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  • il y a 2 semaines
Cette semaine, Milena Surreau est l'invitée de Virginie Masse. La para-badiste est devenue pour la première fois championne d'Europe de para-bad à Istanbul le 5 octobre. La Française, autiste, et atteinte d'une maladie génétique rare, la paraplégie spastique héréditaire, confirme son ascension fulgurante, après seulement quelques années de pratique de la discipline.

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Sport
Transcription
00:00Bonjour, bienvenue dans la Victoire Éternel, l'émission consacrée au sport féminin.
00:22Aujourd'hui, on va faire la connaissance d'une para-athlète multimédaillée
00:26qui pratique une discipline encore peu connue, mais qui mérite vraiment qu'on s'y intéresse.
00:30C'est le Parabandminton. J'ai la chance de recevoir Milena Sureau.
00:35Salut Milena.
00:35Bonjour.
00:36Je suis vraiment très, très contente de te recevoir.
00:39Tu es quelqu'un de surprenant. On va le voir tout au long de l'émission.
00:42Alors, il y a maintenant un mois, tu es devenue pour la première fois de ta carrière
00:46championne d'Europe de Parabandminton. Félicitations.
00:50Merci.
00:51Donc, c'est ton premier grand titre majeur.
00:53On y reviendra un peu plus tard dans l'émission, mais d'abord,
00:57juste j'imagine que pour toi, ça doit être une immense fierté.
01:00Oui, c'est ça. Déjà, c'est ma première médaille d'or sur le circuit international.
01:05C'est pour des championnats d'Europe en sélection équipe de France.
01:09Donc, c'est sûr que c'est vraiment une grosse fierté pour moi de représenter mon pays
01:13et puis d'aller gagner des médailles.
01:16Celle-là, tu ne l'oublieras pas.
01:17C'est un premier accomplissement pour toi à 28 ans.
01:23Avant ça, malgré ton jeune âge, tu as déjà eu 1000 vies.
01:27Mais dans cette vie, dès ton plus jeune âge aussi, tu as toujours eu envie de faire du sport.
01:32Est-ce que tu peux nous parler un peu de la place qu'est le sport dans ta vie aujourd'hui ?
01:35Alors aujourd'hui, je fais du sport à quasi 100%.
01:38C'est vraiment mon quotidien, tous les jours, qui est tourné vers la performance, vers le sport.
01:43Donc, les entraînements, prépa physique, prépa mental, etc.
01:47Donc, c'est vraiment toute ma vie qui est organisée autour de ma pratique sportive
01:52pour aller performer et chercher les meilleurs résultats possibles.
01:55Et avant, ce sport, il avait quoi comme place quand tu étais plus jeune, jusqu'à maintenant ?
01:59Depuis que je suis toute petite, j'aime le sport et surtout la compétition.
02:03J'ai commencé par le foot.
02:05Après, j'ai fait du tennis où ça a bien marché.
02:07On va en parler de tout ça.
02:08J'ai entré en sport-études.
02:10Donc, en fait, le sport a vraiment toujours été un point central de ma vie
02:14et surtout vraiment la compétition.
02:17Parce que c'est vraiment ça que j'aime plus que tout, en fait, dans le sport.
02:21Et qu'est-ce que ça t'apporte, en fait, la compétition ?
02:23Est-ce que tu peux nous parler un peu de ce dépassement de toi ?
02:26Tu es vraiment accro à cette adrénaline ?
02:27Ouais, en fait, vraiment, ça me galvanise.
02:29Et puis moi, quand j'arrive sur une compétition, j'ai vraiment les petits papillons dans le ventre.
02:33Vraiment, c'est physique, quoi.
02:35C'est simple.
02:37C'est les papillons dans le ventre.
02:38Et puis, je suis trop, trop, trop heureuse et super excitée.
02:42Vraiment, c'est...
02:42Ouais.
02:44Est-ce que le foot, comme tu l'as dit tout à l'heure,
02:47ça a été, du coup, ton premier amour en Bretagne,
02:50après avoir quitté la région parisienne ?
02:53Le foot, aujourd'hui, bon, tu ne peux peut-être plus trop en faire.
02:56Mais qu'est-ce que tu es maintenant, ce sport ?
02:58Je ne peux pas l'expliquer.
03:00Ça a toujours été le foot, alors que mes parents ne sont pas du tout foot.
03:03Ça sortait de nulle part.
03:05Et j'ai commencé en faisant du multisport à 4 ans.
03:08On faisait plein de choses.
03:09Et en fait, moi, je ne voulais faire que du foot.
03:10Et quand on faisait d'autres sports, je ne voulais même pas participer.
03:13Et ce qui est hyper étonnant, parce qu'en plus, le sport collectif,
03:16ce n'est pas forcément ce qui est le plus simple pour moi avec mon autisme.
03:20Mais le foot, ça a toujours été quelque chose que j'aime énormément,
03:27que ce soit la technique, le physique et tout ça.
03:30Vraiment, sur un terrain, j'étais la plus heureuse.
