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  • il y a 3 semaines

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Transcription
00:00Je faisais partie des premiers souvenirs, je pense, qui se sont envolés.
00:04J'ai vu les effets se développer et les symptômes se développer à une rapidité folle.
00:09La relation que j'avais avec ma mamie, elle était assez fusionnelle parce que, comme je ne la voyais pas souvent,
00:13moi j'habitais à Brest et elle, elle habitait dans les Alpes de Haute-Provence, dans les montagnes.
00:19Donc en fait, c'était un peu la diagonale infernale pour aller la rejoindre.
00:21On mettait 12h, voire 14h en voiture, en train, je n'en parle même pas.
00:25Donc quand je la voyais, c'était assez intense.
00:27Elles chantaient, on dansait, elle était très joyeuse toujours, même Yvonne.
00:30Elle pense que ça a été plus dur pour ma maman parce que c'est sa fille.
00:34Je me suis rendue compte à quel point cette maladie pouvait être traumatisante à la fois pour le malade,
00:39mais aussi pour tout l'entourage, pour les aidants, pour la famille.
00:42De voir, mais que tout le monde ne le voyait pas.
00:46Ça, je me souviens que ça a été certainement le plus traumatisant.
00:48L'acceptation, elle n'est pas évidente pour tout le monde.
00:50Cette maladie aurait pu aussi effriter les relations et les liens forts que j'entretenais avec mes oncles, mes tantes.
00:59Et j'en passe et on n'est pas armé, personne n'est armé pour ça.
01:03Et c'est aussi ça qui est parfois lourd à gérer et qui peut parfois éloigner ou mettre en colère.
01:10Le malade en question doit se faire aider, mais il ne faut jamais oublier que les personnes aidantes ou proches
01:16peuvent avoir besoin d'un soutien psychologique et c'est important de le préciser.
01:21Parce que c'est violent, il n'y a pas d'autre mot.
01:25Je pense que les aidants ne seront jamais assez reconnus.
01:29C'est important de leur donner un statut, c'est important de leur donner les moyens
01:33pour déployer une vraie aide à l'heure d'aujourd'hui.
01:37Il n'y a pas de solution miracle, de traitement qui puisse prévenir, ralentir ou stopper cette maladie.
01:43Et on se sent vraiment à la fois vulnérable et impuissant face à cette maladie.
01:50Je crois qu'aujourd'hui, le seul traitement, c'est l'amour.
01:54L'amour qu'on peut donner à une personne malade.
01:56La force d'un je t'aime, la force d'un câlin, la force de main serrée l'une contre l'autre,
02:01ça peut avoir des effets bénéfices et ça calme la personne en question et malade.
02:07Cette maladie, elle va se contracter de plus en plus.
02:10On est de plus en plus dépendants du numérique,
02:12on travaille de moins en moins notre petit cerveau.
02:15En 2040, c'est bientôt, on pourrait être plus de 2 millions à être atteints en France
02:20pour les plus de 65 ans.
02:22Il ne faut pas que ce sujet soit tabou.
02:23Il faut en parler, il faut développer, il faut stimuler notre mémoire.
02:27Et puis, donnez les moyens à la recherche, faites des dons, parlez-en autour de vous
02:32et bougeons-nous pour nous, pour nos parents et pour nos grands-parents.
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