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Le commissaire aux Finances et député EPR de Paris, Sylvain Maillard, était l’invité de #LaGrandeInterview de Thomas Bonnet dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Mon invité dans la grande interview ce matin c'est Sylvain Maillard. Bonjour Monsieur le député.
00:03Bonjour Thomas Bonnet.
00:04Vous êtes donc député Ensemble pour la République de Paris, ancien président de la Fédération Renaissance à Paris.
00:10Je dis ancien parce que depuis hier vous avez décidé de vous mettre en retrait de ses fonctions.
00:14Vous vous opposez à la décision de votre parti de soutenir Pierre-Yves Bournazel pour l'élection municipale à Paris.
00:21En ce qui vous concerne, vous choisissez de soutenir Rachida Dati. Pourquoi ce choix ?
00:25Oui, je soutiens Rachida Dati. Je suis à ses côtés et je vais faire campagne à ses côtés
00:29parce que je veux gagner Paris, tout simplement.
00:32Depuis des années nous préparons un projet, nous avons modifié le mode de scrutin Paris-Lyon-Marseille,
00:38j'ai porté cette réforme et tout simplement pour faire en sorte qu'un Parisien égale une voix,
00:43enfin qu'on puisse avoir une vraie élection où chacun puisse porter son projet,
00:47qu'on puisse élire un maire directement et il me semble logique pour pouvoir gagner cette ville,
00:52cette ville qui est dirigée depuis 25 ans par les socialistes maintenant,
00:56qu'on puisse gagner cette ville, il nous faut une candidate ou un candidat de rassemblement.
01:00Et très clairement, Rachida Dati arrive très largement devant l'ensemble des possibilités de candidats,
01:06parce qu'on a réfléchi aussi à une candidature, nous, en interne, à Renaissance.
01:10Et donc évidemment, je soutiens sa démarche et on va tout faire pour qu'elle devienne maire de Paris.
01:15Vous vous opposez donc à la décision du parti Renaissance qui a fait le choix de Pierre-Yves Bournazel.
01:20Comment vous expliquez ce choix de la part des membres de Renaissance à Paris ?
01:24Le choix qui a été fait et qui nous a été expliqué est un choix aussi d'accord national avec Horizon.
01:31C'est un accord à Paris débloqué à un certain nombre d'accords dans des grandes villes de province.
01:37Je comprends aussi la position de la direction, de Gabriel Attal, de Franck Rister,
01:42d'évidemment, de faire en sorte de faire vivre le parti, ça je le comprends.
01:46Je suis moi-même Renaissance, j'ai aussi fondé ce parti.
01:50Mais pour moi, à Paris, je suis un Parisien, j'ai une fidélité à Paris.
01:54Et cette fidélité à Paris, c'est de gagner Paris.
01:56Et pour gagner Paris, il faut la meilleure candidate et la meilleure candidate, c'est Rachida Dati.
02:00Ça veut dire que Pierre-Yves Bournazel n'est pas en mesure de gagner cette élection pour vous ?
02:03Bien sûr, on le voit très bien dans les sondages sur le terrain.
02:08Pierre-Yves Bournazel est assez peu connu dans les sondages très largement détachés.
02:12Et puis, plus généralement, il y a une attitude qui, pour moi, m'a profondément choqué,
02:19de mettre en avant le fait que le président de la République devait démissionner.
02:24Moi qui suis un macroniste, qui ai soutenu le président de la République,
02:28parfois contre vents et marées, pour moi, il est très important de garder cette fidélité à ma ville
02:33et au président de la République.
02:34Donc je n'accepte pas de soutenir un candidat qui est appelé à la démission du président de la République.
02:39En parlant du président de la République, vous dites dans un article de presse que vous l'avez averti de votre choix.
02:45Qu'est-ce qu'il en dit de ce choix de soutenir Rachida Dati ?
02:47Je n'ai pas l'habitude de parler de mes conversations avec le président de la République, mais il ne m'a pas donné tort.