03:33Est-ce que tu suis encore aujourd'hui le foot, les équipes ?
03:35Ouais.
03:36En fait, moi, je suis porte Saint-Etienne.
03:38Donc, j'ai été abonnée pendant plus de 5 ans.
03:41J'ai fait énormément de déplacements, etc.
03:43Donc, ça a toujours...
03:44Oui, ça a pris une grosse place dans ma vie, à un moment donné.
03:46Alors, aujourd'hui, je suis forcément un peu moins,
03:48parce que j'ai moins de temps, etc.
03:50Donc, je suis moins au stade.
03:51Mais oui, évidemment, je suis toujours les verres et le résultat est...
03:55Et pourquoi les verres, du coup ?
03:57Parce que quand j'avais 5 ans, on m'a offert un maillot de santé.
04:00Pourtant, on était en Ligue 2.
04:01Mais bon, voilà, c'était mon premier maillot.
04:04Et je suis arrivée au foot.
04:05J'étais la seule fille.
04:06J'avais un maillot de santé.
04:08Les éducateurs, ils se sont dit, c'est quoi ça ?
04:10C'est quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
04:12Bon, chacun supporte qui veut.
04:13On ne jugera pas ça.
04:15Et du coup, après, tu l'as dit, il y a eu le tennis.
04:18Ton premier sport de raquette,
04:20puisque après, il y aura le bad.
04:22Tu vas vite t'épanouir et progresser jusqu'à...
04:25T'as quel âge, à peu près, à cette époque ?
04:27Jusqu'à quand tu vas faire ça ?
04:28En fait, je commence le tennis à 7 ans, à loisir.
04:32Et à 8 ans, j'intègre un peu le groupe compétition du club,
04:35parce qu'on a vite remarqué mes aptitudes.
04:37Et puis, quand j'ai 10 ans, j'entre du coup en sport-études au collège de ma ville,
04:42qui a aménagé des horaires pour les jeunes, les jeunes à potentiel.
04:48Et donc, du coup, voilà, à partir de mes 10 ans, je suis en sport-études.
04:53Et puis, c'est vraiment le tennis tous les jours, tous les week-ends, tous les vacances.
04:57Et c'est vraiment ma vie.
04:59Mais pourtant, malgré ce jeune âge, ton rêve un peu de devenir professionnel,
05:04il va s'éteindre petit à petit, puisque tu ressens beaucoup de douleur déjà.
05:08Tu as beaucoup de blessures.
05:09Mais personne, en fait, décèle rien du tout de ta maladie.
05:13D'ailleurs, que te disent les médecins ?
05:15J'ai cru comprendre qu'on disait de faire de la natation.
05:17Ouais, en fait, j'étais tout le temps blessée.
05:19Donc, j'avais beaucoup de dentorses aux chevilles.
05:23J'avais des douleurs aux jambes aussi.
05:25J'avais des pépins musculaires.
05:27Il y avait vraiment beaucoup, beaucoup de blessures.
05:29J'avais vraiment ces douleurs aux jambes.
05:31Alors, on me disait, c'est normal, c'est parce que tu grandis.
05:33Ou alors, on me disait, c'est parce que tu ne t'étires pas assez.
05:37Et puis, on me disait, voilà, il faut que tu fasses de la natation,
05:40parce que c'est bon pour les articulations, c'est bon pour le corps.
05:44Enfin, je ne sais pas, il fallait que je fasse de la natation.
05:47Mais moi, je n'aimais pas spécifiquement faire de la natation.
05:51Enfin, bref.
05:52Donc, ouais, il y avait toujours quelque chose
05:55qui était toujours un peu de ma faute, en fait.
05:57C'est moi qui ne faisais pas assez bien ou qui faisais trop, ou ici, ou ça.
06:01Et donc, c'est vrai que c'était très compliqué,
06:03parce qu'il y a toujours cette vanne, ouais, je devais être pro,
06:05mais tu connais les croisés.
06:07Mais moi, en fait, vraiment, j'étais tout le temps blessée, quoi.
06:09Je revenais d'une entorse, je revenais de rééduc,
06:12et puis une semaine après, je me faisais une élongation.
06:14Enfin, il y avait vraiment toujours quelque chose.
06:17Et du coup, forcément, quand tu es tout le temps en arrêt,
06:20tu fais moins de compétition, moins d'entraînement,
06:22et puis tu vois les jeunes côté de toi qui progressent,
06:24qui prennent beaucoup d'élan pendant que toi,
06:27tu es en train de courir derrière.
06:29Donc, forcément, c'est plus compliqué pour aller vers le professionnalisme, quoi.
06:33Ouais, bien sûr.
06:34Et toi, est-ce qu'à cette époque, tu sens que quelque chose ne va pas ?
06:36Enfin, est-ce qu'il y a quelque chose au plus profond de toi qui te dit
06:39« je suis sûre que ce n'est pas tout ce qu'on me raconte là qui ne fonctionne pas » ?
06:42Quand je suis petite, non.
06:43Parce que, ben voilà, je suis petite,
06:46quand les médecins te disent…
06:49Oui, tu les crois.
