- il y a 3 semaines
Robert Ménard, maire DVD de Béziers, était l'invité du Face à Face d'Apolline de Malherbe ce jeudi 30 octobre sur RMC et BFMTV.
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00:00– 29 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV, bonjour Robert Ménard.
00:05– Bonjour.
00:06– Merci de répondre à mes questions ce matin, vous êtes le maire, maire d'hiver droite de Béziers.
00:10De nombreuses questions à vous poser, évidemment sur le budget, sur la question des découvertes
00:13pour un certain nombre de Français, mais d'abord ces arrestations.
00:16On l'a appris donc ce matin, ce sont cinq nouvelles arrestations dans l'affaire du casse du siècle,
00:22le vol des bijoux de la galerie Apollon au Louvre, cinq nouvelles interpellations.
00:27Est-ce que ça veut dire que malgré tout, même si on s'est tous beaucoup désolés des failles de sécurité,
00:32la police, pour le coup, dix jours, onze jours après le casse, est capable de remonter ainsi la filière ?
00:38– Oui, ça veut d'abord dire que quand ils se donnent les moyens, ils y arrivent.
00:40Les flics, ils ne sont pas mauvais quand même, c'est quand même la première chose que tu te dis.
00:43Et tu dis ouf quand même, parce que moi je vois autour de chez moi,
00:47c'est drôle comme les gens ont réagi à cette affaire-là, ça a touché.
00:51Alors ce n'est pas Notre-Dame et l'incendie Notre-Dame,
00:55mais ça relève un peu de la même chose, vous savez, les gens ont l'impression,
00:58il y a des gens qui m'ont dit, en maintenant, même si les bijoux de la reine,
01:02enfin même si ce n'est pas exactement ça, les bijoux de la reine,
01:04même si on oublie PIC, tu te rends compte où on en est.
01:07Je pense qu'il y avait cette idée que, vous savez, dans un moment où les gens se sentent fragiles,
01:11où ils ont l'impression que leur pays, ça ne va pas trop,
01:13enfin ça, ils ne sont pas assez cons pour ne pas s'en apercevoir,
01:15que ça ne va pas trop comme nous on le voit,
01:17ils se disaient, tiens, il ne manquait plus que ça, vous avez compris,
01:19c'était le truc en plus.
01:21Et je pense que là, les gens vont être contents.
01:23Et puis je suis content, maintenant, on va voir sur les bijoux.
01:25On va voir évidemment la suite, mais évidemment,
01:27les bijoux eux-mêmes ne sont pas, pour l'instant, retrouvés.
01:32On connaît déjà le profil des deux premiers qui avaient été arrêtés
01:36et qui sont, au moment où l'on se parle, en détention provisoire
01:38et mis en examen depuis hier soir.
01:40Un Algérien de 34 ans, un Français de 39 ans,
01:43tous les deux connus déjà de la justice pour vol,
01:46vol à la voiture bélier.
01:48Et l'un d'eux, l'Algérien de 34 ans, était même sous contrôle judiciaire.
01:52Est-ce que ça veut dire qu'il y a des trous dans la raquette ?
01:53Tu te demandes comment le mec, on ne l'a pas foutu dehors, honnêtement.
01:57Alors, je fais attention à ce que je dis,
01:58parce que dès que tu te fais traiter de facho,
02:00dès que tu fais remarquer que, je ne sais pas moi,
02:02dans la prison chez moi, je vais vous dire,
02:04je vais essayer de ne pas vous dire des conneries, de bêtises,
02:07il y a en France 7 ou 8% d'étrangers dans la population.
02:10Dans les prisons, ils ne te le disent jamais,
02:12mais moi, j'y suis allé, on a une grosse prison à Bézier.
02:14Tu as au moins 25% de gens qui sont étrangers.
02:18Je ne parle pas des gens d'origine étrangère,
02:20il n'y a pas juste des gens étrangers.
02:21Qui ont la nationalité étrangère, qui ne sont pas français.
02:23C'est le cas de cet homme-là, puisqu'il n'a pas la double nationalité,
02:26il est seulement algérien, il est arrivé en France à l'âge de 10 ans.
02:28Tu te dis, mais comment, d'abord,
02:30il faudra laisser moins rentrer les gens.
02:33On a tant de mal à les foutre dehors,
02:35qu'il faut commencer par ne pas les laisser rentrer.
