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Eglise universelle : 1975-2025 Cinquantenaire de Fanjeaux
Il y a tout juste 50 ans, en juillet 1975, 19 religieuses de la Congrégation du Saint Nom de Jésus s'installaient à Fanjeaux, dans des circonstances dramatiques, pour rester fidèles à la messe et au catéchisme traditionnels de l'Eglise ainsi qu'aux observances de leur ordre. Elles sont aujourd'hui 264 sœurs qui scolarisent 2 500 élèves dans 22 maisons. Mère Marie-Pascale, Supérieure Générale, présente la situation de la congrégation ainsi que les divers événements organisés autour de ce cinquantenaire.
Eglise en Marche : Renaissance de l'abbaye de la Lucerne
Fondée au XIIème siècle en Normandie, dans le cadre de l'ordre des Prémontrés, l'abbaye de la Lucerne revit. Victor Aubert y a effectué un reportage qu'il nous présente.
Il y a tout juste 50 ans, en juillet 1975, 19 religieuses de la Congrégation du Saint Nom de Jésus s'installaient à Fanjeaux, dans des circonstances dramatiques, pour rester fidèles à la messe et au catéchisme traditionnels de l'Eglise ainsi qu'aux observances de leur ordre. Elles sont aujourd'hui 264 sœurs qui scolarisent 2 500 élèves dans 22 maisons. Mère Marie-Pascale, Supérieure Générale, présente la situation de la congrégation ainsi que les divers événements organisés autour de ce cinquantenaire.
Eglise en Marche : Renaissance de l'abbaye de la Lucerne
Fondée au XIIème siècle en Normandie, dans le cadre de l'ordre des Prémontrés, l'abbaye de la Lucerne revit. Victor Aubert y a effectué un reportage qu'il nous présente.
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ÉducationTranscription
01:00A l'occasion des festivités qui ont été organisées il y a quelques jours
01:06pour commémorer le 50e anniversaire de la fondation, de la recréation d'une certaine manière de cette congrégation.
01:15Ensuite nous aurons un entretien avec Victor Robert
01:19qui nous présentera un reportage qu'il a fait sur une abbaye qui est en train de renaître en Normandie,
01:27l'abbaye de la Lucerne.
01:29Bonjour ma mère, donc vous êtes la mère générale des Dominicaines enseignantes du Saint Nom de Jésus
01:47et vous avez commémoré il y a quelques jours les 50 ans de la fondation d'une certaine manière de votre congrégation
01:55il y a 50 ans durant l'été de 1975.
01:59Alors quelles sont les circonstances de cette fondation ?
02:01Les circonstances sont tragiques.
02:05Le 2 juillet 1975, 19 sœurs viennent de quitter la congrégation du Saint Nom de Jésus de Toulouse
02:13et se sont rassemblées dans le petit village de Fangeau.
02:17Si le courage est au rendez-vous, il n'en reste pas moins que les événements qui ont conduit ses sœurs à partir sans rien,
02:28une petite valise à la main, sans même un toit à elle.
02:35Eh bien ces circonstances sont terribles.
02:38Nous sommes au lendemain du Concile Vatican II.
02:41Peu à peu les réformes sont mises en place.
02:43Le nouveau catéchisme est obligatoire.
02:48Le nouveau sordou hors d'eau est imposé partout.
02:52La vie religieuse est galvaudée.
02:55Pour toutes ces raisons, Mère Anne-Marie Simoulin s'est battue
02:59pour sauvegarder ce que l'Église avait toujours enseigné,
03:05Mère Anne-Marie Simoulin étant la maire générale à l'époque.
03:10Les évêques du sud de la France la craignent.
03:13Pour son verbe « eau », pour s'être opposé à ces réformes, déjà depuis quelques temps,
03:21et pour avoir autorisé, en 1974, un premier groupe de sœurs,
03:30à faire l'expérience de la tradition, comme on dit aujourd'hui,
03:34dans une de nos maisons, comme une maison autonome à Brignoles,
03:41qui est une propriété qui avait été achetée à ce moment-là
03:45par la vente de notre école qui était en plein Toulon.
03:51Suite à cela, Mère Anne-Marie est déposée par Rome,
03:54envoyée dans une petite école primaire de Nègre-Pelisse
03:57pour l'année scolaire 1974-75.
04:02Les obédiences de l'année suivante dispersent aux quatre coins de nos maisons,
04:07les sœurs voulant garder l'enseignement pérenne de l'Église.
04:11Mère Anne-Marie voit qu'il n'est plus possible d'œuvrer au sein même de notre congrégation
04:17et décide donc de partir à Fangeau avec 18 autres sœurs.
04:22Et c'est donc ce 2 juillet 1975 que ces sœurs se sont retrouvées à Fangeau
04:28pour un temps indéterminé, mais qu'elles pensaient ne pas être très long.
04:35Et 50 années ont passé.
04:38Les sœurs décédées ou vivantes, parties en 1975,
04:41sont restées avec la peine reçue par Rome
04:45dans les mois qui ont suivi leur départ,
04:47à savoir d'avoir été relevées de leurs vœux.
04:51Alors peut-être pouvez-vous nous indiquer sur ces événements
04:54le titre du livre de Mère Alice-Marie,
04:56qui est vraiment l'ouvrage de référence ?
