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  • il y a 4 jours
Invités cette semaine le député PS de l'Essonne, Jérôme Guedj et la députée Droite Républicaine du Jura, Marie Christine Dalloz.

Francis Letellier reprend les rênes de Lundi C'est Politique sur LCP. Ce rendez-vous hebdomadaire incontournable fait son retour, avec une nouvelle dynamique portée par des partenaires prestigieux. Radio Classique rejoint l'émission cette saison aux côtés de Challenges, déjà partenaire.

Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi les ténors du parlement et du gouvernement.

En première partie de l'émission : un tête-à-tête avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.

Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, Radio Classique et Challenges, pour un échange avec l'invité.

Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.

Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également en relayant les questions de sa communauté.

Diffusée le lundi à 19h30 et rediffusée à 23h30, l'émission est également disponible en replay sur LCP.fr et la chaîne YouTube de LCP. Les moments forts seront aussi relayés sur Radio Classique et Challenges.

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Transcription
00:00:01Des heures de débat et toujours pas d'accord sur le budget 2026 à l'Assemblée nationale.
00:00:05L'idée même qu'il ne puisse pas être voté à temps par les députés n'est pas exclue.
00:00:08Chaque parti veut ça ou ses victoires.
00:00:11La taxation des plus riches à gauche au prix de certains aménagements assumés par le PS.
00:00:15Mais pour les socialistes, ce que propose le gouvernement est encore loin du compte.
00:00:18Au contraire, à droite, toute idée d'impôt nouveau fait bondir.
00:00:21Pour les républicains, la priorité c'est de faire des économies.
00:00:24Là aussi, les regards sont tournés vers Sébastien Lecornu, à qui LR demande plus de transparence.
00:00:28Ce soir, dans LCP, l'indice est politique, Jérôme Gage, député PS de l'Essonne,
00:00:33et Marie-Christine Dalloz, députée LR du Jura, deux députés spécialistes des questions budgétaires.
00:00:53Bonsoir Jérôme Gage, député PS de l'Essonne.
00:00:56Vous êtes le premier invité de LCP, l'indice est politique.
00:00:59Face à vous, pour vous interroger, d'abord, Hervé Gattegnaud pour Radio Classique.
00:01:03Stéphanie, bonsoir Hervé.
00:01:05Bonsoir Stéphanie Despierre pour LCP.
00:01:06Bonsoir Thierry Fabre de Challange.
00:01:08Bonsoir.
00:01:08Et puis Hugo Couturier, bonsoir Hugo.
00:01:10Hugo au perchoir, avec la chaîne Twitch LCP Assemblée Nationale,
00:01:14qui vous fera remonter les interrogations, les commentaires qui peuvent intervenir au cours de cette émission.
00:01:19On va commencer, pour nous mettre dans l'ambiance, par ce qu'a déclaré Olivier Faure ce matin sur France Inter
00:01:24à propos de la situation sur les débats autour du budget.
00:01:28Le budget 2026, on le sait, tient à quelques votes, et notamment ceux des socialistes.
00:01:33Olivier Faure, le numéro un du PS, a rappelé qu'il n'y a pas de deal avec le gouvernement
00:01:37et qu'il a encore quelques espoirs que ça passe.
00:01:40Ce n'est pas parce que, pour l'instant, nous ne sommes pas satisfaits qu'il n'y a pas un chemin.
00:01:45Je viens de parler d'une exigence.
00:01:46Et cette exigence, c'est de respecter les Françaises et les Français,
00:01:50de respecter ce qu'ils nous demandent,
00:01:52et de faire en sorte que toutes ces horreurs,
00:01:55qui sont contenues encore dans le projet de budget
00:01:57et dans le projet de financement de la Sécurité sociale, disparaissent.
00:02:01Jérôme Gage, ça c'était ce matin.
00:02:04Ce soir, est-ce que vous êtes aussi optimiste qu'Olivier Faure ?
00:02:08Par définition, je suis optimiste quand on poursuit un objectif identifié,
00:02:12qui n'est pas celui que vous avez mentionné.
00:02:14L'objectif, ce n'est pas d'avoir une taxe ou des taxes sur les plus riches
00:02:18ou les grandes entreprises ou les grands patrimoines.
00:02:21C'est de préserver les classes moyennes et les classes populaires.
00:02:23On va y revenir en détail.
00:02:23C'est de dégager des ressources pour épargner les mesures d'économie injustes
00:02:27qui sont encore dans le budget tel qu'il est...
00:02:28On va y revenir en détail, juste sur l'état d'esprit.
00:02:31Donc l'état d'esprit, c'est jusqu'au bout.
00:02:33Moi, je suis... Nous sommes ouverts à la discussion et à la négociation.
00:02:36Parce qu'elles portent ses fruits. Rendez-vous compte, on est la tête sur le guidon.
00:02:39Vous êtes content, vous êtes content.
00:02:41Non, je ne vais pas être content ou pas content, je vais être lucide.
00:02:43Il y a trois mois, vous savez, on a l'impression que c'était il y a 1000 ans.
00:02:46Il y a trois mois, on nous parlait quoi ?
00:02:47De deux jours fériés supprimés et d'une réforme de l'assurance chômage.
00:02:51On a mis la pression, ça a disparu du package.
00:02:54La réforme de l'assurance chômage n'est plus à l'ordre du jour, il n'y a pas de commande.
00:02:57Il y a, au début de la présentation des textes, il y avait l'année blanche.
00:03:04Vendredi, le Premier ministre, il a indiqué qu'il revenait sur la mesure d'année blanche.
00:03:08Dans le texte initial, je parle du budget de la Sécu, celui dont je suis spécialiste
00:03:12et dont on va débattre à partir de demain dans l'hémicycle,
00:03:15il y avait des moyens insuffisants pour l'hôpital.
00:03:17Et le Premier ministre lui-même a dit, j'ai entendu la demande des syndicats,
00:03:20des professionnels de santé et aussi, notamment des socialistes,
00:03:24de donner des moyens supplémentaires.
00:03:25Nous, on demande un milliard de plus pour l'hôpital.
00:03:27Donc, cette méthode opiniâtre, résolue, ouverte à la discussion,
00:03:32elle fait avancer les choses.
00:03:34Ce n'est pas encore garanti, rien n'est sûr.
00:03:36Est-ce que ça veut dire ?
00:03:36Je ne renonce pas en cours de partie.
00:03:38Rapidement, avant de passer la parole à Stéphanie, la censure s'éloigne ?
00:03:43Encore une fois, elle demeure possible.
00:03:46Mais elle s'éloigne.
00:03:47S'il n'y a pas un budget qui est adopté, c'est la raison d'être de Sébastien Lecornu.
00:03:52Donc, moi, je ne souhaite pas, je le dis, je ne souhaite pas la censure.
00:03:55Nous faisons des compromis.
00:03:57Ce n'est pas un budget socialiste.
00:03:58On l'a formulé à Blois à la fin du mois d'août.
00:04:01Et nous savons que ce n'est pas la totalité de nos propositions qui seront reprises.
00:04:04Donc, la construction de compromis, ça doit être douloureux pour tout le monde.
00:04:06Mais on a l'impression que les socialistes, Olivier Faure, en fin de semaine dernière,
00:04:09avait dit, si on n'a rien d'ici la fin de la semaine,
00:04:13on fera un malheur, on censurera.
00:04:14Et en fait, vous n'avez pas eu le vote de la taxe du Kman.
00:04:17Et là, vous nous dites, bon, on ne sait pas, on verra.
00:04:19On a un peu l'impression que finalement, vous ne censurez pas,
00:04:21que vous avez abandonné la censure.
00:04:22Non, parce que ce qui était dit, et c'est d'ailleurs Olivier Faure l'a rappelé ce matin
00:04:26dans son interview sur France Inter,
00:04:28nous, ce qu'on demandait, c'est des recettes d'un volume suffisant
00:04:31pour épargner les classes moyennes et les classes populaires.
00:04:34On a mis sur la table, et tant mieux,
00:04:35parce que ce débat s'est cristallisé autour de ça,
00:04:37la taxation des hauts patrimoines, ce qu'on appelle la taxe Zuckman.
00:04:40Mais pas par fétichisme, parce que c'est la mesure qui permettait
00:04:43de dégager un niveau de recettes suffisant, justement,
00:04:46pour pouvoir enlever l'année blanche,
00:04:48pour pouvoir enlever le doublement des franchises,
00:04:50et toute une série de mesures injustes qui demeurent encore dans le budget.
00:04:53Si ce n'est pas cette taxe-là, mais qu'on arrive à avoir
00:04:55des mesures de rendement suffisantes,
00:04:58moi, je prends, dans une négociation,
00:05:00n'importe quel syndicaliste vous dira,
00:05:02à un moment donné, quand on a des avancées,
00:05:04on essaye de les prendre.
00:05:05– Et de toute façon, vous êtes un peu coincé,
00:05:07parce que si vous en censurez, vous aurez une loi spéciale,
00:05:09ce sera pire.
00:05:10Vous avez parfaitement raison, et ça, c'est une responsabilité
00:05:14qui est adressée à tous ceux qui sont censurophiles
00:05:17et qui se disent, dans le panache et dans l'emportement, allons-y.
00:05:20– C'est un message aussi à vos propres collègues députés socialistes ?
00:05:23– Ce n'est pas les députés socialistes qui me posent problème,
00:05:26c'est tous ceux qui, à gauche, se disent,
00:05:28de toute façon, on n'arrivera à obtenir rien de ce gouvernement,
00:05:30ou qui ont un autre agenda.
00:05:32Il y a certains qui veulent une dissolution,
00:05:34qui veulent voir une démission du président de la République.
00:05:38Ce n'est pas notre objectif.
00:05:39Nous pensons que ce n'est pas le moment d'avoir un chaos institutionnel
00:05:43en plus de la crise économique et sociale.
00:05:45– À la mi-journée, justement, pour tenter de trouver un compromis,
00:05:48il y a eu une réunion au ministère des Relations avec le Parlement.
00:05:51Vous, les socialistes et toute la gauche,
00:05:52vous n'avez pas voulu y aller, car le RN était autour de la table.
00:05:55Est-ce que vous estimez que c'est une faute de Sébastien Lecordieu
00:05:57et de son gouvernement de les avoir invités ?
00:05:59– C'était un peu incompréhensible,
00:06:01parce que ce n'est pas le prolongement de ce que nous,
00:06:03on appelle de nos voeux, à savoir de regarder si ce qu'il y a,
00:06:07tout juste un an, ont été capables de faire front républicain
00:06:10à l'Assemblée nationale, étaient capables de se mettre d'accord
00:06:12pour pouvoir obtenir un budget.
00:06:14– Est-ce que ça refroidit vos relations avec Sébastien Lecordieu ?
00:06:16– Non, parce que dans la période, je comprends que ça puisse tâtonner
00:06:20sur la manière de faire les choses.
00:06:21La bonne nouvelle, ce vendredi dernier, quand il vient dans l'hémicycle
00:06:23et qu'il dit, écoutez, moi j'ai eu des discussions bilatérales
00:06:27avec les uns et avec les autres, et maintenant, il faut que vous arriviez
00:06:29à avoir ce qu'on appelle, nous, une vision d'ensemble.
00:06:31Parce que, vous savez bien ici…
00:06:32– Non, mais je reviens à cette question, Jérôme Guiaj.
00:06:34La présence du RN a posé question au PS et à la gauche.
00:06:36– Oui, on n'est pas allés, et je pense qu'il y aura d'autres réunions
00:06:38sans le Rassemblement national.
00:06:39– Vous parlez de vendredi, mais vendredi, justement,
00:06:42vous avez voté un impôt sur la fortune improductive
00:06:44qui a été proposé par le Modem, mais qui aussi a été soutenu par le RN.
00:06:47Est-ce que ce n'est pas un peu paradoxal de voter des choses
00:06:50qui sont soutenues par le RN et de ne pas aller discuter autour de la même table ?
00:06:53– Je vais inverser le reproche, parce qu'il y a des gens
00:06:57qui veulent censurer le gouvernement, la France insoumise,
00:06:59et qui n'ont pas d'état d'âme à ce que le RN vote avec eux.
00:07:04C'est la seule condition pour que cette censure puisse passer.
00:07:06Il faut qu'on arrête avec cet argument.
00:07:07Nous, on vote sur des idées.
00:07:09Moi, je ne vote pas des textes du Rassemblement national,
00:07:11mais en l'occurrence, c'était un amendement de M. Matéi, du Modem,
00:07:14qui a été sous-amendé par mon collègue Philippe Brun.
00:07:16Et au-delà de la forme, le plus important,
00:07:18c'est qu'on a, d'une certaine manière, réouvert, là aussi,
00:07:21le débat de la ré-recréation de l'impôt de solidarité sur la fortune.
00:07:25Il avait été abandonné, c'était une des premières mesures d'Emmanuel Macron,
00:07:29fin 2017, quelques mois après son arrivée.
00:07:33Pour la première fois, on recrée ce qui était une mesure emblématique
00:07:37des débuts du macronisme.
00:07:38Donc, ça va dans la bonne direction.
00:07:39Et surtout, au-delà du symbole, ça permet de dégager les recettes
00:07:42dont nous avons besoin, je le redis encore une fois,
00:07:45pour préserver les classes moyennes et les classes populaires.
00:07:47C'est ça, notre mantra.
00:07:48Oui, M. Guedj, dans le chat, il y a beaucoup de réactions.
00:07:51On a quelqu'un qui dit, le PS, vous êtes satisfait de trop peu,
00:07:53les électrices du NFP n'ont pas voté pour ça.
00:07:56On vous dit, là, c'est plus le verre à moitié plein,
00:07:58c'est satisfaire de trois goûts d'eau.
00:07:59Incroyable, le Premier ministre a lâché sur des mesures
00:08:01où il n'y avait pas de majorité.
00:08:02Bravo le PS.
00:08:03Et il y a une question pour vous.
00:08:04Fidèle à sa tradition politique, le PS n'essaye d'obtenir
00:08:07que des aménagements marginaux capitalistes.
00:08:09Donc, vous paraît-il logique qu'une partie de la population
00:08:11vous en veuille de vouloir uniquement réduire ses souffrances
00:08:14au lieu de les résoudre ?
00:08:15Ces questions sont légitimes, mais elles renvoient à un débat vieux comme la gauche.
00:08:19La question des petits pas, quand on peut en obtenir,
00:08:23ou la question du tout, tout de suite.
00:08:25Mais à force de demander tout, tout de suite,
00:08:26parfois, on n'a rien immédiatement.
00:08:29Ce qui est le cas.
00:08:29Dans la période, moi, il y a plein de choses que je ferais
00:08:31avec une majorité de gauche.
