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Le maire DVD de Béziers, Robert Ménard, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:008h13, bienvenue Robert Ménard, bonjour, merci de m'inviter, merci d'être avec nous pour la grande interview CNews Europe 1.
00:09Beaucoup de points à évoquer avec vous, on a hâte de vous entendre, notamment sur ce qui s'est passé le week-end dernier et puis la suite.
00:16Les Français ont été choqués cette semaine de découvrir que sur les centaines d'interpellations qui ont eu lieu lors des violences après la victoire du PSG
00:24durant deux nuits, essentiellement dans la capitale mais également dans des villes comme Nantes, il n'y a eu que très peu de personnes incarcérées.
00:31Ça se compte sur les doigts d'une main. Qu'est-ce que ça veut dire qu'en France, aujourd'hui, on peut tirer des mortiers d'artifice sur des policiers,
00:39se faire arrêter et repartir libre du tribunal ? C'est ce qui s'est passé.
00:43Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si vous faites ce que vous venez de dire, un mortier, quand même, ça peut tuer quelqu'un.
00:48Il faut juste faire attention. Vous prenez 500 euros d'amende et cet été, monsieur, si vous allez sur la plage chez moi
00:55et si vous allumez une cigarette, vous prendrez 135 euros d'amende. Comment vous pensez que les gens réagissent face à ça ?
01:01Mais ça s'inscrit aussi dans un climat où il y a tout un tas de gens. Rappelez-vous quand même.
01:06Il ne faut pas oublier les choses. La police tue. Quand tu dis la police tue, après, tu peux évidemment t'en prendre à un flic sans beaucoup de problèmes.
01:15Évidemment qu'il y a un vrai problème entre les comportements d'un certain nombre de gens et les sanctions.
01:22Mais en même temps, attendez, moi j'hallucine quand même. Quand je vois un certain nombre de gens,
01:27le Premier ministre, le ministre de la Justice, d'anciens ministres, nous dire « Ah oui, ce n'est pas assez sévère quand même, il va falloir… »
01:37Gérald Darmanin qui dit que les peines ne sont pas à la hauteur.
01:39Mais attendez, ils étaient où ? Ils étaient où ? Edouard Philippe, par exemple, qui fait ce genre de déclaration,
01:45il me semble vaguement qu'il a été Premier ministre pendant des années.
01:49Qui a voté les lois qui font par exemple qu'aujourd'hui, il faut le dire aux gens,
01:53aujourd'hui, on ne peut pas condamner à quelqu'un à moins d'un mois de prison.
01:57Aujourd'hui, si la première fois, monsieur, que vous êtes condamné, si c'est à moins d'un an de prison, vous n'allez pas en prison.
02:03C'est ça. Qui a voté ça ? C'est ces gens-là qui l'ont voté.
02:06Et aujourd'hui, ils nous expliquent « Ah oui, il y a un problème. »
02:09Enfin, bien sûr qu'il y a un problème. Mais le même problème, il était il y a dix ans.
02:12Parce que les juges se défendent justement en disant qu'ils ne font qu'appliquer la loi.
02:16Non mais en plus, attendez, moi j'ai entendu…
02:18C'est un problème politique ou c'est un problème de magistrats politisés ?
02:23Non mais attendez, il y a des magistrats politisés.
02:25Mais il y a plein de magistrats qui ne sont pas laxistes.
02:28Il faut arrêter de dire des bêtises.
02:30Ce n'est pas vrai que les magistrats sont tous laxistes.
02:33Moi, je les connais chez moi, je vous garantis qu'ils ne sont pas laxistes.
02:35Le problème, c'est quoi ?
02:37Attendez, vous condamnez quelqu'un en prison, vous le mettez où en prison ?
02:41Vous savez combien il y a de gens aujourd'hui qui dorment par terre dans une cellule ?
02:45Cinq mille personnes.
02:46Est-ce que vous vous souvenez du chef de l'État qui nous avait promis
02:49avant d'être pour la première fois chef de l'État ?
02:51Je vais construire quinze mille places de prison.
02:54Et on en est à quelques milliers.
02:55Elles sont où ? C'est ce que vous dites, elles n'y sont pas.
