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  • il y a 5 jours
Avec Eric Zemmour, président de Reconquête et auteur de "la messe n’est pas dite" (Fayard)

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-11-03##

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News
Transcription
00:01Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili.
00:07Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin, c'est Éric Zemmour, président de Conquête,
00:14et puis auteur de ce livre que je montre pour ceux qui nous suivent évidemment en vidéo,
00:21La messe n'est pas dite aux éditions Fayard.
00:24Bonjour à vous Éric Zemmour.
00:25Bonjour.
00:25Et bienvenue, je vous cite, dans La messe n'est pas dite, vous écrivez,
00:30l'alliance de fer entre l'islam et le wokisme a comme adversaire la civilisation européenne et occidentale.
00:38Est-ce que vous vous en appelez à un sursaut identitaire Éric Zemmour ?
00:42Est-ce que nous sommes en guerre de religion ?
00:46Disons que c'est tout le sens de ce livre.
00:50Vous savez, en France aujourd'hui, nous avons des élites, une classe politique, médiatique,
01:00qui ne prend pas au sérieux la religion, qui croit que la religion s'est terminée,
01:06qu'on est sorti, selon la célèbre formule de Marcel Gaucher,
01:09vous savez, qui disait du christianisme, c'est la religion de la sortie de la religion.
01:11Sauf que l'islam nous a ramenés à la religion.
01:19Et donc évidemment, pendant longtemps, nos élites, vous vous souvenez le mot célèbre de Lionel Jospin,
01:24mais on lui dit qu'il y a de plus en plus de musulmans, la France va s'islamiser,
01:26et il a cette réponse spontanée, il dit, mais qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse que la France s'islamise ?
01:32C'est typique de la classe politique en général, des gens du RN jusqu'au LF,
01:37enfin, à LF, non, elle prend au sérieux, mais c'est un autre sujet.
01:40Vous voyez, au Parti Socialiste, à la Macronie.
01:43Donc, moi, je prends au sérieux la religion.
01:45Je pense que la religion, c'est très sérieux, c'est très important.
01:47Mais vous la prenez tellement au sérieux, Rix-Zemmour, que vous faites de l'islam une sorte d'ennemi intérieur.
01:52Je pense que l'islamisation du pays dénaturerait la France, et oui, est l'ennemi de la France,
02:00puisque la France, sans le christianisme, n'est plus la France.
02:03Donc, je dis bien l'islamisation du pays.
02:06Mais quand vous dites islamisation, vous désignez ceux qui pratiquent l'islam ?
02:10C'est très simple.
02:10Ou, on va dire, certains groupes qui vont plus loin ?
02:14Non, c'est très simple.
02:15Là, vous m'embarquez sur l'islam, alors qu'on devait parler que le livre, c'est sur le christianisme.
02:22Ce n'est pas sur l'islam.
02:22Mais je vais vous répondre.
02:24Je vais vous répondre.
02:24C'est un contrepoint, vous êtes d'accord ?
02:25Non, non, mais vous avez raison que c'est un contrepoint, évidemment.
02:28Je ne vais pas cacher derrière mon petit noir.
02:30Parce que vous évoquez le recul du christianisme.
02:32Non, parce qu'en fait, il y a deux choses.
02:34Il y a un mouvement historique qui date depuis les Lumières, à peu près, au milieu du XVIIIe siècle,
02:41qui est un mouvement ample de déchristianisation de la France.
02:46Des christianisations profondes avec des rechutes, si j'ose dire.
02:51C'est-à-dire qu'il y a des moments, au XIXe siècle en particulier,
02:54où il y a une vague de retour du catholicisme, de la foi, etc.
02:59Mais, globalement, jusqu'à aujourd'hui, nous avons une vague énorme de déchristianisation.
03:05Jérôme Fourquet a écrit des choses très intéressantes là-dessus.
03:08Il rappelle qu'aujourd'hui, il y a 40% des gens qui se font incinérer.
03:12Que le prénom Marie n'est que de 0,2% des prénoms.
03:17Vous voyez ? Des symboles comme ça.
03:19Donc, cette vague de déchristianisation est le premier élément de notre histoire depuis deux siècles.
03:26Et nous avons un deuxième élément, qui est une vague d'islamisation massive,
03:30portée, évidemment, par une démographie galopante,
03:33et avec des lois qui ouvrent l'immigration à tout va.
03:36Ça, c'est deux choses.
03:37Moi, je dis, je parle d'un constat historique.
03:41C'est le christianisme qui a fait la France.
03:43C'est l'Église qui a fait les rois.
03:45Les rois ont fait la nation.
03:46La nation a fait la République.
03:48Donc, sans le christianisme, la France n'est plus la France.
03:51Avec une islamisation du pays, la France n'est plus la France.
03:55Ça, c'est le premier constat que je fais.
03:57Vous me dites, qu'est-ce que c'est que cette islamisation ?
03:58C'est simple.
03:59L'islam, il y a une grande différence.
04:01Encore une fois, la classe politique qui ne s'intéresse pas à la religion pense que l'islam, c'est le christianisme des Arabes, selon une expression de Rémi Brague.
04:09C'est faux.
04:10Le christianisme repose sur la foi.
04:12C'est-à-dire la foi individuelle, la foi intérieure, le contact spiritualisé et intérieur entre l'homme et la divinité.
04:19C'est ce qui permet l'émergence de l'individu libre dans l'histoire.
04:23En revanche, l'islam est en cela une religion tout à fait traditionnelle, comme les autres religions.
04:30C'est-à-dire une religion qui repose, qui est l'appartenance à un peuple, l'appartenance à un peuple immense des musulmans, la Ummah,
04:37et le respect d'un code juridique politique.
04:40Et vous nous expliquez que cette dynamique-là n'existe plus dans le christianisme aujourd'hui ?
04:45Non, non, vous n'avez pas compris.
04:47Je dis simplement que l'islam est ainsi.
04:50Donc l'islam est incompatible avec la France et avec la République française.
04:54Il faut absolument, et je réponds à votre question initiale,
04:58que les musulmans, je dis bien les musulmans,
05:02adaptent la pratique de leur religion et leur religion à la France.
05:08Ce qui n'est pas le cas à vos yeux.
05:10Ce qui n'est pas le cas à mes yeux, à part une minorité, par exemple, de Kabyle,
05:14qui était là depuis très longtemps et qui, eux, mettent à distance cet islam qui organise la vie de tous.
05:20Encore une fois, je ne tiens pas à modifier l'islam, vous comprenez, je ne suis pas le luthère de l'islam.
