oui, nous n'assurons pas
00:50:11les incendies volontaires.
00:50:12Ce n'est pas un incendie volontaire
00:50:14puisque ces messieurs
00:50:14ne sont pas des employés
00:50:16de la banque.
00:50:18Enfin, ce sont tout de même
00:50:19eux qui détiennent l'argent.
00:50:22Alors, l'argent a été volé.
00:50:24Et c'est l'assurance vol
00:50:26qui est concernée de...
00:50:28Vous voyez, de toute façon,
00:50:30vous êtes obligés de payer.
00:50:36Maintenant, supposons
00:50:37que l'argent volé,
00:50:38non pas volé,
00:50:39détenu provisoirement
00:50:40par ces messieurs,
00:50:41soient restitués
00:50:43et que les otages
00:50:44soient libérés sains et saufs.
00:50:47Les otages, je veux dire,
00:50:48vous et moi.
00:50:50Ah ben, dans ces conditions,
00:50:51je peux vous affirmer
00:50:52qu'ils bénéficieraient
00:50:53de la plus grande indulgence.
00:50:56D'accord.
00:50:56Et ils pourraient partir
00:50:57avec une voiture
00:50:58en emmenant avec eux
00:51:00un otage
00:51:01avec la certitude
00:51:02de ne pas être suivi.
00:51:04Je suis autorisé
00:51:05par la police
00:51:05à vous dire
00:51:05qu'il en serait ainsi.
00:51:07Ben, je crois
00:51:08qu'à ce moment-là,
00:51:09tout est arrangé.
00:51:10N'est-ce pas, monsieur ?
00:51:12Attendez, attendez,
00:51:14un petit détail.
00:51:16L'argent
00:51:16que vous allez restituer
00:51:17à la banque,
00:51:19ces messieurs
00:51:20ne vous le donnent pas.
00:51:22Ils vous le vendent.
00:51:24Pardon ?
00:51:25Oui, ils vous le vendent
00:51:26à vous,
00:51:26compagnie d'assurance.
00:51:27Ben, attention,
00:51:28ils vous font un prix.
00:51:29Moitié prix.
00:51:33C'est inadmissible.
00:51:36Mais monsieur, réfléchissez.
00:51:39Actuellement,
00:51:39vous perdez
00:51:405,333,000 francs.
00:51:42C'est une somme
00:51:43même pour vous.
00:51:45Et ces messieurs
00:51:46vous donnent
00:51:47la possibilité
00:51:48de récupérer
00:51:49la moitié de l'argent.
00:51:50Et ils ne comptent pas
00:51:51le billet brûlé.
00:51:52Ils passent
00:51:53par pertes et profits.
00:51:55Et si je refuse ?
00:51:58Si ils vous refusez,
00:52:00le feu de joie
00:52:01va recommencer.
00:52:02Dans 10 minutes,
00:52:02ils vont brûler
00:52:0310,000 francs.
00:52:045 minutes après,
00:52:0620,000 francs.
00:52:075 minutes d'après,
00:52:0830,000 francs.
00:52:10Alors, vous voyez,
00:52:11si vous mettez
00:52:12une demi-heure
00:52:12pour vous décider,
00:52:15il ne restera plus grand-chose
00:52:16de cette somme.
00:52:18Oui, on s'en s'en s'en
00:52:19très bien compris.
00:52:21Ah, dites,
00:52:22je crois que
00:52:23dans une compagnie
00:52:25d'assurance,
00:52:26quand une personne
00:52:27contribue
00:52:28à restituer
00:52:29une somme,
00:52:31vous donnez
00:52:32un petit pourcentage
00:52:33de 10 %.
00:52:34Oui, et alors ?
00:52:37Ben alors,
00:52:38vous me donnerez
00:52:3910 %
00:52:40de la somme
00:52:41que vous aurez récupérée.
00:52:43Voilà.
00:52:44Et...
00:52:44c'est tout.
00:52:47C'est tout.
