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  • il y a 3 jours
Des poupées sexuelles à l'effigie d'enfants, en vente libre sur le site Shein ? C'est ce qui a été signalé par la Répression des fraudes le 1er novembre, avant que la plateforme ne les retire de la vente en France. À la veille de l'ouverture de la première boutique physique Shein en plein coeur de Paris, au BHV, mercredi 5 novembre, ce sujet a été balayé par tous les bords politiques de l'hémicycle au cours de cette séance de questions au gouvernement. L'occasion pour le gouvernement de condamner la mise en vente de poupées à caractère pédopornographique, mais également redire sa détermination à lutter contre le modèle de l'ultra-fast fashion que représente Shein.

Un autre sujet d'actualité s'est invité dans l'hémicycle : la directive européenne sur les découverts bancaires, qui prévoit le durcissement des règles appliquées par les banques à compter du 20 novembre 2026. Face aux questions de trois députés, le ministre de l'Économie et des Finances, Roland Lescure, a souhaité démentir de "manière ferme, stricte et définitive" les fausses informations qui circulent sur le sujet, assurant que cette mesure visait à "protéger les consommateurs".

À quelques instants du coup d'envoi de l'examen du budget de la Sécurité sociale pour 2026, dans l'hémicycle, les députés sont revenus sur les mesures prévues dans le texte, celles annoncées par le gouvernement et celles votées par les députés en commission. Cela a également été l'occasion pour les députés de revenir sur les mesures adoptées au cours de l'examen de la première partie du projet de loi de finances pour 2026, sur laquelle les députés auraient dû voter ce 4 novembre mais dont l'échéance a été repoussée, faute de temps pour examiner la totalité des amendements déposés sur le texte. Le gouvernement a redit sa position : "nous voyons qu'il y a des compromis possibles" pour doter la France d'un budget pour 2026.

Parmi les autres sujets abordés ce 4 novembre : la participation au capital d'Exaion, filiale d'EDF, de l'entreprise américaine Mara Holdings ; la dénonciation des accords franco-algériens de 1968 votée par l'adoption d'une proposition de résolution du RN le 30 octobre ; l'utilisation de l'épargne salariale ; la politique agricole commune ; la situation au Soudan, en proie à une guerre civile depuis avril 2023 ; ou encore l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur.

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, la séance est ouverte.
00:00:06Je suis heureuse de souhaiter la bienvenue à nos collègues parlementaires participant au 8e atelier de leadership pour femmes parlementaires francophones
00:00:16organisé par l'Assemblée nationale du Québec avec le soutien de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.
00:00:22Mesdames, bienvenue.
00:00:30L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:00:44La première va être posée par M. Éric Ciotti, président du groupe UDR.
00:00:53Merci, Mme la Présidente.
00:00:56Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
00:01:00M. le Premier ministre, le pouvoir macroniste que vous incarnez et que vous représentez
00:01:06a depuis son avènement bradé beaucoup de fleurons de notre technologie et de notre industrie.
00:01:17Alstom, Technib, Latéco Air en sont malheureusement quelques exemples.
00:01:23Aujourd'hui, EDF s'apprête à continuer cette sombre perspective en cédant une de ses filiales majeures stratégiques,
00:01:35Exaillon, à l'américain Marat.
00:01:38Cette vente au rabais marquerait un abandon supplémentaire de notre souveraineté nationale.
00:01:45Souveraineté énergétique, souveraineté numérique, mais aussi souveraineté monétaire.
00:01:53Exaillon, pourtant, pourrait devenir dans le futur l'une des pépites de demain dans des domaines porteurs d'avenir et à haute plus-value.
00:02:04Le calcul haute performance, l'intelligence artificielle, le minage des bitcoins.
00:02:12Avec ce rachat, la France perdra, perdrait si vous n'intervenez pas,
00:02:18un atout stratégique dans la révolution technologique, industrielle et monétaire en cours.
00:02:25Pire encore, une clause de non-concurrence interdirait à EDF de relancer une activité similaire pendant deux ans.
00:02:36EDF et notre parc nucléaire constituent un trésor national, héritage du général de Gaulle,
00:02:43financé par des générations de Français.
00:02:45Le temps presse donc.
00:02:47Monsieur le Premier ministre, vous avez le pouvoir de bloquer cette vente.
00:02:50Je vous le demande solennellement, allez-vous brader un nouveau fleuron né du génie national
00:02:56ou allez-vous vous opposer à cette vente ?
00:03:00Merci beaucoup, Monsieur le Président Ciotti.
00:03:03La parole est à Monsieur le Premier ministre.
00:03:06Merci beaucoup, Madame la Présidente de l'Assemblée nationale.
00:03:08Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Président Ciotti,
00:03:11avant de répondre à votre question, j'aimerais rendre hommage au caporal Jimmy Gosselin
00:03:15du 7e bataillon de chasseurs alpin de Vars.
00:03:20qui est tragiquement mort en servant courageusement au sein des forces armées guyanaises,
00:03:27qui vient rappeler à quel point la mission Harpy est une mission dangereuse,
00:03:32une mission intérieure sur laquelle malheureusement encore,
00:03:36trop de nos soldats viennent à être blessés ou tués,
00:03:41affrontant le danger au service des Guyanaises, des Guyanais et de la nation française.
00:03:46Merci pour vos applaudissements.
00:03:47Monsieur le Président Ciotti, Exaillon.
00:03:50Pour être précis, puisque le diable se niche dans les détails,
00:03:53Exaillon n'est pas à vendre, et heureusement,
00:03:56le sujet, bien sûr, c'est la question de l'augmentation de capital d'Exaillon.
00:04:00Pourquoi la question de cette augmentation de capital se pose ?
00:04:03Puisque nous avons souhaité, je pense que d'ailleurs,
00:04:05il peut y avoir consensus, ou en tout cas un consensus relatif,
00:04:08sur l'ensemble de ces bancs,
00:04:09c'est que EDF se concentre sur le financement du nucléaire,
00:04:12et notamment de son nouveau nucléaire.
00:04:14s'oppose donc évidemment à la question de l'avenir de cette start-up,
00:04:19de cette filiale en quelque sorte, d'EDF.
00:04:21Donc, un, elle n'est pas en vente.
00:04:23Deux, EDF, Monsieur le Président Ciotti, va devoir rester...
00:04:26Non, non, ce n'est pas pareil.
00:04:27Ah non, EDF, je vous réponds à votre question,
00:04:31EDF va rester au capital de cette entreprise.
00:04:34La troisième des choses, Monsieur le Président Ciotti,
00:04:37même un actionnaire minoritaire, et ce n'est pas encore décidé,
00:04:41peut avoir des conditions de blocage et de protection.
00:04:43On l'a déjà fait des centaines de fois
00:04:44sur tous les gouvernements de gauche et de droite
00:04:46de ces 20 dernières années, donc c'est possible.
00:04:49La troisième des choses, c'est à quelles conditions c'est acceptable.
00:04:51Et ça, pour le coup, c'est le cœur de votre question,
00:04:53et je la reçois bien volontiers.
00:04:55C'est bien pour ça qu'une procédure dite IEF
00:04:57a été déclenchée depuis le mois de septembre dernier,
00:04:59et qui va permettre au service de Bercy,
00:05:01au secrétariat général pour la défense nationale,
00:05:03à celles et ceux qui ont à connaître aussi
00:05:05des questions numériques et énergétiques,
00:05:07d'émettre un avis et des conditions
00:05:09sur cette augmentation de capital.
00:05:11Pour le coup, il apparaît que dans cette procédure,
00:05:14qui va encore prendre un certain temps,
00:05:15et je pense que nous aurons une réponse
00:05:16d'ici à la fin de l'année,
00:05:18un certain nombre de choses doivent être objectivées.
00:05:21Déjà, le caractère réellement critique
00:05:24de ce que fait cette entreprise,
00:05:26parce que, comme ancien ministre des Armées,
00:05:28je suis bien le placé pour savoir que parfois,
00:05:29on a fait dire à des entreprises
00:05:30qu'elles avaient un rôle critique dans la défense nationale,
00:05:33et on s'est aperçu, après examen et analyse poussée,
00:05:35que ce n'était pas toujours le cas.
00:05:37Là, en l'espèce, il faut le documenter,
00:05:38et évidemment, les conditions qui vont nous permettre de le faire.
00:05:41Ensuite, donc, je serai amené,
00:05:43où le ministre Roland Lescure, le cas échéant,
00:05:45sera amené à rendre compte à l'Assemblée nationale,
00:05:48à la représentation nationale, pardonnez-moi,
00:05:51des conditions dans lesquelles cette affaire peut se faire.
00:05:52Si j'ouvre le débat plus largement,
00:05:55et sans faire le droit de suite des discussions
00:05:58que nous avons pu avoir dans cet hémicycle
00:05:59sur la fiscalité la semaine dernière,
00:06:01ça pose quand même très clairement maintenant la question
00:06:03de la disponibilité de capitaux français en France
00:06:06pour investir dans ces entreprises.
00:06:09Et on le voit bien,
00:06:10et on sera amené à y revenir sur la question de nos fonds souverains,
00:06:13sur la question de la mobilisation de l'épargne des Français,
00:06:16de la question des assurances vies,
00:06:17ce que nous avons commencé à faire
00:06:18pour les entreprises liées à la défense nationale
00:06:20doit impérativement être accélérée
00:06:23sur l'ensemble des secteurs souverains.
00:06:25Et je serai amené à y revenir dans les toutes prochaines semaines,
00:06:28parce qu'on le voit bien,
00:06:29un des gros problèmes de l'Europe et de la France,
00:06:31c'est le manque de disponibilité de ces capitaux
00:06:34qui créent donc des vulnérabilités
00:06:35et qui font que les capitaux étrangers,
00:06:37tantôt chinois, tantôt du Golfe, tantôt américains,
00:06:40peuvent venir au secours de certaines de nos entreprises
00:06:43qui n'ont pas spécialement envie de se donner à ces fonds.
00:06:46Mais il faut bien qu'on trouve une solution de capitaux disponibles.
00:06:48Et donc, on va protéger cette entreprise.
00:06:51EDF va rester dedans.
00:06:53La procédure IEF, qui est une bonne procédure,
00:06:55va fonctionner.
00:06:56Mais derrière tout ça,
00:06:57il va bien falloir quand même traiter aussi le mal à la racine.
00:06:59Et c'est la question de la disponibilité de ces capitaux.
00:07:01Et ça, on va y revenir dans les tout prochains temps.
00:07:03Merci beaucoup.
00:07:04Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
00:07:07La parole est à présent à monsieur Arnaud Bonnet
00:07:09pour le groupe écologiste et social.
00:07:11Merci, madame la présidente.
00:07:17La répression des fraudes a lancé l'alerte
00:07:19et mis au jour le scandale des poupées pédocriminelles.
00:07:22Car il n'y a pas d'autre mot.
00:07:23Vendu sur le site de Chine,
00:07:24dont monsieur Castaner, ancien ministre macroniste,
00:07:26a été le promoteur.
00:07:28Voyez l'importance des services publics.
00:07:30La pédocriminalité s'épanouit en France.
00:07:32La civile tente de nous alerter depuis plusieurs années.
00:07:34Elle a produit 82 préconisations
00:07:37qui ne sont toujours pas effectives.
00:07:38Qu'attendez-vous ?
00:07:40Dans notre pays, 160 000 enfants sont victimes
00:07:43de violences sexuelles chaque année.
00:07:45A savoir, trois élèves par classe.
00:07:47Chaque jour perdu est le témoin de notre culpabilité.
00:07:52Chine est le produit le plus abouti du capitalisme
00:07:54et du libéralisme débridé.
00:07:56On voit avec ses poupées
00:07:57que la pédocriminalité est banale.
00:08:00Un autre bien à vendre, à bas de gamme,
00:08:02à côté des pantalons et de t-shirts.
00:08:04Une opportunité de s'entraîner tranquille,
00:08:06chez soi, avant de passer à l'acte sur des enfants.
00:08:11Oui, Chine a retiré ses poupées infâmes de la vente,
00:08:14mais seulement en France.
00:08:16Avec l'expansion des VPN,
00:08:17cela veut dire en réalité,
00:08:18comme a réussi à démontrer l'association Move Enfants,
00:08:21que les violeurs d'enfants en France
00:08:23pourront continuer de les acheter
00:08:24dans tous les autres pays du monde.
00:08:26Pourquoi des poupées décrites,
00:08:28je cite,
00:08:29et attention aux propos,
00:08:30poupées sexuelles,
00:08:32jouets de masturbation masculine
00:08:33avec corps érotique et vrais vagins et anus.
00:08:36Poupées fantastiques pour hommes solitaires.
00:08:39Peut-elles être vendues chez nous ?
00:08:42Car nous sommes le pays
00:08:43où un homme,
00:08:44comme Joël Le Scouarn-Neck,
00:08:45peut sévir pendant 30 ans
00:08:46et violer des centaines d'enfants.
00:08:49Et d'ailleurs,
00:08:49Fesseur Nid,
00:08:50il avait ce type de poupée chez lui.
00:08:53Et c'est maintenant,
00:08:54dans ce même pays,
00:08:55pour la première fois au monde,
00:08:56que Chine a choisi de s'implanter,
00:08:58aujourd'hui même,
00:08:59dans l'un des plus grands magasins de Paris,
00:09:00le BHV.
00:09:01Quelle vitrine pour notre culture !
00:09:05Nous en sommes arrivés là.
00:09:09Sacrifier nos enfants
00:09:10sur l'hôtel du marché,
00:09:12à tout prix.
00:09:13Ma question est la suivante,
00:09:14monsieur Le Scour.
00:09:15Comment pouvez-vous,
00:09:16avec tout ce que l'on sait
00:09:17sur les conditions inhumaines de travail,
00:09:19les produits qui ne sont pas aux normes européennes
00:09:20et maintenant la promotion
00:09:21d'actes HVC,
00:09:22de pédocriminalité,
00:09:24laisser cette enseigne s'installer chez nous ?
00:09:26Merci, monsieur le député.
00:09:28La parole est à monsieur Roland Lescure,
00:09:31ministre de l'Economie et des Finances.
00:09:45Madame la Présidente,
00:09:47mesdames, messieurs les députés,
00:09:48monsieur le député Arnaud Bonnet.
00:09:50Au fond,
00:09:52on est tous gênés
00:09:53par l'explosion
00:09:54de ce qu'on appelle
00:09:55la fast fashion,
00:09:56la mode ultra rapide
00:09:57depuis quelques années.
00:09:59Et ce sujet
00:10:00a été pris à bras-le-corps
00:10:02à la fois par le gouvernement
00:10:03qui, via une taxe
00:10:05sur les petits colis
00:10:06et un combat au niveau européen
00:10:08pour en taxer
00:10:09les arrivés
00:10:10et par cette Assemblée nationale
00:10:12avec la députée
00:10:13Anne-Cécile Violent
00:10:14qui porte une proposition de loi
00:10:16sur la réglementation
00:10:18de la mode ultra rapide.
00:10:20Mais là,
00:10:21on parle de quelque chose
00:10:22de complètement différent.
00:10:25En mettant en ligne
00:10:26les poupées
00:10:27que vous avez décrites
00:10:28et j'allais dire
00:10:29malheureusement bien décrites,
00:10:31Xi'in a dépassé
00:10:32les bornes.
00:10:34Je voudrais remercier
00:10:35le ministre Papin.
00:10:36Je pense qu'il aura l'occasion
00:10:37de s'exprimer à nouveau
00:10:38dans le cadre de cette session
00:10:39à la fois lui
00:10:40et ses équipes
00:10:41parce que si nous sommes capables
00:10:43aujourd'hui de parler
00:10:44de ce sujet,
00:10:45c'est que les équipes
00:10:45de la répression des fraudes
00:10:46ont été exemplaires
00:10:47pour identifier ces biens
00:10:49et intervenir
00:10:51tout de suite
00:10:52auprès de la plateforme
00:10:53pour qu'elle les retire.
00:11:02Mais au-delà de ça,
00:11:03je veux être très clair,
00:11:03monsieur le député.
00:11:05Vous avez voté une loi,
00:11:06nous avons voté une loi
00:11:07et cette loi,
00:11:08nous l'appliquerons.
00:11:09Celle-toi,
00:11:10elle dit des choses
00:11:11très claires.
00:11:13L'apologie du terrorisme,
00:11:15le trafic de spupéfiants
00:11:16et la pédocriminalité
00:11:18n'ont en aucun lieu
00:11:20place sur les réseaux,
00:11:23j'allais dire,
00:11:23de vendre
00:11:24quel qu'il soit
00:11:24et a fortiori
00:11:26sur une plateforme
00:11:27dont on sait
00:11:27qu'elle s'adresse
00:11:28en premier lieu
00:11:28à des adolescents
00:11:30et des jeunes adultes.
00:11:32Nous l'avons dit,
00:11:32je vous le redis,
00:11:35les plateformes
00:11:35qui vendent
00:11:36ce deux produits
00:11:36n'ont pas leur place
00:11:38en France.
00:11:38Si ces comportements
00:11:39venaient à se reproduire,
00:11:41notre main
00:11:42n'en tremblerait pas.
00:11:43Nous demanderions
00:11:44aux fournisseurs
00:11:45d'Internet
00:11:46de couper
00:11:46tout accès
00:11:47de ces plateformes
00:11:48au marché français.
00:11:49Je vous remercie,
00:11:50monsieur le député.
00:11:50Merci beaucoup,
00:11:52monsieur le ministre.
00:11:53La parole est à présent
00:11:54à madame Marine Le Pen,
00:11:56présidente du groupe
00:11:57Rassemblement National.
