- il y a 3 jours
À LA UNE / Coup de froid sur les découverts bancaires !
À compter du 20 novembre 2026, les règles de découvert seront durcies, conséquences de la transposition d'une directive européenne par le gouvernement français. Selon le dernier baromètre de la pauvreté d'Ipsos pour le Secours Populaire Français de septembre 2025, 15 % des Français sont dans le rouge chaque mois. En moyenne, le découvert atteindrait 348 euros, d'après le ministère de l'Economie. Si les découverts ne vont pas être « quasiment interdits » comme l'avance Jean-Luc Mélenchon, cette ordonnance signe toutefois la fin du découvert automatique. Les banques vérifieront désormais les revenus, charges, incidents de paiement et éventuelles dettes de leurs clients. Être en découvert reviendra alors à réaliser un crédit, sur la base d'un contrat avec la banque. « Il n'y a pas de surtransposition de la directive », assure à Libération le ministère de l'Economie. Le texte européen, voté le 12 septembre 2023 par 73 des 79 eurodéputés français, de gauche comme de droite, n'imposait pas de seuil limite à partir duquel le découvert se transforme en crédit. Le gouvernement a choisi la limite de 200 euros, près de deux fois moins que le découvert moyen des ménages. L'ordonnance française a été adoptée par l'Assemblée nationale en janvier 2025, avec le soutien du socle commun, alors que le RN comme le PS s'abstenaient, et que LFI et le reste de la gauche votaient contre. Quelles conséquences aura cette nouvelle régulation ?
Invités :
- Maxime Chipoy, Président de « MoneyVox »,
- Fabienne Couchy, secrétaire confédérale de la CGT, agent bancaire,
- Grégory Caret, directeur de l'Observatoire de la consommation de l'UFC-Que Choisir.
Les chroniques :
« Les off de Lou » : Emmanuel Macron de retour sur la scène hexagonale ? par Lou Fritel
« Quelle histoire ! » : SheIn, l'affiche qu'il n'aurait - vraiment - pas dû faire ! par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / Budget de la sécurité sociale : qui en veut aux médecins généralistes ?
« Le PLFSS canarde la médecine générale », accuse dans un communiqué publié le 31 octobre 2025 MG France, le syndicat des médecins généralistes. Dans une tribune au Monde, le médecin généraliste et président de l'Union française pour une médecine libre, Jérôme Marty, décrit un PLFSS qui « risque d'achever un système à bout de souffle, en faisant payer malades et soignants ». Il dénonce le doublement de l'ensemble des franchises médicales, une surtaxe de 2,25% sur les mutuelles, la limitation des arrêts de travail, mais aussi une surtaxe des dépassements d'honoraires. « Ce budget de la Sécurité sociale est difficile, je le reconnais », avouait le 30 octobre Stéphanie Rist, la ministre de la Santé, sur France Info. Les médecins sont-ils les victimes collatérales de la bataille contre la dette ?
Invités :
- Sandrine Runel, députée socialiste du Rhône,
- Joëlle Mélin, députée « Rassemblement National » des Bouches-du-Rhône,
- Jean-François Rousset, député « Ensembl
À compter du 20 novembre 2026, les règles de découvert seront durcies, conséquences de la transposition d'une directive européenne par le gouvernement français. Selon le dernier baromètre de la pauvreté d'Ipsos pour le Secours Populaire Français de septembre 2025, 15 % des Français sont dans le rouge chaque mois. En moyenne, le découvert atteindrait 348 euros, d'après le ministère de l'Economie. Si les découverts ne vont pas être « quasiment interdits » comme l'avance Jean-Luc Mélenchon, cette ordonnance signe toutefois la fin du découvert automatique. Les banques vérifieront désormais les revenus, charges, incidents de paiement et éventuelles dettes de leurs clients. Être en découvert reviendra alors à réaliser un crédit, sur la base d'un contrat avec la banque. « Il n'y a pas de surtransposition de la directive », assure à Libération le ministère de l'Economie. Le texte européen, voté le 12 septembre 2023 par 73 des 79 eurodéputés français, de gauche comme de droite, n'imposait pas de seuil limite à partir duquel le découvert se transforme en crédit. Le gouvernement a choisi la limite de 200 euros, près de deux fois moins que le découvert moyen des ménages. L'ordonnance française a été adoptée par l'Assemblée nationale en janvier 2025, avec le soutien du socle commun, alors que le RN comme le PS s'abstenaient, et que LFI et le reste de la gauche votaient contre. Quelles conséquences aura cette nouvelle régulation ?
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« Le PLFSS canarde la médecine générale », accuse dans un communiqué publié le 31 octobre 2025 MG France, le syndicat des médecins généralistes. Dans une tribune au Monde, le médecin généraliste et président de l'Union française pour une médecine libre, Jérôme Marty, décrit un PLFSS qui « risque d'achever un système à bout de souffle, en faisant payer malades et soignants ». Il dénonce le doublement de l'ensemble des franchises médicales, une surtaxe de 2,25% sur les mutuelles, la limitation des arrêts de travail, mais aussi une surtaxe des dépassements d'honoraires. « Ce budget de la Sécurité sociale est difficile, je le reconnais », avouait le 30 octobre Stéphanie Rist, la ministre de la Santé, sur France Info. Les médecins sont-ils les victimes collatérales de la bataille contre la dette ?
Invités :
- Sandrine Runel, députée socialiste du Rhône,
- Joëlle Mélin, députée « Rassemblement National » des Bouches-du-Rhône,
- Jean-François Rousset, député « Ensembl
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00:00:00Générique
00:00:01...
00:00:02Bonsoir à tous et bienvenue dans Chaque Voix Compte sur LCP.
00:00:27Nous sommes ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale avec à mes côtés ce soir Lou Frittel, journaliste à Paris Match.
00:00:35Bonsoir Lou.
00:00:36Bonsoir.
00:00:37Et Laurent Guimier est là aussi. Bonsoir Laurent.
00:00:39Bonsoir Adeline.
00:00:39Vous vous êtes bien ?
00:00:40Très très bien.
00:00:41C'est parti pour le sommaire de Chaque Voix Compte avec à la une ce soir.
00:00:44Coup de froid sur les découverts.
00:00:46Une disposition européenne va obliger les banques françaises à être beaucoup plus regardantes avant d'accorder une autorisation de découverts.
00:00:53Bercy voudrait assouplir quand même la future règle.
00:00:55Une réunion vient de se tenir au ministère de l'économie.
00:00:59Nous allons en parler avec Maxime Chipoy, président de Monevox.
00:01:02Bonsoir.
00:01:03Bonsoir Adeline.
00:01:04Et merci d'être là.
00:01:04Au côté de Fabienne Rouchy, bonsoir.
00:01:06Bonsoir.
00:01:07Vous êtes secrétaire confédérale de la CGT et vous-même agent bancaire à la Banque de France.
00:01:12Et Grégory Carré, bonsoir.
00:01:13Bonsoir.
00:01:13Vous êtes directeur de l'Observatoire de la consommation à l'UFC Que Choisir.
00:01:17Merci à tous les trois d'être là.
00:01:18Qui a-t-il ce soir dans les hoffs de l'Ou ?
00:01:21Ah bah Emmanuel Macron renoue avec le terrain national mais pas avec la popularité.
00:01:26À suivre à 20h.
00:01:27Quelle histoire avec Laurent Guignet ?
00:01:29Et je vous emmène dans l'arrière-boutique du BHV pour voir comment elle se dépêtre avec un gros colis.
00:01:33C'est-à-dire son partenariat très encombrant avec la plateforme Chine.
00:01:37Et puis dans la deuxième partie de Chaque Voix Compte, place à la question qui fâche.
00:01:41Le budget de la Sécu veut-il faire la peau des médecins ?
00:01:44Le débat sur le projet de loi de finances de la Sécu a commencé cet après-midi à l'Assemblée
00:01:48avec de nombreuses mesures qui crispent les docteurs.
00:01:52Nous en débattrons avec Sandrine Runel, députée socialiste du Rhône
00:01:55et membre de la Commission des Affaires Sociales,
00:01:58tout comme Jean-François Rousset, député ensemble pour la République de l'Aveyron
00:02:01et Joël Mélin, député RN des Bouches du Rhône.
00:02:04Nous attendons bien sûr vos questions ou vos réactions en flachant le QR code
00:02:08qui apparaît ici sur votre écran.
00:02:10Et puis à 20h30, rendez-vous avec Bourbon Express,
00:02:13le journal de l'Assemblée nationale présenté ce soir par Valérie Brochard.
00:02:16Nous reviendrons bien sûr sur la bonne nouvelle de la soirée,
00:02:20la libération annoncée il y a quelques instants par Emmanuel Macron
00:02:22de Cécile Collère et Jacques Paris,
00:02:24les deux Français qui étaient détenus en Iran depuis trois ans et demi maintenant.
00:02:28Ils sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran
00:02:30et leurs portraits sont affichés devant l'Assemblée nationale
00:02:34depuis trois ans déjà.
00:02:35Voilà pour le menu du soir, installez-vous confortablement,
00:02:39chaque fois qu'on compte, c'est parti.
00:02:48C'est l'un des piliers de la relation bancaire.
00:02:51Le découvert autorisé concerne trois quarts des clients des banques,
00:02:55ils ont le droit d'avoir un solde négatif sur leur compte
00:02:57sans que cela déclenche des incidents de paiement.
00:03:00Mais ça va changer parce qu'une directive européenne impose de mieux encadrer cette pratique
00:03:05et ça fait bondir aussi bien les banques que les consommateurs
00:03:08à tel point que le ministre de l'économie Roland Lescure a réuni cet après-midi banques et associations
00:03:14pour essayer de les rassurer dans le ministère de l'économie.
00:03:19Deux minutes pour comprendre ce soir avec Dario Bergogno.
00:03:21La réunion aura duré plus de deux heures.
00:03:29Autour du cabinet du ministre de l'économie,
00:03:32des banques et des associations de consommateurs.
00:03:35Objectif, mettre sur la table le sujet qui les fâche,
00:03:38le durcissement des règles pour l'attribution des découverts bancaires.
00:03:42A partir de l'année prochaine, place à de nouvelles restrictions.
00:03:45Désormais, tous les découverts inférieurs à 200 euros
00:03:48et de moins d'un mois seront concernés.
00:03:50Obligation pour les banques de faire une analyse de solvabilité
00:03:54pour juger la capacité de remboursement du client.
00:03:57S'il est surendetté ou avec des revenus jugés trop faibles,
00:04:00le découvert pourrait être refusé, même pour un montant très limité.
00:04:04Mais le gouvernement défend son ordonnance.
00:04:07Pas d'interdiction, pas d'automaticité.
00:04:11Ce que ça change, c'est qu'en dessous de 200 euros,
00:04:14une analyse qui était de fait déjà effectuée par les banques
00:04:17va l'être de manière systématique.
00:04:19Ça permet d'encadrer les conditions qui font qu'on autorise ces découverts
00:04:23pour éviter qu'ils soient trop importants.
00:04:24Vous devriez être fiers qu'en France, on protège plutôt bien les consommateurs.
00:04:29Ces nouvelles normes sont très critiquées aujourd'hui.
00:04:32Pourtant, elles suivent une directive européenne
00:04:34déjà largement votée en 2023 par les eurodéputés français.
00:04:38La nouvelle version est loin d'être aussi fédératrice.
00:04:40La directive adoptée au Parlement européen prévoyait la protection des consommateurs.
00:04:45Macron en a fait une ordonnance de flicage social.
00:04:49Avec votre ordonnance sur le découvert bancaire,
00:04:51vous condamnez des millions de foyers à une précarité encore plus grande.
00:04:54La France doit appliquer ces mesures d'ici le 20 novembre 2026.
00:04:58Les découvertes mises en place avant cette date ne seront pas concernées.
00:05:01Maxime Chipoy, vous êtes le président du site Moneyvox
00:05:04qui est spécialiste de la protection des consommateurs dans le domaine financier.
00:05:07Je voudrais qu'on revienne à la jeunesse de cette mesure
00:05:09parce que c'est vous en fait qui avez levé le lièvre la semaine dernière.
00:05:13Comment est-ce que vous avez découvert ce problème de découvert dans cette directive européenne ?
00:05:18Je précise qu'on n'a rien à voir avec la loi
00:05:19mais effectivement notre boulot chez Moneyvox
00:05:21c'est notamment d'expliquer aux Français ce qui va leur arriver pour leur argent.
00:05:25Et on a étudié cette directive qui concerne le découvert
00:05:29et aussi tout le crédit consommation de manière générale
00:05:31et c'est là qu'on s'est rendu compte qu'il y avait quand même une grosse mesure
00:05:34qui allait arriver dans un an concernant le découvert des Français
00:05:38et la vérification obligatoire de la solvabilité des Français pour leur découvert.
00:05:42Mais vous dites que vous l'avez découvert.
00:05:44On a l'impression que personne n'a vu arriver le problème
00:05:45alors qu'en fait ça remonte à 2020 cette affaire.
00:05:48Oui, cette affaire est très ancienne puisque ça date...
00:05:51Une directive européenne, ça prend des années à être créée.
00:05:54Celle sur le crédit consommation dont on parle aujourd'hui,
00:05:57on en parle depuis facilement cinq ans.
00:06:00Et au fur et à mesure, elle s'est affinée, elle s'est précisée.
00:06:02Et aujourd'hui, on en voit les derniers contours en vue de l'application.
00:06:07Alors justement, les derniers contours,
00:06:08qu'est-ce qui va changer concrètement à partir de novembre 2026 ?
00:06:13Alors concrètement, à partir de novembre 2026,
00:06:15donc dans un an, ce n'est pas dans 15 jours,
00:06:18les banques vont devoir vérifier la solvabilité de leurs nouveaux clients
00:06:22à qui elles vont accorder un découvert.
00:06:26C'est-à-dire que précédemment, le découvert, parfois il était accordé un peu automatiquement.
00:06:31Il y a même certaines banques qui disaient publiquement que voilà,
00:06:33elles prenaient les revenus de la personne à diviser par deux
00:06:36et c'était le montant du découvert autorisé ou par quatre.
00:06:39Demain, pour les nouveaux clients, il faudra justifier un peu sa situation
00:06:44et à partir de 200 euros, commencer à rentrer un peu plus dans le détail
00:06:49sur combien on gagne, quelles sont nos charges
00:06:50pour pouvoir après avoir un découvert qui est calibré à ses moyens.
00:06:54Ce n'était pas le cas du tout auparavant.
00:06:56Fabienne Rouchy, pardon, mais les banques, elles effectuent déjà une analyse
00:06:59de la situation des clients avant de leur accorder un découvert, non ?
00:07:02Tout à fait. Alors on a plusieurs problèmes.
00:07:04Effectivement, cette analyse est effectuée.
00:07:07Donc de quelle manière, avec l'application d'une telle directive,
00:07:10le travail des agents va-t-il changer ?
00:07:13Parce qu'en fait, c'est pour les banques que ça va donner plus de travail.
00:07:17Ça va donner plus de travail aux banques
00:07:18et ça risque aussi de donner plus de travail à la Banque de France
00:07:21qui gère les dossiers de surendettement.
00:07:23Puisque ce dont on se rend compte aujourd'hui,
00:07:26c'est qu'il y a 8% de la population qui vit à découvert tous les mois.
00:07:31Bon, c'est quand même énorme.