00:52:48Ah, encore un petit détail.
00:52:50Que personne ne soit
00:52:51au courant de cette transaction,
00:52:53ce serait gênant
00:52:54pour votre compagnie.
00:52:56Et puis,
00:52:57ne relevez pas
00:52:58les numéros
00:52:58des billets.
00:53:00Hein ?
00:53:00Vous êtes d'accord ?
00:53:02Vous comprenez ?
00:53:03Ben, j'ai compris,
00:53:04je n'ai pas le choix.
00:53:06Voilà.
00:53:08Que nous,
00:53:09je...
00:53:09je peux sortir ?
00:53:11Oui,
00:53:11naturellement,
00:53:12je peux sortir.
00:53:13Mais vous pressez pas,
00:53:14ces messieurs,
00:53:15tout le temps.
00:53:23Oh, là-haut !
00:53:25Attention !
00:53:26Monsieur de la Marnière,
00:53:27remonte !
00:53:30Alors,
00:53:31pas un instant,
00:53:31à perdre des minutes,
00:53:32tout est réglé.
00:53:32Préparez une voiture.
00:53:34Mais,
00:53:34qu'est-ce que...
00:53:35qu'est-ce que c'est ?
00:53:37Alors,
00:53:38le chapeau, hein ?
00:53:39Bien joué, hein ?
00:53:40T'as vu ?
00:53:41Ha ha !
00:53:42T'es sûr que ça va marcher.
00:53:43Pourquoi qu'ils relèveraient
00:53:44pas le numéro des billets ?
00:53:46Mais t'es fou !
00:53:47Ça les obligerait
00:53:48à dévoiler la combine,
00:53:49à mettre les flics au parfum
00:53:51que tout Paris serait au courant.
00:53:52Ah ouais ?
00:53:53Alors,
00:53:53tu te rends compte,
00:53:54tes petits copains ?
00:53:54Plus besoin de se gêner.
00:53:56Plus besoin de prendre d'otages,
00:53:58avec les milliards en fumée
00:53:59de pas la boîte d'allumettes.
00:54:01Ha ha !
00:54:02Là, voyons !
00:54:03C'est pas tout ça.
00:54:04Faut préparer la sortie.
00:54:06Ah bah, là,
00:54:07ça ira tout seul, hein ?
00:54:07Pas de problème, hein ?
00:54:09C'est pas si sûr.
00:54:11Faut sortir de la salle,
00:54:14traverser la banque,
00:54:15libérer l'otage.
00:54:16Oui, alors là,
00:54:17hein, Dédé,
00:54:17tu nous as filé un coup de main,
00:54:19nous, on te libère en premier, hein ?
00:54:21On garde l'assureur.
00:54:22Ah oui.
00:54:23Ça.
00:54:23C'est gentil, hein.
00:54:24Ah non, non, non, non.
00:54:27Je préfère pas,
00:54:27parce qu'ils vont me poser des questions.
00:54:29Qu'est-ce que je peux dire ?
00:54:30Et puis,
00:54:30il risque de me fouiller
00:54:31avec tous les millions dans ma serviette.
00:54:34Quoi ?
00:54:35T'auras des millions dans ta serviette.
00:54:37Bon, voyons.
00:54:38Au 10%,
00:54:38et puis les 10%
00:54:40de la compagnie d'assurance.
00:54:41Remarque ça,
00:54:42si tu veux,
00:54:43on peut garder ton argent
00:54:44avec le nôtre, hein.
00:54:46On fera le partage
00:54:47après.
00:54:48Si tu veux.
00:54:50Non, non,
00:54:52je préfère rester avec vous,
00:54:53vous voyez,
00:54:53jusqu'au partage.
00:54:55Ah, d'accord,
00:54:56on libère l'assureur,
00:54:58on te garde avec nous
00:54:59et puis on te relâchera après
00:55:00en pleine campagne.
00:55:03Voilà.
00:55:04Bon,
00:55:05c'est pas tout ça.