06:50Voilà, tu les crois, c'est normal, tu grandis, ok.
06:52Donc, non, pas quand je suis petite.
06:56Quand je vais être plus grande, oui, évidemment,
06:59je finis par me dire qu'il doit y avoir quelque chose
07:04ou alors c'est que vraiment je suis folle, quoi.
07:07Donc, en grandissant, oui.
07:08Et c'est aussi pour ça que j'ai pu, au final,
07:11avoir un diagnostic et rencontrer des médecins qui vont m'aider
07:17parce que, voilà, j'ai été un peu chercher et toquer.
07:21Puis, il y a des portes qui se sont ouvertes.
07:23Mais quand j'étais petite, pas du tout, quoi.
07:25C'était juste dans ma photo.
07:27Et toutes ces blessures à répétition, on le disait,
07:30elles vont t'obliger à mettre de côté ton rêve de devenir professionnel.
07:33Et finalement, on te détecte, enfin,
07:35un trouble du spectre de l'autisme à 18 ans seulement.
07:39C'est tard, quand même, par rapport à tout ce que tu racontes.
07:42Pour toi, est-ce que c'était presque un soulagement,
07:44peut-être, de mettre un mot sur cette facette de toi
07:47que tu ne comprenais pas forcément ?
07:49Ben, c'est sûr que sur la partie autisme, c'est pareil.
07:52Ça a joué un grand rôle dans l'ombre.
07:54Parce que c'est pareil, pour faire de la compétition,
07:58pour devenir pro, pour devenir le meilleur,
07:59quand on est jeune, il faut que tout soit aligné.
08:01Il faut pouvoir tout donner sur le terrain, etc.
08:04Moi, j'ai une grosse partie de mon énergie, en fait,
08:06qui est aspirée par le bruit, la lumière,
08:08les interactions sociales,
08:10comprendre les gens, les codes,
08:12ne serait-ce que les exercices sur un entraînement, etc.
08:16Donc, tout ça, voilà, mon autisme me demande beaucoup plus d'énergie
08:22que quelqu'un de lambda.
08:25Sauf qu'en plus, je ne le savais pas.
08:27Je ne savais pas que j'étais autiste,
08:29donc je ne me comprenais pas forcément.
08:33Il y a beaucoup de toutes ces émotions
08:37que je n'avais pas forcément le droit d'exprimer,
08:41qui ressortaient sur le terrain.
08:42Donc, sur le terrain, j'étais une calamité.
08:46Je tapais ma raquette, je pleurais, je criais.
08:49Enfin, vraiment, j'étais...
08:50T'exprimais tes émotions comme tu pouvais.
08:51C'est ça, en fait.
08:53Je pense que vraiment, tout sortait sur un terrain de tennis.
08:55Et les gens qui ne connaissent que du tennis,
08:56ils ont l'image en tête que Milena,
08:58c'est la petite boule de nerfs sur le terrain.
09:00Alors qu'aujourd'hui, c'est totalement différent.
09:03Et pour le coup, mon diagnostic d'autisme,
09:05il a vraiment joué là-dedans, je pense,
09:06parce que j'ai pu, du coup, apprendre à mieux me connaître,
09:10notamment mes besoins, mes limites,
09:13mettre en place un quotidien qui respecte tout ça
09:15et qui me permet de justement ne pas avoir
09:17ces trop-pleins d'émotions.
09:19Et en parallèle avec la prépa mentale,
09:22de pouvoir arriver à avoir un bel équilibre
09:27sur le terrain, notamment.
09:28Alors, on va revenir tout à l'heure sur tout ton parcours
09:31actuel de ta carrière sportive.
09:34Mais là, pour rester un peu sur tout ton développement,
09:38à cette époque, quand on te diagnostique ça,
09:41est-ce que tu penses que le sport, pour toi,
09:43s'est terminé ?
09:44Et surtout, tu te lances dans d'autres passions.
09:46Je le disais, tu es surprenante.
09:48La musique, d'abord, qui t'a permis de combler un vide
09:52que le sport t'a laissé ?
09:53En fait, j'avais commencé la musique quand j'étais au collège
09:57parce que vu que j'étais tout le temps blessée au sport,
09:59quand tu fais 20 heures de sport par semaine
10:01et que tu es blessée, tu te retrouves avec 20 heures
10:03de trous dans ta semaine.
10:05Évidemment, c'est très dur à gérer
10:07parce que je m'ennuyais, c'était hyper compliqué.
10:09Donc, je me suis dit, je vais faire de la guitare
10:12comme j'étais tout le temps blessée aux jambes.
10:14Donc, c'est comme ça que j'ai commencé la musique.
10:16À la base, c'était pour combler les trous.
10:18Et puis, quand on arrive au lycée
10:19et qu'il faut choisir une orientation,
10:20moi, le sport professionnel, c'était fini.
10:25C'était très dur de tourner la page.
10:27Et puis, j'ai rencontré tout simplement
10:29une personne dans mon club de tennis
10:31qui était musicien professionnel
10:33alors qu'il habitait en pleine campagne.
