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  • il y a 6 jours

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00:01Ici Azure, le podcast qui décrypte la politique locale.
00:05Bonjour Dominique Estrosi-Sassonne.
00:07Bonjour Laurent.
00:07Merci d'avoir accepté de vous prêter au jeu de ce deuxième podcast politique d'Ici Azure.
00:14On va passer trois quarts d'heure ensemble, on va avoir le temps de bien discuter.
00:17Mais d'abord, j'ai l'habitude de demander, vous êtes bien assis, ça va ?
00:19Très bien assis.
00:20Bon, parfait.
00:21Qui était Jean Sassonne ?
00:24Alors, Jean Sassonne était mon papa, un vrai niçois.
00:27Jean Sassonne, quelqu'un qui a toujours été ancré profondément dans sa ville de Nice,
00:32qui l'aimait profondément et qui, à côté de son boulot,
00:38il était directeur des relations commerciales chez Citroën,
00:42était passionné par la vie politique et s'est engagé aux côtés de Jacques Médecin.
00:48D'abord comme simplement militant,
00:51et puis il a fait trois mandats d'adjointe au maire avec Jacques Médecin.
00:56Et puis, au départ de Jacques Médecin, il a continué avec les mères qui ont suivi,
01:00Honoré Bélé, Jean-Paul Barretti.
01:03Il a également été député suppléant de la cinquième circonscription.
01:07Mais je le définirai d'abord et avant tout comme quelqu'un qui aimait profondément les gens.
01:12Je ne voulais pas tout de suite me placer sur le côté affectif et toucher là où c'est l'affection première.
01:18Mais quand vous parlez de votre papa, vous avez les yeux qui brillent.
01:22Oui, parce que c'est lui qui m'a beaucoup appris.
01:26C'est lui qui m'a amené à la politique.
01:28C'est lui qui m'a amené à le suivre dans les meetings politiques de Jacques Médecin.
01:34J'étais jeune adolescente, étudiante.
01:37Et comment il vous parlait de politique ?
01:39Est-ce que c'était très formel, on s'assoit, on en parle ?
01:42Ou est-ce que c'était un petit peu présent dans la vie quotidienne, dans votre famille ?
01:45Non, c'était dans la vie quotidienne.
01:47Mais c'était parler de politique, mais pas de politique politicienne.
01:50C'était la politique avec un grand P.
01:52C'était d'abord et avant tout les amis.
01:55Un certain nombre d'adjoints qui étaient des amis de la même génération que mon père.
02:00Et c'est vrai que ça fait un petit peu rêver.
02:03Alors, il ne faut pas trop regarder en arrière, avoir la nostalgie.
02:06Mais le monde politique a bien changé.
02:08Et puis, il y avait un maire charismatique à l'époque qui était Jacques Médecin.
02:12Voilà, on le côtoyait.
02:13On le côtoyait en tant que maire, mais on le côtoyait aussi en tant qu'ami.
02:17Et il y avait autre chose que de la politique.
02:19Mais en même temps, ce qui a toujours tracé l'engagement de mon père, je vous l'ai dit, c'est d'aimer les gens.
02:25Il a eu des délégations qui étaient, par exemple, celles du handicap,
02:28où il a beaucoup fait pour les personnes en situation de handicap.
02:31Et aujourd'hui encore, même si, bien évidemment, les gens de sa génération ont quasiment tous disparu,
02:38on me parle encore de lui.
02:39Oui, il était adjoint délégué au quartier.
02:41Donc, vraiment, pour lui, c'était…
02:43Ça, on en reparlera, des quartiers, parce que ça, ça vous y tenait particulièrement.
02:46C'était l'humain, les gens, il aimait les gens, il allait au contact des gens.
02:50Et puis, de par le métier qu'il avait exercé, et puis il a toujours été vécu à Nice, né à Nice,
02:55eh bien, il connaissait beaucoup, beaucoup de monde.
02:57Alors, justement, vous avez passé votre jeunesse sur Nice.
03:01C'est à Nice, tranquillement, que vous faites votre vie de jeune, d'adolescente.
03:05Ensuite, de jeune adulte, vous êtes à la fac de Nice.
03:09On est dans les années 70, 80 ?
03:13Oui, on ne va pas trop se vieillir, mais c'est ça.
03:14Dans les années 1981, j'ai obtenu ma maîtrise de droit, voilà.
03:18Je vais vous faire écouter quelque chose, puisqu'on parle des années, allez, on va dire 80, mais 90.
03:23Il s'écoute, tiens, ça va vous parler, ça.
03:30J'ai juste avec Julien Clare.
03:32Comment vous savez ça ?
03:33C'est mon chanteur préféré, mais depuis mon adolescence, et encore aujourd'hui,
03:40dès qu'il se produit quelque part, j'essaie d'aller le voir et l'applaudir.
03:44Pourquoi vous l'aimez bien, Julien Clare ?
03:45On dévie de la politique, mais pourquoi vous l'aimez bien, Julien Clare ?
03:48Pourquoi je l'aime bien ? D'abord, parce qu'il est beau.
03:51Et puis, parce qu'il a une façon de chanter.
03:53Avec une voix très particulière, il alterne à la fois des chansons très douces,
04:00des chansons aussi très rythmées, mais aussi des chansons qui ont beaucoup de signification.
04:05J'ai vu l'hommage à Robert Badinter, son entrée au Panthéon,
04:10et entendre Julien Clare chanter « L'assassin assassiné »,
04:15par exemple, ça donne la chair de poule, et il avait de grands paroliers.
04:20Et aujourd'hui, il continue à être ce chanteur qui défie les générations,
04:26et qui fait que dans son public, il y a tous les âges qui sont là pour partager ces moments de bonheur.
04:33Alors, retour à la politique, quand même.
04:34Tu as carte du côté de Julien Clare, mais vous avez une maîtrise de droit obtenue à l'Université de Côte d'Azur.
04:40Est-ce que quand vous faites du droit, vous vous dites déjà que vous allez faire de la politique ?
04:44Pas tout de suite, parce que vous rentrez dans la fonction publique à ce moment-là.
04:46Oui, alors, j'ai ma maîtrise de droit au mois de juin 1981.
04:50Je me pose des questions sur ce que je veux faire plus tard,
04:54et je me dis, tiens, j'aimerais bien rentrer dans la magistrature.
04:57Sauf que l'École nationale de la magistrature, elle se trouve à Bordeaux.
05:01Et que pour moi, là aussi, peut-être parce que mon père est passé par là,
05:05quitter ma ville de Nice, ça me semble extrêmement compliqué, extrêmement difficile.
05:10Donc, vous vous engagez en politique sur Nice, mais beaucoup plus tard, en fait.
05:15Oui, beaucoup plus tard.
05:17Et donc, 1981, c'est aussi l'année des radios libres.
05:20Jacques Médecin crée sa radio libre, qui s'appelle Radio Bédésange à l'époque.
05:24Et tous les Niçois suivent, écoutent Radio Bédésange.
05:29Et il y a l'été, je ne sais pas encore ce que je vais faire,
05:31et mon père me dit, tu devrais monter au siège de Radio Bédésange,
05:35parce que, voilà, va voir un petit peu là-haut, peut-être que tu peux pendant l'été.
05:40Et j'arrive à Radio Bédésange, tout le monde est là, c'est une ruche.
05:44Alors, une ruche de gens, de techniciens qui s'improvisent, journalistes, enfin.
05:48Et je commence, on me dit, tiens, tu vas essayer de faire du journalisme.
05:53Alors, à un petit niveau, hein, Laurent ?
05:55Et tu vas présenter les flashs de l'après-midi.
05:58Et puis, je commence à m'intéresser, donc présenter tous les flashs de l'après-midi.
06:03Et puis, bon, voilà, je commence à me passionner par ça.
06:07Et je reste à Radio Bédésange pendant tout l'été.
06:10Et ensuite, Jacques Médecin me fait rentrer à son cabinet.
06:14Et donc, j'intègre le cabinet de Jacques Médecin.
06:17Alors, en 2001, vous intégrez une liste, celle de Jacques Pérat.
06:20Tout à fait.
06:21C'est là que vous faites vraiment votre entrée en politique en tant qu'élu.
06:24Comment, pourquoi Jacques Pérat ?
06:26Jacques Pérat, c'est un ancien du Front National.
06:29Il est maintenant passé au RPR quand il crée sa liste.
06:31Vous arrivez, pourquoi, comment vous arrivez ?
06:33Quel est ce choix, en fait ?
06:35Le choix, c'est celui de la parité.
06:37En 2001, c'est également la loi qui est votée sur la parité obligatoire
06:42dans les scrutins de liste, dans les scrutins proportionnels.
06:45Et c'est vrai que Jacques Pérat a besoin de femmes.
06:49Et peu de femmes encore, peut-être, connaissent les codes en politique
06:53ou en tout cas ont envie de s'engager.
06:55Donc, vous bénéficiez d'une forme de concours de circonstance.
06:58Il me dit, tiens, ça te dirait de t'engager.
07:02Donc, voilà, je réfléchis un petit peu, mais pas beaucoup.
07:04Et puis, je ne franchis pas.
07:06Et effectivement, j'intègre la liste de Jacques Pérat.
07:09Mais la personnalité de Jacques Pérat ne vous arrête pas à ce moment-là ?
07:11On connaît.
07:12Vous allez apprendre à le connaître après, pendant les années qui suivent.
07:16Mais ce n'est pas ce qui vous arrête.