02:57Mais qu'est-ce qu'on attend pour trouver une solution ?
02:59Vous ne pouvez pas demander.
03:01Honnêtement, il ne faut pas faire un procès à toute la magistrature.
03:03Tous les magistrats ne sont pas pareils.
03:05Alors, il y a les mecs des syndicats de la magistrature,
03:07il vaut mieux que tu ne tombes pas sur eux.
03:08Enfin, surtout quand tu es un type qui a un certain nombre d'idées,
03:11je crains pour moi, par exemple.
03:13Mais sinon, aujourd'hui, le problème, c'est d'abord,
03:16tout bêtement, il ne faut pas changer la loi.
03:18Il faut juste construire des places de prison pour mettre des gens en prison.
03:23Et il faut oser dire, mais j'entends un certain nombre de gens faire des commentaires,
03:26il faut oser dire qu'il y a des gens, pardon de le dire brutalement,
03:29leur place, c'est en prison.
03:31Parce que quand ils sont en prison, ils n'emmerdent personne à côté de chez eux
03:35et ils te mettent à l'abri de tout leur fonctionnement.
03:39Gérald Darmanin a également proposé des peines minimales.
03:43Ça, c'est une solution à travailler, la peine minimale.
03:46C'est-à-dire 15 jours, 3 semaines, 1 mois,
03:47mais au moins, l'individu, le délinquant, effectue sa peine, véritablement.
03:52Comment vous comprenez, en France, vous êtes condamné à 8 mois de prison,
03:58à 3 ans de prison, il y a un juge d'application des peines
04:01qui passe après le moment où on vous a condamné
04:04et qui adapte cette peine de prison.
04:07C'est incompréhensible.
04:09Aujourd'hui, il faut, un, quand vous êtes condamné à une peine de prison,
04:12faire la peine de prison.
04:14Et surtout, regardez, vous prenez un pays comme les Pays-Bas,
04:16enfin, ce n'est pas une dictature, les Pays-Bas, il ne faut quand même pas rigoler.
04:18Mais aujourd'hui, aux Pays-Bas, si tu prends 15 jours de prison,
04:22tu fais 15 jours de prison.
04:24Et moi, je pense que, contrairement aussi à sa tombe de gens qui disent
04:27« Ah, les prisons, c'est une espèce de truc 4 étoiles, c'est une connerie de dire ça.
04:31Aller dans une prison, ça te fait peur de rentrer dans une prison. »
04:34Je pense qu'il y a un caractère, oui, éducatif à dire aux gens
04:39« Vous prenez 8 jours de prison, vous allez faire les 8 jours de prison,
04:42je te garantis que ça va en refroidir certains. »
04:44Dès la première incartade, Robert Ménard ?
04:46Dès la première incartade.
04:47Dès 14 ans, 15 ans ?
04:49Tu es condamné à des peines de prison.
04:52Pour les mineurs, il faut regarder comment c'est.
04:54Tu es condamné à une peine de prison.
04:56Tu fais une peine...
04:57C'est un gros souci, les mineurs.
04:58C'est un gros souci, les mineurs.
04:59Attendez, mais moi, je le vois chez moi.
05:01Bien sûr, c'est un souci.
05:03Attendez...
05:03Donc comment on la traite, c'est-à-dire ?
05:04On l'envoie en prison, le mineur de 15 ans ?
05:07Je ne sais pas.
05:08Honnêtement, je ne vais pas être aussi affirmatif.
05:10Moi, ce qui me tue, c'est quand vous voyez...
05:13Vous savez, ils servent à quoi ?
05:14Ils servent à prévenir les dealers que les flics arrivent.
05:18Ils savent que...
05:19Tout le monde sait qu'ils ne disent pas grand-chose.
05:21Mais moi, j'ai en mémoire des mineurs.
05:23Vous savez ce qu'ils me disent ?
05:24Quand je les prends par le collet.
05:25Je sais, ce n'est pas bien de prendre les gens par le collet dans la rue
05:27quand ils se comportent mal.
05:28Mais quand je le fais, le type, des fois,
05:30le seul mot qu'il connaît en français,
05:32vous savez ce que c'est ?