02:52C'est-à-dire que lui aussi, évidemment, soutient Rachida Dati plus que Pierre-Yves Bournazel dans cette campagne ?
02:56Il ne m'a pas donné tort dans ma démarche.
02:59Simplement qu'on comprenne bien, Sylvain Maillard, la décision de Gabriel Attal, plus largement du parti Renaissance,
03:03est-ce qu'on doit la dire aussi comme une forme de pied de nez, voire même de revanche, contre le président de la République ?
03:09Pour lui mettre des bâtons dans les roues ? C'est comme ça qu'on peut interpréter aussi ce choix ?
03:12Non, je ne crois pas. Je ne crois pas, très honnêtement.
03:15Je crois que c'est un accord national et que moi qui suis parisien, comme avec beaucoup d'élus parisiens, nous voulons gagner Paris.
03:22Et pour gagner Paris, je le redis, il nous faut être derrière un candidat d'union,
03:26une candidate qui est capable de rassembler plus largement le socle commun.
03:29Sylvain Adati, elle est rentrée dans le gouvernement, par Emmanuel Macron,
03:33elle est rentrée dans le gouvernement de Gabriel Attal, maintenant, il y a plus d'un an et demi.
03:37Elle défend la politique que nous conduisons, parfois dans la difficulté,
03:42mais elle porte nos valeurs et elle porte surtout, je crois, l'incarnation de ce qu'est le socle commun
03:49qui peut nous permettre de gagner à Paris.
03:51Donc moi, je la soutiens, on va faire une campagne et j'espère qu'on va enfin apporter une alternance à Paris.
03:56Tous les Parisiens nous disent qu'on veut autre chose, je pense qu'il y a une lassitude.
04:00Il nous faut porter un choc d'autorité à Paris, il faut qu'on puisse porter d'autres politiques,
04:05redonner espoir, réenchanter Paris, comme je dis.
04:08On n'oublie pas qu'à Paris, nous avons perdu beaucoup d'habitants,
04:11les familles s'en vont de Paris pour plein de raisons.
04:14L'année dernière, nous avons fermé 140 classes à Paris, 140 classes.
04:18Moi, je veux redonner l'espoir d'habiter à Paris, de vivre à Paris, comme c'était mon cas.
04:22Je viens de banlieue et je suis venu faire mes études et j'ai construit ma vie.
04:27J'élève mes enfants à Paris et je veux ça pour que le rêve parisien soit présent pour chacun d'entre nous.
04:35On ait envie de vivre à Paris, ce n'est pas le cas à l'heure actuelle.
04:37Un mot quand même sur les considérations politiciennes, j'allais dire.
04:40On a l'impression avec cette bataille à Paris qu'on insiste à une forme d'implosion imminente du bloc central.
04:45C'est-à-dire que vous dénoncez, vous, par exemple, la position d'Horizon d'appeler à la démission du président de la République.
04:50Est-ce que ça veut dire que vous ne voulez plus d'accord avec eux nulle part, dans aucune ville, ni même aux législatives ?
04:56Et est-ce que vous êtes toujours affilié à Renaissance, malgré le fait que vous soyez opposé à eux ?
04:59Je fais une grande différence entre le local et le national.
05:02En national, on a besoin d'un socle commun solide parce que la situation est difficile à l'Assemblée nationale.
05:07Je suppose que nous en parlerons dans quelques minutes.
05:10Et il nous faut faire front commun ensemble parce que c'est la République, c'est la stabilité de nos institutions.
05:15Et donc, il faut faire front commun.
05:17Là, on a une vraie divergence au point de vue local.
05:19Je ne suis pas d'accord avec la décision qui a été prise.
05:21Et j'en tire les conséquences en me mettant en retrait de la présidence de la Fédération Renaissance.
05:26C'est très clair.
05:27J'assume mes choix avec d'autres.
05:28Avec Benjamin Haddad, qui est député, qui est ministre et député de Paris.
05:33Et d'autres élus, Delphine Burkley, Alexis Goffian et bien d'autres.