00:08:32Je vous prends un seul exemple.
00:08:34Les gens qui disent, vous n'obtenez pas grand-chose.
00:08:36Il y a trois mois, qui parlait de la suspension de la réforme des retraites ?
00:08:40Qui parlait d'une mesure concrète qui, à partir de l'année prochaine,
00:08:42je le souhaite, va faire en sorte que des centaines de milliers de personnes,
00:08:45700 000 en 2016...
00:08:46À condition qu'elle soit votée ?
00:08:47Évidemment, à condition qu'elle soit votée.
00:08:49D'accord, mais...
00:08:50Vous êtes bien d'accord ?
00:08:51Tout ça, c'est du papier.
00:08:52Tout ça, c'est du papier.
00:08:53Il n'y a rien de vrai.
00:08:55Mais ça devient une réalité si on arrive à construire un compromis.
00:08:58Puisqu'il n'y a pas de 49-3, c'était aussi une des conditions que nous avons posées.
00:09:01Il faut donc bien se mettre d'accord.
00:09:02Ça va passer par le Sénat, par le LR.
00:09:05D'accord, mais encore une fois...
00:09:06De toute façon, vous n'avez rien gagné.
00:09:08Si on a gagné une chose, vraiment, j'insiste sur ce point.
00:09:11Il y a 3 mois ou 4 mois, la réforme des retraites, elle n'était même pas envisagée
00:09:16comme pouvant être remise en question.
00:09:17Aujourd'hui, on a un Premier ministre qui, dans sa déclaration de politique générale,
00:09:20a dit, quoi qu'il advienne après 2027, il y aura une nouvelle réforme des retraites.
00:09:24Et les gens auront le choix.
00:09:26C'est une appelissade, il y a une présidentielle, c'est logique.
00:09:28Oui, mais non, mais ce n'était pas acquis.
00:09:30S'ils veulent une réforme plus dure, ils voteront à droite.
00:09:32Une réforme plus juste, ils voteront à gauche.
00:09:33Mais en attendant, pendant 2 ans, la réforme de 2023 ne va pas continuer à s'appliquer.
00:09:38Et donc, de fait, elle sera caduque en 2027.
00:09:40Si c'est voté.
00:09:41Pour quelqu'un qui s'est mobilisé contre cette réforme, c'est une victoire et c'est mieux.
00:09:46Parce que les gens qui nous entendent pensent que c'est maintenant, c'est si c'est voté.
00:09:48Mais bien sûr, si c'est voté.
00:09:50Mais encore une fois, pour que ça puisse être voté, il faut que ça puisse être débattu.
00:09:53Et ça ne pouvait être débattu qu'à la condition que le gouvernement le propose dans son texte de loi.
00:09:58Voilà.
00:09:58Donc ça, on l'a arraché.
00:10:00Hervé, il y a quelques semaines, j'ai entendu ce que vous disiez à l'instant sur la taxe Zuckman,
00:10:05mais il y a quelques semaines, la taxe Zuckman, c'était une de vos revendications principales.
00:10:09Et vous prétendiez, vous, socialiste, pouvoir gouverner tout seul avec les communistes et les écologistes.
00:10:15Et vous faisiez fort d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale.
00:10:20Quand on voit ce qui s'est passé sur la taxe Zuckman, on a l'impression que ce n'était pas le cas.
00:10:23Est-ce que c'était du bluff de votre part ou est-ce que vous vous êtes tout simplement surestimé ?
00:10:28Non, nous avons gagné une bataille culturelle, ce qui est toujours important en politique,
00:10:31c'est qu'on a remis au cœur du débat public la question de la justice fiscale.
00:10:36Et 80% des Français adhèrent à cette idée qu'il faut que les plus hauts revenus et les plus hauts patrimoines
00:10:40contribuent non pas plus que les autres, mais autant que les autres proportionnellement à leur richesse et à leur patrimoine.
00:10:45Oui, mais vous, ce que vous disiez, c'était pour l'hémicycle, pour l'Assemblée.
00:10:49Vous faisiez fort d'avoir une majorité pour pouvoir gouverner.
00:10:53Alors, je ne suis pas d'accord avec vous, quand nous avons fait ces propositions, c'était à Blois,
00:10:57où nous avons dit nous sommes disponibles pour exercer le pouvoir,
00:11:01et nous avons dit c'est sur la base de ces propositions que nous construirons un compromis
00:11:06qui est crédibilisé par le fait que nous ne recourrons pas au 49-3.
00:11:09Et donc nous savions d'emblée que nos propositions, à l'époque, n'allaient pas être déclinées à 100%.
00:11:14Et c'est la même chose qui se passe aujourd'hui.
00:11:15Je le redis, on a mis sur la table cette taxe-là parce qu'elle permettait concentrer sur un nombre réduit de personnes
00:11:21de dégager un rendement important, à nouveau pour préserver les classes moyennes et les classes populaires.
00:11:26Je constate, c'est la démocratie, qu'il n'y a pas une majorité dans l'Assemblée pour voter cette taxe-là,
00:11:31mais qu'on est peut-être capable d'avoir des majorités ponctuelles pour avoir un coût,
00:11:36une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés, ça a été voté, 2 milliards d'euros.
00:11:40Un coût, dans le côté PLFSS, une augmentation de la CSG sur le patrimoine, 2,5 milliards d'euros.
00:11:46L'ISF rétablit, affiné, autour de 2 milliards d'euros supplémentaires.
00:11:50Donc par petite touche, en lieu et place d'une seule taxe pour dégager 13 ou 15 milliards d'euros,
00:11:56peut-être qu'on va réussir, et c'est ça qui doit se vérifier encore dans la discussion et dans le compromis,
00:12:00à dégager des recettes, encore une fois, je le répéterai 200 fois,
00:12:04pour préserver les classes moyennes et les classes populaires,
00:12:06parce que c'est ça qui nous préoccupe matin, midi et soir.
00:12:08Thierry, je continue sur la taxe, est-ce que vous avez été sensible aux arguments
00:12:15de ceux qui critiquent cette taxe, patrons et certains économistes,
00:12:19qui ont dit, si on l'applique tel quel, il peut y avoir des effets pervers,
00:12:23notamment sur ce qu'on appelle l'outil de travail,
00:12:26c'est-à-dire mettre les biens professionnels dans le calcul de cette taxe,
00:12:30ça aurait pu avoir des effets, notamment sur les start-up ou les sociétés de la tech.
00:12:34Est-ce que, le débat a beaucoup, a été très vif, est-ce que vous admettez qu'une partie des arguments étaient recevables ?
00:12:39– On les a tellement entendus, même si on avait évidemment une préférence,
00:12:42on a défendu l'amendement sur la taxe Zuckmann,
00:12:45mais on a déposé aussi des amendements qui ont modifié les paramètres,
00:12:48c'est ce que ma collègue Estelle Mercier a déposé,
00:12:51avec un amendement sur une imposition minimale sur les très hauts patrimoines,
00:12:55où on a pu moduler le taux, voire soustraire une partie des biens professionnels,
00:13:00dans les exemples que vous preniez, notamment sur les start-up
00:13:04ou sur des entreprises à capital familial.
00:13:06Donc, nous, on est pragmatiques, encore une fois,
00:13:09on n'est pas dans un fétichisme dogmatique qui dit
00:13:11il faut aller taper un tel et un tel par principe.
00:13:14L'objectif, c'était de dégager de la ressource, du rendement,
00:13:17je l'ai déjà dit trois fois, pour pouvoir préserver les classes moyennes et les classes populaires.
00:13:21Donc, c'est un cocktail de mesures qui, aujourd'hui, peut être dégagé.
00:13:24C'est la seule solution praticable dans une assemblée où il n'y a pas de majorité.
00:13:28Donc, chacun doit mettre de l'eau dans son vin, puisque je parle de cocktail.
00:13:31Je reviens sur ce nouvel impôt, ce retour de l'ISF,
00:13:33l'impôt sur la fortune dite improductive.
00:13:37Finalement, quand on regarde, il y a certes un élargissement de l'assiette,
00:13:40on prend certains biens qui n'étaient pas pris auparavant,
00:13:43mais en matière de recettes, ça ne change pas grand-chose.
00:13:45Est-ce que, finalement, votre victoire n'est pas assez limitée ?
00:13:48Écoutez, la première victoire, déjà, c'est qu'il y a un article qui a été voté
00:13:51au moment de l'examen à l'Assemblée nationale.
00:13:54Et ça, c'est très important, vous connaissez les règles parlementaires,
00:13:57pour que, dans la navette, on puisse revenir sur une disposition de cette nature.
00:14:00Il faut l'améliorer, il faut la perfectionner incontestablement.
00:14:04Mais j'ai entendu Amélie de Montchalin, ce matin, dans l'hémicycle,
00:14:06à la question qui lui était posée, je crois même par Éric Coquerel,
00:14:08le président de la Commission des Finances, qui a dit
00:14:10« Le montant global de ce qui a été voté ces dernières heures
00:14:14permet de retrouver à peu près le rendement de ce qu'était
00:14:17l'impôt de solidarité sur la fortune avant sa suppression en 2017 ».
00:14:21Je vous le dis, pour moi, ça va dans la bonne direction.
00:14:24Après, les modalités, elles peuvent être précisées,
00:14:27elles peuvent être améliorées.
00:14:28Justement, il n'y a pas de problème.
00:14:30C'est ça, l'efficacité de la navette parlementaire.
00:14:31Tout à fait. Un point qui intéresse les Français, c'est l'assurance-vie,
00:14:34qui serait donc désormais incluse dans cette assiette, cette taxation.
00:14:37Vous connaissez le poids de ce placement, très populaire auprès des Français.
00:14:4245 milliards aux derniers chiffres qui sont parus il y a une minute.
00:14:45Est-ce qu'il n'y a pas un risque politique même de s'attaquer à ce placement
00:14:49très prisé des Français ? Et quelle est la logique de s'y attaquer ?
00:14:52Ce placement, il est prisé, mais vous savez quel est le montant moyen
00:14:56du patrimoine en assurance-vie.
00:14:58La moyenne des Français qui ont de l'assurance-vie
00:15:00ne seront pas concernés par cet impôt sur la fortune improductive.
00:15:05Donc, ils n'ont pas d'inquiétude à se faire,
00:15:07ces Français-là.
00:15:08Ils ne vont pas être imposés dès le premier euro
00:15:12de détention d'assurance-vie.
00:15:13Mais il y a aussi des mécanismes de très grande concentration
00:15:16de l'assurance-vie pour les très hautes fortunes.
00:15:18Et on considère que c'était un peu baroque
00:15:20d'avoir soustrait du barème de l'IFI
00:15:23cette détention de patrimoine.
00:15:25Voilà pour le budget.
00:15:26Demain va venir en débat, la Siongret nationale,
00:15:28le budget de la sécurité sociale.
00:15:30Là, c'est votre domaine de spécialité.
00:15:33Hervé ?
00:15:34On comprend globalement quelle est la position du Parti Socialiste
00:15:38sur la question des recettes.
00:15:40Vous l'avez répété plusieurs fois.
00:15:42Sur la question des dépenses, moi, j'ai envie de savoir
00:15:44à quelle mesure d'économie inscrite dans le PLFSS
00:15:49le Parti Socialiste ne s'oppose-t-il pas ?
00:15:52À plusieurs mesures d'économie que nous avons revendiquées.
00:15:55Elles sont issues d'un travail documenté par l'assurance-maladie,
00:15:58validé par les syndicats au Conseil d'administration
00:16:00de l'assurance-maladie.
00:16:01C'est le rapport charge et produit.
00:16:03Et c'est notamment des mesures qu'on va dire
00:16:04d'efficience et d'efficacité de la dépense de l'assurance-maladie.
00:16:08Par exemple, donnez-nous un exemple.
00:16:09Je vous prends un exemple.
00:16:11Encadrer les prescriptions médicales pour s'assurer
00:16:14que celles-ci correspondent à des recommandations
00:16:16de la Haute Autorité de Santé
00:16:17et qu'on a donc de la pertinence des soins
00:16:19et pas à la fois du gaspillage
00:16:22et surtout de la redondance
00:16:23qui peuvent poser des problèmes.
00:16:26Demander un effort à l'industrie pharmaceutique
00:16:28avec un effort significatif d'un milliard 6
00:16:31qui a été proposé en mesure d'économie.
00:16:33Sur les prix des médicaments ?
00:16:34Sur les prix des médicaments.
00:16:35C'est une mesure que nous soutenons.
00:16:37S'attaquer à un phénomène qui est de plus important
00:16:39dans la santé, qui est le phénomène de rente.
00:16:41C'est-à-dire qu'il y a certaines pratiques médicales,
00:16:43certains professionnels de santé
00:16:44qui ont des niveaux de rentabilité
00:16:46anormalement élevés.
00:16:48Et donc l'idée, c'est pour ces professionnels de santé
00:16:50de baisser la rémunération de l'assurance maladie,
00:16:53les laboratoires médicaux,
00:16:55la radiologie,
00:16:57certaines pratiques de dialyse
00:16:58où on a des phénomènes
00:17:00du fait de la financiarisation de ce secteur.
00:17:02Vous savez qu'il y a aujourd'hui des fonds d'investissement
00:17:04qui investissent dans des centres de santé
00:17:07avec un objectif de rentabilité
00:17:08qui est parfois anormal.
00:17:10Donc on est capable,
00:17:10si le sous-texte de votre question est de dire
00:17:13est-ce que vous, les socialistes,
00:17:15vous êtes hermétiques à l'économie ?
00:17:16En aucun cas.
00:17:17C'est de l'argent public.
00:17:18C'est de l'argent public.
00:17:18C'était clair.
00:17:19C'est de l'argent public.
00:17:19Non, parce que la question, c'est de dire
00:17:20est-ce qu'il y a des mesures d'économie
00:17:21avec lesquelles vous êtes d'accord ?
00:17:23Oui.
00:17:23Très concrètement,
00:17:24il y a entre 4 et 5 milliards
00:17:26de mesures d'économie dans ce PEL FSS
00:17:28qui ne nous posent pas de problème
00:17:29pour une raison,
00:17:30c'est qu'elles ne touchent pas
00:17:31au pouvoir d'achat des assurés sociaux,
00:17:34c'est qu'elles ne touchent pas
00:17:34à l'accès aux soins des patients,
00:17:37c'est qu'elles ne les pénalisent pas.
00:17:38Par contre,
00:17:39il y a d'autres mesures d'économie
00:17:40qui, elles, nous posent grands problèmes.
00:17:48tirent un vrai signal d'alerte
00:17:50sur le dérapage prévisible
00:17:52des dépenses de santé.