05:00« Rupture et fidélité ».
05:02Voilà, très intéressant et très important sur ce sujet.
05:07Tout à fait.
05:08Alors quelle est la vocation propre et la spécificité de votre institution ?
05:14La fin spéciale de notre congrégation est d'accomplir comme religieuse dominicaine
05:20à l'égard des jeunes filles une œuvre d'enseignement
05:23selon l'esprit de l'Évangile
05:24et conformément aux directives de l'Église,
05:28c'est l'article 1 de nos constitutions.
05:30La vocation propre de notre congrégation,
05:35c'est comme le disent également les articles 4 et 226 de nos constitutions,
05:40d'apporter aux âmes la miséricorde de la vérité,
05:43c'est l'enseignement et l'éducation.
05:45C'est notre spécificité,
05:48nous n'avons pas d'autres cordes à notre arc,
05:51infirmières ou autres,
05:53mais cela suffit amplement à occuper et à combler notre vie.
05:57Alors quels événements ont marqué ce cinquantenaire ?
06:04Nous avons voulu, comme en 2015,
06:06nous retrouver toutes ensemble
06:08pour rendre grâce pour ces 50 années
06:11où la Providence n'a pas cessé de veiller sur nous,
06:16en permettant à l'œuvre de se développer
06:19et de s'ancrer dans l'héritage reçu de nos premières mères
06:23qu'il avait elle-même reçu de notre congrégation.
06:27« Hérité, transmettre » sont les maîtres mots.
06:33Toutefois, il ne nous a pas semblé raisonnable
06:35de renouveler le pèlerinage à Rome comme en 2015.
06:39Les temps ont changé.
06:41Pourquoi donc ne pas se retrouver à Fangeau même
06:43le 2 juillet, 50 ans plus tard ?
06:48Nous avons donc invité toutes nos élèves et toutes les sœurs
06:53à venir passer quatre jours à Fangeau.
06:58Ce fut un défi.
07:01Nous avons travaillé ensemble,
07:04toutes ensemble, dans toutes nos maisons,
07:06une œuvre que nous avons longuement cherchée,
07:09d'ailleurs, pour qu'elle nous plaise réellement
07:12et pour qu'elle soit vraiment le signe de ce que nous voulions,
07:18à savoir le Tédeum de Lully,
07:20œuvre pleine de force et de joie,
07:23ce dont nous avons eu tant besoin pendant ces 50 années
07:26et dont nous aurons toujours besoin pour les 50 années à venir.
07:30Toute l'année, dans toutes nos maisons,
07:34du CP au philosophe, le Tédeum a retenti.
07:39Grâce à la famille Mathieu de Toulouse,
07:42nous avons pu monter ce grand œuvre.
07:45Tout le monde s'y est mis.
07:47Jeanne Mathieu, avec une patience
07:48et un dévouement inlassable,
07:50a sillonné la France entière
07:52pour faire travailler sœurs et enfants,
07:56voix et instruments.
07:56Cela nous a permis d'exécuter ce Tédeum de Lully
08:01le 2 juillet,
08:04sans avoir pu faire toutes les répétitions nécessaires et prévues,
08:08toutes ensemble, à Franjaux,
08:10en raison de la canicule
08:11qui a bouleversé tous nos emplois du temps.
08:15Mais chaque maison,
08:18ayant vraiment travaillé
08:20de façon très approfondie,
08:22cela nous a permis de le donner
08:27100 euros de...
08:30C'était très bien.
08:34Mais chaque maison a également travaillé
08:37une danse folklorique
08:38de sa région.
08:41Et nous avons appris
08:44toute une farandole
08:46qui a permis aux enfants
08:50de rentrer dans les gradins,
08:53sans y rentrer,
08:54de façon désordonnée,
08:55mais en musique et en danse.
08:58Nous avons également
08:59passé toute une journée
09:03de marche
09:05sur les pas de Saint-Dominique,
09:08de Montréal à Franjaux.
09:09une grande grâce.
09:11Alors, quelle est la situation actuelle
09:13de votre congrégation ?
09:14Des 19 sœurs en 1975,
09:18avec sa toute petite école
09:20dans le village de Fangeaux,
09:22montée en deux mois,
09:24nous avons aujourd'hui
09:25264 sœurs,
09:2822 maisons,
09:29bientôt 23,
09:32en France,
09:33en Allemagne,
09:34en Suisse,
09:34aux États-Unis
09:35et donc bientôt au Canada.
09:36Si l'œuvre se développe,
09:41elle ne peut cependant
09:42répondre à toutes les demandes
09:43qui nous sont faites
09:44de venir fonder des écoles
09:45dans le monde entier.
09:48Pourtant,
09:49nous ne pouvons pas
09:49ne pas entendre
09:50le cri de Saint-Dominique
09:51que vont devenir
09:52les pêcheurs,
09:54que vont devenir
09:55les âmes
09:55des petites filles
09:56de France d'ailleurs.
09:58Pour ce faire,
09:59il nous faut encore
10:00ou bien davantage
10:02d'ouvriers à la moisson.
10:04Alors,
10:04quelles sont justement,
10:05vous venez un petit peu
10:06d'en parler,
10:06les défis majeurs,
10:08selon vous,
10:09à relever aujourd'hui
10:10dans l'éducation
10:11des jeunes filles ?