00:12:02Merci, madame la présidente.
00:12:04Monsieur le Premier ministre,
00:12:05le 5 juillet 1962,
00:12:07l'Algérie prenait
00:12:08son indépendance.
00:12:10Le 30 octobre 2025,
00:12:12la France affirmait
00:12:13enfin la sienne.
00:12:13Après 57 ans
00:12:16d'un accord
00:12:16anachronique
00:12:17peu glorieux
00:12:19pour l'Algérie
00:12:19et léonin
00:12:21pour la France,
00:12:22il était temps
00:12:23de purger
00:12:24les reliquats
00:12:25d'une situation
00:12:25coloniale.
00:12:27Les patriotes
00:12:28algériens
00:12:28devraient se réjouir
00:12:29de notre vote
00:12:30puisque rien n'a jamais
00:12:31justifié
00:12:32qu'un grand pays
00:12:32comme l'Algérie
00:12:33ne soit pas traité
00:12:34par la France
00:12:35comme tous les autres
00:12:36pays du monde
00:12:36et se retrouve
00:12:37dans la situation
00:12:38humiliante
00:12:39de bénéficier
00:12:40d'une sorte
00:12:40de régime
00:12:41de discrimination
00:12:41positive
00:12:42de la part
00:12:43de l'ancienne
00:12:43puissance coloniale.
00:12:45L'Assemblée nationale
00:12:46française
00:12:47est également
00:12:47venue mettre fin
00:12:48à un accord
00:12:49dicté en son temps
00:12:50par un certain patronat
00:12:51sans scrupule
00:12:52qui cherchait
00:12:53à disposer
00:12:54d'une main-d'oeuvre
00:12:54venue d'ailleurs
00:12:55pour travailler
00:12:56à bas prix
00:12:57dans des conditions
00:12:59bien souvent
00:13:00peu reluisantes.
00:13:02C'est pourquoi
00:13:02ce vote
00:13:03est tout un symbole,
00:13:05celui d'un changement
00:13:06d'époque
00:13:06et pour les travailleurs
00:13:07algériens
00:13:07comme pour les travailleurs
00:13:09français,
00:13:10celui d'un retour
00:13:11à une morale sociale
00:13:12élémentaire.
00:13:13Pour le gouvernement,
00:13:15ce vote de l'Assemblée
00:13:16va également permettre
00:13:17de nous montrer
00:13:18si vos déclarations,
00:13:19Monsieur le Premier ministre,
00:13:20sur la reconnaissance
00:13:21affirmée du Parlement
00:13:22relèvent d'une adhésion
00:13:23réfléchie
00:13:24ou d'un élément
00:13:25de langage,
00:13:26d'un changement réel
00:13:26de mentalité
00:13:27ou d'un effet
00:13:28de manche
00:13:29déployé
00:13:29dans le but
00:13:30de neutraliser
00:13:31certains députés
00:13:32apeurés à l'idée
00:13:33de retourner
00:13:33devant les électeurs.
00:13:35Mais Monsieur Lecornu,
00:13:36je veux croire
00:13:36dans votre honnêteté
00:13:37et Monsieur le Premier ministre,
00:13:38je veux croire
00:13:38dans votre sincérité.
00:13:39Et puisque vous avez
00:13:41conditionné la légitimité
00:13:42de votre ministère
00:13:43sur la reconnaissance
00:13:43explicite
00:13:44d'un régime parlementarisé,
00:13:46ma question sera simple.
00:13:47Comment
00:13:48et sous quel délai
00:13:49comptez-vous mettre
00:13:50en application
00:13:50le vote de l'Assemblée nationale
00:13:52qui décide
00:13:53pour la France
00:13:53d'abroger
00:13:54l'accord de 1968
00:13:56avec l'Algérie ?
00:13:57Merci beaucoup
00:13:59Madame la Présidente.
00:14:01La parole est à
00:14:01Monsieur le Premier ministre.
00:14:05Madame la Présidente
00:14:06de l'Assemblée nationale,
00:14:07Mesdames, Messieurs les députés,
00:14:09Madame la Présidente Le Pen,
00:14:10peut-être deux points
00:14:11de forme ou de méthode
00:14:12avant de répondre
00:14:13précisément sur le fond.
00:14:15La première,
00:14:16je me suis fixé
00:14:17comme règle
00:14:17dans mes anciennes fonctions
00:14:18comme ministre des Armées
00:14:19et je m'applique
00:14:20la même fonction
00:14:20désormais,
00:14:22enfin la même règle
00:14:23dans ses fonctions
00:14:23de Premier ministre,
00:14:24c'est de ne jamais faire
00:14:25de la question de l'Algérie
00:14:26un sujet de politique intérieure
00:14:28en France.
00:14:29D'autant plus
00:14:29qu'il est arrivé
00:14:31que dans la vie politique
00:14:32intérieure algérienne,
00:14:33la relation avec la France
00:14:34soit un sujet
00:14:35de politique intérieure
00:14:36chez eux
00:14:37et donc je souhaite évidemment
00:14:38qu'on puisse avancer
00:14:38sur ce chemin.
00:14:39La deuxième des choses,
00:14:40on respecte tous
00:14:41la constitution de 1958
00:14:43et donc par définition
00:14:44la question des traités
00:14:45et des accords
00:14:46revient à l'exécutif
00:14:48et c'est ensuite
00:14:48à l'Assemblée nationale
00:14:49de ratifier les traités
00:14:52et de les voter
00:14:53et donc par définition
00:14:54il s'agit d'une résolution
00:14:55et seulement d'une résolution
00:14:57ce qui ne veut pas dire
00:14:57que nous ne prenons pas acte
00:14:59et que le gouvernement
00:15:00de la République
00:15:01ne prend pas acte
00:15:01du vote
00:15:02de l'Assemblée nationale
00:15:03mais ne faisons pas dire
00:15:04à cette résolution
00:15:05ce qu'elle n'est pas.
00:15:08Ensuite,
00:15:08sur le fond,
00:15:10il se trouve que
00:15:11je ne crois pas
00:15:13à l'abrogation
00:15:14de cet accord
00:15:15mais à sa renégociation
00:15:16et soyons précis
00:15:18il y a déjà eu
00:15:19trois renégociations
00:15:20dans l'histoire
00:15:21deux d'ailleurs
00:15:23menées sous des gouvernements
00:15:24de gauche
00:15:25et une menée
00:15:26sur un gouvernement
00:15:27de droite
00:15:28parce que cet accord
00:15:29a bien des égards
00:15:30et caduque
00:15:31n'est plus complètement
00:15:32à jour au regard
00:15:33d'ailleurs des attentes
00:15:34des deux parties.
00:15:35Et donc au fond
00:15:36ce que je propose
00:15:38comme feuille de route
00:15:39pour avancer
00:15:40sur ce sujet
00:15:41c'est de repartir
00:15:41du comité de haut niveau
00:15:43que la France
00:15:44et l'Algérie
00:15:45ont tenu
00:15:46à l'octobre 2022
00:15:47dans lequel
00:15:48il était justement
00:15:49écrit et acté
00:15:51que nous devions
00:15:52renégocier
00:15:53cet accord.
00:15:54C'est tout
00:15:55ce qui s'est passé
00:15:56depuis 2022
00:15:58avec les différentes
00:15:59pannes,
00:16:00freins
00:16:00dans la relation
00:16:01entre la France
00:16:02et l'Algérie.
00:16:02Moi je considère
00:16:03qu'il faut remettre
00:16:04cette négociation
00:16:05non seulement
00:16:06sur la table
00:16:07mais il faut également
00:16:08repartir de nos intérêts
00:16:09plus globaux.
00:16:10Il n'y a pas que
00:16:10la question migratoire
00:16:11il y a la question
00:16:12de la lutte contre le terrorisme
00:16:13la coopération
00:16:14en matière de sécurité
00:16:16la question
00:16:16de la pression
00:16:17terroriste
00:16:17qui monte
00:16:18au Sahel
00:16:19les questions
00:16:20de sécurité
00:16:20maritime
00:16:21et puis les questions
00:16:22économiques
00:16:23parce que je crois
00:16:24que le moment est venu
00:16:25d'avoir aussi
00:16:25une approche
00:16:26beaucoup plus globale
00:16:27dans la relation
00:16:28bilatérale
00:16:29entre la France
00:16:30et l'Algérie
00:16:30et il y a un point
00:16:31sur lequel
00:16:32je vous rejoins
00:16:33c'est le respect
00:16:34de la souveraineté
00:16:35de l'Algérie
00:16:36et donc
00:16:36des gouvernements
00:16:38algériens
00:16:39quels que soient
00:16:40nos désaccords
00:16:40on doit être capable
00:16:41de mener une discussion
00:16:42qui soit exigeante
00:16:43et qui protège
00:16:43nos intérêts.
00:16:45A la question
00:16:45du calendrier
00:16:46on sait que ces choses
00:16:47peuvent prendre du temps
00:16:48il faut donc désormais
00:16:49que ce début
00:16:50de renégociation
00:16:51démarre le plus vite possible
00:16:53avec une méthodologie
00:16:54qui va appartenir
00:16:55au ministre de l'Europe
00:16:56et des Affaires étrangères
00:16:57de bien vouloir arrêter
00:16:58avec ses différents homologues
00:16:59ainsi que le ministre
00:17:00de l'Intérieur
00:17:01pour ce qui le concerne
00:17:02et la ministre des Armées
00:17:03pour ce qui la concerne aussi
00:17:04puisqu'un certain nombre
00:17:05de sujets méritent
00:17:06également un point
00:17:07d'attention rapide.
00:17:09Dernier point
00:17:09on ne peut pas évoquer
00:17:10cette question
00:17:11sans citer
00:17:13évidemment
00:17:13nos compatriotes
00:17:14Christophe Gleize
00:17:15et Boilem Sansal
00:17:16pour lequel
00:17:17l'ensemble
00:17:18des services de l'Etat
00:17:19et de notre diplomatie
00:17:20sont évidemment
00:17:21mobilisés
00:17:22pour poursuivre
00:17:23et obtenir
00:17:24avec nos efforts
00:17:26leur libération.
00:17:27En tout cas
00:17:28pas un sujet
00:17:29de politique intérieure
00:17:30un sujet bilatéral
00:17:32de respect
00:17:32qu'il convient à mon avis
00:17:33de traiter
00:17:34avec beaucoup de sang-froid
00:17:36pour nous permettre
00:17:36justement d'avancer
00:17:38parce que vous avez parlé
00:17:38d'histoire
00:17:39il y a aussi une réalité
00:17:40c'est notre géographie
00:17:41et évidemment
00:17:41on ne peut pas la mettre de côté.
00:17:43Merci beaucoup.
00:17:43Merci beaucoup
00:17:44Monsieur le Premier ministre
00:17:45Madame la Présidente
00:17:46Monsieur le Premier ministre
00:17:47la renégociation
00:17:48c'est votre avis personnel
00:17:49mais ce n'est pas
00:17:49ce qu'a voté
00:17:50l'Assemblée nationale.
00:17:51Merci beaucoup
00:17:53La parole est à Monsieur
00:17:56Jérôme Guèche
00:17:57pour le groupe socialiste
00:17:58Merci Madame la Présidente
00:18:01Monsieur le Premier ministre
00:18:02c'est les 80 ans
00:18:03de la Sécu
00:18:04nous débutons tout à l'heure
00:18:05l'examen du PLFSS
00:18:06un texte essentiel
00:18:07pour l'ensemble
00:18:08de nos concitoyens
00:18:09mais à vrai dire
00:18:10au moment où nous débutons
00:18:11nous ne savons pas
00:18:11exactement où nous allons
00:18:13il n'y a pas de 49.3
00:18:14tant mieux
00:18:15mais on a besoin
00:18:16quand même
00:18:16de quelques clarifications
00:18:17nous avons accepté
00:18:18par notre non-censure
00:18:20de permettre
00:18:21à ce débat
00:18:22de se déployer
00:18:22votre texte
00:18:23a abandonné
00:18:24la suppression
00:18:25de deux jours fériés
00:18:25et la réforme
00:18:26de l'assurance chômage
00:18:27c'est heureux
00:18:28vous vous êtes engagé
00:18:29à suspendre
00:18:31jusqu'au 1er janvier
00:18:322028
00:18:33la réforme des retraites
00:18:34y compris
00:18:35pour les carrières longues
00:18:37mais au nom du pouvoir d'achat
00:18:38préoccupation première
00:18:39de nos concitoyens
00:18:41nous devons vous dire
00:18:42notre position ferme
00:18:43à l'année blanche
00:18:44sur toutes les pensions
00:18:45et sur toutes les prestations
00:18:46vous vous êtes d'ores et déjà
00:18:48engagé dans ce sens
00:18:49au nom de notre amour
00:18:50de l'hôpital public
00:18:51nous défendrons
00:18:52le renforcement
00:18:53de l'ondame hospitalier
00:18:54d'au moins
00:18:54un milliard supplémentaire
00:18:56au nom de notre attachement
00:18:57à l'universalité
00:18:58de la sécurité sociale
00:18:59et au nom de la protection
00:19:01des classes moyennes
00:19:02et des classes populaires
00:19:03nous voulons vous redire
00:19:04notre opposition farouche
00:19:05au doublement
00:19:06des franchises médicales
00:19:08c'est de votre seul ressort
00:19:09car ça se fait par décret
00:19:11de même manière
00:19:12fragiliser le salaire
00:19:13des apprentis
00:19:14plafonner les indemnités
00:19:15journalières
00:19:16pénaliser les tickets
00:19:17restaurants
00:19:17et les chèques vacances
00:19:18nous ne pourrons l'accepter
00:19:19mais nous sommes lucides
00:19:21pour renoncer
00:19:22à ces mesures injustes
00:19:23il faut dégager
00:19:24d'autres économies
00:19:25et mieux lutter
00:19:26contre la fraude
00:19:26nous y sommes prêts
00:19:27mais surtout
00:19:28et je le dis avec solennité
00:19:30pour la sécurité sociale
00:19:31il faut mobiliser
00:19:32de nouvelles recettes
00:19:33des propositions
00:19:34sont sur la table
00:19:35mais sans votre assentiment
00:19:37comme sur la CSG capitale
00:19:38elles ne pourront pas
00:19:39prospérer
00:19:40monsieur le premier ministre
00:19:42nous avons besoin
00:19:43de cette clarification
00:19:44avant d'entrer
00:19:45dans les débats
00:19:46amendement par amendement
00:19:47car sinon
00:19:48il n'y aura pas
00:19:49d'atterrissage global
00:19:50vous n'êtes ni spectateur
00:19:52ni arbitre
00:19:53de ce débat
00:19:53vous en êtes un acteur
00:19:54essentiel
00:19:55comme chef
00:19:56de votre majorité relative
00:19:57ne vous en déplaise
00:19:58et nous avons besoin
00:19:59que vous l'entraîniez
00:20:00dans la construction
00:20:01de ce nécessaire compromis
00:20:02quel niveau de recette
00:20:03êtes-vous prêt
00:20:04à avaliser
00:20:05dans ce PLFSS
00:20:07merci beaucoup
00:20:08monsieur le député
00:20:09la parole est à madame
00:20:10Amélie de Montchalin
00:20:11ministre en charge
00:20:12de l'action
00:20:13et des comptes publics
00:20:14merci monsieur le député
00:20:17je pense qu'il est
00:20:18effectivement
00:20:18extrêmement important
00:20:19quand on construit
00:20:20un budget
00:20:20qu'il soit de l'état
00:20:21ou de la sécurité sociale
00:20:22de ne pas détacher
00:20:24les recettes
00:20:25des dépenses
00:20:25et les dépenses
00:20:26des recettes
00:20:26il se trouve que la LOLF
00:20:28nous amène
00:20:28à d'abord étudier
00:20:29les recettes
00:20:30et vous le savez
00:20:31le premier ministre
00:20:32l'a indiqué
00:20:32nous serons évidemment
00:20:33très ouverts
00:20:35pour accompagner
00:20:35toutes les mesures
00:20:36justes
00:20:37proportionnées
00:20:38et efficaces
00:20:38qui pourront être proposées
00:20:40pour qu'à la fin
00:20:40effectivement
00:20:41nous réduisions
00:20:42le déficit
00:20:42de la sécurité sociale
00:20:43puisqu'il ne peut pas
00:20:44rester à 23 milliards
00:20:46comme cette année
00:20:46les mesures
00:20:47vous le savez
00:20:48de recettes
00:20:48qui vont être discutées
00:20:49ce sont celles
00:20:50sur les niches sociales
00:20:51sur la CSG patrimoine
00:20:53sur le gel des barèmes
00:20:55sur la participation
00:20:56des complémentaires
00:20:57sur la participation
00:20:57des assurés
00:20:58qui en ont les moyens
00:20:59ces débats
00:21:00nous allons les avoir
00:21:00et vous le savez
00:21:02avec le premier ministre
00:21:03avec mes collègues
00:21:04Stéphanie Riste
00:21:05et Jean-Pierre Farandou
00:21:06nous voyons déjà émerger
00:21:08du côté des dépenses
00:21:09mais aussi des recettes
00:21:09des compromis possibles
00:21:11je pense à l'hôpital
00:21:12notamment avec le renforcement
00:21:13de l'ondam hospitalier
00:21:14je pense aux retraites
00:21:15à la fois les enjeux
00:21:15d'indexation
00:21:16et de suspension
00:21:17je pense aux enjeux
00:21:18ultramarins
00:21:19avec notamment
00:21:20les évolutions
00:21:20que nous pourrons porter
00:21:21à notre proposition
00:21:21sur l'Odéum
00:21:22je pense aux minimas sociaux
00:21:24qui doivent être