07:17Vous dites, non, là, il faut que je m'engage politiquement.
07:18Voilà, je me dis, j'ai peut-être quelque chose à faire valoir.
07:22C'est intéressant.
07:24Je connais un petit peu les codes de la politique.
07:27Et non, je n'hésite pas.
07:29Même si je sais que le personnage est un personnage rugueux.
07:33Et puis, je me verrai, tout au long de ces sept années de mandat.
07:36Parce que c'est un mandat qui va durer sept ans.
07:38Qui ne va pas forcément très bien se terminer.
07:41Puisqu'il va nous enlever les délégations à un certain nombre d'entre nous.
07:44Quand on va décider de soutenir Christian Estrosi, qui arrive pour se présenter en 2008.
07:48Et puis, il me donne des délégations auxquelles je ne m'attendais absolument pas.
07:52Parce que moi, je m'étais plutôt fléchée sur des délégations dites féminines, entre guillemets.
07:57Je m'étais dit, tiens, l'éducation.
07:59Je suivais les conseils d'école de mes filles, enfin, etc.
08:01Ou les affaires sociales.
08:03Non, il me dit, je vais te donner le logement, la politique de la ville.
08:06Et les quartiers prioritaires et les quartiers sensibles.
08:10Bon, d'accord, monsieur le maire.
08:11Et je me dis, après coup, est-ce que je vais y arriver ?
08:16Et puis, je me prends au jeu.
08:18Et je décide de m'impliquer complètement dans cette délégation.
08:21Et là, oui.
08:21Même, vous découvrez un monde.
08:23On va en reparler après.
08:24Parce qu'on va dans ce podcast politique parler, bien sûr, du logement.
08:27C'est très important.
08:28Parce que là, vous découvrez quelque chose.
08:29Je découvre complètement quelque chose qui m'est à la fois étranger.
08:33Et puis, je me dis, non, mais il y a des choses à faire.
08:36Il y a des choses à faire.
08:37Puis, je rencontre des gens.
08:38Je commence à rencontrer des gens qui attendent beaucoup.
08:40qui attendent beaucoup de la municipalité,
08:42qui attendent donc beaucoup de moi.
08:43Je crée des relations humaines assez privilégiées.
08:47Et puis, je me passionne.
08:48Parce que je pense que je peux être utile à un moment donné.
08:51Alors, en 2008, moi, je m'en rappelle.
08:54Jacques Perra, en effet, décide de se représenter.
08:57Mais Christian Estrosi va donc annoncer sa candidature.
09:00Sauf qu'entre les deux, on a beaucoup parlé d'une personne
09:03qui s'appelait Dominique Estrosi-Sasson.
09:06Est-ce que Christian Estrosi vous a doublé ?
09:08Est-ce que vous y avez pensé ?
09:10Non.
09:11Ce n'était pas qu'une rumeur ?
09:12Non, non, non.
09:13En 2008, je n'y ai pas pensé.
09:15On me le dit encore aujourd'hui, Laurent.
09:17Mais en 2008, c'était vraiment très loin de mes pensées.
09:20Et pourtant, beaucoup de personnes en ont parlé.
09:22Oui, mais j'avais envie de continuer.
09:23On vous y voyait, Alain.
09:24De continuer dans les mêmes délégations.
09:27Et quand Christian Estrosi nous a repris,
09:31puisqu'on était d'autres adjoints sur la liste,
09:33moi, je lui ai dit, écoute, je voudrais bien garder les mêmes délégations
09:36parce que j'ai commencé quelque chose.
09:38C'est loin d'être abouti.
09:40Et si je peux continuer à apporter des choses à ces populations,
09:44à ces habitants, mais aussi à la ville de Nice,
09:46sur des sujets sur lesquels on était étonnamment absent,
09:50eh bien, moi, ça m'intéresse.
09:51Si vous aviez été maire, vous auriez pu l'apporter aussi ?
09:54Oui, mais je n'y ai pas pensé.
09:55Je n'y ai pas pensé, mais sincèrement.
09:57Sincèrement, ce n'était pas du tout dans des projets.
10:01Je commençais peut-être à me dire que je pouvais embrasser
10:04d'autres mandats politiques.
10:06Peut-être surtout être élue sur mon nom,
10:09plutôt que sur des scrutins de liste,
10:11puisque entre-temps, j'avais été aussi élue sur la liste conseillère régionale,
10:17dans l'opposition, mais conseillère régionale.
10:18Je commençais à penser, effectivement, à peut-être un autre mandat politique sur mon nom,
10:23mais pas à celui de prétendre concourir à la mairie de Nice.
10:33Dominique Estrosi-Sassonne, on ne peut pas parler de vous
10:35si on ne parle pas du terrain.
10:36On vient d'en parler plein de fois, le Nice, le quartier,
10:39votre père qui était proche du quartier,
10:40vous qui voulez ces délégations de logements, de quartiers.
10:45Le terrain, c'est nécessaire quand on est femme politique ?
10:50C'est plus que nécessaire, c'est incontournable.
10:52On ne peut pas faire de la politique en étant dans le bureau de la mairie,
10:55du conseil départemental, et puis y aller quand il faut.
10:57Non, il faut en plus.
10:58Non, il faut aller sur le terrain, il faut être dans la proximité,
11:02il faut être auprès des gens,
11:03il faut pouvoir montrer aux gens qu'on les aime.
11:05Ça ne veut pas dire qu'on dit amène à tout,
11:08ça veut dire aussi qu'on est capable de leur dire non,
11:11ou de leur dire ça, ça ne relève pas de ma compétence,
11:14ça je ne peux pas faire, ça je vais voir,
11:16mais c'est absolument indispensable.
11:17Et pour moi, je ne concevais, et je ne conçois toujours,
11:20l'engagement politique que sur deux piliers.
11:23Celui de la proximité, celui du terrain, du contact humain,
11:27et puis l'autre pilier, c'est celui du travail,
11:30c'est celui de la connaissance fine de tous les dossiers
11:33qui m'ont été confiés à un moment donné.
11:35Mais c'est quoi la bonne échelle du terrain ?
11:37Quand vous parlez d'être sur la proximité,
11:39c'est quoi la bonne échelle de proximité ?
11:41Parce que ce discours d'être sur le terrain,
11:43de rencontrer les gens,
11:44on l'entend même de la part du président de la République,
11:47il dit oui, je rencontre les gens.
11:49Bon, son échelle n'est pas la même.
11:51Vous, c'est quoi la bonne échelle, concrètement ?
11:54Et je dis ça parce qu'on vous a suivi,
11:56les équipes d'Ici Azur vous ont suivi souvent sur le terrain,
11:58et c'est vrai que dans les quartiers,
12:00je ne suis pas là pour vous envoyer des fleurs,
12:02mais c'est vrai que vous êtes connus,
12:03on vous parle, on vient...
12:04C'est quoi ?
12:05C'est le quartier ?
12:06C'est la rue ?
12:06C'est les associations ?
12:08C'est un peu tout.
12:09C'est ce qui fait une ville.
12:11C'est-à-dire que c'est aussi bien la personne
12:13qui vous rencontre dans la rue,
12:14qui est en train d'aller faire ses courses,
12:16et qui vous interpelle pour vous demander quelque chose,
12:19ou tout simplement pour avoir une explication.
12:22C'est bien sûr...
12:22Il faut qu'on écoute cette personne,
12:23parce qu'on les entend,
12:24on peut les entendre quand les personnes parlent.
12:26Oui, mais il faut l'écouter avec franchise et avec sincérité.
12:28Moi, j'ai toujours tenu un langage de vérité,
12:31parce que je pense que c'est ce que je devais aux gens.
12:33C'est-à-dire que j'étais capable aussi
12:35d'avoir un langage très ferme,
12:37et de dire, non, là, ça ne va pas,
12:39ou là, vous vous comportez mal,
12:41ou là, vous ne respectez pas,
12:43vous avez des droits,
12:44mais vous avez d'abord et avant tout des devoirs,
12:46et puis en même temps,
12:47essayer de me mettre en quatre
12:48pour, quand c'était de ma responsabilité,
12:51apporter une solution à une maman
12:52qui avait besoin d'inscrire son fils
12:54dans une association pour la réussite scolaire, par exemple.
12:58Et ça, c'est extrêmement gratifiant.
12:59Vous avez des...
13:00Alors, je vous pose la question,
13:02mais il m'en vient un petit peu aussi à l'esprit.
13:05Vous avez des exemples concrets, justement,
13:06de ces mamans qui viennent vous voir pour leur fils,
13:09et puis après, vous suivant le dossier,
13:11dans certains quartiers prioritaires aujourd'hui,
13:13ça vous revient de personnes ?
13:15Oui, bien sûr, de personnes
13:16à qui j'ai pu tendre la main,
13:19auxquelles j'ai pu ouvrir une porte
13:20qui ne se serait pas ouverte naturellement,
13:23et qui font qu'elles viennent me dire
13:25merci, merci, grâce à vous.
13:27Eh bien, mon fils, il a pu suivre des cours de soutien scolaire,
13:30et il a pu passer ses examens avec réussite.
13:34Grâce à vous, j'ai pu loger dignement ma famille.
13:38Ça ne veut pas dire que j'ai fait priorité à cette famille-là
13:42pour accorder un logement.