00:07:32Quand vous dites vivre à découvert, ça veut dire quoi ?
00:07:35Ça veut dire que le salaire sert à remettre le compte à zéro à la fin du mois ?
00:07:38C'est ça, et ça veut dire que parfois, très très tôt dans le mois,
00:07:42le salaire, enfin, le montant du salaire est déjà dépensé.
00:07:46Donc des problèmes de pouvoir d'achat, d'ailleurs les Français le disent
00:07:49et les Françaises dans des sondages,
00:07:51c'est leur première préoccupation pour beaucoup d'entre eux.
00:07:54Bon, nous, la problématique c'est vraiment
00:07:57qu'est-ce qu'on fait du pouvoir d'achat ?
00:07:59Est-ce qu'on arrive dans ce pays, enfin, à négocier des salaires ?
00:08:03Les projets de loi, de finance et de financement de la sécurité sociale
00:08:07nous inquiètent quand même beaucoup.
00:08:09On a un gel des pensions et un gel du point d'indice des fonctionnaires
00:08:15qui sont prévus.
00:08:16Des grandes entreprises et des entreprises en général
00:08:19avec lesquelles il est très difficile de mettre en place
00:08:21des négociations salariales qui puissent aboutir.
00:08:23Donc si les Françaises et les Français se retrouvent à découvert
00:08:26pour beaucoup d'entre eux à une date assez précoce dans le mois,
00:08:29c'est qu'il n'y a pas suffisamment pour payer les charges courantes.
00:08:33On retrouve aussi ça pour payer l'alimentation,
00:08:35pour payer le loyer qui est aussi le premier poste aujourd'hui
00:08:38de dépense des ménages.
00:08:40Et on voit ça dans les dossiers de surendettement
00:08:41dont le nombre ne cesse d'augmenter,
00:08:43plus 11% 2024 par rapport à 2023
00:08:46et des crédits à la consommation
00:08:48qui sont pour la plupart d'entre eux consacrés
00:08:51au paiement des charges courantes.
00:08:52Donc un vrai problème de pouvoir d'achat dans le pays.
00:08:55Il faut rappeler qu'un découvert autorisé,
00:08:58Grégory Carré,
00:08:59ça évite donc d'avoir des incidents de paiement,
00:09:01comme on a dit,
00:09:01mais ce n'est pas gratuit non plus.
00:09:03Il y a des frais dont vous avez dénoncé il y a quelques mois
00:09:05à la fois la disproportion et l'opacité.
00:09:07Vous pouvez nous expliquer ?
00:09:09Et oui, effectivement.
00:09:10C'est-à-dire que pour les petits dépassements,
00:09:14ceux qui sont à moins de 200 euros,
00:09:17certaines banques ne vont prélever pas
00:09:19une proportion en AGO forcément du découvert
00:09:23que vous avez consenti,
00:09:26enfin qui vous a été consenti, pardon,
00:09:28mais va prendre une somme forfaitaire
00:09:29qui est complètement décorrélée.
00:09:31Et donc pour un dépassement,
00:09:32on va exagérer,
00:09:33mais de 1 centime,
00:09:33vous pourriez vous retrouver
00:09:34avec 8 euros d'incident de paiement,
00:09:36quelque chose comme ça.
00:09:37Donc dans ce cadre-là,
00:09:38nous, on n'était pas en train de regarder
00:09:40effectivement ce point sur les nouvelles règles,
00:09:42on était plutôt en train de dénoncer
00:09:43le montant des frais qui étaient prélevés,
00:09:46qui étaient disproportionnés par rapport au découvert.
00:09:48Et effectivement,
00:09:50on est dans un contexte très tendu pour les ménages.
00:09:52Et donc le recours au découvert
00:09:55était une pratique qui se...
00:09:57Alors, ce n'est pas forcément qu'elle se développait,
00:09:59mais qui était une pratique qui se développait
00:10:01dans certains ménages en tout cas,
00:10:03mais avec derrière quand même un coup de massue.
00:10:05Et le coup de massue fait que
00:10:06vous vous retrouvez un peu dans une spirale,
00:10:09c'est-à-dire que vous avez ce petit découvert
00:10:10qu'il va falloir combler,
00:10:11mais viennent se greffer des frais
00:10:13et le montant des frais est loin d'être négligeable.
00:10:15On parle de plusieurs milliards d'euros au total sur une année.
00:10:19Donc pour les banques,
00:10:20l'affaire était plutôt assez rentable.
00:10:22Pour le consommateur...
00:10:23On va dire les choses,
00:10:24les découvertes autorisées,
00:10:25c'est la poule aux oeufs d'or des banques,
00:10:26c'est là-dessus qu'elles gagnent de l'argent.
00:10:27Oui, effectivement.
00:10:28Ça fait quand même très longtemps qu'elle l'UFC que choisit.
00:10:32On s'est battus, c'est vrai,
00:10:33pour l'encadrement, la distribution du crédit.
00:10:36Alors à l'époque,
00:10:36on a beaucoup travaillé sur le crédit revolving.
00:10:38On était juste après les affaires des subprimes.
00:10:41Il y avait une fenêtre de tir,
00:10:42c'est-à-dire que les banques s'étaient un peu fait prendre
00:10:44les doigts dans le pot de confiture.
00:10:46Donc il y avait des lois qui passaient, c'est vrai,
00:10:48pour encadrer un peu mieux la distribution de ce crédit.
00:10:50Et nous, vraiment, on a plaidé à l'époque
00:10:52pour avoir un meilleur encadrement du crédit.
00:10:55Et effectivement, pour qu'il soit plus contrôlé,
00:10:59qu'on vérifie plus la solvabilité,
00:11:00parce qu'un crédit devra être remboursé,
00:11:03pour le découvert,
00:11:04ils étaient passés un peu à travers les mailles du filet.
00:11:06Et là, ils ont été un peu rattrapés, effectivement, par l'Europe.
00:11:08On retranscrit ce texte aujourd'hui.
00:11:12Alors ça concerne uniquement, en plus, les petits découverts.
00:11:14Tout le monde a l'air de le découvrir.
00:11:16Alors c'est vrai que les gens n'ont peut-être pas été tous très attentifs,
00:11:19mais c'était un peu la suite logique de ce qui était attendu.
00:11:22Il va falloir être quand même très vigilant.
00:11:23Mais aujourd'hui, à l'UFC que choisir,
00:11:26d'encadrer quand même la distribution du crédit,
00:11:28c'est quelque chose qui est plutôt souhaitable,
00:11:30parce qu'on a vu quand même beaucoup de dérives
00:11:31avec des ménages qui ne s'en sortaient pas,
00:11:33qui étaient dans une spirale du sire-endettement.
00:11:35Peut-être pas forcément avec les petits découverts.
00:11:38Donc, dans ce cadre-là,
00:11:40c'est normal que le crédit soit un peu plus encadré.
00:11:42Après, il faut regarder les dispositions, effectivement,
00:11:44et il faut vérifier véritablement
00:11:46qu'il n'y ait pas des gens
00:11:47qui se voient interdits complètement de découverts,
00:11:50parce qu'ils en ont quand même besoin, certains, pour vivre.
00:11:51Maxime, pourquoi s'attaquer aux découverts
00:11:54de moins de 200 euros ?
00:11:55Parce que spontanément,
00:11:56on se dit que ce n'est pas forcément ceux-là
00:11:57qui posent le plus de problèmes.
00:11:58Oui, alors déjà, je voulais rappeler
00:11:59que les découverts autorisés,
00:12:01ça coûte cher aux consommateurs,
00:12:02mais ce qui coûte le plus cher,
00:12:03c'est surtout les découverts non autorisés.
00:12:04Oui, c'est quand on dépasse.
00:12:05Quand on dépasse,
00:12:06et là, c'est vraiment le flot de frais d'incident.
00:12:08Intérêt débiteur.
00:12:08Et en termes de revenus globaux pour les banques,
00:12:10celui-là est beaucoup plus rentable.
00:12:12Pourquoi on s'attaque à ça aujourd'hui ?
00:12:13C'est qu'en fait, la directive
00:12:14qui est en train d'être passée en application,
00:12:17elle concerne le découvert,
00:12:18mais elle concerne aussi tout ce qui,
00:12:21auparavant, passait sous le radar
00:12:22de la réglementation
00:12:23et constituait d'une manière ou d'une autre un crédit.
00:12:26Donc, c'est le cas du découvert,
00:12:27qui est un crédit,
00:12:28mais qui n'a jamais été considéré comme tel.
00:12:30Et c'est pour ça qu'on avait
00:12:30ces minimum forfaitaires d'ajout
00:12:32qui, en fait, explosaient tous les compteurs.
00:12:34Et ça ne sera plus le cas.
00:12:35Donc, là encore, c'est un aspect positif
00:12:37de cette nouvelle réglementation.
00:12:38Mais il y a aussi les mini-crédits
00:12:40qu'on voit fleurir ces derniers temps sur Internet.
00:12:43Oui, on va en parler, d'ailleurs.
00:12:44Les paiements en X fois sans frais,
00:12:46qui sont aussi des formes de découvertes,
00:12:47ou l'allocation avec option d'achat,
00:12:49qui est aussi une forme de crédit.
00:12:52Et tout ça, ça passait sous le radar
00:12:53et c'était le cas aussi des plus petits découvertes.
00:12:55Ça passait sous le radar,
00:12:56c'est-à-dire que ça ne faisait pas partie
00:12:57des décharges d'un foyer
00:13:00quand il négocie ce qu'il lui reste à vivre ?
00:13:02La réglementation qui voulait
00:13:04qu'avant de faire un crédit,
00:13:05la banque ou l'établissement de crédit
00:13:07vérifie que vous ayez les moyens
00:13:09de rembourser ce crédit,
00:13:10ne s'appliquait pas,
00:13:11puisqu'on estimait que c'était
00:13:12des petits montants et des durées très courtes,
00:13:14mais qui avaient quand même
00:13:14un coût important pour beaucoup de consommateurs.
00:13:18Je voudrais qu'on accueille
00:13:18Gabriel Catala, député
00:13:20La France Insoumise du Val d'Oise.
00:13:22Elle est en direct avec nous
00:13:23depuis la salle des 4 colonnes.
00:13:25Merci d'être là.
00:13:27On voulait vous avoir ce soir
00:13:28parce que LFI a lancé une pétition
00:13:30qui a déjà recueilli
00:13:31un peu plus de 50 000 signatures ce soir.
00:13:33Son intitulé vous a d'ailleurs été reproché.
00:13:35Roland Lescure vous accuse de fake news
00:13:37parce que vous avez appelé cette pétition
00:13:39non à l'interdiction des découverts bancaires.
00:13:42Or, il ne s'agit pas d'une interdiction,
00:13:44mais d'un encadrement.
00:13:46Alors ça, c'est ce que M. Lescure raconte,
00:13:49mais lorsqu'on regarde les règles
00:13:50qui entourent cette nouvelle disposition
00:13:53qui est passée en catimini
00:13:54par une ordonnance de M. Macron,
00:13:56elle va encadrer les découverts
00:13:58inférieurs et supérieurs à 200 euros.
00:14:00Et pour plus de 200 euros,
00:14:02je vais donner un exemple.
00:14:03si vous êtes avec des revenus
00:14:05à 2000 euros mensuels.
00:14:07La banque, maintenant, aura la faculté
00:14:09de regarder toutes vos charges fixes,
00:14:11c'est-à-dire loyer, facture de gaz,
00:14:14d'électricité, facture d'abonnement téléphonique.
00:14:17Et si ces charges dépassent 30% de votre revenu,
00:14:20soit 600 euros environ pour un revenu de 2000 euros,
00:14:23650 euros, pardon,
00:14:24eh bien, le découvert sera de fait interdit.
00:14:27Ce sera encore pire pour les personnes au SMIC,
00:14:30puisque le SMIC est à 1420 euros net
00:14:32dans notre pays pour un temps plein.
00:14:3430% des charges, ça représente 430 euros.
00:14:38Et je crois que pour toutes ces personnes-là,
00:14:40le découvert sera aussi interdit.
00:14:42Je rappelle qu'en France,
00:14:43les Français, en moyenne,
00:14:45ont des charges fixes,
00:14:46des dépenses obligatoires,
00:14:47des dépenses contraintes,
00:14:49en moyenne à 1130 euros mensuels.
00:14:51C'est-à-dire quand on compte tout ce qu'on doit dépenser
00:14:53en termes de factures, de nourriture,
00:14:55de carburant pour aller au travail,
00:14:57de loyer, de frais pour ses enfants.
00:14:59Et pour toutes ces personnes-là,
00:15:00donc, la transformation du découvert
00:15:02en crédit de la consommation
00:15:04les plongera davantage dans la précarité.
00:15:06Maxime Chipoy, le président de Moneybox,
00:15:08voudrait vous poser une question, Gabriel Catala.
00:15:10Allez-y.
00:15:10Non, je ne voulais pas poser de question,
00:15:11je voulais faire une remarque.
00:15:12Je pense qu'il y a une confusion, en fait,
00:15:14entre les charges du ménage,
00:15:15qui sont évidemment vérifiées,
00:15:17évidemment, pour l'instant, ce n'est pas le cas,
00:15:19mais qui seront vérifiées
00:15:20lors de l'octroi du crédit
00:15:21et cette histoire de 30%.
00:15:23Les 30%, en fait, c'est le taux d'endettement maximum
00:15:26qu'une banque peut tolérer.
00:15:29Aujourd'hui, elle n'a pas le droit,
00:15:31sauf très rares exceptions,
00:15:32de dépasser ce taux-là.
00:15:33Donc, une personne qui a 2 000 euros de revenus,
00:15:35si elle n'a pas de crédit,
00:15:37pourra quand même avoir un découvert de 600 euros.
00:15:40Ça n'a rien à voir avec les charges fixes.
00:15:42Mais le loyer est pris en compte dans ses dépenses ?
00:15:45Oui.
00:15:45Que ce soit un crédit immobilier ou un loyer,
00:15:50c'est la même chose pour les banquiers
00:15:51pour un crédit à la consommation.
00:15:52Effectivement.
00:15:53Ça pourra rentrer dans les...
00:15:55Notamment, si vous voulez prendre un crédit immobilier,
00:15:58si vous avez un découvert,
00:16:00ça rentrera dans la charge.
00:16:01Et inversement,
00:16:02si votre crédit immobilier dépasse les 30%,
00:16:06vous ne pourrez pas avoir de découvert.
00:16:07Mais encore une fois,
00:16:08on ne fait qu'appliquer à ces petits crédits.
00:16:13Il y a des règles qui s'appliquent pour les gros crédits
00:16:14et qui, jusque-là,
00:16:15ont fortement contribué à faire baisser
00:16:17le surendettement en France.
00:16:18Sauf que les gros crédits
00:16:19dont bénéficient les personnes les plus fortunées
00:16:22qui n'ont pas de problème
00:16:22pour rembourser ensuite le crédit en question,
00:16:26ce n'est pas la même chose que les ménages modestes.
00:16:28Je rappelle que 22% des Français
00:16:30sont à découvert le 16 du mois
00:16:32et que ce sont toujours les mêmes.
00:16:34Les étudiants, les jeunes en général,
00:16:35les familles monoparentales,
00:16:38les locataires et les classes populaires en général.
00:16:40Et donc, c'est ces personnes-là
00:16:41qui vont davantage plonger dans la précarité.