00:21:24effectivement revalorisés
00:21:26au travail
00:21:27avec les heures supplémentaires
00:21:28d'un côté
00:21:28mais aussi soutien aux apprentis
00:21:30bref
00:21:30que ce soit sur la fraude
00:21:32ou les mesures d'économie
00:21:33nous voyons qu'il y a
00:21:33des compromis possibles
00:21:34et vous l'avez dit
00:21:35les recettes
00:21:36doivent aussi
00:21:37faire l'objet
00:21:37de compromis collectifs
00:21:38il s'agit d'une première lecture
00:21:40il y aura une navette
00:21:41il y aura une second lecture
00:21:42notre conviction
00:21:43depuis le début du débat
00:21:45vous le savez
00:21:45c'est que nous
00:21:46gouvernement
00:21:46nous sommes au service
00:21:47des parlementaires
00:21:48nous sommes au service
00:21:49du compromis
00:21:50nous facilitons
00:21:51l'émergence
00:21:51de ces compromis
00:21:52et nous avons bien en tête
00:21:54que nous devons être
00:21:54attentifs à deux choses
00:21:55bien partager l'effort
00:21:57et rendre notre modèle
00:21:59social soutenable
00:22:00soutenable pour chacun
00:22:02et soutenable dans le temps
00:22:03à la fin
00:22:04nous pouvons y arriver
00:22:05si tout le monde
00:22:06veut y arriver
00:22:07merci beaucoup
00:22:08madame la ministre
00:22:09la parole est à présent
00:22:11à monsieur Stéphane Viry
00:22:12pour le groupe IOT
00:22:13merci
00:22:15merci à vous
00:22:17madame la présidente
00:22:19monsieur le premier ministre
00:22:20alors que le chômage
00:22:21repart à la hausse
00:22:22avec plus 1,6%
00:22:23au troisième trimestre
00:22:24alors que notre pays
00:22:26cherche à redresser
00:22:27ses comptes
00:22:27et à relancer
00:22:28sa production
00:22:28un paradoxe s'installe
00:22:30on parle beaucoup
00:22:31d'économie
00:22:32mais on oublie
00:22:32la première richesse
00:22:33de la France
00:22:34à savoir le travail
00:22:35aujourd'hui
00:22:376 millions de français
00:22:38sont privés d'emploi
00:22:39et cette inactivité
00:22:40coûte 48 milliards d'euros
00:22:42chaque année
00:22:43à notre pays
00:22:4348 milliards d'euros
00:22:45ce chiffre
00:22:46à lui seul
00:22:46devrait nous interpeller
00:22:47nous réveiller
00:22:48en ces temps budgétaires
00:22:50je voudrais également
00:22:51aujourd'hui
00:22:52avoir une pensée
00:22:53pour nos apprentis
00:22:53pour nos entreprises
00:22:54à qui l'on retire
00:22:55l'exonération
00:22:56de cotisation sociale
00:22:57je voudrais également
00:22:58que l'on pense tous ensemble
00:22:59aux structures d'insertion
00:23:00par l'activité économique
00:23:01dont les moyens
00:23:01vont être amputés
00:23:02de 14%
00:23:03menaçons près
00:23:04de 20 000 emplois
00:23:05mais monsieur le premier ministre
00:23:06ces mots aujourd'hui
00:23:07je voudrais surtout
00:23:08les adresser
00:23:08à la jeunesse de France
00:23:09cette jeunesse
00:23:10qui doute
00:23:11qui cherche sa place
00:23:12qui parfois
00:23:13ne la trouve pas
00:23:14qui parfois
00:23:14est éloignée
00:23:15du travail
00:23:16et de la société
00:23:16aujourd'hui
00:23:17plus de 600 000 jeunes
00:23:18sont en errance
00:23:19victimes d'un échec
00:23:20ou d'un manque de chance
00:23:21nous ne pouvons pas
00:23:22les abandonner
00:23:23les missions locales
00:23:25les missions locales
00:23:26elles ne les abandonnent pas
00:23:27elles sont la première porte
00:23:29d'entrée vers l'emploi
00:23:29elles sont un service public
00:23:31de proximité
00:23:32humain
00:23:33ancré dans nos territoires
00:23:34les missions locales
00:23:35mes chers collègues
00:23:36sont le deuxième réseau
00:23:37après l'éducation nationale
00:23:38pour accompagner
00:23:39les jeunes
00:23:40de 16-25 en France
00:23:41elles incarnent
00:23:42tout simplement
00:23:43l'espoir républicain
00:23:44pour des milieux
00:23:45de jeunes
00:23:45et pourtant
00:23:46dans votre budget
00:23:482026
00:23:49vous saignez leurs moyens
00:23:50moins 13%
00:23:52de financement
00:23:52moins 20%
00:23:54en deux ans
00:23:54ma question est simple
00:23:55monsieur le premier ministre
00:23:56souhaitez-vous
00:23:57très sincèrement
00:23:58supprimer
00:23:59les missions locales
00:24:00et une question de fond
00:24:01quelles solutions
00:24:02envisagez-vous
00:24:03durablement
00:24:04pour l'insertion professionnelle
00:24:06pour ces jeunes
00:24:06pour que ça reste
00:24:07une priorité pour eux
00:24:08Merci beaucoup
00:24:10monsieur le député
00:24:11la parole
00:24:12est à monsieur
00:24:13Jean-Pierre Farandou
00:24:14ministre du travail
00:24:15et des solidarités
00:24:16Madame la Présidente
00:24:24Mesdames et Messieurs
00:24:25les députés
00:24:26Monsieur le député
00:24:27Stéphane Guiry
00:24:28je connais votre engagement
00:24:30pour le travail
00:24:30nous en avons parlé
00:24:32plus tard
00:24:32qu'hier soir
00:24:32en commission
00:24:33et nous avons échangé
00:24:34sur les sujets
00:24:35que vous soulevez
00:24:36je voudrais vous rappeler
00:24:37que le ministère
00:24:38du travail
00:24:38et des solidarités
00:24:39dont j'ai la charge
00:24:40pilote de très nombreux
00:24:41dispositifs
00:24:42pour permettre
00:24:42le retour vers l'emploi
00:24:43de ceux qui en sont privés
00:24:44je tiens à remercier
00:24:46d'ailleurs tout particulièrement
00:24:47les équipes
00:24:48et les conseillers
00:24:48France Travail
00:24:49les missions locales
00:24:50que vous avez évoquées
00:24:50et les cap emploi
00:24:52qui accompagnent chaque jour
00:24:53les demandeurs d'emploi
00:24:55les jeunes en particulier
00:24:56que vous avez énoncés
00:24:57dans les missions locales
00:24:58je sais qu'elles sont
00:24:58particulièrement spécialisées
00:25:00sur les jeunes
00:25:00et les travailleurs handicapés
00:25:02également dans leur parcours
00:25:03de réinsertion
00:25:04le contexte budgétaire
00:25:06que nous connaissons
00:25:06sur la sécurité sociale
00:25:07un rapport
00:25:08de la Cour des Comptes
00:25:09est sorti
00:25:10sur ce sujet là
00:25:11nous oblige
00:25:12à envidager
00:25:12un effort de redressement
00:25:14sur l'ensemble
00:25:14de ces dispositifs
00:25:15je vous rassure
00:25:16les missions locales
00:25:17resteront au coeur
00:25:18de notre action
00:25:19pour l'insertion
00:25:19je le redis
00:25:20particulièrement
00:25:21centré sur les jeunes
00:25:22je sais aussi
00:25:23que notre dispositif
00:25:24vous tient à coeur
00:25:25le dispositif
00:25:26zéro chômeur
00:25:26de longue durée
00:25:27nous avons aussi
00:25:28débattu là dessus
00:25:28je sais qu'une évaluation
00:25:30va essayer de ce dispositif
00:25:31un projet de loi
00:25:32je crois que vous vous y préparez
00:25:33je suis prêt à travailler
00:25:35avec vous là dessus
00:25:35sur ce sujet là
00:25:36c'est aussi un élément
00:25:37très important
00:25:37pour des populations
00:25:39encore plus éloignées
00:25:40vers l'ordre de l'emploi
00:25:41qu'il nous faut agir
00:25:42le rapport des fabrières
00:25:44arrive bientôt
00:25:45il sera la base
00:25:46de cette action
00:25:47partagée
00:25:47je souhaite donc
00:25:49pouvoir poursuivre avec vous
00:25:50les échanges entamés
00:25:51sur tous ces sujets
00:25:52c'est l'esprit
00:25:52des discussions
00:25:54que nous avons
00:25:55et c'est dans cet esprit là
00:25:56bien sûr
00:25:57que je suis prêt
00:25:57à travailler avec vous
00:25:58pour faire avancer
00:25:59les projets de loi
00:26:00sur lesquels
00:26:01vous avez commencé
00:26:02à travailler
00:26:02je vous remercie
00:26:03monsieur le député
00:26:04merci beaucoup
00:26:05monsieur le ministre
00:26:06monsieur le député
00:26:07monsieur le ministre
00:26:10je crains
00:26:11une stratégie d'étouffement
00:26:13à moyen terme
00:26:14des missions locales
00:26:14et à la baisse durable
00:26:15de la prestation
00:26:16et de leur qualité
00:26:17merci beaucoup
00:26:18monsieur le député
00:26:20la parole est à présent
00:26:22à madame Olivia Grégoire
00:26:23pour le groupe
00:26:24Ensemble pour la République
00:26:25merci madame la présidente
00:26:27monsieur le ministre
00:26:30depuis plusieurs années
00:26:31notre pays assiste impuissant
00:26:34à la montée
00:26:34d'un géant sans foi
00:26:36sans loi
00:26:37qui piétine l'intégralité
00:26:38des règles de notre commerce
00:26:40qui dévore un par un
00:26:42nos emplois
00:26:43comme nos entreprises
00:26:44d'habillement
00:26:45et qui trompe délibérément
00:26:47les consommateurs
00:26:48ce géant sans foi
00:26:50ni loi
00:26:50porte un nom
00:26:51il s'appelle
00:26:52Chine
00:26:53alors bien sûr
00:26:55comme mon collègue écologiste
00:26:57l'a rappelé
00:26:57il y a quelques instants
00:26:58il y a cette terrible affaire
00:26:59signalée à la justice
00:27:00pour la vente de poupées
00:27:01sexuelles à apparence
00:27:02enfantine
00:27:04mais n'oublions pas non plus
00:27:05chers collègues
00:27:06la condamnation
00:27:08à une amende record
00:27:09de quelques 40 millions d'euros
00:27:10pour pratiques commerciales
00:27:11trompeuses
00:27:12n'oublions pas non plus
00:27:14le fait que l'OCDE
00:27:16ait épinglé Chine
00:27:17pour non-respect
00:27:18des droits humains
00:27:18des engagements
00:27:19environnementaux
00:27:20pour transparence
00:27:21largement insuffisante
00:27:23et pourtant
00:27:24pendant que nos artisans
00:27:25nos créateurs
00:27:26nos commerçants
00:27:27se démènent
00:27:28pour continuer
00:27:29à produire en France
00:27:30pour faire vivre
00:27:31nos centres-villes
00:27:31pour payer leurs charges
00:27:33et respecter les normes
00:27:34Chine s'offre
00:27:36une vitrine de prestige
00:27:37au coeur du BHV
00:27:38à Paris
00:27:39quand Chine augmente
00:27:40ses ventes
00:27:41de quelque 58%
00:27:42en 2023
00:27:44les défaillances
00:27:46des commerces
00:27:46d'habitement
00:27:47augmentent
00:27:48eux
00:27:48de 51%
00:27:49monsieur le ministre
00:27:50vous le savez
00:27:51nous ne sommes pas
00:27:51condamnés
00:27:52à l'immobilisme
00:27:53la loi française
00:27:54le code pénal
00:27:55les conventions internationales
00:27:56l'Europe
00:27:57le DSA
00:27:58nous offrent des outils
00:28:00la France peut
00:28:01la France doit
00:28:02mobiliser les autorités
00:28:04irlandaises
00:28:05pour obtenir des sanctions
00:28:06immédiates
00:28:06imposer la mise en conformité
00:28:08de la plateforme
00:28:09à l'instar de ce qui a été fait
00:28:11pour Vinted
00:28:12il est grand temps
00:28:13de rétablir
00:28:14l'ordre économique
00:28:15monsieur le ministre
00:28:15ça n'est pas assez géant
00:28:17de faire la loi
00:28:17c'est aux représentants
00:28:18du peuple français
00:28:19je n'ai qu'une question
00:28:21qu'attendons-nous
00:28:22monsieur le ministre
00:28:23pour interdire
00:28:24définitivement
00:28:25l'accès
00:28:26de Chine
00:28:26dans notre pays
00:28:28merci
00:28:28merci beaucoup
00:28:30madame la députée
00:28:31la parole est à monsieur
00:28:32Serge Papin
00:28:33ministre en charge
00:28:34des PME
00:28:36du commerce
00:28:36de l'artisanat
00:28:37merci madame la présidente
00:28:40mesdames messieurs
00:28:40les députés
00:28:41madame la ministre
00:28:43Grégoire
00:28:44en effet
00:28:45nous sommes face
00:28:46à une plateforme
00:28:47condamnée
00:28:48à plus de 190 millions
00:28:50d'amende
00:28:52ces derniers mois
00:28:52pour des faits
00:28:53de tromperie commerciale
00:28:55la non-conformité
00:28:56des produits
00:28:57atteint des volumes
00:28:58sans aucune
00:28:59commune mesure
00:29:00avec le commerce
00:29:01physique
00:29:02et ce week-end
00:29:03la DGCCRF
00:29:04dont moi aussi
00:29:05je salue l'action
00:29:06a signalé
00:29:07l'intolérable
00:29:08l'intolérable
00:29:10la vente
00:29:11de poupées
00:29:12pédopornographiques
00:29:13et désormais
00:29:14l'affaire
00:29:15est entre les mains
00:29:16de la justice
00:29:17une plateforme
00:29:20dont les responsables
00:29:21se félicitent
00:29:21d'avoir retiré
00:29:22en 24 heures
00:29:23ces poupées
00:29:23à la vente
00:29:24en France
00:29:25mais qui continue
00:29:27à les proposer
00:29:28chez nos voisins
00:29:28c'est quand même grave
00:29:29ils ont arrêté
00:29:30en France
00:29:31mais ils continuent ailleurs
00:29:32alors
00:29:34chez ces plateformes
00:29:36comme Shine
00:29:37Tému
00:29:37mais il y en a d'autres aussi
00:29:38il y en a d'autres
00:29:39l'inconformité
00:29:40ce n'est pas une exception
00:29:42vous venez de le dire
00:29:43c'est la règle
00:29:44la tromperie
00:29:45le contournement
00:29:46c'est leur business model
00:29:48c'est systémique
00:29:49c'est pour ça qu'ils font des prix
00:29:50parce qu'ils ne respectent rien
00:29:51alors dans notre pays
00:29:53par exemple
00:29:54quand il y a un problème
00:29:55d'hygiène
00:29:55dans un restaurant
00:29:56on le ferme
00:29:57c'est arrivé
00:29:58c'est assez
00:29:59alors que là
00:30:00une plateforme
00:30:01qui vend des produits
00:30:02pédopornographiques
00:30:03continue à les vendre
00:30:05ailleurs
00:30:06peut-être qu'en France
00:30:07mais ce n'est pas normal
00:30:08et je veux que nous réfléchissions
00:30:10ensemble
00:30:11à la manière
00:30:12de faire évoluer
00:30:12les moyens
00:30:13juridiques
00:30:14dont dispose l'Etat
00:30:15pour faire face
00:30:17à cette menace
00:30:18sans attendre
00:30:20qu'elle se répète
00:30:21eh oui mais
00:30:22parce que
00:30:23parce qu'elle se répétera
00:30:25ça c'est sûr
00:30:26pareil
00:30:28par ailleurs
00:30:30par ailleurs
00:30:30vous le savez
00:30:31pour avoir été ministre
00:30:32avant moi
00:30:33ces plateformes
00:30:34posent également
00:30:35un problème
00:30:35de concurrence déloyale
00:30:37elles font du dumping
00:30:38si un rideau des commerces
00:30:40tombe dans nos villes
00:30:41c'est de leur faute
00:30:42si des produits
00:30:43non conformes
00:30:44arrivent en France
00:30:45c'est de leur faute
00:30:46monsieur le ministre
00:30:47votre temps est écoulé
00:30:48désolé
00:30:49c'est fini
00:30:51bah non c'est fini
00:30:52je suis désolée
00:30:53vous avez deux minutes
00:30:55c'est comme ça
00:30:55et merci de vous plier
00:30:57aux règles de l'Assemblée nationale
00:30:59bah oui c'est important
00:31:00mais vous savez monsieur le ministre
00:31:01toutes les questions
00:31:02des parlementaires
00:31:03sont importantes
00:31:03et toutes les réponses
00:31:04des ministres
00:31:04sont importantes
00:31:05monsieur Emmanuel Grégoire
00:31:10vous avez la parole
00:31:11pour le groupe socialiste
00:31:12merci
00:31:13merci beaucoup
00:31:14madame la présidente
00:31:16ma question s'adresse
00:31:17à monsieur le premier ministre
00:31:19mais je vais rebondir
00:31:20sur les propos du ministre
00:31:20pendant que vous réfléchissez
00:31:22des entreprises
00:31:23vendent en France
00:31:24des poupées
00:31:25à l'effigie
00:31:26de nos enfants
