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  • il y a 2 jours
"Les labels vont vouloir signer leurs artistes maghrébins"
🎙️ Lui, c’est Mehdi Maïzi, une des voix les plus respectées du rap français.
🎧 Ancien programmateur chez Deezer, animateur du podcast Le Code sur Apple Music, il est aujourd’hui producteur de l’émission À la régulière sur France Inter.
🔥 Pour ce premier Mastercliik, il est venu échanger avec l’équipe Liik sur l’évolution du rap, les mutations du marché musical et la place des médias dans les industries culturelles.
💡 Dans cet extrait, Mehdi revient sur un point clé :
Le rap maghrébin n’a rien à envier au reste du monde.
Ce qu’il manque, c’est un écosystème solide et la généralisation du streaming.
🎤 Un moment fort autour de la transmission, du rôle des médias et de l’avenir des cultures méditerranéennes.

Catégorie

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Musique
Transcription
00:00Il va y avoir un exotisme de la part des labels qui vont vouloir signer leurs artistes maghrébins.
00:05Pour toi, qu'est-ce qui manque au rap maghrébin ou au rap marocain pour s'exporter à l'international ?
00:10Pour moi, on est au début d'un moment où justement les artistes, en l'occurrence maghrébins, vont être de plus en plus présents.
00:20Ils ne vont plus avoir besoin de faire des feats avec des artistes rappeurs français.
00:25C'est pareil, même là on parle de l'Algérie du Maroc, mais c'est pareil pour la Côte d'Ivoire.
00:28Aujourd'hui, un rappeur comme Imra, par exemple, je pense que demain il peut remplir des très grosses salles en France.
00:35Moi, quand j'étais jeune, j'écoutais du rap français et du rap américain.
00:40Il ne fallait pas me parler d'un rap en une autre langue que français ou anglais, parce que c'était ça que j'écoutais.
00:46Aujourd'hui, les jeunes, je pense qu'ils s'en foutent complètement de ces codes-là.
00:51Ils écoutent du rap italien, du rap allemand, du rap algérien.
00:54Et là, plus que jamais, c'est le public qui décide.
00:55Donc si le public a envie d'écouter Dragoneuf, ce n'est pas parce que tel programmateur ne voudra pas.
01:01Pour moi, il ne manque rien.
01:03Ce qui manque, je pense, c'est que c'est dommage, et peut-être que ça arrivera que localement, il n'y ait pas encore des industries qui leur permettent aussi d'exister
01:09sans devoir passer par Universal France, Warner et Sony Music France.
01:13Ça, c'est dommage.
01:14C'est dommage aussi que le streaming, là-bas, ne soit pas encore.
01:18On dit ça.
01:19Il y a le jour où le streaming, vraiment, sera complètement développé, mais sur le continent, le même africain au sens large.
01:24Mais le game changer que ça va être ne serait-ce que financièrement pour les artistes.
01:28Quand toutes ces écoutes-là sont comptabilisées au même titre que...
01:32Mais j'espère que ça va arriver.
01:33C'est pour ça, d'ailleurs, que souvent, on a des artistes algériens, par exemple, qui font des millions de vues sur YouTube
01:38et qui ne sont pas encore tant écoutés que ça sur les plateformes streams
01:41parce qu'en fait, YouTube est un outil très important, là-bas, pour consommer la musique.
01:46Là où, aujourd'hui, nous, on écoute plus sur Spotify, sur Apple Music, sur tout ça.
01:49Mais je pense que, mis à part ça, aujourd'hui, il ne manque pas grand-chose.
01:54Enfin, il ne manque rien.
01:55Et qu'en fait, au contraire même, je pense même...
01:57Et là, on va arriver dans un moment aussi compliqué.
01:59C'est que maintenant, il va y avoir un exotisme de la part des labels
02:01qui vont vouloir signer leur artiste maghrébat.
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