05:24Je veux simplement dire ce que Clermont-Tonnerre, en 1789, disait aux juifs,
05:29parce que les juifs ont eu le même problème.
05:32Le judaïsme est d'abord la religion d'appartenance à un peuple et un code juridique.
05:36Donc, je dis exactement ce que Clermont-Tonnerre disait aux juifs,
05:40rien aux juifs en tant que nation, tout en tant qu'individu.
05:44C'est exactement ce que je dis aux musulmans, et je finis, pardon.
05:47Dans son fameux discours, Clermont-Tonnerre disait,
05:49s'ils ne veulent pas cela, s'ils ne veulent pas être citoyens, il parlait des juifs,
05:53qu'on les bannisse, car il ne peut pas y avoir de nation dans la nation.
05:58Le terme moderne pour bannir, ça veut dire remigration, c'est tout.
06:01Et Philippe de Villiers, dans son Populici, dit « refranciser », vous vous dites « rechristianiser ».
06:06Je ne sais pas comment ça marche.
06:07C'est exactement la même chose.
06:08Ah si, moi je vais vous dire, il a raison, je disais « refranciser »,
06:11et il le sait parce qu'on était ensemble pendant cette campagne présidentielle,
06:15c'est exactement ce que je disais pendant la campagne présidentielle de 2022.
06:18Refranciser et rechristianiser, c'est la même chose.
06:21Rechristianiser, ça ne veut pas dire convertir les gens au christianisme
06:24et les obliger à adopter les dogmes du christianisme.
06:26Ça veut dire leur faire adopter la culture, l'identité chrétienne.
06:31Le christianisme, c'est à la fois une foi,
06:33et on ne peut pas inoculer la foi dans les veines des gens, c'est impossible,
06:37mais c'est aussi une identité.
06:38Une identité qui s'exprime dans la peinture, la musique, l'architecture,
06:41les cathédrales, la littérature, etc.
06:45On est, pour être français, il faut non pas être catholique,
06:50mais en tout cas, il faut être imprégné de christianisme.
06:53Est-ce que vous comprenez la nuance ?
06:55Ce n'est pas la même chose.
06:55La foi et l'identité.
06:57Éric Zemmour, vous parlez des politiques qui ne s'intéresseraient pas à l'islam.
07:01Vous avez vu la réponse...
07:01À la religion en général.
07:02Oui, vous avez vu la réponse d'Alger à la dénonciation de l'accord de 68
07:06qui a été fait voter par Marine Le Pen de l'Assemblée nationale.
07:09Alger dit, c'est une affaire franco-française,
07:13c'est ce que dit le ministre algérien des Affaires étrangères.
07:15Il ajoute que c'est aussi l'objet d'une compétition électorale anticipée en France.
07:21Ça vise en remettre notre notamment.
07:24Écoutez, d'abord, il faut bien comprendre que la dénonciation de ce traité de 68,
07:30d'abord, c'était un point très positif, je l'ai dit immédiatement,
07:34j'en suis très heureux, mais il faut bien comprendre que ça n'aura pas d'effet pratique.
07:38Les Algériens le savent, puisque c'est le gouvernement et le président
07:41qui doivent appliquer cette résolution.
07:45Et comme ils ne l'appliqueront pas, il n'y aura pas de conséquences.
07:48Deuxièmement, en vérité, ce traité de 68,
07:52qui était déjà un traité qui favorisait l'immigration des Algériens
07:56par rapport aux autres étrangers,
07:58a vu ses effets décuplés par une jurisprudence folle du Conseil d'État en 2007,
08:03qui donne aux Algériens les mêmes droits sociaux qu'aux Français.
08:08Ce qui est une folie du juge et qui nous rappelle ce que je dis depuis 30 ans,
08:12puisque j'ai écrit le coup d'État des juges il y a en 97,
08:15il faudra régler la question judiciaire,
08:19c'est-à-dire la question de ces juges Conseils d'État et Conseils constitutionnels
08:22qui désormais gouvernent à la place des représentants du peuple.
08:26Il faudra les ramener à leur rôle de juges et non pas de gouvernants.
08:31Troisièmement, cette histoire de compétition politique et d'Algérie.
08:35Moi, je vais vous dire.
08:37Aujourd'hui, l'Algérie, sans le dire, nous a déclaré la guerre.
08:41Et nous, nous en sommes à quémander.
08:44J'ai lu la pathétique interview.
08:46Oui, la guerre, je vais vous dire pourquoi.
08:49J'ai lu la pathétique interview de M. Nunez,
08:52qui se réjouit que le ministre de l'Intérieur algérien l'ait appelé.
08:58On se croirait, vous savez, dans le livre de Belle du Seigneur d'Albert Cohen,
09:02quand le diplomate était tout content parce que son chef lui avait frôlé l'épaule.
09:06Et qu'il y a des pages et des pages sur « il m'a frôlé l'épaule et je veux avoir une promotion », etc.
09:11M. Nunez, c'est ça.
09:12Ah, le ministre de l'Intérieur de l'Algérie l'a appelé.
09:15Ça va être formidable.
09:17Je vais vous dire ce que font les Algériens aujourd'hui.
09:19Les dirigeants algériens, le gouvernement algérien.
09:22Ils affrètent des cars et des barques
09:25dans lesquelles ils font rentrer des milliers et des milliers de jeunes algériens
09:30désireux d'aller en Europe.
09:32Ces cars et ces barques sont affrétés par le gouvernement algérien.
09:36Ça s'appelle une invasion, tout bêtement.
09:38Qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes aux affaires.
09:40D'abord, Boalem Sansal et Christophe Glez.
09:43Comment vous réglez le problème ? Ils sont détenus.
09:45Je vais vous dire, pour l'instant, on ne peut pas régler le problème.
09:47À moins d'une opération commando pour aller les libérer à l'israélienne.
09:52Malheureusement, ce n'est pas possible.
09:54Pour l'instant, on voit bien que les Algériens ne veulent pas les libérer.
09:57Donc, ce qu'il faut faire, c'est, contrairement à ce que dit M. Nunez,
10:00qui dit que le rapport de force n'a pas marché, sous-entendu par M. Rotaillot,
10:05mais M. Rotaillot n'a jamais exercé de rapport de force.
10:08Il a simplement parlé de rapport de force.
10:10Le problème, il faut exercer un rapport de force.