00:31:27ce qui se joue ici
00:31:29n'est pas
00:31:30un simple différent commercial
00:31:32c'est une bataille
00:31:33que nous voulons
00:31:34comme modèle de société
00:31:35pour nous et pour nos enfants
00:31:36en 2023
00:31:38le groupe socialiste
00:31:40a saisi l'OCDE
00:31:41sur Chine
00:31:41le rapport publié
00:31:42fin septembre
00:31:43confirme de graves manquements
00:31:44de l'entreprise
00:31:45vous les avez évoqués
00:31:46à l'instant
00:31:47mais combien temps
00:31:47cela va-t-il durer
00:31:49combien temps
00:31:50ils vont être
00:31:51les témoins
00:31:51de notre impuissance
00:31:52et nous marcher dessus
00:31:53ce matin
00:31:55sur les ondes de RTL
00:31:57le propriétaire du BHV
00:31:59a confessé
00:31:59qu'après la révélation
00:32:00de la vente
00:32:01de poupées
00:32:02pédopornographiques
00:32:03il avait
00:32:04je le cite
00:32:05réfléchi
00:32:06à renoncer
00:32:08au partenariat
00:32:08réfléchi
00:32:09pas agi
00:32:10pas refusé
00:32:11il a pesé
00:32:13la honte
00:32:13et l'indignité
00:32:14sur la balance
00:32:14du profit
00:32:15on nous dit
00:32:17la provenance
00:32:18des produits
00:32:18sera vérifiée
00:32:19qui peut encore
00:32:20sérieusement
00:32:20prononcer ces mots
00:32:21pour parler
00:32:22de cet empire
00:32:23de l'ultra fast fashion
00:32:24payer un t-shirt
00:32:25à 2 euros
00:32:26c'est payer
00:32:27la destruction
00:32:27de milliers
00:32:28de vies humaines
00:32:29et de notre planète
00:32:30monsieur le premier ministre
00:32:32il s'agit
00:32:34de comprendre
00:32:35que deux mondes
00:32:35s'affrontent
00:32:37d'un côté
00:32:37l'empire du jetable
00:32:38de la déshumanisation
00:32:39et de la marchandisation
00:32:40à outrance
00:32:41de Londres
00:32:42un monde de respect
00:32:44notre monde
00:32:44celui qui a bâti
00:32:45nos ateliers
00:32:46nos rues
00:32:46nos solidarités
00:32:47nos sociétés
00:32:48et les luttes sociales
00:32:49il faut savoir
00:32:50dire stop
00:32:51à l'horreur
00:32:51plutôt que de vivre
00:32:53l'impuissance
00:32:53de se faire marcher dessus
00:32:55dire non
00:32:56à l'idée
00:32:57que la France
00:32:58devienne la salle
00:32:59d'exposition
00:32:59du pire modèle économique
00:33:01de l'histoire
00:33:02et de la planète
00:33:03dire non
00:33:04à ceux qui pensent
00:33:05que l'argent
00:33:05décide de tout
00:33:06et que la république
00:33:08doit se taire
00:33:09au pire
00:33:10qu'elle est contrainte
00:33:10à l'impuissance
00:33:11et au silence
00:33:12notre rôle
00:33:13est de protéger
00:33:14les français
00:33:15et les français
00:33:15leur dignité
00:33:16n'est pas négociable
00:33:17celle des ouvriers
00:33:18du monde
00:33:19et de la planète
00:33:19non plus
00:33:20merci monsieur le député
00:33:21et donc
00:33:23je donne la parole
00:33:24à monsieur Serge Papin
00:33:25qui va pouvoir
00:33:26continuer
00:33:26sa réponse
00:33:28allez-y
00:33:31monsieur le ministre
00:33:32merci
00:33:32merci madame
00:33:33la présidente
00:33:34madame
00:33:35messieurs les députés
00:33:36monsieur le député
00:33:37Grégoire
00:33:38en effet
00:33:39personne
00:33:40pardon
00:33:41personne
00:33:42ne comprend
00:33:43cette ouverture
00:33:44d'ailleurs j'ai noté
00:33:45que les galeries
00:33:45Lafayette
00:33:46c'est important
00:33:47ront leur contrat
00:33:48avec la SGM
00:33:49qui est donc
00:33:50propriétaire des BHV
00:33:51je pense que c'est
00:33:52quelque chose
00:33:53qui va jouer
00:33:53évidemment
00:33:56quand on a en plus
00:33:56toutes les révélations
00:33:57de ce week-end
00:33:58on ne peut qu'être
00:33:59effaré
00:34:00alors en ce qui concerne
00:34:01l'ouverture de demain
00:34:02je serai évidemment
00:34:02très vigilant
00:34:03avec les services
00:34:04de la DGCCRF
00:34:05aux produits
00:34:06qui seront commercialisés
00:34:07et par ailleurs
00:34:09plus globalement
00:34:10vous connaissez
00:34:10les actions du gouvernement
00:34:11pour lutter
00:34:12contre ces plateformes
00:34:13on va mettre en place
00:34:15la taxe de 2 euros
00:34:16par article
00:34:17je signale
00:34:17et tripler les prélèvements
00:34:19sur ces produits
00:34:20toujours dans l'objectif
00:34:21de protéger
00:34:22les consommateurs
00:34:23enfin on va continuer
00:34:25de travailler
00:34:26avec vous
00:34:26pour faire aboutir
00:34:28la proposition de loi
00:34:29sur l'ultra
00:34:30fast fashion
00:34:31je suis déterminé
00:34:33j'ai conscience
00:34:34de ce qu'il faut faire
00:34:36il faut aussi
00:34:38éveiller les consciences
00:34:39il faut regarder
00:34:39tous les aspects juridiques
00:34:41et on va
00:34:43bien sûr
00:34:44qu'on a le devoir
00:34:44de vigilance
00:34:45on est à la tâche
00:34:46et je peux vous dire
00:34:47il y a le consommateur
00:34:48et il y a le citoyen
00:34:49le consommateur
00:34:51il se demande
00:34:51quel produit je veux
00:34:52et le citoyen
00:34:54il se demande
00:34:54dans quel pays
00:34:55je veux vivre
00:34:56et vous avez raison
00:34:57de le signaler
00:34:57et le pays
00:34:58dans lequel nous voulons vivre
00:34:59il n'est pas en vente
00:35:00sur chaîne
00:35:01merci beaucoup
00:35:04monsieur le ministre
00:35:05la parole est à présent
00:35:07à monsieur Fabien Di Filippo
00:35:09pour le groupe
00:35:10droite républicaine
00:35:11merci madame la présidente
00:35:17monsieur le premier ministre
00:35:18mieux rémunérer le travail
00:35:20mettre fin à l'assistanat
00:35:22refuser toute hausse d'impôts
00:35:25baisser les dépenses
00:35:26et le train de vie
00:35:26de l'état
00:35:27la droite républicaine
00:35:29a voulu ce débat budgétaire
00:35:31pour éviter aux français
00:35:32à notre économie
00:35:33une impasse politique ruineuse
00:35:34et pour obliger
00:35:35tous les groupes politiques
00:35:37à assumer leurs propositions
00:35:38de fonds
00:35:39pour l'avenir du pays
00:35:40mais monsieur le premier ministre
00:35:42si au bout des débats
00:35:43le budget devait s'appliquer
00:35:44par ordonnance
00:35:45ou loi spéciale
00:35:46ce sont vos choix
00:35:47qui décideront
00:35:48les mesures conservées
00:35:49dans la copie finale
00:35:51notre groupe revendique
00:35:52des victoires importantes
00:35:53pour la France qui travaille
00:35:54sur la défiscalisation
00:35:56des heures supplémentaires
00:35:57ou la non-augmentation
00:35:58de l'impôt sur le revenu
00:35:59par exemple
00:36:00cependant
00:36:01le vote de 40 milliards
00:36:03d'euros d'impôts nouveaux
00:36:04sur les ménages
00:36:06mais surtout
00:36:06sur les entreprises
00:36:07obtenus d'ailleurs
00:36:08par l'alliance baroque
00:36:09des groupes situés
00:36:10aux extrémités
00:36:11de cet hémicycle
00:36:12est inacceptable
00:36:14en effet
00:36:15le taux de prélèvement
00:36:16obligatoire
00:36:17dépasserait les 45%
00:36:18soit plus
00:36:19que sous François Hollande
00:36:21au-delà des slogans populistes
00:36:23l'augmentation
00:36:24de n'importe quel impôt
00:36:25se répercute
00:36:26toujours en bout de chaîne
00:36:27sur le contribuable
00:36:28ou le consommateur
00:36:29quand comprendrons-nous
00:36:30enfin
00:36:30que ce qui sauvera
00:36:32notre modèle social
00:36:33c'est de soutenir
00:36:34nos entreprises
00:36:34et nos travailleurs
00:36:35et non d'alourdir
00:36:36leur fardeau
00:36:37comment accepter
00:36:38qu'ils passent
00:36:39des nuits blanches
00:36:40ou renoncent à investir
00:36:41ou embaucher
00:36:41à cause de la teneur
00:36:43de nos débats actuels
00:36:44comment expliquer
00:36:46quelle que soit
00:36:46la situation
00:36:47et le chantage
00:36:48de la gauche
00:36:48que perdurent
00:36:49des situations
00:36:50dans lesquelles
00:36:50reprendre un travail
00:36:51paye moins
00:36:52que de rester
00:36:53dans l'inactivité
00:36:54ou comprendre
00:36:55que votre gouvernement
00:36:56souhaite finalement
00:36:57revaloriser
00:36:57les aides sociales
00:36:58alors qu'il refuse
00:36:59de se positionner
00:37:00clairement
00:37:01sur notre proposition
00:37:02d'allocation sociale unique
00:37:03plafonnée
00:37:04plafonnée
00:37:05à 70%
00:37:06du SMIC
00:37:07alors monsieur le premier ministre
00:37:09êtes-vous prêt
00:37:09à refuser
00:37:10enfin
00:37:10la folie
00:37:11et les facilités
00:37:12du matraquage fiscal
00:37:13et à soutenir
00:37:14nos propositions
00:37:14d'économie forte
00:37:15pour revaloriser le travail
00:37:17et encourager
00:37:17les entreprises françaises
00:37:19merci beaucoup
00:37:20monsieur le député
00:37:21la parole est à madame
00:37:22Amélie de Montchalin
00:37:23ministre en charge
00:37:24de l'action
00:37:24et des comptes publics
00:37:26merci beaucoup
00:37:26madame la présidente
00:37:27monsieur le député
00:37:28c'est le moment
00:37:29effectivement
00:37:29de faire un premier bilan
00:37:30des travaux
00:37:31qui ont commencé
00:37:32il y a une dizaine de jours
00:37:33et vous m'interrogez
00:37:34sur les impôts
00:37:36je veux rappeler
00:37:36que évidemment
00:37:37on ne peut pas penser
00:37:38les recettes
00:37:39sans les dépenses
00:37:39et on ne peut pas penser
00:37:40la fiscalité
00:37:41sans les économies
00:37:42à la fin
00:37:43si on regarde
00:37:44ce qui a été fait
00:37:44depuis dix jours
00:37:45il y a des impôts
00:37:45qui ont augmenté
00:37:46d'autres qui ont baissé
00:37:47pour les ménages
00:37:48c'est moins 4,5 milliards
00:37:49d'euros d'impôts
00:37:50et pour les PME
00:37:51c'est moins 3 milliards
00:37:52mais ça c'est la réalité
00:37:53mais ça c'est la réalité
00:37:53des votes
00:37:54je ne tiens pas compte
00:37:55ici de ce que j'appelle
00:37:56les illusions
00:37:57les illusions
00:37:58ce sont effectivement
00:37:59ces plus de 35 milliards
00:38:01d'euros d'impôts
00:38:01sortis du chapeau
00:38:03de certains
00:38:03qui pensent
00:38:04qu'ils pourraient s'appliquer
00:38:05ces illusions
00:38:06sont contraires
00:38:06à notre constitution
00:38:07elles sont contraires
00:38:08à notre droit international
00:38:09elles sont contraires
00:38:10à tout ce pourquoi
00:38:11je crois que
00:38:12collectivement
00:38:12nous voulons
00:38:13et elles sont contraires
00:38:15à la boussole
00:38:15que nous avons je crois
00:38:16collectivement
00:38:17tenu
00:38:18tenu fort
00:38:19pendant ces débats
00:38:19et je vous remercie
00:38:20à tous ici
00:38:21de l'avoir porté ensemble
00:38:23c'est celle
00:38:24de vouloir protéger
00:38:25l'emploi des français
00:38:26c'est celle
00:38:27de vouloir protéger
00:38:27l'appareil productif
00:38:28et industriel
00:38:29et c'est celle
00:38:30de vouloir rappeler
00:38:31qu'effectivement
00:38:31dans notre pays
00:38:32le travail doit payer
00:38:33vous avez porté
00:38:34des propositions
00:38:35certaines ont été adoptées
00:38:36d'autres pas
00:38:37ça s'appelle
00:38:38le débat parlementaire
00:38:39mais là où nous
00:38:40avons peut-être
00:38:41ensemble
00:38:42encore à travailler
00:38:42c'est que je ne crois pas
00:38:44qu'il faille nous mettre
00:38:44dans la position
00:38:45de penser que nous
00:38:47n'arriverions pas
00:38:48à trouver ce compromis
00:38:49nous ne voulons pas
00:38:50nous gouvernement
00:38:50être contraints
00:38:51à constater un échec
00:38:52nous voulons avec vous
00:38:54continuer à bâtir
00:38:55le compromis
00:38:56que vous déciderez
00:38:57pour le pays
00:38:57la loi spéciale
00:38:59ou les ordonnances
00:38:59ne sont pas
00:39:00ce pourquoi
00:39:00nous nous engageons
00:39:01ne sont pas
00:39:02ce pourquoi
00:39:03vous avez passé
00:39:03et nous avons passé
00:39:04ensemble
00:39:05des jours et des nuits
00:39:06à tracer un chemin
00:39:07qui doit être positif
00:39:09pour le pays
00:39:09positif pour l'emploi
00:39:10positif pour les français
00:39:12deux éléments
00:39:13aussi à rappeler
00:39:14que ce soit
00:39:14sur la lutte
00:39:15contre la fraude
00:39:16ou sur l'allocation
00:39:17sociale unifiée
00:39:18vous connaissez
00:39:19les engagements
00:39:19du premier ministre
00:39:20vous connaissez
00:39:21les engagements
00:39:21du gouvernement
00:39:22ils seront débattus
00:39:23dans cet hémicycle
00:39:24dans les prochains jours
00:39:24je vous remercie
00:39:25merci beaucoup
00:39:26madame la ministre
00:39:28la parole est à présent
00:39:29madame Bénédicte
00:39:30aux anneaux
00:39:31pour le groupe
00:39:31Rassemblement National
00:39:32merci madame la présidente
00:39:39ma question s'adresse
00:39:40à madame la ministre
00:39:41déléguée chargée
00:39:42de l'égalité
00:39:42entre les femmes
00:39:43et les hommes
00:39:44et de la lutte
00:39:45contre les discriminations
00:39:46le 1er novembre
00:39:47la direction générale
00:39:48de la concurrence
00:39:49de la consommation
00:39:50et de la répression
00:39:51des fraudes
00:39:52a signalé à la justice
00:39:53la vente de poupées sexuelles
00:39:55d'apparence enfantine
00:39:56après avoir constaté
00:39:57leur présence
00:39:58sur le site chinois
00:39:59de vente chine
00:40:00le caractère pédopornographique
00:40:02de ces poupées
00:40:03ne fait aucun doute
00:40:04hier
00:40:05sur l'autre site chinois
00:40:07de commerce en ligne
00:40:08AliExpress
00:40:09des poupées également
00:40:10à caractère pédopornographique
00:40:12étaient toujours en vente
00:40:14ou venaient d'être retirées
00:40:16on aimerait croire
00:40:17qu'il s'agit là
00:40:18d'un scandale sans précédent
00:40:20il n'en est rien
00:40:21hélas
00:40:22en effet
00:40:23en 2020 déjà
00:40:25Amazon avait été dénoncée
00:40:27pour la vente
00:40:28de poupées enfantines
00:40:29à caractère sexuel
00:40:305 ans plus tard
00:40:32il apparaît que rien
00:40:34n'a été fait d'efficace
00:40:36pour interdire
00:40:37ces ventes abjectes
00:40:38qui piétinent la morale
00:40:40et qui méprisent
00:40:41toute forme
00:40:42de décence commune
00:40:43le président
00:40:44de la république
00:40:46avait annoncé
00:40:46que la protection
00:40:47de l'enfance
00:40:48serait l'enjeu majeur
00:40:50de son deuxième quinquennat
00:40:52nous sommes en 2025
00:40:53là encore
00:40:54la Macronie
00:40:55n'aura été
00:40:56que communication
00:40:57je souhaite donc savoir
00:40:59madame le ministre
00:41:00quelles sanctions
00:41:01vont être appliquées
00:41:02aux sociétés Chine
00:41:03et AliExpress
00:41:04dans quel délai
00:41:05les listes d'acheteurs
00:41:06seront remises
00:41:07aux forces de police
00:41:09et enfin
00:41:09et surtout
00:41:10quelles mesures
00:41:11le gouvernement
00:41:12va prendre
00:41:13sans tarder
00:41:14afin que de tels faits
00:41:15ne puissent plus jamais
00:41:16se reproduire
00:41:17sur aucune plateforme
00:41:19de commerce en ligne
00:41:21accessible en France
00:41:22vous venez de dire
00:41:24notre main ne tremblera pas
00:41:26nous attendons
00:41:27des actes forts
00:41:28je vous remercie