05:36Nous assumons le choix de dire nous voulons gagner Paris pour les Parisiens.
05:40Et donc, nous rejoignons la candidature de Rachida Detti.
05:45C'est donc bien en tant que député ensemble pour la République, Sylvain Maillard, invité de la grande interview Europe 1 C News,
05:50que vous assistez au débat budgétaire qui se déroule en ce moment à l'Assemblée nationale.
05:55On a l'impression, monsieur le député, quand on voit les débats, qu'on est en train d'assister à une foire aux taxes.
06:00Ces dernières heures encore, de nombreuses taxes ont été adoptées à l'Assemblée.
06:04Je m'adresse aux députés, je m'adresse aussi aux chefs d'entreprise que vous êtes.
06:07Comment vous qualifiez le spectacle auquel on est en train d'assister ?
06:11Écoutez, moi, je suis commissaire aux finances.
06:13Donc, j'ai aussi fait assister et participer à la commission qui a amené la préparation du budget, puis ensuite le budget.
06:21Oui, c'était des moments très difficiles.
06:23Vous savez, chaque vote se joue des majorités assez improbables dans cet hémicycle.
06:28Et parfois, des propositions les plus populistes, comme celle d'hier, avec une taxe qui rapporte 26 milliards sur les multinationales,
06:35où on taxe sur le chiffre d'affaires.
06:37On peut imaginer que si elle était mise en place, l'immense majorité des multinationales partiraient de France.
06:43C'est juste assez dingue, en fait, d'avoir imaginé une telle taxe.
06:46Mais nous devons nous battre en permanence par rapport à des propositions populistes.
06:50Après, c'est notre travail, les uns et les autres, de trouver des majorités pour pouvoir avoir un budget à peu près convenable.
06:56C'est la mission que nous a donnée Sébastien Lecornu, le Premier ministre.
07:00C'est de trouver dans cette discussion parlementaire, au fil des presque 3000 amendements,
07:06la trame d'un budget qui conviendra à personne, c'est sûr, mais qui devra être le budget de la France
07:12et qui nous permettra aussi d'avancer.
07:16Je crois qu'une France sans budget, vous savez quoi ?
07:18C'est une dégradation des notes, c'est les taux d'intérêt qui augmentent,
07:21c'est des investissements dans les armées qui ne se feront pas,
07:23ce sont des policiers où il n'y aura pas d'avancement, pas de renouvellement de matériel,
07:27enfin bref, il nous faut avoir un budget pour la France.
07:30On parle beaucoup de la taxe Zuckmann, Sylvain Maillard, alors je sais que vous y êtes compte,
07:34mais avant même de parler du fond, un mot quand même sur l'émergence de cet économiste
07:38dans le paysage médiatique porté au nu par certains médias.
07:41Certains disent qu'il est d'une certaine manière une fabrication du système médiatique
07:46parce que c'est un économiste de gauche qui dit donc des choses que certains ont envie d'entendre.
07:50Comment vous percevez-vous l'émergence dans notre débat public de la figure de Gabriel Zuckmann ?
07:56C'est un plan média parfaitement exécuté, c'est-à-dire avec une taxe facile à comprendre
08:00et invité sur tous les plateaux comme le Messie qui a trouvé la solution
08:05pour pouvoir se sortir d'une difficulté conjoncturelle que nous avons.
08:10Évidemment, c'est notre déficit.
08:12Donc c'est assez bien mené, c'est assez habile en réalité.
08:15C'est aussi un militant politique et je le dis très clairement dans son comportement.
08:21Je crois qu'à un moment, quand Bernard Arnault l'interpelle,
08:25je ne sais pas bien si c'est ce que doit faire d'ailleurs Bernard Arnault,
08:29mais quand il l'interpelle Gabriel Zuckmann et qu'il répond,
08:33on voit bien qu'il n'est plus un économiste.
08:34Un économiste n'a pas à répondre aux interpellations des uns et des autres,
08:37ni même des politiques.