10:12C'est-à-dire bloquer, par exemple, les avoirs financiers des dirigeants algériens,
10:18les empêcher de venir se faire soigner dans les hôpitaux français,
10:22bloquer tous les visas, bloquer le regroupement familial,
10:25bloquer les étudiants, renvoyer des étudiants.
10:27Vous voyez, il y en a beaucoup de choses à faire.
10:29Vous avez vu qu'aujourd'hui, quand M. Rotaillot était ministre de l'Intérieur,
10:35il y a eu une augmentation d'un millier encore d'étudiants.
10:40Mais enfin, on s'éloigne de mon livre, pardonnez-moi.
10:42Oui, pardon, mais il y a aussi votre livre, puis aussi l'actualité, Eric Zemmour.
10:45C'est tentant de vous avoir...
10:46Regardez, par exemple, le sondage qui fait la une de la tribune du dimanche,
10:51le sondage Elab, qui donne un rassemblement national à 34% pour Marine Le Pen,
10:55voire 35, 36% pour Jordan Bardella.
10:58Et vous-même, vous êtes vous-même, vous êtes pas au-delà de 6 points.
11:02La messe s'est dite pour le Front National ?
11:06Vous savez, en juin 2021...
11:10Pour le Rassemblement National ?
11:11En juin 2021, Marine Le Pen était donnée à 32%.
11:17Il faut se rafraîchir la mémoire.
11:19J'ai connu, à un an et demi des élections,
11:24des gens qui étaient donnés quasiment vainqueurs au premier tour.
11:27M. Balladur, M. Juppé.
11:31Je pourrais en donner d'autres, M. Jospin.
11:33Et on pourrait remonter plus loin encore, avec M. Barr.
11:37Donc, tous ces gens-là n'ont même pas atteint le second tour.
11:40Voilà ce que je dis.
11:41Il faut se calmer.
11:42C'est ce qui peut arriver à Jordan Bardella, c'est ce que vous nous dites ce matin.
11:45Je ne sais pas.
11:45Je vous donne des exemples historiques et je fais des analogies.
11:49Voilà.
11:50Maintenant, après, nous verrons bien.
11:55Moi, je pense qu'effectivement, le score qui nous est accordé
11:58note un frémissement.
12:01On nous donnait pour mort il y a un an.
12:03Après les trahisons.
12:04Vous dites nous, parce que Sarah Knafou...
12:06Non, nous, quand je dis reconquête.
12:07Oui, mais Sarah Knafou est testée pour la première fois.
12:09Elle vit presque mieux que vous.
12:10Absolument, c'est formidable.
12:11Moi, je vais vous dire, je suis très content
12:14que tout ce qui arrive à Sarah Knafou est bon pour moi.
12:17Vous voulez dire que c'est peut-être la candidate de 2027 ?
12:20Je vais vous dire.
12:21Vous comprenez quand on vous pose la question ce matin ?
12:23Mais oui, c'est un jeu.
12:24Je connais ce jeu.
12:26Vous savez, on a fait le même coup à Marine Le Pen et Jordan Bardella.
12:30Voilà, ce n'est pas grave.
12:32C'est l'amusement médiatique.
12:34Ce que je dis, moi, c'est que...
12:35C'est une personnalité forte aujourd'hui.
12:36Vous avez tout à fait raison.
12:39Imaginez que Sarah Knafou n'était pas connue il y a 18 mois.
12:42Elle n'est pas connue des Français.
12:43Elle était connue d'un petit milieu politique, mais pas des Français.
12:45Et aujourd'hui, elle est dans les sondages et on lui donne 6, 6,5.
12:53C'est formidable.
12:54Ça prouve la qualité des gens de reconquête.
12:58On a un député européen.
13:00Elle fait plus de travail que 100 députés.
13:01Quand elle montre à quel point le financement de l'aide publique au développement est une gabegie,
13:10le gouvernement se sent obligé de réduire le budget de l'aide publique au développement de 2 milliards.
13:16Voilà, ça, c'est efficace, si vous voulez.
13:19Donc, je pense, oui, tout ce qui est bon pour Sarah Knafou est bon pour moi et est bon pour Reconquête.
13:26Et je pense que les gens vont continuer à s'en apercevoir.
13:29Et vous savez qu'on a beaucoup parlé de l'Ivée.
13:30Ça va continuer, hein ?
13:32Oui.
13:32Je n'avais pas remarqué.
13:34Bien sûr, vous en avez parlé largement et on va continuer d'en parler avec des questions d'auditeurs
13:40qui vont arriver dans quelques minutes aussi.
13:42Jean-François Aquilly va continuer, bien sûr.
13:44Et en fin de séquence, tout à l'heure, juste avant 9h aussi,
13:47questions d'Éric Revelle et de Philippe David pour conclure.
13:51Vous restez avec nous, donc évidemment, jusqu'à 9h.
13:53Éric Zemmour, on vous retrouve dans un instant.
13:55Le Grand Matin Sud Radio, 7h10h, Patrick Roger.
14:02Et l'invité politique, Éric Zemmour, qui reste avec nous jusqu'à 9h pour son livre.
14:07La messe n'est pas dite.
14:08On va en reparler aux éditions Fayard dans un instant avec vous, Éric Zemmour.
14:11Et il y a aussi toutes les questions d'actualité.
14:13Vous pouvez donc appeler 0826 300 300.
14:16Philippe David et Éric Revelle poseront aussi des dernières questions,
14:19évidemment, tout à l'heure.
14:20On continue, Jean-François Aquilly, en revenant aussi sur un sujet d'actualité,
14:24en fait, du moment, parce qu'on se demande si on aura un budget.
14:27Oui, on se demande si on aura un budget, puisque le vote du volet recettes
14:30n'aura pas lieu demain, Éric Zemmour.
14:32Il reste 2000 amendements.
14:34Que dites-vous de l'impôt sur la fortune improductive
14:37qui a été imaginée par le Modem et co-votée par le Parti Socialiste
14:41et le Rassemblement National ?
14:43Je vais vous répondre. Je veux d'abord, en préambule,
14:46vous dire que cette discussion budgétaire est à la fois effrayante et passionnante.
14:51Effrayante parce que c'est la foire aux taxes
14:53et donc on accumule les impôts dans le pays qui est déjà le plus imposé du monde,
14:58mais passionnante parce que ça permet aux Français de voir,
15:02puisqu'il n'y a pas de 49-3, il n'y a pas de majorité,
15:04donc on voit ce que chaque groupe et donc chaque parti ferait s'il était au pouvoir.