00:17:5417 milliards pour la seule branche maladie,
00:17:58alors que, souligne la Cour des comptes,
00:17:59nous ne sommes ni en période de récession
00:18:01ni en période de crise sanitaire.
00:18:04Est-ce que les économies
00:18:06auxquelles vous souscrivez,
00:18:07est-ce que c'est vraiment suffisant
00:18:08pour arriver à enrayer un tel dérapage ?
00:18:11Alors, comme vous avez lu
00:18:11l'avis de la Cour des comptes
00:18:12et que je l'ai lu aussi attentivement,
00:18:14il faut décrypter la structure.
00:18:18La première chose qu'il dit,
00:18:19l'avis de la Cour des comptes,
00:18:20c'est que le PLFSS prévoit
00:18:22un niveau de recettes modéré
00:18:24pour la sécurité sociale
00:18:25et un niveau de dépenses,
00:18:27enfin pardon, d'économies
00:18:28très important et concentré
00:18:31sur les assurés sociaux.
00:18:32C'est ce cocktail-là
00:18:33qui ne nous va pas.
00:18:34Pourquoi ?
00:18:35Parce que la crise de la sécurité sociale,
00:18:36c'est d'abord et avant tout
00:18:37une crise des recettes.
00:18:38Il y a des dépenses qui progressent,
00:18:40elles ne sont pas hors de contrôle,
00:18:41elles doivent être maîtrisées,
00:18:42c'est la raison pour laquelle
00:18:43on doit faire des économies.
00:18:44La Cour des comptes
00:18:45est un peu moins optimiste
00:18:46que vous dans la présentation.
00:18:47Mais elle dit précisément
00:18:48que le déficit de la sécurité sociale,
00:18:51c'est un déficit de recettes.
00:18:52Je vais vous donner un seul exemple
00:18:53qui est mentionné
00:18:54dans cet avis de la Cour des comptes.
00:18:55Il n'y aurait pas de déficit
00:18:56de la sécurité sociale
00:18:57si quand on a pris une décision
00:18:59en 2020,
00:19:00qui était indispensable
00:19:00après la crise Covid,
00:19:01d'augmenter la rémunération
00:19:03des soignants,
00:19:03ce qu'on appelait
00:19:04le Ségur de la santé.
00:19:06Le Ségur de la santé,
00:19:06ça coûte 14 milliards d'euros
00:19:08cette année.
00:19:09On a donc décidé en 2020
00:19:10une dépense
00:19:11sans mettre de recettes en face.
00:19:12Vous faites ça dans votre ménage ?
00:19:14Vous faites ça dans une association ?
00:19:15Vous faites ça dans une entreprise ?
00:19:16Non.
00:19:16Mais vous ne remettez pas en cause
00:19:17l'augmentation ?
00:19:18Non, justement,
00:19:19je ne remets pas en cause
00:19:20l'augmentation.
00:19:21Il fallait la faire.
00:19:22Mais vous voyez,
00:19:22le paradoxe,
00:19:23c'est qu'on a amélioré
00:19:24la rémunération des soignants,
00:19:26mais on a dégradé
00:19:27les conditions de travail
00:19:27à l'hôpital.
00:19:28Et donc,
00:19:28ce n'est pas certain
00:19:29qu'il soit devenu
00:19:30plus attractif.
00:19:32Mais donc,
00:19:32ça suffira quand même
00:19:33les économies
00:19:34auxquelles vous souscrivez ?
00:19:35Vous pensez que c'est suffisant ?
00:19:37En tous les cas,
00:19:38c'est des économies
00:19:39systémiques,
00:19:40structurelles
00:19:40qui vont monter en puissance
00:19:41sur plusieurs années
00:19:43et qui doivent être complétées
00:19:44par des recettes justes,
00:19:46ciblées.
00:19:46Et il y a de la marge
00:19:47de manœuvre.
00:19:48Il y a des niches sociales,
00:19:49il y a des compléments
00:19:50de salaire
00:19:51qui ne sont pas soumis
00:19:51à cotisation.
00:19:52On a une palette
00:19:53de propositions
00:19:54qui préservent
00:19:55à la fois les entreprises
00:19:56parce qu'il ne faut pas
00:19:57affecter leur compétitivité
00:19:59et notamment l'emploi
00:20:00des salariés
00:20:01les moins qualifiés.
00:20:03Mais il y a parfois
00:20:03des exonérations
00:20:04de cotisations sociales
00:20:05sur des tranches élevées
00:20:06de revenus
00:20:06qui ne se justifient pas.
00:20:08Et la Cour des comptes
00:20:08elle-même les dénonce.
00:20:10Même chose sur des niches sociales.
00:20:11Je vous prends un exemple.
00:20:12Dans ce budget de la Sécu,
00:20:13le gouvernement a préféré
00:20:14s'attaquer aux tickets restaurant
00:20:16et aux chèques vacances,
00:20:17c'est-à-dire à des compléments
00:20:19de salaire
00:20:19qui sont versés
00:20:20par l'employeur
00:20:20et qui, juste là,
00:20:21n'étaient pas soumis
00:20:22à cotisations payées
00:20:23par le patron.
00:20:25Le risque immédiat,
00:20:26c'est que si le patron
00:20:26paye 8% de cotisation,
00:20:29il va verser moins
00:20:30de tickets restaurant
00:20:31et de chèques vacances
00:20:31et que c'est donc le salarié
00:20:32qui, à la fin,
00:20:33va être pénalisé.
00:20:34Donc, plutôt que de s'attaquer
00:20:35à cette niche sociale,
00:20:36nous, on leur a fait la liste
00:20:37de la dizaine de niches sociales
00:20:38qui ne sont pas soumises
00:20:39à un même niveau de cotisation.
00:20:41Je vous prends l'exemple
00:20:41des distributions gratuites d'actions
00:20:43qui ne cotisent pas
00:20:44à la Sécurité sociale
00:20:45comme n'importe quel salaire.
00:20:47Et là, pardon,
00:20:48mais je vous prends un exemple.
00:20:49Moi, je l'ai débusqué
00:20:50avec un travail
00:20:51avec le Conseil
00:20:52des prélèvements obligatoires.
00:20:53Vous avez 145 salariés
00:20:55en France
00:20:56qui touchent en moyenne
00:20:5811 millions d'euros par an
00:20:59de distributions gratuites d'actions
00:21:01alors qu'eux-mêmes
00:21:02ont déjà un revenu
00:21:03annuel,
00:21:04leur salaire
00:21:05de plus de 2 millions d'euros.
00:21:06On va nous les faire connaître.
00:21:07C'est intéressant comme système.
00:21:10Ceux-là,
00:21:11leurs employeurs,
00:21:12quand ils leur versent ça,
00:21:13ils ont un taux diminué
00:21:15de cotisation patronale.
00:21:16Ce n'est pas normal.
00:21:17Ce n'est pas normal.
00:21:18Mais ils sont où quand même
00:21:18dans quel secteur ?
00:21:19Ils sont dans les comex
00:21:21de très grandes entreprises
00:21:22et pour lesquelles
00:21:23l'employeur se dit
00:21:25plutôt que de leur verser
00:21:26en salaire
00:21:27qui va être soumis
00:21:28au niveau maximum
00:21:29de cotisation,
00:21:30je leur verse
00:21:30en distribution gratuite d'actions
00:21:32qui sont un peu exemptées
00:21:33de ces cotisations.
00:21:34C'est du salaire déguisé.
00:21:35Il doit contribuer
00:21:36à la sécurité sociale
00:21:36comme tout salaire.
00:21:38Alors,
00:21:38on parlait cotisation.
00:21:39Vous avez réussi
00:21:39à faire adopter en commission
00:21:40une augmentation du taux de CSG
00:21:41sur le patrimoine
00:21:42sauf que ça paraît
00:21:44une goutte d'eau.
00:21:45Je crois que c'est 2 milliards,
00:21:46c'est ça ?
00:21:46C'est 2,6 milliards.
00:21:47par rapport aux 23 milliards
00:21:49de déficits de la Sécur
00:21:50en 2025.
00:21:51Oui, mais comme je vous ai dit
00:21:52tout à l'heure,
00:21:53vous parlez de gouttes d'eau,
00:21:55les petits ruisseaux
00:21:55font les grandes rivières.
00:21:56Et donc la proposition
00:21:57que nous faisons,
00:21:58je reprends une image aquatique,
00:22:00c'est le cocktail.
00:22:01Un cocktail de mesures
00:22:02qui permet de pouvoir corriger
00:22:04les trous dans la raquette
00:22:05du financement
00:22:05de la sécurité sociale
00:22:06sans pénaliser
00:22:07les classes moyennes,
00:22:08les classes populaires,
00:22:08sans pénaliser les PME,
00:22:10les artisans,
00:22:11les commerçants
00:22:11et en regardant là
00:22:13où on peut corriger
00:22:14des inégalités.
00:22:15Et donc ces 2,6 milliards
00:22:16de CSG sur le patrimoine,
00:22:18ce n'est pas si dérisoire que ça.
00:22:20C'est déjà une partie du chemin
00:22:21qui peut être complétée
00:22:22par d'autres mesures.
00:22:23Avant de passer la parole
00:22:24à Thierry sur une autre question,
00:22:25je reviens sur les franchises médicales.
00:22:26Oui.
00:22:27Le gouvernement veut les multiplier
00:22:28par deux,
00:22:28je fais ça pour résumer.
00:22:29Vous vous dites
00:22:30au Parti Socialiste,
00:22:31c'est hors de question,
00:22:32jusqu'où êtes-vous prêt à aller
00:22:34pour bloquer cette mesure ?
00:22:37C'est un point dur.
00:22:40C'est un point dur.
00:22:41D'accord, mais jusqu'où
00:22:41êtes-vous prêt à aller
00:22:42pour bloquer cette mesure ?
00:22:43Je vais vous le dire
00:22:44avec un peu de solennité.
00:22:46Si le texte final
00:22:47comporte le maintien
00:22:49du doublement
00:22:49des franchises médicales,
00:22:51nous considérons
00:22:52que c'est un texte
00:22:53qui porte atteinte
00:22:54aux classes moyennes
00:22:54et aux classes populaires
00:22:55et nous ne pourrons pas
00:22:56le laisser passer.
00:22:57Et dès l'instant
00:22:57où nous ne le laisserons pas passer,
00:22:58ce budget ne sera pas voté
00:23:00avec toutes les conséquences.
00:23:00Et ne pas le laisser passer comment ?
00:23:02Voter contre un budget
00:23:03qui prévoirait un doublement
00:23:04des franchises médicales.
00:23:04Pas de censure toujours.
00:23:06Voter contre le budget
00:23:07à ce moment-là,
00:23:08c'est de fait avoir
00:23:10pour conséquence
00:23:10la chute de ce gouvernement
00:23:12puisque la raison d'être
00:23:13de ce gouvernement
00:23:14est d'adopter un budget.
00:23:15Donc pas besoin
00:23:15de passer par la censure.
00:23:16Comme il s'est engagé
00:23:17à ne pas recourir au 49-3,
00:23:18si son budget n'est pas adopté,
00:23:20de fait, sa raison d'être...
00:23:21Donc vous mettez ça
00:23:22dans la balance ce soir
00:23:22en disant les franchises médicales...
00:23:24Mais depuis le début,
00:23:25on a appelé ça
00:23:26le musée des horreurs.
00:23:27Aucune augmentation des franchises ?
00:23:29Vous seriez prêt à en accepter
00:23:30l'asset doublement
00:23:31mais accepter un peu moins ?
00:23:32Non, je vais vous expliquer pourquoi.
00:23:33Les franchises médicales,
00:23:34c'est un impôt sur la maladie.
00:23:35Il a été créé en 2007
00:23:37par Nicolas Sarkozy.
00:23:39C'était une faute.
00:23:40J'ai l'honnêteté de dire
00:23:41que c'était une erreur
00:23:42de la part des socialistes
00:23:42de ne pas avoir supprimé
00:23:43les franchises médicales
00:23:44quand ils étaient au pouvoir
00:23:45entre 2012 et 2017.
00:23:49Et Emmanuel Macron
00:23:51et ses gouvernements
00:23:52les ont déjà doublés
00:23:54une première fois en 2023
00:23:55et veulent les doubler
00:23:56une deuxième fois.
00:23:57C'est injuste
00:23:58pour tous ceux
00:23:58qui sont concernés
00:23:59et surtout en cette année
00:24:00de 80e anniversaire
00:24:02de la sécurité sociale.
00:24:04C'est une atteinte
00:24:04au principe même
00:24:05de l'universalité
00:24:06de la sécurité sociale.
00:24:07Ça dit qu'on module
00:24:08ce qu'on cotise
00:24:09en fonction de son niveau
00:24:10de revenu.
00:24:10Ce n'est pas ça
00:24:11la sécurité sociale.
00:24:12La sécu, c'est
00:24:12chacun contribue
00:24:13selon ses moyens
00:24:14et reçoit selon ses besoins.
00:24:15Hugo ?
00:24:15Oui, M. Guedt,
00:24:16il y a plusieurs questions
00:24:17sur la censure,
00:24:18une possible censure.
00:24:19Dans le tchat,
00:24:19on a Tranche qui nous dit
00:24:20le PS ne craint-il pas
00:24:21qu'une non-censure
00:24:22permette la tenue
00:24:23d'une commission mixte paritaire
00:24:24ou un passage par ordonnance
00:24:25qui l'un ou l'autre
00:24:26confirmerait un budget catastrophique
00:24:28pour les plus modestes
00:24:29et on vous demande
00:24:30si vous ne censurez pas
00:24:31le gouvernement,
00:24:31vous ne pensez pas
00:24:32que vous allez vous isoler
00:24:33encore plus à gauche
00:24:34là où LFI est droit
00:24:35dans ses bottes
00:24:36et dans son programme.
00:24:37Alors, ce qui est bien
00:24:37avec les téléspectateurs
00:24:39d'Hugo Perchoir
00:24:40et sur Twitch,
00:24:40c'est que c'est des experts
00:24:41de la technique parlementaire.
00:24:43Oui, évidemment
00:24:43que c'est un risque.
00:24:44Mais ce risque,
00:24:45c'est celui de l'échec
00:24:46du gouvernement
00:24:46parce que si ça termine
00:24:48par ordonnance,
00:24:49alors ça veut dire
00:24:50que subsisteront
00:24:52toutes les mesures injustes
00:24:53que je vous mentionne
00:24:54tout à l'heure
00:24:54et ce gouvernement
00:24:55ne pourra pas perdurer.
00:24:56Voilà.