08:39Il doit expliquer ce qu'il propose et ça c'est bien normal,
08:42mais il ne doit pas devenir un militant ce qu'il est devenu.
08:44Il a essayé de vendre sa taxe dans tous les pays.
08:47Il est allé aux Etats-Unis, il est allé dans d'autres pays la vendre.
08:49Il revient en France, d'ailleurs je note qu'il vit probablement majoritairement aux Etats-Unis.
08:54Et vous pouvez nous dire ce matin que cette taxe Zuckmann,
08:56qu'elle soit version allégée ou non,
08:58d'ailleurs la version allégée n'est pas si allégée que ça finalement,
09:01ne verra pas le jour, vous pouvez nous l'assurer ce matin ?
09:03Nous, nous sommes contre, nous sommes contre la taxe Zuckmann,
09:06la taxe Zuckmann Lite ou la Mercier, ce qu'on appelle,
09:08qui sont des taxes qui ne feront qu'une seule chose,
09:14c'est faire fuir les investisseurs de France.
09:16Et aussi les petits patrons, tous ceux qui font tourner,
09:19qui investissent au quotidien pour créer de l'emploi en France,
09:22en fait se diront une seule chose,
09:24il n'y a pas d'avenir pour nous en France et ils partiront.
09:26Ou s'ils ne partent pas eux, ils investiront ailleurs.
09:29Donc nous nous disons une chose,
09:30si on veut sortir des difficultés dans lesquelles on est,
09:34il faut créer de la valeur, il faut que nous travaillions plus,
09:36je le redis ici, nous avons besoin collectivement de travailler plus,
09:39nous travaillons moins que les autres,
09:41il nous faut travailler plus pour ceux qui le peuvent.
09:43Et à côté de ça, il nous faut créer de la valeur,
09:45il nous faut créer de la richesse,
09:46et pour ça on a besoin de toutes les forces qui s'investissent,
09:50ceux qui travaillent mais aussi ceux qui investissent.
09:52Au nom de la stabilité, c'est le mot qui est employé très régulièrement par le Bloc central,
09:55il y a un accord de fait qui est noué avec les socialistes.
09:59Est-ce que les socialistes aujourd'hui dictent la politique économique de notre pays
10:03et donc de notre gouvernement ?
10:05Vous savez, s'il y avait un accord avec les socialistes,
10:07ce serait beaucoup plus confortable en réalité.
10:09Il n'y a aucun accord avec les socialistes.
10:11En réalité, nous avons...
10:12Aucune discussion, aucun accord ?
10:13Non, bien sûr qu'il y ait des discussions,
10:15mais il n'y a pas d'accord.
10:16Sur la suspension de la réforme des retraites,
10:18certains diront que c'est une forme d'accord.
10:21Oui, alors si vous voulez,
10:22il peut y avoir des accords sur certaines mesures,
10:25mais en réalité, il n'y a pas un accord global avec les socialistes.
10:28Nous avançons au fur et à mesure du budget avec des points
10:31parce que nous cherchons à construire un budget.
10:34Et dans un budget, il nous faut emmener les LR et les socialistes
10:40pour pouvoir construire quelque chose
10:42qui permette aux Français tout simplement d'avancer.
10:44Donc on essaye d'en responsabiliser.
10:46Mais c'est difficile, c'est difficile.
10:47Au jour le jour, c'est difficile.
10:49Il me reste plusieurs sujets à aborder avec vous, Sylvain Maillard.
10:52C'est votre grande interview sur CNews et Europe 1.
10:55Deux députés de la France insoumise,
10:56Daniel Obono et Hugo Bernalicis,
10:59ont visité la prison de la santé cette semaine.
11:01Alors eux disent que ce n'était pas pour voir
11:02l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.
11:05Il y a des informations contraires.
11:07Comment vous percevez cette initiative de ces deux députés
11:10qui ont parfaitement le droit de visiter une prison,
11:12mais dont le timing interroge forcément ?
11:14Oui, chacun d'entre nous, chaque député peut visiter des prisons.
11:19C'est mon cas aussi.