13:44Mais voilà, quand vous avez trois personnes
13:46qui viennent vous demander un logement
13:47et que vous avez un logement à pouvoir attribuer,
13:50eh bien, c'est vrai que si vous pouvez aider cette personne
13:53parce que vous avez pris en considération sa situation,
13:56et qu'elle est certainement plus prioritaire que d'autres,
13:59eh bien, ces personnes, vous êtes quand même satisfaits
14:02de les voir aujourd'hui heureux, épanouis,
14:05et de pouvoir se dire qu'ils font partie intégrale
14:07de la communauté locale.
14:10Mais du coup, quand on est femme politique,
14:11est-ce qu'on ne peut pas vite vous accuser de clientélisme ?
14:13Est-ce que, en fait, la frontière, elle n'est pas proche
14:15de dire, bon, je vais vous aider,
14:17et puis le, ah, vous avez fait ça pour retour
14:19après d'élections ou quoi que ce soit ?
14:21Oui, bien sûr, mais pour moi, ça n'a jamais été guidé
14:24par le clientélisme.
14:26Ça a été guidé simplement par comment est-ce que je peux
14:29rendre service à mes concitoyens, à mes administrés.
14:33Mais vous savez, si vous allez encore aujourd'hui
14:35dans les quartiers, on va vous dire,
14:36elle était capable de nous dire que ça n'allait pas.
14:39En particulier, par exemple, les jeunes.
14:41Je suis toujours présidente de la mission locale
14:43qui s'occupe de l'emploi des jeunes
14:45qui sont éloignés de l'emploi.
14:46Mais moi, quand j'allais dans les quartiers
14:48et que je voyais des jeunes en bas de leur cage d'escalier
14:51me dire, ah, madame l'adjointe, madame la présidente,
14:55on veut un emploi tout de suite pour moi.
14:58Non, je dis, je ne vous rends pas service.
15:00Si vous voulez un emploi, d'abord,
15:02il faut que vous alliez vers la mission locale
15:04et puis il faut que vous sortiez de votre quartier.
15:06Parce que l'intérêt, c'est ça aussi.
15:08Il est facile à tenir ce discours pour les hommes politiques
15:10aujourd'hui qu'on accuse beaucoup, justement,
15:11de se couper de la société.
15:13Je crois qu'il est plus que jamais nécessaire,
15:15surtout dans le monde politique.
15:17Nécessaire, mais est-ce que tout le monde ne le fait pas ?
15:19Tout le monde ne le fait pas.
15:20Mais au bout d'un moment, ça ne marche plus.
15:22Et je pense que si j'ai fait mes classes,
15:25si j'ose dire, dans les quartiers populaires,
15:27c'est aussi parce que j'ai été présente,
15:30parce que je n'étais pas là qu'au moment des élections.
15:32C'est un reproche qu'on fait aussi très facilement
15:34à la classe politique.
15:36C'est vrai que certains se contentent
15:38de revenir faire des marchés
15:40ou sillonner un quartier
15:42uniquement quand les élections approchent.
15:44Alors, c'est de plus en plus compliqué aujourd'hui,
15:47mais pour moi, ça n'a jamais ce qui a guidé mon action.
15:50Et puis, je voulais aussi que les dossiers
15:52qu'on m'avait chargés,
15:53que je les connaisse finement,
15:55que je les connaisse sur les bouts de doigts,
15:57parce que je devais aussi ça
15:58pour que ma ville puisse continuer à avancer.
16:02Alors, il y a une dizaine d'années,
16:04Dominique Estrosi-Sasson,
16:05vous êtes venue sénatrice.
16:06Oui.
16:07Est-ce que vous n'avez pas quitté le terrain ?
16:09Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes sur le terrain ?
16:10On vous voit sur le terrain ?
16:11Vous allez voir les maires,
16:12il y a des petites photos sur les réseaux sociaux.
16:14Est-ce que c'est vraiment le terrain, ça, quand même ?
16:16Oui.
16:16Est-ce que là, vous n'avez pas quitté, quand même, le terrain ?
16:18Oui, Laurent.
16:19C'est le terrain, en ma qualité,
16:21de sénatrice des Alpes-Maritimes.
16:23Un sénateur, une sénatrice…
16:24Comment de ces gens que vous voyez au quotidien ?
16:27Vous parliez de l'exemple du jeune devant l'immeuble,
16:29de ses mamans dans les quartiers de Nice ?
16:31Alors, je ne fais encore parce que, voilà,
16:33je suis présidente de la mission locale,
16:35je suis présidente de l'école de la seconde chance,
16:37donc j'ai encore ce contact-là.
16:38Mais aujourd'hui, dans la mesure où la loi
16:40sur le non-cumul des mandats,
16:43cédérate loi, malheureuse loi,
16:45m'a empêché, depuis 2017,
16:47d'avoir un mandat exécutif local.
16:49J'ai encore mon mandat de conseillère municipale,
16:52de conseillère métropolitaine,
16:54mais sans délégation.
16:55Et depuis 2017, j'ai été obligée de faire ce choix.
16:58Donc, bien évidemment, j'ai gardé mon mandat de sénatrice
17:02et de conseillère municipale
17:04et de conseillère métropolitaine,
17:06mais de fait, je me suis d'abord et avant tout
17:08consacrée à ce mandat de sénatrice
17:10qui veut que la circonscription d'élections
17:12c'est l'entièreté du département des Alpes-Maritimes.
17:15Et je crois que si j'ai pu être élu en 2014,
17:18mais surtout être réélu
17:20et faire rentrer 5 sénateurs sur la liste
17:22que je conduisais en 2020,
17:24c'est aussi parce que j'ai montré
17:26que j'étais une sénatrice de terrain
17:28et que je n'étais pas, à ce moment-là,
17:31la seule élue de la ville de Nice,
17:32la seule élue urbaine,
17:34mais que j'étais à même et capable
17:36de représenter tout le département
17:38du littoral jusqu'au moyen
17:40et jusqu'au haut pays.
17:42Et cela dit, vous ne regrettez pas non plus
17:43ce poste de sénatrice,
17:44vous êtes présidente de la commission économique,
17:47vous trouvez aussi un intérêt, bien sûr,
17:49dans ce rôle-là.
17:51Oui, je trouve un réel intérêt
17:52et un épanouissement.
17:55Mais je crois que je n'aurais pas trouvé
17:56ce même épanouissement
17:58si j'avais été élue députée.
18:00Parce que le Sénat reste d'abord
18:03la voix et la chambre des territoires
18:05dans leur diversité.
18:07Parce qu'au Sénat,
18:08on défend bien sûr des convictions,
18:11on défend bien sûr des grands sujets
18:13qui sont en lien avec la politique nationale,
18:15mais on est avant tout défenseurs
18:18de son territoire,
18:20du département des Alpes-Maritimes.
18:21C'est moins le cas de députés ?
18:22Alors la Constitution précise bien
18:24qu'un député est issu de la circonscription
18:26mais n'est pas là pour défendre
18:27sa circonscription.
18:28Mais malgré tout, on le voit,
18:29il y a aussi quand même
18:30une emprise avec le terrain.
18:31Bien sûr, mais quand même
18:34beaucoup de députés ont été coupés
18:35du sol, ont été coupés
18:38de leur ancrage territorial.
18:39Ça revient au moment de Macron,
18:41essentiellement d'Emmanuel Macron.
18:42Est-ce que ce n'est pas plutôt
18:43le fait qu'un député aujourd'hui
18:44est dans l'immédiateté ?
18:45On les voit beaucoup
18:45action-réaction.
18:46On en parlait avec Jean Léonetti
18:47qui était à votre place
18:48il y a quelque temps,
18:49qui disait qu'il y a trop
18:50d'action-réaction.
18:51Le député, il est vraiment là-dedans.
18:52Est-ce que le Sénat,
18:53et on le présente toujours
18:54comme le Sénat,
18:55être un petit peu en dehors,
18:57un peu au-dessus,
18:57mais en fait, vous vous y plaisez
18:59dans cette position
19:00un peu plus réfléchie,
19:01un peu plus en dehors ?
19:02Je crois que depuis 2017,
19:05le Sénat n'a jamais tenu
19:06aussi bien le rôle
19:07qu'il doit être le sien.
19:09Et le Sénat est devenu
19:10le seul pôle de stabilité
19:11institutionnelle dans notre pays.
19:13D'ailleurs, aujourd'hui,
19:14on rencontre très peu de personnes
19:16qui vous disent encore
19:17« Le Sénat, ça ne sert à rien. »
19:19Les gens se disent
19:19« Heureusement que vous êtes là
19:20parce que vous rééquilibrez les choses,
19:23parce que l'Assemblée nationale
19:24est tellement fracturée,
19:26les députés n'arrivent plus
19:28à travailler,
19:29ils ne sont que dans l'invective,
19:31dans la provocation.
19:32Vous, au Sénat,
19:33vous continuez à travailler,
19:36vous vous respectez mutuellement,
19:38ce qui ne nous empêche pas
19:39de défendre nos positions,
19:41nos convictions politiques,
19:42et puis vous êtes là
19:43pour incarner ce territoire
19:46et d'abord ceux que nous représentons.
19:48Et nous représentons qui ?
19:49Nous représentons les maires,
19:51nous représentons les élus locaux.
19:53Certes, nous sommes élus
19:54au suffrage universel
19:55indirect,
19:57mais c'est aussi pour ça,
19:58peut-être,
19:59que le Sénat peut continuer
20:00à jouer tout son rôle
20:02par rapport à une Assemblée nationale
20:04qui est aujourd'hui,
20:05je dis,
20:05malheureusement fracturée.