15:10Et là, on voit par exemple que le Rassemblement National
15:13multiplie les votes pour des nouveaux impôts,
15:17soit avec LFI, maintenant ils ont trouvé un nouveau partenaire de jeu,
15:20le Parti Socialiste.
15:22Vous m'interrogez, on pourrait faire toutes les missions
15:25sur toutes les taxes et les impôts que le Rassemblement National a fait voter.
15:29On n'aurait même pas le temps.
15:30On n'a pas le temps.
15:30Alors parlons de cet impôt sur la fortune improductive.
15:36Absolument.
15:37Mot extraordinaire, vous savez, d'abord qu'est-ce qu'ils mettent dedans ?
15:41Qu'est-ce que le RN et le Parti Socialiste mettent dedans ?
15:44Ils mettent les actions.
15:48Les actions, c'est improductif.
15:50Ils mettent les assurances-vie.
15:51Les assurances-vie, c'est improductif.
15:52Les bijoux, etc.
15:55Les bitcoins.
15:58Vous voyez, tout ça, c'est improductif.
16:01Et on pourrait démontrer aisément que tout cela n'est pas improductif.
16:07Et que même, à la limite, ce qui est le plus improductif,
16:10c'est-à-dire les bijoux, les œuvres d'art, etc.,
16:12mais que les gens ont avec passion voulu acquérir cela,
16:20et ils ont bien le droit.
16:20Mais vous savez ce que ça me rappelle, je vais vous dire.
16:22Au XVIIe siècle, un des premiers mouvements d'économistes,
16:27ce qui s'appelait les physiocrates,
16:30disait que la seule activité économique productive,
16:34c'était l'agriculture.
16:36Et que tout le reste, le commerce, l'industrie qui commençait, etc.,
16:41n'était absolument pas une activité économique productive.
16:44C'est ça, aujourd'hui, que nous refont les socialistes
16:47et les rassemblements nationaux.
16:49Mais ça ne m'étonne pas, parce que depuis la discussion...
16:51Le rassemblement national gauche, vous avez cité les socialistes,
16:56notamment, donc ça veut dire que vous jugez que le rassemblement national,
16:59avec ses taxes, est de gauche.
17:00Marine Le Pen est de gauche.
17:02Charles, je réponds, ça fait 15 ans, lorsque j'étais encore journaliste politique,
17:09j'ai dit, le rassemblement national, puisqu'il prenait la succession du Front National,
17:13contrairement au Front National de Jean-Marie Le Pen, est socialiste et est de gauche.
17:17On me riait au nez.
17:19Aujourd'hui, c'est devenu presque un lieu commun.
17:21Tout le monde s'en aperçoit et tout le monde le leur dit.
17:24Oui, le rassemblement national est de gauche.
17:28Oui, le rassemblement national est socialiste.
17:30Et je précise, pour ceux qui connaissent un peu l'histoire politique de notre pays,
17:35en vérité, le rassemblement national est souverainiste de gauche.
17:39Il y a eu un débat que les gens de notre génération connaissent,
17:43dans les années 90, entre les souverainistes de gauche,
17:46Chevènement par exemple,
17:47et les souverainistes de droite, Villiers, Pasquois.
17:51Les souverainistes de droite, Villiers, Pasquois, disaient
17:54il faut libérer à l'intérieur et protéger à l'extérieur.
17:58Les souverainistes de gauche disaient non,
18:00il faut protéger à l'extérieur, mais aussi imposer à l'intérieur.
18:05Les gens du rassemblement national, tous,
18:08sont les héritiers de cette ligne souverainiste de gauche.
18:12Y compris Jordan Bardella, qui se dit pro-business.
18:15Il le dit dans les interviews.
18:16Je sais bien, écoutez, je pense que Jordan Bardella
18:20est dans cette histoire l'idiot-utile des souverainistes de gauche,
18:25qu'il est instrumentalisé pour séduire les patrons,
18:31tous les gens qui sont rebutés par le programme socialiste du rassemblement national,
18:35et qu'il n'est que confusion et communication.
18:38L'idiot-utile des souverainistes de gauche.
18:40Absolument, je pense que, si vous voulez,
18:42vous comprenez, ça ne veut pas dire qu'il est idiot,
18:44ça veut dire qu'il est idiot-utile, ce n'est pas la même chose.
18:45Non, mais je précise, parce qu'aujourd'hui, on va encore...
18:48Ça veut dire, si je vous suis, que finalement,
18:50il n'y aura jamais d'union des droites,
18:51puisque vous les considérez, le rassemblement national,
18:54comme étant, effectivement...
18:55Non, mais comme étant, effectivement, à gauche.
18:59C'est une très bonne question.
18:59Oui, oui, je vous remercie.
19:02Je distingue...
19:03Non, mais je vais vous dire, c'est une très bonne question,
19:04je vais vous dire pourquoi, parce que ça me permet d'y répondre.
19:06Je distingue trois sujets,
19:08trois thématiques fondamentales.
19:09La première thématique, c'est l'immigration,
19:12la maîtrise de l'immigration.
19:14Et là, le rassemblement national,
19:16héritier du Front National de Jean-Marie Le Pen sur ce point,
19:19est de droite.
19:20Il veut bloquer l'immigration.
19:22Là-dessus, on peut s'entendre.
19:25Donc, il y a un terrain minimum d'entente.
19:27Moi, je suis d'accord, ils sont d'accord,
19:29on est d'accord ensemble pour arrêter l'immigration.
19:32Là, nous sommes d'accord.
19:33Il y a un deuxième bloc,
19:34qui est l'économie.
19:36Là, nous sommes en désaccord.
19:37Il faut que les électeurs tranchent.
19:39Il faut que les électeurs qui votent le Rassemblement National
19:41pour défendre, pour arrêter l'immigration,
19:43ils ont l'habitude, depuis le Front National,
19:46se disent, est-ce que je suis économiquement socialiste
19:48comme les gens du Rassemblement National,
19:50ou est-ce que je suis économiquement
19:51pour la baisse des impôts massives
19:53et la baisse massive des dépenses,
19:55comme reconquête ?
19:56Et dans ce cas-là, je me détermine,
19:58puisque de toute façon, tous les deux,
19:59nous sommes contre l'immigration.
20:01Et il y a un troisième bloc.
20:02C'est ce que j'ai abordé tout à l'heure.
20:05C'est l'islamisation du pays.
20:07Madame Le Pen et Jordan Bardella,
20:10ils disent la même chose.
20:12Ils disent, un, l'islam est compatible avec la République.