10:36Il faisait du tennis dans mon petit club
10:38et il était musicien professionnel.
10:40Vraiment, il n'était pas prof de musique.
10:41Il était musicien.
10:42Il m'a dit, oui, oui, c'est possible.
10:44Et là, je me suis dit, du coup,
10:46moi, je vais être musicienne professionnelle.
10:48Je n'ai pas pu être sportive professionnelle.
10:50Donc, je vais devenir musicienne professionnelle.
10:53Et voilà, je suis en terminale.
10:54J'ai 16 ans.
10:54Et puis, je dis à mes parents,
10:55moi, de toute façon, après le bac,
10:56je vais être musicienne.
10:58Et tu as fait quoi exactement dans la musique ?
11:00Alors, du coup, c'est vrai que mes parents,
11:02quand leur enfant leur dit ça,
11:05ils m'ont dit, oui, ma fille, il lâche tout.
11:06Il fait de la musique.
11:07Mais ils m'ont toujours accompagnée
11:09pour faire les projets que je voulais.
11:12Donc, ils m'ont dit, nous,
11:13on ne va pas t'empêcher de faire ce que tu veux,
11:15mais tu vas aller étudier la musique.
11:17Donc, en fait, j'ai fait une licence de musique
11:19et métier du son à Marne-la-Vallée.
11:21Donc, j'ai vraiment étudié la musique.
11:24J'ai un peu étudié le son,
11:25mais moi, c'était vraiment pour la partie musique
11:26que je faisais ces études.
11:28Et puis, en parallèle, j'ai monté mes projets.
11:31Et puis, voilà, j'ai sorti des EP, des albums.
11:34J'ai fait des concerts, des tournées.
11:36Voilà, je suis devenue musicienne.
11:40Voilà, donc j'ai réalisé cet objectif professionnel
11:43jusqu'à ce qui est le Covid, notamment.
11:46Oui, justement, le Covid va te changer.
11:49Tu me tends la perche.
11:51Tu vas devenir paludière dans les marais Salon de Guéron.
11:54Pourquoi ce choix de métier ?
11:56Alors, en fait, il faut savoir que la musique,
11:58quand déjà, oui, c'est un métier.
12:01Voilà, je le dis, parce qu'il y a beaucoup de gens
12:04qui sont toujours un peu...
12:06Voilà, donc oui, c'était mon métier,
12:08mais c'est un métier qui demande énormément de travail,
12:11contrairement un peu aux clichés
12:12qu'il peut y avoir sur les intermittents du spectacle.
12:15Voilà, ça demandait notamment beaucoup de travail,
12:18mais aussi, en fait, beaucoup de relations sociales.
12:21Le réseau est très important.
12:23Il y a beaucoup d'interactions.
12:24Ce qui est important, oui, c'est de savoir jouer,
12:27mais c'est aussi de pouvoir boire des coups après une répétition,
12:33faire jouer au baby-foot et au palais en festival
12:37quand on attend son tour, etc.
12:39Et ça, quand on est autiste, c'est vraiment super compliqué.
12:41Ça devenait vraiment très, très fatigant pour moi.
12:45Je commençais à...
12:46Je pense à lentement aller vers un burn-out, littéralement.
12:49Donc, ça devenait assez compliqué.
12:53Mais en même temps, quand t'es en train de...
12:55Et que t'as réalisé quand même ton rêve de devenir musicienne,
12:59qui est quand même un métier atypique, à part,
13:01et puis qui fait rêver.
13:02Et puis voilà, moi, sur scène, j'étais la plus heureuse du monde.
13:07C'était vraiment...
13:08Voilà, c'était ma vie.
13:11C'est pas évident de se dire,
13:13bon, je vais arrêter, je vais faire autre chose.
13:15Et puis, je pense que c'est un peu un petit coup de pouce
13:17du destin ou de la vie, c'est qu'il y a eu le Covid.
13:20Donc, du coup, en fait, voilà, la musique s'est arrêtée
13:23parce que nous, on a été arrêtés très longtemps.
13:25Donc, du coup, comme l'été, en fait,
13:28je faisais les saisons au Marais
13:29pour notamment payer la production de mes albums.
13:33Parce que, oui, voilà, je gagnais ma vie pour vivre,
13:35mais sortir 10 000 euros pour produire un album,
13:38c'est déjà pas pareil.
13:39Donc, voilà, je faisais en plus les saisons l'été.
13:42Et vraiment, c'était un métier incroyable
13:45parce qu'on est en pleine nature, le calme.
13:48Il y a aussi cette part historique
13:51parce que c'est un métier qui est transmis
13:52de génération en génération depuis le 9e siècle.
13:57Donc, c'est moi qui est passionnée d'histoire.
13:59C'est aussi quelque chose qui est très beau
14:02et très important pour moi.
14:03Et c'est vrai que quand j'ai commencé à me dire
14:05peut-être qu'il faudrait faire autre chose que la musique
14:07ou peut-être avoir quelque chose en parallèle.