00:16:44Et si on regarde d'ailleurs
00:16:45certaines données d'instituts de statistiques,
00:16:49on se rend compte que
00:16:50le montant du découvert mensuel
00:16:53a augmenté en moyenne chez les Français
00:16:54depuis l'arrivée de M. Macron,
00:16:56comme le fait que les inégalités
00:16:57n'ont jamais été aussi hautes depuis 1970
00:16:59ou encore que 1,2 million de personnes
00:17:02ont basculé dans la pauvreté depuis 8 ans.
00:17:05Et c'est donc ces personnes-là
00:17:06qui seront ciblées.
00:17:07Nous avons, je crois, eu bien raison
00:17:09de déceler, de montrer au grand public
00:17:13que cette directive s'appliquera,
00:17:15cette directive, pardon,
00:17:16qui a été transposée
00:17:18ou plutôt sur-transposée
00:17:19par une ordonnance,
00:17:20s'appliquera en novembre 2026
00:17:21parce que la grande majorité des Français,
00:17:24avant que nous en discutions,
00:17:25ne le savait pas.
00:17:26Alors, ce qui est fou quand même,
00:17:27Gabriel Catala, pardonnez-moi,
00:17:29mais c'est qu'au Parlement européen,
00:17:30l'ensemble des groupes
00:17:31ont voté en faveur de la mesure,
00:17:33dont les Insoumis,
00:17:34Manon Aubry et Emmanuel Morel.
00:17:36Vous n'avez pas vu
00:17:37où était le problème à ce moment-là ?
00:17:38Alors, j'apporte une petite correction.
00:17:40Ils n'ont pas voté en faveur de la mesure,
00:17:42ils ont voté en faveur de la directive
00:17:44qui était une directive
00:17:45beaucoup plus large
00:17:46sur la protection des consommateurs.
00:17:49Et dans cette directive,
00:17:50il y avait des mesures très positives,
00:17:51par exemple,
00:17:52l'encadrement de la publicité
00:17:53sur les crédits à la consommation
00:17:55pour dire finalement aux gens
00:17:56un crédit à la consommation,
00:17:58ça ne va pas forcément
00:17:59vous rapporter de l'argent,
00:18:00il faut faire extrêmement attention
00:18:01à ce que vous signez.
00:18:02Oui, mais c'est comme
00:18:03quand vous votez un budget,
00:18:04Gabriel Catala,
00:18:05vous votez l'ensemble des mesures
00:18:06qui sont à l'intérieur.
00:18:07Non, madame,
00:18:07parce qu'ensuite,
00:18:08à l'Assemblée nationale,
00:18:09il y a eu un projet-loi
00:18:10qu'on appelle DADU,
00:18:11c'est-à-dire un projet-loi
00:18:12qui est un fourre-tout
00:18:13de mesures européennes
00:18:14qu'il faut transposer.
00:18:15Dans ce projet-loi,
00:18:16nous avons voté
00:18:17contre la mesure
00:18:18et contre l'habilitation
00:18:19à passer par ordonnance.
00:18:20Nous voulions un vrai débat
00:18:22et nous avons le temps
00:18:23d'ailleurs d'ici novembre 2026.
00:18:25Et alors que M. Macron
00:18:26a eu l'habilitation
00:18:28à légiférer par ordonnance
00:18:30sur les crédits
00:18:31à la consommation en général,
00:18:33il en a profité
00:18:33pour aggraver la directive
00:18:35et les mesures
00:18:36qui étaient à la base
00:18:37inscrites dans ce texte.
00:18:38Que demandez-vous aujourd'hui
00:18:39à Roland Lescure,
00:18:40le ministre de l'Économie,
00:18:41qui avait organisé
00:18:42une réunion cet après-midi
00:18:43à Bercy,
00:18:44justement pour essayer
00:18:45de rassurer à la fois
00:18:46les consommateurs,
00:18:47les associations
00:18:48et les banques ?
00:18:50Eh bien nous,
00:18:50c'est très simple,
00:18:51nous avons déposé
00:18:51une proposition de loi
00:18:52pour abroger tout de suite
00:18:54cette mesure,
00:18:55une proposition de loi
00:18:56qui contient d'autres mesures
00:18:57dont l'encadrement
00:18:58des frais bancaires
00:18:59qui sont aujourd'hui
00:18:59trop élevés
00:19:00et qui concernent aussi
00:19:01et qui frappent
00:19:02les classes populaires.
00:19:03Nous demandons
00:19:03qu'elle soit mise
00:19:04à l'ordre du jour
00:19:04le plus vite possible
00:19:05pour que cette disposition
00:19:07soit abrogée
00:19:07et qu'elle ne frappe pas
00:19:09les Français en novembre 2026.
00:19:11Eh bien merci Gabriel Catala
00:19:12d'avoir été avec nous.
00:19:13Je vous laisse retourner
00:19:13dans l'hémicycle
00:19:14puisque vous participez évidemment
00:19:15à l'examen du projet
00:19:17de loi de finances
00:19:18de la Sécurité sociale.
00:19:19Merci d'avoir été en direct
00:19:20avec nous ce soir.
00:19:21Maxime Chipoy,
00:19:23en quoi va consister
00:19:24l'évaluation des banques ?
00:19:25Qu'est-ce qui sera différent
00:19:26par rapport à aujourd'hui
00:19:27quand on veut négocier
00:19:28un découvert ?
00:19:29Elles vont aller fouiller
00:19:30dans quoi ?
00:19:31Alors elles ne vont pas fouiller
00:19:32dans énormément de choses.
00:19:34Elles vont simplement
00:19:34vous poser des questions
00:19:35sur vos revenus
00:19:36et vos charges.
00:19:37Éventuellement vous demander
00:19:37des justificatifs
00:19:38à partir de...
00:19:39C'est déjà le cas aujourd'hui en fait ?
00:19:40Non, ce n'est pas entre nous
00:19:42puisqu'on est entre nous.
00:19:44Ce n'est pas tout à fait le cas.
00:19:46Il y a vraiment...
00:19:47Ce n'est pas tous les établissements
00:19:48mais quand vous ouvrez un compte
00:19:50auprès d'une banque,
00:19:51déjà le banquier ne vous connaît pas,
00:19:53en général il vous fait signer
00:19:54des dizaines et des dizaines
00:19:55de pages de papier,
00:19:57vous commandez la carte,
00:19:58vous commandez le chéquier,
00:19:58etc.
00:19:59il n'a clairement pas le temps
00:20:01de vérifier votre découvert.
00:20:04Laurent ?
00:20:04Juste parce qu'on parle
00:20:05depuis tout à l'heure
00:20:06des nouveaux clients,
00:20:08les actuels clients,
00:20:09qu'est-ce que ça change ?
00:20:10Alors les actuels clients
00:20:12pour l'instant
00:20:12ne sont pas concernés,
00:20:13sachant qu'il y a...
00:20:14C'est ceux qui négocient
00:20:15un découvert à partir
00:20:15du 20 novembre 2026,
00:20:17c'est ça ?
00:20:17C'est ça.
00:20:18Tout le stock de clients
00:20:19comme on dit
00:20:19n'est pas concerné.
00:20:20D'accord.
00:20:22Il est censé l'être
00:20:23parce que d'une manière générale
00:20:24le banquier est censé
00:20:25vous rencontrer régulièrement
00:20:27pour discuter
00:20:28de votre situation personnelle
00:20:29et adapter vos produits
00:20:31à votre situation.
00:20:32Dans les faits,
00:20:33je rappelle quand même
00:20:33qu'un agent
00:20:35ou un conseiller bancaire,
00:20:36il a 1500 clients en moyenne.
00:20:39En général,
00:20:39c'est pas vraiment...
00:20:41Il voit pas chaque client
00:20:42chaque année quoi.
00:20:43Fabienne Rouchy,
00:20:45au départ,
00:20:46le découvert autorisé,
00:20:47il a été créé
00:20:48dans quel but ?
00:20:49C'est un vieux...
00:20:50C'est une vieille pratique quand même.
00:20:51Oui, c'est une vieille pratique.
00:20:53Bon, on n'en obtenait pas
00:20:55forcément si facilement
00:20:56à une époque.
00:20:57C'était plutôt réservé
00:20:59aux bons clients,
00:20:59entre guillemets.
00:21:00Bon, aujourd'hui,
00:21:01on voit bien
00:21:01que les besoins de la population
00:21:03font que les demandes,
00:21:04elles sont très, très nombreuses.
00:21:06Moi, je voulais revenir
00:21:07sur l'attitude
00:21:08des banques privées.
00:21:10On parle de ce que peut
00:21:12leur apporter
00:21:13le montant
00:21:15de tous ces frais.
00:21:16Les frais prélevés
00:21:17pour incident,
00:21:18c'est de l'ordre
00:21:19de 6 milliards par an.
00:21:21C'est absolument énorme.
00:21:22Et nous,
00:21:24on a envie de dire
00:21:25que quand même,
00:21:26les banques prospèrent
00:21:27sur la pauvreté
00:21:28parce que même s'il y a
00:21:29une offre clientèle fragile
00:21:31destinée aux clients
00:21:33qui ont du mal
00:21:34à joindre les deux bouts,
00:21:37il y a quand même
00:21:37des frais bancaires
00:21:38qui leur sont appliqués.
00:21:40Et les supprimer
00:21:40serait quand même
00:21:41une étape importante
00:21:43si on a l'application
00:21:44de cette directive.
00:21:46Supprimer
00:21:46les frais bancaires
00:21:48pour les clients fragiles,
00:21:49ça nous paraît
00:21:49un minimum
00:21:51puisque déjà
00:21:51leur pouvoir d'achat
00:21:52leur suffit
00:21:53à peine pour vivre.
00:21:55Ensuite,
00:21:56la pauvreté,
00:21:56elle ne cesse d'augmenter.
00:21:57On le sait bien
00:21:58dans ce pays.
00:21:59On est revenu
00:22:00sur un niveau,
00:22:02le niveau précédent
00:22:03en 1996.
00:22:04Enfin bon,
00:22:05le pouvoir d'achat
00:22:06qui n'augmente
00:22:07pas non plus.
00:22:08Un projet de loi
00:22:09de financement
00:22:10de la Sécurité sociale
00:22:11qui prévoit
00:22:11de geler
00:22:12tout ce qui est prestations,
00:22:14tout ce qui est aide
00:22:14à la population
00:22:16qui en a besoin.
00:22:17Dans ce contexte-là,
00:22:19il faut vraiment
00:22:19essayer de faire
00:22:20quelque chose
00:22:21pour cette population
00:22:23qui est très fragile.
00:22:24Grégory Carré,
00:22:25vous êtes à l'UFC
00:22:26Que Choisir.
00:22:27Les associations
00:22:27de consommateurs
00:22:28ont été conviées
00:22:29cet après-midi
00:22:30à Bercy
00:22:30pour évoquer ce sujet.
00:22:31Est-ce que vous,
00:22:32vous militez
00:22:33pour que,
00:22:33si cette directive
00:22:34est appliquée en l'État,
00:22:36on supprime
00:22:37les frais bancaires
00:22:37des découverts autorisés
00:22:39de moins de 200 euros ?
00:22:40Est-ce que c'est
00:22:40de l'ordre
00:22:41de l'envisageable ?
00:22:42Alors,
00:22:42les supprimer
00:22:43ou en tout cas
00:22:43qu'ils aient un montant
00:22:44qui soit complètement
00:22:45économiquement justifié
00:22:47et pas du tout
00:22:48confiscatoire
00:22:49tel qu'il peut l'être
00:22:50aujourd'hui
00:22:50avec des sommes forfaitaires
00:22:51qui n'ont absolument
00:22:51aucune réalité économique.
00:22:53C'était vraiment
00:22:54une des positions
00:22:56depuis très très très longtemps
00:22:57qui n'a jamais été
00:22:57tellement reprise
00:22:58par aucun des groupes
00:23:01parlementaires.
00:23:03Maintenant,
00:23:03sur l'encadrement
00:23:04du crédit,
00:23:05c'est quelque chose
00:23:06effectivement
00:23:06qu'il faut surveiller
00:23:07mais c'est vrai
00:23:08que dans la mise en place,
00:23:10il faut vraiment vérifier
00:23:11que des gens
00:23:12ne se retrouvent pas
00:23:13à ne plus pouvoir
00:23:14avoir recours
00:23:15à cette facilité
00:23:16quand même de gestion
00:23:17qui est effectivement
00:23:18indispensable.
00:23:19Vous l'avez répété.
00:23:20Mais est-ce que ça a pas,
00:23:21est-ce que son usage
00:23:22n'a pas au fond
00:23:23été dévoyé ?
00:23:24Parce qu'en me penchant
00:23:25sur ce dossier,
00:23:26il se trouve que
00:23:27le découvert autorisé,
00:23:28c'était l'époque
00:23:28où il y avait des chèques
00:23:29qu'on mettait un certain temps
00:23:31à déposer à la banque,
00:23:32qu'on pouvait mettre
00:23:32un certain temps
00:23:33à encaisser
00:23:33et ses délais
00:23:35faisait qu'on pouvait
00:23:36se retrouver dans le rouge
00:23:37à son corps défendant.
00:23:39Aujourd'hui,
00:23:40tout est numérisé,
00:23:41tout se passe en direct,
00:23:42tous les terminaux bancaires
00:23:43sont reliés directement
00:23:44à votre banque
00:23:45et ont les informations
00:23:45sur le solde de votre banque.
00:23:48Enfin,
00:23:48disons les choses,
00:23:49est-ce qu'un découvert autorisé,
00:23:50c'est pas aujourd'hui
00:23:51une facilité de paiement
00:23:52en réalité
00:23:53qui n'a plus rien à voir
00:23:55avec l'idée d'origine
00:23:56qui était
00:23:57à l'époque
00:23:57où il n'y avait pas Internet,
00:23:59pardon,
00:24:00c'est pas le temps
00:24:01des dinosaures non plus,
00:24:01c'était il n'y a pas si longtemps,
00:24:02mais à l'époque
00:24:03où on était payé
00:24:04avec des chèques ?
00:24:05Oui, oui,
00:24:06non, non,
00:24:06ça c'est avec,
00:24:08vous parliez du temps des chèques,
00:24:10après ça a été
00:24:10le paiement par carte bancaire
00:24:11et avec le paiement
00:24:12par carte bancaire,
00:24:13les gens ont arrêté
00:24:13de faire leur compte,
00:24:14c'est vrai.
00:24:15Avant,
00:24:15les gens avaient l'habitude
00:24:16de faire des comptes,
00:24:17moi je me souviens
00:24:17de mes parents
00:24:17qui faisaient leur compte.
00:24:19Dans des carnets de comptes.
00:24:20Voilà, ça a disparu.
00:24:21Et maintenant,
00:24:22vous savez que c'est même plus,
00:24:24les paiements en liquide
00:24:25ont été dépassés
00:24:25par les paiements
00:24:26par les smartphones.
00:24:27Voilà,
00:24:27alors là c'est encore pire
00:24:28parce que là on paye comme ça,
00:24:29on ne sait même plus
00:24:29quel est le montant,
00:24:30on ne visualise pas forcément.
00:24:32Donc effectivement...
00:24:32Mais au contraire maintenant,
00:24:33avec les applis bancaires,
00:24:34on a en direct
00:24:35le solde de son compte,
00:24:36on n'attend pas
00:24:36de recevoir le relevé
00:24:37par la poste.
