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  • il y a 3 semaines
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, était l’invité du Face à BFM de ce mercredi 5 novembre. Il est revenu notamment sur sa relation avec les réseaux sociaux. 

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Transcription
00:00Vous parlez du pouvoir des mots, je voudrais dire un dernier mot avec vous sur les réseaux sociaux que vous critiquez.
00:05Dans votre livre, page 15, je vous cite,
00:07« L'agenda médiatique et la cadence infernale des publications sur les réseaux sociaux ont eu raison du temps long,
00:13telle une machine qui broie la démocratie 2.0, écrase tout sur son passage, et pourtant,
00:19vous avez bâti une partie de votre notoriété, c'est un fait public sur les réseaux sociaux,
00:23notamment sur TikTok, je pense que vous avez plus de 2 millions d'abonnés.
00:25Est-ce qu'il y a deux, Jordan Bardella ? Celui qui critique les réseaux sociaux dans son livre
00:30et celui qui a posté 186 vidéos sur TikTok depuis le début de l'année ?
00:35Alors d'abord, quand je publie des vidéos sur TikTok ou sur Instagram, je publie du contenu politique,
00:46je vais très certainement à la suite de cette émission, avec mes équipes,
00:50découper des extraits de cette émission pour les mettre sur les réseaux sociaux,
00:53parce qu'aujourd'hui, pardon de vous dire que le premier sur l'info,
00:58ce n'est pas BFM TV, c'est le téléphone portable.
01:01Et beaucoup de nos compatriotes sur lesquels on peut retrouver BFM TV,
01:04et c'est sans doute dans la même logique que la mienne que vous avez investi ces plateformes numériques,
01:09c'est parce qu'elles nous permettent de nous adresser à des gens
01:11qui ne passent pas toute la journée devant la télévision,
01:14parfois à des gens qui lisent moins que d'autres,
01:17et qui ont quand même envie d'être politisés.
01:19Donc, mon combat pour la France, mon combat pour le pays,
01:22je le mène aussi sur les réseaux sociaux, sur lesquels je m'adresse régulièrement,
01:26où je peux partager parfois, c'est vrai, des moments où je travaille,
01:29des moments où je suis dans les coulisses de vos émissions
01:31pour emmener les Français avec moi dans le quotidien d'un homme politique,
01:34pour permettre de faire connaître mes idées, mon travail et mes convictions.
01:37Mais j'ai aussi conscience des limites.
01:39Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
01:40Le choix de TikTok est le réseau social le plus contesté sans doute pour les dégâts qu'il fait.
01:44Et je considère que l'addiction aux réseaux sociaux fait beaucoup de mal à notre jeunesse,
01:49qu'elle fait beaucoup de mal aux capacités cognitives de la jeunesse.
01:52À mon époque, ça ne nous rajeunit pas de dire ça, mais il y a encore 10 ans,
01:56on regardait quand on avait 15-20 ans,
01:58on pouvait se mettre une heure et demie devant YouTube à regarder une vidéo.
02:01Pardon pour la citation de la plateforme.
02:03Aujourd'hui, les jeunes qui scrollent toute la journée sur les réseaux sociaux,
02:06eh bien au bout de 2-3 secondes, la tension diminue et ils se sentent obligés de passer à la vidéo d'après.
02:12Donc tout ça crée un phénomène d'addiction qui, moi, ne me plaît pas.
02:15Et parce que j'ai de l'audience sur ces réseaux sociaux-là, j'ai une responsabilité.
02:20Et ma responsabilité, c'est de dire aux jeunes et de dire à notre jeunesse,
02:24scrollez-moi et lisez plus.
02:26Et si j'ai voulu prendre la plume pour écrire,
02:28c'est aussi parce que ce livre, il réconcilie la politique avec le temps long,
02:31et qu'il me permet d'exprimer des sentiments, d'exprimer des émotions,
02:36de partager des confidences que je ne peux pas faire sur une émission de télévision comme la vôtre,
02:40aussi qualitative soit-elle que sur un réseau social.
02:43Donc j'ai une responsabilité à l'égard de la jeunesse.
02:46Je souhaite que les réseaux sociaux soient interdits au moins de 15 ans.
02:50Et je souhaite également faire de l'école un espace de sobriété numérique.
02:55Je souhaite que les téléphones portables, au collège ou au lycée,
02:58ça n'est pas le cas aujourd'hui au collège et au lycée,
03:01soient interdits, que le vouvoiement revienne à l'école.
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