14:08C'est plus stable, ouais.
14:09parce que c'était trop énergivore
14:13par rapport à mon autisme.
14:15Et bien, je me suis dit, ouais, le marais, en fait, c'est parfait
14:17parce que je suis en pleine nature
14:19et c'est un métier qui est physique.
14:21Oui, mais justement, tu n'avais pas de douleurs, là, déjà,
14:24dans ton corps ?
14:24Tu ne ressentais pas des douleurs ?
14:25En fait, j'avais toujours mes jambes.
14:29Voilà, j'avais toujours les difficultés à marcher.
14:32J'avais toujours mal aux jambes.
14:34Même si je savais que je ne grandissais plus,
14:36voilà, j'avais toujours ces douleurs.
14:38Et puis, on me disait, ah, c'est la fatigue
14:40parce que quand on est adulte,
14:41quand on est adulte, du coup, on a la fatigue
14:43parce que c'est la vie d'adulte.
14:46Mais non, non, ça restait, ça restait, ça restait OK.
14:51Et puis, je pouvais, voilà, je pouvais bosser au marais
14:54et j'ai pu, voilà, j'ai pu m'installer.
14:57Et puis, j'étais aussi contente de faire un métier physique
14:59parce que quand j'étais musicienne,
15:00je ne faisais plus du tout de sport
15:01vu que j'avais peur de me blesser pour la musique, etc.
15:05Donc, c'est vrai que ça m'a...
15:07Voilà, j'étais aussi contente de retourner
15:08à un métier physique.
15:10Donc, ça, c'est...
15:12C'était une bonne expérience pour toi, quoi.
15:13Ça s'est bien goupillé.
15:14Et puis, j'ai pu m'installer.
15:16Et puis, ça a été vraiment...
15:18Enfin, vraiment une très, très belle part de ma vie
15:21parce que c'était vraiment le métier un peu idéal.
15:24Et puis, j'étais très heureuse
15:25de reprendre un peu le flambeau familial
15:27parce que, moi, c'est vrai que dans ma famille,
15:31sur une très, très, très ancienne génération,
15:33jusqu'en 1960,
15:35tout le monde n'était pas l'huillier.
15:36Donc, c'était aussi un peu important pour moi
15:38de reprendre ça.
15:39Donc, ouais, c'était...
15:40Et puis, ta vie va encore une fois
15:42prendre un autre tournant
15:44puisqu'elle ne fait que ça.
15:46On va enfin, j'ai envie de dire,
15:48te diagnostiquer ta maladie.
15:50En 2021, on te détecte une maladie génétique rare.
15:53Tu souffres de paraplégie spastique héréditaire.
15:57Explique-nous un peu ce que c'est
15:59et qu'est-ce qui...
16:02Enfin, dans ton quotidien,
16:03comment est-ce que ça te contraint ?
16:04Alors, en fait, c'est une maladie
16:05qui touche le système nerveux central.
16:08Donc, en fait, c'est ma moelle épinière
16:09qui fonctionne de moins en moins,
16:11ce qui fait que les messages, tout simplement,
16:13passent pas bien du cerveau vers les muscles.
16:16Donc, voilà, les gens, souvent,
16:18quand on dit paraplégie,
16:19ils arrivent à peu près à se rendre compte
16:20de ce que c'est.
16:20Donc, moi, c'est un peu la même chose,
16:24sauf que c'est progressif.
16:25Ce n'est pas un accident
16:26qui, d'un coup, vient pincer la moelle.
16:28C'est vraiment ma moelle
16:29qui, petit à petit, fonctionne de moins en moins.
16:31Donc, j'ai de moins en moins de force dans les jambes.
16:34Alors, moi, j'ai aussi la forme un peu rare.
16:36Ça se rappelle paraplégie,
16:37mais j'ai aussi dans les bras,
16:39notamment dans les mains.
16:41Donc, j'ai de moins en moins de force,
16:43petit à petit.
16:44J'ai ce qu'on appelle de la spasticité.
16:46Donc, ça, c'est les muscles
16:47qui se contractent, en fait, tout seuls,
16:48involontairement au mauvais moment
16:51et puis très fort.
16:52Ça peut faire des spasmes.
16:54J'ai quasi toujours les jambes qui tremblent, etc.
16:57Donc, ça, c'est un peu la partie visible.
16:58Puis, il y a la partie un peu moins visible
17:00qui va être ce qui touche à la vessie
17:03ou à la gestion de la thermorégulation.
17:06Donc, quand il fait chaud, j'ai très chaud.
17:08Quand il fait froid, j'ai très, très froid
17:09et je ne peux pas me réchauffer.
17:11Enfin, voilà, c'est un peu tout ça.
17:13Ouais.
17:14Et donc, une fois que cette maladie a été décelée
17:16et ton handicap posé,
17:18tu vas pouvoir te lancer en parasport.
17:20Et c'est là que tu te lances dans le paramadminton,
17:23sachant que tu en avais déjà fait un peu avant,
17:24enfin, du badminton.
17:26C'est ça.