20:15Deux, il n'y a pas de guerre de civilisation.
20:17Trois, il n'y a pas de grand remplacement.
20:19Quatre, il ne peut pas y avoir de remigration
20:21parce que c'est anti-républicain.
20:23Je suis en désaccord avec ces quatre propositions.
20:26Vous voyez, il y a un accord sur l'immigration,
20:29la règle d'immigration,
20:29un désaccord majeur sur l'économie
20:32et un désaccord majeur sur l'imislamisation du pays.
20:35Donc, les électeurs doivent choisir.
20:37On n'est pas sortis de l'auberge.
20:38Non, non, c'est ça.
20:39De toute façon, le Rassemblement National ne veut pas l'union des droites.
20:43Donc là aussi, si les électeurs veulent l'union des droites,
20:45ils ne doivent pas voter Rassemblement National.
20:47Il faut choisir.
20:48Bon, les électeurs et les auditeurs aussi de Sud Radio,
20:51bien sûr, globalement,
20:52ils ont la parole pour vous poser des questions.
20:55Je rappelle évidemment que vous êtes venus aussi pour votre livre.
20:57La messe n'est pas dite.
20:59C'est Arnaud qui est avec nous
21:01et qui a une question à vous poser.
21:03Donc, questions sur votre livre
21:04et puis d'autres questions dans l'actualité
21:06que vous pouvez poser au 0826 300 300.
21:08Bonjour Arnaud.
21:10Oui, bonjour.
21:11Bonjour Patrick.
21:12Bon, Éric Zemmour, surtout, vous écoute.
21:15Oui, bonjour M. Zemmour.
21:16Bonjour Arnaud.
21:18Oui, alors moi, je voulais vous poser la question suivante.
21:21On peut espérer que la droite,
21:24enfin, que les catholiques de droite
21:25comprennent le message de reconquête
21:29avec les pèlerinages,
21:31avec un tas de choses qui orientent vers vous.
21:36en revanche, qu'est-ce qu'il en est
21:38des jeunes juifs de France
21:41qui ont toujours été positionnés à gauche
21:43et est-ce qu'on peut espérer
21:44dans le cadre d'une reconquête du pays
21:48une certaine compréhension
21:50entre juifs et catholiques ?
21:52Mais c'est une vieille histoire.
21:53C'est une très bonne question
21:55parce que c'est exactement le cœur de mon livre, cher monsieur.
21:57Vous avez tout à fait raison.
21:59Il y a un double espoir.
22:01Il y a un espoir dans la jeunesse catholique aujourd'hui
22:04qui redécouvre le catholicisme,
22:09qui est nombreuse dans les églises traditionnalistes,
22:13qui est nombreuse dans les pèlerinages de Chartres,
22:14à Lourdes, etc.
22:17et qui donc redonne vigueur,
22:20redonne souffle à la religion catholique en France.
22:24Alors évidemment, c'est encore un frémissement.
22:26Je ne dis pas que c'est une vague gigantesque
22:29qui va tout recouvrir.
22:30Je suis lucide.
22:30Mais il n'empêche que cet infrémissement
22:33et cette jeunesse, si vous voulez,
22:35qui est confrontée au vide métaphysique et existentiel
22:39face, en plus, au choc de la rencontre
22:42avec une jeunesse musulmane
22:43qui affiche sa religion comme une identité
22:46et souvent de façon vindicative, voire violente,
22:49sont amenées à se poser des questions
22:51sur, d'abord, comment je me protège d'eux
22:53et deuxièmement, qui suis-je moi-même ?
22:56Quelle est mon identité ?
22:58En quoi je crois ?
22:59C'est la même question, cher monsieur,
23:02pour les jeunes juifs que je vois et qui viennent à moi.
23:05Il y a une grosse différence entre les institutions juives
23:09et même, parfois, leurs aînés
23:11qui ont, vous avez tout à fait raison,
23:13eu toujours le cœur à gauche
23:14parce qu'ils se voyaient en minorité assiégés
23:18et qui croyaient que la philosophie des droits de l'homme
23:24était la seule qui pouvait sauvegarder leur vie, parfois,
23:31et, en tout cas, leur liberté religieuse.
23:33Je pense qu'aujourd'hui, la jeunesse juive, justement,
23:36a compris tout à fait le piège,
23:39le piège dans lequel ses aînés étaient tombés
23:43dans les années 80
23:46avec le mouvement SOS Racisme
23:48et toute la mouvance antiraciste
23:50qui leur a fait croire
23:51qu'il y avait une communion de destin
23:54entre eux et la jeunesse musulmane
23:58et l'immigration musulmane.
23:59Ils ont bien compris, aujourd'hui,
24:01que, dans la tradition musulmane,
24:04il a survécu à un anti-judaïsme violent,
24:08un anti-judaïsme viscéral
24:09et qui est aussi égal à l'anti-christianine
24:13puisque, dans le Coran, il est répété
24:15qu'il faut absolument soit convertir les infidèles,
24:20les asservir, leur faire...
24:23les asservir à un statut de dhimmi,
24:26c'est-à-dire d'infériorité,
24:28ou alors les tuer.
24:29Je pense que les jeunes juifs,
24:32contrairement à leurs aînés,
24:33ont très bien compris cela.
24:34Je l'ai vu, vous savez, dans mes meetings,
24:37il y a une fraternisation
24:38entre les jeunes juifs et les jeunes catholiques
24:41et c'est ce qui me donne l'espoir
24:43d'une reconquête,
24:45comme j'ai appelé mon parti politique.
24:46Tous, effectivement, chez les musulmans,
24:48ne sont pas non plus imprégnés
24:50de ce que vous avez dit.
24:51Je pense qu'ils sont tous imprégnés,
24:54mais il y en a certains,
24:56non, non, mais attendez,
24:56j'en ai discuté par exemple
24:57avec mon ami Sonia Barouk,
24:59il y en a certains
25:00qui arrivent à s'en détacher.
25:02Et je les en loue volontiers.
25:04Nous poursuivons dans un instant
25:05Éric Zemmour avec Luc,
25:06notamment, qui nous appelle
25:07au 0826 300 300,
25:09question sur à la fois l'économie,
25:12l'Algérie, si vous le voulez,
25:13ou la religion,
25:14comme on vient de l'évoquer.
25:15Jean-François Akili,
25:16toujours avec nous.
25:17Et vous aurez des conclusions,
25:18enfin, aussi, avec Philippe David
25:19et Éric Revelle,
25:20qui vous ont écouté
25:21depuis 8h15 sur Sud Radio.
