00:00Et c'est vrai que quand on découvre ces conditions de détention, on se dit, mais les personnes qui légifèrent, pensent-elles une seule seconde aux victimes, Arnaud Bédetti ?
00:11C'est le sujet essentiel, parce que c'est ce que nous dit M. Nicolas, lui, il dédouane finalement la responsabilité de l'administration pénitentiaire,
00:21même s'il peut y avoir quand même des questions qui doivent se poser, quant au fait que, je veux dire, un certain nombre d'objets ont pu être introduits et permettre cette relation avec l'extérieur d'Abdelslam.
00:31Mais la réalité, c'est qu'à un moment donné, la responsabilité, elle relève du politique en la matière.
00:36C'est aux législateurs, vous l'avez dit, M. Nicolas l'a dit également, de prendre les mesures qui s'imposent pour éviter justement qu'un détenu hautement signalé,
00:48c'est le moins qu'on puisse dire, hautement sensible, c'est pas n'importe quel détenu, si vous voulez.
00:52C'est pas seulement la question des moyens, quand on nous dit.
00:54Arnaud Bédetti, c'est une philosophie, c'est une philosophie où le détenu est au cœur de la justice et on ne pense pas aux victimes.
01:02Ce qui n'est pas recevable, si vous voulez, dans l'argumentation qui consiste à dire finalement, on ne peut pas, d'une certaine façon, mettre un gardien de prison derrière chaque détenu,
01:12c'est pas le problème, ça on le sait, on est tout à fait capable de l'entendre.
01:15Ce qu'on n'est pas capable d'entendre en effet, c'est qu'un détenu comme Abdel Slam ne fasse pas l'objet d'une, j'allais dire, surveillance,
01:23qui soit une surveillance plus accrue que celle que sa responsabilité...
01:25Mais c'est pas que d'une surveillance, Arnaud, pardonnez-moi de vous le dire ainsi, c'est pas de la surveillance.
01:30Pourquoi il a un ordinateur ? Pourquoi il a accès à une salle avec un contact direct ? Pourquoi il a le droit de se marier ?
01:37Pourquoi aujourd'hui vous avez une justice qui pense plus aux détenus, qui pense plus aux condamnés qu'aux familles de victimes ?
01:45Non mais là je reviens au sujet, je reviens au sujet, il a, c'est la vérité, on ne peut que le déplorer et le regretter, c'est le moins qu'on puisse dire,
01:57c'est qu'il a le droit à un certain nombre de droits justement qui lui sont ouverts.
02:01Et ils sont où les droits d'un certain nombre de victimes ?
02:03Non parce que c'est fini, et on a une courte pause.
02:05Le problème c'est la responsabilité du politique en l'occurrence.
02:07Mais le problème c'est qu'on ne pense pas aux familles de victimes, on ne pense pas aux familles de victimes.
02:11Mais bien sûr que si, c'est le problème de la justice, c'est une philosophie qui depuis 40 ans,
02:15pense d'abord aux détenus, pense d'abord aux condamnés, plutôt qu'à Jocelyne ou encore Nelly qu'on aura à 11h30.
02:21C'est insupportable, pardonnez-moi de le dire ainsi, c'est pas de votre faute bien sûr Arnaud,
02:25mais c'est bouleversant d'entendre le témoignage de Jocelyne qui dit mais en fait on pense à nous.
02:30Voilà ce qu'elle dit Jocelyne, on pense à nous, on pense à ce qu'on vit depuis le 13 novembre 2015.
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