10:13Le défi majeur
10:14à relever
10:16est celui
10:17de poursuivre
10:18ce que nos mères
10:18ont fait
10:19avec tant de courage,
10:22continuer
10:23à transmettre
10:24ce que nous avons reçu
10:25de l'enseignement pérenne
10:27de l'Église
10:27et de notre congrégation,
10:30en particulier
10:31celui
10:32de la place spécifique
10:33de la femme chrétienne
10:34dans la société.
10:35par l'enseignement
10:37des humanités
10:38qui ont été
10:39les fondements
10:40de la civilisation chrétienne.
10:44Le but des sœurs,
10:45nous dit l'article 229
10:47de nos Constitutions,
10:48n'est pas de former
10:49des femmes
10:49qui brillent dans le monde,
10:51mais de former
10:52des femmes chrétiennes
10:53qui soient capables,
10:54malgré les contradictions,
10:56d'être un ferment
10:57évangélique
10:58dans leur milieu.
10:59Merci beaucoup.
11:01Souhaitez-vous
11:01rajouter un mot
11:03de conclusion ?
11:04Ce que je disais
11:05tout à l'heure,
11:06l'essentiel
11:07est de hériter
11:08et de transmettre.
11:11C'est le titre
11:12que nous avons donné
11:13à ce petit ouvrage
11:15qui est sorti
11:17pour nos 50 ans,
11:19qui retrace
11:21l'histoire
11:21de notre congrégation
11:22et qui a la chance
11:29pour nous,
11:30en tous les cas,
11:31d'avoir des témoignages
11:34de Mère Marie Geneviève Rivière
11:37qui a été Mère Générale
11:39pendant 30 ans
11:40dans notre congrégation
11:42et qui a connu
11:45notre congrégation
11:46avant 1975
11:47et qui raconte
11:49ce qu'elle a connu
11:51de notre congrégation.
11:52Et c'est pour nous
11:53un témoignage
11:54très précieux.
11:56Nous le retrouvons
11:57également
11:57dans notre dernier numéro
11:59des cahiers
12:00à Bouchem
12:01où nous avons aussi
12:03recueilli
12:03des témoignages
12:03de Mère Marie Geneviève,
12:04d'autres témoignages.
12:06Merci beaucoup,
12:07ma mère.
12:08Donc,
12:08nous mettrons
12:09le lien Internet
12:11pour faire
12:12l'acquisition
12:12de ces documents
12:13et puis je renvoie
12:14également
12:14nos téléspectateurs
12:16à la vidéo,
12:19l'enregistrement
12:20disponible sur YouTube,
12:22Cinquantenaire
12:23de Fanjot,
12:24vous pourrez retrouver
12:25les 3h30,
12:263h33 précisément,
12:28je crois,
12:28dans mon souvenir
12:29du spectacle
12:30que vous avez donné
12:31il y a quelques jours.
12:34Merci, monsieur.
12:36Merci beaucoup, ma mère.
12:37Merci beaucoup.
12:38Bonjour, Victor Aubert.
12:53Bonjour, Jean-Pierre Moujandre.
12:54Donc, vous venez
12:55d'effectuer un reportage
12:57à l'abbaye de la Lucerne.
12:58Alors, pourquoi vous êtes
12:59intéressé à cette abbaye ?
13:01Alors, parce que c'est
13:01un lieu qui revit.
13:03Alors, tout simplement,
13:03aujourd'hui,
13:04on a des ruines d'abbayes,
13:06on a une église
13:07qui est en crise
13:07et j'ai voulu montrer
13:09à la fois un visage jeune
13:11de l'église
13:12parce que ce sont
13:12deux prêtres,
13:13comme vous allez voir
13:14dans le reportage,
13:15qui se sont installés là
13:16avec l'autorisation
13:17de leur évêque
13:18pour faire revivre
13:19un lieu
13:19et surtout un lieu
13:20qui se retrouve
13:21en pleine campagne normande.
13:23On n'est pas
13:23dans une église
13:24de centre-ville
13:24et ils ont voulu
13:25l'animer
13:26à travers différents projets,
13:28que ce soit
13:29des projets culturels,
13:30des projets de retraite,
13:32des projets de camps chantiers
13:33et donc de lui redonner vie
13:34à ce lieu
13:35qui a traversé
13:36les siècles
13:37et différentes péripéties
13:38comme on va le voir.
13:39Et puis,
13:39j'ai voulu aussi montrer
13:41ce visage
13:42de figure sacerdotale
13:44jeune
13:44qui sont enthousiasmante,
13:46attachée
13:47à la beauté
13:48du chant grégorien
13:48qui œuvrent également
13:51avec leurs mains
13:52pour restaurer
13:53et faire vivre
13:54cette abbaye.
13:56Ils ont un potager
13:57comme vous allez voir
13:57dans le reportage,
13:58etc.
13:59Qu'est-ce qui vous a marqué
14:00dans cette enquête ?
14:01Je pense vraiment
14:02cette dimension
14:04un petit peu paradoxale
14:05de notre époque,
14:06c'est-à-dire
14:06où on a l'impression
14:07que tout est en train
14:08de s'effondrer
14:08et que le bien
14:09ne fait pas de bruit
14:10puisqu'il y a
14:11des petits endroits
14:11secrets cachés
14:12dans notre pays
14:13où on voit
14:14ressurgir
14:15justement
14:16l'espérance.