20:07Un poste d'élu
20:08local,
20:10d'importance,
20:12vous y pensez ?
20:13De revenir sur un poste...
20:15Alors, la mairie,
20:16j'ai cru comprendre pour Nice
20:18qu'il y a pas mal de candidats.
20:20Mais un poste d'importance,
20:22en local,
20:23vous y pensez ?
20:24Non, moi, ce que j'aurais souhaité,
20:25et peut-être que ce n'est pas
20:26complètement impossible
20:29à imaginer,
20:30c'est qu'on revienne sur la loi
20:31sur le cumul des mandats,
20:34non-cumul des mandats.
20:35Le cumul des mandats,
20:36parce que vous avez
20:36cumulé pas mal,
20:37vous avez pas mal cumulé quand même,
20:39malgré tout,
20:39mais vous pensez que c'est faisable ?
20:41Regardez,
20:42entre 2014,
20:44où j'ai été élue sénatrice,
20:46et 2017,
20:47mais avant,
20:48j'ai toujours pu mener de front
20:49mes deux responsabilités,
20:52celle d'adjointe au maire,
20:53et Dieu sait si la délégation
20:54était prenante,
20:55et celle de parlementaire,
20:56mais avant,
20:56j'étais conseillère départementale,
20:58conseillère générale.
21:00Donc, si véritablement,
21:01la passion est toujours présente en moi,
21:04et c'est ce qu'elle est aujourd'hui,
21:06mon enthousiasme étant intact,
21:08je pense que,
21:09alors c'est peut-être plus difficile
21:10d'être maire d'une grande ville,
21:12président d'un exécutif
21:14comme un conseil régional
21:15ou un conseil départemental,
21:17mais je pense qu'on pouvait
21:18très bien continuer...
21:18Et le cumul de mandats dans le temps,
21:19alors ?
21:20Parce qu'on ne reviendra pas
21:21sur le cumul des mandats.
21:22Je ne suis pas sûre, Laurent.
21:23Je ne suis pas sûre.
21:24Je ne suis pas sûre
21:25qu'on ne revienne pas
21:25sur le cumul des mandats
21:27en mettant des strates.
21:29Évitez les baronies qu'on voit,
21:31c'est-à-dire des personnes
21:31qui vont aller de conseillers départementaux
21:36à conseillers municipaux,
21:37ainsi de suite.
21:38Est-ce qu'il ne faut pas
21:38alors limiter dans le temps ?
21:39Quel est votre avis ?
21:41Non, moi, je ne suis pas favorable
21:42à la limitation des mandats dans le temps
21:43parce que cette limitation des mandats,
21:45si elle doit avoir lieu,
21:46ce sont les électrices
21:47et les électeurs qui en décident.
21:49Vous savez, si à un moment donné,
21:51vous vous présentez
21:52pour votre quatrième mandat,
21:54pour votre cinquième mandat,
21:55on peut penser qu'effectivement,
21:56il y a une usure de la personne,
21:59même si elle n'a pas démérité.
22:00Mais au bout du compte,
22:01qui va décider ?
22:02Qui va décider ?
22:03Ce sont les électrices
22:05et les électeurs.
22:06Donc, moi, je leur fais confiance
22:07pour savoir, à un moment donné,
22:10ce qu'ils choisissent de bien
22:11pour continuer à administrer
22:13leur commune,
22:14leur conseil départemental
22:16ou leur conseil régional.
22:17Ici Azur.
22:18Un regard politique sur la Côte d'Azur.
22:22Alors, Dominique Estrosi-Sasson,
22:23quand j'ai un peu préparé ce podcast,
22:25je n'ai pas hésité une seule seconde
22:27sur le thème qu'on pourrait aborder,
22:28le thème du logement.
22:29Je me suis dit,
22:30Dominique Estrosi-Sasson égale logement.
22:33Parce que tout simplement,
22:34ce sujet, il vous passionne.
22:35Et il vous passionne encore.
22:36Bien sûr, toujours.
22:38Et je continue à le porter au Sénat
22:40en faisant des rapports,
22:41en ayant été rapporteur
22:43au nom de mon groupe
22:44sur tous les projets de loi
22:46ou propositions de loi
22:47qui sont en lien avec le logement.
22:49Mais pourquoi ?
22:50Parce que le logement...
22:51Oui, parce que c'est très technique.
22:52On va en parler un petit peu.
22:53Mais pourquoi ce sujet,
22:54vous vous êtes dit...
22:55Alors, comme vous le disiez,
22:56vous venez de nous le raconter,
22:59vous avez donné la délégation,
23:00vous n'y attendiez pas trop,
23:012001-2001,
23:02cette délégation du logement.
23:04Et puis, vous vous passionnez
23:04pour ce sujet-là.
23:05Oui, d'abord parce que j'ai vu
23:06que dans mon territoire,
23:08c'était un sujet
23:08qui n'était pas traité
23:09à la hauteur de ce qu'il devait être.
23:11Et qu'effectivement,
23:13on avait une idée du logement
23:14qui n'était pas celle
23:16qui fait que ça consolide
23:18le pacte social
23:19et ça consolide
23:21la cohésion nationale.
23:23Et j'ai vu trop de gens malheureux.
23:25Trop de gens malheureux
23:26parce qu'ils n'étaient pas logés,
23:27parce qu'ils étaient mal logés,
23:29parce qu'ils ne pouvaient pas se loger
23:31comme ils pouvaient l'entendre
23:32ou pour un logement
23:33qui corresponde à leurs attentes
23:35et à leurs besoins.
23:36Et c'est vrai que dans mon département,
23:38je pense avoir fait bouger les choses
23:40parce qu'on partait de très, très loin
23:41et que j'ai vu au fur et à mesure
23:43des maires qui s'engageaient
23:45sur le sujet du logement.
23:46Pas simplement le logement social,
23:48mais le logement sur tous les segments
23:50du marché du logement.
23:51Et puis, arrivant au Sénat,
23:54on m'avait un petit peu étiqueté
23:56en disant, tiens, il y a quelqu'un
23:57qui est du bout du bout de la France,
23:59là-bas au sud-est,
24:00dans un département
24:01où le logement,
24:03on s'en fout un petit peu,
24:05il faut le dire,
24:05qui s'occupe de logement,
24:07qui porte des sujets.
24:08Alors, c'est vrai que c'est plutôt
24:09un sujet qui est porté par la gauche.
24:11Mais pourquoi ?
24:12Pourquoi le laisser forcément
24:13à la gauche ?
24:14Pourquoi la droite,
24:15la droite républicaine,
24:17à laquelle j'ai toujours appartenu,
24:19ne pourrait pas montrer
24:20qu'elle a de véritables solutions
24:22pour nos concitoyens
24:23dans le domaine du logement ?
24:25C'est ce que j'ai essayé de faire.
24:26Alors, en 2008,
24:27vous devenez présidente
24:28de Côte d'Azur Habitat,
24:29c'est une première,
24:29car en fait, avant vous,
24:31il n'y a pas vraiment
24:31de conseillers municipaux
24:33qui deviennent présidents
24:34de cette instance.
24:35Et voilà ce que vous disiez
24:36en mars 2008,
24:37au micro d'Ici Azur,
24:39qui à l'époque s'appelait
24:39France Bleu Azur.
24:41Oui, je prends les rênes
24:42d'un paquebot
24:42qui a connu
24:43un grand nombre
24:44de difficultés
24:45au cours de ces dernières années,
24:47de nombreux dysfonctionnements
24:48qui ont conduit
24:49malheureusement
24:50dans les quartiers
24:51les locataires
24:52de Côte d'Azur Habitat
24:53à ne plus vivre
24:54dans des conditions
24:55acceptables,
24:56dans des conditions dignes
24:57et qui ont conduit
24:58bien sûr
24:58à la détérioration
25:00du bâti.
25:02Alors ça,
25:02c'était
25:02il y a presque
25:0417 ans,
25:05presque 20 ans.
25:06Comment jugez-vous
25:07aujourd'hui
25:08le parc
25:09de Côte d'Azur Habitat
25:11que vous avez présidé
25:12il y a donc
25:1217 ans déjà ?
25:13Alors, je veux dire
25:14que les 10 ans
25:15pendant lesquels
25:16j'ai été à la tête
25:17de Côte d'Azur Habitat,
25:19j'ai essayé effectivement
25:20à la fois
25:21de continuer à construire
25:22parce que les bûlés
25:23besoins étaient toujours là
25:24mais aussi
25:24de rénover
25:25un parc
25:26particulièrement vieillissant
25:27avec des contraintes
25:29budgétaires,
25:30financières
25:30qui existaient
25:31déjà à l'époque.
25:33Mais je reconnais
25:33que depuis 2017
25:35puisque c'est en 2017
25:37où j'ai arrêté
25:38d'être présidente
25:38de Côte d'Azur Habitat
25:39la situation
25:40dans les quartiers
25:41mais la situation
25:42dans le parc
25:43locatif social
25:44s'est encore
25:45beaucoup plus dégradée.
25:46Elle ne s'est pas dégradée
25:47du fait de la gouvernance
25:48du principal bailleur social
25:51du département
25:51des Alpes-Maritimes
25:52elle s'est dégradée
25:53parce que je vois
25:54combien la situation
25:55s'est dégradée
25:56dans les quartiers
25:57parce que les quartiers
25:59et principalement
26:00là où se trouve
26:01le parc
26:02de Côte d'Azur Habitat
26:03il y a bien sûr
26:04quelque chose
26:04qui relève du bâti
26:05mais il y a tout un environnement
26:07qui ne relève pas
26:08du bailleur social.
