- il y a 6 jours
Terres de Mission reçoit Raphaël Cornu-Thénard, laïc engagé et l'un des fondateurs du Congrès Mission. Il vient nous présenter la nouvelle édition de ce congrès qui aura lieu du 7 au 9 novembre 2025 à l'Accor Arena, à Paris.
Puis, Victor Aubert, directeur d'Academia Christiana, présente la plaquette récemment publiée par l'association sur la messe traditionnelle.
Puis, Victor Aubert, directeur d'Academia Christiana, présente la plaquette récemment publiée par l'association sur la messe traditionnelle.
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14:11prières vous accompagnent. Je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait
14:14pas, il n'y a pas de raison. Je trouve
14:15que c'est très ambitieux, mais
14:17plus on est ambitieux, plus on a de chances d'obtenir ce qu'on veut.
14:20Donc, en tout cas,
14:22toutes nos prières vous accompagnent. Chers amis
14:23téléspectateurs, évidemment, vous êtes
14:26les bienvenus à cet événement
14:27qui sera un grand événement.
14:29Le congrès mission est généralement un grand événement, mais là,
14:31je pense que c'est quand même le... On monte une marche, quand même.
14:34On monte une marche. Eh bien, alors, Raphaël,
14:36tous nos voeux vous accompagnent,
14:38toutes nos prières vous accompagnent.
14:39bon succès au congrès mission
14:42et évidemment, vous serez le bienvenu pour faire un compte-rendu
14:44dans deux, trois semaines.
14:46Merci. Merci beaucoup. À bientôt.
15:01Eh bien, retour sur le plateau de Terre de Mission.
15:03J'ai le plaisir d'accueillir Victor Robert. Bonjour, Victor.
15:05Bonjour, Guillaume de Thua.
15:05Vous êtes le patron, directeur
15:08d'Académie Christiana.
15:10D'abord, est-ce que vous pouvez nous présenter,
15:12un certain nombre de téléspectateurs connaissent déjà,
15:13mais est-ce que vous pouvez nous présenter un peu
15:15Académie Christiana, à quoi ça sert,
15:17quelles sont les ambitions ?
15:19Donc, c'est une association
15:20qui a pour but, d'abord, de faire en sorte
15:23que les jeunes catholiques s'engagent
15:25au service du bien commun. Donc, c'est de leur donner tous les outils
15:27qui vont les aider à choisir,
15:29finalement, en fonction de leur talent,
15:31quels sont les endroits où ils vont être
15:32le plus utiles, finalement, pour le bien commun.
15:35Et puis, ça s'adresse aussi
15:37à tous les hommes de bonne volonté,
15:38puisqu'à l'Académie Christiana,
15:38il y a beaucoup de jeunes
15:39qui ne sont pas pratiquants,
15:41qui n'ont pas forcément reçu une éducation chrétienne.
15:43Et donc là, c'est aussi une dimension missionnaire
15:45d'évangélisation,
15:46d'apporter, de faire découvrir
15:48la lumière de l'évangile
15:49à tous ces jeunes
15:49qui veulent aussi servir le bien commun.
15:51Et donc, comment ça se fait ?
15:53Il y a notamment des choses,
15:54des camps d'été, ce genre de choses.
15:56Il y a des activités pendant l'année ?
15:58Ou comment ça se fait ?
15:58Bien sûr.
15:58Donc, il y a le plus gros événement de l'année,
16:00qui est la grande universalité historique
16:02qui existe depuis 2013,
16:04donc dans le Grand Ouest de la France,
16:05qui accueille 400 jeunes à la semaine
16:07et plus de 1000 personnes.
16:09Donc là, pour le coup, de tous âges,
16:10tous nos spectateurs sont les bienvenus
16:12l'année prochaine.
16:14Ça se déroule fin août.
16:15Et puis ensuite, il y a d'autres universalités.
16:17Il y en a une en Provence également.
16:18Et puis, il y a plein de petites communautés locales,
16:21donc avec un programme
16:22qui s'appelle Communitas Christiana,
16:23et qui est là pour aider
16:24ces communautés locales à se développer
16:26autour de l'éducation intégrale,
16:28parce que c'est ce qu'on essaie de défendre.
