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00:00La France aura-t-elle un budget pour Noël ? Les députés doivent boucler aujourd'hui la partie recette du projet de loi de finances pour 2026.
00:07Au menu, les discussions sur la question de la justice fiscale. Il est peu probable toutefois que la Chambre basse puisse aller au bout de l'examen du budget.
00:16Dans les temps, selon le rapporteur général de la question, écoutez ce qu'en disait ce matin le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure.
00:23Nous sommes sur une voie de passage étroite, mais je pense qu'elle existe.
00:29Ce n'est pas parce que pour l'instant nous ne sommes pas satisfaits qu'il n'y a pas un chemin.
00:33Je viens de parler d'une exigence, et cette exigence c'est de respecter les Françaises et les Français, de respecter ce qu'ils nous demandent,
00:40et de faire en sorte que toutes ces horreurs qui sont contenues encore dans le projet de budget et dans le projet de financement de la sécurité sociale disparaissent.
00:49Et pour l'instant, nous n'y sommes pas encore, mais je vois que c'est possible, je crois que c'est possible,
00:55et je vois que nous avons déjà obtenu une série de recettes qui permettent à la fois de compenser une partie de ces horreurs,
01:06et puis je sais aussi qu'il y a une trajectoire de déficit qui peut être corrigée, et donc faire en sorte que nous n'ayons pas à suivre tout cela.
01:13Optimisme extrêmement mesuré d'Olivier Faure, Flore Simon, bonjour.
01:20Bonjour Pauline.
01:21Le vote de ce budget dans les temps paraît quand même très compliqué.
01:24Extrêmement compliqué, et d'ailleurs il reste, là aujourd'hui c'est la dernière journée pour examiner cette partie recette du budget,
01:32il reste plus de 2000 amendements à examiner.
01:35Autant vous dire qu'il n'y aura sans doute pas de vote solennel demain, on peut même l'affirmer aujourd'hui.
01:39Les débats devraient reprendre à partir du 12 novembre pour arriver au Sénat le 24 novembre prochain.
01:46Le volet recettes, pour faire un point, Pauline, est donc à l'Assemblée nationale en débat depuis 10 jours.
01:52Alors si on fait le bilan, il y a pas mal de hausses de taxes qui ont été votées,
01:56celles sur les multinationales censées rapporter 26 milliards d'euros,
02:00un doublement de celles sur les GAFAM, ou encore un impôt sur la fortune improductive,
02:05dont les recettes pour l'heure restent floues, ça c'est ce qui a été voté vendredi soir,
02:10et qui a valu de nombreux débats, des débats assez houleux.
02:13Et puis la fameuse taxe Zuckmann, qui était aussi examinée vendredi,
02:17elle n'a pas été adoptée par l'Assemblée nationale.
02:20Donc voilà à peu près un état des lieux, au bout de 10 jours de débat sur le projet de loi de finances du pays.
02:26Alors tous ces amendements, ils ont pu être votés avec des alliances parfois extrêmement baroques,
02:30c'est-à-dire que le Rassemblement national a voté avec les socialistes,
02:33donc c'est vrai que ce qu'on voit surtout, c'est qu'il n'y a pas de budget global,
02:38que chacun pousse ses propositions, dépose ses amendements,
02:41et puis que c'est un peu voté comme ça, sans qu'il y ait forcément de vision globale autour de ce budget.
02:47Et le risque, en effet, c'est ce que vous disiez Pauline, c'est que ce budget n'aille pas au vote,
02:51pour ce que je viens de vous expliquer, c'est-à-dire que beaucoup trop d'amendements
02:54et beaucoup trop de votes, parfois totalement contradictoires,
02:57et que ça finisse par passer soit par ordonnance,
03:00c'est-à-dire que le Premier ministre choisisse les amendements qu'il garde
03:03et il fait passer le budget sans vote,
03:05soit il fait voter une loi spéciale, c'est-à-dire qu'il reconduit le budget 2025.
03:10En 2026, ces deux hypothèses fragiliseraient Sébastien Lecornu.
03:14Lui, il espère trouver encore des compromis, même si pour l'heure, vous l'avez compris,
03:18aucun compromis global ne semble se dessiner.
03:21Et donc la voie est plus qu'étroite pour Sébastien Lecornu ?
03:25Oui, alors en effet, le Premier ministre qui s'est privé du 49-3,
03:28c'est donc cet article de la Constitution qui permet de faire passer un texte sans vote,
03:33il ne l'a donc plus à sa main, il doit manœuvrer avec la gauche,
03:38qui finalement, s'il a sa bienveillance, il ne sera pas censuré,
03:41mais il doit aussi manœuvrer avec les partis qui soutiennent le gouvernement,
03:45parce que là, si vous voulez, les partis qui soutiennent le gouvernement,
03:48Modem, Horizon et Renaissance, commencent à s'agacer de trop de concessions faites à la gauche.