00:24:57Donc, là,
00:24:58l'autre élément
00:24:58que vous mentionnez,
00:24:59c'est qu'il y a des gens
00:24:59qui sont drapés
00:25:00dans leur certitude
00:25:01et qui disent
00:25:01tout ça ne sert à rien,
00:25:03vous êtes en train
00:25:04de vous faire avoir
00:25:04et donc il faut censurer
00:25:06ce gouvernement,
00:25:07provoquer des élections
00:25:08anticipées,
00:25:08voire une démission
00:25:09du président de la République.
00:25:10Ce n'est pas notre objectif.
00:25:11Nous pensons
00:25:12que c'est encore possible
00:25:13d'avoir un budget
00:25:14qui ne sera pas
00:25:15un budget socialiste,
00:25:16qui sera un budget acceptable
00:25:17et qu'on prépare.
00:25:18C'est ce que disent...
00:25:18Alors, attendez,
00:25:19quand vous dites...
00:25:19Non, non, non, on avance.
00:25:20Quand vous dites...
00:25:21Ordonnance censure du coup.
00:25:22Oui.
00:25:22S'il y a ordonnance,
00:25:23il y a censure de votre part.
00:25:24S'il y a ordonnance,
00:25:25de fait, le gouvernement tombera.
00:25:27Oui, je vous le confirme.
00:25:28Tombera, mais sans la censure.
00:25:30Il n'y a pas besoin.
00:25:31Non, mais parce qu'à ce moment-là,
00:25:31si il y a ordonnance,
00:25:33c'est que...
00:25:33Je vous explique,
00:25:34c'est de la technique parlementaire.
00:25:35S'il y a ordonnance,
00:25:35c'est à partir du texte de départ.
00:25:37On ne peut pas faire ordonnance
00:25:38avec un texte amendé
00:25:39par le débat parlementaire.
00:25:40Et donc, ça veut dire
00:25:41que s'il y a ordonnance,
00:25:42c'est le texte,
00:25:43notamment du budget de la Sécu,
00:25:44dans lequel il y a
00:25:45le gel des prestations,
00:25:48le doublement des franchises,
00:25:49l'assujettissement des apprentis
00:25:50à la CSG,
00:25:51bref, toutes les mesures
00:25:52que nous voulons combattre.
00:25:53Donc, évidemment,
00:25:54si le texte initial
00:25:55dont le gouvernement nous avait dit
00:25:56vous avez le droit
00:25:56de détricoter,
00:25:58faites-en votre miel.
00:25:59Si, à la fin,
00:26:00c'est par ordonnance
00:26:01le texte initial,
00:26:02alors forcément,
00:26:03le gouvernement chutera.
00:26:04Vous dites depuis...
00:26:05Vous l'avez dit plusieurs fois.
00:26:06Nous, on ne demande pas tout tout de suite.
00:26:08On ne demande pas le grand soir
00:26:09et on est prêt à discuter
00:26:10avec le gouvernement.
00:26:11Ça, c'est une méthode
00:26:12qui est critiquée
00:26:14à gauche,
00:26:15en particulier hier.
00:26:16Jean-Luc Mélenchon,
00:26:17qui était sur un marché,
00:26:18a choisi le roi
00:26:19et qui s'en est pris
00:26:20aux socialistes que vous êtes.
00:26:23Alors, nous n'est ni plus
00:26:24ni moins habile
00:26:25que M. Bayrou
00:26:26ou M. Barnet.
00:26:27Il a juste un concours
00:26:28de circonstances
00:26:29qu'il favorise
00:26:30et ce concours de circonstances,
00:26:32c'est essentiellement
00:26:33le fait que les socialistes
00:26:35ont changé d'alliance
00:26:36et sont passés
00:26:37de l'alliance avec nous
00:26:38à l'alliance avec M. Attal.
00:26:42Est-ce que le Parti socialiste
00:26:42a changé d'alliance ?
00:26:44Non.
00:26:45La seule alliance
00:26:46qu'on a,
00:26:46c'est avec les Français
00:26:48de gauche
00:26:49ou d'ailleurs
00:26:49ou pas de gauche
00:26:50pour défendre leurs intérêts.
00:26:51Et ce qui a changé,
00:26:53par contre,
00:26:53c'est le fait
00:26:55que nous ne partageons pas
00:26:55la stratégie
00:26:56qui est celle
00:26:57de la rupture permanente
00:26:58en alliance avec les macronistes.
00:27:00Non, on n'est pas en alliance
00:27:01avec les macronistes.
00:27:01On essaye d'obtenir
00:27:02des avancées concrètes.
00:27:04Je vous ai parlé
00:27:04de la suspension
00:27:05de la réforme des retraites.
00:27:06Nous avons,
00:27:06d'une certaine manière,
00:27:07imposé à Sébastien Lecornu
00:27:09qu'il a fait
00:27:10auprès de son propre camp
00:27:11qui a laissé passer,
00:27:12par exemple,
00:27:12en commission
00:27:13la suspension
00:27:13de la réforme des retraites
00:27:14cette mesure
00:27:15qui n'était pas
00:27:16dans leur ADN.
00:27:17Voilà.
00:27:17Donc moi,
00:27:17je préfère une méthode efficace
00:27:19plutôt qu'une posture
00:27:20assise sur son transat
00:27:22en disant
00:27:23tout ça est nul,
00:27:24tout ça est nul,
00:27:24ça ne sert à rien
00:27:25et vous verrez avec nous
00:27:26on rasera gratis.
00:27:27Ça c'est possible
00:27:27quand on a gagné les élections.
00:27:29Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:27:30Dans la période,
00:27:30je vais faire des choses utiles.
00:27:31Allons-y.
00:27:32Déjà, avant de parler
00:27:32de la réforme,
00:27:34sur les prestations de retraite,
00:27:35est-ce que vous êtes d'accord
00:27:36pour annuler toute année blanche,
00:27:38c'est-à-dire tout effort
00:27:39des retraités
00:27:39sur les prestations ?
00:27:41Parce que les études montrent
00:27:42qu'on a un niveau de vie
00:27:43des retraités
00:27:44beaucoup plus élevé
00:27:44que dans les autres pays.
00:27:46Donc peut-être
00:27:46les retraités peuvent faire un effort.
00:27:47Est-ce qu'il ne faut pas
00:27:48quand même
00:27:48les mettre à contribution ?
00:27:50Le problème de l'année blanche,
00:27:51c'est son côté brutal,
00:27:53massif,
00:27:54comme ça.
00:27:56Et ce que vous proposez,
00:27:57on nous l'a dit déjà,
00:27:58en disant,
00:27:59bon, peut-être que vous pourriez
00:28:00transiger en épargnant
00:28:02telle ou telle catégorie.
00:28:02On va avoir un débat
00:28:03dans le pays
00:28:03pour savoir
00:28:04à partir de quand
00:28:05un retraité est riche
00:28:06ou pas riche.
00:28:07C'est quoi ?
00:28:07C'est à 1 100 euros,
00:28:08à 1 200,
00:28:09à 1 300 euros,
00:28:10à 1 400 euros
00:28:11de retraite par mois ?
00:28:13Non, je pense que moi,
00:28:14je l'ai déjà dit,
00:28:15c'est un peu disruptif,
00:28:16ce n'est pas forcément
00:28:17très populaire.
00:28:18Je pense, oui,
00:28:18que dans le cadre
00:28:19d'une réforme globale
00:28:20du financement
00:28:20de la protection sociale,
00:28:22il faut tout remettre
00:28:23sur la table,
00:28:23la contribution des retraités,
00:28:25celle des entreprises,
00:28:26celle du patrimoine,
00:28:27celle des actifs,
00:28:28voire celle des machines,
00:28:29des robots,
00:28:29l'IA qui se substitue
00:28:31à plein d'endroits,
00:28:31il faut qu'elle contribue aussi
00:28:32au financement
00:28:33de la protection sociale,
00:28:35mais ça,
00:28:35il faut le faire
00:28:35en cas d'une réforme globale
00:28:37et ça,
00:28:37ce sera un débat
00:28:38d'élection présidentielle.
00:28:39On ne va pas faire
00:28:39une mesure spécifique
00:28:40sur les retraités
00:28:41qui serait perçue
00:28:42comme punitive à cet instant.
00:28:43On va rester
00:28:43sur les questions
00:28:44d'enjeux politiques
00:28:45sur lesquels nous étions.
00:28:46Le Parti Socialiste,
00:28:47en cas de dissolution,
00:28:48est-ce qu'il peut se passer
00:28:49de la France insoumise ?
00:28:51Qu'est-ce que vous voulez
00:28:52que je vous dise ?
00:28:52Moi, je ne suis pas
00:28:52un bon exemple.
00:28:54L'année dernière,
00:28:56dans une dissolution,
00:28:57je me suis passé
00:28:57de la France insoumise.
00:28:58Oui, mais vous,
00:28:59mais les autres.
00:29:00Face à moi
00:29:01avec une candidature
00:29:02soutenue par la France insoumise.
00:29:03Je pense qu'il s'est opéré
00:29:04une clarification à gauche
00:29:05ces derniers mois.
00:29:06C'est une ligne
00:29:07que je défendais avec d'autres
00:29:08à l'intérieur du Parti Socialiste
00:29:09et je me réjouis plutôt
00:29:11que ce soit désormais celle
00:29:12que défend Olivier Faure.
00:29:14Ça n'avait pas toujours été le cas
00:29:15qui était de dire très clairement
00:29:16qu'il y a une identité socialiste propre,
00:29:18qu'il y a une méthode,
00:29:19celle du compromis
00:29:19quand on est face
00:29:20au gouvernement de Lecornu
00:29:21et une clarté dans les positions
00:29:23qui n'est pas celle,
00:29:24en effet,
00:29:25du monsieur plus,
00:29:26de l'outrance,
00:29:26de la conflictualisation,
00:29:27de la brutalisation.
00:29:28Est-ce que vous pouvez
00:29:28vous passer de LFI ?
00:29:29Donc oui, Hervé.
00:29:30Si vous étiez amené
00:29:31à censurer ce gouvernement,
00:29:32vous le censureriez
00:29:33avec le RN
00:29:34et ensuite,
00:29:35vous pourriez appeler
00:29:36au Front républicain
00:29:37contre le RN.
00:29:37Vous pouvez tourner
00:29:40dans tous les sens
00:29:41les contradictions.
00:29:43Je vous redis,
00:29:44ma préférence
00:29:44n'est pas à censurer
00:29:46ce gouvernement.
00:29:47Et c'est pour ça
00:29:48qu'on est dans un moment
00:29:49de négociation.
00:29:49Ma question était plutôt
00:29:50sur le Front républicain
00:29:51que sur la censure du gouvernement.
00:29:53La première question
00:29:54était de dire
00:29:54est-ce qu'on est capable
00:29:55de continuer à faire
00:29:56une alliance
00:29:56avec la France insoumise ?
00:29:58Ça a été dit et redit.
00:29:59Il n'y aura pas
00:29:59d'accord électoral
00:30:00parce qu'il n'y a plus
00:30:01d'accord programmatique
00:30:02avec la France insoumise.
00:30:03Nous avons des désaccords.
00:30:04Et quand je les vois
00:30:05aujourd'hui faire la fine bouche
00:30:06sur les avancées
00:30:07qu'on a arrachées
00:30:08voire même à chaque fois
00:30:10d'essayer de les décrédibiliser.
00:30:11Ceux qui tapent le plus
00:30:12sur les amendements
00:30:13que les socialistes
00:30:14ont réussi à faire voter
00:30:15c'est les députés
00:30:16de la France insoumise
00:30:17qui font des commentaires
00:30:18longs comme un jour sans pain
00:30:19pour expliquer
00:30:20qu'on s'est fait avoir
00:30:21une fois, deux fois, trois fois.
00:30:23Mais ça c'est encore une fois
00:30:24c'est ce vieux débat
00:30:25qui traverse la gauche.
00:30:26Il n'y a pas sur le Front républicain.
00:30:27Le Front républicain, moi ça...
00:30:28Il faut censurer avec le RN
00:30:29et appeler au Front républicain
00:30:30contre le RN.
00:30:32Qu'est-ce qui s'est passé
00:30:33les fois précédentes ?
00:30:36Nous, on a fait Front républicain
00:30:37parce que l'objectif
00:30:38est d'empêcher
00:30:39l'accession au pouvoir.
00:30:40Et c'est pour ça
00:30:41que je suis opposé
00:30:41à une dissolution
00:30:42et aux apprentis sorciers
00:30:44qui pensent que
00:30:44ce n'est pas grave
00:30:45on peut faire la dissolution
00:30:46maintenant parce que
00:30:46je pense que le Rassemblement national
00:30:47peut gagner l'élection
00:30:48à ce moment-là.
00:30:49Et que si on se donne le temps
00:30:50de préparer l'élection présidentielle
00:30:52alors une alternative
00:30:53moi celle que je veux porter
00:30:54avec d'autres
00:30:54d'une gauche républicaine
00:30:55écologique et sociale
00:30:56peut s'imposer
00:30:58dans le débat public.
00:30:58Stéphanie ?
00:30:59Et vous comptiez
00:31:00sur les écologistes
00:31:01pour faire justement
00:31:02sans les insoumis
00:31:03sauf que là on voit
00:31:04que ces derniers jours
00:31:05c'est plus compliqué
00:31:06ils sont plutôt alignés
00:31:07sur les insoumis.
00:31:08Est-ce que vous
00:31:08vous êtes devenu
00:31:10un peu la gauche
00:31:11non fréquentable
00:31:11de l'ancien NFP ?
00:31:13Ce n'est pas le sentiment
00:31:14que j'ai.
00:31:15On a des désaccords
00:31:16mais à la fin
00:31:18je pense qu'on peut
00:31:19se retrouver
00:31:20sur la ligne
00:31:21que je viens de mentionner
00:31:22à l'instant.
00:31:23Alors après
00:31:24chacun ne doit pas être
00:31:24prisonnier
00:31:25à la fois de contingences
00:31:27électorales
00:31:28parfois micro-locales
00:31:29et d'avoir la hauteur
00:31:30de vue suffisante
00:31:31pour se dire
00:31:32quel est l'intérêt du pays.
00:31:33Les écologistes
00:31:33pensent plutôt au municipal ?
00:31:35Ou à leur circonscription ?
00:31:36Non je pense qu'il y a
00:31:37certaines circonscriptions
00:31:38mais c'est vrai aussi
00:31:39de certains députés socialistes
00:31:40qui se disent
00:31:41si je suis en désaccord
00:31:43avec les insoumis
00:31:43et qu'ils présentent
00:31:44un candidat face à moi
00:31:45et bien je ne suis pas capable
00:31:47de...
00:31:48Je peux être battu
00:31:49je peux être battu
00:31:50voire ne pas atteindre
00:31:51le deuxième tour.