02:37Et puis, dire ça, ce n'est pas montrer du doigt tous les étrangers.
02:41C'est dire, oui, il y a un certain nombre de problèmes,
02:42et quand c'est comme ça, il faut se donner les moyens par rapport à l'Algérie.
02:46Encore une fois à l'Algérie, si j'ose dire.
02:48Encore une fois à l'Algérie, il faudra donner les moyens
02:50de foutre dehors ces gens-là.
02:52Mais quand vous dites, regardez ce qui se passe dans mes prisons,
02:54ça veut dire quoi ?
02:55C'est-à-dire qu'à Bézier, vous avez observé, compté...
03:00Mais tu ne les comptes pas parce que tu n'as pas le droit.
03:02Alors la nationalité, ce n'est pas une question ethnique.
03:04Non, non, non.
03:04Ça n'a rien à voir.
03:05Non, non, mais je parle des gens d'origine de l'immigration.
03:09Tu ne peux pas le faire.
03:10Je vous rappelle que les statistiques ethniques sont juste interdites en France.
03:14Oui, tu le sais, mais c'est un chiffre...
03:15Écoutez, moi, maintenant, vous me posez la question,
03:18je vous réponds, vous ne m'agressez pas.
03:19Parce que je vous réponds ça.
03:20Mais moi, je me souviens pendant des années dans des plateaux de télévision
03:23où tu disais, quand même, il y a quand même beaucoup plus d'étrangers en prison
03:27que ce qu'ils représentent en France.
03:29C'était l'espèce de fachos qui venait leur dire...
03:31Moi, ce qui m'intéresse, Robert Ménard, c'est les faits.
03:33Ce qui m'intéresse, c'est les faits.
03:34Les faits, c'est ça.
03:35Les faits, en l'occurrence, la question de la nationalité,
03:38j'allais vous dire, l'origine ethnique, comme vous dites,
03:41puisqu'il n'y a pas de statistiques,
03:43forcément, vous interprétez,
03:46et voire même vous tirez un fil.
03:48La nationalité, c'est clair, net, précis.
03:52Je vous propose de venir avec moi dans une prison à Béziers ou ailleurs,
03:56et si ça ne vous saute pas aux yeux, c'est que vous êtes aveugle, madame.
03:58Quand vous dites aux yeux, ça veut dire la couleur de peau ?
03:59Mais attendez, c'est des gens d'origine maghrébine, en fait.
04:03Je sais que vous n'êtes pas d'origine maghrébine,
04:05et moi non plus, vous voyez.
04:06Et je n'ai rien contre...
04:07Je suis né en Algérie.
04:09Je suis dans ma ville...
04:10Mais enfin, vous êtes en train de parler,
04:12quand même, de la couleur de peau...
04:14Mais je ne parle pas de la couleur de peau.
04:15...des personnes qui seraient dans les prisons.
04:16Vous êtes terrible.
04:17Non, je parle de gens issus de l'immigration.
04:19Mais c'est ce que vous dites.
04:20Attendez, je vais juste essayer de finir.
04:22Des gens issus de l'immigration,
04:24dont tu constates, moi je le constate,
04:26tous les jours chez moi,
04:27où ce qu'on disait,
04:29le fait de les intégrer,
04:31je ne parle même pas de les assimiler,
04:32ne fonctionne pas, madame.
04:33Ça ne fonctionne pas.
04:35Attendez, qu'est-ce que vous voulez ?
04:37Vous n'arrivez pas à le voir,
04:38qu'il y a un vrai problème de ce côté-là ?
04:40Mais même pour les gens eux-mêmes,
04:41il faut le dire.
04:42Dans ma ville, dans ma ville,
04:44quand vous avez des écoles, madame,
04:45vous avez des enfants ?
04:46Moi j'ai des enfants, en fait,
04:47qui sont grands maintenant.
04:48Il y a un certain nombre d'endroits
04:50où vous ne mettriez pas vos enfants,
04:52parce qu'il y a 80% d'enfants
04:54qui sont issus de l'immigration.
04:55Et les mamans en question,
04:57l'équivalent de vous,
04:59qui est elles-mêmes issus de l'immigration,
05:00qu'est-ce qu'elles me demandent ?
05:01Elles me demandent qu'il y ait des gens,
05:03elle, elle te dit, des Français,
05:04ils sont tous Français,
05:05qu'il y ait plus de Français,
05:06comme ils disent,
05:07c'est-à-dire des gens originaires d'ici,
05:08dans les prisons.