00:55:06Comment on monte dans la voiture ?
00:55:07Bah, là,
00:55:08on monte, hein.
00:55:09On monte, on monte.
00:55:11Bon, allez,
00:55:12il faut faire une répétition.
00:55:13Une répétition ?
00:55:14Faire la table.
00:55:14Ah, oui, d'accord.
00:55:21Bon.
00:55:21Ah, oui, c'est la voiture,
00:55:22alors ?
00:55:23Alors, là, c'est la voiture,
00:55:24là, c'est la sortie de la vanne.
00:55:26Ouais, d'accord.
00:55:26Alors, on répète,
00:55:27on sort.
00:55:28Allez, voilà, on sort.
00:55:30Tu vas prendre le sac.
00:55:31Ah, oui, le sac.
00:55:32On sort de l'avant.
00:55:34Alors, toi,
00:55:34tu me tiens en joue
00:55:35avec le revolver dans le dos
00:55:36et toi, tu tiens
00:55:37la marnière.
00:55:38Ah, oui.
00:55:39Allez, on y va.
00:55:40On sort.
00:55:42Et tu dis à la marnière,
00:55:44en levant ton arme.
00:55:45Allez, file.
00:55:46File.
00:55:46Au moins, il va filer,
00:55:47il ne va pas demander son reste.
00:55:48Bon, maintenant,
00:55:49qu'est-ce qu'on fait ?
00:55:50On monte dans la voiture.
00:55:51Ouais.
00:55:52C'est moi qui prends le volant.
00:55:53Non, c'est moi qui prends le volant.
00:55:54Non, non, non, non,
00:55:54c'est moi qui prends le volant.
00:55:55Non, c'est moi, les voitures.
00:55:56Non, c'est moi qui prends le volant.
00:55:58Alors, qui prend le volant ?
00:55:59Bon.
00:55:59Je m'installe au volant.
00:56:01Et le sac ?
00:56:02Ah, le sac,
00:56:03eh bien, le sac,
00:56:04je le mets sur la banquette arrière.
00:56:06Voilà.
00:56:07Et toi,
00:56:08tu montes devant,
00:56:09à côté de moi.
00:56:10En faisant le tour de la bagnole.
00:56:11En faisant le tour, bien sûr.
00:56:12Voilà.
00:56:13Ah, mais si,
00:56:13si je fais le tour de la bagnole,
00:56:15j'ai plus le revolver dans le dos,
00:56:16je peux me barrer.
00:56:17Ah, oui, c'est vrai.
00:56:18Bon, tu reviens.
00:56:19Reviens, reviens.
00:56:20Reviens.
00:56:21Reviens.
00:56:21Toi, Dédé,
00:56:22tu l'accompagnes
00:56:22en le braquant
00:56:23avec la mitraillette.
00:56:24Hop, ça, il ne se barre pas.
00:56:25Voilà.
00:56:26Et tu montes devant.
00:56:27Je vous remercie.
00:56:28Et toi, tu montes derrière.
00:56:29Où ça ?
00:56:30Voilà, là.
00:56:30Ah, il y a le sac.
00:56:31Tu pousses le sac.
00:56:39Super.
00:56:43Ça, ça a l'air très bien, mais...
00:56:45Mais quoi ?
00:56:46Non, moi, je croyais
00:56:47que ça ne se faisait plus.
00:56:48Depuis les affaires
00:56:50de Milan et de Los Angeles...
00:56:52Quelles affaires ?
00:56:52Attends, attends, attends.
00:56:54Non, je ne dis rien,
00:56:55je ne dis rien, je ne dis rien.
00:56:56Si, ben, dis toujours.
00:56:57Eh ben, c'est facile.
00:56:58À Milan,
00:56:59l'otage était là,
00:57:00il s'est agrippé au volant,
00:57:02la voiture est partie
00:57:03dans le décor
00:57:04et hop,
00:57:04le boxeur, il est tombé
00:57:06et les flics,
00:57:06ils n'ont plus eu qu'à le ramasser.