05:33Mineur, mineur, mineur, il me dit.
05:34Vous avez compris.
05:35Il a compris.
05:35C'est un étranger qui ne parle pas français ?
05:38Oui, un gamin qui vient essentiellement du Maghreb.
05:41Voilà, à qui on a dit,
05:43on a dit, attends, t'es mineur, tu ne risques rien.
05:46Ça, c'est pour ça.
05:47Et puis les autres, il y a des mineurs d'ici
05:49qui savent bien qu'ils risquent moins.
05:51Bien sûr qu'aujourd'hui, il faut prendre un certain nombre de mesures.
05:55Mais je vous rappelle que quand j'explique aux maires de Béziers,
05:58quand j'explique aux maires de Béziers,
06:00qu'après 11 heures du soir,
06:02quand tu as moins de 13 ans, moins de 15 ans maintenant,
06:05moins de 15 ans,
06:07où tu dois être, si tu es tout seul,
06:09tu dois être chez toi et pas dans la rue à 2 heures du matin,
06:13je vous rappelle que la Ligue des droits de l'homme
06:14me poursuit en me disant, écoutez-moi ça,
06:17que c'est une atteinte à la liberté de circulation des gens.
06:20Parce que vous avez des enfants, je suppose,
06:22moi j'ai des enfants,
06:23parce qu'à 8 ans, votre gosse,
06:25il est à 2 heures du matin dans la rue tout seul.
06:27Mais enfin, qui peut penser à un truc pareil ?
06:30On a besoin, vous savez de quoi on a besoin sur toutes ces affaires ?
06:32On a juste besoin d'un peu de bon sens,
06:35de bon sens.
06:36Sur la lutte contre la délinquance,
06:38autre question très concrète, Robert Ménard,
06:40vous êtes maire, vous êtes maire de Béziers,
06:42vous connaissez parfaitement la situation.
06:45Sur la lutte contre la délinquance,
06:46est-ce qu'il faut accélérer sur les suspensions,
06:48voire la suppression des aides sociales aux familles de délinquants ?
06:51Pas uniquement les aides municipales,
06:52les aides sociales.
06:54Stop au RSA, stop à la CAF,
06:57suspension ou suppression ?
06:58Ils l'ont voté, c'est tellement compliqué.
07:01Et j'ajouterai dans le package,
07:02expulsion du logement HLM,
07:04s'ils sont logés en logement HLM.
07:05Attendez, moi je suis comme maire responsable des HLM de ma ville.
07:09Et si vous saviez, honnêtement,
07:10je ne vais pas vous le raconter là,
07:11on en a pour deux heures,
07:12à quel point c'est difficile d'expulser ?
07:16Vous vous rappelez, on nous a dit,
07:17écoutez, les trafiquants de drogue,
07:19quand eux ou leur famille,
07:21quand ils vivent dans leur famille,
07:22sont installés dans l'HLM,
07:23il faut les virer du HLM.
07:25Mais vous voulez que je vous dise
07:26le parcours du combat tant que c'est ?
07:29J'en ai une idée,
07:30j'ai reçu plusieurs maires
07:31qui disent exactement la même chose,
07:32c'est-à-dire que les préfets peuvent fermer...
07:34Vous savez, moi je ne demande pas d'argent à l'État.
07:37Vous savez ce que je demande à l'État ?
07:38Qu'ils me foutent la paix,
07:39qu'ils me laissent faire un certain nombre de choses.
07:42J'ai une police municipale,
07:43moi j'ai multiplié la police municipale,
07:45on était 30, on est 130 aujourd'hui.
07:47Mais attendez, il faut le dire,
07:49le redire aux gens,
07:50c'est comme les prisons qui ne sont pas construites.
07:52Vous imaginez qu'un policier municipal
07:54qui est souvent, vous le voyez,
07:55vous traitez l'actualité en première ligne,
07:57c'est eux qui arrivent les premiers sur les affaires.
08:00Vous vous rendez compte
08:00qu'il ne peut pas vous demander vos papiers d'identité ?
08:03Vous vous rendez compte
08:04qu'il ne peut pas vous demander d'ouvrir votre coffre ?