00:41:29merci beaucoup
00:41:31madame la députée
00:41:31la parole est à monsieur
00:41:32Roland Lescure
00:41:33ministre de l'économie
00:41:34et des finances
00:41:35merci madame la présidente
00:41:38mesdames messieurs les députés
00:41:39madame la députée
00:41:40je pense que
00:41:41s'il y a bien un sujet
00:41:42sur lequel on peut éviter
00:41:43les polémiques
00:41:44c'est celui-là
00:41:44il est grave
00:41:46il est très grave
00:41:46et je tiens quand même
00:41:49à rappeler
00:41:49je tiens à rappeler
00:41:52que celles et ceux
00:41:53qui ont identifié
00:41:55la fraude vendredi
00:41:56ce sont déjà
00:41:57les gens de l'état
00:41:57et celui
00:41:58qui a immédiatement
00:42:00saisi la justice
00:42:02pour qu'elle
00:42:02se saisisse
00:42:04si je puis dire
00:42:04de ce sujet
00:42:05c'est le ministre Papin
00:42:07la raison pour laquelle
00:42:08je vous dis
00:42:08évitons les polémiques
00:42:09c'est vous dites
00:42:11madame la butée
00:42:11qu'est-ce qu'a fait
00:42:12le gouvernement
00:42:12en 2024
00:42:14il y a une loi
00:42:15qui a été votée
00:42:15au sein de cet hémicycle
00:42:17et je ne sais pas
00:42:19si vous avez voté
00:42:19pour ou contre
00:42:20ce que je sais
00:42:21c'est que la majorité
00:42:22a voté pour
00:42:23et que cette loi
00:42:24elle a complété
00:42:25le dispositif juridique
00:42:26qui fait que
00:42:27j'ai pu dire
00:42:27ce que j'ai dit
00:42:28tout à l'heure
00:42:28que si ces comportements
00:42:30venaient à être répétés
00:42:31notre main
00:42:32effectivement
00:42:32ne tremblerait pas
00:42:33et nous appliquerions
00:42:34la loi
00:42:35il y a une chose
00:42:36que je peux vous confirmer
00:42:37vraiment
00:42:37c'est qu'on ne tremblera pas
00:42:39mais qu'on le fera
00:42:40contrairement à ces acteurs
00:42:42en respectant la loi
00:42:44que vous avez votée
00:42:46et donc
00:42:46oui
00:42:47si ces comportements
00:42:48sont répétés
00:42:48oui
00:42:49si ça venait à se reproduire
00:42:50et que dans les 24 heures
00:42:51les produits
00:42:52n'étaient pas retirés
00:42:53nous serions en droit
00:42:55de demander aux fournisseurs
00:42:57d'accès
00:42:57de couper l'accès
00:42:58de ces plateformes
00:42:59à la France
00:43:01nous avons saisi
00:43:02l'ARCOM
00:43:03qui est le gendarme
00:43:04mais oui
00:43:05alors voilà
00:43:05je m'attendais à ça
00:43:06l'ARCOM
00:43:08a un rôle
00:43:09très important
00:43:10et ne vous en déplaise
00:43:11c'est une autorité
00:43:12indépendante
00:43:13qui est là
00:43:14pour protéger
00:43:15les consommateurs
00:43:17et vous pouvez en rire
00:43:18nous disposons
00:43:19d'un arsenal
00:43:20précis
00:43:21il est complet
00:43:22il s'appliquera
00:43:23et j'espère que
00:43:25ni les juges
00:43:26ni l'ARCOM
00:43:26mais en tout cas
00:43:27en ce qui concerne
00:43:27le gouvernement
00:43:28c'est clair
00:43:28les mains ne trembleront
00:43:30merci
00:43:30merci beaucoup
00:43:32monsieur le ministre
00:43:32madame la députée
00:43:33il vous reste quelques secondes
00:43:35je peux reprendre
00:43:35oui merci
00:43:36donc ça fait déjà deux fois
00:43:38votre blinde
00:43:38ne tremblera pas
00:43:39on espère que la troisième
00:43:40vous saurait agir
00:43:42merci beaucoup
00:43:43la parole est à présent
00:43:45à madame Marie-Agnès
00:43:47Poussier-Vinzbach
00:43:48pour le groupe Horizon
00:43:48merci madame la présidente
00:43:51ma question s'adresse
00:43:52à monsieur le ministre
00:43:52des PME
00:43:53du commerce
00:43:54de l'artisanat
00:43:55du tourisme
00:43:55et du pouvoir d'achat
00:43:57monsieur le ministre
00:43:57vous avez proposé
00:43:58il y a quelques jours
00:43:59de revoir la fiscalité
00:44:00de l'intéressement
00:44:01pour que les français
00:44:03puissent l'utiliser
00:44:03plus facilement
00:44:04dans leur consommation
00:44:05quotidienne
00:44:06autrement dit
00:44:07monsieur le ministre
00:44:08vous voulez inciter
00:44:09les français
00:44:09à puiser dans leur épargne
00:44:10salariale
00:44:11pour boucler
00:44:12leur fin de mois
00:44:13cette proposition
00:44:14nous étonne
00:44:15au groupe Horizon
00:44:15et indépendant
00:44:16de Fécamp
00:44:17dans toute ma circonscription
00:44:19quand je re-rencontre
00:44:20des salariés
00:44:21ils me disent
00:44:21tous la même chose
00:44:23ils veulent vivre
00:44:24de leur travail
00:44:24pas de leur épargne
00:44:26ils veulent que leur salaire augmente
00:44:28que le travail paye mieux
00:44:29qu'il y ait moins de différence
00:44:31entre le brut
00:44:32et le net
00:44:33sur leur bulletin de salaire
00:44:34les chefs d'entreprise
00:44:35eux
00:44:36me disent également
00:44:37qu'ils aimeraient bien
00:44:38augmenter les salaires
00:44:39mais qu'ils sont étouffés
00:44:40par les charges
00:44:41les normes
00:44:42et inquiets
00:44:43de l'instabilité fiscale
00:44:45dans ce contexte
00:44:46cette idée
00:44:47paraît simplement
00:44:48opportuniste
00:44:49l'intéressement
00:44:50n'est pas un complément
00:44:51de salaire
00:44:52c'est une part
00:44:53de valeur partagée
00:44:54un outil
00:44:55qui permet
00:44:55à des millions
00:44:56de français
00:44:56d'acheter leur logement
00:44:58de préparer leur retraite
00:44:59de sécuriser
00:45:00l'avenir
00:45:01de leurs enfants
00:45:01en incitant
00:45:03à consommer
00:45:03immédiatement
00:45:04vous risquez
00:45:04de transformer
00:45:05une épargne
00:45:06de précaution
00:45:07en revenu
00:45:08de survie
00:45:09de plus
00:45:10monsieur le ministre
00:45:10changer la loi
00:45:12alors que les nouvelles règles
00:45:13en la matière
00:45:13ne sont applicables
00:45:14que depuis quelques mois
00:45:16seraient périlleux
00:45:17surtout
00:45:18nous détournons
00:45:19le regard
00:45:19des vrais sujets
00:45:20des salaires trop faibles
00:45:22des charges trop lourdes
00:45:23des normes trop nombreuses
00:45:25les français n'attendent pas
00:45:27monsieur le ministre
00:45:27qu'on les incite
00:45:28à vivre sur leurs économies
00:45:29ils attendent
00:45:30qu'on leur permette
00:45:31de vivre dignement
00:45:32de leur travail
00:45:33alors monsieur le ministre
00:45:34mes questions sont simples
00:45:36plutôt que de demander
00:45:37aux français
00:45:37de payer leurs courses
00:45:38avec leur épargne
00:45:39comment allez-vous leur permettre
00:45:41de vivre décemment
00:45:42de leur travail
00:45:43et plutôt que de changer
00:45:45sans cesse
00:45:45les règles du jeu
00:45:46ne pensez-vous pas
00:45:47qu'il est temps
00:45:48d'offrir enfin
00:45:49de la stabilité
00:45:50à nos entreprises
00:45:51je vous remercie
00:45:52merci beaucoup
00:45:53madame la députée
00:45:54la parole est à monsieur
00:45:55Serge Papin
00:45:56ministre en charge
00:45:57des PME
00:45:57du commerce
00:45:58de l'artisanat
00:45:59merci madame la présidente
00:46:01mesdames et messieurs
00:46:02les députés
00:46:02madame la ministre
00:46:03Poussier-Winbach
00:46:05vous avez raison
00:46:06sur le constat
00:46:07il y a un problème
00:46:08de coût du travail
00:46:09en France
00:46:09et d'excès de normes
00:46:11c'est un enjeu
00:46:12de compétitivité
00:46:13pour nos entreprises
00:46:14évidemment tout le monde
00:46:16voudrait augmenter
00:46:17les salaires nets
00:46:18en baissant les charges
00:46:20et donc ça
00:46:23c'est un modèle social
00:46:24qui fait reposer
00:46:25la protection sociale
00:46:26sur les salariés
00:46:28parlons-en
00:46:29d'ailleurs peut-être
00:46:30que les prochaines échéances
00:46:31seront l'occasion
00:46:33d'y travailler
00:46:34d'ici là
00:46:35je voudrais partager
00:46:35mon constat
00:46:37qui sonne
00:46:38comme un paradoxe
00:46:39le pouvoir d'achat
00:46:40est une priorité
00:46:41des français
00:46:42et beaucoup d'entre eux
00:46:44n'arrivent pas
00:46:44à boucler
00:46:45les fins de mois
00:46:45ils le disent
00:46:46le taux d'épargne
00:46:48paradoxalement
00:46:49atteint des sommets
00:46:50en France
00:46:51et n'a jamais été aussi haut
00:46:52c'est un des plus gros
00:46:54d'Europe
00:46:54et pour répondre
00:46:56à ce que j'ai proposé
00:46:57justement
00:46:57ce que j'ai proposé
00:46:58pardon
00:46:59c'est de simplifier
00:47:00les mécanismes
00:47:02de partage de la valeur
00:47:03en passant
00:47:05par une défiscalisation
00:47:06des sommes
00:47:07distribuées
00:47:08immédiatement
00:47:09dans le cadre
00:47:10de l'intéressement
00:47:10et le partage
00:47:14de la valeur
00:47:14c'est un formidable
00:47:16levier de dialogue
00:47:17entre les salariés
00:47:19et leur entreprise
00:47:20et à l'heure
00:47:21où précisément
00:47:22nous avons besoin
00:47:23de tous regarder
00:47:24dans la même direction
00:47:25salariés
00:47:26chefs d'entreprise
00:47:27et le partage
00:47:28de la valeur
00:47:28il permet
00:47:29d'associer
00:47:30les salariés
00:47:31à la performance
00:47:32de l'entreprise
00:47:33d'attirer
00:47:35et de fidéliser
00:47:35des meilleurs recrues
00:47:37et surtout
00:47:37de favoriser
00:47:37le dialogue social
00:47:38et si globalement
00:47:40tout le monde partage
00:47:41ces mêmes objectifs
00:47:43les outils
00:47:43du partage
00:47:44de la valeur
00:47:44ne sont pas
00:47:45assez répandus
00:47:46ça c'est quelque chose
00:47:47que j'ai constaté
00:47:48parce que l'intéressement
00:47:49par exemple
00:47:50il n'est utilisé
00:47:52que pour
00:47:5210%
00:47:53des entreprises
00:47:54dans les moins
00:47:55de 49 salariés
00:47:56donc il faut
00:47:57aller plus loin
00:47:58c'est une bonne occasion
00:47:59aussi
00:48:00merci monsieur le ministre
00:48:02voilà
00:48:02donc c'est une proposition
00:48:04d'amélioration
00:48:05du pouvoir d'achat
00:48:06merci beaucoup
00:48:07monsieur le ministre
00:48:08madame la députée
00:48:11je crois que vous n'aviez
00:48:11plus de temps
00:48:12la parole est à présent
00:48:14à monsieur Benoît Biteau
00:48:15pour le groupe
00:48:15Économie sociale
00:48:17merci madame la présidente
00:48:21monsieur le premier ministre
00:48:22la France a été condamnée
00:48:24par la cour de justice
00:48:25de l'union européenne
00:48:26pour sous-transposition
00:48:28des règles européennes
00:48:29dans sa déclinaison
00:48:30de la politique agricole commune
00:48:32la PAC dont nous parlons
00:48:34n'était déjà pas
00:48:35ambitieuse
00:48:36aucune conditionnalité
00:48:37à des pratiques agricoles
00:48:39qui soient en adéquation
00:48:40avec les enjeux
00:48:41de notre temps
00:48:42dérèglement climatique
00:48:43effondrement de la biodiversité
00:48:45menace sur la santé
00:48:47et même dans cette mouture
00:48:48déjà insuffisante
00:48:50la France réussit la prouesse
00:48:52de proposer une déclinaison nationale
00:48:53de la PAC
00:48:54qui n'est pas à la hauteur
00:48:56ceux qui produisent
00:48:58sans tuer
00:48:58ce qu'il nous reste
00:48:59de pollinisateurs
00:49:00et d'oiseaux
00:49:00sans endommager
00:49:01la fertilité des sols
00:49:03ceux qui produisent
00:49:04sans imposer
00:49:04leurs pesticides
00:49:05aux riverains
00:49:05ceux-là
00:49:06vous les avez abandonnés
00:49:08en race campagne
00:49:09ça a commencé
00:49:10en 2017
00:49:11avec la fin des aides
00:49:13au maintien
00:49:13à l'agriculture biologique
00:49:15ça a continué
00:49:16avec la mise
00:49:17en concurrence
00:49:17des loyales
00:49:18avec le label HVE
00:49:20qui en plus
00:49:21d'induire le consommateur
00:49:22en erreur
00:49:23siphonent les aides
00:49:24à l'agriculture biologique
00:49:26la réalité
00:49:27c'est qu'il faut
00:49:28avoir les reins
00:49:29drôlement solides
00:49:30pour continuer de produire
00:49:31dans le respect
00:49:32de la santé
00:49:33mais aussi du climat
00:49:34et de la biodiversité
00:49:35pourtant indispensables
00:49:37pour espérer
00:49:38en une souveraineté alimentaire
00:49:39quand votre gouvernement
00:49:41préfère perfuser
00:49:42les pratiques
00:49:43aux antipodes
00:49:44des alertes scientifiques
00:49:45et des attentes sociétales
00:49:47pourtant cet été
00:49:482 millions de concitoyens
00:49:50se sont mobilisés
00:49:51pour demander
00:49:52sur ce sujet
00:49:53un véritable débat
00:49:55de société
00:49:56alors monsieur
00:49:57le premier ministre
00:49:58nous avons rendez-vous
00:49:59avec l'histoire
00:50:00et après avoir
00:50:01ignoré ces évidences
00:50:02ce jugement
00:50:03de la cour de justice
00:50:04de l'union européenne
00:50:05va-t-il enfin
00:50:07permettre
00:50:07de refondre
00:50:08notre politique
00:50:09agricole nationale
00:50:10vers des pratiques
00:50:11vertueuses
00:50:12dont la mise en oeuvre
00:50:13devient extrêmement urgente
00:50:15si beaucoup
00:50:17monsieur le député
00:50:18la parole est à madame
00:50:19Annie Gennevar
00:50:19ministre
00:50:20en charge de l'agriculture
00:50:21merci madame
00:50:24la présidente
00:50:25mesdames et messieurs
00:50:26les députés
00:50:26monsieur le député
00:50:27biteau
00:50:28vous vous dressez
00:50:30un constat
00:50:31qui n'est pas
00:50:32celui de la réalité
00:50:33en matière de soutien
00:50:34aux pratiques
00:50:35environnementales
00:50:37et climatiques
00:50:38en matière
00:50:39d'agriculture
00:50:40vous ne pouvez pas
00:50:41affirmer
00:50:42que la politique
00:50:43agricole commune
00:50:44n'a pas
00:50:45verdi
00:50:46ces
00:50:46ces instructions
00:50:48c'est absolument
00:50:49faux
00:50:49et j'en veux
00:50:50pour preuve
00:50:51le taux
00:50:52environnemental
00:50:53du
00:50:53du PSN
00:50:55pour ce qui est
00:50:57des pratiques
00:50:58encouragées
00:50:59par la PAC
00:51:00est de 31%
00:51:01ça veut dire
00:51:02que
00:51:02un tiers
00:51:04un tiers
00:51:04du budget
00:51:05est consacré
00:51:06à de nouvelles
00:51:07pratiques
00:51:08répondant aux enjeux
00:51:10climatiques
00:51:10et environnementaux
00:51:11et dernièrement encore
00:51:13dans l'attribution
00:51:15des reliquats
00:51:16de la PAC
00:51:17nous avons
00:51:19affecté
00:51:20des fonds
00:51:21à l'agriculture
00:51:21biologique
00:51:22et ça
00:51:23vous ne pouvez pas
00:51:24le nier
00:51:24nous avons chiffré
00:51:25sur le budget
00:51:262025
00:51:27près de 700 millions
00:51:29d'euros
00:51:29dédiés
00:51:30à l'agriculture
00:51:31biologique
00:51:32et dans la nouvelle PAC
00:51:34il appartiendra
00:51:35il nous appartiendra
00:51:36de continuer
00:51:37à valoriser
00:51:38des pratiques
00:51:39qui correspondent
00:51:40aux enjeux
00:51:41pour la protection
00:51:42des sols
00:51:42pour la protection
00:51:43de l'environnement
00:51:44pour valoriser
00:51:46et aider
00:51:47les agriculteurs
00:51:49à pouvoir
00:51:50mieux produire
00:51:52parce qu'il faut
00:51:52produire
00:51:53au regard
00:51:53de la souveraineté
00:51:54alimentaire
00:51:55il faut produire
00:51:56tout en respectant
