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00:00Je suis madame Kamara, Kadiette-Comté, je suis chef d'entreprise de l'agence Concam.
00:07Je suis mère de famille de quatre enfants et présidente de l'association de la presse écrite qu'on appelle AGPE.
00:18Notre entreprise est plutôt spécialisée en communication.
00:22C'est une agence qui est plutôt spécialisée en stratégie de communication en même temps dans la presse écrite.
00:29Et également dans le digital intégré.
00:37J'ai plutôt choisi ce secteur car c'est mon domaine.
00:43J'ai un bac plus 5 en management de la communication à l'école supérieure du commerce de Dakar.
00:49C'est ce que je sais faire et c'est ce que j'aime faire.
00:52Je pense qu'on a essayé d'évoluer de façon progressive parce que de toute façon, depuis notre création en 2016 jusqu'à aujourd'hui.
01:08Et à partir de la première année déjà, on était dans deux pièces.
01:11Après les deux pièces à Paule-Binet, on a lancé notre magazine qui s'appelle Reussite,
01:19qui est le tout premier magazine panafricain en Guinée,
01:23qui est distribué dans sept pays de la région et en même temps sur le plan international aux États-Unis et en Europe également.
01:29Et après la création du magazine, on a lancé une unité de production qu'on appelle l'imprimerie.
01:37C'est-à-dire une imprimerie qui est plutôt spécialisée en gadgets publicitaires.
01:42Donc, je dirais tout simplement que depuis la création de Fonds 2016 à début 2017,
01:56on a quand même progressé car chaque année, on arrive à se fixer des objectifs qu'on essaye d'attendre.
02:03Et en termes de positionnement aussi, je dirais que notre agence peut s'estimer aujourd'hui
02:11parmi les dix meilleures agences de communication dans la République d'Ivoire.
02:22Je pense que ça a un impact très, très, très, très positif dont nous pourrons aujourd'hui nous réjouir d'ailleurs
02:30parce qu'on a eu la chance de travailler avec de gros clients,
02:36tels que les miniers, tels que les institutions financières, c'est-à-dire les banques,
02:43et en même temps les pétroliers, on a travaillé avec eux,
02:48en même temps les institutions internationales,
02:50tels que les PNUD, BAM, INUSSEF, Flanguiné, j'en passe,
02:54et également d'autres entreprises de BTP.
02:57Et il y a eu d'autres PNUD.
03:01Donc je pense que dans ce sens-là, nous pourrons nous réjouir au bout de quelques années, franchement.
03:10Et la confiance, on a su la créer dans le milieu des grandes entreprises de ce pays.
03:18Lors de l'incendie de quarantine, on a eu beaucoup de pertes.
03:33On a perdu parce que notre unité de production avait subi un dégât considérable.
03:38On a eu à perdre au moins 80% de nos investissements dans l'unité de production.
03:45Figurez-vous que moi, pratiquement, je venais de revenir de l'étranger
03:54pour aller acheter les nouvelles machines qui n'existaient même pas encore sur le marché.
04:02Et à peine installé ces machines, au bout d'un mois,
04:05on n'a même pas encore commencé à produire.
04:08Après, il y a eu l'incendie et tout a été endommagé.
04:11Donc, je dirais plutôt qu'après 7 ans d'économie investie,
04:21on a perdu 80% de nos investissements.
04:26Donc ça nous a énormément sécuillés et ça continue encore à nous sécuiller,
04:30d'autant plus qu'on essaye de se relever de tout cela.
04:33parce qu'en début de tout, on n'a pas été dédommagé par l'État.
04:40On n'a pas eu de soutien, on n'a pas eu d'accompagnement,
04:43on n'a pas eu de retour, rien du tout.
04:46Donc, il fallait, c'est comme si on reprenait carrément,
04:52c'est comme si tu faisais 10 pas en avant et tu faisais 5 pas en arrière.
04:56C'est ce que nous traversons actuellement,
05:00mais on essaye de garder la tête haute
05:01et essayer d'avancer, bien que ce n'est pas évident.
05:09Ce n'est pas toujours facile parce que l'événement là est venu trouver
05:15qu'on était bien parti, par exemple,
05:18et ça allait quand même nous permettre d'évoluer très, très, très rapidement
05:25parce que de cet incident-là jusqu'à aujourd'hui,
05:30si on n'avait pas eu cette perte-là,
05:32ça allait vraiment, vraiment contribuer à l'évolution de la botte.