08:06Vous vous rendez compte
08:07que quand il contrôle quelqu'un,
08:09il ne peut pas avoir accès
08:10aux fichiers des voitures volées ?
08:13Ce n'est quand même pas pareil, monsieur,
08:14si c'est votre voiture
08:16et si c'est une voiture volée,
08:17quand elle est volée,
08:18tu te dis peut-être que j'ai affaire
08:20à un type dangereux.
08:21On n'a pas, la police n'a pas accès à ça.
08:23Alors moi je vous demande,
08:24je demande au gouvernement,
08:26pas plus d'argent,
08:26je demande juste qu'il nous donne
08:27un peu plus de pouvoir,
08:29qu'il nous fasse confiance.
08:30Enfin attendez, je ne suis pas un dingue,
08:32je sais appliquer la loi,
08:33je la respecte la loi,
08:34mais qu'on me donne les moyens
08:36d'éradiquer une espèce de violence au quotidien
08:39qui pourrit la vie de tout le monde.
08:41Robert Ménard, maire de Béziers,
08:43invité de la grande interview
08:44CNews Europe 1.
08:45On a entendu sur plusieurs médias
08:46et notamment sur CNews,
08:49un rappeur qui d'ailleurs s'appelle,
08:50qui s'est appelé 747 Chaotique,
08:54Chaotique 747.
08:55d'origine maghrébine
08:57et qui dit à tous les jeunes,
08:58originaires d'Afrique ou du Maghreb,
09:00arrêtez d'être des voyous,
09:01vous nous faites honte.
09:02Je résume son message,
09:03mais je pense qu'il est bien résumé comme ça.
09:05Vous avez peut-être entendu cet appel.
09:07Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:08Il a raison.
09:09On a besoin aujourd'hui,
09:11je le dis tout le temps,
09:12je vous le répète,
09:13je le dis dans ma ville,
09:14quand on le dit tout le temps,
09:15je le dis dans ma ville.
09:15J'ai besoin comme mère.
09:18Dans ma ville,
09:19les deux tiers des enfants,
09:21les deux tiers des enfants,
09:22dans les écoles primaires publiques,
09:24sont d'origine immigrée.
09:2690% se comportent bien.
09:28Les mamans,
09:29vous savez,
09:29quand je vais devant une école,
09:31elles me disent,
09:31où ils sont les petits Français ?
09:34Je vous leur dis,
09:34mais attendez,
09:34vous êtes française et tout ça.
09:36Vous avez compris ce qu'ils me disent.
09:38Des gens.
09:39On a juste besoin aujourd'hui
09:41que la communauté musulmane,
09:42elle dise,
09:44ces voyous,
09:45les islamistes radicaux,
09:46ce n'est pas nous.
09:47Et en plus,
09:48ce ne sont pas eux.
09:49Attendez,
09:49moi,
09:50les gamines aujourd'hui,
09:51dans les quartiers où je suis né,
09:53dans les quartiers difficiles,
09:54où je suis né,
09:55attendez,
09:55vous croyez qu'elles ont toutes envie
09:57d'être traitées de salopes
09:58parce qu'elles ne portent pas un voile,
10:01parce que ça se passe comme ça.
10:02Moi,
10:03j'ai des témoignages,
10:03je reçois les gens chez moi.
10:05Vous croyez ?
10:06Alors,
10:06certaines font le choix du voile.
10:09D'autres me disent,
10:10c'est impossible de ne pas le porter
10:11dans tel ou tel quartier.
10:13Moi,
10:13ce que j'ai envie,
10:14c'est que les musulmans,
10:15qu'on aide,
10:16mais il faut d'abord se prendre par la main,
10:18qu'ils disent,
10:19ce n'est pas nous,
10:19ça ne nous ressemble pas.
10:20Nous,
10:21on a envie de vivre comme tout le monde.
10:23Le problème,
10:24le problème,
10:24c'est que dans les quartiers,
10:25qui c'est qui fait la loi ?
10:27Les islamistes et les petits voyous.