25:26Le Grand Matin Sud Radio,
25:287h10, Patrick Roger.
25:30Et jusqu'à 9h,
25:31Éric Zemmour avec son livre
25:33La messe n'est pas dite
25:34et beaucoup de questions aussi
25:35autour de l'actualité.
25:37C'est Luc qui est avec nous
25:39au 0826 300 300.
25:41Bonjour Luc.
25:42Bonjour Patrick.
25:43Bon, posez votre question.
25:44Éric Zemmour vous écoute.
25:46Bonjour Éric Zemmour.
25:47Bonjour.
25:48Éric Zemmour, si vous en êtes d'accord,
25:49nous, nous allons rêver un peu.
25:51Vous êtes élu président de la République.
25:54Vous n'emballez pas.
25:56Comme ce n'est pas malgré cela,
25:57tel ce signatif investit
25:59dans le pouvoir absolu,
26:00vous aurez à faire face
26:01à un État profond,
26:02à l'administration,
26:03à une justice,
26:03des corps constitutionnels,
26:04des ONG,
26:05tous socialisant
26:06en voie de l'extraîne-gauche,
26:08à des minorités procédurières
26:09et violentes,
26:10à une délinquance sauvage
26:11et barbare,
26:12à un islam politique
26:13qui, face à la montée
26:13des droits de souverainistes,
26:15pousse ses feux tous à 10 minutes,
26:16à des populations
26:17halogènes ou autochtones
26:18radicalisées.
26:20Enfin, un État
26:20et une Europe obèse,
26:22insatiable,
26:22qui imposent taxes,
26:23rognes ou nos libertés.
26:25Avec ses boulets au pied,
26:26comment comptez-vous
26:27appliquer les mesures drastiques
26:28qui s'imposent
26:29et qu'avec ça,
26:29à Knafou,
26:30vous portez le jour
26:31après jour
26:31à la connaissance des Français ?
26:33Bon, question très directe
26:34avec un tableau sombre
26:35représenté par l'École.
26:36Mais ce monsieur
26:37a tout à fait raison.
26:38Tout ce qu'il dit,
26:39je pourrais modifier
26:40à la marge,
26:41mais tout ce qu'il dit
26:42est vrai.
26:44Donc, il faut...
26:45C'est pour cela,
26:46je vais vous dire,
26:46cher monsieur,
26:46tout ce que vous dites
26:48prouve une chose,
26:50c'est que seuls
26:51les gens déterminés
26:53qui ont une conception
26:57radicale du pouvoir,
26:58je dis bien radicale,
26:59c'est-à-dire
27:00qui va à la racine
27:01des choses,
27:02pourront
27:03renverser la table
27:05et vaincre
27:07toutes ces oppositions.
27:09Des gens
27:09qui n'osent pas nommer,
27:11alors qu'ils ne sont pas
27:12au pouvoir,
27:13des gens qui n'osent pas
27:14nommer les choses
27:15telles qu'ils sont,
27:16on peut être sûr
27:17qu'ils ne feront rien,
27:18car ils n'oseront pas
27:19affronter
27:20tous les adversaires
27:23que vous désignez
27:26de façon tout à fait
27:27opportune.
27:28La tronçonneuse,
27:29ça marche ?
27:29Ce n'est pas la tronçonneuse,
27:30c'est simplement
27:31la détermination
27:32et la volonté.
27:34En vérité,
27:34je vais vous dire,
27:35je vais vous dire,
27:36je pense qu'en politique,
27:38il y a des moments
27:39pour certains types
27:40de caractères.
27:42Dans les moments
27:43de paix,
27:44il faut des gens
27:45des pacificateurs,
27:47des gens modérés
27:48qui prennent des décisions
27:50à la marge.
27:52C'est très bien
27:52pour des temps
27:53de paix.
27:54Pour des temps
27:55violents,
27:56pour des temps
27:57de guerre
27:57où la France
27:58est menacée,
28:00il faut
28:00d'autres
28:01psychologies
28:03de responsables politiques.
28:06Il faut des gens
28:07déterminés,
28:08qu'on qualifie
28:08dans des temps
28:09de paix
28:10de brutaux
28:10dans des temps
28:11d'extrémistes.
28:13Vous voyez,
28:13tout ce que j'entends.
28:14Ah, Zemmour,
28:14il est brutal,
28:15dit un tel.
28:16Ah, Zemmour,
28:16il est extrémiste,
28:17dit un tel.
28:18Moi, je vais vous dire,
28:19je pense qu'aujourd'hui,
28:21dans les temps
28:21que nous rencontrons,
28:22qui sont des temps
28:23de vie ou de mort
28:25pour la France,
28:26il faut être ainsi.
28:28Et que ces dépôts...
28:28Mais avec quoi alors ?
28:29Avec une tronçonneuse
28:29comme le disait Jean-François Guéli ?
28:31Non, mais je ne vais pas
28:31reprendre le code
28:33de communication
28:34de l'argent à milleille.
28:36Ça, c'est,
28:37si vous voulez,
28:37c'est quelque chose
28:38de factice.
28:39En revanche,
28:40j'insiste beaucoup,
28:44je pense que
28:45les défauts
28:47qu'on peut imputer
28:48à ma personnalité
28:49dans des temps
28:50de paix,
28:51je comprends très bien,
28:51j'entends très bien,
28:53dans des temps
28:53de guerre
28:54et où la France
28:56est en danger de mort,
28:58se deviennent
28:58des qualités.
28:59Maintenant,
29:00effectivement,
29:00vous avez raison,
29:01Sarah Knafow,
29:02elle,
29:03travaille remarquablement
29:05sur le budget,
29:06elle a présenté
29:07un plan d'économie
29:09de 80 milliards.
29:09Vous voyez,
29:10c'est exactement
29:10ce que je vous dis.
29:11Elle ose montrer
29:12ce qu'il faut supprimer.
29:15Elle ne se cache pas
29:16derrière son petit doigt.
29:17Autre question
29:18avant,
29:19Éric Revelle
29:20et puis Philippe David,
29:21de Frédéric de Blagnac
29:23qui est avec nous.
29:24Bonjour Frédéric.
29:25Oui, bonjour.
29:26Bonjour messieurs,
29:26bonjour Éric.
29:27Bonjour Frédéric.
29:28Bonjour.