00:24:38Non mais on ne va pas se leurrer,
00:24:39effectivement on est
00:24:39beaucoup moins attentifs
00:24:40dans la gestion de notre compte,
00:24:42on a cette facilité qui est là
00:24:43et il y a des gens,
00:24:44effectivement,
00:24:44ils ont une autorisation
00:24:45de découvert à 1000 euros
00:24:47et bien ils sont,
00:24:48ils gèrent leur compte
00:24:49à moins 1000 euros,
00:24:50effectivement.
00:24:51Et ils le paient,
00:24:52ils le paient
00:24:52parce qu'on parle
00:24:54des dépenses pré-engagées,
00:24:55vous avez pour certains
00:24:56les loyers,
00:24:57pour d'autres des remboursements,
00:24:58l'énergie qui coûte très cher,
00:24:59vous avez toutes vos assurances,
00:25:00etc.
00:25:00Et bien certains,
00:25:01il y a même du coup
00:25:02les agios et les frais
00:25:03d'incendiement de paiement
00:25:04si vous avez dépassé
00:25:05le découvert autorisé en plus.
00:25:07Donc effectivement...
00:25:09Pas plein d'euros par mois.
00:25:10Oui,
00:25:10donc ça peut devenir,
00:25:11ça devient des sommes
00:25:14extrêmement importantes,
00:25:15il y a une possible responsabilité
00:25:17du consommateur
00:25:18et c'est pour ça,
00:25:20enfin c'est aussi
00:25:20le jeu aussi des commerçants
00:25:21de vous faire perdre de vue
00:25:23un peu votre côté rationnel
00:25:26et de vous faire acheter,
00:25:27là on va être bientôt
00:25:27au moment du Black Friday,
00:25:28l'idée c'est de vous faire perdre
00:25:29un petit peu votre raison
00:25:30et de jouer un peu
00:25:31sur le côté plaisir
00:25:32pour que vous dépensiez plus
00:25:33que ce que vous devriez.
00:25:35Alors c'est intéressant
00:25:35parce que quand on interroge
00:25:36les Français,
00:25:37il y a ceux qui sont
00:25:38à découvert tous les mois,
00:25:39il y a ceux dont la perspective
00:25:40d'un découvert,
00:25:41il y a ceux que ça les empêche
00:25:42de dormir,
00:25:43il y a ceux qui s'aventurent
00:25:44de temps en temps
00:25:45en zone rouge
00:25:46mais qui ont du mal.
00:25:47Parole d'usagers des banques
00:25:48ce soir avec Marion Becker.
00:25:51Dans un an,
00:25:55il sera beaucoup plus difficile
00:25:57d'obtenir un découvert bancaire.
00:25:59Les banques devront d'abord
00:26:01analyser la solvabilité
00:26:02de leurs clients.
00:26:04Devant ces banques parisiennes,
00:26:06très peu sont au courant.
00:26:07Non, pas du tout.
00:26:08Pas du tout.
00:26:09Je ne me suis pas du tout
00:26:10renseigné sur ce sujet.
00:26:11Je n'en avais aucune idée.
00:26:12Donc on ne peut pas dépenser
00:26:14ce qu'on n'a pas.
00:26:17Logique.
00:26:17Après c'est vrai
00:26:18que pour beaucoup de personnes
00:26:19ça pose des problèmes.
00:26:20Voilà, c'est notamment
00:26:22tous mes collègues
00:26:22qui attendent la paie
00:26:23vivement tous les mois.
00:26:26Ça serait interdit
00:26:27mais nous ça ne nous arrange pas.
00:26:29Très souvent nous
00:26:30on a découvert
00:26:31si c'est interdit
00:26:32là nous
00:26:32qu'est-ce qu'on va faire.
00:26:34Vital pour certains,
00:26:35le découvert
00:26:36est souvent utilisé
00:26:37comme un coup de pouce.
00:26:38Ça m'arrive
00:26:40de temps à autre
00:26:41mais je fais très attention.
00:26:42Les petits budgets,
00:26:44les personnes
00:26:44qui n'ont pas
00:26:44des revenus réguliers
00:26:45surtout aussi
00:26:46qui vont être pénalisés
00:26:48vont avoir encore
00:26:50plus de découvertes
00:26:51je pense.
00:26:53Bon, personnellement
00:26:53ça m'inquiète un peu
00:26:55parce que souvent
00:26:56la fin du mois arrive
00:26:57on est un peu serré
00:26:58donc s'il n'y a pas
00:26:59de découvertes
00:26:59ça va nous mettre
00:27:00dans la série au problème.
00:27:02Donc pour moi
00:27:03ce n'est pas vraiment
00:27:04une bonne idée.
00:27:04De base
00:27:05mon compte
00:27:05il n'est pas censé
00:27:06enfin je n'ai pas
00:27:07cette possibilité-là
00:27:08donc ça va aller
00:27:09mais je sais que
00:27:10pas mal de personnes
00:27:10utilisent ça
00:27:12donc ça va être compliqué.
00:27:1415% des français
00:27:15seraient à découvert
00:27:16chaque mois.
00:27:18C'est vrai aussi
00:27:19Maxime Chipoy
00:27:20qu'il y a de plus en plus
00:27:21de banques en ligne
00:27:21on peut citer
00:27:22Revolut, Sumeria
00:27:23ou N26
00:27:24qui n'autorisent pas
00:27:25les découvertes
00:27:25c'est-à-dire le compte
00:27:26ne peut pas descendre
00:27:27en dessous de zéro.
00:27:28Comment se fait-il
00:27:29que ce soit des banques
00:27:30en ligne
00:27:31qui ait lancé
00:27:31cette idée
00:27:32du no découvertes ?
00:27:33Alors ce n'était pas une idée
00:27:34c'était juste une contrainte
00:27:35légale et réglementaire
00:27:36puisque en fait
00:27:38à l'origine
00:27:38c'était des établissements
00:27:39de paiement
00:27:40qui ne proposaient
00:27:40qu'un compte et une carte
00:27:42et qui ne pouvaient pas
00:27:42faire de crédit
00:27:43le découvert étant
00:27:44en réalité un crédit
00:27:45elles ne pouvaient pas
00:27:46en octroyer
00:27:46elles avaient un petit
00:27:47découvert technique
00:27:48pour des histoires
00:27:49de cartes bancaires
00:27:50qui pouvaient être
00:27:51déclenchées
00:27:52et décalées
00:27:52de l'ordre de 50 euros
00:27:54ça n'allait pas
00:27:55beaucoup plus loin
00:27:55et ça n'a pas empêché
00:27:56ces banques-là
00:27:57d'avoir beaucoup de succès.
00:27:58Et au fond
00:27:59Grégory Carré
00:28:00est-ce que la question
00:28:00ce n'est pas de savoir
00:28:01ce soir si le découvert
00:28:02il est indispensable
00:28:03ou dangereux ?
00:28:05Oui
00:28:05alors a priori
00:28:06la loi vise plutôt
00:28:08à encadrer ce découvert
00:28:10c'est-à-dire que
00:28:11pour des gens
00:28:12pour lesquels
00:28:12la situation
00:28:13vraiment présente
00:28:14un risque
00:28:14de surendettement
00:28:16peut-être que là
00:28:17il va falloir
00:28:17que l'établissement bancaire
00:28:18mette un peu
00:28:19le haut là
00:28:20ce n'est pas du tout
00:28:21l'idée d'interdire
00:28:22le découvert
00:28:23le découvert
00:28:25est effectivement
00:28:26quelque chose
00:28:26d'indispensable
00:28:27pas forcément
00:28:27parce qu'en plus
00:28:28vous avez des problèmes
00:28:28de moyens
00:28:29tout simplement
00:28:29parce que vous êtes étourdis
00:28:30parce que d'un seul coup
00:28:31en ce moment
00:28:31il y a les taxes foncières
00:28:33et les taxes d'habitation
00:28:33qui sont en train de tomber
00:28:34il peut arriver
00:28:36qu'à un moment donné
00:28:36ça devienne
00:28:37d'un seul coup
00:28:38très très difficile
00:28:38donc ça peut être
00:28:40une souplesse
00:28:40mais ça ne doit pas être
00:28:41une façon effectivement
00:28:42de gérer ses comptes
00:28:43ce n'est pas durable
00:28:43pour les consommateurs
00:28:44et c'est un peu l'idée
00:28:46quand même
00:28:46d'encadrer ce côté-là
00:28:47que ce ne soit pas
00:28:48une façon
00:28:48il ne faut pas vivre
00:28:49à moins de 1000 euros
00:28:50sur son compte
00:28:50c'est vraiment
00:28:51vraiment pas sain
00:28:53et vous allez
00:28:54de toute façon
00:28:54vous le payer très très cher
00:28:55Fabienne Rouchy
00:28:55je vous vois lever les yeux au ciel
00:28:56parce que vous les connaissez
00:28:58c'est François qui vivent
00:28:59avec des idées de redécouvertes
00:28:59j'ai traité des dossiers
00:28:59de surendettement
00:29:00voilà il n'y a pas si longtemps
00:29:01et franchement
00:29:02sans
00:29:03s'ils n'avaient pas pu
00:29:05avoir accès aux découvertes
00:29:07il y a des familles
00:29:07qui ne pouvaient pas se nourrir
00:29:09c'est une réalité quand même
00:29:10donc il faut traiter le problème
00:29:12à la racine
00:29:13donner déjà
00:29:15aux travailleuses
00:29:15et aux travailleurs
00:29:16les moyens de vivre
00:29:17de leur travail
00:29:18ce n'est pas toujours le cas
00:29:19pour un certain nombre
00:29:19d'entre eux dans ce pays
00:29:20et deuxièmement
00:29:22prendre en compte
00:29:23les problématiques
00:29:24de celles et ceux
00:29:25qui n'ont pas assez pour vivre
00:29:26enfin vraiment
00:29:27et qui ne sont pas en capacité
00:29:28de travailler
00:29:29pour X raisons
00:29:31là c'est un minimum
00:29:32pour faire société
00:29:34il faut prendre en compte ça
00:29:35vraiment
00:29:37merci à tous les trois
00:29:38d'être venus ce soir
00:29:39parler de ce sujet
00:29:40sur le plateau
00:29:40de chaque voix compte
00:29:42pendant ce temps
00:29:42il y en a un
00:29:42qui a découvert
00:29:43dans les sondages
00:29:44c'est Emmanuel Macron
00:29:45et on en parle
00:29:46dans les off de Lou
00:29:47Emmanuel Macron
00:29:53Lou qui était
00:29:53en déplacement
00:29:54aujourd'hui
00:29:54à La Rochelle
00:29:55et mine de rien
00:29:56ça fait un mois et demi
00:29:57qu'il n'était pas allé
00:29:58en province
00:29:59sur le terrain
00:30:00tout à fait
00:30:01la dernière fois
00:30:02c'était le 19 septembre
00:30:03donc entre temps
00:30:05on l'a vu quand même
00:30:05aux Etats-Unis
00:30:06en Allemagne
00:30:08en Slovénie
00:30:08en Égypte
00:30:09et demain d'ailleurs
00:30:10il va au Brésil
00:30:11et donc au milieu
00:30:12de tous ces déplacements
00:30:12il s'était calé
00:30:13une date française
00:30:14dans sa tournée internationale
00:30:15pourquoi ?
00:30:16un déplacement prévu
00:30:17de longue date
00:30:17selon l'Elysée
00:30:18mais qui intervient
00:30:20à un moment un peu compliqué
00:30:21poétiquement parlant
00:30:22on va y revenir
00:30:23alors tout d'abord
00:30:24Emmanuel Macron
00:30:25a vu des jeunes
00:30:27à Rochefort
00:30:28dans un échange
00:30:29type Grand Débat
00:30:30qu'il affectionne particulièrement
00:30:31c'était pour parler
00:30:32de réseaux sociaux
00:30:33mais surtout
00:30:34c'était la 20ème édition
00:30:37des Assises de la Mer
00:30:38Emmanuel Macron
00:30:39est un habitué
00:30:40c'est la quatrième fois
00:30:41qu'il y va
00:30:42je vous propose
00:30:43de l'écouter
00:30:43il n'annonce rien
00:30:44mais il y a quelques petites choses
00:30:45à souligner
00:30:46dans ses propos
00:30:47et c'est un très mauvais combat
00:30:50que d'opposer
00:30:50le renouvelable au nucléaire
00:30:51le tout renouvelable
00:30:53ne marche pas
00:30:53on ne rend pas
00:30:55un pays plus heureux
00:30:56quand on empêche
00:30:56ses champions
00:30:57d'aller conquérir
00:30:58de nouveaux marchés
00:30:59d'aller conquérir
00:31:00de nouveaux marchés
00:31:01vous avez bien compris
00:31:02c'est des attaques directes
00:31:04contre la représentation nationale
00:31:06et les taxes
00:31:07qui ont été votées
00:31:07ces derniers temps
00:31:08mais aussi
00:31:09contre les politiques
00:31:10anti-énergie renouvelable
00:31:12du Rassemblement National
00:31:13et de LR
00:31:13son nouvel allié
00:31:14alors ça c'est pour l'explication
00:31:16officielle
00:31:17de ce déplacement
00:31:18à Rochefort et à La Rochelle
00:31:19mais est-ce qu'il y a une raison
00:31:20plus officieuse Lou ?
00:31:22bien sûr
00:31:22tout à fait
00:31:23il y a toujours une raison
00:31:24un peu plus officieuse
00:31:25en politique
00:31:25Emmanuel Macron
00:31:26il est au plus bas
00:31:28dans les sondages
00:31:29regardez
00:31:29il s'affiche à l'écran
00:31:30c'est un sondage
00:31:31le Figaro Magazine
00:31:32qui date du 30 octobre
00:31:3311%
00:31:3411%
00:31:35c'est le record d'impopularité
00:31:38de François Hollande
00:31:39en septembre 2016
00:31:40et le parallèle
00:31:42à son importance
00:31:42pourquoi ?
00:31:43parce qu'Emmanuel Macron
00:31:44s'ahantise depuis 2017
00:31:45c'est de rejoindre
00:31:47son mentor politique
00:31:48dans ses affres d'impopularité
00:31:50mais quel rapport
00:31:50avec La Rochelle
00:31:51un déplacement
00:31:52ça a déjà fait remonter
00:31:53un président dans les sondages ?