10:28Gilbert Collard,
10:29que j'ai interrogé cette semaine,
10:31disaient en clair
10:33que ces barbares
10:35avaient un projet
10:36le week-end dernier
10:37que certains soufflent sur les braises
10:39quand il y a des violences,
10:41que ce soit le week-end dernier
10:41ou quand il y a des violences
10:43dans les quartiers.
10:44Soufflent sur les braises
10:45avec un projet qui est politique
10:47pour prendre le pouvoir
10:48comme le projet
10:50des frères musulmans.
10:51Qu'est-ce que vous en dites ?
10:53Honnêtement,
10:54non,
10:55je n'ai pas une vision complotiste
10:57comme ça.
10:57Ce que je pense simplement,
10:59c'est que c'est le nombre
11:00qui fait la loi.
11:02Quand dans un quartier,
11:03vous avez un bassement...
11:04Vous disiez à l'instant
11:05que les islamistes faisaient la loi
11:06dans les quartiers.
11:07Voilà.
11:07Ce qui revient à peu près au même.
11:08Oui,
11:08je ne crois pas qu'ils aient...
11:11Peut-être qu'il y a une minorité
11:13qui a un projet...
11:14Et c'est l'objet du rapport
11:14sur les frères musulmans.
11:15Oui,
11:16enfin,
11:16attendez,
11:16vous savez ce qui m'inquiète plus ?
11:18Ce n'est pas ça
11:18qui m'inquiète plus.
11:19Ce qui m'inquiète plus,
11:20c'est que la moitié
11:21des enseignants
11:22m'expliquent,
11:23chez moi,
11:24comme en France d'ailleurs,
11:25qu'il y a un certain nombre
11:26de sujets
11:26qu'ils n'abordent pas
11:27parce qu'ils n'ont pas envie
11:28de se faire retoquer
11:30dès qu'ils parlent de l'islam
11:31ou qu'ils parlent d'Israël,
11:32de ce qui s'y passe.
11:33C'est ça qui m'inquiète.
11:34Et c'est ce fonctionnement-là
11:38d'un certain nombre,
11:39cette peur-là
11:40d'un certain nombre,
11:42ce basculement-là
11:45dans un certain nombre de quartiers,
11:47pas dans toute la France,
11:48qui m'inquiète vraiment.
11:50Robert Ménard,
11:51je voulais vous entendre également,
11:51on va changer de sujet,
11:53je voulais vous entendre
11:53sur ce qui se passe
11:54aux Etats-Unis.
11:55Les bisbilles,
11:56les échanges d'insultes
11:58entre Donald Trump
11:59et Elon Musk.
12:01Donald Trump
12:01qui, ces dernières heures,
12:02a traité Elon Musk
12:04de fou.
12:04Quelle est votre vision ?
12:06Comment est-ce que vous décryptez
12:07ce qui est en train
12:07de se passer
12:07dans la première puissance
12:08économique mondiale ?
12:10Je tombe à l'envers.
12:12Et je me dis surtout,
12:14les gens qui ont voté
12:15pour ces gens-là,
12:18vous vous rendez compte
12:18comment ils ont été
12:19roulés dans la farine ?
12:21Parce que le fond aussi de ça,
12:23c'est que des histoires d'argent.
12:25Elon Musk,
12:26il ne veut pas perdre d'argent
12:28et tout,
12:29mais Trump, c'est quoi ?
12:30Vous avez vu ?
12:31Attendez,
12:32il est à peine élu,
12:33la veille de son élection,
12:34il met en place
12:35de la crypto-monnaie,
12:36c'est lui et sa femme.
12:38Ses enfants font des affaires,
12:39ils arrivent dans les pays
12:40avant qu'il arrive
12:41pour s'enrichir.
12:43Mais vous vous rendez compte ?
12:44Moi, je me dis,
12:45il a été porté
12:46par des vraies questions.
12:49L'immigration,
12:50qui est une question ici,
12:51il a été porté
12:52par tout le wokisme,
12:54enfin,
12:55un certain nombre
12:56d'attitudes,
12:58de choix
12:58dans les écoles
12:59folles furieuses
13:01en disant
13:01si t'es noir,
13:04t'as plus de chances
13:05de rentrer dans une école,
13:06même si t'as une moins bonne note
13:07que dans les autres.