00:57:07Mais oui,
00:57:09quand t'as l'otage,
00:57:10il a eu une jambe cassée,
00:57:11c'est tout,
00:57:11et puis les félicitations
00:57:12de la police.
00:57:13Et moi, je ne tiens pas
00:57:14à avoir une jambe cassée.
00:57:15Voilà, c'est tout.
00:57:16Et à Los Angeles ?
00:57:19Ben, à Los Angeles,
00:57:20il y avait la même position,
00:57:22mais le complice,
00:57:23c'était derrière
00:57:23avec le sac.
00:57:25Et il a profité
00:57:25d'un arrêt de la bagnole
00:57:26pour se barrer
00:57:27avec le pognon.
00:57:30Voilà.
00:57:32Et dis donc,
00:57:34qu'est-ce qui se fait maintenant ?
00:57:36Ben, attends, c'est facile.
00:57:38On met le sac
00:57:39à côté du chauffeur
00:57:40et le complice derrière
00:57:43avec l'otage.
00:57:43Avec l'otage.
00:57:44Avec l'otage.
00:57:45Voilà.
00:57:45T'as tout compris.
00:57:46C'est pas comme ça.
00:57:47Ah oui, parce qu'il ne peut pas
00:57:48se faire sur le sac.
00:57:49Ah oui.
00:57:50Eh ben, on va faire comme ça,
00:57:51tiens.
00:57:52On va faire comme ça.
00:57:53Ben, je te disais ça,
00:57:54mais...
00:57:54Si, si, si, si, si,
00:57:55on le fait comme ça.
00:57:56C'est toi qui as raison.
00:57:57On le fait comme ça.
00:57:57On répète.
00:57:58On répète.
00:57:58On reprend tout.
00:58:01Voilà, on reprend tout.
00:58:02Allez, hop.
00:58:03Là, alors là, on est là,
00:58:04c'est ça.
00:58:05Je te braque avec le revolver,
00:58:06tu braques la marnière.
00:58:07Hop, on y va.
00:58:09On y va.
00:58:10La marnière, il file.
00:58:11Il file.
00:58:12On monte dans la voiture.
00:58:14Voilà, on monte.
00:58:15Alors là, je m'installe au volant.
00:58:17Je mets le sac à côté de moi.
00:58:20Et tu fais le tour
00:58:22et tu vas t'asseoir derrière
00:58:24avec des déquilles de braques.
00:58:25Vas-y.
00:58:25Voilà.
00:58:26Voilà, ça.
00:58:28Là, c'est bon, hein.
00:58:28C'est bien.
00:58:29C'est bon, tu t'installes.
00:58:30Là, c'est là.
00:58:32Il faut d'aider,
00:58:32tu montes derrière.
00:58:33Je monte derrière.
00:58:34Non, Dédé, tu montes derrière.
00:58:35Là, tu le pousses.
00:58:37Ah oui.
00:58:38Pousse-toi, alors.
00:58:38Mais pousse-moi.
00:58:39Je te pousse, là.
00:58:40Ah, c'est long.
00:58:42Allez, pousse-moi.
00:58:43C'est trop long.
00:58:43J'ai le temps de prendre
00:58:44trois balles perdues.
00:58:45Non, ne complique pas, Dédé.
00:58:47Il n'y a pas que ça compliquer.
00:58:48Je te dis que c'est trop long,
00:58:49Polo, je peux me faire tuer
00:58:50à un moment ou alors.
00:58:51D'accord, d'accord, d'accord.
00:58:52C'est trop long.
00:58:52C'est trop long.
00:58:54Bon.
00:58:54On le refait d'ici.
00:58:56On le refait d'ici.
00:58:57Hop.
00:58:57On se met là.
00:58:59C'est simple.
00:58:59Là, je monte devant.
00:59:00Oui.
00:59:01Je monte devant.
00:59:02Bon.
00:59:03Dédé, tu montes derrière.