00:51:57davantage
00:51:58notre environnement
00:51:58je crois
00:51:59et je vous le redis
00:52:00monsieur Biteau
00:52:01je vous l'ai dit
00:52:02souvent pendant les débats
00:52:03il est
00:52:04contre-productif
00:52:06illusoire
00:52:07stupide
00:52:08d'opposer
00:52:08environnement
00:52:09et agriculture
00:52:10et les agriculteurs
00:52:11sont les premiers
00:52:12à savoir
00:52:13les premiers
00:52:15à savoir
00:52:16qu'ils travaillent
00:52:17avec la nature
00:52:18qu'ils travaillent
00:52:19en respectant
00:52:19le vivant
00:52:20et vous savez
00:52:21aussi
00:52:22que la diminution
00:52:23du recours
00:52:24aux produits
00:52:24phytosanitaires
00:52:25est une réalité
00:52:26elle est chiffrée
00:52:27elle est parfaitement
00:52:28identifiée
00:52:29ayez l'honnêteté
00:52:30de le reconnaître
00:52:31merci beaucoup
00:52:31madame la ministre
00:52:32monsieur le député
00:52:33madame la ministre
00:52:37vous venez
00:52:38de remettre
00:52:38en cause
00:52:39une décision
00:52:39de la cour
00:52:40de justice
00:52:40de l'union
00:52:41européenne
00:52:42et la souveraineté
00:52:43alimentaire
00:52:44c'est le respect
00:52:44du climat
00:52:45et le respect
00:52:46de la biodiversité
00:52:46sans climat
00:52:47et sans biodiversité
00:52:48la parole est à présent
00:52:50à monsieur Daniel Labaronne
00:52:52pour le groupe
00:52:52ensemble pour la république
00:52:53merci madame la présidente
00:52:55ma question s'adresse
00:52:56à monsieur le ministre
00:52:57de l'économie
00:52:57et des finances
00:52:58en 2023
00:52:59une directive européenne
00:53:01relative au contrat
00:53:02de crédit
00:53:02aux consommateurs
00:53:03a été votée
00:53:04transposée en France
00:53:05par une ordonnance
00:53:06du 4 septembre 2025
00:53:07applicable
00:53:09dès le 20 novembre
00:53:102026
00:53:11elle a provoqué
00:53:12une vive émotion
00:53:13chez nos collègues
00:53:14insoumis
00:53:15qu'ont annoncé
00:53:16à corps et à cri
00:53:17à grand renfort
00:53:18de tweets
00:53:18et de pétitions
00:53:19que le gouvernement
00:53:21voulait interdire
00:53:22les découvertes bancaires
00:53:23à l'aide
00:53:23de cette directive
00:53:24ironie du sort
00:53:27cette directive
00:53:29a été votée
00:53:31par leur camarade
00:53:32Manon Aubry
00:53:32au parlement européen
00:53:33qui disait
00:53:35que cette directive
00:53:36je la cite
00:53:37va dans le sens
00:53:38d'une meilleure protection
00:53:39des consommateurs
00:53:41c'est notre collègue
00:53:43Michael Boulou
00:53:44que je salue
00:53:44qui a été responsable
00:53:46du texte
00:53:46et a contribué
00:53:47à sa transposition
00:53:48dans la loi française
00:53:49il a bien fait
00:53:51puisqu'il s'agit
00:53:52d'une directive
00:53:52d'harmonisation maximale
00:53:54laissant peu de marge
00:53:55d'adaptation nationale
00:53:57afin de garantir
00:53:58une cohérence européenne
00:53:59du crédit
00:54:00à la consommation
00:54:01alors de quoi parle-t-on
00:54:03d'un texte européen
00:54:04de protection
00:54:05des consommateurs
00:54:05ou d'une fact-news
00:54:07taillée sur mesure
00:54:08pour détourner
00:54:09l'attention
00:54:10en plein débat budgétaire
00:54:12revenons au fait
00:54:13l'ordonnance
00:54:14n'interdit en rien
00:54:16les découvertes bancaires
00:54:17avant ce texte
00:54:18la demande
00:54:19de découvertes
00:54:20était déjà obligatoire
00:54:21aujourd'hui
00:54:22l'analyse
00:54:24de solvabilité
00:54:24pour les autorisations
00:54:26de découvertes
00:54:27est déjà une obligation
00:54:28pour toutes les demandes
00:54:29de découvertes
00:54:30supérieures à un mois
00:54:31ou 200 euros
00:54:32le principal changement
00:54:34est l'extension
00:54:35de cette obligation
00:54:35d'analyse
00:54:36de la solvabilité
00:54:37pour les autorisations
00:54:38de découvertes
00:54:39inférieures à un mois
00:54:39et ou 200 euros
00:54:41lorsque l'autorisation
00:54:43est déjà mise en place
00:54:44Monsieur le ministre
00:54:45pourriez-vous nous indiquer
00:54:46comment vous comptez
00:54:47assurer le suivi
00:54:47de la transposition
00:54:49de ces mesures
00:54:49en veillant à ce qu'elle
00:54:51renforce bien
00:54:51la protection
00:54:52des emprunteurs
00:54:53et prévienne
00:54:54les situations
00:54:54de surendettement
00:54:55conformément à l'objet
00:54:57de cette directive
00:54:58je vous remercie
00:54:59Merci beaucoup
00:54:59Monsieur le député
00:55:00la parole est à
00:55:01Monsieur Roland-Lescu
00:55:02ministre de l'économie
00:55:03et des finances
00:55:04Merci
00:55:05Merci Madame la Présidente
00:55:07Mesdames, Messieurs les députés
00:55:09Merci Monsieur le député
00:55:11la baronne
00:55:11de me laisser l'occasion
00:55:14de démentir
00:55:17de manière
00:55:18ferme
00:55:20stricte
00:55:20et j'espère définitive
00:55:22je suppodore
00:55:23que j'aurais peut-être
00:55:24d'autres questions
00:55:25mais j'espère définitive
00:55:26l'immense amas
00:55:28de fausses nouvelles
00:55:29qui circulent
00:55:30sur cette directive
00:55:31dont je rappelle
00:55:33vous l'avez rappelé
00:55:34qu'elle a été votée
00:55:35par tous les représentants
00:55:37au Parlement européen
00:55:39de tous les groupes
00:55:41présents ici
00:55:42alors on peut changer d'avis
00:55:45il y a eu
00:55:477 votes contre
00:55:48sur ce 700 parlementaires
00:55:50alors vous me les trouvez
00:55:51si un seul parlementaire
00:55:53européen français
00:55:54a voté contre cette directive
00:55:56envoyez-le moi
00:55:57en fait il y en avait un
00:55:58monsieur Bardella
00:56:00qui a corrigé son vote
00:56:01parce que je pense
00:56:02qu'il avait commis une erreur
00:56:03en appuyant sur le bouton
00:56:04il n'y a pas plus unanime
00:56:05que cette directive
00:56:06et pourquoi ?
00:56:08mais parce qu'elle protège
00:56:09les consommateurs
00:56:10parce qu'elle impose
00:56:11en Europe
00:56:12des règles
00:56:13qui existaient
00:56:13déjà en France
00:56:14vous devriez être fiers
00:56:16qu'en France
00:56:17on protège
00:56:17plutôt bien
00:56:18les consommateurs
00:56:19et qu'on
00:56:20convainque
00:56:21le reste de l'Union européenne
00:56:23de s'inspirer
00:56:24de nos bonnes pratiques
00:56:25première fake news
00:56:26les découverts
00:56:28n'étaient ni automatiques
00:56:30ni interdits
00:56:31avant cette directive
00:56:32ils ne seront
00:56:33après cette directive
00:56:34ni automatiques
00:56:36ni interdits
00:56:37supprimez-la
00:56:38fameuse pétition
00:56:39deuxième fake news
00:56:42les découverts
00:56:43ne seront évidemment
00:56:44examinés
00:56:45et dans l'intérêt
00:56:46du consommateur
00:56:47une seule fois
00:56:48vous n'allez pas
00:56:49à chaque fois
00:56:50que vous faites un découvert
00:56:51parce que votre machine
00:56:52à laver ton campagne
00:56:52ou parce que c'est
00:56:53la rentrée scolaire
00:56:54demandez un découvert
00:56:55une fois pour toutes
00:56:57troisième fake news
00:56:59zéro sur transposition
00:57:01vous l'avez dit
00:57:02monsieur le député
00:57:03c'est une directive
00:57:04qui s'impose
00:57:05qui est votée
00:57:06et qui doit être transcrite
00:57:07avec quelques options
00:57:09et ce que je peux vous dire
00:57:10c'est qu'en France
00:57:11sur toutes les options
00:57:12merci beaucoup
00:57:13monsieur le ministre
00:57:14la suite
00:57:16à la prochaine question
00:57:17la parole
00:57:19est à
00:57:20monsieur Aurélien
00:57:21Aurélien Pradier
00:57:22pour le groupe
00:57:23Aurélien Pradier
00:57:25merci madame la présidente
00:57:28en soi-même
00:57:28c'est suffisant
00:57:30à ce stade
00:57:30c'est très suffisant
00:57:32ma question s'adresse
00:57:33à monsieur le premier ministre
00:57:34monsieur le premier ministre
00:57:35pour obtenir la clémence
00:57:36d'une partie
00:57:37de cette assemblée
00:57:38vous avez annoncé
00:57:39suspendre la réforme
00:57:40des retraites
00:57:40après que votre prédécesseur
00:57:43madame Borne
00:57:43ait martelé
00:57:44matin, midi et soir
00:57:45devant les français
00:57:46que cette réforme
00:57:47était vitale
00:57:48elle vous a
00:57:49elle-même
00:57:49demandé
00:57:50la suspension
00:57:51à l'heure
00:57:52des négociations
00:57:53de survie
00:57:53qu'importe la crédibilité
00:57:55l'essentiel
00:57:55c'est le deal
00:57:56je n'ai pas soutenu
00:57:58cette réforme
00:57:58j'étais convaincu
00:57:59qu'elle ne sauverait
00:58:00en rien
00:58:00notre système
00:58:01de retraite
00:58:02les réglages
00:58:03sont dérisoires
00:58:03il faut tout réformer
00:58:05et en annonçant
00:58:06la suspension
00:58:06vous l'avez prouvé
00:58:08dans cette facilité
00:58:09comptable
00:58:10cette réforme
00:58:11est passée
00:58:11à côté de l'essentiel
00:58:12le respect du travail
00:58:14nous avons été nombreux
00:58:15sur ces bancs
00:58:16à nous mobiliser
00:58:17pour défendre
00:58:17les carrières longues
00:58:18et les travailleurs
00:58:19les plus méritants
00:58:20ces travailleurs
00:58:21qui ont débuté
00:58:21leur carrière
00:58:22très jeune
00:58:22souvent dans
00:58:23des métiers difficiles
00:58:24paient l'essentiel
00:58:25de la réforme
00:58:26si on respecte
00:58:27l'effort
00:58:28le travail
00:58:28et les métiers
00:58:29les plus rudes
00:58:29on ne punit pas
00:58:30les carrières
00:58:31les plus longues
00:58:32celui qui débute
00:58:33tôt
00:58:33doit finir tôt
00:58:34vous allez donc
00:58:35suspendre
00:58:36cette réformette
00:58:37oui
00:58:37mais en l'état
00:58:38pas pour les carrières
00:58:39longues
00:58:40et pas pour les travailleurs
00:58:41en invalidité
00:58:42résumons
00:58:44la pseudo conquête sociale
00:58:45qui représenterait
00:58:46la suspension
00:58:47de la réforme
00:58:48permettra donc
00:58:49au cadre
00:58:50né en 64
00:58:51ou 65
00:58:51de gagner
00:58:52trois mois
00:58:53de cotisation
00:58:53alors que l'ouvrier
00:58:55qui aura débuté
00:58:55sa carrière
00:58:56à 17 ans
00:58:57avec toutes
00:58:57ses cotisations
00:58:58lui devra travailler
00:58:59un trimestre
00:59:00de plus
00:59:01tout ça
00:59:02pour ça
00:59:02c'est absurde
00:59:04que des groupes
00:59:04politiques
00:59:05acceptent
00:59:06de devenir
00:59:06d'un don consentant
00:59:08de ce faux
00:59:08marchandage
00:59:09est une chose
00:59:09mais que la tromperie
00:59:11affecte la vie
00:59:12réelle des français
00:59:13c'est insupportable
00:59:14la vraie responsabilité
00:59:16c'est de ne pas
00:59:18tromper
00:59:18les travailleurs
00:59:19ma question est simple
00:59:20monsieur le premier ministre
00:59:21combien de temps encore
00:59:23allez-vous
00:59:24traiter les français
00:59:26comme des imbéciles
00:59:27et les tromper
00:59:28sur l'autel
00:59:29des marchandages
00:59:29je vous remercie
00:59:31je vous remercie
00:59:31monsieur le député
00:59:32la parole est à monsieur
00:59:34Farandou
00:59:34ministre du travail
00:59:35et des solidarités
00:59:36mesdames et messieurs
00:59:41les députés
00:59:41monsieur le député
00:59:42Aurélien Pradié
00:59:43le premier ministre
00:59:45a fait le choix
00:59:46du compromis
00:59:47et de la stabilité
00:59:48en inscrivant
00:59:49la suspension
00:59:50de la réforme
00:59:51de 2023
00:59:52jusqu'au 1er janvier
00:59:53de 2028
00:59:54dans le projet
00:59:54de loi de finances
00:59:55sur la sécurité sociale
00:59:56que nous allons examiner
00:59:58en séance
00:59:59à partir de ce soir
01:00:00monsieur le député
01:00:01vous l'avez rappelé
01:00:02il semble effectivement
01:00:03que vous étiez opposé
01:00:04vous-même
01:00:04à la réforme de 2023
01:00:06à l'époque
01:00:07vous citez y ajouter
01:00:08des mesures plus sociales
01:00:09sur le sujet
01:00:12des retraites
01:00:12et de leur évolution
01:00:14le premier ministre
01:00:15a pris la parole
01:00:16dans cet hémicycle
01:00:16vendredi
01:00:17pour rappeler
01:00:17que nous étions ouverts
01:00:18aux amendements
01:00:19qui feraient évoluer
01:00:20le texte initial
01:00:21nous regarderons
01:00:22attentivement
01:00:23ce qui vise
01:00:24à déjeler les pensions
01:00:25et les minima sociaux
01:00:27vous m'interrogez
01:00:28sur les modalités
01:00:29techniques
01:00:30d'application
01:00:30de la mesure
01:00:31cette mesure
01:00:32est une promesse
01:00:33du premier ministre
01:00:33et du gouvernement
01:00:34nous ferons le nécessaire
01:00:35le moment venu
01:00:36pendant le débat
01:00:37il n'est pas question
01:00:39ni de tricher
01:00:40ni de leurrer
01:00:41qui que ce soit
01:00:42il est question
01:00:43de débattre
01:00:44et d'évoluer le coût
01:00:45de la mesure
01:00:46et des contributions
01:00:47pour prendre en charge
01:00:49les coûts
01:00:50qui résulteront
01:00:51de ce débat
01:00:51mesdames et messieurs
01:00:53les députés
01:00:53sur les retraites
01:00:54comme sur le reste
01:00:55du budget
01:00:56le débat
01:00:57aura donc bien lieu
01:00:58et il permettra
01:00:59je l'espère
01:00:59de converger
01:01:00pour un vote
01:01:01du PLFSS
01:01:022026
01:01:02amendé
01:01:03par vos soins
01:01:04cette suspension
01:01:05ne veut pas dire
01:01:06pour autant
01:01:06que nous ne devons pas
01:01:07engager
01:01:08une réflexion collective
01:01:09sur l'avenir
01:01:10du système actuel
01:01:11bien au contraire
01:01:12le temps de la suspension
01:01:13doit être un temps utile
01:01:14la feuille de route
01:01:16que nous avons fixée
01:01:17ce matin
01:01:18avec les partenaires sociaux
01:01:19dans le cadre
01:01:20de la conférence
01:01:21travail
01:01:21emploi
01:01:22retraite
01:01:22lancée à la demande
01:01:24du Premier ministre
01:01:25nous permettra
01:01:25d'éclairer
01:01:26tous ces débats
01:01:27je vous remercie
01:01:28merci beaucoup
01:01:30monsieur le ministre
01:01:31la parole est à présent
01:01:33à madame Nadej
01:01:33à Beaumangoli
01:01:34pour le groupe
01:01:35la France Insoumise
01:01:36madame la présidente
01:01:38chers collègues
01:01:39monsieur le ministre
01:01:40des affaires étrangères
01:01:41ils sont loin
01:01:42ils sont africains
01:01:43ils sont pauvres
01:01:44et l'union africaine
01:01:45s'en lave les mains
01:01:46150 000 morts
01:01:4713 millions de déplacés
01:01:49les viols
01:01:49la famine
01:01:50le choléra
01:01:51voilà le bilan
01:01:52apocalyptique
01:01:53de la guerre civile
01:01:54soudanaise
01:01:54depuis 2023
01:01:55le général Al-Bouran
01:01:57à la tête de l'armée
01:01:58dite régulière
01:01:59et éméti
01:02:00le chef des forces
01:02:01de soutien rapide
01:02:02FSR
01:02:02massacre et pille
01:02:04et pendant que l'union
01:02:05européenne
01:02:06est aux abonnés
01:02:06absents
01:02:06la diplomatie française
01:02:07regarde aussi ailleurs
01:02:08c'est l'ampleur
01:02:09des atrocités
01:02:10commises par les FSR
01:02:11à El-Facher
01:02:12dans le Darfour du Nord