17:26En fait, j'avais repris le badminton
17:28quand j'avais arrêté la musique.
17:32Enfin, arrêté la musique.
17:33Quand j'étais plus pro, on va dire,
17:35j'avais repris le sport, voilà,
17:38comme n'importe qui.
17:39Donc, je faisais du badminton
17:40dans le petit club de mon village
17:42parce que j'habite un petit village,
17:43mais on a un club de bad.
17:45On est un des plus petits clubs du département.
17:47Et puis, voilà, je faisais du bad
17:49comme n'importe qui.
17:52Et du coup, c'est vrai qu'au moment
17:53où on met des mots sur ce que je vis
17:58au niveau de mes jambes, etc.,
18:00je me dis, en fait, si j'ai un handicap moteur,
18:03c'est que je peux faire du parabadminton potentiellement.
18:07Et du coup, si je peux faire du parabadminton,
18:09je vais faire les Jeux paralympiques.
18:11Et en fait, je vais réaliser mon rêve de gosse
18:13que je n'avais pas pu réaliser à cause de tout ça,
18:16mais sans le savoir.
18:16Et du coup, ça a un peu bouclé la boucle.
18:18Mais du coup, de ce jour-là, je me suis dit,
18:21ouais, en fait, je vais aller au jeu, quoi.
18:23Ouais, ça y est, tu t'es mis ton objectif en tête.
18:24Et là, du coup, tout va s'enchaîner très vite pour toi.
18:28On peut parler d'une ascension un peu fulgurante
18:30puisque tu vas devenir vice-championne de France
18:32en catégorie SL4, vice-championne d'Europe en 2023.
18:36Tu vas te qualifier pour les Jeux paralympiques de Paris 2024.
18:39Tout ça avec tout juste une seule saison pleine
18:43de compétitions sur le circuit.
18:46Voilà, je ne sais plus quoi dire.
18:48Bravo.
18:49Merci.
18:49Ton rêve olympique, tu l'as enfin un peu touché du doigt.
18:53C'est ce que tu disais.
18:54Ouais, c'est ça.
18:55En fait, je n'étais pas prévue pour Paris,
18:57mais au final, j'ai réussi à me qualifier.
18:59Et du coup, ça a été vraiment...
19:01Déjà, de faire cette première saison
19:03et de toucher un peu ton rêve de gosse du doigt,
19:07c'est sûr que c'était assez incroyable.
19:09J'étais très vite sélectionnée en équipe de France.
19:11Et ça, pour moi, c'était une grosse, grosse, grosse fierté.
19:16Et Paris, raconte-nous un peu comment c'était,
19:18parce qu'on veut savoir.
19:18Et du coup, derrière, il y a eu Paris.
19:20Et là, c'était vraiment incroyable,
19:23parce qu'il nous faut avoir en tête qu'en para,
19:26en fait, on ne joue jamais devant personne.
19:28Avec un peu de chance, on a deux, trois classes d'école
19:31qui sont en sortie scolaire pour venir voir des matchs.
19:34Et il y a quelques enfants dans les tribunes, mais c'est tout.
19:37Et là, on se retrouve à jouer dans une salle de 8000 personnes.
19:41Salle pleine, qui se campent nos noms, qui nous encouragent.
19:46Et c'était vraiment incroyable.
19:51C'est pour moi qui, en plus, vient du foot, qui supporte Sinté,
19:54qui t'as abonné au Cop Nord.
19:56Avoir cette ambiance, pour moi, c'était juste incroyable.
20:00Oui, bien sûr, j'imagine.
20:01Bon, malheureusement, le résultat n'a pas été celui que tu voulais.
20:06Tu as été éliminée en poule, deux défaites en deux matchs.
20:08On parlait tout à l'heure de ton amour pour la compétition.
20:12Comment est-ce que, là, dans ton mental, tu as géré ça ?
20:14En fait, moi, je n'étais pas prévue pour Paris.
20:17Parce que se qualifier après une seule saison, c'était assez inespéré.
20:22Mais j'ai fait une grosse perfe en qualif qui m'a permis de me qualifier.
20:26Donc, j'étais déjà tellement incroyablement heureuse de me qualifier.
20:30Et puis, en fait, en plus de ça, trois mois avant les Jeux,
20:33je tombe dans un escalier.
20:35Moi, maman, elle est déjà fragile.
20:36En fait, j'arrive en bas de l'escalier.
20:37Je ne peux plus du tout marcher.
20:38Sauf que je joue debout.
20:39J'étais classifiée en plus debout sur grand terrain à l'époque.
20:42Et en fait, j'ai préparé les Jeux au centre de rééducation.
20:45Donc, je n'ai pas énormément pu m'entraîner.
20:49Parce que, ben voilà, j'étais juste en train d'essayer de pouvoir remarcher.
20:53Donc, j'étais déjà super heureuse d'être debout au Jeux.
20:56Et on savait très bien que, entre guillemets, je n'avais aucune chance, vu mon état physique, vu les filles qu'il y avait en face.