00:59:05Je monte derrière.
00:59:05Tu ne montes pas par là.
00:59:06On passe derrière.
00:59:08Voilà, tu montes derrière.
00:59:10Moi, je le tiens au joues.
00:59:11Oui.
00:59:11Toi, tu montes, tu montes.
00:59:13Tu le braques.
00:59:13Je le braques.
00:59:14Et là, tu montes derrière.
00:59:15Je monte derrière.
00:59:16Tu montes derrière.
00:59:16Ah.
00:59:17Et là, là, ben là, je t'ai marre.
00:59:25T'as compris, Dédé?
00:59:27Quoi?
00:59:28Je dis, t'as bien compris, Dédé.
00:59:31Oui.
00:59:32Oui.
00:59:34Bon, on recommence tout
00:59:35depuis le début.
00:59:36Non, c'est bon.
00:59:36Si, on recommence tout.
00:59:38On répète.
00:59:38On répète.
00:59:39Allez.
00:59:40Bon, par ici.
00:59:42Là.
00:59:43Voilà.
00:59:44Alors là, là, bon là,
00:59:45je te braque avec le pistolet.
00:59:52Laissez la clé sur la voiture.
00:59:56Bien, maintenant,
00:59:56vous reprenez votre poste.
00:59:59Elle est belle, la voiture, chef.
01:00:04Bon, maintenant, Gantois,
01:00:06vous allez aller à la porte.
01:00:13Voilà, vous avancez un peu.
01:00:15Bien, là, top.
01:00:19Vous êtes à la place du premier gangster.
01:00:22Qu'est-ce que vous voyez de cet endroit?
01:00:25Regardez bien.
01:00:26Je vous vois, vous, chef.
01:00:32Évidemment, oui.
01:00:33Mais je ne serai certainement pas là.
01:00:35Vous ne voyez personne d'autre?
01:00:38Non, non, chef, personne.
01:00:41Parfait.
01:00:43Personne ne doit se montrer
01:00:44avant le départ de la voiture.
01:00:45Je ne veux pas de pavure.
01:00:46Il n'y aura aucune faille
01:00:49dans leur dispositif,
01:00:50j'en suis bien certain.
01:00:51Il ne faut pas compter
01:00:52sur une erreur de leur part.
01:00:54Alors, on ne prend pas de risques,
01:00:56on les laisse filer.
01:00:59Une affaire d'otage,
01:01:01ça reste une affaire d'otage
01:01:03tant que le dernier otage
01:01:04n'a pas été libéré.
01:01:05Ah, voilà, de la marnière.
01:01:09Ah, bravo, inspecteur.
01:01:11C'est malin,
01:01:11c'est très malin
01:01:12de bloquer la circulation.
01:01:13Mon chauffeur est à 200 mètres d'ici.
01:01:15J'ai déjà 19 minutes de retard.
01:01:1719 minutes, vous vous rendez compte?
01:01:18Oui, oui.
01:01:18Et ça, c'est quoi, au juste?
01:01:20Quoi, ça?
01:01:20Parce que c'est une mallette.
01:01:21C'est une exigence de ces messieurs
01:01:22pour mettre l'argent.
01:01:24Il y a 20 minutes de retard.
01:01:29Bon, il faut faire
01:01:30une petite mise en scène.
01:01:32Vous allez allumer
01:01:32un feu de joint.
01:01:33Oh, non!
01:01:34Pas avec les billets, imbéciles.
01:01:37Avec les papiers des sandwichs.
01:01:39Ah, oui.
01:01:42Tiens, Poulon.
01:01:49Tout est parfaitement prêt.
01:01:52Ah, voilà.
01:01:52Je descends.
01:01:54Voilà.
01:02:04Monsieur, je vous en prie.
01:02:12Pardon.
01:02:17286 millions de centimes.
01:02:19Avec votre commission.
01:02:20Vous pouvez vérifier.
01:02:22Ces messieurs vous font confiance.