05:09C'est-à-dire quoi ?
05:09Des Blancs ?
05:10Non mais je veux dire,
05:10puisque vous mettez des pieds dans le plat.
05:12Ils le vivent comme un ghetto, madame.
05:14Vous m'étriez, vous avez envie.
05:15Vous êtes maghrébine,
05:17vous êtes algérienne,
05:18c'est déjà compliqué de s'insérer dans un pays.
05:20Vous savez, moi j'ai passé ma vie à l'étranger,
05:22c'est difficile de s'intégrer dans un pays.
05:25Vous arrivez dans une école où il y a 80%,
05:27dans ma vie,
05:27les deux tiers des enfants sont issus de l'immigration,
05:29dans les écoles publiques.
05:31Tu as envie de quoi ?
05:32Tu as envie d'une école où tu as plus de chance.
05:34Mais alors, qu'est-ce que...
05:35Vous êtes en train de dire que la mixité sociale,
05:37en France, ne fonctionne plus,
05:38qu'il y a des ghettos.
05:39Parce que vous le découvrez, vous ?
05:40Je ne le découvre pas,
05:41mais je me dis que vous, vous êtes maire quand même.
05:43C'est peut-être la différence entre nous quand même.
05:45Demandez à tous les maires ce qu'ils en pensent.
05:46La mixité sociale, le vivre...
05:48Mais avez-vous réussi à changer les choses
05:50depuis que vous êtes maire ?
05:50Avez-vous réussi effectivement à permettre
05:52qu'il y ait une mixité sociale,
05:54qui est une chose magnifique de la France,
05:55la mixité sociale,
05:56est-ce qu'elle fonctionne encore ou pas ?
05:58Mais elle ne fonctionne plus nulle part, madame.
06:00Elle ne fonctionne pas
06:01quand vous avez des rapports en nombre aussi différents.
06:05Moi, je suis d'un quartier...
06:06Je parle de la mixité sociale,
06:07je ne parle pas des ghettos.
06:09Madame, j'ai fait mon adolescence
06:11dans le quartier qui est aujourd'hui
06:13le quartier le plus difficile.
06:15C'était un quartier, oui,
06:16où il y avait une mixité sociale
06:17parce qu'il y avait 10% de gens
06:19issus de l'immigration.
06:20Quant à 70% de gens issus de l'immigration
06:23et que vous êtes femme, madame,
06:25si vous n'avez pas envie de porter un voile,
06:28vous faites traiter de salope
06:29par votre voisin ou votre grand frère.
06:32C'est ça la réalité.
06:33Tant que le collectif, on s'en souvient,
06:35par exemple, ni pute ni soumise,
06:36est-ce que pour vous,
06:37c'est toujours la même problématique ?
06:38Mais bien sûr que non.
06:39Elles étaient formidables,
06:41mais elles ne développaient pas un discours
06:44proche des islamistes.
06:46Enfin, vous vous rappelez ?
06:46Non, non, au contraire,
06:47c'est ce que je dis, elles luttaient...
06:48Attendez, moi je me rappelle,
06:49on les appelait les beurettes.
06:50Enfin, je ne sais pas si vous vous rappelez.
06:51Elles ne rêvaient que d'une chose,
06:55de vous ressembler, madame,
06:56pas de ressembler à une fille d'Arabie Saoudite.
06:58Robert Ménard, ce que vous dites ce matin,
07:01c'est qu'au fond, pour vous,
07:02les arrestations dans le cadre du casse du Louvre
07:06sont représentatives...
07:08Non, non, non, je ne vous dis pas ça,
07:10je n'en sais rien,
07:10j'attends à voir les seignes,
07:11ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
07:12On verra dans les seignes.
07:13Je vous dis juste que de remarquer
07:15comme vous venez de le faire...
07:17La proportion des étrangers...
07:18Dans la délinquance française,
07:21elle est disproportionnée
07:22par rapport à leur nombre en France.
07:24Enfin, ce n'est pas moi qui le dis,
07:25c'est que toutes les statistiques le disent.
07:27Le problème, c'est que si tu le dis,
07:29tu te fais montrer du doigt.
07:30Mais peut-être que la réalité,
07:31c'est un nombre de gens
07:32ne veulent pas l'avoir.