00:31:54si c'était une solution efficace
00:31:55ça se saurait
00:31:56on en ferait plus
00:31:57on leur recommande
00:32:00mais ce serait plutôt
00:32:02même une prise de risque
00:32:03je vous rappelle
00:32:03par exemple
00:32:04Nicolas Sarkozy
00:32:04qui en 2011
00:32:06s'était fait prendre
00:32:06violemment par le col
00:32:07c'était dans Lotte et Garonne
00:32:09ça s'affiche à l'écran d'ailleurs
00:32:10ou encore Manuel Valls
00:32:11en 2017
00:32:12alors lui
00:32:14c'était en marge
00:32:15d'une visite en Bretagne
00:32:16pendant la primaire de la gauche
00:32:17et Emmanuel Macron
00:32:18lui-même
00:32:19qui s'était fait gifler
00:32:20en 2021
00:32:20dans la Drôme
00:32:21toujours intervenant
00:32:23toujours à la fin de mandat
00:32:24on remarquera
00:32:25ces occurrences restent rares
00:32:27en général
00:32:27vous tombez plutôt
00:32:28sur des fans
00:32:29et pas très souvent
00:32:29sur des fausses hostiles
00:32:30cela grâce à de bons
00:32:32services de sécurité
00:32:32oui
00:32:33qui tiennent à bonne distance
00:32:34les opposants éventuels
00:32:36lors d'un déplacement
00:32:36mais ce que vous voulez dire
00:32:38c'est qu'Emmanuel Macron
00:32:39il cherche à se consoler
00:32:41en allant au contact
00:32:42non plus
00:32:43il cherche plutôt
00:32:44à se faire plaisir
00:32:44parce qu'Emmanuel Macron
00:32:46il sous-estime
00:32:47le désamour
00:32:48que les français lui portent
00:32:49et c'est quelque chose
00:32:50qui frappe
00:32:50ses visiteurs du soir
00:32:52ils sont stupéfiés
00:32:53les mots qui reviennent
00:32:54aux journalistes
00:32:54plus souvent
00:32:55de leur part
00:32:56c'est la déconnexion
00:32:58la solitude
00:32:58le déni
00:32:59dans lequel il se place
00:33:00il prend une demande
00:33:02de selfie
00:33:03pour un blanc-seing politique
00:33:05dit l'un
00:33:05il témoigne aussi
00:33:07cette même source
00:33:09témoigne aussi
00:33:10d'une certaine frustration
00:33:11de la part du chef de l'état
00:33:12il n'en peut plus
00:33:13de voir son bilan
00:33:14détricoté
00:33:15par l'Assemblée nationale
00:33:16en fait
00:33:17si le président de la République
00:33:18a dit à certains proches
00:33:19qu'il était prêt
00:33:20à lâcher le manche
00:33:21sur la politique nationale
00:33:23il a dit
00:33:23il l'a apparemment dit
00:33:24en tout cas
00:33:25lâcher la politique nationale
00:33:27et bien son déplacement
00:33:28d'aujourd'hui
00:33:28il montre plutôt l'inverse
00:33:29une autre
00:33:31un parlementaire
00:33:32chef d'un groupe parlementaire
00:33:33me disait
00:33:33il ne peut pas s'en empêcher
00:33:35si on veut comprendre
00:33:37en fait Emmanuel Macron
00:33:37il faut bien avoir
00:33:38les choses à l'esprit
00:33:39il est obsédé
00:33:40par son héritage
00:33:41présidentiel
00:33:43et au point d'être suivi
00:33:44en permanence
00:33:45par une caméra
00:33:45pour une société de production
00:33:46afin qu'il y ait un documentaire
00:33:48sur lui
00:33:48qui sera diffusé
00:33:49après son mandat actuel
00:33:51et cette séquence
00:33:53à laquelle nous avons assisté
00:33:54aujourd'hui
00:33:54ce déplacement
00:33:55aussi infime
00:33:56soit les conséquences
00:33:58politiques
00:33:58aujourd'hui
00:34:00et bien
00:34:00ça s'inscrit dans un dessin
00:34:02beaucoup plus grand
00:34:03c'est le retour
00:34:04qu'il voudrait faire
00:34:05en 2032
00:34:06ah oui
00:34:07et bien
00:34:08merci
00:34:09c'était les off de loup
00:34:10je vous remercie à nouveau
00:34:11tous les trois
00:34:11d'être venus parler ce soir
00:34:12de sur-endettement
00:34:14et de découvert autorisé
00:34:15on va rester un peu
00:34:16dans le même thème
00:34:16dans un instant
00:34:17on va parler du foyer
00:34:19qui vit le plus à découvert
00:34:20dans ce pays
00:34:20c'est l'état
00:34:21on va parler du budget
00:34:22et plus précisément
00:34:23de celui de la sécu
00:34:24dont l'examen en séance
00:34:24a donc commencé
00:34:25cet après-midi
00:34:26mais avant cela
00:34:27c'est quelle histoire
00:34:28et c'est Laurent Guimier
00:34:29et ce soir
00:34:38Laurent
00:34:38vous décortiquez
00:34:39la communication de crise
00:34:41du BHV
00:34:42depuis l'annonce
00:34:43de son partenariat
00:34:44avec Chine
00:34:45le géant chinois
00:34:46de la fast fashion
00:34:47oui Adeline
00:34:47le sujet est partout
00:34:48on en a parlé d'ailleurs
00:34:49dans chaque voix compte
00:34:49il y a quelques jours
00:34:50alors je résume en deux phrases
00:34:52cette polémique
00:34:53le grand magasin parisien
00:34:54ouvre demain
00:34:55dans ses murs
00:34:56le premier espace de vente
00:34:58physique
00:34:58de la plateforme chinoise
00:34:59alerte générale
00:35:01le loup est dans la bergerie
00:35:03et comment le BHV
00:35:04se défend-il ?
00:35:05et bien du 1er octobre
00:35:06date de l'annonce
00:35:07jusqu'à il y a quelques heures
00:35:09la meilleure défense
00:35:10c'était l'attaque
00:35:11temps 1
00:35:12la direction annonce
00:35:13le partenariat avec Chine
00:35:14et le justifie
00:35:15avec un argument
00:35:16central
00:35:17massue
00:35:18le monde a changé
00:35:19si Chine aide les centres-villes
00:35:21allons-y
00:35:22temps 2
00:35:24on en rajoute ce week-end
00:35:26avec cette immense publicité
00:35:27sur la façade du BHV
00:35:28le propriétaire Frédéric Merlin
00:35:30pose avec Donald Tang
00:35:32le directeur exécutif de Chine
00:35:33avec ce slogan provocateur
00:35:35que vous voyez
00:35:36le slogan est
00:35:38l'affiche qu'on n'aurait pas dû faire
00:35:40temps 3
00:35:41monsieur Merlin
00:35:42l'homme sur la photo
00:35:43en rajoute une couche
00:35:44dans une tribune sur Instagram
00:35:45je cite
00:35:46au BHV
00:35:46nous préférons le commerce
00:35:47qui se fait sur le terrain
00:35:48plutôt que dans les médias
00:35:50je ne méprise pas
00:35:51les millions de français
00:35:52qui apprécient Chine
00:35:53je refuse de céder
00:35:54à la bien-pensance
00:35:55qui croit détenir la vérité
00:35:57le commerce
00:35:59c'est la vie réelle
00:36:00comprenez
00:36:00on provoque
00:36:01ça choque
00:36:02mais seul le client compte
00:36:04ça me rappelle au fond
00:36:06les pubs Benetton
00:36:06vous vous souvenez
00:36:07dans les années 80-90
00:36:09le mantra du couturier italien
00:36:11c'était
00:36:12permettez-moi l'expression
00:36:13choquer le média
00:36:14pour séduire le bourgeois
00:36:16pendant des décennies
00:36:17Benetton a choqué
00:36:20pour se faire connaître
00:36:20et donc pour vendre
00:36:22et tout cela
00:36:22c'était avant
00:36:23la polémique
00:36:24sur les fameuses
00:36:25poupées
00:36:26pédopornographiques
00:36:28que Chine est accusée
00:36:28d'avoir proposé
00:36:29à la vente
00:36:29sur sa plateforme
00:36:30tout à fait Adeline
00:36:31et cette information
00:36:31alors d'ailleurs
00:36:32qui au passage
00:36:32ne tombe pas du ciel
00:36:34comme par hasard
00:36:35à trois jours
00:36:35de l'ouverture
00:36:36il ne faut pas non plus
00:36:37être totalement
00:36:38comme ça ignare
00:36:40cette information
00:36:41a fait le tour du monde
00:36:42en quelques heures
00:36:42on le voit
00:36:43sur les sites internet
00:36:44du monde entier
00:36:45et là au fond
00:36:46et depuis quelques heures seulement
00:36:47je pense que
00:36:48le BHV
00:36:49est réellement
00:36:50dans le dur
00:36:51de sa communication de crise
00:36:52la provocation
00:36:53n'est plus possible
00:36:54regardez le candidat écologiste
00:36:55à la mairie de Paris
00:36:56monsieur Béliard
00:36:57qui juxtapose
00:36:58la photo du PDG
00:36:59du BHV
00:37:00et la promotion
00:37:02de pratiques
00:37:03pédocriminelles
00:37:03là on bascule
00:37:05dans toute autre chose
00:37:05pas de provocation
00:37:07la provocation
00:37:07c'est un art
00:37:08là elle n'est plus possible
00:37:10un bad bus
00:37:11sur les conditions de travail
00:37:12ou même sur
00:37:13l'environnement
00:37:14ça n'est pas grand chose
00:37:15à côté de la question
00:37:16de la protection des enfants
00:37:17je dis ça en termes
00:37:18de communication
00:37:19bien évidemment
00:37:20aucun second degré
00:37:21n'est plus possible
00:37:22aucune invocation
00:37:23de la bien-pensance
00:37:24comme le disait
00:37:25monsieur Merlin
00:37:25tout à l'heure
00:37:26j'en prends un exemple
00:37:28il y a quelques années
00:37:28le couturier Balenciaga
00:37:30c'était en 2022
00:37:30qui avait dû retirer
00:37:32en catastrophe
00:37:32une publicité
00:37:33où on voyait
00:37:34des petits enfants
00:37:35serrés dans leurs bras
00:37:35des ours en peluche
00:37:36en cuir noir clouté
00:37:37style SM
00:37:38c'est pas possible
00:37:40on peut pas faire ça
00:37:41combien de temps
00:37:42cette défense
00:37:43va-t-elle
00:37:43pardon
00:37:45ça veut dire que le PHV
00:37:46a changé sa tactique défensive
00:37:47oui avec un superbe
00:37:49salto arrière
00:37:49depuis cinq semaines
00:37:51le PHV nous vendait
00:37:52l'idée que
00:37:53le commerce traditionnel
00:37:54allait se réinventer
00:37:56avec Chine
00:37:56ça c'était la première phase
00:37:58et depuis cette histoire
00:37:59de poupée
00:37:59monsieur Merlin
00:38:01est obligé
00:38:01un peu de dire le contraire
00:38:03c'est-à-dire qu'il est obligé
00:38:03de dire qu'il n'a rien à voir
00:38:05avec ce qui se passe
00:38:06dans le monde virtuel
00:38:07ce qui se passe sur Chine
00:38:08regardez
00:38:09je ne crois pas être complice
00:38:11en fait de
00:38:11pédopornographie au BHV
00:38:14je pense qu'il faut savoir
00:38:14raison garder
00:38:15encore une fois
00:38:16nous nous sommes assurés
00:38:17de la provenance des produits
00:38:19nous nous sommes assurés
00:38:20en fait que
00:38:21les usines dans lesquelles
00:38:22allaient être produit
00:38:23les vêtements
00:38:24que nous allons vendre
00:38:25au BHV
00:38:26sont complètement
00:38:27n'exploitent pas
00:38:28en fait
00:38:28des travailleurs
00:38:29n'exploitent pas
00:38:31des enfants
00:38:31donc c'est là ma question
00:38:34combien de temps
00:38:35cette défense peut-elle tenir
00:38:36je me lance
00:38:37je pense que le BHV
00:38:38joue la montre
00:38:39demain à 13h
00:38:40c'est l'ouverture du magasin
00:38:41et les premières images
00:38:42seront déterminantes
00:38:43si la foule est là
00:38:45ce ne sera à mon avis
00:38:46que le début de la tornade
00:38:47et à ce moment-là
00:38:49on pourra dire
00:38:49qu'il n'y a pas
00:38:50qu'à l'hôtel de ville
00:38:50que Chine met le bazar
00:38:52merci Laurent
00:38:53je profite de la présence
00:38:54sur ce plateau
00:38:54de trois députés
00:38:55pour vous poser la question
00:38:56à tous les trois
00:38:57il se trouve que
00:38:57c'est beaucoup revenu
00:38:58dans la séance de questions
00:38:59au gouvernement
00:39:00l'histoire de Chine
00:39:01notamment le ministre
00:39:03Roland Lescure
00:39:04mais aussi le ministre Farandou
00:39:05ont été interrogés
00:39:06sur ce point
00:39:06Jean-François Rousset
00:39:08vous êtes député ensemble
00:39:09pour la République
00:39:09de l'Aveyron
00:39:10l'ouverture du magasin
00:39:11Chine demain
00:39:12à Paris
00:39:13vous vous y opposez
00:39:14ça vous scandalise ?