11:21Je me rends régulièrement dans les prisons
11:22parce que je crois que c'est important.
11:23C'est notre rôle aussi de voir les conditions d'incarcération,
11:26les conditions de travail aussi du personnel pénitentiaire
11:29que je veux saluer parce qu'ils travaillent
11:31dans des conditions difficiles.
11:32Là, c'est vraiment pour le cas de ces deux députés LFI,
11:35c'est histoire de faire le buzz.
11:36D'ailleurs, vous en parlez, on en parle partout.
11:38Ce qu'ils auraient souhaité, c'est pouvoir filmer,
11:42je ne crois pas à Nicolas Sarkozy
11:43puisqu'ils n'ont pas accès aux détenus,
11:46mais filmer ces conditions d'incarcération.
11:49Parce que c'était avec les journalistes,
11:50on précise qu'ils étaient accompagnés de journalistes.
11:51Mais bien sûr, c'est une sorte de voyeurisme nauséabond
11:55et je trouve ça extrêmement déplacé.
11:58Moi, je salue la décision des instances de la prison de la santé
12:03d'avoir refusé, évidemment, cette course au voyeurisme qui est détestable.
12:06Un mot sur l'insécurité.
12:08Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré il y a quelques jours
12:12en réponse à un journaliste qui l'interrogeait
12:14sur le fait que l'immigration puisse poser problème
12:16dans certaines villes en Allemagne.
12:17Vous n'avez qu'à demander à vos filles.
12:18Voilà la réponse du chancelier allemand
12:20qui établit de fait un lien entre une partie de l'immigration
12:23et l'insécurité.
12:24On constate aussi, nous, dans les transports franciliens
12:27en région parisienne, qu'il y a une surreprésentation des étrangers
12:30qui représente plus de 60% des faits d'agression sexuelle.
12:33Est-ce que vous aussi, vous faites ce lien,
12:35vous établissez ce lien entre une partie de l'immigration
12:37et l'indélinquance, l'insécurité ?
12:39Dans les transports d'Île-de-France et à Paris,
12:41que je connais bien les transports,
12:42vous allez aussi à 5h du matin, 6h, 7h.
12:45Vous voyez aussi qu'il y a beaucoup plus d'étrangers
12:48parce qu'ils viennent bosser.
12:50Je n'oublie pas que les étrangers,
12:52ils font aussi tourner notre pays.
12:54On a besoin...
12:55C'est pas tout à fait ma question.
12:56J'entends, mais je vais aller jusqu'au bout.
12:57Nous, notre point de vue, il est très simple.
13:00Nous, nous disons bienvenue aux étrangers
13:01qui viennent travailler en France.
13:02Tous ceux qui n'ont pas vocation à être en France,
13:05qui n'ont pas les papiers pour venir en France,
13:08tous ceux qui ne viennent pas travailler
13:09à portée à notre communauté nationale,
13:12nous pensons qu'ils n'ont pas forcément leur place en France.
13:15Il faut des papiers pour venir travailler en France.
13:16Il faut des autorisations.
13:18Et tous ceux qui viennent travailler en France,
13:20par contre, sont les bienvenus.
13:21Je voulais vous entendre également sur la reprise
13:23des évacuations de ressortissants gaz à oui vers la France.
13:26C'est le ministre des Affaires étrangères,
13:28Jean-Noël Barraud, qui l'a annoncé formellement hier.
13:30Une vingtaine de personnes vont arriver cette semaine.
13:33Ces évacuations, elles avaient été suspendues l'été dernier
13:35parce qu'on avait découvert que parmi les personnes
13:37qui étaient arrivées, il y avait une étudiante
13:38qui publiait, qui rediffusait sur ses réseaux sociaux
13:41des discours d'Adolf Hitler.
13:43Est-ce que vous vous êtes rassuré aujourd'hui
13:45quant au fait que nous accueillons de nouveau
13:46des ressortissants gaz à oui ?
13:48J'espère que surtout le criblage est mieux fait cette fois-ci.