07:33C'est peut-être juste ça.
07:34Robert Ménard, il y a justement,
07:36vous évoquiez à l'instant,
07:37le problème pour vous des liens
07:38avec l'Algérie
07:39et de l'immigration algérienne en particulier.
07:41Il y a aujourd'hui la niche RN.
07:43La journée, il sera consacrée
07:44à l'Assemblée nationale
07:45avec deux propositions notamment.
07:47La première, c'est la proposition de résolution,
07:49je cite,
07:49visant à dénoncer les accords franco-algériens
07:51du 27 décembre 68.
07:53Pour vous, il faut que cette proposition soit votée.
07:55Oui.
07:56Je vais vous donner un exemple
07:57parce que quand on dit ça comme ça,
07:59pour les gens,
07:59l'accord de 68,
08:01de 68, ça ne dirait rien.
08:03Je vous donne un exemple.
08:04Ça veut dire quoi, les accords de 68 ?
08:06Ça veut dire que les Algériens
08:07qui arrivent en France légalement,
08:09légalement,
08:10vous arrivez en France,
08:11c'est les seuls étrangers
08:14qui immédiatement bénéficient du RSA
08:17ou bénéficient de l'allocation vieillesse.
08:21Ils sont prioritaires aussi sur les autres
08:22et effectivement, sans délai.
08:23Il n'y a pas de délai.
08:24Enfin, vous trouvez normal, vous,
08:27que vous arriviez,
08:28vous n'avez jamais été en France,
08:29vous n'avez jamais cotisé en France,
08:31vous arrivez en France
08:32et vous touchez immédiatement le RSA
08:34ou le minimum vieillesse.
08:35Mais attendez, madame, moi dans ma vie...
08:37Si j'étais issu d'une autre immigration,
08:39en effet, je trouverais ça injuste
08:40que les autres passent devant moi.
08:41Et attendez,
08:42et si vous étiez issu...
08:43Si vous venez de Guinée,
08:44si vous venez du Mali,
08:44si vous venez d'ailleurs,
08:45vous n'y avez...
08:45Et même si vous êtes issu...
08:46C'est ça que je voulais dire.
08:47Ce que vous me demandez,
08:47si moi...
08:48La question, c'est effectivement
08:49pourquoi les uns par rapport aux autres ?
08:51Et même par rapport aux Français dessous,
08:53je ne sais pas comment il faut le dire.
08:54Enfin, vous trouvez normal
08:55que quelqu'un qui a jamais...
08:57Est-ce que ça veut dire ?
08:58Quelqu'un qui n'a jamais travaillé
09:00touche le RSA ou l'allocation vieillesse
09:07historique pour vous ?
09:08Aujourd'hui, ils sont caduques.
09:09Mais bien sûr qu'il faut revenir.
09:10Deuxième cas,
09:11je vais vous raconter
09:12parce que de temps en temps,
09:13c'est surréaliste.
09:14Le gouvernement algérien,
09:16quand vous êtes algérien
09:17et quand vous touchez une retraite
09:19en Algérie,
09:20si vous venez vous installer à l'étranger,
09:22quittez l'Algérie,
09:23vous ne touchez plus
09:24que la moitié de votre retraite.
09:26La France est le seul pays au monde,
09:28au monde,
09:29où, pour les Algériens en question,
09:30elle paye l'autre moitié de la retraite.
09:33Mais qu'est-ce qui nous a pris
09:34pour faire ça ?
09:36Comment on peut faire des choses ?
09:37Mais écoutez,
09:37vous voulez qu'il y ait
09:38100% de gens qui finissent
09:40par voter pour le Rassemblement national ?
09:42Vous continuez des choses comme ça
09:43parce que les gens,
09:44à juste raison,
09:45ils se disent que c'est un scandale.
09:48Et c'est un scandale.
09:49Mais on a tellement
09:49mauvaise conscience
09:50par rapport au gouvernement algérien,
09:52on est tellement pleutres,
09:53on est tellement prêts
09:54à aller leur cirer les babouches
09:55qu'on n'ose jamais dire les choses.
09:57Laurent Nunez,
09:57le nouveau ministre de l'Intérieur,
09:59disait la semaine dernière
10:00que ces accords,
10:01pour l'instant,
10:02fonctionnaient
10:03et qu'il fallait même
10:04reprendre langue,
10:05comme il disait,
10:06avec le gouvernement algérien
10:07parce qu'il disait
10:08dans la situation
10:09dans laquelle on est
10:09de blocage aujourd'hui,
10:11c'est extrêmement pénalisant
10:12notamment pour les enquêtes.