14:19Eh bien,
14:19nous allons partager
14:20cette espérance ensemble.
14:21Donc,
14:22place au reportage.
14:23Merci Victor.
14:24Merci Jean-Pierre.
14:29Je suis tombé à genoux.
14:30je me suis mis à pleurer
14:31d'émotions.
14:32Un des piliers de la 9
14:33s'effondrent
14:33entraînant avec lui
14:34les voûtes.
14:35Bastial,
14:35donc,
14:36elle est maintenant éventrée.
14:37Ça va devenir
14:37une carrière de pierre.
14:39Le christianisme,
14:40évidemment,
14:41n'a pas dit
14:41son dernier mot
14:42dans nos sociétés actuelles.
14:43Moines expulsées,
14:44sanctuaires pillées,
14:46églises transformées
14:47en carrières de pierre,
14:49l'abbaye de la Lucerne
14:50a failli disparaître.
14:52Mais aujourd'hui,
14:53elle renaît de ses cendres.
14:54Je vous emmène
14:55à la rencontre
14:56de ceux
14:56qui lui redonnent vie.
14:57Je suis Victor Robert,
14:59bienvenue dans ce nouveau
15:01format de web reportage.
15:03Ma mission,
15:04vous emmenez
15:04à la découverte
15:06de la France cachée.
15:07Nous allons rencontrer
15:08l'abbé Guillaume-Antoine,
15:09prêtre du diocèse
15:10de Coutances en Normandie.
15:11Vous allez voir
15:11qu'il incarne
15:12un vrai renouveau catholique
15:13en France,
15:14celui de prêtre jeune
15:15et dynamique
15:16qui rebâtisse,
15:17vive et propage
15:18une foi plus locale
15:19et en racine.
15:25Bonjour,
15:26je suis l'abbé.
15:26Bienvenue Victor
15:27à la ville de Lucerne.
15:28Merci beaucoup.
15:29Vous m'en avez visité ?
15:30Très volontiers.
15:31Vous êtes arrivé quand
15:32ici,
15:32M. Abbé ?
15:33Nous sommes arrivés
15:34en 2022.
15:36On a été installés
15:37ici par Mgr LeBoulge
15:38qui était évêque
15:38de Coutances à l'époque.
15:40Il nous a confié
15:40la mission
15:41d'y développer
15:41un centre spirituel
15:42et culturel
15:43pour vraiment habiter
15:45ce lieu de prière
15:46et y recevoir
15:46tous ceux
15:46qui y viennent.
15:49Victor,
15:49puisque vous me faites
15:50la joie
15:51de venir nous visiter,
15:53je vous conduis
15:53devant le maître de lieu.
15:54En avant.
16:17Alors là,
16:18M. Abbé,
16:18on est dans la sacristie ?
16:20Absolument.
16:21Et du coup,
16:21qu'est-ce qu'on fait
16:22dans la sacristie ?
16:23Alors la sacristie,
16:24c'est le lieu où le prêtre
16:24revêt les ornements sacrés
16:26et se dispose
16:27à célébrer la Sainte Messe.
16:29Donc c'est un lieu
16:29de silence,
16:30un lieu de recueillement.
16:31Et donc du coup,
16:32là vous allez enfiler
16:32les ornements.
16:33Exactement.
16:34Les ornements sont prêts
16:35et les fidèles attendent
16:36pour la messe.
16:37Qu'est-ce que ça symbolise
16:38ce que vous êtes en train de faire ?
16:39Alors là,
16:39je suis en train de revêtir
16:40l'ami qui est donc
16:42un linge qui,
16:43comme vous le voyez,
16:43couvre les épaules.
16:45Et donc ce linge
16:46symbolise
16:46le casque du salut.
16:48C'est le Saint-Esprit
16:50qui nous protège,
16:53nous couvre de sa protection.
16:57Ça c'est ce qu'on appelle
16:57l'aube, c'est ça ?
16:58Exactement.
16:59C'est le vêtement
16:59du baptisé.
17:01C'est cette blancheur
17:01qui doit être celle
17:02de notre âme
17:02pour célébrer
17:03le Saint-Mistère.
17:05Et le cordon
17:05que je rêvais à présent,
17:07eh bien lui,
17:08vient cindre mes reins
17:09et donc il rappelle
17:10que le prêtre
17:11s'engage
17:12à la chasteté
17:14et à la continence
17:15pour le royaume.
17:16Tous ces ornements
17:17viennent de...
17:18sont un héritage
17:19aussi des siècles passés.
17:25Voilà.
17:26Et enfin,
17:27donc c'est la chasuble
17:27qui, comme vous voyez,
17:29eh bien,
17:30enveloppe le tout.
17:30Elle symbolise
17:31la charité du Christ.
17:33Alors,
17:33est-ce que vous acceptez
17:34que nous finions la messe ?
17:36Oui, bien sûr.
17:37Mais évidemment,
17:38la messe étant évidemment
17:40le cœur de la vie chrétienne,
17:42eh bien,
17:42je vous remercierai
17:43d'être assez discret
17:45et le plus silencieux possible.