26:09je pense à la sécurité
26:11je pense à l'occupation
26:13du domaine public
26:14il y a beaucoup de choses
26:14quand même aussi
26:15des espaces publics
26:15c'est important
26:16le logement
26:16vous l'avez dit
26:17vous venez nous le démontrer
26:18et c'est important
26:18même dans ces quartiers-là
26:20il y a de gros investissements
26:22l'ANRU notamment
26:23rénovation urbaine
26:24c'est des milliards
26:24qui ont été signés
26:25avec vous
26:27notamment
26:27bien sûr
26:28et du coup
26:29là aujourd'hui
26:31ça ne suffit pas
26:32et bien aujourd'hui
26:34la situation
26:35est devenue
26:35tellement difficile
26:36d'abord et avant tout
26:38en termes de sécurité
26:39malheureusement
26:40les exemples
26:41sur le narcotrafic
26:43et la guerre
26:43du narcotrafic
26:45sont
26:45je veux dire
26:46sont pour nous
26:47visibles tous les jours
26:48et bien ça
26:49ça a rajouté
26:50par rapport
26:51à la situation
26:52dans laquelle se trouvaient
26:53un certain nombre
26:54de locataires
26:54de Côte d'Azur Habitat
26:55et ça ne veut pas dire
26:56que rien n'est fait
26:57mais ça veut dire
26:58qu'aujourd'hui
26:59il faut plus de moyens
27:01plus de moyens financiers
27:03alors que l'on sait très bien
27:04que les budgets
27:05sont beaucoup plus restés
27:06que ce soit
27:07ceux des collectivités
27:08territoriales
27:09mais aussi
27:10ceux de l'État
27:11qui ont réduit
27:11drastiquement
27:12les subventions
27:13vis-à-vis du logement
27:15mais on sait aussi
27:16que s'il n'y a pas
27:17parallèlement
27:18une action d'envergure
27:19qui est menée
27:20en termes de sécurité
27:21en termes de
27:23peuplement
27:23des populations
27:24et bien
27:25ça sera extrêmement difficile
27:27d'arriver
27:27à remettre à flot
27:28tout ce parc
27:30locatif social
27:31alors ça c'est
27:31le logement social
27:32mais la question du logement
27:33bien sûr
27:34ça ne peut pas se résumer
27:35qu'au logement social
27:36il y a toute la chaîne
27:37des logements
27:37vous avez
27:38il y a quelques jours
27:39quelques semaines
27:39signé une tribune
27:40intitulée
27:41penser une politique
27:42du logement
27:43à moyen terme
27:44et vous y déclariez
27:45vouloir
27:45devoir
27:46soutenir
27:47les propriétaires
27:48désireux
27:49de réaliser
27:50de coûteux
27:50notamment
27:51en copropriété
27:52ça veut dire quoi
27:53en fait
27:53parce qu'on sait
27:55qu'il y a des personnes
27:55qui cherchent à se loger
27:56dans le parc
27:57on va dire
27:57dit actif
27:58et qui n'y arrivent pas
27:58il faut aider les propriétaires
28:00oui
28:01ça c'est une politique de droite
28:02mais oui
28:03mais je le revendique
28:04mais ça ne veut pas dire
28:04qu'on doit délaisser le logement social
28:06mais le logement
28:07c'est deux piliers également
28:09c'est celui
28:09qui est d'abord
28:10à destination
28:11des personnes
28:12les plus vulnérables
28:13les plus en difficulté
28:14et ça passe bien sûr
28:15par le logement social
28:16mais il faut arriver
28:17à les faire sortir
28:18ces personnes du logement social
28:19et puis c'est le deuxième pilier
28:21celui du logement privé
28:23logement privé
28:24qui veut dire
28:25que d'abord et avant tout
28:26il faut qu'on accompagne
28:27les propriétaires
28:28aujourd'hui
28:29le défi
28:30c'est la rénovation énergétique
28:31des logements
28:32donc il faut qu'on aide
28:33ces propriétaires
28:34à pouvoir mener à bien
28:36des travaux d'isolation
28:38des travaux de chauffage
28:39qui sont absolument nécessaires
28:41mais il faut aussi
28:42qu'on aide les propriétaires
28:43et qu'on les encourage
28:45à remettre leur logement
28:47sur le marché
28:48et la location
28:48mais aujourd'hui
28:49qu'est-ce qu'ils font ?
28:49mais aujourd'hui
28:50ils le laissent vacants
28:51leur logement
28:51pourquoi ?
28:52ou Airbnb
28:53on le voit notamment
28:54dans un départ
28:54ou Airbnb
28:55parce que bien évidemment
28:56c'est beaucoup plus rentable
28:5810 fois supérieur
28:59à une location
29:01longue durée
29:02et ça c'est un véritable problème
29:03parce que ça conduit
29:05à une attrition
29:05du marché locatif
29:06et ce dont on a besoin
29:07c'est d'abord tout
29:08de la location longue durée
29:10mais c'est aussi
29:11permettre à ses propriétaires
29:13d'avoir un amortissement
29:15d'avoir un retour
29:16sur investissement
29:17se dire
29:18j'ai un peu d'argent
29:19je vais acheter
29:20un appartement
29:21et je vais le mettre
29:22à la location longue durée
29:24mais je peux comprendre
29:25qu'un propriétaire
29:26n'y aille pas
29:27parce que d'abord
29:28il a très peu de retour
29:29sur investissement
29:30et c'est la raison
29:31pour laquelle nous plaidons
29:32pour le statut
29:33du bailleur privé
29:34alors qu'est-ce que c'est
29:35que le statut
29:36du bailleur privé
29:36ça serait quoi ?
29:37ça permet d'avoir
29:38un amortissement
29:39quand on fait
29:40un investissement
29:41et ça permet
29:42d'avoir une rentabilité
29:43qui est plus importante
29:45pour que justement
29:46eh bien on y trouve
29:47son compte
29:48en relouant son appartement
29:49mais il y a déjà
29:49des lois qui existaient
29:50comme ça
29:51pour aider à l'investissement
29:52alors loi Pinel
29:53loi Borloo ancien
29:55on a De Normandie
29:56il y a toujours eu
29:56des dispositifs
29:57il y en a eu plein
29:57et ça fait 20 ans
29:58même plus que ça dure
29:59est-ce que ça
30:01oui ça produit des effets
30:03mais pas assez
30:04on le voit
30:04dans des régions
30:04en tension comme les autres
30:05donc à un moment donné
30:06peut-être les promoteurs
30:07devenaient
30:08si vous me permettez
30:09l'expression
30:09un peu trop addicts
30:11à ces dispositifs
30:12d'investissement locatif
30:13donc ça favorisait
30:14plutôt les promoteurs
30:15moins les propriétaires
30:16et ce que je reproche
30:17c'est que là
30:17on a fait disparaître
30:19le Pinel
30:20mais on ne l'a pas remplacé
30:21et c'était absolument
30:23indispensable
30:24de le remplacer
30:24parce qu'on a une crise
30:25du logement
30:26sans précédent
30:27c'est la raison pour laquelle
30:28ce statut du bailleur privé
30:29est absolument indispensable
30:31mais il faut aussi
30:33qu'on assure
30:33les propriétaires
30:34d'abord
30:35s'ils continuent
30:36à vouloir
30:37louer leur logement
30:38qu'ils puissent
30:39eh bien
30:40être
30:41voir leur loyer payé
30:44et malheureusement
30:44ils sont souvent confrontés
30:46alors ça ne veut pas dire
30:46que tous les locataires
30:47sont de mauvais choix
30:48bien loin de là
30:49mais c'est quand même
30:50une réalité
30:51et puis plus grave encore
30:52c'est que quand un locataire
30:54ne paie plus
30:55eh bien le propriétaire
30:56il est désarmé
30:57il n'arrive pas
30:58à obtenir
30:58à ce que ce locataire
31:00puisse sortir
31:00ça c'est un travail
31:01qui ne peut pas se faire
31:01au niveau du département
31:02c'est bien sûr
31:03au niveau national
31:03est-ce que le Sénat
31:04qui est normalement
31:06en deuxième instance
31:07ou qui réfléchit
31:08est-ce que là
31:08il peut être force de proposition
31:09oui on a été force de proposition
31:11est-ce que vous pouvez doubler
31:11l'Assemblée nationale
31:13et faire des propositions
31:14vous savez très bien
31:14que si on a une loi
31:16il faut qu'elle soit votée
31:16par les deux assemblées
31:18mais par exemple
31:18j'avais porté
31:20une proposition de loi
31:21contre les squatteurs
31:22j'avais été révoltée
31:23mais comme le sont
31:24la plupart de nos concitoyens
31:26de nos administrés
31:26par un cas
31:28qui s'était produit
31:28à Théoul
31:29où des personnes retraitées
31:31n'avaient pas pu
31:32re-rentrer
31:33dans leur maison
31:34parce que
31:35la maison
31:36avait été squattée
31:37et que si on n'entreprend
31:39pas une procédure
31:41dans les 48 heures
31:42et bien les squatteurs
31:43ils connaissent tout
31:44pour pouvoir
31:45rester dans les lieux
31:46ils changent
31:47les noms
31:48sur les boîtes aux lettres
31:48ils font croire
31:49qu'ils se sont
31:50abonnés
31:51à l'électricité
31:52ou à un abonnement d'eau
31:53et après
31:54c'est extrêmement long
31:55et extrêmement coûteux
31:57pour obtenir
31:58à ce que le squatteur
31:59puisse quitter
31:59le logement
32:00qu'il a occupé
32:01illégalement
32:02et bien ça
32:02on l'a fait voter
32:03au Sénat
32:04et on a pu
32:05l'intégrer
32:06dans un projet de loi
32:07pour faire un petit peu
32:09bouger les choses
32:10on s'aperçoit peut-être
32:11que ce n'est pas encore suffisant
32:12mais c'est déjà
32:13une première marche
32:14qui a été franchie
32:15Juste finir sur ce logement
32:16on a tendance
32:17en France
32:18à penser que la crise du logement
32:19on peut le régler
32:19en baissant les taux
32:21est-ce que c'est la seule solution ?