10:13Non mais il se fout du monde.
10:15Je l'aime bien en plus,
10:16ça n'a rien à voir avec ça.
10:16Concrètement,
10:17quand vous devez mener une enquête,
10:18regardez par exemple
10:19l'arrestation,
10:19on en revient toujours à ça,
10:20l'arrestation qui a eu lieu
10:22la semaine dernière,
10:23dimanche de cet Algérien
10:25de 34 ans,
10:26il s'apprêtait,
10:27il a été arrêté
10:27par la police aux frontières.
10:28S'il avait passé
10:29effectivement la frontière
10:30de l'autre côté,
10:31il aurait été très difficile
10:32de pouvoir mener l'enquête
10:32parce qu'on ne se parle plus.
10:34C'est quand même un problème
10:35qu'on ne se parle plus.
10:36Et pour se parler,
10:37on accepte par exemple,
10:39vous l'avez vu dans l'actualité,
10:40de prendre cette année
10:411000 étudiants algériens
10:43de plus en France
10:44quand on sait,
10:45c'est des chiffres,
10:46ce n'est pas les miens,
10:47que 60% des étudiants algériens
10:50en question
10:50ne retournent pas en Algérie.
10:52Moi je suis ravi
10:53que la France
10:54accueille un certain nombre
10:55de gens,
10:56de médecins et tout.
10:57On en bénéficie
10:59quand vous allez dans un hôpital,
11:00le nombre d'étrangers
11:01qui vous soignent.
11:02Vous, vous qui sont là ?
11:02Attendez, je le vois
11:03comme vous tous,
11:04il y a un hôpital,
11:05je suis même le président
11:06du conseil de surveillance
11:07chez moi et tout,
11:07je le vois.
11:08Je n'ai pas de regard con.
11:10Moi je n'ai jamais dit
11:11et je ne dis jamais
11:12qu'il ne faut pas d'immigration.
11:13On en a besoin d'immigration.
11:15Mais on l'a choisi,
11:16on ne se l'impose pas.
11:17Et sur l'Algérie,
11:18pardon,
11:20à l'heure
11:21de Boilem Sansal,
11:23à l'heure
11:23de Boilem Sansal,
11:24on va faire...
11:25Je le précise pour ceux
11:26qui nous écoutent
11:27à la radio sur RMC,
11:28vous portez au revers
11:29de votre veste
11:30un pinz
11:30à l'effigie de Boilem Sansal.
11:32Attendez,
11:32et vous voulez au même moment
11:34faire les cadeaux
11:35qu'on fait au gouvernement algérien ?
11:37Pas aux Algériens,
11:37je n'ai jamais confondu
11:39le peuple algérien
11:40et le gouvernement algérien.
11:41Mais le gouvernement algérien,
11:43vous savez,
11:43c'est une clique militarose
11:45que vous voulez.
11:46Pardon,
11:46mais vous les confondez
11:46un petit peu quand même les deux.
11:47Quand vous me dites
11:48que quand vous me parlez
11:49de la couleur de peau
11:50de ceux qui sont dans vos prisons,
11:52là vous parlez plutôt
11:52du peuple que des gouvernants.
11:53Attendez,
11:54vous fichez du monde ?
11:55Vous vous fichez du monde ?
11:57Parce que si je vous dis
11:58j'en sais rien moi,
12:00des Chinois,
12:01je m'aperçois oui
12:02qu'ils sont Chinois
12:03ou Asiatiques,
12:04c'est un problème.
12:05C'est aucun problème.
12:06Vous demandez
12:06à ce qu'il y ait
12:07des statistiques ethniques
12:07en France ?
12:08Bien sûr qu'il faut
12:09des statistiques ethniques
12:10en France.
12:10Pour qu'on ne soit plus
12:11dans l'impression ?
12:12Non,
12:12et puis surtout
12:13pour pas qu'on cache la réalité.
12:15Parce que quoi ?
12:15Votre métier,
12:16vous êtes quoi madame ?
12:17Vous êtes journaliste ?
12:17Vous n'avez pas envie
12:18d'avoir des choses précises et tout ?