17:46Mais bien sûr,
17:47Victor, aucun problème.
17:47Vous avez dit la messe,
18:07c'est le cœur de la vie chrétienne.
18:09Comment est-ce qu'on peut expliquer
18:10en quelques mots la messe ?
18:12Ah, c'est un immense mystère,
18:16mais voilà,
18:16nous croyons de toutes nos forces,
18:18l'Église croit de toutes ses forces
18:19depuis 2000 ans,
18:20que la petite parcelle de pain,
18:22qu'on appelle une hostie,
18:24eh bien,
18:24par l'ordination
18:25et par les paroles consécratoires,
18:27donc l'ordination du prêtre
18:28qui prononce les paroles consécratoires
18:29et l'imposition des mains,
18:31eh bien,
18:31nous croyons que
18:32ce pain et ce vin,
18:34puisqu'il y a aussi du vin,
18:36eh bien,
18:36vont devenir la présence réelle
18:37du Seigneur Jésus.
18:38Et donc,
18:39il sera réellement présent
18:40en son corps,
18:41en son âme,
18:41en sa divinité.
18:42Donc,
18:43c'est quelque chose
18:43d'absolument saisissant
18:44et finalement,
18:45au cours de la messe,
18:46eh bien,
18:46Dieu vient lui-même,
18:47il vient nous visiter,
18:48il vient faire de nous
18:49sa présence.
18:50Et donc,
18:51c'est un miracle
18:52qui se produit à chaque messe
18:54et c'est extraordinaire.
18:55Alors qu'est-ce que ça change ?
19:25pour nous,
19:26les hommes ?
19:27Eh bien,
19:27on est divinisé,
19:28c'est-à-dire qu'on reçoit Dieu
19:30et finalement,
19:31c'est le ciel sur la terre,
19:33ça nous prépare
19:33à ce que nous vivrons
19:34dans l'éternité.
19:35Donc,
19:35la messe nous prépare,
19:36nous dispose à l'éternité.
19:38Je sors d'une messe
19:52absolument magnifique
19:53avec un chant grégorien sublime
19:55et surtout,
19:56le lieu est vraiment propice
19:58au recueillement,
19:58c'est extraordinaire.
19:59Monsieur Abbé,
19:59tout à l'heure,
20:00pendant la messe,
20:00vous chantiez,
20:01c'est quoi ce chant ?
20:02Alors,
20:02c'est le chant grégorien,
20:03donc c'est le chant
20:04le plus ancien
20:05toujours pratiqué aujourd'hui.
20:06Nous avons le répertoire
20:07le plus vaste de l'humanité
20:08et le plus ancien
20:10toujours pratiqué.
20:25Lorsque la bombe
20:26est tombée sur Nagasaki,
20:28le docteur Nagai,
20:29qui était dans l'hôpital
20:29de Nagasaki,
20:31a entendu le chant
20:32démonial
20:33qui était juste
20:34à côté de l'hôpital
20:34s'élever
20:35le long du fleuve
20:37de plus en plus faible.
20:40C'était le chant grégorien
20:41qui s'élevait
20:42jusqu'à ce que
20:43les voix s'éteignent
20:44complètement
20:44et quelques heures après,
20:46il a vu
20:46tous les corps
20:47démoniales
20:48totalement calcinés
20:49qui ont terminé
20:51leur vie
20:51sur le bord du fleuve
20:52en chantant
20:53les louanges du Seigneur
20:55avec,
20:57à partir de leur mémoire,
20:58elles connaissaient
20:59toutes ces hymnes,
20:59toutes ces mélodies
21:01et c'est absolument
21:01bouleversant
21:02de voir
21:03qu'il va terminer
21:04sa vie comme ça
21:05en chantant
21:05les louanges du Seigneur
21:06habité par ce chant.
21:07Monsieur Abbé,
21:07vous me ferriez
21:08à chanter un peu
21:09de grégorien ?
21:09Bien volontiers,
21:10Victor.
21:11Alors,
21:11voilà les notes carrées.
21:13Ça, c'est un do,
21:14ça, c'est un i,
21:14c'est un sol.
21:15Quel talent !
21:33Et du coup,
21:34j'ai vu qu'il y avait
21:35un autre instrument
21:36dans la Bastiale,
21:37l'orgue.
21:38Il fonctionne toujours ?
21:39Ah oui,
21:39alors c'est même
21:40un pur chef-d'oeuvre,
21:41cet instrument.
21:42Eh bien,
21:43je vous propose,
21:43Victor,
21:43d'aller le jouer.
21:45Alors, Victor,
21:45cet orgue,
21:46c'est l'ancien orgue
21:47de la cathédrale,
21:49enfin,
21:49de ce qui est aujourd'hui
21:49la cathédrale de Chambéry.
21:51Donc,
21:52c'est un instrument savoyard
21:53qui s'est perdu en Normandie.
22:15A ce stade de la visite,
22:22je suis vraiment touché
22:23par le parcours de la baie.
22:25On sent que la musique,
22:26mais aussi l'histoire
22:27et l'architecture
22:27comptent beaucoup dans sa vie.
22:29Tout ça participe
22:30au rayonnement
22:31de cette aventure,
22:32c'est certain.
22:33J'ai l'impression
22:33que cette abbaye,
22:34qui n'était plus
22:35qu'un tas de ruines
22:36en 1947,
22:37ressuscite.