00:39:16ça m'interpelle
00:39:18ça m'interpelle
00:39:18et ça me scandalise
00:39:19parce qu'effectivement
00:39:19on voit la puissance
00:39:20des réseaux sociaux
00:39:21et qui peut même participer
00:39:23à la promotion
00:39:23d'un magasin
00:39:24qui a priori
00:39:25devrait apporter
00:39:26un certain confort
00:39:29pour les gens
00:39:30qui ont des pouvoirs
00:39:31d'achat limités
00:39:31moi ça m'interpelle
00:39:32parce que je suis grand-père
00:39:34j'ai deux petites filles
00:39:35un petit garçon
00:39:36et je me dis
00:39:37que les images
00:39:37que j'ai vues
00:39:38ça pourrait être
00:39:38mes petites filles
00:39:40avec toute l'horreur
00:39:42et tout l'imaginaire
00:39:43que ça comporte
00:39:45Sandrine Runel
00:39:45c'était déjà
00:39:47un scandale
00:39:48de se dire
00:39:48qu'à Paris
00:39:49en France
00:39:50le magasin Chine
00:39:51allait s'installer
00:39:52et donc du coup
00:39:53allait encore une fois
00:39:54pouvoir être rendu
00:39:56accessible
00:39:56à encore plus grand nombre
00:39:57et là je crois
00:39:58qu'on est au scandale
00:39:59de trop
00:40:00c'est déjà de la mauvaise qualité
00:40:01c'est déjà des produits
00:40:02qui sont faits
00:40:03dans des conditions
00:40:04qu'on est beaucoup
00:40:05à dénoncer
00:40:06et là aujourd'hui
00:40:07on voit que les produits
00:40:08ne sont même plus contrôlés
00:40:10et qui mettent en danger
00:40:11nos enfants
00:40:12la morale aussi
00:40:13de notre pays
00:40:14donc oui
00:40:15je pense que véritablement
00:40:16il faut stopper ça
00:40:17avant demain 13h
00:40:18Joëlle Mélin
00:40:19Pareillement évidemment
00:40:20déjà Chine
00:40:21c'est un modèle économique
00:40:22qui non seulement interpelle
00:40:24mais pose d'énormes problèmes
00:40:25pour l'économie européenne
00:40:26en général
00:40:26et française en particulier
00:40:28l'éthique
00:40:29qui est derrière
00:40:30ce modèle économique
00:40:31nous pose vraiment
00:40:32des grands soucis
00:40:33nos titres
00:40:34de pensée souverainiste
00:40:36c'est tout à fait impensable
00:40:37et l'éthique
00:40:38n'a plus de limites
00:40:40on peut vraiment
00:40:41la brader
00:40:42et là vraiment
00:40:43d'avoir découvert
00:40:43cet épisode là
00:40:45c'est vraiment
00:40:46je crois que ça devrait
00:40:46sceller le problème
00:40:47qu'on se pose encore
00:40:47la question
00:40:48est étonnant
00:40:49on n'a pas fini d'en parler
00:40:50on passe à la question
00:40:51qui fâche
00:40:52et oui parce qu'un budget
00:41:01en chasse un autre
00:41:02après le projet
00:41:03de loi de finances
00:41:03dont l'examen
00:41:04n'a pas pu être terminé
00:41:05à temps
00:41:05les députés s'attaquent
00:41:06donc au budget de la sécu
00:41:07dans l'hémicycle
00:41:08ils ont jusqu'à dimanche
00:41:09pour se prononcer
00:41:10sur les amendements
00:41:11déposés sur un texte
00:41:13qui comprend à la fois
00:41:13les recettes
00:41:14et les dépenses
00:41:15des amendements
00:41:15il y en a des centaines
00:41:16et il y a des mesures
00:41:18dites irritantes
00:41:19crispantes
00:41:20en particulier
00:41:21pour la médecine de ville
00:41:23c'est Hélène Bonduelle
00:41:23qui pose ce soir
00:41:24la question qui fâche
00:41:25la question qui fâche ce soir
00:41:30est une pilule
00:41:31difficile à avaler
00:41:32pour les médecins
00:41:33il faut freiner
00:41:34les dépenses
00:41:35de l'assurance maladie
00:41:36de 7,1 milliards d'euros
00:41:38et pour y parvenir
00:41:39le gouvernement
00:41:40propose entre autres
00:41:41d'augmenter les franchises
00:41:43lors des consultations médicales
00:41:44de 2 à 4 euros
00:41:47des mesures
00:41:48qui permettraient
00:41:48de rapporter
00:41:492,3 milliards d'euros
00:41:51mais qui pourraient
00:41:52pénaliser
00:41:53les patients
00:41:53les plus précaires
00:41:54les arrêts de travail
00:41:56sont également
00:41:57dans le viseur
00:41:58leur indemnisation
00:41:59a atteint
00:42:00plus de 10 milliards d'euros
00:42:01en 2023
00:42:02le gouvernement
00:42:04veut ainsi
00:42:05limiter les arrêts maladie
00:42:06à 15 jours
00:42:07en cabinet médical
00:42:09au-delà
00:42:10le médecin
00:42:10devra justifier
00:42:11cet arrêt
00:42:12sinon il pourrait
00:42:13payer une sanction
00:42:14une hérésie
00:42:15pour cette médecin
00:42:16généraliste
00:42:17c'est aujourd'hui
00:42:18les médecins
00:42:19qui devraient verser
00:42:19de l'argent
00:42:20à l'assurance maladie
00:42:20parce que leur arrêt
00:42:21de travail
00:42:21ne répondrait pas
00:42:22aux objectifs
00:42:23plutôt que d'avoir
00:42:24un système de sanctions
00:42:25avoir un système
00:42:25d'accompagnement
00:42:26prenant en compte
00:42:27la situation globale
00:42:28des patients
00:42:29pour ce problème
00:42:30de remise dans l'emploi
00:42:32en partenariat
00:42:33avec le milieu
00:42:34de l'entreprise
00:42:35Haro aussi
00:42:36sur les consultations
00:42:37des médecins
00:42:38non conventionnés
00:42:39c'est à dire
00:42:40ce qui dépasse
00:42:41les tarifs
00:42:41de la sécurité sociale
00:42:43l'état prévoit
00:42:44de taxer
00:42:44ces dépassements
00:42:45d'honoraires
00:42:46qui depuis 2019
00:42:47ont augmenté
00:42:48de 5%
00:42:49chaque année
00:42:50cela pourrait rapporter
00:42:51plus de 200 millions
00:42:52d'euros de recettes
00:42:53mais même
00:42:54le rapporteur général
00:42:55du budget
00:42:56de la sécurité sociale
00:42:57est sceptique
00:42:58il n'y aurait pas
00:42:59sur certains actes
00:43:00des dépassements
00:43:00d'honoraires
00:43:01si les actes
00:43:02avaient été revalorisés
00:43:03le risque massif
00:43:04est surtout
00:43:04de quitter
00:43:05les tarifs maîtrisés
00:43:06alors la question
00:43:07qui fâche ce soir
00:43:08la voici
00:43:09ce budget
00:43:102026
00:43:11cible-t-il
00:43:12particulièrement
00:43:13les médecins
00:43:14et je vais vous poser
00:43:16la question
00:43:17à tous les trois
00:43:17le syndicat
00:43:18MG France
00:43:19pose la question
00:43:19plus directement
00:43:21en mode
00:43:21plus provoquante
00:43:22sans doute
00:43:22est-ce que
00:43:23qui veut
00:43:24la peau
00:43:25du médecin généraliste
00:43:26dans ce projet
00:43:27de budget
00:43:27de la sécu
00:43:28pour 2026
00:43:29on a entendu
00:43:30plusieurs mesures
00:43:31assez crispantes
00:43:32pour chaque camp
00:43:34Jean-François Rousset
00:43:36est-ce que les médecins
00:43:38ont raison
00:43:38d'être inquiets
00:43:39de ce budget
00:43:39les médecins
00:43:41ont raison
00:43:41d'être inquiets
00:43:42de la situation
00:43:42actuelle
00:43:43parce que la situation
00:43:44de la sécurité sociale
00:43:45est préoccupante
00:43:46si on veut maintenir
00:43:48le niveau de prestation
00:43:49si on veut continuer
00:43:50à soigner les malades
00:43:51tels qu'ils le méritent
00:43:52il faut trouver
00:43:53des financements
00:43:54et il faut aussi
00:43:55avoir une idée
00:43:56majeure
00:43:58qui consiste à dire
00:43:59un euro dépensé
00:44:00pour la santé
00:44:00doit être bien dépensé
00:44:01voilà
00:44:02moi je fais partie
00:44:03de ceux
00:44:03et mon groupe
00:44:04le dit assez facilement
00:44:05qu'il est possible
00:44:06sans doute
00:44:07de soigner
00:44:07aussi bien
00:44:08les français
00:44:09peut-être mieux
00:44:10en étant plus pertinent
00:44:11et plus efficients
00:44:12sur les soins
00:44:13donc ça passe
00:44:13par des mesures
00:44:14qui peuvent
00:44:15parfois irriter
00:44:16les médecins
00:44:17mais aussi irriter
00:44:18les usagers
00:44:19irriter
00:44:20l'ensemble
00:44:22des français
00:44:23parce que c'est une
00:44:24on est devant
00:44:26un mur
00:44:27voilà
00:44:27il faudra donc
00:44:28que chacun
00:44:28prenne sa part
00:44:29de responsabilité
00:44:30et on en reparlera
00:44:31sans doute
00:44:31par rapport aux mesures
00:44:32qui sont dans le PLFSS
00:44:33Sandrine Runel
00:44:35Sébastien Lecornu
00:44:36avait annoncé
00:44:36vendredi
00:44:37que le gouvernement
00:44:40serait favorable
00:44:41au dégel
00:44:41du barème
00:44:43et des pensions
00:44:44de retraite
00:44:44également
00:44:45à la hausse
00:44:46de l'ondame
00:44:46l'objectif
00:44:47de dépense
00:44:48de l'assurance maladie
00:44:48pour les hôpitaux
00:44:50vous avez conscience
00:44:51qu'il va
00:44:53une fois
00:44:54obtenu
00:44:55ces points
00:44:55qui étaient
00:44:56des irritants
00:44:57particuliers
00:44:57pour le parti socialiste
00:44:58est-ce que vous allez
00:45:00chercher à obtenir
00:45:01d'autres choses
00:45:02ou est-ce que vous allez
00:45:03quand même accepter
00:45:04certaines des mesures
00:45:05de ce budget
00:45:05qui sont un peu crispantes
00:45:06et pour les patients
00:45:07et pour les médecins
00:45:07moi je dirais
00:45:09quand même
00:45:09une première chose
00:45:10c'est que ce PLFSS
00:45:11et ce budget
00:45:12de la sécurité sociale
00:45:13il en veut surtout
00:45:14aux malades
00:45:15et aux assurés
00:45:16c'est eux quand même
00:45:17qui vont être les premiers
00:45:18à en pâtir
00:45:19et qui vont souffrir
00:45:21des mesures
00:45:21si évidemment
00:45:22on les laisse aller
00:45:23jusqu'au bout
00:45:23et ce n'est pas
00:45:24notre intention
00:45:25mais vous parliez
00:45:26dans le reportage
00:45:27du doublement
00:45:28des franchises
00:45:29ça vient évidemment
00:45:30sur le compte
00:45:31des patients
00:45:32des malades
00:45:33des assurés
00:45:34et donc
00:45:35ce qu'on voit quand même
00:45:36c'est qu'il y a
00:45:36cette volonté
00:45:37d'aller forcément
00:45:38contrôler
00:45:39les mauvais malades
00:45:40ceux qui abuseraient
00:45:42de la même manière
00:45:43que la question
00:45:44de limiter
00:45:45les arrêts maladie
00:45:46c'est aux médecins
00:45:47de définir
00:45:48la durée
00:45:49de la maladie
00:45:49alors on va y venir
00:45:50mais sur les franchises médicales
00:45:51par exemple
00:45:51donc le projet
00:45:53de financement
00:45:54de la sécurité sociale
00:45:55propose un doublement
00:45:56des franchises médicales
00:45:58qui seront donc passées
00:45:59de 1 à 4 euros
00:46:00par consultation
00:46:01en 2 ans
00:46:01ça typiquement
00:46:02vous rejetez ?
00:46:03bien sûr qu'on s'y oppose
00:46:04c'est encore une fois
00:46:05faire payer les patients
00:46:07Joëlle Mélin
00:46:08sur les franchises médicales
00:46:09elles sont intolérables
00:46:11elles sont intolérables
00:46:12parce qu'il y a un élément
00:46:13c'est ce que j'ai dit
00:46:14dans ma DG tout à l'heure
00:46:15qui n'est pas pris en compte
00:46:17c'est la gestion même
00:46:18des 666 milliards
00:46:20que l'on s'occupe
00:46:21de savoir
00:46:21qu'il y a des dépenses
00:46:22qui ne soient pas injustes
00:46:24c'est normal
00:46:25qu'il y ait des recettes
00:46:26qui soient efficaces
00:46:27c'est que tout cela soit bien utilisé
00:46:28nous sommes d'accord
00:46:29mais encore faut-il
00:46:30qu'une fois que les 666 milliards
00:46:32sont prélevés
00:46:33ils soient ensuite bien gérés
00:46:34que se passe-t-il ?
00:46:36et là il nous faut maintenant
00:46:37et c'est pour ça
00:46:38qu'on a pu l'annoncer tout à l'heure
00:46:39le Rassemblement National
00:46:41et Marine Le Pen
00:46:42ont dû utiliser
00:46:43leur droit de tirage
00:46:44pour faire une commission d'enquête
00:46:46sur les comptes
00:46:46de la sécurité sociale
00:46:47parce qu'il n'est pas normal
00:46:49que ce soit toujours
00:46:50comme le dit ma collègue
00:46:51que ce soit les personnes
00:46:53qui sont en intermédiaire
00:46:54entre les usagers de santé
00:46:55et l'administration
00:46:56dans la branche maladie
00:46:57donc les soignants
00:46:58ou dans la branche autonomique
00:46:59c'est les prestataires
00:47:00de l'autonomie
00:47:01et de la dépendance
00:47:01qu'ils soient touchés
00:47:03et en ricochet bien évidemment
00:47:05et les patients
00:47:06et ceux qui bénéficient
00:47:07des soins
00:47:07de la caisse autonomie
00:47:09il faut impérativement
00:47:10que tout cela soit fait
00:47:12dans des bonnes conditions
00:47:13alors s'il y a de l'abus
00:47:14et du mésusage
00:47:14tout à fait d'accord
00:47:15de le vérifier
00:47:16mais pour autant
00:47:17il faut que les 666 milliards
00:47:19soient pistés
00:47:20Jean-François Rousset
00:47:22on a à la fois sur ce plateau
00:47:23le parti socialiste
00:47:24et le rassemblement national
00:47:25qui sont contre
00:47:25le doublement
00:47:26des franchises médicales
00:47:27est-ce que vous pensez
00:47:27qu'après le dégel
00:47:29des pensions de retraite
00:47:29et des minima sociaux
00:47:30il va falloir lâcher aussi
00:47:32sur ce point
00:47:32pour faire adopter
00:47:33ce budget de la sécu
00:47:34des franchises médicales
00:47:35qu'est-ce que ça veut dire
00:47:36ça veut dire qu'il faut
00:47:37que chacun participe
00:47:38un petit peu
00:47:39aux dépenses de santé
00:47:41voilà
00:47:41un petit peu 4 euros
00:47:44ça peut faire beaucoup
00:47:45pour un ménage modeste
00:47:46il y a des plafonds
00:47:47ce que l'on dit
00:47:48c'est que 25%
00:47:49des français
00:47:51seront exonérés
00:47:52de cette modification
00:47:5318 millions de français
00:47:55notamment les femmes enceintes
00:47:56après leur 6ème mois de grossesse
00:47:57les plus fragiles
00:47:58certaines maladies
00:47:59de longue durée
00:48:00la C2S
00:48:01on en reparlera
00:48:02pour les dépassements
00:48:03d'honneurés
00:48:03etc
00:48:03donc effectivement
00:48:04ça va impacter
00:48:06les usagers
00:48:07mais c'est peut-être aussi
00:48:09un moyen
00:48:10puisqu'il faut trouver
00:48:11des recettes
00:48:12d'amener
00:48:14un peu de responsabilité
00:48:16avec cette
00:48:17donc vous
00:48:18vous ne votez pas
00:48:18un budget
00:48:19dans lequel aurait été retiré
00:48:20le doublement
00:48:21des franchises médicales
00:48:22moi je pense
00:48:23qu'il faut voter un budget
00:48:24parce que la France
00:48:25a besoin d'un budget
00:48:26c'est pas ma question
00:48:26non mais moi je vous réponds
00:48:27il faut voter un budget
00:48:29parce que la France
00:48:30a besoin d'un budget
00:48:31et la sécurité sociale
00:48:32en particulier
00:48:33si on ne vote pas de budget
00:48:34on ne va pas financer
00:48:35les hôpitaux
00:48:35on ne va pas financer
00:48:36justement ces prestations sociales
00:48:37autre irritant
00:48:38pour les médecins
00:48:39la limitation des arrêts de travail
00:48:40pas plus de 15 jours
00:48:41pour les médecins en ville
00:48:42au-delà
00:48:43il faudra de nouveau consulter
00:48:44est-ce que le remède
00:48:45ne va pas être pire que le mal
00:48:46c'est-à-dire entraîner
00:48:47en fait
00:48:48une hausse des consultations
00:48:49sans effet
00:48:50sur les arrêts de travail
00:48:51alors ça n'a aucun sens
00:48:53et par ailleurs
00:48:54un avis de la Haute Autorité de Santé
00:48:57vient contredire
00:48:58la demande du gouvernement
00:49:00et par ailleurs
00:49:01de toute manière
00:49:02quoi qu'il arrive
00:49:02le médecin
00:49:03décide
00:49:05in fine
00:49:05quoi qu'il arrive
00:49:06même si cette mesure passait
00:49:08même si on limitait
00:49:09à 15 jours en ville
00:49:09un mois à l'hôpital
00:49:10quoi qu'il arrive
00:49:11c'est quand même
00:49:12le médecin qui décidait
00:49:13donc si le médecin
00:49:13décidait de faire 3 semaines
00:49:15où un mois
00:49:16il aurait raison
00:49:17puisqu'il est médecin
00:49:18et que
00:49:18mais là on lui dit
00:49:19pas plus de 15 jours
00:49:20non c'est pas pas plus de 15 jours
00:49:21s'il veut faire 3 semaines
00:49:22il fera 3 semaines
00:49:22donc là en fait
00:49:24nous ce qu'on voit
00:49:25c'est que finalement
00:49:25le gouvernement annonce des mesures
00:49:27pour montrer
00:49:28qu'ils vont contrôler
00:49:29qu'ils veulent contrôler
00:49:30les dépenses
00:49:31donc on sent
00:49:32qu'ils veulent faire plaisir
00:49:32à leur droite
00:49:33également parce que
00:49:34les arrêts de travail
00:49:35coûtent de plus en plus cher
00:49:36à la Sécu
00:49:37mais pourquoi ils coûtent
00:49:37de plus en plus cher
00:49:38parce qu'il y en a
00:49:39de plus en plus
00:49:39et pourquoi il y en a
00:49:40de plus en plus
00:49:41parce que les gens vont mal
00:49:42les gens vont mal au travail
00:49:43les gens subissent des pressions
00:49:45les gens sont en difficulté
00:49:46D'accord mais est-ce qu'il y a
00:49:47quoi que ce soit
00:49:47dans ce projet de budget
00:49:48qui parle du bien-être au travail ?