01:02:13qui a remis le Soudan
01:02:14au coeur de l'actualité
01:02:15médiatique et diplomatique
01:02:17les espoirs nés
01:02:18de la révolution citoyenne
01:02:19de 2019
01:02:20sont noyés dans le sang
01:02:21par éméti
01:02:22et Al-Bouran
01:02:23poussissent ensemble
01:02:24en 2021
01:02:25ennemis mortels
01:02:26aujourd'hui
01:02:26le commandant
01:02:27des forces
01:02:28de soutien rapide
01:02:29Bourreau du Darfour
01:02:30était pourtant devenu
01:02:31un interlocuteur
01:02:32privilégié
01:02:33de l'union européenne
01:02:33en 2016
01:02:34et valorisé
01:02:35dans la presse française
01:02:36jusqu'en 2023
01:02:37les Nations Unies
01:02:38dénoncent
01:02:39les ingérences étrangères
01:02:40intéressées par
01:02:41l'or soudanais
01:02:42et les débouchés
01:02:43maritimes
01:02:43dans la pire crise
01:02:45humanitaire au monde
01:02:46fin 2024
01:02:47Amnesty International
01:02:48indiquait que
01:02:49du matériel militaire
01:02:50français
01:02:50était utilisé
01:02:51par les miliciens
01:02:52des métiers
01:02:52comment est-ce possible
01:02:54j'ai interrogé
01:02:55par deux fois
01:02:56le gouvernement
01:02:56à ce sujet
01:02:57pas de réponse
01:02:58Monsieur le ministre
01:02:59devant de tels crimes
01:03:01contre l'humanité
01:03:02le silence
01:03:03et l'inaction
01:03:03sont-ils devenus
01:03:04la ligne directrice
01:03:05de la diplomatie
01:03:06française
01:03:07agirez-vous donc
01:03:08au sein du conseil
01:03:09de sécurité
01:03:09de l'ONU
01:03:10pour un embargo
01:03:11total sur les armes
01:03:12élargi au-delà
01:03:13du Darfour
01:03:13pour un cessez-le-feu
01:03:15et pour la mise en place
01:03:17d'un corridor humanitaire
01:03:19soutiendrez-vous
01:03:20la création
01:03:20d'une force d'interposition
01:03:22et enfin
01:03:23soutiendrez-vous
01:03:24les Emergency Rooms
01:03:25nommés pour le prix Nobel
01:03:27de la paix
01:03:27ces forces d'intervention
01:03:29citoyenne
01:03:30qui luttent
01:03:30pour un pouvoir
01:03:30civil démocratique
01:03:31au Soudan
01:03:32Merci beaucoup
01:03:33Madame la députée
01:03:34La parole est à
01:03:35Monsieur Jean-Noël Barraud
01:03:36ministre de l'Europe
01:03:38et des Affaires étrangères
01:03:39Madame la Présidente
01:03:43Mesdames et Messieurs
01:03:44les députés
01:03:44Madame la députée
01:03:45Nadej Abambangoli
01:03:47Effectivement
01:03:48c'est dans une grande
01:03:49indifférence
01:03:50que se déroule
01:03:51au Soudan
01:03:51l'une des guerres
01:03:52les plus meurtrières
01:03:53du monde
01:03:54la crise humanitaire
01:03:55la plus grave
01:03:57du monde
01:03:57un calvaire
01:03:58sans fin
01:03:59depuis
01:04:00deux ans et demi
01:04:01pour les Soudanaises
01:04:02et les Soudanais
01:04:03deux tiers
01:04:04de la population
01:04:06en situation
01:04:06d'urgence alimentaire
01:04:0713 millions
01:04:09de personnes déplacées
01:04:10dont 4 millions
01:04:11d'enfants
01:04:11mais non
01:04:13Madame la députée
01:04:13la France
01:04:14ne détourne pas
01:04:15le regard
01:04:16parce qu'un an
01:04:17après le début
01:04:18de cette guerre civile
01:04:20c'est à Paris
01:04:21que la communauté
01:04:22internationale
01:04:23s'est réunie
01:04:23pour lever
01:04:242 milliards d'euros
01:04:25d'aide humanitaire
01:04:27au profit
01:04:27des populations
01:04:28soudanaises
01:04:29et je me suis
01:04:30moi-même
01:04:31rendu
01:04:32dans les camps
01:04:33d'Adré
01:04:33à la frontière
01:04:34entre le Soudan
01:04:35et le Tchad
01:04:36l'année dernière
01:04:37où près de
01:04:38300 000 réfugiés
01:04:39soudanais
01:04:40dans des camps
01:04:41surpeuplés
01:04:42tentent de trouver
01:04:43de l'aide
01:04:44et du soutien
01:04:44auprès des organisations
01:04:46non gouvernementales
01:04:47et des agences
01:04:48des Nations Unies
01:04:49que je suis venu
01:04:50encourager
01:04:50pour vérifier
01:04:51le décaissement
01:04:52des sommes
01:04:52que nous avions levées
01:04:53et cette année encore
01:04:54pour le deuxième anniversaire
01:04:56deuxième triste anniversaire
01:04:57de cette guerre
01:04:58la France co-présidait
01:04:59à Londres
01:04:59une conférence humanitaire
01:05:01sur le Soudan
01:05:01mais oui
01:05:02depuis quelques jours
01:05:03la situation
01:05:04s'est dégradée
01:05:05plus encore
01:05:06avec la prise
01:05:08par les forces
01:05:09de soutien rapide
01:05:09de la ville
01:05:10d'Elfacher
01:05:11et un certain nombre
01:05:12d'exactions
01:05:13qui ont été commises
01:05:14depuis
01:05:152000 personnes
01:05:16auraient été
01:05:17froidement exécutées
01:05:18460 personnes
01:05:20ont été tuées
01:05:21dans l'assaut
01:05:21mené par les forces
01:05:22de soutien rapide
01:05:23contre une maternité
01:05:25il y a quelques jours
01:05:26dans ce contexte
01:05:28nous condamnons
01:05:28les atrocités
01:05:30à caractère ethnique
01:05:31qui sont menées
01:05:32par les forces
01:05:32de soutien rapide
01:05:33nous les exhortons
01:05:34à mettre fin
01:05:35à leur offensive militaire
01:05:36dans le nord du pays
01:05:37nous appelons
01:05:38toutes les parties
01:05:39à cesser
01:05:39tout soutien militaire
01:05:40à l'égard
01:05:41des belligérants
01:05:42et nous exigeons
01:05:44le respect
01:05:44du droit international
01:05:45et du droit international
01:05:46humanitaire
01:05:47merci beaucoup
01:05:48monsieur le ministre
01:05:48madame la députée
01:05:49monsieur le ministre
01:05:50vous n'avez pas répondu
01:05:51sur la question
01:05:52de l'embargo
01:05:52sur les armes
01:05:53il faut assécher
01:05:54le trafic d'armes
01:05:54au sudan
01:05:55sinon ça ne servira
01:05:57à rien
01:05:57et par ailleurs
01:05:58les budgets
01:05:58de la diplomatie française
01:06:00sont à la baisse
01:06:00comment allons-nous
01:06:01financer tout cela
01:06:02merci beaucoup
01:06:04madame la députée
01:06:05la parole est à présent
01:06:06madame Sandra Delanois
01:06:08pour le groupe
01:06:08rassemblement national
01:06:09merci madame la présidente
01:06:12madame la ministre
01:06:13êtes-vous fière
01:06:14de nos agriculteurs
01:06:15de leur savoir-faire
01:06:17de l'excellence française
01:06:18êtes-vous reconnaissante
01:06:20de leur engagement
01:06:20de leur charge de travail
01:06:21de leurs responsabilités
01:06:23assumées au détriment
01:06:24de leur vie personnelle
01:06:25ne laissez pas le président
01:06:27vendre l'excellence
01:06:28de notre agriculture
01:06:29comme il a bradé
01:06:30notre industrie
01:06:31dès le début
01:06:32nous avions annoncé
01:06:33que le président
01:06:34trahirait les agriculteurs
01:06:35il a ainsi inventé
01:06:37des pseudo-closes
01:06:38de sauvegarde
01:06:39complexes
01:06:39et inexplicables
01:06:41et inapplicables
01:06:42ouvrant grand la porte
01:06:43à une concurrence déloyale
01:06:45c'était une trahison
01:06:46programmée
01:06:47vous évoquez les gains
01:06:49pour nos exportations
01:06:50de vin et spiritueux
01:06:51mais dites clairement
01:06:53que 180 000 tonnes
01:06:54de volaille
01:06:55180 000 tonnes
01:06:56de sucre
01:06:57et 100 000 tonnes
01:06:57de bœuf
01:06:58aux normes
01:06:58bien différentes des nôtres
01:06:59vont inonder le marché
01:07:01venez avec moi
01:07:02parler aux agriculteurs
01:07:03du nord
01:07:04avouez madame la ministre
01:07:06que vous doutez
01:07:06vous-même
01:07:07de cet accord
01:07:08puisque vous prévoyez
01:07:09déjà un fonds
01:07:10d'indemnisation
01:07:10de 6,3 milliards d'euros
01:07:12les eurodéputés
01:07:14de tous bords
01:07:14sont si sceptiques
01:07:15qu'ils demandent
01:07:16l'avis de la cour
01:07:16de justice européenne
01:07:18sur la scission
01:07:18de l'accord
01:07:19nous
01:07:20au rassemblement national
01:07:22appelons les agriculteurs
01:07:23à se mobiliser
01:07:24s'ils sont touchés
01:07:25au cœur de leur activité
01:07:26tout n'est pas perdu
01:07:27en effet
01:07:28madame la ministre
01:07:29vous qui vous érigez
01:07:30en défenseur
01:07:31des intérêts agricoles
01:07:31français
01:07:32si nos agriculteurs
01:07:33sont impactés
01:07:34négativement
01:07:35par le Mercosur
01:07:36soutiendrez-vous
01:07:37ceux qui feront
01:07:37un recours
01:07:38en annulation
01:07:39tel que prévu
01:07:40par l'article 263
01:07:41paragraphe 1 du traité
01:07:43sur le fonctionnement
01:07:43de l'Union Européenne
01:07:44madame la ministre
01:07:46ne les laissez pas tomber
01:07:47soutenez-les
01:07:49dans leur démarche
01:07:50merci beaucoup
01:07:52madame la députée
01:07:53la parole est à madame
01:07:54Annie Gennevar
01:07:55ministre
01:07:56en charge de l'agriculture
01:07:57merci madame la présidente
01:08:00mesdames et messieurs
01:08:01les députés
01:08:01madame la députée
01:08:02Sandra Delannoy
01:08:04je vais vous livrer
01:08:05un scoop
01:08:06madame la députée
01:08:07la France est contre
01:08:08l'accord
01:08:08tel que l'a négocié
01:08:09la commission
01:08:10il y a un an
01:08:11à Montevideo
01:08:11nous l'avons redit
01:08:13avec le premier ministre
01:08:15au commissaire européen
01:08:16Christophe Hansen
01:08:17chargé de l'agriculture
01:08:19qui est venu à Paris
01:08:19la semaine dernière
01:08:20la France a une ligne rouge
01:08:22éclaire le soutien
01:08:24de ses intérêts agricoles
01:08:26et la France aura
01:08:27la même ligne rouge
01:08:28sur la PAC
01:08:29dans le prochain budget européen
01:08:30sur le Mercosur
01:08:32comme sur d'autres sujets
01:08:33sur l'accord
01:08:34avec le Mercosur
01:08:35il faut des garanties nouvelles
01:08:36et aujourd'hui
01:08:37le compte
01:08:38n'y est pas
01:08:39la commission a répondu
01:08:40en partie
01:08:41à la mobilisation
01:08:41de la France
01:08:42en ajoutant
01:08:43une proposition
01:08:44législative
01:08:45sur un mécanisme
01:08:47de suspension
01:08:48des importations
01:08:49en cas de chute
01:08:50des cours
01:08:50dû à l'entrée massive
01:08:52de produits
01:08:52venus de ces pays
01:08:54cette clause
01:08:55pose des questions
01:08:56je vous rejoins
01:08:56et nous n'avons pas
01:08:57eu de réponse
01:08:58à toutes nos préoccupations
01:09:00au delà de cette clause
01:09:01il y a un problème
01:09:02de fond sur cet accord
01:09:03oui il y a des filières
01:09:05gagnantes
01:09:05vous avez évoqué
01:09:06les vins
01:09:06et les spiritueux
01:09:07elles sont nombreuses
01:09:09y compris dans le monde
01:09:09agricole
01:09:10avec cet accord
01:09:11mais aucun consommateur
01:09:13aucun citoyen
01:09:14aucun agriculteur
01:09:16ne peut entendre
01:09:17que ce qui est interdit
01:09:18en Europe
01:09:18pour d'impérieuses raisons
01:09:20sanitaires
01:09:21ou environnementales
01:09:22serait subitement
01:09:23toléré
01:09:24pour des produits
01:09:25importés
01:09:25c'est injuste
01:09:27pour nos agriculteurs
01:09:28c'est incompréhensible
01:09:29pour les consommateurs
01:09:31c'est pour cette raison
01:09:32que la France
01:09:33exige
01:09:34l'adoption
01:09:34de mesures
01:09:35miroirs
01:09:35exigeantes
01:09:36soyons simples
01:09:37tout pesticide
01:09:39introduit
01:09:39interdit
01:09:41en Europe
01:09:41ne pourra être
01:09:43utilisé
01:09:44sur des produits
01:09:44importés
01:09:45de même
01:09:46pour les produits
01:09:47animaux
01:09:47des règles similaires
01:09:49doivent s'appliquer
01:09:50et la commission
01:09:51doit mettre
01:09:52le paquet
01:09:53sur les contrôles
01:09:54des produits
01:09:55importés
01:09:56vous voyez
01:09:57madame la députée
01:09:59notre détermination
01:10:00est intacte
01:10:02le combat
01:10:02continue
01:10:03merci beaucoup
01:10:04madame la députée
01:10:05vous n'avez pas répondu
01:10:07à ma question
01:10:08est-ce que vous soutiendrez
01:10:10chaque agriculteur
01:10:11dans chaque recours
01:10:12puisqu'il doit se présenter
01:10:14seul
01:10:14madame
01:10:15merci beaucoup
01:10:17madame la députée
01:10:18la parole est à présent
01:10:19madame Karine Lebon
01:10:20pour le groupe GDR
01:10:21merci madame la présidente
01:10:24monsieur le ministre
01:10:25de l'économie
01:10:25et des finances
01:10:26avec votre ordonnance
01:10:27sur le découvert
01:10:28bancaire
01:10:28vous condamnez
01:10:29des millions de foyers
01:10:30à une précarité
01:10:31encore plus grande
01:10:32pour beaucoup
01:10:33de nos concitoyens
01:10:34le découvert
01:10:34représente
01:10:35malheureusement
01:10:36un souffle
01:10:37un filet de survie
01:10:38qui leur permet
01:10:38de faire face
01:10:39aux dépenses du quotidien
01:10:40d'atteindre la fin du mois
01:10:42sans sombrer
01:10:42les chiffres sont clairs
01:10:44près d'un français sur cinq
01:10:45et à découvert
01:10:46chaque mois
01:10:47d'après le dernier baromètre
01:10:49de la précarité en France
01:10:50les territoires ultramarins
01:10:52qui subissent
01:10:52des taux de pauvreté
01:10:53records
01:10:54et qui sont frappés
01:10:55par des frais bancaires
01:10:55bien plus élevés
01:10:56que dans l'hexagone
01:10:57seront les premiers
01:10:58impactés par cette mesure
01:10:5936%
01:11:01c'est le taux de pauvreté
01:11:02à la réunion
01:11:02où la survie des familles
01:11:03dépend en grande partie
01:11:04de cette autorisation
01:11:05de découvert
01:11:06en durcissant
01:11:07ces règles d'accès
01:11:08vous privez
01:11:09les plus modestes
01:11:10d'un outil vital
01:11:11ceux qui n'y auront
01:11:12plus droit
01:11:12se tourneront fatalement
01:11:13vers les sociétés
01:11:14de crédit à la consommation
01:11:15avec des taux d'intérêt
01:11:16exorbitants
01:11:17résultat
01:11:18davantage de dettes
01:11:19davantage de surendettement
01:11:21davantage de drames humains
01:11:23et tout cela
01:11:23décidé par un conseil
01:11:25des ministres
01:11:25déconnecté
01:11:26de la réalité
01:11:26des françaises
01:11:27et des français
01:11:27qui compte chaque euro
01:11:29l'union européenne
01:11:30n'a jamais exigé
01:11:31une telle sévérité
01:11:32pas de mention
01:11:33de 200 euros
01:11:34dans le texte européen
01:11:35qui visait à renforcer
01:11:36la protection
01:11:37des consommateurs
01:11:38vous en avez dévoyé
01:11:39l'esprit
01:11:40ce qui devait les protéger
01:11:41devient une arme
01:11:42contre les plus fragiles
01:11:43vous réduisez
01:11:44la survie
01:11:45de nos concitoyens
01:11:46à une simple question
01:11:47de solvabilité
01:11:49et aux décisions
01:11:50unilatérales
01:11:50des banques
01:11:51monsieur le ministre
01:11:52on n'extermine pas
01:11:53la pauvreté
01:11:54en exterminant
01:11:55les pauvres
01:11:56attelez-vous
01:11:57enfin
01:11:57à une politique
01:11:58de redistribution
01:11:59juste des richesses
01:12:00mais vous n'en prenez
01:12:02pas le chemin
01:12:03les français
01:12:03l'auront définitivement
01:12:05compris
01:12:05donner le pouvoir
01:12:06à un banquier