01:02:24Vous pouvez vérifier également.
01:02:26Non, non.
01:02:27Je fais confiance
01:02:28à ces messieurs.
01:02:30Vous n'avez pas
01:02:30à relever
01:02:31les numéros des billets,
01:02:32j'espère.
01:02:34Vous avez ma parole?
01:02:39Bon, et plus vite,
01:02:40nous en aurons terminé.
01:02:42C'est vrai.
01:02:42Plus vite,
01:02:43ces messieurs
01:02:43pourront partir.
01:02:44Tout est prêt.
01:02:45La voiture?
01:02:45Tout est prêt, oui.
01:02:47Alors, prenez votre valide.
01:02:49Voilà votre cadre.
01:02:50Pour vous remercier,
01:02:52ces messieurs
01:02:53ont accepté
01:02:54de vous libérer
01:02:55le premier.
01:02:56Quand nous serons
01:02:57à l'extérieur
01:02:57de la banque,
01:02:58évidemment.
01:02:59Si tout se passe bien,
01:03:01je l'espère.
01:03:02Je l'espère aussi.
01:03:04Monsieur Lamarnière.
01:03:08Tenez.
01:03:08Oui,
01:03:09Monsieur Lamarnière.
01:03:10Stop, stop, stop, stop, stop.
01:03:19Hé, là-haut!
01:03:21Dégagez la sortie!
01:03:24On monte!
01:03:25Je suis gâchée,
01:03:26mais je peux toujours
01:03:27apercevoir l'escalier
01:03:28qui mène
01:03:29à la salle des coffres.
01:03:32Plus personne ne bouge.
01:03:35On retient son souffle.
01:03:37Les quatre roules.
01:03:38Stop, stop, stop, stop, stop.
01:03:39Quoi?
01:03:40Les cagoules.
01:03:41Les cagoules.
01:03:42Je ne sais pas.
01:03:47Je ne sais pas.
01:03:48Mais qu'est-ce qui se passe?
01:03:49Il doit y avoir un problème.
01:03:51Allez-y.
01:03:52Allez-y.
01:04:03Ça vient, ils arrivent.
01:04:10Allez-y.
01:04:10Allez-y.
01:04:11Ça vaut pas.
01:04:12Jeūr's à ça.
01:04:12Je suis là.
01:04:12Je suis là, je suis là.
01:04:15Je suis là.
01:04:17Je suis là.
01:04:18Vaut pas.
01:04:19Lors !
01:04:19Lors !
01:04:19Allez-y.
01:04:20Lors !
01:04:29Eh, polon !
01:04:30Polon !
01:04:30Ja!
01:04:30Mmhalu- Bei-V nên!
01:04:31Bpas-vii!
01:04:31Ah non !
01:04:33Il n'y a eu pusses quoi ?
01:04:34Mais qu'est-ce que c'est ?
01:04:41C'est la journée, chef. Qu'est-ce qu'on fait ? On redémarre ?
01:04:43Arrêtez ! Ne faites rien, grand-trois. Surtout, ne faites rien.
01:04:46Bon. Allez. Appel à toutes les voitures.
01:04:51Application immédiate du plan Oursin, comme prévu.
01:04:54Ici, piquant 1. La voiture vient de tourner à droite, dans la vue de la République, direction Carrefour-Bellevue.
01:04:59À vous, piquant 2.
01:05:00Ah, ah, une coccinelle verte.
01:05:03Quoi, une coccinelle verte ?
01:05:05J'ai l'impression qu'elle a pris en chasse la voiture des gangsters.
01:05:09Oh, la petite conne ! Elle est foutue de tout faire foirer.
01:05:12Allez.
01:05:15Mais allez, grand-trois, démarrer !
01:05:17Oh, oh, oh, du calme, Polo. C'est pas le moment de se voûter en l'air. Il n'y a pas le feu.
01:05:28Oui, mais il faut les semer. Ils vont essayer de nous suivre.