21:05Donc, on savait très bien qu'il n'y avait pas d'objectif de médaille sur Paris dans ces circonstances.
21:10Et du coup, j'ai vraiment pu profiter au maximum de ces deux matchs.
21:15Même si, voilà, on ne sait jamais ce qui peut se passer.
21:17Et puis, on peut toujours faire une grosse perfe.
21:19Il y a toujours quelqu'un en face qui peut se blesser.
21:21Je ne suis pas arrivée en me disant, bon, ben voilà, j'ai perdu.
21:24Non, non, je suis arrivée sur le terrain pour combattre.
21:26Mais, voilà, il n'y avait pas toutes les chances de ton côté, quoi.
21:29Et du coup, il n'y avait pas de déception.
21:32Même si, évidemment, j'étais déçue quand c'était fini.
21:34Parce que j'aurais aimé jouer cinq matchs dans cette aréna.
21:37Mais, voilà, c'était un peu…
21:38Et tu as participé à la compétition du siècle.
21:41C'est ça.
21:42C'était dans la logique des choses, ce résultat.
21:44Et désormais, tu as changé maintenant de catégorie.
21:46Car ton handicap a évolué.
21:48Tu es donc maintenant en SL3.
21:51Explique-nous la différence entre les deux catégories.
21:53Tu étais avant en SL4.
21:54C'est ça.
21:55Alors, SL4, c'est les jouesses qui ont un handicap des jambes qui est mineure.
21:59Donc, généralement, soit sur une jambe, soit sur deux jambes, mais léger.
22:02Et qui jouent, du coup, sur un grand terrain.
22:03Enfin, un terrain normal de Bannington.
22:06Alors qu'en SL3, c'est des jouesses qui vont avoir un handicap majeur.
22:09Donc, soit majeur à une jambe, soit sur deux jambes.
22:12Et qui, du coup, vont jouer…
22:14On va jouer sur un demi-terrain.
22:15Parce qu'on ne peut pas courir sur un grand terrain.
22:18Donc, en fait, on joue sur un demi-terrain.
22:19Et on a vu tout à l'heure sur les images, tu es à Paris.
22:23Tu as des orthèses, c'est ça ?
22:24C'est ça.
22:25J'ai des releveurs au niveau des pieds.
22:27Parce que, bon, je n'ai plus les muscles qui me permettent de relever les pieds.
22:30Donc, du coup, voilà.
22:31J'ai des orthèses qui me permettent de tenir les pieds à 90 degrés.
22:35Et que ça ne traîne pas au sol, quoi.
22:36Et du coup, l'une de tes premières compétitions dans cette nouvelle catégorie, c'était les fameux championnats d'Europe à Istanbul début octobre.
22:44Et on le disait au début d'émission, tu as remporté le titre pour la première fois de ta carrière en battant, en finale, l'Ukrainienne numéro 3 mondial, Oksana Kozina.
22:54Une performance incroyable, encore une fois, qui confirme pleinement ta place dans cette nouvelle catégorie.
23:00Oui, c'est ça.
23:02J'avais déjà joué Kozina, du coup, en finale à Dubaï.
23:06Parce que Dubaï, c'était ma première compétition à SL3 et j'avais perdu.
23:10J'ai eu une autre compétition cet été où, voilà, je n'avais pas performé non plus.
23:15Donc, c'est vrai que j'arrivais sur les championnats d'Europe avec des gros objectifs.
23:19Mais voilà, en sachant que ce n'était pas non plus gagné d'avance.
23:22Même si je viens du SL4, que le niveau en SL4 est un peu plus élevé techniquement, etc.
23:28Donc, je pars peut-être avec un bagage un peu plus gros, mais ça ne se joue pas non plus à grand-chose.
23:37Et là, du coup, j'ai pu vraiment pleinement m'exprimer sur ce demi-terrain
23:42et puis aller chercher cette victoire que j'espérais depuis longtemps.
23:46Et là, maintenant, tes prochains objectifs, qu'est-ce que ça va être ?
23:49Eh bien là, le prochain gros objectif, c'est les championnats du monde qui sont en février.
23:53Où là, ça va être encore plus costaud parce que sur les championnats d'Europe, il n'y a pas les Asiatiques.
24:01Alors que sur les mondes, évidemment, elles seront là.
24:03C'est vraiment des nations qui sont très fortes en badminton et en parabadminton.
24:09Donc, il y a du costaud en face, mais il y a quand même un objectif de médaille.
24:13En tout cas, ton parcours, Mylena, montre qu'on peut faire de son handicap une force extraordinaire,
24:20comme ça a été le cas d'une autre championne.
24:22On en parle tout de suite avec Julie Caron dans Sacré-Championne.
24:31Salut Julie !
24:32Bonjour Virginie et enchantée Mylena.
24:35Déjà, quel plaisir d'être sur un plateau 100% féminin.
24:38C'est vrai.
24:38Donc, dans Sacré-Championne, vous partage des parcours de femmes extraordinaires
24:43et aujourd'hui, ils résonnent tout particulièrement.