03:52Donc il ne faudrait pas non plus qu'il les braque.
03:54Ce qu'il voit, et c'est ce que disaient des députés la semaine dernière,
03:56c'est que là, il n'y a que des taxes, que des taxes, que des taxes,
03:59et eux, les députés macronistes, ils continuent de soutenir la politique de l'offre
04:03voulue par Emmanuel Macron.
04:04Donc vous voyez que le Premier ministre, il est un peu enlisé au milieu de tous ces débats
04:08et tous ces compromis qui doivent être faits entre les uns et les autres.
04:11Il le sait, d'ailleurs, il l'a dit ce week-end dans les colonnes du Parisien,
04:14on peut chuter à n'importe quel moment.
04:17Donc lui, il veut continuer à chercher des compromis avec, je le cite,
04:21une stratégie des petits pas, c'est-à-dire des compromis texte par texte,
04:26amendement par amendement pour arriver à un budget final.
04:29Il a d'ailleurs proposé un changement de méthode.
04:31Il a demandé à ses ministres en charge du budget de réunir les groupes parlementaires
04:35pour tenter de trouver des solutions, des passages sur les textes.
04:41Et c'est lui qui, aujourd'hui, commence en recevant les chefs de parti
04:44des groupes représentés à l'Assemblée nationale.
04:46LFI a d'ores et déjà refusé ce rendez-vous.
04:50Et pendant qu'on discute du budget à l'Assemblée nationale,
04:53il y a un autre enjeu qui est déjà dans toutes les têtes,
04:56c'est celui de l'élection présidentielle.
04:58Oui, l'élection suprême ici en France.
05:00Déjà, tout le monde l'a en tête.
05:02On a vu Marine Tondelier, la patronne des écologistes,
05:05qui a annoncé sa candidature à la présidentielle la semaine dernière.
05:08Édouard Philippe et Gabriel Attal qui tentent de se démarquer d'Emmanuel Macron.
05:13Édouard Philippe en estimant que le chef de l'État doit démissionner.
05:16Et Gabriel Attal qui dit ne plus le comprendre.
05:19Donc on voit que chacun se positionne.
05:21Elle a lieu dans 18 mois à la présidentielle.
05:23Donc tout ça a un peu le temps d'être mis en place.
05:26Mais quand même, on voit que déjà, chacun y pense.
05:29Alors il y a eu un sondage ce week-end, un sondage Elab pour BFM TV et La Tribune dimanche.
05:36Et ce qu'on voit, c'est que le Rassemblement national survole le premier tour de la présidentielle
05:42si elle avait lieu dimanche prochain.
05:45On voit aussi qu'Édouard Philippe, qui a perdu 5 points dans les intentions de vote, décroche.
05:51Alors sans doute, ce positionnement, si vous voulez,
05:54qui peut être vu par certains comme une trahison face à Emmanuel Macron.
05:57Et puis il a du mal aussi à se démarquer du bilan d'Emmanuel Macron.
06:00Il a quand même été Premier ministre du chef de l'État pendant plus de deux ans.
06:03Et ce qu'on voit aussi, ce qui est intéressant, un troisième point,
06:05c'est qu'aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann, à gauche, sont au coude à coude.
06:10Mais pour revenir sur Jordan Bardella, qui dépasse même parfois Marine Le Pen.
06:15Là, on voit qu'il est à 35% comme la chef du parti du Rassemblement national.
06:20Mais Jordan Bardella peut aller jusqu'à 37,5% selon le candidat qu'il a en face.
06:25Alors pourquoi cette poussée du Rassemblement national ?
06:27On voit quand même que depuis 2024, cette dissolution ratée,
06:32la crise politique a fait le lit du Rassemblement national.
06:36Et puis d'autre part, Jordan Bardella, aujourd'hui,
06:39il sort un livre qui s'appelle « Ce que veulent les Français ».
06:42Il est en campagne.
06:43Il pousse pour une zone des droites.
06:44Et puis, il se positionne clairement de façon plus libérale que ne l'est Marine Le Pen.
06:50Et tout ça porte ses fruits, puisqu'on voit que les patrons commencent à regarder
06:53le jeune premier du Rassemblement national,
06:57que les retraités commencent à être tentés par un vote Rassemblement national.
07:01Et puis c'est sûr qu'aujourd'hui, au milieu de cette cacophonie autour du budget,
07:04il y a un parti qui a une ligne claire, c'est le Rassemblement national.
07:07Ils veulent une dissolution et rien d'autre.
07:09Et c'est sûr que la ligne est claire et lisible, contrairement aux partis qui font des compromis
07:15ou des alliances avec le gouvernement ou autre.
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