29:29Alors,
29:29effectivement,
29:30pour gagner,
29:30il faut rassembler
29:31et moi j'ai une question
29:32à vous poser,
29:32c'est comment envisagez-vous
29:33de rassembler
29:34des Français autour
29:35de vos idées
29:35alors que le climat politique
29:37est particulièrement polarisé
29:38aujourd'hui.
29:39Et une deuxième question
29:40sous-jacente dessus,
29:42effectivement,
29:43Snara Knafo
29:43est aujourd'hui,
29:45me semble-t-il,
29:46un peu plus appréciée
29:47notamment par les électeurs
29:47de droite
29:48et défend peut-être
29:49d'une manière différente
29:50un peu vos idées.
29:51Est-ce que vous pensez,
29:52est-ce que je songeais
29:52à lui passer la main ?
29:53Bon.
29:54De questions directes
29:55qu'on a évoquées tout à l'heure.
29:56Alors,
29:57allez-y.
29:57La première question,
29:59comment rassembler ?
29:59Je pense qu'aujourd'hui,
30:00nos idées sont majoritaires.
30:02Quand vous voyez
30:03dans les sondages,
30:05on vous demande,
30:06on demande aux Français,
30:07est-ce qu'il y a trop d'immigrés ?
30:0870% répondent oui.
30:10Vous demandent,
30:10est-ce que l'islam est un danger
30:11pour la France ?
30:1270% répondent oui.
30:13Est-ce qu'il faut la remigration ?
30:16Ce que refuse,
30:17et le Rassemblement National,
30:18et les LR ?
30:1970% répondent oui.
30:21Je pourrais ainsi
30:22continuer longtemps.
30:23Notre problème
30:24n'est pas
30:25la majorité
30:26face à nos idées.
30:28Notre problème
30:29est un problème politique
30:31qui est effectivement
30:32de rassembler
30:33des électeurs
30:34dans une élection
30:35législative
30:36ou présidentielle.
30:37Pour cela,
30:37je le répète,
30:38je l'ai redit tout à l'heure,
30:40il faut une large
30:42Union des Droites
30:43que refusent
30:44et le Rassemblement National
30:45et les LR.
30:46Donc,
30:46je dis aux électeurs,
30:48si vous voulez
30:48l'Union des Droites
30:49et si vous voulez
30:49le programme à droite
30:51de Reconquête,
30:52il faut mettre Reconquête
30:53en tête.
30:53Pourquoi je dis ça ?
30:54Pas par défense
30:55de ma boutique seulement.
30:56C'est légitime.
30:57Mais ce n'est pas
30:58la seule raison.
30:58La raison principale,
30:59c'est qu'en politique,
31:00et on l'a vu à gauche
31:01avec Jean-Luc Mélenchon
31:02en 2022,
31:03c'est le parti
31:04qui est en tête,
31:05le candidat
31:06qui est en tête
31:06qui façonne
31:07les coalitions.
31:08Soit on fait
31:09comme Mélenchon
31:10et on rassemble
31:11derrière
31:12l'Union de la Gauche
31:13tous les autres partis
31:14et tous les autres candidats
31:15qu'on a vaincus,
31:16soit on fait
31:17comme Marine Le Pen
31:17en 2022
31:18et on ne rassemble
31:19personne.
31:20C'est un choix.
31:21Frédéric,
31:21il dit,
31:22bon ben d'accord,
31:22mais pour votre boutique,
31:24comme vous l'avez dit,
31:24Reconquête,
31:25mais est-ce que finalement
31:26ce sera vous
31:27ou ce sera sa rague d'info ?
31:29La question,
31:31il n'y a pas de question
31:32là-dessus.
31:33Je vous répète,
31:35je vous répète
31:36que tout ce qui arrive
31:37à Sarah Knafo
31:38est formidable
31:38et est bon pour moi.
31:40Je n'irai pas plus loin.
31:42Il faut absolument
31:43vous faire comprendre
31:44qu'il faut montrer
31:46aux électeurs
31:46la qualité,
31:48que la qualité
31:48de Sarah Knafo
31:49augure de la qualité
31:50de tout Reconquête.
31:51S'ils aiment Sarah Knafo,
31:53imaginez ce qu'il y a derrière.
31:55Une députée européenne,
31:57regardons ce qu'elle fait,
31:58imaginez 10,
32:00100.
32:01Voilà.
32:01Éric Revelle,
32:02Philippe David
32:03et toujours avec
32:03Jean-François.
32:04Je vous écoutais
32:04avec beaucoup d'intérêt
32:05Éric Zemmour.
32:05J'espère.
32:06Oui, oui.
32:07Je lisais tout à l'heure
32:08dans une pétodière budgétaire
32:10absolument hallucinante.
32:11Je lisais la formule,
32:12vous savez populaire,
32:13la cour du roi péto.
32:15On est en plein dedans,
32:16on a un parti socialiste
32:17qui n'est pas au pouvoir
32:18mais qui gouverne.
32:19Et on a un amoncellement,
32:21vous avez vu,
32:21de taxes,
32:22d'impôts,
32:23etc.
32:23Alors moi,
32:24j'aime bien
32:24quand vous croisez
32:25l'analyse historique
32:27et l'analyse d'actualité.
32:30Napoléon,
32:30Napoléon disait
32:32à propos de la Grande-Bretagne,
32:33c'est une nation
32:34de boutiquiers.
32:34Pour dire que ces gens
32:36ne pensaient qu'au commerce
32:37et à l'argent,
32:38est-ce qu'on ne traîne pas
32:38ce vieux fonds culturel
32:40en France
32:41qui ferait qu'on n'aime pas
32:43ceux qui réussissent
32:44et on n'aime pas
32:45les nations de boutiquiers ?
32:47Écoutez,
32:48je connais évidemment
32:50cette théorie,
32:51en gros,
32:52et ça ramène à mon livre,
32:53c'est que les catholiques
32:55n'aiment pas l'argent
32:55et eux,
32:56les protestants,
32:57eux savent,
32:57les nations protestantes
32:58savent qu'il faut
33:01gagner de l'argent,
33:02etc.
33:03Je ne crois pas
33:05en cette thèse,
33:06je vais pour plusieurs raisons,
33:08la première étant
33:09que qui a inventé
33:10la banque,
33:11ce ne sont pas
33:12des protestants
33:13mais des catholiques
33:13italiens,
33:14lombards,
33:15qui ont inventé
33:16toutes les méthodes
33:17bancaires,
33:17par exemple.
33:18Je ne crois pas
33:19du tout à cela.