01:05:30Ils peuvent toujours s'accrocher. Vas-y, appuie, Polo. Il faut sortir de ce putain de bled. J'ai hâte de se retrouver en pleine campagne.
01:05:38Pourquoi ? Pour le partage ?
01:05:41Oui, pour le partage, bien sûr.
01:05:43Bonheur que la main n'atteint pas les qu'un rêve.
01:05:47Sur un pont, t'encore.
01:05:48Alors rien.
01:05:49Et t'as vu, il y a quelqu'un qui nous suit.
01:05:51Quelqu'un qui nous suit ?
01:05:53Non.
01:05:54Pas la voiture rouge, la voiture verte.
01:05:56La voiture...
01:05:56Non, non, allié de...
01:05:57Pas un mot, je dis.
01:05:58Et moi, j'hésiterai pas.
01:06:00Trois-moi.
01:06:01T'entends de pas, Polo.
01:06:02Tu ralentiras quand je te dirai.
01:06:05Allez, avance.
01:06:05Et n'oublie pas que je ne suis qu'un pauvre otage en état de légitime défense.
01:06:12Tu vois, Polo, dans ce métier, il faut faire confiance en personne, même pas un otage.
01:06:17Mais merde, t'es flic ou quoi ?
01:06:19Non, un collègue ou un artisan.
01:06:21Un tout petit artisan.
01:06:23Bon, écoute, si tu veux, on partage.
01:06:26Moitié, moitié.
01:06:27Non.
01:06:27Enfin, c'est nous qui avons fait le coup, tu veux quand même pas tout faire.
01:06:30Non, vous n'aurez pas un fifrelin.
01:06:32Vous vouliez me doubler tous les deux, hein ?
01:06:34Non, vous vouliez pas te doubler.
01:06:36Oh, tu parles.
01:06:37Vivement la campagne qui disait d'aider.
01:06:40Allez, arrête-toi là, à droite.
01:06:44Et bougez pas où je tire, hein ?
01:06:46Bougez pas.
01:06:49J'ai moins le sac.
01:06:53Non, non, maintenant, file, file, parce qu'ils vont te rattraper, allez, file !
01:07:04Ici, Radio-Pi Grieche.
01:07:13Les bandits viennent de libérer leur dernier otage.
01:07:16Mais c'est fantastique.
01:07:18Il a réussi à désarmer ses ravisseurs.
01:07:20Et il a le sac que les bandits portaient en sortant de la banque.
01:07:23C'est fantastique.
01:07:24C'est incroyable.
01:07:24Vous avez réussi à récupérer l'argent de la banque ?
01:07:26Ah, vous savez, mademoiselle.
01:07:27Oh, c'est fantastique, extraordinaire.
01:07:29Un héros, vous êtes un héros, monsieur.
01:07:31Et Radio-Pi Grieche est fière d'être la première à vous féliciter pour cet acte de bravoure exceptionnel.
01:07:37Oh, c'est normal.
01:07:38Oh, non, non, non, non, non.
01:07:39C'est tellement rare, le courage de nos jours.
01:07:41Et puis, grâce à Radio-Pi Grieche, vous allez devenir célèbre.
01:07:44Je vous promets la lune de tous les journaux.
01:07:46Un nouveau rembo, un exemple pour notre jeunesse.
01:07:49J'ai horreur de la publicité.
01:07:52Et en plus, si ma femme, sachez, savait que je suis mêlée à cette affaire, elle en tomberait malade.
01:07:57Oh, mais ne soyez pas modeste.
01:07:58Mais c'est une information sensationnelle.
01:08:01On ne peut pas la laisser échapper.
01:08:03Vous voulez être gentil, coupez votre truc une minute.
01:08:07Et si c'était Radio-Machin qui se chargeait de la restitution ?
01:08:15Mais sans citer mon nom.
01:08:17Ah.
01:08:19Radio-Pi Grieche, la radio qui ne se contente pas de vous informer, mais qui crée l'événement.