32:23Non
32:23c'est pas la seule solution
32:25On vient d'en parler
32:25bien entendu mais
32:26c'est de continuer à construire
32:27de construire plus
32:29de construire mieux
32:30pour débloquer
32:32le parcours résidentiel
32:33qui est complètement bloqué
32:35et quand le parcours résidentiel
32:36est bloqué
32:37nos compatriotes
32:38ils ressentent
32:39une assignation à résidence
32:41ils ressentent
32:42un déclassement
32:43et ils se disent
32:44bien moi par exemple
32:45je ne pourrai jamais
32:46accéder à la propriété
32:47comme l'ont fait
32:48mes parents
32:49mes grands-parents
32:49et ça c'est extrêmement
32:51dévastateur
32:52et si on ne résout pas
32:53ce problème
32:54et bien on entrave
32:56des projets de vie
32:56comment est-ce que vous voulez
32:58étudier si vous n'avez pas de logement
32:59comment est-ce que vous voulez
33:01garder un emploi
33:02si vous n'avez pas de logement
33:03comment vous pouvez
33:04vous projeter
33:05avec votre famille
33:06en disant
33:07je vais avoir un enfant de plus
33:09si vous savez
33:10que vous ne pourrez pas
33:11quitter le logement
33:12qui est trop petit
33:12pour accéder
33:13à un logement plus grand
33:14et bien pour tout cela
33:16moi je trouve que
33:16c'est une profonde injustice
33:18c'est la raison pour laquelle
33:19je continuerai
33:20à me battre
33:21dans ce sens
33:22avec mon enthousiasme
33:23mon énergie
33:25ma détermination
33:26et un peu de courage aussi
33:27quand même
33:27ici azur
33:29la politique
33:31racontée d'ici
33:32Dominique Estrody-Sassonne
33:36on va aussi parler
33:36pas mal de politique
33:37alors peut-être
33:38un petit peu plus
33:39de politique politicienne
33:41de parti
33:41comment vous avez vécu
33:43allez
33:43ces dix dernières années
33:44chez les LR
33:45pas facile quand même
33:46allez on revient
33:472016
33:48première primaire
33:49ça a commencé
33:50à
33:51pente glissante
33:52à partir de là presque
33:53oui oui
33:54non mais
33:54moi qui ai vécu
33:55les grandes années
33:56alors plus avec
33:57Nicolas Sarkozy
33:58Jacques Chirac
33:59plutôt vers la fin
34:00des mandatures
34:02de Jacques Chirac
34:03c'est vrai que
34:04après la défaite
34:06de Nicolas Sarkozy
34:07on a senti
34:08notre parti
34:10vaciller
34:12le parti
34:13de la droite républicaine
34:15qui a changé de nom
34:16du RPR
34:17à l'UMP
34:17aujourd'hui les Républicains
34:18est un parti
34:19qui a la culture du chef
34:20et à partir du moment
34:22où on n'a plus
34:22vraiment un chef
34:23avec une autorité naturelle
34:25qui s'impose aux autres
34:27parce qu'on a aussi
34:28un parti qui a toujours
34:28eu plein de talents
34:29et ça c'est une force
34:30considérable
34:31sauf que bien évidemment
34:32quand il y a beaucoup
34:33de talents
34:34chacun joue un peu
34:35des coudes
34:35pour occuper
34:37si ce n'est la première place
34:38en tout cas
34:39montrer des ambitions
34:40mais derrière
34:41il y a quand même
34:41des Français
34:42il y a des citoyens
34:43qui attendent autre chose
34:44du parti politique
34:45qui n'est en fait
34:46qu'un vecteur d'idées
34:47oui
34:47qui ne devrait être
34:48un vecteur d'idées
34:49c'est à dire
34:50de dire voir
34:50comment on voit la société
34:52comment la société
34:53de demain
34:53on parlait de logement
34:54il y a quelques instants
34:55comment on voit le logement
34:56en France
34:56et là aujourd'hui
34:57on ne parle plus de logement
34:58on ne parle plus
34:59de politique des quartiers
35:00mais on parle de savoir
35:01si l'un ou l'autre
35:02peut tirer plus la couverture
35:04à lui
35:04c'est quand même un petit peu
35:05ça en ce moment
35:05ce n'est pas propre
35:06c'est pas propre au LR
35:07vous me l'accorderez
35:08ce n'est pas propre au LR
35:09on est bien d'accord
35:10parce que du côté des socialistes
35:11ce n'est pas mieux
35:11mais c'est vrai que
35:13peut-être que les LR
35:14se sont installés
35:16dans une position
35:16qui pendant de nombreuses années
35:18a été une position
35:19alors de confort
35:21ou simplement en disant
35:22je préserve
35:23mon strapontin
35:25et qui ont refusé
35:27de frotter un peu
35:29les cervelles
35:30de se frotter un peu
35:31les cervelles
35:31pour trouver
35:32de nouvelles idées
35:33pour sortir un petit peu
35:34de ce qui a toujours fait
35:36un peu l'ADN de la droite
35:37mais on voit bien
35:38qu'avec l'évolution
35:39de la société
35:40il y avait peut-être
35:40d'autres idées à porter
35:42et je pense que ça
35:43on le paie encore aujourd'hui
35:44et on l'a payé malheureusement
35:45à la dernière élection présidentielle
35:47voilà
35:47dernière élection présidentielle
35:49où là
35:49c'est vraiment
35:50l'effondrement du parti
35:51pour un parti de gouvernement
35:52depuis ça se fracture
35:53ça se fracture
35:54on se demande
35:55en combien de morceaux
35:56on peut arriver
35:56à couper les LR
35:57on a vu
35:58il y a une bonne année
36:00Éric Ciotti
36:00donc partir de son côté
36:02là maintenant
36:03au moment où
36:04les personnes vont regarder
36:05ce podcast politique
36:06on ne va même pas
36:06trop en parler
36:07parce qu'on a peur
36:08d'être trop rapide
36:09de la vie politique
36:10par rapport
36:10à notre discussion
36:12David Lissnard
36:13qui pense en se rasant
36:15est-ce que ça peut
36:16se fracturer
36:17de plus en plus ?
36:18comment vous faites
36:19au milieu vous ?
36:20d'abord
36:20la première fracture
36:22catastrophique
36:23après l'élection présidentielle
36:24c'est effectivement
36:25le départ d'Éric Ciotti
36:27la trahison
36:27ce n'est pas un départ
36:28c'est une trahison
36:29vous l'avez vécu
36:29comme une trahison ?
36:30moi je l'ai vécu
36:30comme une trahison
36:31vous avez travaillé
36:31avec lui plein de fois ?
36:32oui mais j'ai vécu
36:33comme une trahison
36:34et c'est une trahison
36:35c'est une trahison
36:36parce qu'on ne peut pas
36:37quand on vient de prendre
36:39la présidence
36:40de notre famille
36:41politique
36:42dans la situation
36:43dans laquelle
36:43elle se trouvait
36:44et elle n'a pas
36:45beaucoup avancé depuis
36:46dans laquelle
36:47elle se trouvait
36:47extrêmement fragilité
36:49fragilisée
36:50extrêmement malade
36:50on ne pouvait pas
36:51du jour au lendemain
36:52dire
36:53sans rien dire
36:54surtout
36:55quitter le navire
36:56et puis aller se vendre
36:58à l'extrême droite
36:59donc moi je l'ai très mal vécu
37:00et effectivement
37:01à partir de ce moment-là
37:02j'ai dit que
37:04vous ne l'aviez pas vu venir
37:05cette scission importante ?
37:06mais moi je ne l'ai pas vu venir
37:08bon à mon niveau
37:09on peut se dire
37:09que voilà
37:10mais que ce soit
37:12Gérard Larcher
37:12le président du Sénat
37:13que ce soit
37:14Bruno Rattori
37:15que ce soit
37:15bon nombre
37:17de nos
37:17chapeaux à plumes
37:19si j'ose dire
37:19ne l'avait pas vu venir
37:21ne l'avait pas vu venir
37:22et à partir de ce moment-là
37:23ça a été terrible
37:24ça a été une déflagration
37:26considérable
37:27et moi
37:27s'il y a bien une ligne
37:28sur laquelle
37:29je ne transigerai jamais
37:31c'est une quelconque
37:32porosité
37:34avec le Rassemblement National
37:35avec l'extrême droite
37:36ça coûtera peut-être
37:38mes mandats
37:38ça coûtera peut-être
37:39mon engagement politique
37:40mais pour moi
37:41c'est hors de question
37:42Quelle est la recette
37:44comment faites-vous
37:45pour être encore au LR
37:46parce que
37:46ou vous êtes caméléon
37:47ou alors vous êtes fuyant
37:49comment vous faites
37:50parce que
37:51d'un côté
37:52vous avez Christian Estrosi
37:53qui a pris fête et cause
37:54depuis quelques temps
37:54pour Emmanuel Macron
37:55maintenant
37:56il aurait tendance à changer
37:57mais bon voilà
37:58c'était quand même
37:58apparemment
37:59une certaine ligne de conduite
38:00il a des adjoints
38:01qui s'occupent des LR
38:01vous vous êtes LR
38:02il y avait des personnes
38:03qui d'un seul coup
38:04quittent
38:05comment on fait au milieu
38:07et je ne parle même pas
38:08des LR sur les Alpes Maritimes
38:10qui sont quasiment
38:10fracturés en plusieurs morceaux
38:12et ce n'est peut-être pas fini
38:13comment vous faites au milieu ?