22:38Monsieur Abbé,
22:39quelle est l'histoire
22:40de ces lieux ?
22:41Eh bien, Victor,
22:42c'est un lieu
22:42qui est chargé d'histoire.
22:43L'abbaye a été fondée
22:44au XIIe siècle.
22:45Donc,
22:45on est ici dans un vallon
22:46plein de charmes.
22:47C'est la vallée du Tard,
22:48qui est un petit cours d'eau
22:49qui circule
22:50dans le fond de cette vallée.
22:52Cette abbaye
22:52est un vrai morceau
22:53d'histoire de France.
22:54Elle a été fondée
22:55en 1143
22:56par Asculph
22:57de Subligny.
22:59Elle doit ensuite
22:59son essor
23:00à un moine visionnaire,
23:01Achard
23:02de Saint-Victor.
23:03Il la reconstruit,
23:04il l'anime
23:05et repose aujourd'hui
23:06sous son abbatial.
23:08Elle vit son apogée
23:09au XIIIe siècle.
23:11Le cloître est animé,
23:12le grégorien
23:12résonne dans la nef,
23:14les débats théologiques
23:14vont bon train.
23:16Puis,
23:16c'est la guerre de Cent Ans.
23:18Les moines trouvent protection
23:19dans le camp anglais.
23:21Après les remous
23:22des guerres de religion,
23:24l'abbaye reprend vie
23:25jusqu'à la Révolution.
23:27Alors,
23:27qu'est-ce qui s'est passé
23:28à la Révolution française ici ?
23:28Alors,
23:29comme toutes les abbayes,
23:30l'abbaye a été vendue
23:31comme bien national
23:32puisque l'État
23:33avait besoin d'argent
23:33donc il va se saisir
23:35de tous les biens
23:36de l'Église.
23:37Les voeux religieux
23:38eux-mêmes
23:38vont être interdits
23:39par la Convention nationale
23:40donc nos pauvres chanoines
23:40ici vont être chassés
23:41et l'abbaye va être vendue
23:43donc rachetée
23:44par un armateur grand-villet
23:45qui va la transformer
23:46pour une activité industrielle.
23:49Donc,
23:49il faut imaginer
23:49que l'abbatial
23:50qui est derrière là
23:51va servir d'usine.
23:53Et faute d'entretien,
23:54eh bien,
23:55un des piliers de la nef
23:56s'effondre
23:57entraînant avec lui
23:58les voûtes
23:58et l'abbatial
24:00donc est maintenant éventrée
24:01et les gens
24:03vont se servir
24:03ça va devenir
24:04une carrière de pierre
24:05en quelque sorte
24:05et on va retrouver
24:06des pierres de l'édifice
24:07dans toutes les fermes
24:08et bâtiments
24:09des alentours.
24:10Voilà,
24:10donc effectivement
24:11l'abbaye n'est plus
24:12qu'une plaie béante
24:13les dégradations
24:14vont se poursuivre
24:14à travers les siècles
24:15puisqu'en 1947
24:16alors que l'abbaye
24:18a déjà été classée
24:18monument historique
24:19les voûtes du cœur
24:20s'effondrent
24:20et donc c'est vraiment
24:21un spectacle de désolation.
24:22Alors,
24:23qu'est-ce qui va
24:23permettre la renaissance
24:25de ces lieux ?
24:26Dieu suscite
24:26des hommes providentiels
24:28pour faire son œuvre
24:31et là ça va être
24:31l'abbé Marcel Le Légard
24:33qu'il va y consacrer
24:34toutes ses forces
24:35jusqu'à sa mort.
24:35Il a joué un jeu
24:36à son époque
24:37qui a permis
24:38d'aider
24:38aux travaux de l'abbaye.
24:40Oui,
24:41c'est un jeu télévisé
24:41qui s'appelle
24:42La Retourne.
24:43C'est vrai que ça a rendu
24:43populaire dans la France
24:44entière
24:44puisque c'était un jeu
24:45animé par Guilux
24:46et donc l'abbé Le Légard
24:48avait une très vaste culture
24:49c'est un peu
24:50le qui veut gagner
24:51des millions de l'époque
24:52il va gagner
24:53toutes les manches
24:54et finalement gagner le jeu
24:55et il y aura même
24:56une ondine
24:57c'était une belle voiture
24:58à l'époque
24:59qui va être vendue
25:00aux enchères ici
25:00et ça va vraiment
25:01rendre populaire l'abbé
25:02on trouvait même
25:03des pubs dans les journaux
25:04disant
25:05venez découvrir
25:05l'abbé de la Lucerne
25:06l'abbé de La Retourne
25:08vous la fera découvrir.
25:09Est-ce qu'il n'y a pas
25:09comme une forme
25:10de parallèle
25:11entre l'histoire
25:13de cette abbaye
25:14qui serait comme la fable
25:15sur le déclin
25:16du christianisme en France ?
25:17Cette abbaye
25:18est une belle parabole
25:19en tout cas c'est sûr
25:19qu'à vue humaine
25:20elle était vouée
25:21à la disparition
25:22et aujourd'hui
25:23elle est plus vivante
25:24que jamais
25:24c'est plein d'espoir
25:25parce que ça nous dit
25:26que même à vue humaine
25:27quand tout semble perdu
25:28et bien Dieu peut tout.