00:31:53Moi je vais vous dire
00:31:54à la fin
00:31:55dans la politique
00:31:56et peut-être même au début
00:31:57il y a une question
00:31:58qui sont les valeurs
00:31:59il y a les convictions
00:32:00et par moment
00:32:01il vaut défendre
00:32:02ces convictions
00:32:02au risque de perdre
00:32:03une élection
00:32:04parce que dans la durée
00:32:04à la fin
00:32:05et bien on est récompensé
00:32:07pour la constance
00:32:07et la cohérence
00:32:08des positions
00:32:08qu'on a défendues.
00:32:09Et justement
00:32:09notre prochaine invitée
00:32:10elle est de LR
00:32:12comment vous observerez
00:32:12le fait que LR
00:32:13maintenant appelle
00:32:13à faire le barrage républicain
00:32:15contre la gauche
00:32:15plutôt contre l'extrême droite
00:32:16on l'a vu
00:32:17dans l'élection partielle
00:32:18où c'était une candidate PS
00:32:19et Laurent Wauquiez
00:32:21a appelé à voter
00:32:21pour l'extrême droite
00:32:22Bruno Retailleau
00:32:23C'est Bruno Retailleau
00:32:24en effet qui a fait ça
00:32:25et j'ai pensé
00:32:26à ce moment-là
00:32:26sans remonter
00:32:27au général de Gaulle
00:32:29à Jacques Chirac
00:32:29à l'invitation
00:32:31qu'il avait fait
00:32:32à ses successeurs
00:32:33de dire
00:32:33ne composez jamais
00:32:34avec l'extrémisme
00:32:34et je trouve
00:32:36que moi qui suis attaché
00:32:36à ce que dans ce pays
00:32:37on réhabilite un clivage
00:32:39entre une gauche républicaine
00:32:40et une droite républicaine
00:32:41j'ai trouvé désespérant
00:32:43j'ai trouvé très inquiétant
00:32:44cette dérive
00:32:45de la part
00:32:47d'une partie
00:32:47de la droite
00:32:48dite républicaine
00:32:49qui a préféré
00:32:50faire barrage
00:32:51contre une candidate socialiste
00:32:52dans une circonscription
00:32:53face à un député
00:32:54d'extrême droite
00:32:54Sauf qu'à l'heure actuelle
00:32:55vous êtes avec
00:32:56les républicains
00:32:57vous le parti socialiste
00:32:58en mesure de voter le budget
00:32:59tous les deux ensemble
00:33:01Nous on n'a jamais envisagé
00:33:03de voter le budget
00:33:04voter le budget
00:33:04c'est être
00:33:05dans la majorité
00:33:07appartenir à la majorité
00:33:08voilà
00:33:08nous ce qu'on propose
00:33:11c'est de pouvoir
00:33:11laisser ce budget
00:33:12se déployer
00:33:13donc s'abstenir
00:33:14sur le vote du budget
00:33:15mais pour ça
00:33:15il faut que le socle commun
00:33:16soit en capacité
00:33:17de voter le budget
00:33:19Mais vous ne voterez jamais
00:33:20pour le budget
00:33:21Non franchement
00:33:21alors là si on veut
00:33:22entretenir la grande confusion
00:33:23vous savez le RN
00:33:24en ferait ses gorges chaudes
00:33:26il dirait
00:33:26c'est l'UMPS
00:33:27qui s'est reconstitué
00:33:27C'est ce qu'il dit déjà
00:33:28C'est ce qu'il dit déjà
00:33:29ce n'est pas le cas
00:33:30voilà
00:33:30on est dans ce moment
00:33:31d'un budget
00:33:32Vous ne voterez pas le budget
00:33:33d'une confrontation
00:33:33non
00:33:34il n'y a pas de chemin
00:33:35dans lequel on peut voter
00:33:36un budget dans ces conditions
00:33:37et l'idée étant que
00:33:40alors attendez
00:33:40si le Premier Ministre
00:33:42d'Aventure
00:33:43proposait un budget
00:33:44100% socialiste
00:33:45je le voterai
00:33:45comme ça n'arrivera pas
00:33:46parce qu'il perdrait
00:33:47de l'autre côté
00:33:48Donc le PS ne votera pas le budget
00:33:49Un budget de compromis
00:33:50est un budget
00:33:50sur lequel on peut s'abstenir
00:33:52ce qui est déjà
00:33:52très significatif
00:33:53parce que c'est la manière
00:33:55de faire le reste du travail
00:33:56que nous avons pu obtenir
00:33:57Merci Jérôme Gage
00:33:58Merci à vous
00:33:58Il y a Marie-Christine Danos
00:33:59qui est arrivée sur le plateau
00:34:00qui va prendre votre place
00:34:02vous allez pouvoir
00:34:03vous succéder
00:34:04vous croiser
00:34:05vous saluer
00:34:05comme dans l'hémicycle
00:34:06parce que c'est comme ça
00:34:07que ça se passe
00:34:08Bonsoir Marie-Christine Danos
00:34:09Bonsoir
00:34:10Vous êtes députée LR du Jura
00:34:11Oui
00:34:11Et vous étiez
00:34:13pas vous
00:34:14mais votre parti
00:34:15les Républicains
00:34:16vous étiez à la réunion
00:34:17organisée
00:34:18avec plusieurs ministres
00:34:19à la demande
00:34:20de Sébastien Lecornu
00:34:21pour évoquer
00:34:22tout à l'heure
00:34:22en début d'après-midi
00:34:23ce qui pourrait être
00:34:24les voies de passage
00:34:25sur le budget
00:34:25Ce qui a fait
00:34:27que la gauche n'y est pas allée
00:34:28c'est que le Rassemblement National
00:34:29était autour de la table
00:34:30Vous à droite
00:34:31ça ne vous a pas gêné ?
00:34:33Écoutez
00:34:34aujourd'hui
00:34:35il y a des formations politiques
00:34:36diverses et variées
00:34:37ça ne vous a pas échappé
00:34:39à l'Assemblée Nationale
00:34:40que lorsqu'on vote un budget
00:34:42enfin lorsqu'on discute
00:34:43dans le cadre
00:34:45de la discussion budgétaire
00:34:46tout le monde a la parole
00:34:48je ne vois pas pourquoi
00:34:49on exclurait
00:34:50un parti politique
00:34:52la gauche
00:34:54la gauche s'est exclue
00:34:55d'elle-même
00:34:56c'est son choix
00:34:56mais je le respecte
00:34:59mais je pense
00:34:59qu'il faut vraiment
00:35:01que tout le monde
00:35:02arrive à parler ensemble
00:35:03même avec le RN
00:35:05mais avec tout le monde
00:35:06monsieur
00:35:07Chirac n'avait pas parlé
00:35:08avec tout le monde
00:35:08après on y reviendra
00:35:09Hervé
00:35:09Bruno Retailleau
00:35:11le président de votre parti
00:35:12a jugé ce projet
00:35:13de budget invotable
00:35:15qu'est-ce qu'il faudrait changer
00:35:16pour qu'il devienne votable ?
00:35:19il y a beaucoup de choses
00:35:20à changer
00:35:21je peux vous assurer
00:35:22que depuis le début
00:35:22parce qu'entre le budget
00:35:24qui a été proposé
00:35:25et la copie actuelle
00:35:28tout a évolué
00:35:29on a explosé
00:35:31toutes les taxes
00:35:32possibles et imaginables
00:35:33donc dans l'état
00:35:34effectivement
00:35:35avec l'ensemble
00:35:37des taxes
00:35:38qui a été posé
00:35:40porté
00:35:41par différentes parties politiques
00:35:43et je note
00:35:44que le Rassemblement National
00:35:45en a voté énormément
00:35:47soit avec le parti socialiste
00:35:50soit avec LFI
00:35:50je crois qu'on a eu
00:35:53notamment la taxe
00:35:53sur les multinationales
00:35:55quand même
00:35:55qui représente
00:35:56qui est complètement illégale
00:35:57que je ne sais pas
00:35:58comment elle pourra
00:35:59se mettre en oeuvre
00:36:00qui fait 26 milliards d'euros
00:36:02c'est à la base
00:36:03un amendement
00:36:05porté par attaque
00:36:06présenté par la France Insoumise
00:36:09et voté par le Rassemblement National
00:36:10et la France Insoumise
00:36:11donc si vous voulez
00:36:12les leçons
00:36:13vous voyez
00:36:13votre propos liminaire
00:36:15c'est des leçons
00:36:16un peu
00:36:16je trouve que c'est
00:36:17quand on voit
00:36:18ce qui se passe
00:36:18dans le cadre
00:36:19de cette discussion
00:36:20j'ai bien compris
00:36:21monsieur
00:36:21donc concrètement
00:36:23ça veut dire
00:36:23qu'en l'état
00:36:24vous ne votez pas ce texte
00:36:25dans la situation actuelle
00:36:27on a bougé
00:36:28toutes les lignes
00:36:29ce matin
00:36:30on a rétabli
00:36:30enfin ils ont
00:36:31le Rassemblement National
00:36:32a rétabli
00:36:33l'excit taxe
00:36:34cet après-midi
00:36:35avec l'accord
00:36:36du Rassemblement National
00:36:37et la gauche
00:36:39on a écorné
00:36:40beaucoup
00:36:41le Dutreil
00:36:42le pacte Dutreil
00:36:43la semaine dernière
00:36:45on a voté
00:36:46l'impôt
00:36:46sur la fortune
00:36:47improductive
00:36:49toujours avec
00:36:51le Rassemblement National
00:36:52et le Parti Socialiste
00:36:54enfin
00:36:54moi je suis atterré
00:36:55ne serait-ce que
00:36:58de l'imagination fiscale
00:37:00donc
00:37:01pour reprendre
00:37:01la réponse est non
00:37:03non je ne le vote pas
00:37:04dans l'état non bien sûr
00:37:05dans l'état non quoi
00:37:06vous disiez
00:37:07parce que vous disiez
00:37:08dans l'état
00:37:09dans l'état actuel
00:37:09on ne peut pas voter
00:37:10un budget de ce type là
00:37:11mais dans l'état actuel
00:37:12mais vous avez l'espoir
00:37:13que ça bouge encore beaucoup
00:37:13mais après il y aura
00:37:15vous savez comme moi
00:37:16qu'il y aura une copie
00:37:17au Sénat
00:37:18bien évidemment
00:37:19donc on va attendre
00:37:20de voir ce que sera
00:37:21la copie du Sénat
00:37:21déjà on n'a pas
00:37:22la version définitive
00:37:24ça peut encore
00:37:25se dégrader sérieusement
00:37:26et puis après
00:37:28il y aura la version Sénat
00:37:29le Sénat où les républicains
00:37:31sont majoritaires
00:37:32voilà
00:37:32et donc vous attendez
00:37:34ce moment avec impatience
00:37:35ça ne vous a pas échappé
00:37:36vous attendez ce moment
00:37:36avec impatience
00:37:37parce qu'on se sentira
00:37:37un peu libéré
00:37:38à l'Assemblée nationale
00:37:39vous n'imaginez pas
00:37:41ce que ça représente
00:37:42de passer des heures
00:37:44et des heures
00:37:45à avoir des discussions
00:37:47avec LFI
00:37:48avec les communistes
00:37:50donc au Sénat
00:37:51ce sera votre budget
00:37:52il y aura plus
00:37:54de ressemblances
00:37:55avec ce que nous
00:37:56pourrions porter
00:37:56oui
00:37:57mais avec tout ça
00:37:58vous l'avez dit
00:37:58les heures passent
00:38:00et les jours passent
00:38:01et donc on va
00:38:01petit à petit
00:38:03s'approcher
00:38:04de la date limite
00:38:04est-ce qu'au fond
00:38:05les républicains
00:38:06n'attendent pas
00:38:07que l'histoire
00:38:08se termine
00:38:09par un gouvernement
00:38:10qui fasse passer
00:38:11le budget
00:38:11par ordonnance
00:38:12écoutez je ne sais pas
00:38:14si ça sera une loi spéciale
00:38:15si ça sera par ordonnance
00:38:17je ne sais pas
00:38:17ce qu'il sera
00:38:18mais par contre
00:38:19on sait que normalement
00:38:20on devait le voter
00:38:21demain
00:38:21il devait être voté demain
00:38:23il reste
00:38:24je viens de sortir
00:38:25de l'hémicycle
00:38:26il reste 2300 amendements
00:38:27sur les 3400
00:38:30qu'on avait au départ
00:38:31donc ça fait quand même
00:38:32pratiquement deux semaines
00:38:34qu'on est dessus
00:38:35jour et nuit
00:38:36va jusqu'à minuit
00:38:37tous les soirs
00:38:37on n'a pas avancé
00:38:39il en reste 2300
00:38:41je ne sais pas
00:38:42alors il y a un report
00:38:43de la date
00:38:44il semblerait
00:38:44qu'on reprenne
00:38:46les débats
00:38:46de la partie 1
00:38:47parce que pendant ce temps-là
00:38:49on ne parle pas
00:38:49de la réduction des dépenses
00:38:51on ne parle que des impôts
00:38:52de la fiscalité
00:38:52mais il semblerait
00:38:54qu'il y ait un débat
00:38:54nouveau qui revienne
00:38:55après le projet
00:38:56de loi de financement
00:38:57de la sécurité sociale
00:38:58et on sait
00:38:59qu'on a une date limite
00:39:00la date limite
00:39:01c'est le 23 novembre
00:39:02après cette date
00:39:04le budget part au Sénat
00:39:05quel qu'il soit
00:39:06on parlait justement
00:39:08des amendements
00:39:09votre groupe
00:39:10la droite républicaine
00:39:11on a déposé
00:39:12plus de 770
00:39:13sur le projet
00:39:14de loi de finance
00:39:15et il y a le président
00:39:15de la commission
00:39:16des finances insoumis
00:39:17qui laisse entendre
00:39:17que vous organisez
00:39:19la lenteur des débats
00:39:20et du coup
00:39:21le départ au Sénat
00:39:22et le recours
00:39:23plus tard aux ordonnances
00:39:24je vais vous dire
00:39:25premièrement
00:39:25c'était à l'origine
00:39:27les 700
00:39:27il y en a eu
00:39:28beaucoup de retirés
00:39:29vous n'avez pas refait
00:39:30le calcul récemment
00:39:31avec lui
00:39:31parce qu'on s'est assigné
00:39:34à une certaine rigueur
00:39:36vous en avez retiré
00:39:37combien ?