12:20Oui,
12:23journaliste aux Etats-Unis
12:24et vous étiez obligé
12:25de remplir des cases
12:26à l'avance
12:27pour dire de quelle couleur
12:28de peau vous étiez
12:29et dans quelle case
12:29vous rentriez.
12:30Est-ce que c'est satisfaisant ?
12:31Non,
12:31mais peut-être que vous préférez
12:32comme la France insoumise.
12:33Je devais donner la couleur
12:34de peau de mes enfants
12:35quand je les inscrivais à l'école.
12:36Est-ce que vous trouvez
12:36ça satisfaisant ?
12:37Non,
12:37je ne trouve pas ça.
12:38Est-ce que vous ne pensez pas
12:38que ça peut entraîner des dérives ?
12:39Attendez,
12:40bien sûr qu'il peut y avoir
12:41des dérives.
12:41Vous croyez que je ne les vois pas
12:42les dérives ?
12:43Vous croyez que je suis assez con
12:44pour ne pas m'apercevoir
12:45que c'est plus facile
12:46de s'appeler Apolline ou Robert
12:49que de s'appeler Mohamed ou Fatima
12:51pour trouver du boulot
12:52et pour s'insérer ?
12:53Mais vous croyez que je suis
12:53à ce point demeuré
12:55pour ne pas me rendre compte
12:56ou que je ne vois pas
12:57comment ça se passe chez moi ?
12:58Mais ce n'est pas parce qu'on a
13:00cette tendresse-là
13:01pour les gens individuellement
13:02qu'on ne se dit pas
13:03que l'immigration aujourd'hui
13:04c'est un vrai problème.
13:05Mais écoutez,
13:05à force de le nier,
13:07les choses,
13:07c'est un boomerang
13:08que ça vous revient à la figure.
13:08Vous estimez que le fait
13:09qu'on ne puisse pas
13:10effectivement avoir
13:11ces statistiques,
13:12c'est une forme
13:12de négation du réel ?
13:13Mais attendez,
13:14c'est une façon
13:15d'éviter de dire ce qui est.
13:17Autre point dans la niche RN
13:19aujourd'hui,
13:20la proposition de loi
13:21avec l'objectif de rétablir,
13:22je cite,
13:23le délit de séjour irrégulier.
13:25J'imagine que là aussi
13:25vous y êtes favorable ?
13:26Mais bien sûr,
13:27attendez,
13:27bien sûr,
13:27j'espère une chose,
13:30j'espère que tous les gens
13:31qui ont dit
13:32que c'était une bonne idée
13:33vont voter pour ça.
13:35Parce que ce qui nous tue
13:36dans cette histoire-là,
13:37c'est que...
13:38Là, vous pensez évidemment
13:39au LR.
13:39Oui, mais quand une idée
13:40vient de...
13:42Les LR se sont d'ailleurs
13:42dits favorables
13:43à ces deux points.
13:44On sait que Bruno Retailleau
13:46a dit qu'il fallait mettre fin
13:47à ces accords de 68,
13:49que s'ils arrivaient au pouvoir,
13:51ils y mettraient fin.
13:52Ils ont en quelque sorte,
13:53dites-vous,
13:53la possibilité aujourd'hui
13:54de voter dans ce sens.
13:56Ça les obligerait
13:57à voter avec le RN.
13:58Mais on s'en fout.
13:59Enfin attendez,
14:00il est de quelle couleur ?
14:01C'est rouge ?
14:02Si vous me dites
14:02c'est rouge
14:03et je n'ai pas vos idées,
14:04ça reste rouge.
14:05Je ne comprends pas
14:06cette politique qui consiste
14:07à dire quand c'est le RN
14:08qui dit une chose juste.
14:10Mais attendez,
14:11moi j'applaudis le RN.
14:12Quand le RN évolue
14:13dans le bon sens
14:14et dit moins de bêtises
14:15sur les questions économiques,
14:16je dis tiens,
14:17c'est une superbe bonne nouvelle.
14:18Enfin, vous rigolez.
14:20C'est une façon
14:21de faire de la politique
14:22insupportable.
14:23Moi, si demain,
14:25la France Insoumise
14:25propose une bonne idée,
14:27je ne vais pas dire
14:27tiens,
14:28c'est la France Insoumise,
14:30je ne le voterai pas
14:30parce que c'est eux.