00:49:50Alors non
00:49:51parce qu'on est sur
00:49:51le budget de la Sécurité sociale
00:49:53et qu'il n'y a rien de mesure
00:49:54sur justement
00:49:55la qualité de vie au travail
00:49:58et il n'y a rien en fait
00:49:59qui va améliorer
00:50:00les mesures
00:50:01pour justement
00:50:02faire en sorte
00:50:02que les travailleurs
00:50:03aillent mieux
00:50:04la seule c'est peut-être
00:50:05la suspension
00:50:05de la réforme des retraites
00:50:06mais du coup
00:50:06ils ne sont plus travailleurs
00:50:07Joël Mélin
00:50:08sur cette mesure
00:50:10de la limitation
00:50:11des arrêts de travail
00:50:12que dira le Rassemblement national ?
00:50:14Eh bien on l'examine
00:50:15de très près
00:50:16parce qu'effectivement
00:50:17particulièrement
00:50:18sur les arrêts de travail
00:50:19de longue durée
00:50:20il y a un authentique échappement
00:50:22on s'aperçoit
00:50:24que très fréquemment
00:50:25surtout dans des cas
00:50:26d'accidents de travail
00:50:28parfois
00:50:28mais aussi dans la
00:50:29dans le système maladie
00:50:32on a des arrêts de travail
00:50:33supérieurs
00:50:34à 500 jours
00:50:35600 jours
00:50:35j'ai même vu moi
00:50:37dans mon exercice
00:50:371200 jours
00:50:39enfin des choses
00:50:39qui en fin de compte
00:50:40ne sont pas logiques
00:50:41parce qu'il faut se rappeler
00:50:42que l'arrêt de travail
00:50:43c'est un médicament
00:50:44autant que faire se peut
00:50:45et qu'il doit être donné
00:50:47à bon escient
00:50:48éventuellement
00:50:49sans autre médicament
00:50:50ça peut largement suffire
00:50:51il doit donc avoir sa valeur
00:50:53il doit être contrôlé
00:50:54accompagné
00:50:55si derrière
00:50:56une consultation
00:50:58qui nécessite
00:50:59un arrêt de travail
00:50:59se profile une maladie
00:51:01lourde
00:51:01on n'hésitera pas
00:51:02à prolonger
00:51:03mais sinon
00:51:04c'est pas logique
00:51:05sinon il faut passer
00:51:05en système de longue maladie
00:51:07ou bien passer en invalidité
00:51:09si la personne
00:51:10est consolidée
00:51:10donc vous dites
00:51:11il y a des abus
00:51:12et il faut tenter
00:51:14il faut revenir à l'esprit
00:51:15de l'arrêt de travail
00:51:15et permettre au médecin
00:51:17d'avoir la main
00:51:18voilà
00:51:18c'est quelque chose
00:51:19qui nous semble très important
00:51:21il y a deux choses
00:51:22dans ce que vous dites
00:51:22c'est-à-dire permettre
00:51:23au médecin d'avoir la main
00:51:24tout en lui imposant
00:51:25un arrêt de travail
00:51:26pour la médecine de ville
00:51:27qui ne dépasse pas 15 jours
00:51:28au-delà desquels
00:51:29le patient doit reconsulter
00:51:30la difficulté
00:51:32c'est quand il n'y a pas
00:51:32de médecin aussi
00:51:33il y a des territoires
00:51:34en désert médicaux
00:51:35là pour l'arrêt de travail
00:51:36au départ
00:51:37il y a forcément un médecin
00:51:38qui s'ouvre
00:51:38il n'est pas libre
00:51:3915 jours après
00:51:40pour revoir son patient
00:51:40il faut distinguer
00:51:41les arrêts immédiats
00:51:42de courte durée
00:51:4315 jours à renouveler
00:51:45une fois, deux fois
00:51:45pourquoi pas
00:51:46c'est tout à fait
00:51:47ce qu'on voit
00:51:47en cabinet de ville
00:51:48tout à fait classiquement
00:51:49peut-être un peu plus
00:51:50sur les pathologies hospitalières
00:51:51parce qu'effectivement
00:51:52les cas sont plus lourds
00:51:53de principe
00:51:53mais au-delà de ça
00:51:55ça doit être fait
00:51:56sous une forme très contrôlée
00:51:57sinon on est très rapidement
00:51:59dans ce qu'on appelle
00:52:00un peu la délaborisation
00:52:02c'est-à-dire
00:52:02les gens ont beaucoup de mal
00:52:03de revenir au travail
00:52:03il faut savoir le contrôler
00:52:05et passer 3-4 mois
00:52:07hors activité professionnelle
00:52:09les gens décrochent
00:52:10il faut être très prudent
00:52:11avec ça
00:52:11Jean-François Rousset
00:52:13vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:52:14Les arrêts de travail
00:52:14ça a une incidence
00:52:15ça coûte cher etc
00:52:16donc effectivement
00:52:17ce que l'on dit
00:52:20c'est que les médecins
00:52:21resteront responsables
00:52:22de la prescription
00:52:23et ça fait partie
00:52:24de leur droit de prescrire
00:52:25donc vous parliez
00:52:26de l'inquiétude des médecins
00:52:27il faut la lever
00:52:27pour ce qui concerne
00:52:28les arrêts de travail
00:52:29c'est toujours eux
00:52:29qui vont être les prescripteurs
00:52:30ils ne seront jamais tenus
00:52:32de donner la raison
00:52:34ou la cause
00:52:34de l'arrêt de travail
00:52:35ce que dit cette proposition
00:52:37c'est qu'il y a des arrêts
00:52:38de travail
00:52:38qui seront plus longs
00:52:40que d'autres
00:52:40mais ce qu'il faut savoir
00:52:41c'est qu'il y a des arrêts
00:52:42de travail
00:52:42qui sont déjà encadrés
00:52:43par l'HAS
00:52:44si vous avez une fracture
00:52:45de jambe
00:52:46ou une fracture
00:52:46de l'immaléolaire
00:52:48vous avez le temps
00:52:48de la consolidation
00:52:49puis le temps
00:52:50de l'arrêt de travail
00:52:51ça c'est déjà
00:52:51incontournable
00:52:53l'idée
00:52:55de cette proposition
00:52:57c'est de dire
00:52:58qu'il y a des arrêts
00:52:58de travail
00:52:58de longue durée
00:52:59et qu'il faut permettre
00:53:00à un médecin
00:53:01de réévaluer la situation
00:53:03pour savoir
00:53:03s'il faut
00:53:04assez tôt
00:53:05confirmer l'arrêt de travail
00:53:06le plonger
00:53:07ou l'arrêter
00:53:07parce que
00:53:08comme on le dit
00:53:09de plus en plus souvent
00:53:10c'est vrai
00:53:11depuis la Covid
00:53:11il y a des gens
00:53:12qui sont en arrêt de travail
00:53:13qui ont tendance
00:53:14à s'isoler chez eux
00:53:15s'ils ne voient même pas
00:53:16de médecins
00:53:17pour évaluer leur état
00:53:18on peut les priver
00:53:19d'une possibilité
00:53:20de se guérir
00:53:22par le travail
00:53:22le sport
00:53:23ou autre chose
00:53:23moi je voudrais vous poser
00:53:24une question à tous les trois
00:53:26quelle mesure d'économie
00:53:27allez-vous défendre
00:53:28dans ce PLFSS
00:53:29on va en défendre plusieurs
00:53:34parce qu'il n'y en a pas une
00:53:35plus qu'une autre
00:53:36je pense que
00:53:37la pertinence du projet
00:53:38qui est peut-être
00:53:39améliorable
00:53:40c'est pour ça que c'est l'intérêt
00:53:41d'en débattre
00:53:42entre nous
00:53:43parce que
00:53:44chacun aura ses propositions
00:53:45parce qu'on peut
00:53:45on peut se tromper
00:53:47on peut avoir
00:53:47une mauvaise analyse
00:53:49ou avoir des propositions
00:53:50qui méritent d'être
00:53:51amendées
00:53:51et puis il n'y a que les imbéciles
00:53:52qui ne changent pas d'avis
00:53:53non mais ceux qui ne changent pas d'avis
00:53:54de toute façon
00:53:55ils ne changeront pas d'avis
00:53:56mais l'intérêt du débat
00:53:57c'est d'embarquer un maximum
00:53:59de personnes
00:53:59vers un projet
00:54:00qui va permettre
00:54:01de sauver
00:54:01le financement
00:54:02de la sécurité sociale
00:54:03donc moi je crois
00:54:04que parmi les mesures
00:54:05qui sont présentées
00:54:06beaucoup sont nécessaires
00:54:08à quelle mesure
00:54:09le Parti Socialiste
00:54:10est prêt à des compromis ?
00:54:11alors nous ce qu'on va défendre
00:54:13c'est évidemment
00:54:14de lever
00:54:15les exonérations
00:54:16sur les cotisations sociales
00:54:17parce que c'est des pertes
00:54:18de recettes
00:54:19qui sont impensables
00:54:20aujourd'hui
00:54:21des pertes de recettes
00:54:22estimées entre 17 et 18 milliards
00:54:24chaque année
00:54:25pour les comptes
00:54:26de la sécurité sociale
00:54:27et donc au lieu
00:54:28de vouloir faire des économies
00:54:29sur le dos des assurés
00:54:30sur le dos des plus pauvres
00:54:31et bien voilà
00:54:33allons éviter
00:54:34ces exonérations
00:54:35la politique de l'oeuvre
00:54:35de la Macronie
00:54:36depuis 8 ans
00:54:37Joël Mélin
00:54:37je crois qu'il n'y a pas
00:54:39de mesure phare
00:54:40que nous allions défendre
00:54:41plutôt qu'une autre
00:54:42c'est un principe général
00:54:43on l'a toujours dit
00:54:44lorsqu'il nous semble
00:54:46qu'une disposition
00:54:47est bonne
00:54:48pour une majorité
00:54:49de Français
00:54:49et en l'occurrence
00:54:50par rapport à la santé
00:54:51il y a aussi
00:54:52l'autre versant
00:54:53que sont les professionnels
00:54:54de santé et tous les prestataires
00:54:55de l'autonomie
00:54:56et de la dépendance
00:54:58dès l'instant que
00:54:59cela nous semble bon
00:55:00on le vote
00:55:00sans aucun regret
00:55:03inversement
00:55:05dès l'instant qu'on sent
00:55:06que ça peut être
00:55:06contre-productif
00:55:07il y a beaucoup de mesures
00:55:08qui ressemblent
00:55:09à des fausses bonnes idées
00:55:09donc il faut toujours
00:55:10s'en méfier
00:55:10et puis tous les effets
00:55:11de bord que tout le monde connaît
00:55:13il faut donc bien réfléchir avant
00:55:14il est vrai que ce projet
00:55:16n'est pas complètement
00:55:17bien ficelé
00:55:18on a du mal
00:55:18avec les propositions
00:55:19je crois qu'on en est tous là
00:55:20on a du mal
00:55:21sur ce point
00:55:22ils sont tous les trois d'accord
00:55:23on est d'accord
00:55:25c'est le budget de personne
00:55:26c'est le budget de personne
00:55:27et véritablement
00:55:29c'est dommage
00:55:30peut-être le temps
00:55:31je ne sais
00:55:31mais en tout cas
00:55:32ça pose des problèmes
00:55:33pour arriver à avoir
00:55:34des positions bien tranchées
00:55:35c'est difficile
00:55:36les français
00:55:36vous regardent
00:55:37vous avez jusqu'au 12 novembre
00:55:39pour parler de ce projet
00:55:40de budget de la sécu
00:55:41le 12 novembre
00:55:42ce sera le meilleur pour la fin
00:55:43ce sera la suspension
00:55:44de la réforme des retraites
00:55:46vous restez bien là
00:55:47tous les trois
00:55:48parce que tout de suite
00:55:48c'est Bourbon Express
00:55:49c'est le journal de l'Assemblée nationale
00:55:51nous accueillons Valérie Brochard
00:55:52tout de suite
00:55:53Valérie on démarre
00:56:01avec la bonne nouvelle
00:56:02de la soirée
00:56:02et oui Adeline annonçait
00:56:03il y a une heure à peine
00:56:05par Emmanuel Macron
00:56:06sur X
00:56:07Cécile Collère
00:56:07et Jacques Paris
00:56:09détenus depuis trois ans
00:56:10en Iran
00:56:11sont sortis de prison
00:56:12en route
00:56:12pour l'ambassade de France
00:56:14à Téhéran
00:56:15les deux ressortissants français
00:56:16étaient retenus en Iran
00:56:18depuis mai 2022
00:56:20date à laquelle
00:56:21les députés
00:56:22avaient accroché
00:56:23regardez leur portrait
00:56:24sur les grilles
00:56:25de l'Assemblée nationale
00:56:26vous les avez vus
00:56:27évidemment
00:56:27des photos
00:56:28qui vont bientôt
00:56:29pouvoir être décrochées
00:56:31pour le plus grand
00:56:31soulagement des élus
00:56:33en pleine discussion
00:56:34sur le budget
00:56:35de la sécurité sociale
00:56:36vous venez d'en parler
00:56:37et bien Jérôme Gage
00:56:37a pris quelques secondes
00:56:39pour saluer l'événement
00:56:40écoutez
00:56:41il faudrait
00:56:42que nous partageons
00:56:44ensemble
00:56:44l'excellente nouvelle
00:56:45que nous venons d'apprendre
00:56:46et la confirmation
00:56:47par le président
00:56:48de la République
00:56:49de la libération
00:56:49de Cécile Collère
00:56:50et Jacques Paris
00:56:51dans cet hémicycle
00:56:54nous avons souvent
00:56:55parlé
00:56:55de cette attente
00:56:57impatiente
00:56:57alors que leurs photos
00:56:58sont au pied
00:57:00de la colonnade
00:57:00je pense que nous
00:57:01pouvons ensemble
00:57:02nous féliciter
00:57:03au nom de
00:57:04l'ensemble
00:57:05de la représentation
00:57:06nationale
00:57:06de cette excellente nouvelle
00:57:07et leur souhaiter
00:57:08un retour rapide
00:57:09parmi nous
00:57:11et le ministre
00:57:12des affaires étrangères
00:57:13a précisé
00:57:14il y a quelques instants
00:57:14qu'ils vont bien
00:57:15et semblent
00:57:16en bonne santé
00:57:17mais pour Jean-Noël Barraud
00:57:18le travail continue
00:57:19pour obtenir
00:57:20leur libération définitive
00:57:22et retrouver
00:57:23Cécile Collère