13:08le délire
13:09que vous connaissez,
13:10dont vous parlez ici
13:11sans arrêt,
13:12bien sûr
13:13que tu comprends
13:14pourquoi on vote
13:15pour un Trump,
13:17mais aujourd'hui,
13:18tu te dis,
13:18mais tu votes
13:19pour un espèce,
13:20vous savez,
13:21c'est pas une cour d'école
13:21parce que c'est une cour d'école,
13:23la cour,
13:23en l'occurrence,
13:24c'est le monde.
13:25La cour,
13:25c'est le monde.
13:26Vous avez des propos.
13:27Un,
13:27il accuse,
13:30il dit,
13:30il faut le destituer,
13:31l'autre qui dit,
13:32il faut déporter,
13:33c'est les copains de Trump
13:34qui disent,
13:35il faut déporter,
13:36c'est le mot,
13:36déporter,
13:38parce qu'il est d'origine
13:38sud-africaine,
13:40Musk,
13:40enfin,
13:40vous vous rendez compte,
13:42l'image pitoyable
13:43qui est rendue,
13:44qui n'est pas seulement
13:45renvoyée des Etats-Unis,
13:46mais qui est renvoyée
13:47d'un certain nombre de choses,
13:48moi,
13:49qui me tenait à cœur.
13:50Moi,
13:50je ne partage pas
13:51les idées
13:52ni de l'un ni de l'autre,
13:54mais je me disais,
13:55vous savez,
13:55par rapport à l'impuissance politique,
13:57vous savez,
13:57on dit toujours,
13:58c'est ça aussi
13:59qui séduisait chez Trump,
14:00c'est que tu disais,
14:02le mec,
14:02il tape sur la table,
14:03voilà,
14:04il le fait,
14:04et il ne va pas s'emmerder
14:07avec telle ou telle considération,
14:09mais là,
14:10ça ruine tout ça,
14:11enfin,
14:11moi,
14:12je suis atterré,
14:14scandalisé,
14:15sidéré,
14:16et je me dis
14:16un certain nombre de choses,
14:18à cause de ces deux hommes,
14:20tout un tas de gens,
14:22leurs idées,
14:23leurs soucis,
14:24leurs préoccupations
14:24sont ridiculisés,
14:26ils ridiculisent
14:28une partie des idées
14:29auxquelles,
14:30moi,
14:30je crois,
14:30et les idées,
14:31c'est que défendre son pays,
14:33c'est une bonne chose,
14:34oui,
14:34l'immigration non contrôlée,
14:36pas l'immigration,
14:37l'immigration non contrôlée,
14:38c'est dangereux pour un pays,
14:39moi,
14:39je pensais que c'est important,
14:40la sécurité,
14:41il faut la défendre,
14:42enfin,
14:43il discrédite tout ça
14:44par des propos,
14:45enfin,
14:45vous en avez cité,
14:46mais on ne peut pas en cité,
14:46dit,
14:47vous vous rendez compte,
14:48vous vous rendez compte.
14:49Robert Ménard,
14:50je voulais vous entendre également
14:51sur la droite,
14:51la droite qui reprend du poil de la bête,
14:54notamment grâce à Bruno Retailleau,
14:56un nouveau sondage,
14:57le point cluster 17,
14:59place d'ailleurs Bruno Retailleau,
15:00comme personnalité politique préférée
15:02des Français,
15:03avec 39% de popularité,
15:06devant Marine Le Pen,
15:07devant Édouard Philippe.
15:09Déjà,
15:09votre point de vue
15:10sur Bruno Retailleau,
15:12cette,
15:12comment dire,
15:15cette victoire
15:16en termes déjà
15:16d'opinion.
15:17Mais pourquoi ça se passe si bien
15:20pour lui ?
15:21Parce qu'il a un truc
15:22que plein d'autres n'ont pas.
15:23Tout à l'heure,
15:24je vous disais des gens
15:24qui,
15:25quand ils étaient au pouvoir,
15:26mais ils ne sont plus au pouvoir,
15:27donc maintenant,
15:28ils trouvent qu'il fallait changer.
15:30Bruno Retailleau,
15:31il a une qualité incroyable,
15:32toute simple,
15:33toute bête.