25:30Est-ce que cette abbaye
25:31a connu l'époque
25:32des vikings ?
25:33Ma foi non
25:34puisqu'elle a été fondée
25:36bien après
25:37les fameux raids vikings
25:39les vikings
25:40étaient déjà
25:41largement christianisés
25:42quand l'abbaye
25:42a été fondée
25:44au XIIe siècle
25:45mais néanmoins
25:46on aime ici
25:47valoriser cet héritage
25:48puisque l'abbé Le Légard
25:50aimait beaucoup
25:51la culture normande
25:52et donc il a organisé
25:54notamment la fête
25:54de Saint Olaf
25:55parce que Saint Olaf
25:56avec le roi de Norvège
25:58il a reçu le baptême
25:59à Rouen
25:59la Norvège
26:00on pourrait dire
26:01d'une certaine manière
26:01a été baptisée
26:02par la Normandie.
26:04C'est assez peu courant
26:05un prêtre jeune
26:06isolé
26:07dans plein bocage normand.
26:08Alors en fait
26:09je ne suis pas
26:09dans un lieu isolé
26:10Victor
26:11car les abbayes
26:12ont toujours été
26:13des lieux extrêmement repérés
26:14c'est impressionnant
26:15parce qu'ici
26:16nous n'avons pas besoin
26:16d'aller chercher les gens
26:17ils viennent à nous.
26:18Comment est-ce que vous voyez
26:19le renouveau de la foi
26:20en France ?
26:21Précisément
26:21je pense que
26:22ce qui sera vraiment important
26:23c'est d'avoir
26:24des essaims
26:25de vie chrétienne
26:26extrêmement fervent
26:28avec vraiment
26:29une capacité
26:31à rendre compte
26:32de tout ce qui fait
26:33le cœur de la foi chrétienne.
26:36Maintenant
26:37je veux en savoir plus
26:38sur la vie des prêtres ici.
26:39Alors monsieur Abbé
26:40là on est chez vous
26:40vous vivez ici
26:42comment est-ce que ça vous est venu
26:44l'idée de devenir prêtre ?
26:46Ah c'est une longue histoire
26:47en fait
26:48j'étais petit chanteur
26:49à la cathédrale de Coutance
26:50alors ce qui est assez amusant
26:52c'est qu'aujourd'hui
26:52je suis aumônier national
26:53des petits chanteurs
26:54donc c'est comme une sorte
26:56de lien avec mon histoire personnelle
26:58et donc comme petits chanteurs
26:59nous sommes allés
27:00dans une abbaye
27:00l'abbaye de Mondé
27:01qui est non loin de Bayeux
27:02pour passer un week-end
27:03de répétition
27:04et à la fin de l'Office des Complis
27:05je me suis senti attiré
27:07par la chapelle du Saint-Sacrement
27:09là où il y a la présence réelle
27:10de Jésus
27:11dans la Sainte Hostie
27:12et bien là
27:15j'étais vraiment saisi
27:16par la présence du Seigneur
27:16c'était une expérience spirituelle
27:18absolument bouleversante
27:19je suis tombé à genoux
27:20je me suis mis à pleurer
27:21des émotions
27:22et j'ai senti au plus profond de moi
27:23que le bon Dieu m'appelait
27:25à lui consacrer ma vie
27:25j'avais jamais pensé à ça
27:27j'avais 12 ans
27:27alors bien sûr
27:28j'en avais pas parlé à mes camarades
27:30parce que je me suis dit
27:30qu'ils allaient me prendre pour un fou
27:31et c'est seulement
27:33le soir des résultats du bac
27:34à l'âge de 18 ans
27:35que j'ai annoncé à ma famille
27:37ma décision de consacrer ma vie à Dieu
27:39vous êtes rentré à 18 ans
27:40en Sainte-Sacre ?
27:41alors exactement à 18 ans
27:42alors ce qui est assez amusant
27:43c'est que
27:43j'ai appelé mon frère
27:45pour le prévenir
27:46donc j'allais
27:48devenir prêtre
27:50et mon frère
27:51était en formation
27:52pour être pilote de chasse
27:53dans l'air naval
27:54et il m'a dit
27:55mais c'est dingue
27:57je vais annoncer la même chose
27:58aux parents
27:58dans 15 jours
27:59et effectivement
28:0015 jours après
28:00mon frère annonçait à ma famille
28:02qu'il allait entrer au séminaire
28:03et donc nous sommes deux prêtres
28:05dans la famille des ormains
28:06alors donc qui est-ce monsieur B ?
28:08et bien c'est précisément
28:09l'abbé Marcel Le Légard
28:10le restaurateur de l'abbaye
28:11alors j'aime bien cette photo
28:12parce qu'elle le résume bien
28:13c'est un bon vivant
28:15et en même temps
28:16quelqu'un de pieux
28:18donc il y a à la fois
28:19le micel romain
28:21en latin
28:22donc qui lui servait
28:23évidemment au cœur
28:24et puis la bouteille de calva
28:26c'est un bon résumé
28:27du personnage
28:28et là il était
28:28presque un peu déguisé
28:30puisqu'il porte carrément
28:31un rabat
28:32ce qui ne se portait plus guère
28:34à l'époque
28:34sur la soutane
28:35monsieur B
28:36du coup c'est quoi
28:36votre quotidien ?