00:57:23et Jacques Paris
00:57:24sur le sol français
00:57:25je vous demande
00:57:25à tous les trois
00:57:26votre première réaction
00:57:27à la libération
00:57:28de Cécile Collère
00:57:29et Jacques Paris
00:57:30c'est une très bonne nouvelle
00:57:31qui était attendue
00:57:33mais un peu inespérée
00:57:34en ce moment
00:57:36moi je pense
00:57:37donc à eux
00:57:37ils doivent être
00:57:39très soulagés
00:57:39je pense aussi
00:57:40à leur famille
00:57:40parce que récemment
00:57:41leurs proches
00:57:43se sont exprimés
00:57:44en disant que
00:57:45leur état de santé
00:57:46physique
00:57:46morale
00:57:47était très altéré
00:57:48il y avait une certaine
00:57:49inquiétude
00:57:50et tant que
00:57:50quand on connaît
00:57:51les conditions
00:57:51de détention
00:57:53en Iran
00:57:53on peut légitimement
00:57:54se poser la question
00:57:55et puis aussi
00:57:56il faut reconnaître
00:57:57que quand même
00:57:57la diplomatie française
00:57:59a fait son oeuvre
00:58:00et pour dire
00:58:02à ceux qui sont
00:58:03toujours en train
00:58:04de décrier
00:58:05cette diplomatie
00:58:06que là
00:58:06elle a fait preuve
00:58:06d'une efficacité
00:58:07et qu'on peut espérer
00:58:08pour d'autres
00:58:09le même résultat
00:58:10c'est évidemment
00:58:12un soulagement
00:58:13pour eux
00:58:14et pour leur famille
00:58:15et puis pour aussi
00:58:16notre pays
00:58:17et la liberté
00:58:18on attend maintenant
00:58:20qu'ils arrivent
00:58:20évidemment
00:58:21sur le sol français
00:58:22j'espère
00:58:23et vous venez de le dire
00:58:24qu'ils sont en bonne santé
00:58:25mais j'imagine aussi
00:58:27quand même
00:58:27dans quel état aussi
00:58:28de souffrance psychologique
00:58:30ils doivent être
00:58:31en tout cas
00:58:32oui
00:58:32c'est un soulagement
00:58:33aujourd'hui
00:58:35et c'est aussi
00:58:36quand même
00:58:36une preuve
00:58:37d'espoir
00:58:38de se dire
00:58:39que la mobilisation
00:58:40finalement
00:58:40de l'ensemble
00:58:42de la classe politique
00:58:43évidemment
00:58:44de la France
00:58:45elle paye
00:58:46et donc
00:58:46j'espère que
00:58:47voilà
00:58:48ça donnera aussi
00:58:49peut-être
00:58:49un peu d'espoir
00:58:50aux familles
00:58:50d'autres otages
00:58:51qui sont malheureusement
00:58:53pas encore libérés
00:58:53Joëlle Mélin
00:58:54bien écoutez bien évidemment
00:58:55je prends la nouvelle
00:58:56sur votre plateau
00:58:57c'est beaucoup de joie
00:58:58parce que c'était
00:58:59relativement inespéré
00:59:00on espère qu'ils sont quand même
00:59:01en relativement bonne santé
00:59:03d'après ce qu'on avait appris
00:59:04c'était assez précaire
00:59:05bien sûr
00:59:06on sait que derrière tout cela
00:59:07c'est comme les otages
00:59:08qu'on avait eu
00:59:08il y a de nombreuses années
00:59:09en arrière au Liban
00:59:09derrière
00:59:10la remise en forme
00:59:11est très très longue
00:59:12si tenté
00:59:13qu'ils puissent la retrouver
00:59:14et effectivement
00:59:15ça nous donne aussi
00:59:16peut-être un peu d'espoir
00:59:17pour Boalem Sansal
00:59:19et le journaliste
00:59:19qui sont tous les deux
00:59:20encore otages
00:59:21en Algérie
00:59:22parce que c'est vraiment
00:59:23être otage
00:59:23qu'on le veuille ou non
00:59:24c'est comme ça
00:59:25qu'il faut les appeler
00:59:25en tout cas ravis ravis
00:59:27pour eux
00:59:27pour leur famille
00:59:28et pour tous ceux
00:59:29qui ont pu les soutenir
00:59:30c'est des grands moments
00:59:31ça aussi
00:59:311277 jours de détention
00:59:34pour Cécile Collère
00:59:35et Jacques Paris
00:59:36Valérie on passe maintenant
00:59:37à notre point agenda
00:59:38sur le budget
00:59:39mais oui
00:59:39le gouvernement nous l'assure
00:59:41un vote d'ici le 23 novembre
00:59:43est envisageable
00:59:44vous en avez parlé
00:59:45une hypothèse à laquelle
00:59:46le président de la commission
00:59:47des finances
00:59:48ne croit
00:59:48mais alors pas du tout
00:59:50depuis le début
00:59:51c'est l'objectif du gouvernement
00:59:54c'est à dire
00:59:54qu'on perde du temps
00:59:55qu'on joue la montre
00:59:56nous avons commencé en retard
00:59:57deux semaines
00:59:58avec deux semaines de retard
00:59:59l'examen du budget
01:00:00par rapport à la loi organique
01:00:01et que donc
01:00:02on est tout à fait
01:00:03malheureusement
01:00:04dans le scénario possible
01:00:05d'un budget
01:00:06qui serait
01:00:06appliqué
01:00:08par ordonnance
01:00:09avec le texte initial
01:00:10en aucun cas
01:00:11ce budget
01:00:12sera adopté
01:00:12par vote
01:00:13je pense que
01:00:14c'est ce que confirment
01:00:15les premiers jours
01:00:17d'examen
01:00:18de cette partie
01:00:19des recettes
01:00:19mais la présidente
01:00:21de l'Assemblée nationale
01:00:22a quand même eu une idée
01:00:22ce matin
01:00:23pour essayer de faire avancer
01:00:24les choses
01:00:24et oui Adeline Yel
01:00:25Brune-Pivet
01:00:26a proposé de limiter
01:00:28le temps de parole
01:00:29des députés
01:00:29par une procédure
01:00:30de temps législatif
01:00:31programmé
01:00:32pour faire avancer
01:00:33les discussions
01:00:34face au nombre
01:00:34conséquent d'amendements
01:00:36pas bêtes
01:00:36mais pas vraiment
01:00:37possibles
01:00:38puisque cette procédure
01:00:40qui limite
01:00:40les heures de débat
01:00:42en fonction de la taille
01:00:42des groupes parlementaires
01:00:44est interdite
01:00:44sur les textes budgétaires
01:00:46et oui
01:00:46il faudrait d'abord
01:00:47modifier le règlement
01:00:49de l'Assemblée
01:00:49et ça
01:00:50les députés de l'opposition
01:00:51ils sont opposés
01:00:52on finit
01:00:54bah tiens
01:00:54c'est pas l'heure
01:00:54de l'apéritif là
01:00:56si
01:00:56si c'est l'heure
01:00:57on va à la buvette
01:00:58bah non
01:00:58enfin en tout cas
01:00:59peut-être
01:01:00peut-être
01:01:00dans quelque temps
01:01:02on ne pourra peut-être
01:01:03plus consommer de l'alcool
01:01:04en tout cas Adeline
01:01:04à la buvette
01:01:05le petit verre de whisky
01:01:06entre deux votes
01:01:07à l'Assemblée
01:01:07ça pourrait bientôt
01:01:08être terminé
01:01:09c'est-à-dire ?
01:01:10je vous explique
01:01:10Emmanuel Duplessis
01:01:12député écologiste
01:01:13du Loiret
01:01:13a fait part de ses réticences
01:01:15dans un rapport
01:01:16regardez
01:01:16il propose d'arrêter
01:01:17la vente de boissons
01:01:19alcoolisées
01:01:19à la buvette
01:01:20de l'Assemblée nationale
01:01:21parce que d'après lui
01:01:21la vente d'alcool
01:01:22sur un lieu de travail
01:01:23interroge
01:01:24bah oui
01:01:25beaucoup de français
01:01:25écoutez
01:01:26moi j'estime
01:01:28que c'est pas normal
01:01:29d'une part
01:01:30que les députés
01:01:31puissent sur leur temps
01:01:32de travail
01:01:32consommer de l'alcool
01:01:34qu'elles soient directement
01:01:34distribuées
01:01:35à proximité
01:01:37de l'hémicycle
01:01:40et puis
01:01:40je vois pas bien
01:01:41en quoi
01:01:42consommer
01:01:43de l'alcool
01:01:44et en acheter
01:01:45relève
01:01:46de frais
01:01:46de mandat
01:01:47alors dans le rapport
01:01:48du député
01:01:49on apprend
01:01:50que le débit
01:01:51d'alcool
01:01:51a représenté
01:01:52autour de 100 000 euros
01:01:53de recettes
01:01:54l'an passé
01:01:55pour la buvette
01:01:55hors de question
01:01:56pour l'élu écologiste
01:01:57que cette somme
01:01:58soit en partie
01:01:58remboursée
01:01:59au titre
01:02:00des frais
01:02:01de mandat
01:02:01et c'est pas simple
01:02:02d'enquêter
01:02:03sur la buvette
01:02:04de l'Assemblée nationale
01:02:05tant ce lieu
01:02:05reste encore
01:02:06aujourd'hui
01:02:07plein de mystères
01:02:07on sait toutes et tous
01:02:09où elle se trouve
01:02:10physiquement bien sûr
01:02:11mais nous
01:02:12les journalistes
01:02:12on a absolument
01:02:14pas le droit
01:02:14d'y aller
01:02:15réserver aux députés
01:02:16exactement
01:02:16seule
01:02:17voilà
01:02:18seule cette photo
01:02:19circule
01:02:19c'est la seule
01:02:20que j'ai le droit
01:02:20de vous montrer
01:02:21elle a été prise
01:02:22par le photographe
01:02:24officiel de l'Assemblée nationale
01:02:25mais même avec
01:02:26un badge LCP
01:02:27on n'a pas le droit
01:02:28il y a quelques années
01:02:31Adeline
01:02:31c'est une aquarelliste
01:02:32qui avait eu
01:02:33la chance
01:02:33d'y pénétrer
01:02:35grâce à un élu
01:02:36elle avait été invitée
01:02:37par un élu
01:02:37et qui m'avait montré
01:02:38regardez ses dessins
01:02:40mais vous n'en verrez pas plus
01:02:41la buvette reste secrète
01:02:43c'est un lieu
01:02:43où parfois
01:02:44les groupes
01:02:45laissent leurs étiquettes
01:02:46aux vestiaires
01:02:47où dit-on
01:02:47certains accords
01:02:48se nouent
01:02:49en tout cas
01:02:50chez les premiers concernés
01:02:51supprimer l'alcool
01:02:52à la buvette
01:02:52ça fait débat
01:02:53moi ce que je constate
01:02:55c'est que mes collègues
01:02:56en consomment très peu
01:02:57et que la buvette sert essentiellement
01:02:59des coca light
01:02:59c'est vrai qu'il y a des collègues
01:03:02qui peuvent
01:03:03on va dire
01:03:04consommer un petit peu d'alcool
01:03:06notamment le soir
01:03:07bon de là
01:03:08aller à une
01:03:08une prohibition totale
01:03:10de l'alcool
01:03:10ça me paraît peut-être
01:03:11un peu exagéré
01:03:12moi j'en consomme pas
01:03:13de l'alcool
01:03:14parce qu'en général
01:03:14je n'ai jamais consommé au boulot
01:03:16pour moi la consommation
01:03:17c'est dans un cadre festif
01:03:18familial
01:03:18amical
01:03:19donc c'est pas ce que je fais ici
01:03:21c'est une évidence
01:03:21qu'il faut quand même
01:03:22qu'on garde un minimum
01:03:23d'alcool à la buvette
01:03:23écoutez
01:03:24tout est une question
01:03:25de notion
01:03:26et de justesse
01:03:28et de mesure
01:03:29voilà
01:03:29je sais qu'il y a eu
01:03:31quelques soirées
01:03:31paraît-il très arrosées
01:03:32à la buvette
01:03:33ça s'est calmé
01:03:35il me semble-t-il
01:03:36mais ça fait partie
01:03:38un petit peu
01:03:39de la vie française
01:03:41bon est-ce que sans alcool
01:03:43la buvette est plus folle
01:03:44non franchement
01:03:46moi je trouve que
01:03:48l'excès c'est très mauvais
01:03:50en tout
01:03:50il y a quelques mois
01:03:51on a discuté des bistrots
01:03:53vous vous en souvenez
01:03:54on a discuté des bistrots
01:03:55les bistrots c'est les endroits
01:03:56où on boit de l'alcool
01:03:58si on en boit trop
01:03:58etc
01:03:58et en fait
01:04:00l'idée c'est que
01:04:02les bistrots
01:04:03c'est dans nos campagnes
01:04:04en Aveyron
01:04:04c'est un lieu de convivialité
01:04:06c'est souvent
01:04:07le dernier lieu
01:04:08oui partout
01:04:08pas qu'en Aveyron
01:04:09non non
01:04:10moi je parle Aveyron
01:04:11je suis Aveyron
01:04:11mais je peux vous dire
01:04:12que la buvette
01:04:13c'est le bistrot
01:04:14de l'Assemblée
01:04:16vous ou contre
01:04:16l'interdiction de l'alcool
01:04:18à la buvette des députés ?
01:04:19il y a deux choses
01:04:20l'excès n'est jamais bon
01:04:23autre chose aussi
01:04:25on est en plein PLFSS
01:04:27on parle des fiscalités
01:04:29aussi comportementales
01:04:30on va vouloir aussi
01:04:32augmenter justement
01:04:33des taxes sur l'alcool
01:04:35nous on est dans
01:04:36une démarche de prévention
01:04:38mais moins d'alcool
01:04:40c'est moins de taxes
01:04:41y compris
01:04:41à la buvette
01:04:42de l'Assemblée
01:04:43merci à tous les trois
01:04:44pour peut-être intervenir
01:04:46vous dire que
01:04:47les buveurs d'eau
01:04:48n'ont pas forcément
01:04:49l'autorisation
01:04:50d'imposer
01:04:51de nouveaux dictates
01:04:52toute chose
01:04:53avec modération
01:04:54et véritablement
01:04:55bienvenue
01:04:56merci à tous les trois
01:04:58merci à vous
01:04:59de nous avoir suivis
01:05:00merci Valérie
01:05:01chaque voix qu'on revient
01:05:02demain en direct
01:05:02à 19h30
01:05:03tout de suite
01:05:04c'est Jean-Pierre Grassien
01:05:05et Debadoque
01:05:05on vous souhaite
01:05:05une excellente soirée
01:05:06on vous dit à demain
01:05:07merci à tous les deux
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