00:39:38on en a retiré
00:39:38plus de 200 je crois
00:39:39donc voilà
00:39:40premièrement
00:39:40pour être dans une épure
00:39:42qui était prévue
00:39:43par rapport à chaque groupe
00:39:44politique
00:39:44ça c'est la première chose
00:39:46la deuxième chose
00:39:47c'est que si vous regardez
00:39:48le temps de parole
00:39:49le temps de prise de parole
00:39:50parce que c'est pas
00:39:51l'amendement
00:39:52j'en avais déposé
00:39:53au total 19
00:39:54j'ai dû en défendre
00:39:56un depuis le début
00:39:57de la discussion
00:39:57c'est-à-dire qu'en 10 jours
00:39:59j'ai pris la parole
00:39:59une fois pour défendre
00:40:01un amendement
00:40:01donc ça veut
00:40:02la réalité
00:40:03c'est que le débat
00:40:04le ping-pong
00:40:05il se fait entre
00:40:05les formations politiques
00:40:08de gauche
00:40:09et le RN
00:40:09c'est ça la réalité
00:40:11c'est qu'on assiste
00:40:12à un débat
00:40:13de taxation
00:40:15entre ces deux mouvements-là
00:40:16alors vous avez réussi
00:40:18à vous opposer
00:40:18vous la droite républicaine
00:40:19à une série de mesures
00:40:20pour limiter
00:40:21les hausses d'impôts
00:40:22mais du coup
00:40:23la facture est salée
00:40:24pour les finances publiques
00:40:25vous avez par exemple
00:40:25réindexé le barème
00:40:27de l'impôt sur le revenu
00:40:28défiscalisé les heures
00:40:30sub
00:40:30là ça fait déjà
00:40:303 milliards d'euros
00:40:31alors que vous prenez
00:40:33la rigueur budgétaire
00:40:34c'est pas un peu étrange
00:40:35vous savez
00:40:35quand vous mettez
00:40:37effectivement
00:40:37nous on avait choisi
00:40:38de protéger
00:40:39les revenus
00:40:41modestes et moyens
00:40:43et les retraités
00:40:44les retraités modestes et moyens
00:40:47bon
00:40:47quand on part
00:40:48effectivement
00:40:49il y a 3 milliards
00:40:50qui sont à compter
00:40:51à notre passif
00:40:53dans le compteur
00:40:54je suis d'accord
00:40:55avec vous
00:40:55madame Delpierre
00:40:57la réalité
00:40:58parallèlement à ça
00:40:59c'est qu'on avait
00:41:00des idées
00:41:01sur la réduction
00:41:01de la dépense
00:41:02dans la sphère
00:41:03de l'état
00:41:04sauf que
00:41:04c'est la partie 2
00:41:05ce qu'il faut que les gens
00:41:06comprennent
00:41:07c'est que la partie 1
00:41:08c'est les recettes
00:41:08donc la fiscalité
00:41:09la partie 2
00:41:10c'est les dépenses
00:41:11la partie 2
00:41:12on n'a aucune chance
00:41:13de la faire
00:41:13dans le contexte
00:41:14que nous connaissons
00:41:15actuellement
00:41:16donc je fais confiance
00:41:17au Sénat
00:41:17pour réduire
00:41:18drastiquement
00:41:19les dépenses
00:41:20et pour récupérer
00:41:21ces 3 milliards
00:41:22qui manqueraient
00:41:23justement
00:41:23on aimerait bien
00:41:24en savoir un peu plus
00:41:25parce qu'on a le sentiment
00:41:26que vous flottez
00:41:27chez ALR
00:41:28en matière budgétaire
00:41:30moi je
00:41:31par exemple
00:41:31sur la réforme des retraites
00:41:33qui était quand même
00:41:33la grande réforme
00:41:34du quinquennat
00:41:35de Macron
00:41:36une bonne partie
00:41:36des députés de ALR
00:41:37ne l'avaient pas voté
00:41:38donc on se donne
00:41:39on se demande
00:41:40en fait
00:41:41si au niveau
00:41:41de la dépense publique
00:41:42et de la réduction
00:41:43des déficits
00:41:44est-ce que vous êtes
00:41:45vraiment offensif
00:41:46donc là
00:41:46sur les questions
00:41:47de dépenses
00:41:47qu'est-ce que vous avez
00:41:48en magasin
00:41:49pour réduire
00:41:50vraiment les dépenses
00:41:50s'il fallait le faire
00:41:51sur la réforme des retraites
00:41:52je vous rappelle
00:41:53simplement
00:41:53que personne ne l'a voté
00:41:56puisque c'était
00:41:56un 49-3
00:41:57oui mais c'est parce que
00:41:58justement
00:41:58une partie de ALR
00:41:59le 49-3
00:42:01c'était pour éviter
00:42:02justement
00:42:03une censure
00:42:03bon la réalité
00:42:05c'est que
00:42:05moi je n'ai pas voté
00:42:06la censure
00:42:07donc ça veut dire
00:42:08que quelque part
00:42:09j'avais validé
00:42:09la réforme des retraites
00:42:10puisque je n'ai pas eu
00:42:11l'occasion
00:42:11de dire que j'étais favorable
00:42:12je rappelle quand même
00:42:14que c'était
00:42:14la réforme
00:42:15d'Emmanuel Macron
00:42:16que je considérais
00:42:17qu'elle n'était pas complète
00:42:18et on a
00:42:19tout le monde a dit
00:42:20les économistes du moment
00:42:22se sont satisfaits
00:42:23de cette réforme
00:42:23mais on savait très bien
00:42:24qu'il fallait un jour
00:42:25y revenir
00:42:26la réalité aujourd'hui
00:42:27c'est que c'est un accord
00:42:29moi je ne suis pas
00:42:30dans ces négociations là
00:42:31c'est le gouvernement
00:42:32qui a passé un accord
00:42:33avec la gauche
00:42:34et je rappelle
00:42:34que le parti socialiste
00:42:35avait demandé
00:42:37deux conditions préalables
00:42:38la première
00:42:39c'est qu'il n'y ait pas
00:42:40de 49,3
00:42:40la seconde
00:42:41c'est que la réforme
00:42:42des retraites
00:42:43soit suspendue
00:42:43ces deux conditions
00:42:45sont inscrites
00:42:46réellement
00:42:47et pourtant
00:42:48le parti socialiste
00:42:49en rajoute
00:42:49toutes les semaines
00:42:50on a eu la taxe
00:42:51Zuckman
00:42:52de la semaine dernière
00:42:52on a eu
00:42:53si vous saviez
00:42:54toutes les taxes nouvelles
00:42:55sur les baisses
00:42:56de dépenses
00:42:57qu'est-ce que vous avez
00:42:57en magasin
00:42:58pour vraiment baisser
00:42:59les dépenses
00:42:59vous savez
00:43:00moi je rapporte
00:43:01un sujet
00:43:02qui est la direction
00:43:03de l'action du gouvernement
00:43:04c'est-à-dire
00:43:04le périmètre
00:43:05du budget
00:43:06du premier ministre
00:43:07tout le périmètre
00:43:08des autorités
00:43:08administratives indépendantes
00:43:10le périmètre
00:43:11des différents ministères
00:43:12je pense qu'il faut couper
00:43:13dans la masse salariale
00:43:15elles ont augmenté
00:43:17en 10 ans
00:43:18les autorités
00:43:19administratives indépendantes
00:43:20elles ont augmenté
00:43:21en 10 ans
00:43:21de 54%
00:43:22en masse salariale
00:43:23la réalité elle est là
00:43:25il y a un moment donné
00:43:26il faut non seulement freiner
00:43:27mais il faut réduire
00:43:29cette masse là
00:43:29et le nombre d'opérateurs
00:43:32qu'on a créé
00:43:32ces dernières années
00:43:33je vais vous donner
00:43:34un exemple positif
00:43:35il y avait France Stratégie
00:43:37et puis le plan
00:43:38France Relance 2030
00:43:39ils ont fusionné
00:43:41en un seul organisme
00:43:42c'est dans le périmètre
00:43:43de ma mission
00:43:43et bien on a fait
00:43:44des économies d'échelle
00:43:45importantes
00:43:46il y a 19 fonctionnaires
00:43:47en moins
00:43:47dont deux qui se trouvaient
00:43:49à Pau
00:43:49chercher l'erreur
00:43:50puisque le président
00:43:53de ces deux organismes
00:43:54était M. Bayrou
00:43:54c'est la décentralisation
00:43:55c'est la décentralisation
00:43:57non ?
00:43:58oui c'était la décentralisation
00:43:59façon M. Bayrou
00:44:01voilà
00:44:01en tout cas
00:44:02on va parler aussi
00:44:03du budget de la sécu
00:44:04qui arrive donc
00:44:05dans l'hémicycle
00:44:05à partir de demain
00:44:06la sécurité sociale
00:44:07Stéphanie
00:44:08et vendredi
00:44:08Sébastien Lecornu
00:44:09a accepté
00:44:10de réindexer
00:44:11les pensions de retraite
00:44:11pour 2026
00:44:12et les minima sociaux
00:44:13sur l'inflation
00:44:14ça c'était un compromis
00:44:15nécessaire pour vous ?
00:44:16nous c'était nécessaire
00:44:17bien sûr
00:44:18la réindexation
00:44:19des retraites
00:44:20compte tenu de l'inflation
00:44:21et puis vous oubliez
00:44:23mais dans le projet
00:44:25de loi de finances
00:44:25le fait d'avoir supprimé
00:44:27l'abattement
00:44:28enfin ça va venir
00:44:29mais la suppression
00:44:30de l'abattement
00:44:30des 10%
00:44:32sur les retraites
00:44:33pour nous
00:44:34c'était aussi
00:44:34des marqueurs importants
00:44:37comment vous voulez faire
00:44:37des économies ?
00:44:38je déteste le terme
00:44:39ligne rouge
00:44:40ce sont des marqueurs
00:44:42pour moi
00:44:42et donc l'idée
00:44:43c'était de protéger
00:44:44mais non
00:44:44mais ce qu'on veut
00:44:45c'est vraiment protéger
00:44:46les retraités
00:44:48mais vous le poids
00:44:48des retraites
00:44:49dans le PIB
00:44:49et les dépenses
00:44:50vous mettez ça
00:44:51de côté
00:44:51vous dites
00:44:52on fait des économies
00:44:53mais ça vous ne vous attaquez pas
00:44:54aux prestations sociales
00:44:55qui coûtent le plus cher
00:44:57c'est pas crédible
00:44:58la suppression
00:44:59des 10%
00:45:00des retraites
00:45:01de l'abattement
00:45:02de 10%
00:45:02sur les retraites
00:45:03il était plafonné
00:45:04à 4400
00:45:05ça veut dire
00:45:06qu'on touchait
00:45:07systématiquement
00:45:07en le ramenant
00:45:08à 2000 euros
00:45:09on touchait des retraites
00:45:10à moins de 1700 euros
00:45:12par mois
00:45:12c'est pas acceptable
00:45:14dans l'époque
00:45:15ces retraites
00:45:17à ce niveau-là
00:45:17doivent être protégées
00:45:18c'est pour ça
00:45:19qu'on se bat
00:45:19contre ça
00:45:20bien sûr
00:45:20qu'il faut trouver
00:45:21l'équivalent ailleurs
00:45:22et le gouvernement
00:45:23des franchises médicales
00:45:24qui là pour le coup
00:45:25rapporterait un peu d'argent
00:45:26est-ce que vous voulez voter ?
00:45:28alors moi
00:45:29je ne suis pas
00:45:29à la commission
00:45:30des affaires sociales
00:45:31oui mais vous êtes députée
00:45:33vous êtes dans l'hémicycle
00:45:34le budget de la sécurité sociale
00:45:36va venir
00:45:36je serai dans l'hémicycle
00:45:37à partir de cette semaine
00:45:38effectivement
00:45:39pour changer un peu
00:45:40puisqu'on abandonne
00:45:41un peu la discussion
00:45:43sur le projet
00:45:43de loi de finances
00:45:44très honnêtement
00:45:45je ne me suis pas penchée
00:45:46sur cette question
00:45:47mais votre groupe fait quoi ?
00:45:49je pense qu'ils seront
00:45:50je ne sais pas
00:45:50honnêtement je ne sais pas
00:45:51moi vous savez
00:45:52je suis prise de loi de finances
00:45:53depuis 15 jours
00:45:54non mais c'est important
00:45:55quand vous dites ça
00:45:55parce que les franchises médicales
00:45:56tout le monde comprend
00:45:57ce que ça veut dire
00:45:57ça veut dire
00:45:57payer les franchises
00:45:59deux fois plus chères
00:46:00que maintenant
00:46:00sur les boîtes de médicaments
00:46:01sur les ordonnances
00:46:02etc
00:46:02vous n'avez pas de position
00:46:04le parti n'a pas de position
00:46:05là-dessus
00:46:05je pense que si
00:46:06mais je n'ai pas prêté
00:46:07mais vous votre position à vous
00:46:08moi ma position personnelle
00:46:09je ne suis pas opposée
00:46:11voilà
00:46:11mais assez personnelle
00:46:12ce n'est pas absolument pas
00:46:14le groupe qui parle
00:46:15en mon nom
00:46:16vous c'est ce que vous dites
00:46:17pourquoi ?