14:31Elle propose,
14:32et c'est Clémence Guettet
14:32qui l'a annoncé ce matin
14:33à mon micro sur RMC,
14:35elle a déposé hier soir
14:37une proposition de loi
14:37pour mettre fin
14:38à ce qui devrait être appliqué
14:41dans un an,
14:42l'interdiction de découvert bancaire
14:44sauf à certaines conditions.
14:46Concrètement,
14:46on se rend compte effectivement
14:47que la France a transposé
14:49une partie d'une directive européenne
14:51qui certes au départ
14:53avait peut-être
14:54une bonne intention,
14:55l'idée de permettre
14:56à des gens
14:56de ne pas tomber
14:56dans une spirale
14:57du surendettement
14:58mais qui revient concrètement
15:00à empêcher
15:01tout découvert bancaire
15:02notamment pour les plus modestes.
15:03Est-ce que ça,
15:04même si ça vient d'LFI,
15:05vous voteriez pour ?
15:06Ça, je voterai pour
15:07parce que le découvert bancaire,
15:08attendez,
15:08parce que moi,
15:09dans ma famille,
15:10il y a eu plein de problèmes
15:11d'argent et tout,
15:12je sais bien que ça fonctionne
15:13et en même temps,
15:14en même temps,
15:15je comprends l'idée.
15:16Vous savez,
15:17c'est comme,
15:17je vais vous prendre un autre exemple
15:18parce qu'ils vont parler,
15:19je pense que c'est le RN aujourd'hui,
15:21la gratuité des places,
15:23vous savez,
15:24sur les...
15:25Parmi les points
15:25mis à l'ordre du jour
15:26par le RN,
15:27il y a l'idée
15:28de mettre fin
15:29à cette tarification,
15:31en effet,
15:32à l'heure,
15:32avec un parc-mètre,
15:34des parkings d'hôpital.
15:36Pour vous faire soigner
15:37ou pour venir rendre visite
15:38à un proche ?
15:39Attendez,
15:39si vous en restez
15:40à cette façon
15:41de présenter les choses
15:42que vous avez,
15:43évidemment,
15:43tu te dis,
15:44nom de Dieu,
15:44pourquoi donc ?
15:45Je vais faire payer.
15:46Mais madame,
15:47je suis maire,
15:48si vous ne faites pas payer
15:49un certain nombre
15:50de places de parking,
15:51il y a des gens
15:51qui s'y installent
15:53en permanence.
15:53Et c'était le problème
15:54de ce qu'ils appelaient
15:54les voitures venteuses.
15:55Et c'est pour ça
15:56que cette mesure
15:57avait été prise,
15:58de se dire,
15:58on va faire payer.
15:59Vous avez compris,
16:00chez moi,
16:00je n'ai pas ce problème-là
16:01parce que c'est dans
16:01les grands hôpitaux
16:02que ça fonctionne.
16:03Chez moi,
16:03c'est gratuit et tout.
16:05Mais je comprends,
16:06je comprends le fait
16:07que la gratuité des parkings,
16:09elle fait que les parkings,
16:10il n'y a plus de place libre.
16:12Mais plutôt que de faire payer,
16:13on ne pouvait pas trouver
16:14d'autres solutions.
16:14On ne pouvait pas se dire
16:15qu'on tourne
16:15et puis si on voit
16:16que la voiture
16:16elle est là depuis plus
16:17de trois jours,
16:18elle part à la fourrière.
16:19Ce que je veux dire,
16:19c'est qu'on se retrouve
16:20toujours avec des situations
16:21où en fait on dit
16:22non mais ça partait
16:23d'une bonne idée.
16:24Mais au final,
16:25on a des gens qui payent
16:26pour aller rendre visite
16:27à quelqu'un à l'hôpital.
16:28Vous allez devenir maire,
16:29c'est une bonne idée
16:30parce que justement,
16:31quand vous posez,
16:32vous le posez comme ça.
16:33Il y a un problème,
16:34personne ne l'unit.
16:35Peut-être que la gratuité totale
16:37dans tous les cas,
16:38tout le temps,
16:38ce n'est pas une bonne idée.
16:39Peut-être que faire payer,
16:40ce n'est pas bien
16:41pour un certain nombre de gens.
16:46et on va trouver un truc
16:47à moyen terme
16:48qui fonctionne bien.