16:29Le but, c'est d'être un peu une œuvre
16:30de réarmement anthropologique.
16:33Et ces communautés, eh bien,
16:35sont labellisées par Communitas Christiana,
16:38qui les aide à se faire connaître,
16:39à recruter, et puis ensuite à rayonner.
16:41C'est le but.
16:42Très bien.
16:44Alors, je voulais que vous veniez sur ce plateau
16:47parce que vous avez publié,
16:49juste avant l'été,
16:50une plaquette de présentation
16:51de la messe traditionnelle.
16:53Et puis, tout récemment,
16:55un peu des chiffres
16:57sur le développement,
16:59la présence de la messe traditionnelle.
17:02D'abord,
17:03pourquoi ce choix de la messe traditionnelle ?
17:05Ce n'est pas forcément
17:07la chose la plus immédiate
17:08à laquelle on pense
17:08quand on parle évangélisation,
17:11et spécialement si vous évangélisez
17:12des gens qui sont loin,
17:13qui n'ont pas de culture chrétienne.
17:14C'est peut-être...
17:15Enfin, c'est un peu radical
17:16de les mettre dans le latin tout de suite.
17:18En effet.
17:18Alors, ce n'est pas un choix
17:19qui procède d'une mûre délibération a priori.
17:23C'est plutôt finalement
17:24le fait de notre expérience.
17:27On est beaucoup parmi
17:28ceux qui avons créé Academia Christiana
17:30et déconvertis
17:31et déconvertis
17:33par la découverte
17:34de la liturgie traditionnelle.
17:36Et en fait,
17:37nous avons trouvé
17:37dans cette liturgie
17:38du sacré.
17:40Nous avons trouvé aussi
17:41autour de cette liturgie
17:42une clarté doctrinale
17:43qui nous a aidés
17:45à nous former,
17:46à nous rapprocher de Dieu.
17:47Et finalement,
17:48c'est ce trésor
17:49que nous avons reçu
17:49que nous avons envie
17:50de transmettre
17:51à la jeune génération.
17:51Et je pense qu'il y a une vraie soif,
17:53mais ce n'est pas un parti-pris idéologique,
17:55ce n'est pas une bataille
17:56contre ceux qui seraient
17:58adeptes d'autres rites
18:00dans l'Église.
18:02C'est vraiment quelque chose,
18:03finalement,
18:04un amour
18:05qu'on a envie
18:05de faire partager
18:06à d'autres chrétiens.
18:08Vous avez trouvé ça beau
18:09et vous l'avez partagé.
18:10Exactement.
18:10Ça me paraît très raisonnable.
18:12Alors, maintenant,
18:13venons-en à cette plaquette.
18:15qu'est-ce que vous diriez
18:17à un jeune,
18:19typiquement un jeune
18:20qui vient à votre université d'été,
18:22qui se trouve un peu bizarre,
18:26se prêtre avec une robe,
18:28qui marmonne des choses...
18:31En plus,
18:32j'allais dire,
18:32il parle en silence.
18:34Qu'est-ce que vous lui diriez ?
18:35C'est quoi l'argument
18:39qui fait que ce jeune va dire
18:41tiens, oui, ils ont raison,
18:43c'est vraiment beau
18:43et je reçois vraiment
18:45ce qu'eux auront reçu
18:46il y a quelques années ?
18:47Alors, d'abord,
18:48on essaie finalement
18:49d'introduire
18:50dans cette pédagogie
18:52de la foi
18:53qui passe par cette liturgie,
18:54par ce rite,
18:55et donc d'expliquer finalement
18:57pourquoi le silence,
19:00pourquoi le latin,
19:02pourquoi autant finalement
19:03de gestes symboliques
19:05et donc quelle est la symbolique
19:06qui se cache derrière chaque geste ?
19:07Donc là, tout ça,
19:07il y a toute une catéchèse,
19:08finalement, la liturgie
19:09qu'on essaye de mettre en place.