24:46Car vous le savez trop bien, je crois, Mylena, il y a des victoires qui se jouent bien avant
24:49le dernier point marqué ou la ligne d'arrivée.
24:53Il y a des victoires, ces victoires silencieuses, invisibles, mais qui demandent beaucoup de courage,
24:57autant voir plus qu'un 100 mètres papillons.
24:59Et c'est exactement ce que représente Jessica Jane Applegate,
25:04une nageuse britannique hors du commun.
25:05Alors, au Jeu paralympique de 2012, à seulement 16 ans,
25:09elle devient la première nageuse à atteindre un trouble du spectre autistique
25:14à remporter une médaille d'or paralympique.
25:17C'était à Londres, c'était dans sa ville, devant son public.
25:21Un moment suspendu comme nous en offre le sport, un bassin plein à craquer.
25:25Imaginez une ado toute timide et au bout de la course, ce sourire immense, presque incrédule.
25:31Oui, alors ça, c'est le résultat, mais j'imagine qu'avant d'en arriver là, elle a dû un peu batailler.
25:36Alors oui, derrière cette image de triomphe, il y a des années de lutte et de défis,
25:40car Jessica Jane, avant de nager pour la Grande-Bretagne,
25:44elle a dû apprendre à nager dans ce monde qui ne comprenait pas toujours sa différence,
25:49avec des bruits trop forts, on en parlait un peu tout à l'heure,
25:52des routines bousculées, des regards parfois lourds sur sa différence.
25:56Et pourtant, c'est dans l'eau qu'elle a trouvé cette zone de calme et son langage à elle.
26:02Et est-ce qu'elle a grandi son palmarès depuis sa médaille aux Jeux parois en 2012 ?
26:06Alors oui, depuis, elle a remporté six médailles paralympiques, des titres mondiaux,
26:11mais surtout, elle a ouvert la voie, celle d'une génération d'athlètes neuroatypiques,
26:16qui montrent qu'on peut être brillant tout en étant différent.
26:20Et c'est pour ça, en fait, que son histoire, elle résonne tout particulièrement avec vous, Milena,
26:24parce que vous nous rappelez toutes les deux chaque jour, en fait, que le sport peut être un refuge,
26:29un espace où la différence devient une force.
26:32Jessica Jane Applegate, elle le dit souvent,
26:34je ne veux pas qu'on me voit comme une fille avec de l'autisme,
26:37je veux qu'on me voit comme une fille qui nage vite.
26:40Et c'est sans doute ça, le vrai message, ne pas effacer la différence,
26:44mais la remettre à la bonne place, celle du moteur et pas du frein.
26:48Est-ce que toi, cette phrase, ça te parle, Milena ?
26:50Oui, c'est vrai que souvent, malheureusement, quand on parle des performances des paras,
26:55on va nous parler de malgré son handicap ou ce genre de truc,
27:00alors qu'en fait, avant tout, on fait de la perf, quoi.
27:03Oui, bien sûr.
27:03La haute performance, c'est ça qu'il faut...
27:05Il ne faut pas l'oublier.
27:07Il faut aussi souligner, quoi.
27:08Oui, bien sûr.
27:09Et Julie, alors, ton image du jour, tu as choisi quoi ?
27:11Alors oui, cette semaine, j'ai envie de vous parler de Violette d'orange à bord de son Iboca,
27:15qui est en route pour la Martinique, pour la Transat Café-Lore.
27:20Elle est aux côtés de Sam Davis, à bord du bateau Initiative Coeur.
27:24On voit des images.
27:25C'est en faveur de l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque.
27:29Et elle nous fait encore une fois partager les images de cette aventure absolument merveilleuse.
27:33Une belle action et une belle aventure pour les deux femmes.
27:39Bravo à elle.
27:40Merci Julie.
27:41Merci à vous et merci Milena.
27:43Et dernière question pour toi, Milena.
27:45J'aime bien finir comme ça les émissions, mais qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite ?
27:48Eh bien, déjà, de pouvoir financer ma saison 2026,
27:52parce que je cherche des sponsors pour faire face aux frais,
27:54notamment mes auxiliaires de vie qui m'accompagnent sur mes tournois
27:57et qui me permettent vraiment de performer,
27:59parce que je peux me concentrer que sur le sport et être aidée sur ce qui se passe sur le terrain.
28:05Et du coup, si derrière, j'ai l'accompagnement qu'il faut,
28:08aller chercher des médailles sur les circuits,
28:11notamment aux championnats du monde et sur les coupes du monde qui suivent derrière.
28:16Eh bien, en tout cas, c'est tout ce qu'on te souhaite.
28:17On te souhaite tout le bonheur et beaucoup de réussite.
28:19Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui.
28:22Merci.
28:23Merci à Nicolas Baillet, notre réalisateur,
28:26Clément Ritter au son, Sandrine David au maquillage
28:29et Julien Perronnet, mon chef d'édition.
28:32Merci à vous de nous avoir suivis.
28:34On se retrouve dans deux semaines pour un prochain épisode de La Victoire est en aile.
28:38Salut !
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