01:12:07il donnera
01:12:07ce pouvoir
01:12:08aux banques
01:12:09je vous remercie
01:12:10madame la députée
01:12:11la parole est à
01:12:12monsieur Roland
01:12:12Lescu
01:12:13au ministre
01:12:13de l'économie
01:12:14et des finances
01:12:15merci madame
01:12:18la présidente
01:12:19mesdames
01:12:19messieurs les députés
01:12:20madame la députée
01:12:20Karine Lebon
01:12:21vraiment je ne peux pas
01:12:22vous laisser dire ça
01:12:23je suis désolé
01:12:24vous colportez
01:12:26des fausses nouvelles
01:12:27ce qui
01:12:30et je vais tenter
01:12:31de vous éclairer
01:12:32madame la députée
01:12:32ce que fait
01:12:33cette directive
01:12:35européenne
01:12:35que j'imagine
01:12:36vous avez lu
01:12:37c'est qu'elle généralise
01:12:38à l'Union Européenne
01:12:39des pratiques
01:12:40qui sont déjà
01:12:40présentes
01:12:41en France
01:12:42en France
01:12:43les banques
01:12:44étaient déjà
01:12:44obligées
01:12:45au delà
01:12:45de 200 euros
01:12:46de faire une analyse
01:12:47systématique
01:12:48une fois pour toutes
01:12:50systématique
01:12:51une fois pour toutes
01:12:52de la capacité
01:12:53d'un ménage
01:12:54à pouvoir vivre
01:12:56avec des découvertes
01:12:57et une fois pour toutes
01:12:59et j'allais dire
01:13:00heureusement
01:13:01parce qu'au fond
01:13:02évidemment
01:13:03cette directive
01:13:04ne les rend pas
01:13:04automatiques
01:13:05ils n'étaient pas
01:13:06automatiques
01:13:06avant
01:13:07mais ça permet
01:13:08d'encadrer
01:13:09les conditions
01:13:09qui font qu'on autorise
01:13:10ces découvertes
01:13:11pour éviter
01:13:12qu'ils soient trop importants
01:13:13je vais venir au frais
01:13:14parce que c'est très important
01:13:15monsieur le député
01:13:16pas d'interdiction
01:13:17pas d'automaticité
01:13:19avant
01:13:20après la directive
01:13:21ça ne change rien
01:13:22ce que ça change
01:13:24c'est qu'en dessous
01:13:26de 200 euros
01:13:26une analyse
01:13:27qui était de fait
01:13:28déjà effectuée
01:13:29par les banques
01:13:30va l'être
01:13:30de manière
01:13:31systématique
01:13:32et ce que ça change
01:13:33madame la députée
01:13:34vous avez parlé
01:13:34des frais
01:13:35c'est que jusqu'à présent
01:13:37une banque
01:13:39pouvait prendre
01:13:39un frais fixe
01:13:41allant jusqu'à
01:13:415 euros
01:13:425 euros
01:13:43par découvert
01:13:44sur un découvert
01:13:45qui parfois
01:13:46ne représentait
01:13:47que quelques euros
01:13:48vous pouvez vous retrouver
01:13:49dans une situation
01:13:50y compris dans les territoires
01:13:51dont vous parlez
01:13:52avec des découvertes
01:13:53de 10-15 euros
01:13:54sur lesquels la banque
01:13:55était en droit
01:13:55de prendre jusqu'à
01:13:575 euros de découvert
01:13:58plus le taux d'intérêt
01:13:59ces forfaits fixes
01:14:01ils sont désormais
01:14:02interdits
01:14:03si tous les groupes
01:14:05parlementaires
01:14:06représentés
01:14:07au parlement européen
01:14:08ont voté
01:14:08contre cette directive
01:14:10c'est peut-être
01:14:11qu'elle n'est pas
01:14:11si mauvaise que ça
01:14:12si les gens
01:14:13votent à Bruxelles
01:14:14pour des réglementations
01:14:15qu'on retranscrit
01:14:16dans le droit français
01:14:17pour la directive européenne
01:14:21il y a 7 parlementaires
01:14:22européens
01:14:23aucun de vos groupes
01:14:24s'il vous plaît
01:14:25évitons les fake news
01:14:26s'il vous plaît
01:14:27merci
01:14:29madame la députée
01:14:31merci madame la présidente
01:14:34monsieur le ministre
01:14:34le découvert moyen
01:14:35des français
01:14:36est de 411 euros
01:14:37par mois
01:14:38pourquoi avoir fixé
01:14:40ce seuil
01:14:40à 200 euros
01:14:41je vous remercie
01:14:44la parole est à présent
01:14:46à monsieur
01:14:47Jean-Carles Grelier
01:14:48pour le groupe démocrate
01:14:49merci madame la présidente
01:14:51ma question s'adresse
01:14:52à madame la ministre
01:14:54de la santé
01:14:54madame la ministre
01:14:55sans doute comme moi
01:14:56avait voulu hier
01:14:58le rapport rendu
01:14:59par la cour des comptes
01:15:00qui décrit
01:15:01la trajectoire mortifère
01:15:03qu'emprunte
01:15:04depuis quelques années
01:15:05et cette année encore
01:15:07le financement
01:15:08de notre système
01:15:09de protection sociale
01:15:10sans doute
01:15:11avait voulu comme moi
01:15:12dans ce rapport
01:15:12que les termes employés
01:15:14par la cour des comptes
01:15:15les sages
01:15:16de la rue Cambon
01:15:17sont d'une exceptionnelle
01:15:19gravité
01:15:20désormais
01:15:21toutes les branches
01:15:22de l'assurance maladie
01:15:24en passant par la famille
01:15:26en passant par les retraites
01:15:28en passant par l'accident
01:15:29du travail
01:15:30sont déficitaires
01:15:31à l'exception
01:15:32de la branche famille
01:15:34à l'exception
01:15:36de la branche famille
01:15:36dont il ne faut pas
01:15:38se réjouir
01:15:38parce qu'elle est le signe
01:15:39d'une natalité
01:15:41et d'une démographie
01:15:42catastrophique
01:15:44alors madame la ministre
01:15:46au moment où vont s'ouvrir
01:15:47dans quelques minutes
01:15:49les débats
01:15:49sur la loi
01:15:50de financement
01:15:51de la sécurité sociale
01:15:52quelle garantie
01:15:54nous donnez-vous
01:15:55que ces débats
01:15:56ne seront pas
01:15:57un munich
01:15:58de la santé
01:15:59dans lequel
01:16:00nous n'aurions
01:16:01collectivement
01:16:02que la guerre
01:16:03et le déshonneur
01:16:04madame la ministre
01:16:06quelle garantie
01:16:07nous donnez-vous
01:16:07que dans les débats
01:16:09qui vont souffrir
01:16:09la loi de financement
01:16:11de la sécurité sociale
01:16:12nous aurons
01:16:13collectivement
01:16:15partagé
01:16:16avec le gouvernement
01:16:17ce degré
01:16:18de responsabilité
01:16:19qui nous permettra
01:16:21de donner
01:16:21la certitude
01:16:23aux françaises
01:16:23et aux français
01:16:24qu'il y aura
01:16:25demain
01:16:26en 2026
01:16:27en 2027
01:16:29et en 2029
01:16:30encore
01:16:31une sécurité sociale
01:16:33pour les françaises
01:16:34et les français
01:16:35avec le groupe
01:16:36démocrate
01:16:37madame la ministre
01:16:38nous vous y invitons
01:16:39montons d'un cran
01:16:41merci beaucoup
01:16:43monsieur le député
01:16:44la parole est à madame
01:16:45Stéphanie Riste
01:16:46ministre en charge
01:16:47de la santé
01:16:47merci madame la présidente
01:16:50monsieur le député
01:16:51Jean-Carle Grelier
01:16:52merci pour votre question
01:16:53nous allons démarrer
01:16:54ensemble
01:16:55ces débats
01:16:57du budget
01:16:58de la sécurité sociale
01:16:59cet après-midi
01:16:59notre sécurité sociale
01:17:01qui fête
01:17:01ses 80 ans
01:17:03cette année
01:17:03et face à laquelle
01:17:04nous avons
01:17:05un enjeu collectif
01:17:06un enjeu
01:17:07de pérenniser
01:17:08le haut niveau
01:17:09de protection sociale
01:17:10qu'ont les français
01:17:12nous avons cette année
01:17:13un déficit
01:17:15à 23 milliards
01:17:16notre engagement
01:17:17est de le diminuer
01:17:18dans la copie
01:17:20qui vous est proposée
01:17:21il est prévu
01:17:22à 17 milliards
01:17:23en 2026
01:17:25mais là aussi
01:17:26vous allez
01:17:27en débattre
01:17:28et voter
01:17:29malgré ce contexte
01:17:31difficile
01:17:31et ces mesures
01:17:32de freinage
01:17:33qui entraînent
01:17:33un effort partagé
01:17:34de tous
01:17:35il y a aussi
01:17:36des augmentations
01:17:37des dépenses
01:17:37de la santé
01:17:38de 5 milliards
01:17:39dans cette copie
01:17:40qui vont notamment
01:17:41permettre
01:17:41de financer
01:17:42les réformes
01:17:42structurelles
01:17:43sur la prévention
01:17:44mais aussi
01:17:45la labellisation
01:17:46des maisons
01:17:47France Santé
01:17:47qui permettra
01:17:48d'amener
01:17:49de l'accès aux soins
01:17:50d'un médecin
01:17:51proche de 30 minutes
01:17:52des français
01:17:53et avec un rendez-vous
01:17:54dans les 48 heures
01:17:55c'est aussi ça
01:17:56qu'attendent
01:17:57nos concitoyens
01:17:58mais vous avez raison
01:18:00nous devons avoir
01:18:01une volonté commune
01:18:03pour notre sécurité sociale
01:18:05et cette volonté commune
01:18:06elle s'inscrit aussi
01:18:07je le crois
01:18:08dans une visibilité
01:18:09pluriannuelle
01:18:11que vous exprimez
01:18:12dans votre question
01:18:13et je vous rejoins
01:18:14d'ailleurs
01:18:15pour cette raison
01:18:16d'ici la fin de l'année
01:18:18je pourrai
01:18:19proposer
01:18:20l'investissement
01:18:21sur les 10 prochaines années
01:18:22pour les établissements
01:18:23de santé
01:18:24parce que ces établissements
01:18:26de santé
01:18:26ont aussi besoin
01:18:27de porter des projets
01:18:28de perspectives
01:18:29c'est là aussi
01:18:30notre responsabilité
01:18:31je vous remercie
01:18:32merci beaucoup
01:18:34madame la ministre
01:18:35la parole est à présent
01:18:37madame Clémence Guettet
01:18:38pour le groupe
01:18:39la France Insoumise
01:18:40madame la présidente
01:18:42collègues
01:18:42monsieur le premier ministre
01:18:44le président Macron
01:18:45vient de décider
01:18:46d'interdire
01:18:47de fait
01:18:47les découvertes bancaires
01:18:49la directive
01:18:50adoptée au parlement européen
01:18:51prévoyait la protection
01:18:52des consommateurs
01:18:53Macron en a fait
01:18:55une ordonnance
01:18:55de flicage social
01:18:57vous ne luttez pas
01:18:58contre la pauvreté
01:18:59vous luttez
01:19:00contre les pauvres
01:19:01ne plus pouvoir
01:19:02être temporairement
01:19:03dans le rouge
01:19:04c'est le renoncement
01:19:05assuré
01:19:05d'abord au loisir
01:19:06ensuite au petit plaisir
01:19:08et puis finalement
01:19:08jusqu'aux besoins essentiels
01:19:10les repas par exemple
01:19:11vos adversaires
01:19:12ce sont les 12 millions
01:19:14de français
01:19:14qui en ont besoin
01:19:15tous les mois
01:19:16alors évidemment
01:19:17les plus riches
01:19:18pourront eux
01:19:19toujours être à découvert
01:19:21mais pour celles et ceux
01:19:21dont le budget tient
01:19:22à l'euro près
01:19:23le moindre accident
01:19:24de la vie
01:19:25une panne de voiture
01:19:25une rage de dents
01:19:26le salaire qui tombe
01:19:28avec une semaine de retard
01:19:29et ce sera tout un équilibre
01:19:30précaire
01:19:31qui s'effondre
01:19:32comme l'avis des gens
01:19:33vous indiffère
01:19:34je vous donne des chiffres
01:19:35toute personne
01:19:36dont les charges fixes
01:19:37factures et loyers
01:19:38compris
01:19:39dépasseront
01:19:4030% des revenus
01:19:41se verra refuser
01:19:42d'être à découvert
01:19:43quelqu'un qui est au SMIC
01:19:45donc au delà
01:19:46de 430 euros
01:19:47de charges par mois
01:19:48ce sera interdit
01:19:49quelqu'un qui gagne
01:19:502000 euros
01:19:51au delà de 600 euros
01:19:53de charges par mois
01:19:53ce sera interdit
01:19:55vous condamnez donc
01:19:56la majorité des français
01:19:58soit aux privations
01:19:59soit aux agios
01:20:00on pourrait pourtant
01:20:01empêcher les deux
01:20:03il ne faut pas interdire
01:20:04les découvertes bancaires
01:20:06il faut augmenter
01:20:07les revenus
01:20:07et plafonner
01:20:08les frais bancaires
01:20:09votre bilan
01:20:12c'est un million
01:20:13de pauvres en plus
01:20:14un parent sur trois
01:20:15qui se prive de repas
01:20:17pour nourrir ses enfants
01:20:18un étudiant sur deux
01:20:19à qui il reste
01:20:20100 euros par mois
01:20:21après avoir payé
01:20:22ses charges
01:20:23et la situation
01:20:24va empirer
01:20:25avec votre budget
01:20:25de malheur
01:20:26vous avez parlé
01:20:27de fausses informations
01:20:28nous relayons
01:20:29de vraies inquiétudes
01:20:30les associations
01:20:31de consommateurs
01:20:32les 50 000 personnes
01:20:33qui ont déjà
01:20:34signé notre pétition
01:20:36répondez clairement
01:20:37aux gens
01:20:38qui ont peur
01:20:39allez-vous renoncer
01:20:40à interdire
01:20:41les découvertes bancaires
01:20:42merci beaucoup
01:20:44madame la députée
01:20:45la parole est à monsieur
01:20:46Roland Lescure
01:20:46ministre de l'économie
01:20:47et des finances
01:20:48madame la présidente
01:20:51mesdames messieurs
01:20:52les députés
01:20:52madame la vice-présidente
01:20:53guettet
01:20:54je vous ai connue
01:20:54plus rigoureuse
01:20:55si votre pétition
01:20:58était juste
01:21:00je la signerais
01:21:01c'est un tissu
01:21:03de mensonge
01:21:04rien
01:21:06rien dans cette directive
01:21:08dont je rappelle
01:21:09que madame Aubry
01:21:09est l'ensemble
01:21:10de votre groupe
01:21:11la votée
01:21:12n'interdit
01:21:14les découvertes
01:21:15vous trompez
01:21:17les français
01:21:17vous jouez sur
01:21:18les misères
01:21:19des uns et des autres
01:21:20les découvertes
01:21:23n'étaient pas
01:21:24interdits
01:21:25avant cette directive
01:21:26cette ordonnance
01:21:28elle retranscrit
01:21:29en droit français
01:21:30à la lettre
01:21:32la directive
01:21:33et vous racontez
01:21:35madame la vice-présidente
01:21:37et monsieur Bernard
01:21:38ici derrière
01:21:39désolé
01:21:40absolument n'importe quoi
01:21:41n'importe quoi
01:21:42la seule chose
01:21:44qui je pense
01:21:45explique
01:21:46la raison pour laquelle
01:21:48vos parlementaires
01:21:49ont voté pour
01:21:50c'est que
01:21:51justement
01:21:52les agios
01:21:53auxquels vous faites référence
01:21:55grâce à cette ordonnance
01:21:57signée en effet
01:21:58par le président
01:21:58de la république
01:21:59adopté en conseil des ministres
01:22:01elle les baisse
01:22:03les agios
01:22:03elle les baisse
01:22:04alors si vous voulez supprimer
01:22:06cette directive
01:22:07n'hésitez pas
01:22:08monter les agios
01:22:10il n'y a rien
01:22:11dans cette directive
01:22:12qui n'interdit les découvertes
01:22:14vous n'êtes
01:22:16vraiment
01:22:17pas au niveau
01:22:19de la rigueur
01:22:19qu'on est en droit
01:22:20d'attendre
01:22:21des représentants
01:22:21nationaux
01:22:22à l'Assemblée Nationale
01:22:23vous devriez avoir honte
01:22:25cette directive
01:22:26n'interdit rien
01:22:27elle n'aura rien
01:22:28non plus automatique
01:22:29reprenez la lecture
01:22:32parlez à vos parlementaires
01:22:34européens
01:22:34ils vous expliqueront
01:22:35pourquoi ils ont voté
01:22:36qu'on pour
01:22:37et moi je vous explique
01:22:38pourquoi cette directive
01:22:39elle vise à protéger
01:22:41les français
01:22:42que vous cherchez
01:22:43à misérabiliser
01:22:44à angoisser
01:22:45et au fond
01:22:47à antagoniser
01:22:48merci madame la présidente
01:22:50merci beaucoup
01:22:51monsieur le ministre
01:22:51la séance de questions
01:22:52au gouvernement
01:22:53est terminée
01:22:54je suspends
01:22:55on reprendra
01:22:56à 16h45
01:22:57à tout de suite
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