00:46:18parce qu'à un moment donné
00:46:19quand vous voyez aujourd'hui
00:46:21il y a tout un scandale
00:46:22sur les abus
00:46:23des arrêts maladie
00:46:25on est bien d'accord
00:46:26là aussi
00:46:27vous allez me dire
00:46:27il faut laisser
00:46:28liberté totale
00:46:30sur les arrêts maladie
00:46:31mais quand on voit
00:46:32ce que ça représente
00:46:33en termes de coût
00:46:33je rappelle que le budget
00:46:35de la sécurité sociale
00:46:36c'est quand même
00:46:37un déficit de 23 milliards
00:46:39donc si on veut
00:46:40conserver la sécurité sociale
00:46:42on profite tous
00:46:43il va falloir
00:46:44vous ne vous opposeriez
00:46:45pas à titre personnel
00:46:46ou de le moment
00:46:46des franchises médicales
00:46:47bien évidemment
00:46:48vous en avez dit un mot
00:46:50tout à l'heure
00:46:50reportons-nous en 2013
00:46:53réforme des retraites
00:46:54Eric Ciotti
00:46:55qui à l'époque
00:46:56était votre président
00:46:57va voir
00:46:59Elisabeth Borne
00:46:59à Matignon
00:47:00et lui dit
00:47:00qu'il n'est pas capable
00:47:01de garantir
00:47:02que le groupe
00:47:03des républicains
00:47:04votera cette réforme
00:47:05et donc c'est la raison
00:47:07pour laquelle
00:47:07Elisabeth Borne
00:47:08engage l'article 49.3
00:47:10de la constitution
00:47:11pas 2013
00:47:112023
00:47:13pardonnez-moi
00:47:13je me disais
00:47:14mais 2013
00:47:15je cherchais
00:47:17je remontais
00:47:17un peu trop loin
00:47:18j'étais déjà lors
00:47:19je comptais mes minutes
00:47:20qui défilent
00:47:20donc 2023
00:47:23donc c'est à cause
00:47:25de cela
00:47:25qu'Elisabeth Borne
00:47:26est obligée
00:47:27d'engager l'article 49.3
00:47:28de la constitution
00:47:29est-ce que c'est pas
00:47:30le péché originel
00:47:31de toute cette affaire
00:47:32et est-ce que
00:47:33finalement vous
00:47:33aujourd'hui
00:47:34qui êtes opposés
00:47:35à la suspension
00:47:35de la réforme des retraites
00:47:37est-ce que finalement
00:47:37les républicains
00:47:38vous n'avez pas
00:47:39une responsabilité importante
00:47:41dans ce mauvais feuilleton
00:47:43disons
00:47:43je vous rappelle simplement
00:47:45qu'on a eu le courage
00:47:46à une époque
00:47:46de porter la réforme
00:47:47Fillon
00:47:48Fillon-Wörth
00:47:50certes
00:47:51rappelez-vous
00:47:51non mais attendez
00:47:52c'est là où
00:47:53c'est en 2010
00:47:54c'est beaucoup plus loin
00:47:55c'est encore plus loin
00:47:56que 2013
00:47:56justement c'est pour ça
00:47:57que je faisais référence
00:47:58quand vous avez parlé de 2013
00:47:59en 2010
00:48:00elle a été très difficile
00:48:01à porter
00:48:02moi je me rappelle
00:48:03on m'avait
00:48:03à l'époque
00:48:04c'était Jean-François Copé
00:48:05notre président de groupe
00:48:06et il m'avait demandé
00:48:07de porter le sujet
00:48:08de la pénibilité
00:48:09j'ai auditionné
00:48:10absolument
00:48:11tous les corps
00:48:13de métier
00:48:14qu'on trouve en France
00:48:15pour justement
00:48:15travailler sur la pénibilité
00:48:17on n'a toujours pas
00:48:18traité sur le sujet
00:48:19de la pénibilité
00:48:20parce que je suis convaincue
00:48:21qu'elle doit se faire
00:48:21au stade individuel
00:48:23on ne peut pas
00:48:23stigmatiser une profession
00:48:25en disant
00:48:25cette profession-là
00:48:26elle est pénible
00:48:26on n'aura plus personne demain
00:48:28aujourd'hui
00:48:29la question c'est de savoir
00:48:29où se situent les républicains
00:48:30vous n'êtes pas dans la majorité
00:48:31non
00:48:32est-ce que vous êtes
00:48:33dans l'opposition
00:48:34non plus
00:48:35vous êtes où
00:48:36on est parfois
00:48:38en fonction des circonstances
00:48:40de facto
00:48:40vous êtes dans la majorité
00:48:41dans les faits
00:48:42puisque vous n'êtes pas inscrit
00:48:43dans l'opposition
00:48:44on n'est pas inscrit
00:48:44dans l'opposition
00:48:45et vous êtes effectivement
00:48:46inscrit dans la majorité
00:48:47mais la position
00:48:48est quand même
00:48:48vous l'avez compris
00:48:49on a des ministres
00:48:50qui ne sont plus
00:48:51dans notre famille politique
00:48:53qui sont mis en
00:48:54qui sont suspendus
00:48:55de la famille politique
00:48:56donc c'est une vraie complexité
00:48:58justement
00:48:59l'opération
00:49:00Bruno Retailleau
00:49:01qui a donc fait
00:49:01cette sortie spectaculaire
00:49:03du gouvernement
00:49:04Le Cornu 1
00:49:05qui a fait tomber
00:49:05ce gouvernement
00:49:06avec du recul
00:49:07comment vous la jugez
00:49:08est-ce que c'était
00:49:09politiquement intelligent
00:49:10de faire ça
00:49:11et du coup
00:49:11on a du mal
00:49:12à vous situer
00:49:13est-ce que vous le trouvez
00:49:14c'était intelligent
00:49:14on a du mal
00:49:15à comprendre
00:49:15pourquoi vous soutenez
00:49:17un jour le gouvernement
00:49:18et l'autre jour
00:49:18d'abord une première question
00:49:19peut-être
00:49:19est-ce que Bruno Retailleau
00:49:21a eu raison
00:49:21de quitter le gouvernement
00:49:22moi je n'ai pas jugé
00:49:23qui a raison
00:49:24qui a tort
00:49:25je pense
00:49:26non mais il avait
00:49:26des motivations
00:49:27on en a parlé
00:49:28le retour de Bruno Le Maire
00:49:29c'était vraiment suffisant
00:49:31il n'y avait pas
00:49:31que le retour
00:49:32il engage le mouvement
00:49:33sans ça
00:49:33il engage le parti
00:49:34je pense qu'il n'y avait pas
00:49:34que le retour
00:49:35de Bruno Le Maire
00:49:35il y avait
00:49:36dans les négociations
00:49:37il y avait aussi
00:49:38une certaine liberté d'action
00:49:39qu'il n'a peut-être pas obtenue
00:49:41il faut peut-être
00:49:42un peu penser plus loin
00:49:43que simplement
00:49:44c'est ce qu'il a dit
00:49:45non mais
00:49:45je pense que ça va plus loin
00:49:47que simplement
00:49:48le retour de Bruno Le Maire
00:49:49Thierry
00:49:50alors justement
00:49:51aujourd'hui
00:49:52comment décryptez-nous
00:49:53la situation
00:49:54vous avez des
00:49:55beaucoup de ministres
00:49:56LR
00:49:57même s'ils sont suspendus
00:49:58quelle signification
00:49:59ça peut donner
00:50:00le grand public
00:50:00ne comprend pas
00:50:01ce que vous faites
00:50:03participer sans participer
00:50:05j'entends que le grand public
00:50:06ne comprenne pas
00:50:07moi tout ce qui ira
00:50:08dans le sens
00:50:09c'est mon engagement
00:50:10personnel
00:50:11mais je crois que ça va
00:50:12au-delà de ma personne
00:50:13c'est l'engagement
00:50:14de mon groupe politique
00:50:15à l'Assemblée Nationale
00:50:16ce qui ira
00:50:17dans le sens
00:50:18des Français
00:50:20qui ne sera pas négatif
00:50:21pour les Français
00:50:22on le votera
00:50:22toujours
00:50:23en responsabilité
00:50:25parce qu'il y a un moment donné
00:50:26vous savez
00:50:27je renverse la table
00:50:29et je ne sais pas
00:50:30ce que je mets à la place
00:50:31c'est ce que j'appelle
00:50:32de l'irresponsabilité politique
00:50:33donc moi
00:50:34chaque fois qu'il faudra
00:50:35voter des mesures
00:50:36qui seront acceptables
00:50:38je les voterai
00:50:39même si je ne suis pas
00:50:40macroniste
00:50:40ce que voulez vous dire
00:50:41Thierry
00:50:41c'est que Bruno Retailleau
00:50:43quitte le gouvernement
00:50:43et puis il y a des ministres
00:50:45même s'ils sont suspendus
00:50:46des Républicains
00:50:46qui sont toujours
00:50:47dans le gouvernement
00:50:48est-ce qu'ils auraient dû partir aussi ?
00:50:49il n'y a pas de cohérence
00:50:51mais ils ont un rôle
00:50:52je vais vous donner un exemple
00:50:54ils ont un rôle technique alors
00:50:55je pense à Annie Gennevar
00:50:56à l'agriculture
00:50:57je vous donne un exemple
00:50:58très concret
00:50:59la DNC
00:51:00la maladie
00:51:02la dermatose nodulaire contagieuse
00:51:05qui aujourd'hui
00:51:06impacte énormément
00:51:07j'ai 5 exploitations
00:51:09dans le Jura
00:51:10qui ont été euthanasiées
00:51:11l'abattage complet
00:51:12du cheptel
00:51:14si on n'a pas une ministre
00:51:15qui connaît bien le sujet
00:51:16qui est présente
00:51:18auprès des agriculteurs
00:51:18ça il peut y en avoir d'autres
00:51:19vous savez
00:51:19oui bien sûr
00:51:21elle était déjà
00:51:23quelle est la logique politique
00:51:24de tout ça ?
00:51:25écoutez
00:51:25après la suspension
00:51:26ça a été une décision
00:51:28du bureau politique
00:51:29voilà
00:51:30les détails
00:51:32une mauvaise décision
00:51:33donc
00:51:33je veux bien
00:51:34qu'on m'accuse
00:51:36de tous les maux de la terre
00:51:36mais à un moment donné
00:51:37je considère
00:51:38qu'on a une ligne logique
00:51:39ce qui va bien
00:51:40on le vote
00:51:41parce qu'on est
00:51:42dans la famille
00:51:44quelque part
00:51:44on n'est pas opposé
00:51:45notamment aux français
00:51:46par contre
00:51:47ce qui ne nous conviendra pas
00:51:48on a une certaine liberté
00:51:50mais c'est ça l'intérêt
00:51:51est-ce qu'on ne peut pas imaginer ça
00:51:52aujourd'hui ?
00:51:53est-ce qu'il n'y a pas de lignes
00:51:54chez les républicains
00:51:55ceux qui soutiennent le gouvernement
00:51:56et ceux qui ne le soutiennent pas ?
00:51:58il y a peut-être
00:51:59mais vous savez
00:52:00dans plein
00:52:00ou plus
00:52:00vous savez
00:52:02quand vous regardez
00:52:02dans la majorité aujourd'hui
00:52:03je suis désolée
00:52:04par l'ancienne majorité
00:52:05parlons des républicains
00:52:06est-ce qu'il y a une partie
00:52:07des LR qui soutient le gouvernement ?
00:52:08est-ce que vous avez entendu
00:52:08des déclarations aussi
00:52:10violentes à l'égard
00:52:12de la majorité
00:52:13que certains membres
00:52:14de la majorité
00:52:15en ont faites ?
00:52:15parlons de vous
00:52:16est-ce qu'il y a chez vous
00:52:17des gens qui soutiennent
00:52:18le gouvernement
00:52:19et d'autres qui ne soutiennent pas ?
00:52:20il n'y a pas eu
00:52:20de déclaration de violence
00:52:22vis-à-vis du gouvernement
00:52:23moi je pense qu'aujourd'hui
00:52:24Sébastien Lecornu
00:52:26peut être une chance
00:52:27pour le pays
00:52:28parce qu'il va falloir
00:52:29retrouver de la stabilité
00:52:30fiscale
00:52:32financière
00:52:33politique
00:52:33momentanément
00:52:35jusqu'à la prochaine échéance
00:52:36qui sera l'élection présidentielle
00:52:38où là
00:52:38on rabat toutes les cartes
00:52:40mais pour l'heure
00:52:41il y a besoin
00:52:41notre pays
00:52:42a besoin
00:52:42rencontrer des chefs d'entreprise
00:52:45rencontrer des artisans
00:52:46rencontrer des commerçants
00:52:47ils nous disent surtout
00:52:48arrêtez
00:52:49c'est bien si Lecornu
00:52:50peut être une chance
00:52:50pour le pays
00:52:51vous avez dit
00:52:51Stéphanie
00:52:52avant il y aura peut-être
00:52:54une dissolution
00:52:55et des législatives anticipées
00:52:57Jordan Bardella
00:52:57a ouvert la porte
00:52:58à un accord de gouvernement
00:52:59avec la droite
00:53:00s'il y a des législatives anticipées
00:53:02et que le RN
00:53:03n'a qu'une majorité relative
00:53:04est-ce que vous y êtes favorable ?
00:53:07c'est largement trop tôt
00:53:08pour me prononcer
00:53:09et moi je respecterai
00:53:12les choix que chacun fera
00:53:13mais c'est pas un nom de principe
00:53:15mais c'est surtout pas
00:53:17un oui de principe
00:53:17c'est important
00:53:20vous ne fermez pas la porte
00:53:22ce que je suis en train
00:53:22de vous dire
00:53:23c'est que c'est pas
00:53:23un oui de principe
00:53:24oui mais vous pourriez dire non aussi
00:53:26et vous ne dites pas non
00:53:27je ne suis pas loin
00:53:29mais pour le moment
00:53:29j'observe
00:53:30mais c'est pas un oui de principe
00:53:32mais qu'est-ce qui pourrait
00:53:32vous faire changer d'avis ?
00:53:34qu'est-ce qui pourrait
00:53:34me faire changer d'avis ?
00:53:36c'est une autre approche
00:53:38de la part du Rassemblement National
00:53:39enfin moi quand je vois
00:53:41leur programme fiscal
00:53:42et économique
00:53:42ils me terrorisent
00:53:44c'est le programme de LFI
00:53:45il faut que les gens comprennent cela
00:53:47donc vous êtes d'accord
00:53:48avec Laurent Wauquiez
00:53:49quand il dit que la seule différence
00:53:50avec le RN
00:53:50c'est l'économie ?
00:53:52une des grosses différences
00:53:54c'est l'économie
00:53:55et si jamais
00:53:55Jordan Bardella
00:53:56est le candidat du RN
00:53:58et que c'est la ligne Bardella
00:53:59la ligne économique
00:54:00plutôt pro-business
00:54:01plus libérale
00:54:02qui l'emporte au RN
00:54:03alors là
00:54:03est-ce que vous estimez
00:54:04qu'il n'y aurait plus de différence
00:54:05entre LR et le RN ?
00:54:07non non non
00:54:07il y a quand même
00:54:08une vraie différence
00:54:09c'est quoi ?
00:54:09quand j'entends
00:54:10quand j'entends
00:54:10monsieur Bardella
00:54:11ce week-end
00:54:12parler d'économie
00:54:13je suis un peu terrorisée
00:54:14je ne suis pas
00:54:15dans sa ligne économique
00:54:16qu'est-ce qu'il reste
00:54:19de Jacques Chirac ?
00:54:20on va d'abord avancer
00:54:22mais juste
00:54:22quand vous dites
00:54:23que vous n'êtes pas dans la ligne
00:54:24qu'est-ce qu'il y a de différent
00:54:25entre la ligne économique
00:54:27de Jordan Bardella
00:54:27et la vôtre ?
00:54:28ils ont une vision
00:54:28de l'économie
00:54:30qui est très micro-économique
00:54:31c'est-à-dire
00:54:32qu'ils veulent protéger
00:54:33le commerçant
00:54:36et l'artisan
00:54:36ce que je veux aussi
00:54:37mais qu'ils n'ont rien compris
00:54:39sur le fonctionnement
00:54:40de l'économie
00:54:41au niveau macro
00:54:42sur les grosses entreprises
00:54:43la France a besoin
00:54:45d'avoir des têtes de pont
00:54:46en matière d'entreprise
00:54:48or
00:54:48quand je vois
00:54:49les taxes
00:54:50qu'ils ont votées
00:54:50ça fait presque 40 milliards
00:54:53je suis désolée
00:54:54ils ne sont pas du tout
00:54:55à protéger
00:54:55nos fleurants industriels
00:54:57sur l'immigration
00:54:58vous êtes d'accord avec eux ?