19:12Et plus précisément
19:13dans le cadre
19:13du livre blanc
19:14de la tradition
19:15qu'on a essayé de...
19:16enfin, qu'on a publié récemment,
19:18l'objectif était aussi
19:20de donner un peu une histoire
19:22de ce qui s'était passé
19:23dans l'Église,
19:24pas forcément que
19:26depuis les années 50,
19:27mais de remonter même
19:29à des causes plus lointaines
19:30qui ont finalement,
19:33pour des jeunes
19:33qui découvrent l'Église,
19:34parce qu'on est souvent
19:34confrontés à ce public-là,
19:36de jeunes qui n'ont aucun a priori
19:38dans un sens
19:39comme dans l'autre,
19:40et qui,
19:42assez naturellement,
19:43finalement,
19:43sans qu'on ait besoin
19:44d'argumenter
19:45ou d'expliciter
19:46quoi que ce soit,
19:47trouvent belle
19:48cette liturgie,
19:49ce silence,
19:50cette piété.
19:52Ils y adhèrent
19:52assez spontanément,
19:54presque instinctivement,
19:55mais ensuite,
19:56justement,
19:56viennent les questions.
19:57Et donc là,
19:58c'est de montrer,
19:59justement,
20:00comment est-ce qu'on peut
20:01comprendre ce qui s'est passé
20:03dans l'Église,
20:04à la fois les blessures aussi
20:05qu'il y a pu avoir,
20:06les sacres de 1988,
20:07mais tout ce qui précède,
20:08finalement,
20:09comment est-ce qu'on en est
20:09arrivé là ?
20:10Et on a voulu essayer
20:11d'être le plus large
20:12dans le champ,
20:13de ne pas être,
20:14finalement,
20:14monocausal,
20:15de dire,
20:15c'est le concile de Vatican II,
20:17etc.
20:18Non,
20:18de voir que,
20:18finalement,
20:19il y a toute une série
20:20de phénomènes historiques,
20:21sociologiques,
20:22théologiques,
20:23de débats,
20:23etc.,
20:24dans l'Église,
20:24depuis presque,
20:26finalement,
20:26la Renaissance,
20:27et que la situation
20:29dans laquelle nous sommes
20:30partie prenante,
20:32aujourd'hui,
20:32dans l'Église,
20:33eh bien,
20:33elle est le fruit
20:34de cet ensemble
20:35de causalités.
20:36D'accord.
20:37Et donc,
20:37ça veut dire,
20:38parce qu'on entend beaucoup,
20:41à la fois en critique
20:43et en défense,
20:43on entend beaucoup
20:44que les tradis
20:46ont un projet politique,
20:48qu'ils sont contre
20:48la liberté religieuse,
20:50que ça,
20:51du côté épiscopal,
20:52c'est assez à la mode,
20:52et de l'autre côté,
20:54on entend aussi beaucoup
20:55dire,
20:57on est,
20:58enfin,
20:58typiquement,
20:59moi,
20:59je l'ai écrit,
20:59donc,
20:59je n'ai pas de problème
21:00avec ça,
21:01mais je comprends
21:02qu'en face,
21:03ça ne soit pas si facile
21:03que ça à entendre.
21:05On dit beaucoup,
21:06moi,
21:07j'aime la messe traditionnelle,
21:08en particulier,
21:09parce que c'est la messe
21:09du Christ au roi,
21:10et que c'est clair
21:10que le projet politique,
21:12entre guillemets,
21:13évidemment,
21:13ce n'est pas politique
21:14au sens prise de pouvoir,
21:16mais il y a un projet,
21:19puisqu'il y a une morale
21:20chrétienne,
21:21il y a une morale conjugale,
21:22mais il y a aussi
21:23une morale politique,
21:24et donc,
21:24oui,
21:25nous sommes pour le Christ au roi,
21:26et oui,
21:26ça se voit bien
21:27dans la messe traditionnelle,
21:28mieux dans la messe traditionnelle
21:29que dans la messe de Paul VI.
