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  • il y a 2 mois
AVENIR - Exposition du photographe Robert Doisneau au Musée de la Boverie à Liège

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00Moi, ce que j'aime dans cette exposition, c'est qu'on voit plusieurs volets de son travail.
00:04On ne le cantonne pas à un ou deux sujets.
00:06Là, il y a vraiment beaucoup d'ouvertures et on voit que ça a été une vie de travail, mon père, franchement.
00:19Alors, il y avait deux façons.
00:21Il travaillait ou sur commande.
00:23L'agence lui disait, voilà Robert, pour la semaine prochaine,
00:26il faudra un sujet sur les jardins Paris ou mannequins, etc.
00:30Ou alors, c'était l'improvisation.
00:32Il adorait ça.
00:33C'est vrai qu'il nous a laissé un bel héritage de travail pour nous aussi
00:37parce que maintenant, il faut répondre aux demandes et ce qui est formidable, il continue à vivre.
00:42C'est une richesse culturelle et intellectuelle, artistique extraordinaire, finalement, de gérer un tel héritage.
00:49Oui, tout à fait.
00:50C'est très enrichissant parce que nous-mêmes, ma soeur et moi-même, nous sommes deux à l'atelier.
00:56Il n'y a pas une équipe énorme.
00:58Mais on découvre parfois des photos qu'on ne connaissait pas parce qu'il y a plus de 450 000 négatifs.
01:04Donc, tout n'a pas été tiré sur papier.
01:07Et c'est ça, finalement, ce travail de recherche qui a aussi été fait pour monter cette exposition,
01:11pour montrer des choses qui n'avaient jamais été montrées auparavant ?
01:14Oui, c'est vrai, pour le sortir un peu des choses faciles, évidentes.
01:20On se doit à nos, ce fameux baiser d'hôtel de ville.
01:22Nous, on en a ras-le-bol de ce baiser parce que, d'abord, il a causé beaucoup d'ennui à mon père à l'atteinte de sa vie
01:28puisqu'il y a eu un procès, ça a été assez glauque.
01:31Donc, bon, moi, je suis très heureuse de le faire connaître ici ou à l'étranger.
01:35C'est vraiment bien parce que sa photo parle à tout le monde, toute génération confondue.
01:40Et il y a justement des photos qui sont vraiment devenues des icônes de l'histoire de la photographie,
01:44le baiser d'hôtel de ville, bien sûr, mais l'enfant dans la classe avec l'horloge au-dessus de lui, par exemple.
01:48Ça, ce sont des choses aussi qui marquent.
01:51Alors, vous voyez, tout le reportage, c'est un livre qui avait été fait sur les enfants de la scolarité.
01:58Et ce qu'il avait fait, ce qui était très, très astucieux,
02:02il était allé huit jours avant dans cette classe pour que les enfants ne soient plus étonnés,
02:07pas étonnés de le voir le premier jour arriver.
02:09Donc, les enfants s'étaient habitués à sa présence dans la classe.
02:11Alors, évidemment, le premier jour, c'était le chahut, ils se retournaient, ils lui parlaient.
02:16Et après, ils l'avaient intégré dans leur classe.
02:18C'est pour ça qu'il y a un naturel formidable.
02:21L'enfant qui triche, l'enfant qui regarde la pendule, c'est improvisé, ce n'est pas du tout fabriqué.
02:26Il était devenu un enfant parmi les autres ?
02:28Oui, il le disait d'ailleurs.
02:30Il disait « je suis resté un enfant, complètement ».
02:33Oui, il le disait, c'est vrai.
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