33:20Je pense que
33:21il y a effectivement
33:23une notion
33:24de charité,
33:25de désintérêt,
33:26de grandeur d'âme
33:27dans le catholicisme
33:28mais qui n'est pas
33:29incompatible
33:29avec le culte
33:30du travail.
33:32Je rappelle
33:32que ce sont
33:32les monastères
33:33qui ont,
33:34j'ai lu il y a quelques années,
33:35un livre absolument
33:36extraordinaire là-dessus
33:37qui expliquait
33:37que c'était dans
33:38les monastères
33:39qu'on avait appris
33:40la logique du travail,
33:42la productivité,
33:43l'organisation,
33:44etc.
33:44qui préfigurait
33:45l'industrie du 19ème siècle.
33:48Donc,
33:48pour vous dire
33:49que je ne suis pas
33:50d'accord avec ça.
33:51Non,
33:52en fait,
33:52ce qu'on a,
33:53c'est notre discussion,
33:55c'est qu'on a
33:55des socialistes.
33:57On a des socialistes
33:58internationalistes
33:59et désormais
34:00islamiques
34:02comme LFI
34:02et on a
34:04des socialistes
34:04patriotes
34:05comme
34:06le Rassemblement
34:06National.
34:07Ils sont patriotes,
34:09je n'en disconvient
34:10nullement,
34:10mais ils sont socialistes.
34:11Question de
34:12Philippe David.
34:13Éric Zemmour,
34:14votre livre s'appelle
34:14La messe n'est pas dite.
34:16Le mois prochain,
34:17on commémorera
34:18les 120 ans
34:18de la loi de séparation
34:19des églises de l'État.
34:20Est-ce que pour vous
34:21cette loi sur la laïcité
34:22est encore adéquate ?
34:23Et sinon,
34:24à quoi voulez-vous passer ?
34:25Au concordat
34:26comme en Alsace-Moselle
34:27ou à autre chose ?
34:28Écoutez,
34:29on peut rêver,
34:33on peut discuter
34:34sans fin
34:34des mérites
34:35réciproques
34:36du concordat
34:37et de la loi
34:39de séparation.
34:40Vous savez d'ailleurs,
34:41sans doute,
34:41que les dirigeants
34:42républicains eux-mêmes,
34:44le petit père Combe
34:45eux-mêmes,
34:45qui était le plus
34:45anticlérical de tous,
34:47ne voulaient pas
34:48de cette loi de séparation.
34:49Ils étaient bien contents
34:49d'avoir le concordat
34:50parce qu'ils avaient la main
34:51sur les prêtres,
34:54les évêques,
34:55etc.,
34:55qu'ils finançaient.
34:56Et c'est le jusqu'au-boutisme
34:59du Vatican de l'époque
35:00qui les a poussés
35:01à faire cette loi.
35:02Maintenant,
35:02il faut bien comprendre
35:03que,
35:04si vous voulez,
35:05la laïcité,
35:06il faut arrêter
35:07de se mentir,
35:08c'est une arme de guerre
35:10contre le...
35:10Et ce fut une arme de guerre
35:12contre le christianisme
35:12et pour la déchristianisation
35:14de la société
35:14qui a tellement bien réussi
35:15que nous arrivons
35:16à ce que j'écris dans le livre,
35:17c'est-à-dire que nous avons
35:18une société complètement
35:19déchristianisée.
35:20Et aujourd'hui,
35:21comme l'avait prédit Barès,
35:23qui ferraillait
35:24dans les années 1900
35:25contre justement
35:26les socialistes
35:26et Jaurès,
35:27il leur disait
35:28quand il n'y aura plus
35:29le christianisme,
35:30elle sera remplacée
35:31par une religion
35:32beaucoup plus âpre,
35:33beaucoup plus intolérante
35:34et beaucoup plus dogmatique.
35:35Je vous y sois.
35:36Attendez,
35:37mais je réponds quand même,
35:38monsieur.
35:39Maintenant,
35:40il faut utiliser
35:41la laïcité
35:42pour ce qu'elle peut faire,
35:44c'est-à-dire
35:44ce que j'ai dit tout à l'heure
35:45avec le discours
35:46de Claire Montonnerre,
35:48bloquer l'islamisation
35:50du pays.
35:51Il faut absolument
35:52utiliser la laïcité
35:53contre l'islam,
35:54je n'ai pas peur de le dire,
35:55comme elle a été utilisée
35:56contre le catholicisme
35:58et contre le judaïsme.
35:59J'ai cité tout à l'heure
36:00Claire Montonnerre.
36:01Maintenant,
36:01pour le reste,
36:02il faut redonner
36:03une prééminence culturelle
36:05qui a fait la France
36:11et donc dans les écoles,
36:12rappeler aux enfants
36:13que sans le catholicisme,
36:15il n'y a pas de France,
36:16que si pour être français,
36:17ils ne font pas
36:18se convertir au christianisme,
36:19mais il faut être imprégné
36:21de la culture
36:22et de l'identité chrétienne.
36:23Allez,
36:23dernière question.
36:24La messe n'est pas dite,
36:25Éric Zemmour.
36:26Est-ce qu'il y a
36:26une notion d'espérance
36:29dans votre livre ?
36:30Bien sûr,
36:30je le dis,
36:31c'est toute la fin du livre.
36:33Il y a,
36:33je l'ai dit tout à l'heure,
36:35dans la jeunesse,
36:36dans les jeunesses,
36:37dans la jeunesse française,
36:38une aspiration
36:39non seulement
36:40à,
36:41comment dire,
36:43une redécouverte spirituelle,
36:46mais aussi
36:47à une redécouverte
36:48de leur identité.
36:50Ces jeunes-là
36:50veulent savoir
36:51qui ils sont,
36:52d'où ils viennent.
36:52On ne leur a pas appris.
36:54Il faut leur apprendre.
36:55Ils viennent
36:56d'une France chrétienne
36:58qui nous a tous façonnés.
37:00Il faut leur réapprendre.
37:01Merci Éric Zemmour.
37:03On rappelle
37:04le titre
37:04de votre livre
37:05La messe n'est pas dite
37:07aux éditions Fayard,
37:09bien sûr.
37:09Dans un instant,
37:10vous pouvez continuer
37:11de réagir
37:11et de nous appeler
37:12pour décrypter,
37:14débriefer aussi un peu
37:15l'interview d'Éric Zemmour
37:16avec Éric Revelle
37:18et Philippe David
37:18qui pourront peut-être
37:19rester quelques minutes.
37:20Merci Éric Zemmour
37:21d'être venu ce matin
37:22au micro de Sud Radio.
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