21:31Et donc,
21:32ce que je veux dire par là,
21:34c'est qu'il y a un projet global,
21:37en quelque sorte,
21:38il y a la catéchèse,
21:39il y a la liturgie,
21:40il y a les écoles,
21:41et tout ça fait un truc
21:42un peu global,
21:44ce qui,
21:44d'un côté,
21:45pour les adversaires,
21:46fait peur,
21:47et de l'autre côté,
21:47pour nous,
21:48c'est un peu ce qui nous motive
21:49là-dedans.
21:50Et alors,
21:51comment vous gérez ça,
21:51comment vous expliquez ça
21:52aux jeunes qui vous découvrent ?
21:55Alors,
21:55je pense que chez ces jeunes-là,
21:56il y a souvent aussi
21:58une démarche assez spontanée,
22:01parce que beaucoup de jeunes
22:02sont venus à la fois
22:03par une quête de racines.
22:05C'est cette fameuse phrase
22:06de Christophe Arlache,
22:07le déracinement,
22:08déracine tout,
22:08sauf le besoin de racines.
22:10Et c'est parfois,
22:11en s'intéressant souvent
22:12à l'histoire de France,
22:13en s'intéressant à sa culture,
22:15que tout d'un coup,
22:15surgit le christianisme.
22:17Et là,
22:17on est désarmé,
22:18on ne sait pas finalement
22:19comment appréhender ce phénomène,
22:21on ne connaît pas de prêtre,
22:22on ne sait pas avec qui dialoguer.
22:24Et souvent,
22:25les jeunes que nous rencontrons
22:26à Caléma Christiane,
22:26ce sont des jeunes qui cherchent,
22:27justement,
22:28des réponses à cette question
22:29sur la foi,
22:30sur le christianisme.
22:31Et évidemment que pour eux,
22:32tout ça va de pair.
22:33C'est-à-dire qu'il y a cette idée
22:35que justement,
22:36le christianisme
22:37n'est pas quelque chose
22:37qui se vit pour soi
22:39comme une sorte
22:40de petite morale personnelle
22:42ou de développement personnel,
22:44on va se sentir bien,
22:45etc.
22:46Mais que ça implique
22:48une attitude aussi publique
22:50de témoignage.
22:51Évidemment,
22:52pas de manière caricaturale
22:53et forcenée.
22:54Il ne s'agit pas non plus,
22:55parce que ça,
22:56c'est aussi un malentendu
22:57souvent dans la compréhension extérieure
23:00que parfois les tradis peuvent donner
23:02en termes d'image,
23:03qu'il ne s'agit pas
23:04de faire de la foi catholique
23:05un des attributs
23:06de l'identité culturelle
23:08de la France.
23:09C'est-à-dire qu'en gros,
23:10on ne porte pas une croix
23:10autour du cou
23:11au même titre
23:12qu'on aurait la bouteille de vin,
23:14le saucisson,
23:15la baguette de pain.
23:17Et ça, pour le coup,
23:18moi, vraiment,
23:18ce que je peux témoigner
23:19en tant que responsable associatif,
23:22éducateur, etc.,
23:23c'est que je vois des jeunes
23:24qui font une démarche
23:26de foi sincère.
23:26C'est-à-dire qu'ils vont
23:27réellement se confesser,
23:28ils vont réellement dire leur chapelet,
23:29ils vont réellement poser des questions
23:31sur la prière,
23:32sur la vie sacramentelle, etc.
23:33Et pour revenir à cette question,
23:35justement,
23:35de la chrétienté,
23:37du règne social du Christ,
23:39en fait, c'est aussi
23:40parce que souvent,
23:40on reste un petit peu
23:41à des formules creuses,
23:42à des slogans,
23:43et qu'on ne va pas finalement
23:45au-delà des slogans
23:45pour essayer de réfléchir
23:46à ce que ça veut dire aujourd'hui.
23:48Et c'est sûr
23:48qu'avec l'anniversaire
23:50de Quasprimas,
23:51la société
23:53à laquelle s'adresse Pionz,
23:55en 1925,
23:56n'a pas grand rapport
23:58avec notre société contemporaine
23:59en 2025.