01:08:25Ah oui, c'est fantastique.
01:08:27Radio-Pi Grieche récupère l'argent du hold-up du siècle et le rend à la banque.
01:08:31Oh oui, c'est fabuleux.
01:08:31Et le héros mystérieux qui reste dans l'ombre, secret anonyme.
01:08:37Oh oui, c'est fantastique.
01:08:39Mais la banque va être obligée de nous refiler des contrats de publicité.
01:08:42Et nous sponsoriser même.
01:08:43Ah oui, c'est génial.
01:08:45Alors on double la puissance de l'émetteur, on grimpe dans l'audimat et on écrase la concurrence.
01:08:49Oh, c'est génial.
01:08:50Ça va vous remporter de l'argent, hein ?
01:08:53Bah, oui, enfin, enfin pas mal.
01:08:56Alors je pourrais pas avoir une petite commission ?
01:09:01Bah c'est-à-dire que nous ne sommes pas très riches ?
01:09:04Vingt mille francs.
01:09:07Bon, ma foi, ça varait raisonnable.
01:09:10Mais alors, tout de suite en espèces.
01:09:12Tout de suite ?
01:09:14Mais c'est-à-dire que je...
01:09:16Prenez-prenez-les dans le sac.
01:09:18La radio remettra la somme que vous avez prise.
01:09:22C'est tellement simple, hein ?
01:09:24Ah oui, oui ma foi.
01:09:28Allez-y.
01:09:28C'est possible.
01:09:29Ben voilà, vingt mille francs.
01:09:42Si vous permettez, j'emmène le revolver à Souvenir.
01:09:45Oui, oui sûrement.
01:09:47Ben voilà, voilà, voilà.
01:09:49Bon, bon, eh ben je...
01:09:51Oui, c'est pas la peine de m'accompagner.
01:09:52Je préfère marcher un peu.
01:09:54Je prendrai l'autobus après.
01:09:56Merci beaucoup.
01:09:57Alors c'est vous ?
01:10:16Mais qu'est-ce que vous foutez là ?
01:10:18Vous vous rendez compte que vous mettez la vie d'un otage en péril avec vos conneries de radio de merde ?
01:10:23Radio Pigrièche, la radio qui crée l'événement, est heureuse d'annoncer au célèbre commissaire Tournier la libération du dernier otage.
01:10:30Cette libération est intervenue il y a moins de dix minutes.
01:10:33Eh oui.
01:10:35Et j'ai aussi récupéré l'argent de la banque.
01:10:37Tenez, il est là dans cette sacoche.
01:10:39Non mais vous me prenez pour un con ou quoi ?
01:10:41Tout l'argent a été rendu à la banque il y a une heure.
01:10:44Impossible.
01:10:45Quoi ? Impossible puisque je vous le dis, c'était la seule condition pour laisser partir les auteurs du hold-up.
01:10:51Mais alors ?
01:10:55Mais alors chef ?
01:11:01Alors quoi ?
01:11:03C'est à qui ça ?
01:11:06Hein ?
01:11:08Faudrait demander à l'otage.
01:11:13Vous avez son nom, ses coordonnées ?
01:11:18Moi ?
01:11:20Ah ben non.
01:11:22Non, rien.
01:11:23Ah, te voilà !
01:11:39Oh dis donc ça a été long, t'as eu des ennuis ?
01:11:42Non, c'était un peu plus long que d'habitude, c'est tout.
01:11:45Puis alors, les embouteillages, alors...
01:11:46Bon, t'aurais pu me prévenir parce que moi je commençais à m'inquiéter.
01:11:50Ah, tu vas être contente.
01:11:52J'étais à 1000 balles.
01:11:53Ah, c'est bien.
01:11:55Tu vas pouvoir dépenser 3000 francs pour acheter les habits.
01:11:58Hum hum.
01:11:59Hein ?
01:12:00Alors, ben on les met tout de suite.
01:12:043000 francs.
01:12:05Musique du générique
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