38:15Au milieu
38:15moi j'ai toujours quand même
38:16clamé mon indépendance
38:17mon indépendance d'esprit
38:19mon indépendance verbale
38:21quand j'ai des choses à dire
38:22je l'ai toujours dit
38:23mais pour autant
38:24je n'ai jamais
38:24quitté ma famille politique
38:26et quand bien même
38:27Christian Estrosi
38:28a fait à un moment donné
38:30un autre choix
38:30moi j'ai toujours revendiqué
38:32et j'ai dit je reste
38:32Mais vous arriviez
38:33à travailler avec lui ?
38:34Oui mais oui
38:34parce que localement
38:35ce n'est quand même pas
38:36les étiquettes politiques
38:37qui l'emportent
38:38localement
38:39localement
38:40c'est quand même
38:40s'occuper des gens
38:42et puis aujourd'hui
38:43on voit bien quand même
38:45qu'on appartient tous
38:47à cette droite
38:48droite républicaine
38:50après on est plus
38:51centre droit
38:52on est plus droite républicaine
38:54Permettez-moi de dire
38:57que je ne suis pas d'accord
38:58avec vous
38:58ça a des répercussions
39:00sur la vie quotidienne
39:02en ce moment
39:02le département
39:03la casa
39:04la métropole
39:05vous mettez tout ça
39:07ce n'est pas sûr
39:07que les dossiers avancent
39:08comme ils devraient avancer
39:09Oui mais là
39:09c'est parce qu'on manque
39:10de clarification
39:10à un moment donné
39:12la clarification
39:13elle est toute simple
39:14est-ce que
39:15oui ou non
39:16on se sépare
39:17de ceux
39:18qui sont passés
39:20au Rassemblement national
39:21ou à l'UDR
39:22c'est tout
39:22elle est simple
39:23cette clarification
39:24c'est dans des choix clairs
39:26quand ça arrive
39:26à l'intérieur
39:27de la droite républicaine
39:28il y a toujours eu
39:29si vous me permettez
39:30mille nuances
39:31mille nuances
39:33de possibilités
39:34vous savez moi
39:35j'étais très proche
39:35de Xavier Bertrand
39:36c'est un gaulliste social
39:37c'est quand même
39:38et j'étais en même temps
39:39très proche
39:40de Bruno Rotaillot
39:41qui n'ont pas
39:42le même positionnement
39:43au sein de notre famille politique
39:45mais ça
39:45ça ne me gêne aucunement
39:46et d'abord
39:47ça permet aussi
39:48d'avoir des idées
39:49de pouvoir confronter
39:50nos idées
39:51moi ce qui me gêne
39:52et ce qui me gêne
39:53encore aujourd'hui
39:54dans notre département
39:55c'est cette absence
39:57de clarification
39:58où certains
39:59qui appartiennent
40:00à ma famille politique
40:01continuent de siéger
40:03à côté
40:04avec des personnes
40:06qui ont fait
40:07un autre choix
40:08alors je ne sais pas
40:09si vous avez vu
40:09ce qu'il y avait
40:09sur la table
40:10alors Gérard Larcher
40:12le gaullisme
40:14une solution pour demain
40:15il a écrit ça
40:16en 2012
40:16est-ce que
40:17vous l'avez lu ?
40:21non
40:21pourtant vous êtes proche
40:22de Larcher
40:23c'est vrai
40:24mais je ne l'ai pas lu
40:24est-ce que le gaullisme
40:25ça a un avenir ?
40:27oui je pense
40:27encore ?
40:29oui
40:29je crois qu'on peut se permettre
40:30après tout ce qu'on vient de dire
40:31ça a un avenir ?
40:32je ne suis pas obligé
40:33de le mettre là
40:33et de me dire
40:33non pas d'avenir ?
40:34ça a un avenir
40:35d'abord parce qu'aujourd'hui
40:37on a une constitution
40:38qui est celle
40:40de la cinquième république
40:41qui montre
40:42que nos institutions
40:43sont encore
40:44particulièrement solides
40:46vous y croyez vous
40:46encore la cinquième république ?
40:47oui j'y crois
40:48parce qu'il se parle beaucoup
40:48de dire bon voilà
40:49le monde est tel quel
40:50la constitution
40:51c'était un autre monde
40:52il faut la changer
40:53non
40:53moi j'y crois
40:54j'y crois parce qu'elles ont montré
40:56ces institutions
40:57de la cinquième république
40:58qu'en même temps
40:58elles étaient solides
40:59mais qu'elles étaient flexibles
41:00et qu'aujourd'hui
41:02se lancer dans un changement
41:03de régime
41:04dans la période
41:05dans laquelle nous nous trouvons
41:06qui est une période
41:07pour le moins
41:08agitée
41:09trouble
41:09ça serait une aventure
41:11et particulièrement
41:12périlleuse
41:13pour se lancer
41:15peut-être dans un changement
41:16de régime
41:16il faudrait déjà
41:17un climat qui soit serein
41:18un climat qui est apaisé
41:19c'est pas maintenant
41:20qu'il faut le faire
41:20même si on l'a vu
41:21Emmanuel Macron
41:22sa première candidature
41:23il a quand même fait
41:23un peu imploser
41:24ses partis politiques
41:25il a fait imploser
41:26j'ai mis fin
41:26à la bipolarisation
41:27on ne peut pas
41:28aujourd'hui décider
41:29même si on a l'impression
41:30qu'on a un fonctionnement
41:31de parti plus proche
41:32de la quatrième république
41:33et un fonctionnement
41:34gouvernement plus proche
41:35de la cinquième
41:36il n'est pas temps
41:37de réfléchir
41:38à autre chose
41:39je pense comme
41:39et Gérard Larcher
41:40l'a dit très souvent
41:41comme l'a dit Montesquieu
41:42il faut toucher
41:43à la constitution
41:44avec une main tremblante
41:45ça n'a pas empêché
41:46de faire des réformes
41:47dans la constitution
41:48la dernière
41:48que nous avons faite
41:49c'était en mois de mars 2024
41:51sur la constitutionnalisation
41:53de l'IVG
41:54et on n'était pas obligé
41:55de le faire
41:56parce que de toute façon
41:57l'IVG avait été
41:58libéralisé par une loi
42:00mais on a voulu montrer
42:01que l'IVG
42:02et bien
42:03c'était pas une nouvelle loi
42:05qui pourrait demain
42:06la remettre en cause
42:08donc moi je pense
42:09que plutôt
42:09il faut de nouveau réfléchir
42:12à des vastes consultations
42:13populaires
42:14vous allez me dire
42:15le référendum
42:16et le référendum
42:17on sait très bien
42:18que généralement
42:19nos concitoyens
42:20répondent
42:21plutôt à celui
42:22qui pose la question
42:23plutôt que à la question posée
42:25mais si on pose
42:27des questions
42:27qui concernent véritablement
42:29les préoccupations
42:30des français
42:30moi aujourd'hui
42:31j'envoie deux
42:31le redressement budgétaire
42:33et comment est-ce qu'on arrive
42:35à maîtriser
42:35les flux migratoires
42:36et bien je pense que là
42:38c'est une façon
42:38de redonner
42:39la parole au peuple
42:41sur des consultations
42:42populaires
42:43plus de consultations
42:44sur ce type de référendum
42:45on sait que
42:46c'est uniquement
42:46maintenant
42:47on a les moyens
42:47importants
42:48et je pense que
42:49c'est un outil
42:50qui a été donné
42:51par le général de Gaulle
42:52dans la constitution
42:53qui a été peut-être dévoyé
42:55le général de Gaulle
42:56quand il a fait
42:57son référendum
42:58en 1968
42:59mais il avait dit
43:00ce qu'il ferait
43:01il avait dit
43:01que s'il perdait
43:02il partirait
43:03donc il n'a surpris personne
43:05il a été conforme
43:06à ce qu'il a annoncé
43:07mais moi je ne pense pas
43:09que le changement de régime
43:10apporterait quelque chose
43:12de plus
43:12et surtout de mieux
43:13à notre pays
43:14et je continue
43:15à penser
43:16que par contre
43:17il faut consulter
43:19le peuple
43:20parce que
43:20la démocratie
43:22c'est le peuple
43:23qui le maîtrise
43:24par son destin
43:25Allez Dominique Estrosi
43:33ça sonne
43:33on a presque fait
43:3445 minutes
43:35de ce podcast politique
43:36d'ici azur
43:36on va essayer de conclure
43:37je ne sais pas
43:38si on peut conclure
43:38alors peut-être la phrase
43:40c'est quoi votre futur ?