28:38ici c'est une vie
28:39très équilibrée
28:40rythmée entre la prière
28:41qui est évidemment
28:41le cœur de ce que nous vivons ici
28:43l'étude
28:44et puis les activités
28:45pastorales apostoliques
28:46puisque nous recevons
28:47tous ceux qui ont soif de Dieu
28:48on doit aussi s'occuper
28:50du quotidien
28:51faire la cuisine
28:52aller ramasser les légumes
28:53au potager par exemple
28:54je cherche un panier
28:56ça va faire plus sérieux
28:57et je vous propose
28:57d'aller le visiter
28:59et même de ramasser
28:59les légumes
29:00c'est parti
29:00bon alors monsieur B
29:01moi je suis un parisien
29:03qui est déménagé en Normandie
29:05mais le potager
29:05j'ai essayé
29:06je ne suis pas très bon
29:07il faut que vous m'expliquez
29:07alors Victor
29:08est-ce que vous reconnaissez
29:09ce légume ?
29:11on dirait une courgette
29:12non je plaisante
29:13c'est un radis noir
29:14bravo
29:14effectivement un radis noir
29:16excellent pour la santé
29:17et donc du coup là
29:27vous êtes autosuffisant
29:28avec ce potager ?
29:29autosuffisant non
29:31parce qu'on reçoit
29:31beaucoup de monde
29:32par exemple
29:33dans la semaine sainte
29:34on sera jusqu'à
29:3570-80
29:3670-80
29:37donc ça mange en plus
29:39les jeunes
29:40mais évidemment
29:42c'est quand même agréable
29:43d'avoir des bons produits
29:44comme ceci
29:44et donc mon confrère
29:46l'abbé Valençon
29:47eh bien
29:48en prend soin
29:49je suis avec
29:50monsieur l'abbé Valençon
29:51qui vit en communauté
29:52ici avec l'abbé Guillaume-Antoine
29:54bonjour monsieur Abbé
29:55bonjour Victor
29:56alors est-ce que vous pouvez
29:58nous expliquer un petit peu
29:59ici à l'année
30:00qu'est-ce que
30:01en plus de votre activité
30:03sacerdotale
30:04est-ce que les gens
30:05peuvent venir ?
30:06le site est ouvert à la visite
30:07dès qu'on se promène
30:08sur le site
30:08on est pris à partie
30:10pour des conversations
30:11des gens aussi
30:12viennent assez nombreux
30:13aux offices
30:14pendant le temps
30:14de l'office
30:14ou de la messe
30:15et du coup
30:16c'est aussi
30:16des possibilités
30:17très intéressantes
30:18de contact
30:19avec tous ces gens
30:20qui souvent ont plus
30:21ou pas de religion
30:21et le lieu les touche
30:23le Grégorien les touche aussi
30:25toute cette partie
30:26ouverte à la visite
30:26qui est organisée
30:28par la fondation
30:28qui est propriétaire des lieux
30:29et du coup
30:30cette fondation
30:30c'est elle qui est en charge
30:31aussi de la mise en valeur
30:33du patrimoine
30:33un chantier à plus de 500 000 euros
30:35financé pour moitié
30:36par la mission
30:37Stéphane Bern
30:38puisqu'on avait été élu
30:39par le taux du patrimoine
30:41je trouve ça très touchant
30:42de se dire aujourd'hui
30:42on a l'impression
30:43qu'il y a plein de savoir-faire
30:45qui se perdent
30:45tout un artisanat
30:47qui n'est plus
30:48de la qualité
30:49qu'on fait d'autres fois
30:50et pourtant
30:50on est encore capable
30:51d'un travail
30:52vraiment d'excellence
30:53est-ce qu'on veut venir ici
30:54en retraite
30:55pour se recueillir
30:55quelques jours ?
30:56ça fait partie
30:57de nos grands objectifs
30:58c'est de rénover intégralement
31:00le moulin
31:00dans lequel nous habitons
31:01est-ce que vous pouvez aussi
31:03venir vous aider
31:03sur un chantier ?
31:04on a déjà eu plusieurs fois
31:05des grands jeunes
31:06notamment grâce
31:06à l'association Arcade
31:08qui fait de très belles choses
31:09je crois que c'est aussi
31:10un lieu de culture
31:11il y a des concerts
31:12également
31:13le lieu est très demandé
31:14il y a une acoustique
31:15exceptionnelle dans la Bastiale
31:16la famille Lefebvre
31:17a enregistré son dernier CD
31:19on a beaucoup de demandes
31:22je quitte un lieu
31:24chargé d'histoire
31:25du haut moyen âge
31:27jusqu'à aujourd'hui
31:28cette abbaye
31:29a traversé les siècles
31:30après des heures sombres
31:31elle reprend vie
31:32et si le destin
31:34de cette abbaye
31:34annonçait la naissance
31:36d'un nouveau catholicisme
31:37plus local
31:38et enraciné
31:39qui ne vous a pas
31:41soit
31:41un peu
31:42un peu
31:43un peu
31:43un peu
31:44un peu
31:44un peu
31:45un peu
31:45un peu
31:45un peu
31:46un peu
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