13:51C'est quand même totalement scandaleux
13:52ce qui est arrivé la dernière fois.
13:54Donc je suppose que les services du Quai d'Orsay
13:56font un criblage un peu plus sérieux
13:58et un peu plus attentif
14:00après que nous puissions soigner
14:02des gaz à oui qui ont été
14:04évidemment durement éprouvés
14:07par cette guerre extrêmement dure
14:10sur place.
14:11Ça me semble le moins des choses
14:13pour la France.
14:14Mais je le redis encore,
14:15il faut que le criblage soit parfaitement fait.
14:17On ne veut pas d'ennemis de la République
14:18sur le territoire français.
14:20Pour finir, monsieur le député,
14:21je voulais qu'on aborde le cas de Boilem Sansal
14:23qui est toujours enfermé en Algérie.
14:25Arnaud Benedetti,
14:26qui est le président de son comité de soutien,
14:29donne des nouvelles alarmantes
14:30sur les réseaux sociaux,
14:32parle d'un état de santé
14:32qui est préoccupant,
14:34d'une hospitalisation
14:35qui leur aura été refusée.
14:37Comment expliquer que nous n'arrivions
14:39toujours pas à faire sortir
14:40Boilem Sansal des prisons algériennes ?
14:43La relation avec l'Algérie
14:45est extrêmement, vous le savez parfaitement,
14:47extrêmement dégradée,
14:47avec les autorités algériennes
14:49extrêmement dégradées.
14:49Moi, mon collègue Charles Rodouel
14:52porte une proposition
14:53qui est de remise en cause
14:55des accords que nous avons particuliers
14:58avec l'Algérie.
14:59Moi, je pense que c'est la bonne solution.
15:01Il faut entamer un bras de fer
15:03extrêmement dur
15:04parce que nous ne pouvons pas accepter
15:06mais il n'y a pas que Boilem Sansal,
15:07d'autres sortissants qui sont dans le même cas de figure.
15:11Mais de façon plus générale,
15:12les relations avec les autorités algériennes
15:14sont tellement dégradées
15:17que je crois que le rapport de force
15:18doit être assumé
15:19et que nous devons accepter
15:20de sortir des accords de 68.
15:23L'ensemble des accords,
15:25il y en a trois,
15:25pour être tout à fait exact,
15:27de sortir et faire en sorte
15:28que les ressortissants
15:29comme le propose mon collègue Charles Rodouel
15:31qui a fait avec Mathieu Lefebvre
15:34un rapport
15:35qui nous semble tout à fait équilibré
15:37en disant
15:372 milliards d'euros,
15:37le coût par an des accords.
15:39Revenons à la situation
15:40pour n'importe quel ressortissant étranger
15:42et que les conditions d'accueil des Algériens
15:44doivent être les mêmes
15:45que n'importe quel autre ressortissant étranger.
15:46Vous dites bras de fer,
15:47rapport de force.
15:48A votre place,
15:48il y a quelques jours,
15:49le ministre de l'Intérieur,
15:50Laurent Nunez,
15:51parlait-vous d'apaisement ?
15:52Est-ce que c'est la voie à suivre ?
15:54Je l'ai entendu,
15:55j'ai écouté attentivement.
15:56J'aime beaucoup Laurent Nunez
15:57qui a été notre préfet de police
15:58pendant quelques années,
16:00un excellent préfet de police.
16:03Il faut trouver une solution,
16:04on ne peut pas rester comme ça.
16:05Donc, ou bien c'est le bras de fer,
16:08moi c'est ce que je pense,
16:09il faut dénoncer des accords,
16:10ou bien si c'est de l'apaisement,
16:12il nous faut du résultat.
16:13En tout cas, ce qu'il faut,
16:14c'est qu'on ait des résultats
16:15et rapidement,
16:15sinon la position de la France
16:17est incompréhensible à l'étranger.
16:18Merci beaucoup Sylvain Maillard.
16:19C'était votre grande interview
16:20en direct sur CNews et sur Europe.
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