24:01Et à titre personnel,
24:02là, c'est un peu…
24:04Moi, je ne parle pas forcément
24:04tant au nom de l'association,
24:06mais même si, évidemment,
24:07il n'y a pas de grand écart
24:09dans la manière
24:10dont on promeut les choses,
24:11que l'enjeu d'aujourd'hui,
24:13il est d'abord, finalement,
24:14de refaire société,
24:16de refaire un peuple.
24:17C'est la fameuse phrase
24:18du poète Frédéric Mistral.
24:20C'est-à-dire, en fait,
24:20de redonner tout ce qui a disparu.
24:22On a l'impression
24:23que finalement,
24:23notre société a sombré
24:24dans une forme d'individualisme,
24:26consumériste, matérialiste, etc.
24:28et que tout ce qui allait de soi
24:32en 1925,
24:33eh bien, s'est violé
24:34et qu'on effraie finalement
24:35sur un champ presque pré-politique.
24:37– Oui, absolument.
24:37– Ce qu'on appelle aussi
24:38le métapolitique, la culture.
24:40Et je pense qu'évidemment
24:42qu'il est important
24:43de ne pas perdre de vue
24:45le fait que les institutions,
24:47eh bien, doivent permettre
24:48cette royauté du Christ
24:52et donc de l'Évangile,
24:53concrètement,
24:54dans le domaine public.
24:55– Mais pour cela,
24:57il faut aussi restaurer
24:58déjà des familles.
25:00Il faut restaurer
25:01une culture chrétienne.
25:02Et ça fait partie vraiment
25:03du cœur de notre travail associatif.
25:06– Après, je ne suis pas sûr
25:07qu'on puisse dire avant-après
25:08parce qu'en fait…
25:09– C'est concomitant, évidemment.
25:11– Chacun a son charisme propre.
25:13– Bien sûr.
25:13– Et il y en a qui sont
25:14plus sur le créneau politique,
25:16plus d'autres,
25:16plus sur le créneau scolaire.
25:18Mais on a réellement besoin des deux
25:20parce qu'effectivement,
25:22en fait, c'est ce que dit
25:23chez Sartan,
25:24quand vous retirez
25:25ce qui est surnaturel,
25:26en l'occurrence le christianisme,
25:27vous n'avez plus
25:28que ce qui n'est pas naturel.
25:29Vous n'avez pas le naturel.
25:30– Bien sûr.
25:30– Puisqu'on reste quand même
25:32une société chrétienne,
25:33post-chrétienne,
25:33mais chrétienne quand même.
25:34Et donc, une fois que vous avez
25:36gommé le christianisme,
25:37dans la pratique,
25:37vous avez quelque chose
25:38qui n'est pas un être humain.
25:39Vous avez des gens déracinés,
25:41vous avez des individus,
25:42des espèces de monades
25:43qui se télescopent
25:44de temps en temps.
25:45Ce n'est pas un être humain,
25:46ça, ce n'est pas vrai.
25:46Un être humain,
25:47c'est marié,
25:48enfin, ils ne sont pas tous mariés,
25:51mais ça vit en communauté,
25:54c'est fils d'eux,
25:55petit-fils d'eux,
25:56c'est enraciné,
25:57ça habite à tel endroit,
25:58c'est tel patois.
26:01Et évidemment,
26:02typiquement,
26:02quand on défend la francophonie,
26:04ce n'est pas juste
26:05un truc scrognogneux.
26:06C'est parce qu'on a besoin
26:08de cette symphonie.
26:10On a besoin du français
26:11à côté de l'anglais
26:12et de l'arabe
26:13à côté de l'anglais.
26:15Mais l'arabe en arabie
26:16et le français en France,
26:17par exemple.
26:18Ce genre de choses.
26:20Mais donc,
26:22ce que je veux dire,
26:23c'est que pour moi,
26:24les deux sont vraiment
26:24très solidement imbriqués
26:26l'un dans l'autre.
26:28Et de fait,
26:28la messe
26:29est un peu
26:31le rayonnement de tout ça.