43:43Mon futur
43:44c'est d'abord
43:45les élections municipales
43:47à Nice
43:48qui se profilent
43:49dans quelques semaines
43:51parce que je pense
43:51que c'est absolument
43:52très important
43:54vous allez vous y impliquer ?
43:55Oui je vais m'y impliquer
43:56toutes mes forces
43:56Auprès de Christian Estrosi
43:59parce que je considère
44:00que
44:00Même s'il n'est plus à l'air ?
44:01Même s'il n'est plus à l'air
44:02mais aujourd'hui
44:03il est Horizon
44:03on a eu siégé
44:05avec Horizon
44:05il revendique
44:07et il continue
44:08à être un homme de droite
44:09et puis
44:09je vous l'ai dit
44:10localement
44:11la politique politicienne
44:13les étiquettes politiques
44:15ça ne rentre pas
44:16en ligne de compte
44:16et puis parce que
44:17je considère
44:18qu'effectivement
44:19il a fait du bon boulot
44:21il a rassemblé
44:22dans cette ville
44:23il a donné
44:24à la ville de Nice
44:25cette attractivité
44:26ce rayonnement
44:27que bon nombre
44:28d'autres grandes villes
44:30nous envient
44:31et j'ai envie
44:32de continuer
44:32à œuvrer pour ma ville
44:33et puis
44:34les élections municipales
44:35et puis
44:37on ne va pas franchir
44:38les étapes
44:39avant de savoir
44:39ce que seront
44:40les résultats
44:41et puis après
44:42il y aura
44:42des élections sénatoriales
44:44alors voilà
44:44est-ce que vous vous dites
44:45oui
44:46je conduirai
44:47une liste sénatoriale
44:49pour la troisième fois
44:50troisième fois
44:51oui aujourd'hui
44:52je serai candidate
44:53pour les élections sénatoriales
44:55en septembre 2026
44:57ces élections de liste
44:58il faudra fabriquer une liste
44:59ça ne sera pas
45:00compliqué
45:00non ça ne sera pas simple
45:01ça ne sera pas simple
45:02comme on venait de le dire
45:03mais ça dépendra beaucoup aussi
45:04des résultats
45:06des élections municipales
45:07c'est la raison pour laquelle
45:07j'ai aussi
45:08dit avec beaucoup d'humilité
45:10que même si aujourd'hui
45:12légitimement
45:13je peux prétendre
45:14conduire
45:15la prochaine liste
45:16des élections sénatoriales
45:17au nom de ma famille politique
45:18comme je l'ai fait en 2014
45:20et comme je l'ai fait
45:21avec une large victoire
45:23en 2020
45:23mais j'ai bien conscience
45:25que le corps
45:26des grands électeurs
45:27va évoluer
45:28après le mois de mars
45:30et après le mois de mars
45:31on refera
45:32effectivement
45:33le bilan
45:34de ce qui sera passé
45:35ça veut dire que vous ne présentez
45:36pas de liste
45:37on ne bâtit rien
45:38alors on a des idées
45:39j'imagine que vous avez des idées
45:40je continue à travailler
45:41sur le terrain
45:42je continue à être aux côtés
45:43des maires
45:44parce qu'une force
45:45de notre pays
45:46ce sont ces communes
45:48qui sont le socle
45:49de la démocratie locale
45:50et d'une démocratie locale
45:52qui si demain
45:52elle aussi
45:53est bouleversée
45:55est en danger
45:56et bien alors
45:57je ne donne pas cher
45:57à payer
45:58de ce que sera
45:59notre pays demain
46:00donc je continue
46:01pendant toute cette année
46:02à la fois
46:03à m'engager
46:04à 200%
46:05pour la ville de Nice
46:06pour faire gagner
46:07Christian Estrosi
46:08la liste qu'il conduira
46:09et puis je continue
46:11bien sûr
46:11à arpenter le terrain
46:13le département
46:14des Alpes-Maritimes
46:15au contact des maires
46:16pour leur dire
46:17que plus que jamais
46:18je suis là
46:19pour les servir
46:20et pour être
46:21leur relais d'opinion
46:22au Sénat
46:23alors ça c'est à moyen terme
46:25voire à court terme
46:25la vie poétique
46:26on va boucler un petit peu
46:28ce podcast
46:28on a commencé en chanson
46:29je vous propose
46:30d'écouter cette chanson
46:31puis après je vous pose la question
46:32vous la connaissez par cœur
46:41ça là
46:41par cœur
46:41votre père
46:43vous a initié
46:44à la politique
46:44vous a parlé de politique
46:46ça vous a donné envie
46:46de vous investir
46:47en politique
46:48ça je crois que vous l'écoutez
46:49avec mes petites filles
46:50bah oui
46:51elles sont folles
46:52de cette chanson
46:53on est parti en Italie
46:54on avait ça
46:55à toute tête dans la voiture
46:55est-ce que vous leur parlez
46:56de politique
46:57alors à vos filles
46:57qui sont plus grandes
46:59et à vos petites filles
46:59les filles qui sont adultes
47:01qui ont toujours baigné
47:02dans la politique
47:03elles sont nées
47:04dans la politique
47:05aujourd'hui
47:06elles s'y intéressent
47:07mais ça n'a pas
47:08d'incidence plus que ça
47:10non
47:10mes petites filles
47:11voilà
47:12elles sont montées
47:12me voir au Sénat
47:13elles m'appellent Moon
47:15et elles me disent
47:16Ah Moon
47:16c'est quoi être sénateur
47:18donc j'essaie modestement
47:19de leur expliquer
47:20à leur niveau
47:20mais voilà
47:22quand j'entends cette chanson
47:23la politique
47:24ça a été une grande partie
47:26de ma vie
47:26j'aime profondément
47:28la politique
47:29je sais que vous êtes
47:30très discrète aussi
47:30sur la vie de famille
47:31telle que je l'ai conduite
47:32je me suis permis
47:32quelques petites
47:34dévoiler quelque chose
47:35et telle que je l'ai conduite
47:37cette politique là
47:38c'est celle que j'aime
47:39mais je vous concède
47:41Laurent
47:42qu'aujourd'hui
47:43de voir un petit peu
47:45la politique
47:46telle qu'elle s'exprime
47:47dans notre pays
47:49le discrédit
47:51qui est celui
47:52de toute la classe politique
47:54et je peux le comprendre
47:55vis-à-vis de nos concitoyens
47:56ces postures
47:57ça commence vraiment
47:59c'est pas fatigant
48:00mais par moments
48:01vous avez besoin de ces moments
48:01aussi pour resouffler
48:02ça m'écœure un petit peu
48:05et je me dis
48:06par moments
48:07à quoi bon
48:08à quoi bon
48:08tout ça pour ça
48:09alors j'ai pas dit
48:10mon dernier mot
48:12alors à ce moment là
48:13vous la trouvez où
48:14cette ressource
48:15quand vous dites
48:15à quoi bon
48:16vous la trouvez alors
48:17justement
48:17quand vous voyez
48:18vos petits enfants
48:19je la trouve comme toujours
48:20auprès de mes proches
48:21je la trouve aussi
48:22tout simplement
48:23auprès d'un petit cercle d'amis
48:25avec lequel je vais
48:26crapahuter en montagne
48:27et quand vous allez
48:27dans les quartiers
48:28est-ce que vous vous dites
48:29là j'ai bien fait
48:30quand on vous retrouve
48:30et qu'on vous parle
48:31et qu'on...
48:32oui parce que je vois
48:33que même si
48:34bien évidemment
48:35j'ai moins été présente
48:36dans les quartiers
48:37puisque plus de délégation
48:39et bien j'ai toujours plaisir
48:40à ce que les gens me reconnaissent
48:42à ce que les gens
48:43viennent spontanément me parler
48:44et plutôt
48:45me parler
48:46très gentiment
48:47et ça ça me...
48:48c'est vrai que quelque part
48:49ça me donne du baume au coeur
48:51parce que d'abord
48:51ils ne m'ont pas oublié
48:53d'abord
48:53j'ai quelque part
48:55un petit peu fait
48:56bon mon ancrage
48:57et mon empreinte
48:58je l'ai laissé
48:58dans cette ville de Nice
49:00qui est tout pour moi
49:00et puis je me dis que
49:02voilà
49:03j'ai été utile
49:04et si demain
49:05je peux encore être utile
49:07je ferai en sorte de l'être
49:08mais si demain
49:09effectivement
49:10je considère
49:12que
49:13voilà
49:13ça ne vaut plus tellement le coup
49:15et bien
49:16je me consacrerai
49:17à autre chose
49:17tout en ayant toujours
49:19un oeil particulièrement bienveillant
49:21attentif
49:22et intéressé
49:22à ce qui se passe
49:23à Nice
49:24mais aussi dans mon pays
49:25parce que si j'aime la ville de Nice
49:27j'aime aussi
49:28profondément mon pays
49:30Merci
49:30Dominique Estrosi-Sasson
49:32d'avoir répondu à nos questions
49:34et donc d'avoir tout simplement
49:35participé à ce deuxième
49:36podcast politique
49:37d'ici Azure
49:39je donne rendez-vous
49:39dans un mois
49:40où une autre personnalité politique
49:41sera ici
49:42sur ces sièges
49:43vous étiez bien assis
49:44ça va ?
49:44Très confortable
49:45Tu es encore du monde ?
49:46Parfait
49:46Merci
49:47Merci à vous
49:47Au revoir
49:48Ici Azure
49:49Au cœur de la vie politique
49:52Sous-titrage Société Radio-Canada
49:53Au revoir
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