00:55:00sur la préférence nationale
00:55:01non attendez
00:55:01c'est un point important
00:55:03c'est-à-dire que l'économie
00:55:04ça veut dire
00:55:04que la préférence nationale
00:55:05ce n'est pas un problème
00:55:06mais je ne suis pas
00:55:07sur la préférence nationale
00:55:08mais non
00:55:08mais si vous me dites
00:55:09il n'y a que l'économie
00:55:10on est sur le budget
00:55:13donc moi je vous parle
00:55:14économie
00:55:14mais ne mélangez pas
00:55:16tout non plus vous
00:55:16ne me faites pas dire
00:55:17ce que je n'ai pas dit
00:55:18la notion de préférence nationale
00:55:20je ne suis pas d'accord
00:55:22d'accord
00:55:22donc ça veut dire
00:55:22qu'un accord de gouvernement
00:55:23vous êtes plutôt contre
00:55:25et c'est pour ça que j'ai dit
00:55:27c'est pas un oui de principe
00:55:28voilà
00:55:29donc ce que vous voulez dire
00:55:30j'ai besoin d'expliquer
00:55:31encore
00:55:31non non non
00:55:32on a compris
00:55:33mais le RN
00:55:34vous dites aujourd'hui
00:55:35n'est pas à la hauteur
00:55:36du point de vue de l'économie
00:55:37sur les questions économiques
00:55:39ah oui
00:55:39ça c'est clair
00:55:40oui ça c'est clair
00:55:42c'est facile d'avoir
00:55:43un discours très populiste
00:55:44c'est beaucoup plus difficile
00:55:45de savoir
00:55:46quand on vote une taxe
00:55:47quelles sont ses conséquences
00:55:48et de les mesurer
00:55:49vous voyez pas de changement
00:55:50entre Marine Le Pen
00:55:50et Jordan Bardella
00:55:51de ce point de vue ?
00:55:52écoutez
00:55:52Jordan Bardella
00:55:53n'est pas à l'Assemblée
00:55:54donc j'ai des difficultés
00:55:56à part sur les plateaux télé
00:55:57où je peux le voir
00:55:58à l'Assemblée
00:55:59c'est Marine Le Pen
00:56:00donc
00:56:00et comme dans son groupe
00:56:02personne ne bouge
00:56:03on a
00:56:04parfois dans les discussions
00:56:06dans les couloirs
00:56:07on arrive à comprendre
00:56:08qu'ils trouvent un peu difficile
00:56:09de voter certaines mesures
00:56:11mais la réalité
00:56:11c'est que
00:56:12sur certaines taxes
00:56:14notamment
00:56:15et c'est certains députés RN
00:56:17qui ont du mal à les voter
00:56:17vous dites
00:56:18oui
00:56:18mais ils les votent
00:56:19parce qu'ils n'ont pas le choix
00:56:20Mervé ?
00:56:21je prolonge encore
00:56:22un tout petit peu
00:56:22la question des alliances
00:56:23ce matin
00:56:24Jean-François Copé
00:56:25dans le journal L'Opinion
00:56:26dit que
00:56:28les divergences
00:56:29entre les républicains
00:56:30et le RN
00:56:31sont impossibles
00:56:33à résoudre
00:56:34et donc
00:56:34il appelle à une clarification
00:56:36immédiate
00:56:36au fond
00:56:37il dit
00:56:37ceux qui sont d'accord
00:56:38pour des alliances
00:56:39avec le RN
00:56:40il faut qu'ils quittent
00:56:41les républicains
00:56:41j'ai l'impression
00:56:42que vous n'êtes pas très loin
00:56:43de cette position
00:56:44je ne vais pas juger
00:56:45ce que disent l'un
00:56:46ou les autres
00:56:47non mais du coup
00:56:47là je vous demande
00:56:48votre avis à vous
00:56:49Jean-François Copé
00:56:50a été mon président de groupe
00:56:51pendant des années
00:56:52j'ai beaucoup de respect
00:56:53pour lui
00:56:54aujourd'hui
00:56:54il a une parole libre
00:56:55moi je dis qu'aujourd'hui
00:56:57le temps
00:56:58oui oui
00:56:58j'ai une parole libre
00:56:59oui
00:56:59mais le temps
00:57:00n'est pas venu
00:57:01à des accords
00:57:01c'est absolument
00:57:02pas d'actualité
00:57:03je crois qu'on a une ligne
00:57:05il y a des divergences
00:57:06profondes
00:57:08et fondamentales
00:57:09auxquelles je tiens
00:57:10voilà
00:57:11pour 2027
00:57:12je me suis battue
00:57:132024
00:57:14j'ai fait une élection
00:57:15contre un candidat
00:57:16du Rassemblement National
00:57:17qui était sous curatel
00:57:18renforcé
00:57:19j'ai été annulée
00:57:20en 2025
00:57:21contre un candidat
00:57:21du Rassemblement National
00:57:22donc ne me demandez pas
00:57:24aujourd'hui
00:57:24de faire une grande alliance
00:57:25avec eux
00:57:25pour 2027
00:57:27Laurent Wauquiez
00:57:27propose une primaire
00:57:29à droite
00:57:29qui irait
00:57:30de Gérald Darmanin
00:57:31à Saracnafo
00:57:32donc sans le RN
00:57:34est-ce que ça vous paraît
00:57:35une bonne idée
00:57:37ou une mauvaise idée
00:57:38comme le dit
00:57:39Bruno Rotaillot
00:57:39je vais utiliser mon joker
00:57:41non mais je plaisante
00:57:44je plaisante
00:57:44écoutez
00:57:45moi je laisse
00:57:46Laurent Wauquiez
00:57:47son expression libre
00:57:48là aussi
00:57:49c'est mon président de groupe
00:57:50que je respecte
00:57:52son choix
00:57:53alors vous avez tout plein
00:57:54de présidents à respecter
00:57:55et du coup ça vous empêche
00:57:56de parler
00:57:57il n'y a pas de précision
00:57:58sauf que moi je fais un peu
00:57:59je suis un peu plus libre
00:58:00que cela
00:58:00ben alors
00:58:01ne vous gênez pas
00:58:02moi de Gérald Darmanin
00:58:04ça ne me gêne pas
00:58:05c'était un ancien LR
00:58:07et on a travaillé ensemble
00:58:08et je trouve
00:58:09qu'il fait un bon ministre
00:58:10de la justice
00:58:12la rachnafo vous gêne plus
00:58:13la rachnafo ça me gêne plus
00:58:14voilà
00:58:15ça s'arrêterait où
00:58:16pour vous
00:58:16une primaire à droite
00:58:17la droite pour moi
00:58:19c'est jusqu'à
00:58:20jusqu'à chez nous
00:58:21c'est Edouard Philippe
00:58:23Edouard Philippe
00:58:24il est horizon
00:58:25il n'est pas à droite
00:58:26pour le moment
00:58:27il n'est pas référencé
00:58:28non mais il pourrait
00:58:29être dans une primaire
00:58:30non plus
00:58:30et vous êtes d'accord
00:58:31donc
00:58:31oui mais parce que
00:58:33oui
00:58:33après moi
00:58:35j'éliminerai
00:58:36la rachnafo
00:58:36voilà
00:58:37mais Edouard Philippe
00:58:38il est dans votre famille
00:58:39de droite malgré tout
00:58:40ou pas
00:58:41j'ai vu ces déclarations
00:58:43récemment
00:58:44sur le président
00:58:46de la république
00:58:47pour lequel
00:58:48je n'ai pas
00:58:48une admiration
00:58:49très profonde
00:58:50mais ça m'a
00:58:51profondément choqué
00:58:53qu'il ait pu être
00:58:54le premier ministre
00:58:54de quelqu'un
00:58:55et de le traiter
00:58:56de cette façon
00:58:56et de demander son départ
00:58:57et de demander son départ
00:59:00la première fois
00:59:02je me suis dit
00:59:02ça doit être une erreur
00:59:04mais quand il a récidivé
00:59:05j'ai pas compris
00:59:06voilà
00:59:06mais bon
00:59:07c'est personnel
00:59:08et oui désolé
00:59:08je reviens à Jacques Chirac
00:59:10oui mais c'est la question
00:59:11d'Hervé
00:59:12oui mais différemment
00:59:13comment vous expliquez
00:59:14qu'il y a eu ce basculement
00:59:15à droite
00:59:15que Chirac
00:59:16qui fait son grand discours
00:59:17en 2002
00:59:17et même en 2007
00:59:18quand il part
00:59:19pas de compromission
00:59:20avec l'extrême droite
00:59:21et on a maintenant
00:59:22un président de parti
00:59:23qui dit qu'il faut faire barrage
00:59:24non pas contre LFI
00:59:25mais contre le PS
00:59:26avec un candidat
00:59:28d'extrême droite
00:59:28vous parlez d'une élection
00:59:29partielle
00:59:29il n'y a pas très longtemps
00:59:30mais même je pense
00:59:31qu'en 2007
00:59:31il fera la même chose
00:59:32vous prenez un exemple
00:59:33pour en faire une généralité
00:59:35c'est extraordinaire
00:59:36moi je trouve que
00:59:37vous savez c'est comme les moyennes
00:59:38c'est peut-être l'exemple de trop
00:59:39non mais il y a une moyenne
00:59:41et on pense que tout le monde
00:59:42est dans la moyenne
00:59:43non il y a des écarts
00:59:43là c'est en l'occurrence
00:59:45une partielle
00:59:46bon
00:59:46ce qui n'a pas été le cas
00:59:48dans les partiels précédentes
00:59:49c'était une situation
00:59:50un peu compliquée
00:59:51d'après ce que j'ai cru comprendre
00:59:52j'étais pas présente
00:59:54dans cette partielle
00:59:55donc je suis pas impliquée
00:59:56mais une chose est sûre monsieur
00:59:57c'est que
00:59:58premièrement
00:59:59depuis Jacques Chirac
01:00:00la société elle a changé
01:00:01vous n'êtes pas sans l'ignorer
01:00:04qu'aujourd'hui
01:00:05il faut aussi entendre
01:00:06les français
01:00:07et que
01:00:08je ne dis pas
01:00:09qu'aujourd'hui
01:00:09il faut basculer
01:00:10au Rassemblement National
01:00:11mais qu'il y a un moment donné
01:00:13il y aura des
01:00:14comment dire
01:00:15des
01:00:15une vision de la société
01:00:18avec une immigration
01:00:20au travail
01:00:21au travail
01:00:22que je peux comprendre
01:00:24pardonnez-moi
01:00:26mais
01:00:26c'est pas complètement
01:00:27compréhensible
01:00:28ce que vous dites
01:00:29c'est que
01:00:30l'immigration
01:00:31la règle
01:00:33qui avait été fixée
01:00:34par Jacques Chirac
01:00:34qui n'était
01:00:35jamais aucun compromis
01:00:36avec les extrêmes
01:00:37et notamment
01:00:38avec l'extrême droite
01:00:39vous dites que
01:00:40compte tenu de l'évolution
01:00:40mais je vous invite
01:00:42à le préciser
01:00:42vous dites que
01:00:43compte tenu de l'évolution
01:00:44de la société
01:00:44elle ne s'applique plus
01:00:45ou qu'elle doit toujours
01:00:46s'appliquer
01:00:47non non
01:00:47je dis que
01:00:48aujourd'hui
01:00:49la société a changé
01:00:50et qu'il y a une demande
01:00:51différente de la part
01:00:52des français
01:00:52que je la comprends
01:00:54mais que pour autant
01:00:55ça ne veut pas dire
01:00:55qu'il faut avoir
01:00:56un compromis
01:00:57avec le Rassemblement National
01:00:58premièrement
01:00:59et je crois que
01:01:00Bruno Rataillot
01:01:00a été très clair
01:01:01sur le sujet
01:01:02donc ne me faites pas dire
01:01:03ce que je ne veux pas dire
01:01:05attendez
01:01:05et que la deuxième chose
01:01:07c'est que moi
01:01:08une immigration
01:01:08ne me gêne pas
01:01:10dans la mesure
01:01:10où elle travaille
01:01:12voilà
01:01:13c'est vraiment le sujet
01:01:14ce que l'ERN ne dit pas
01:01:17dernière question
01:01:18il va y avoir
01:01:18une réunion
01:01:19du bureau exécutif
01:01:19des républicains
01:01:20là demain
01:01:21pour savoir
01:01:22s'il faut une primaire
01:01:23pour choisir
01:01:23le candidat de droite
01:01:24est-ce que vous êtes
01:01:25pour une primaire
01:01:25pour choisir
01:01:26le candidat de droite
01:01:26alors là
01:01:27franchement c'est trop tôt
01:01:28je sais que c'est demain
01:01:30je sais que c'est demain
01:01:31il se trouve que
01:01:32je ne fais pas partie
01:01:33du bureau exécutif
01:01:34ça me va bien
01:01:35je serais incapable
01:01:36de trancher aujourd'hui
01:01:37je pense que tout le monde
01:01:38est en train de montrer
01:01:40ses muscles
01:01:40et de monter dans
01:01:41les starting blocks
01:01:42pour 2027
01:01:43mais que l'urgence
01:01:44pour l'ensemble
01:01:45de nos concitoyens
01:01:46c'est un budget
01:01:47à la fin de l'année
01:01:47un budget pour 2027
01:01:49il faudra le dire
01:01:49aux dirigeants de LR
01:01:50et qu'on a le temps
01:01:51de voir pour l'avenir
01:01:52je pense que c'est
01:01:53une ouverture du débat
01:01:55mais que ça ne sera pas
01:01:56tranché demain
01:01:56du moins je l'espère
01:01:57ah bon vous espérez
01:01:58que ça tienne encore
01:01:59j'espère que ça ne sera pas
01:02:00tranché
01:02:00ça n'a pas de sens
01:02:03de s'engager
01:02:04dans des luttes
01:02:05fratricides
01:02:06en interne
01:02:07merci
01:02:07maire Christine Dalloz
01:02:08d'avoir accepté
01:02:09notre appétition
01:02:09dans l'indice et politique
01:02:10sur SCP
01:02:11qui revient lundi prochain
01:02:12évidemment
01:02:12bonne soirée
01:02:13bonne semaine
01:02:13merci
01:02:14merci
01:02:14merci
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