16:49Alors moi,
16:49je ne suis pas maire
16:50mais vous vous l'êtes,
16:51est-ce que vous le resterez ?
16:52Est-ce que vous serez candidat
16:53à votre suggestion ?
16:53Oui, je serai candidat
16:54à ma suggestion.
16:54Et avec quel soutien ?
16:55Est-ce que vous estimez
16:56que vous pourriez avoir
16:57le soutien d'LR par exemple ?
16:58Écoutez, ils l'ont dit,
16:59je l'ai découvert dans la presse,
17:00qu'ils me soutenaient.
17:01J'ai eu M. Retailleux,
17:02je voulais remercier.
17:03Moi, si vous me dites
17:04que je suis un mec plutôt sympa,
17:05je préfère que dire
17:06ce maire était nul.
17:07Vous avez remercié Bruno Retailleux
17:09pour le soutien qu'il vous apporte,
17:10ça veut dire que c'est officiel ?
17:11Ah non, non, non, non.
17:12Non, non, non, non.
17:13Ce que j'ai lu dans la presse.
17:15Mais comme je prends
17:16les journalistes comme vous
17:17au sérieux,
17:18j'imagine que le journaliste
17:19qui a fait ça,
17:20c'est exact, je vais dire...
17:21Mais ça veut dire
17:22que vous l'avez appris
17:22par voix de presse ?
17:23Je l'ai appris par voix de presse.
17:25Et moi, je n'ai jamais demandé
17:26le soutien à personne,
17:27donc tout va bien.
17:28Tout va bien.
17:29Mais vous vous réjouissez
17:30d'avoir ce soutien ?
17:30Mais bien sûr,
17:31si demain d'autres gens
17:32veulent me soutenir très bien.
17:33Est-ce que ça veut dire
17:34que vous pourriez avoir
17:34le soutien à la fois
17:35des LR et du RN ?
17:37Mais il faut leur demander au RN.
17:38Mais en tout cas,
17:38vous, ça ne vous poserez pas de problème.
17:39Mais attendez,
17:40dans ma liste aujourd'hui,
17:41je suis peut-être
17:42la seule ville en France
17:43où il y a des élus
17:44qui sont membres du RN
17:46et des élus qui sont membres du RN.
17:47Ça veut dire, Robert Ménard,
17:48qu'en quelque sorte,
17:48vous incarneriez
17:50ce que certains appellent
17:50l'union des droites ?
17:51On incarne au niveau local
17:54le fait que oui,
17:55on est de droite.
17:56Attendez.
17:57Mais de droite qui va donc
17:58du RN à LR ?
18:00Vous ne pouvez pas exclure
18:01de ce rassemblement-là
18:02Mme Le Pen
18:06et M. Bardella.
18:07Enfin, la droite,
18:08c'est aussi.
18:08Encore que de temps en temps,
18:09quand je vois comment ils votent
18:10sur les questions économiques
18:12avec la France insoumise,
18:13vous vous demandez
18:14s'ils sont vraiment de droite
18:15sur ces questions-là.
18:16Mais l'électorat,
18:17l'électorat du RN,
18:19chez moi comme partout ailleurs,
18:20vous voulez leur demander
18:21s'ils se sentent de gauche
18:22ou de droite ?
18:23Il faut rigoler.
18:24Pour vous,
18:24c'est une évidence
18:25qu'ils sont de droite ?
18:25Demandez-leur à eux,
18:27vous allez voir,
18:27faites un sondage.
18:28Moi, je vous propose
18:28de faire un sondage
18:29auprès de l'électorat du RN
18:31et vous leur dites
18:32s'ils se sentent de gauche
18:32ou de droite ?
18:32Vous vous sentez de gauche
18:33ou de droite ?
18:33Vous allez voir
18:34si vous allez voir
18:34ce qu'ils vont vous dire.
18:34Donc quand Marine Le Pen
18:35dit je ne suis pas de droite,
18:36vous dites c'est faux.
18:37Enfin, attendez,
18:38il faut arrêter de dire
18:39je veux bien la rhétorique,
18:40je veux bien,
18:41ah non,
18:41je ne suis pas pour l'union
18:42de la droite,
18:43mais pour l'union de la France,
18:45oui, bien sûr.
18:45Mais enfin,
18:46en réalité,
18:46ces électeurs,
18:48ils se sentent de droite
18:49et terriblement de droite.
18:50Merci.
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