15:34C'est qu'il dit la même chose
15:36aujourd'hui qu'il disait
15:37quand il était dans l'opposition.
15:38Et ça,
15:39c'est rare.
15:39Mais attendez,
15:40mais c'est rarissime.
15:41Il parle avec des mots
15:43qu'on comprend,
15:44qu'on comprend.
15:46Alors,
15:46est-ce qu'il peut faire
15:47tout ce qu'il veut ?
15:48Bien sûr que non.
15:49Mais attendez,
15:49qui aujourd'hui
15:50pourrait faire ce qu'il veut ?
15:51Moi,
15:51j'entends le Rassemblement National
15:53qui devrait applaudir.
15:54Moi,
15:54je ne suis pas
15:55chez les Républicains.
15:57Je ne suis pas dans ce parti.
15:58J'applaudis
15:59quand le ministre de l'Intérieur
16:01dit un certain nombre
16:01de choses de bon sens.
16:03Pourquoi ?
16:03Pourquoi ?
16:04Toute la droite
16:05n'applaudit pas
16:06quand il dit des choses
16:07de bon sens.
16:07Il pourrait être votre candidat
16:08pour 2027
16:09s'il était candidat ?
16:10Aujourd'hui,
16:10il y aurait un vote,
16:11je voterais pour lui.
16:12Je voterais pour lui
16:13parce que comme maire,
16:14il entend un certain nombre
16:15de choses.
16:16Pas sur la police municipale,
16:17il devrait en faire
16:18plus qu'il en fait.
16:19Moi,
16:19ce que je ne comprends pas,
16:20c'est cette droite
16:22qui,
16:22on dit toujours
16:23que c'est la plus conne du monde,
16:24mais enfin,
16:24on ne se trompe pas beaucoup
16:25là-dessus.
16:26Au lieu de,
16:27vous savez,
16:28au lieu de se dire
16:29cette mesure,
16:30elle est bien,
16:30donc j'applaudis,
16:32ils ne disent pas ça.
16:32Ils disent,
16:33qui tient cette mesure ?
16:34Ah,
16:34c'est peut-être
16:35mon concurrent demain,
16:36donc je trouve
16:37que c'est moins bien.
16:38Si enfin,
16:39dans ce groupe,
16:40dans ce pays,
16:41on se contentait
16:41de savoir
16:42ce qui est proposé
16:44et pas qui propose ça.
16:45Je me fous
16:46de savoir
16:47qui propose ça.
16:48Si demain,
16:49quelqu'un de gauche
16:49fait une proposition
16:50de bon sens,
16:52mais j'applaudis,
16:53vous avez compris
16:53que je ne suis pas
16:54vraiment de gauche,
16:55mais j'applaudis.
16:56Quand M. Retailleau
16:57fait une proposition
16:57de bon sens,
16:58je rêverais
16:59que toute la droite,
17:01au moins toute la droite
17:02du Rassemblement National
17:04à un certain nombre
17:06de centristes
17:06applaudisse en disant
17:07que ce n'est pas bien
17:08pour M. Retailleau,
17:09c'est bien pour la France.
17:10C'est bien pour la France.
17:12La seule chose
17:13qui me préoccupe,
17:13c'est ce que c'est bien
17:14pour mon pays.
17:15Ensuite,
17:16que ce soit le fait
17:17de tel ou tel
17:18qui porte cette idée,
17:19je m'en contrebalance.
17:21Robert Ménard
17:22était l'invité
17:22de la grande interview
17:23CNews Europe 1.
17:24Merci beaucoup,
17:25Robert Ménard.
17:25Vous repartez à Bézzi.
17:26Je rentre chez moi,
17:27oui,
17:27je suis maire d'une ville
17:28qui est à 800 km d'ici.
17:30Et qui a besoin de vous.
17:31Merci d'être venu
17:31ce matin sur CNews
17:33et Europe 1.
17:34Bonne journée.
17:35Merci à vous.
17:35A bientôt.
17:35Sous-titrage Société Radio-Canada
17:36Sous-titrage Société Radio-Canada
17:37Sous-titrage Société Radio-Canada

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