26:32Parce que,
26:32évidemment,
26:33la messe vient de
26:34tout à fait autre chose
26:35que la société.
26:36Mais la messe
26:38est un peu aussi
26:38le couronnement
26:39de cette société naturelle,
26:41pour le coup,
26:41qui est revenue à ses racines.
26:42Tout à fait.
26:43Et je pense que,
26:44évidemment,
26:45il y a tous ces aspects
26:46doctrinaux
26:47qui sont parallèles
26:49ou en tout cas
26:50qui rentrent
26:50dans les problématiques
26:52aujourd'hui
26:52que rencontrent
26:53les catholiques
26:55du XXIe siècle.
26:56Mais il y a aussi,
26:57dans l'expression
26:58même liturgique,
27:00le fait qu'on est
27:01sur une liturgie
27:01plus concrète,
27:04une liturgie
27:04plus sensible,
27:06une liturgie
27:06plus enracidée,
27:07et que ça fait partie
27:09justement aussi,
27:09c'est peut-être
27:10d'une certaine manière,
27:10l'incarnation,
27:11la manifestation aussi
27:12d'une certaine
27:13conception du monde,
27:15de cette idée
27:17que l'humanité
27:18ne peut pas vivre
27:19en étant totalement
27:20abstraite.
27:21Et je pense
27:21qu'aujourd'hui,
27:22beaucoup de catholiques
27:23sont malheureusement
27:24un petit peu
27:25tributaires
27:26de cette vision
27:27justement
27:27d'un homme
27:28un peu découpé,
27:29d'un homme
27:30un peu sorti
27:31finalement
27:31de son terreau
27:33naturel.
27:34Et aussi de l'idée
27:36que chaque génération
27:37est un peu
27:38la création du monde
27:38parce que moi
27:39ce que je trouve
27:40très beau
27:40c'est de prier
27:41avec les paroles
27:43que mes grands-parents,
27:44mes arrière-grands-parents
27:45etc.
27:46jusqu'à Clovis
27:47et peut-être même au-delà.
27:48Enfin,
27:49j'exagère un peu
27:49mais oui,
27:51cette messe-là
27:51a été,
27:53pour l'essentiel,
27:54remonte au IVe siècle.
27:56Même quand on dit
27:56messe tridentine,
27:57moi je trouve
27:57que c'est très réducteur
27:58en fait.
27:59Tout à fait,
27:59bien sûr,
28:00parce que c'est vrai
28:00que même quand on découvre
28:01parfois des rites
28:01plus anciens
28:02que le rite romain,
28:04ça peut être
28:04le rite dominicain
28:05etc.
28:06On s'aperçoit finalement
28:06qu'il y a moins
28:07de différences
28:07entre le rite romain
28:08et le rite dominicain
28:09qu'à partir de 1969.
28:11Bien sûr, bien sûr.
28:12Merci beaucoup
28:13cher Victor,
28:15bravo pour ce que vous faites
28:16à Académie Christiana
28:17et en particulier
28:18bravo pour ce livre blanc
28:20de la tradition.
28:21Chers amis téléspectateurs,
28:22vous pouvez le télécharger
28:23gratuitement,
28:24sauf erreur de ma part,
28:25sur le site
28:26d'Académie Christiana.
28:27Si je me permets juste
28:27d'ajouter des petites choses,
28:29n'hésitez pas à nous faire part
28:30de vos remarques
28:30sur ce livre blanc
28:31puisque l'objectif
28:32c'est ensuite
28:33d'en sortir un
28:34en format papier,
28:35une édition revue
28:37et augmentée
28:37grâce justement
28:39à tous les commentaires.
28:41Merci Victor
28:42et bon vent
28:44Académie Christiana.
28:45Merci Guillaume de toi.
28:46Eh bien ainsi
28:47s'achève notre émission,
28:48nous nous retrouvons
28:49la semaine prochaine
28:50et d'ici là,
28:51que Dieu nous garde.
28:51Sous-titrage Société Radio-Canada
28:54Sous-titrage Société Radio-Canada
28:56Sous-titrage Société Radio-Canada
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