05:38Mais très malheureusement, ce n'est pas le cas.
05:40Donc, du coup, on était obligés à un moment donné
05:45de prendre notre trésorerie
05:49et essayer de renover le bâtiment en question
05:53parce que c'était complètement endommagé,
05:56la toiture, le bâtiment, ça s'est complètement écroulé
05:59et on a dû toucher notre trésorerie, comme je l'ai dit,
06:03parce qu'on travaillait à fond propre.
06:05Donc, on était obligés de prendre ce fond propre,
06:09c'est-à-dire notre trésorerie,
06:11et essayer de faire la rénovation
06:12et récupérer les machines qui étaient à récupérer,
06:15ce qui n'était pas très évident.
06:16Donc, ça nous a mis quand même dans une position inconfortable
06:20et jusqu'à date, pratiquement,
06:24on a essayé d'aller vers les banques pour avoir des prêts,
06:29ce qui n'est pas très évident
06:30parce que la plupart des banques de la Guinée
06:32sont des banques commerciales
06:35et très souvent, surtout pour nous, les femmes entrepreneurs,
06:38ce n'est pas très facile
06:39parce que quand tu demandes les prêts,
06:42on te demande souvent des garanties
06:44que tu ne peux pas fournir du tout
06:46ou alors les fonds qu'on te propose,
06:49ça ne suffit pas
06:51pour que tu redémarres tes activités
06:53de là où tu étais
06:56et que tu essayes de relancer les activités,
06:59ça ne suffit pas assez.
07:00Et donc, tant bien que mal,
07:04on essaye de s'en sortir,
07:05mais j'avoue sincèrement que ce n'est pas facile.
07:10Cet événement malheureux nous a vraiment, vraiment pénalisés,
07:15ça nous a endommagés,
07:17ça nous a énormément sécués.
07:20À l'endroit des autorités,
07:26je dirais tout simplement que
07:28les autorités doivent comprendre
07:30qu'entreprendre, ce n'est pas facile.
07:33Pas du tout.
07:34Surtout pour les Guinéens,
07:38les jeunes hommes et femmes guinéennes,
07:40ce n'est pas facile.
07:42Déjà, l'État n'accompagne pas
07:45dans la création de l'entreprise.
07:46ils ne subventionnent pas
07:49pour l'évolution des entreprises.
07:51Mais mieux que ça,
07:52les banques aussi n'accompagnent pas
07:55par manque de garantie.
07:57Donc, ce qui devient très, très, très compliqué.
08:00Et si, par la suite,
08:04un jeune entrepreneur guinéen
08:06qui croit à son pays,
08:07qui croit à son destin,
08:09essaye de se lancer dans l'entrepreneuriat
08:11et essaye d'avancer lentement,
08:14mais sûrement.
08:15et entre-temps,
08:17qui rencontre une telle difficulté
08:19pour encourager ceux
08:21qui ont eu le courage
08:22de se lancer dans l'entrepreneuriat,
08:24il est important,
08:26je pense qu'il est vraiment important
08:28et je veux voir même nécessaire
08:30que l'État jette un peu d'égard
08:32à l'endroit de ces personnes-là.
08:34Parce que si ceux qui sont censés
08:37constituer des références
08:38pour la nouvelle génération
08:40arrivent à vivre une telle situation,
08:46franchement, je pense que ça ne pourra pas
08:48encourager les autres aussi.
08:50Ils doivent, à la base,
08:52accompagner ces entreprises-là
08:53qui ont été impactées
08:56à des situations malheureuses
08:58qui n'étaient pas de leur faute,
09:00mais qui étaient peut-être
09:02de la responsabilité de l'État.
09:05Parce que cet incident,
09:07l'incendie de Coronti
09:10était de la responsabilité de l'État.
09:13Ce n'était pas de la responsabilité
09:15des entreprises.
09:16Donc, les jeunes entreprises
09:17qui ont subi des incidents
09:20suite à cet incendie-là
09:22et qui n'ont pas bénéficié
09:24d'accompagnement ni de soutien
09:25de la part de l'État,
09:26moi, je pense que c'est vraiment regrettable.
09:28C'est regrettable et ce n'est pas encourageant.
09:31Je dirais à l'État
09:32de penser à ces entreprises-là
09:34parce que, de toute façon,
09:37ils ont mis tout leur espoir,
09:39toute leur énergie,
09:40toute leur effort
09:41et tout leur avenir dans ça.
09:46Ce n'est pas facile.
09:47Surtout quand tu as commencé
09:50au plus bas de l'échelle
09:51pour créer ton entreprise
09:52jusqu'à arriver à un certain niveau.
09:54Parce que quand l'incident est arrivé,
09:56nous étions pratiquement
09:57en notre septième année d'existence.
10:00Donc, et en dépit de tout,
10:03que l'État n'ait pas réagi,
10:07n'a pas soutenu,
10:08n'a pas accompagné,
10:09n'est même pas venu s'inquérir
10:12de ce qui se passe
10:13ou de ce qui s'est passé vraiment
10:15autour de cette situation.
10:17Et ceux qui ont subi ces incidents,
10:19qu'est-ce qui est vraiment arrivé?
10:21Moi, je pense que c'est vraiment regrettable.
10:23L'État, je pense que si c'est fait,
10:25parce que, à mon entendement,
10:29il y a certains qui ont quand même
10:30bénéficié de certains accompagnements
10:33de la part de l'État.
10:34Mais, personnellement,
10:36je n'ai bénéficié aucun accompagnement
10:38de la part de l'État.
10:40Rien du tout.
10:41Je n'ai pas reçu d'appel,
10:43je n'ai pas reçu de soutien,
10:45je n'ai rien reçu du tout.
10:47Donc, franchement,
10:48c'est un peu décevant quand même,
10:49c'est décourageant.
10:50Mais, comme tu crois déjà à la chose
10:54et tu restes passionné
10:57au métier que tu as choisi,
10:58tu n'as pas d'autre choix
10:59que d'essayer d'aller.
11:01Nos perspectives sont très grandes.
11:09J'avoue, parce que mon rêve
11:12a toujours été de faire
11:15de cette agence de communication
11:16l'une des meilleures agences
11:18de communication du pays.
11:22Parce que, si on prend
11:24en termes de statistiques,
11:26la plupart des agences de com',
11:27souvent, elles ne sont pas spécialistes.
11:29Et celles qui sont spécialistes,
11:31elles peuvent quand même
11:32apporter une touche spéciale
11:35à cet domaine d'activité
11:38qui est la communication, par exemple.
11:41Et sans oublier que les choses
11:44évoluent énormément
11:45en termes de communication.
11:48Donc, il faut donner la chance
11:50et l'opportunité aux acteurs
11:53de ce métier de grandir, en fait,
11:56d'émerger dans leur domaine
11:58et faire de ce domaine d'activité
12:01l'une des meilleures activités
12:05que le pays puisse connaître vraiment.
12:08De la même manière
12:09qu'ils ont donné la force
12:11aux entreprises de BTP,
12:13je pense qu'ils pourront également
12:14donner la force aussi
12:16aux entreprises de communication.
12:18Que ce soit des agences de communication
12:20et également les entreprises de médias aussi.
12:23parce que sans la communication,
12:25comme on le dit souvent,
12:26c'est le quatrième pouvoir.
12:28Ça, c'est au point de vue média et presse.
12:30Mais les agences de communication aussi,
12:33c'est eux qui renforcent
12:35la visibilité d'un pays.
12:37Ils vendent la visibilité
12:40sur le plan national
12:41et sur le plan international.
12:43Donc, accompagner ces genres d'entreprises,
12:45moi, je me dis que c'est aussi
12:47accroître la visibilité d'un pays.
12:49Parce que, par exemple,
12:51je prends l'exemple de notre domaine.
12:53On est dans la camp stratégique,
12:56en même temps,
12:56on est dans la presse
12:57et en même temps dans le digital.
13:04Donc, disons,
13:04ces trois domaines d'intervention
13:08contribuent tous
13:09à promouvoir la communication
13:12dans un pays.
13:14Donc, c'est extrêmement important
13:15à ce que ces acteurs-là
13:16soient vraiment accompagnés
13:18pour l'épanouissement
13:19et le développement de ce secteur.
13:21C'est moi qui veux remercier.
13:28Donc, c'est très important.
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