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00:00Générique
00:00C'est l'heure du magazine Politique sur France 24, bienvenue à tous.
00:21Alors que les parlementaires tentent difficilement de doter la France d'un budget, et c'est mal parti,
00:26d'autres n'ont qu'un horizon eux-mêmes et leur candidature à l'élection suprême.
00:31Ils semblent tous être donnés le mot pour sortir les couteaux sur la table.
00:36C'est hier que Marine Tondelier a choisi d'annoncer qu'elle sera candidate à la présidentielle.
00:40Xavier Bertrand sort un livre aujourd'hui sur sa vie, son œuvre.
00:44Bruno Retailleau, replié et drapé dans son orgueil blessé, annonce un tour de France
00:48pour tenter de doubler Laurent Wauquiez, son adversaire, au sein des Républicains,
00:53qui lui sonne un rassemblement de Darmanin à Saracnafo du parti d'Éric Zemmour.
00:59Bref, tournée manège en plein budget, mais pourquoi ont-ils tous choisi un tel moment ?
01:04Quant à Emmanuel Macron, depuis l'étranger où il était cette semaine,
01:07il remine sa réforme des retraites suspendues, mais il ne l'entend pas de cette oreille.
01:11Pour lui, c'est un décalage, pas une suspension,
01:14de quoi savonner la planche déjà vermoulu de son Premier ministre.
01:18On en parle avec Catherine Tricot, directrice de la Revue Regards.
01:22Bonsoir à vous, chère Catherine.
01:23Patrice Duhamel, bonsoir.
01:25Ancien patron de France Télévisions, essayiste et éditorialiste.
01:29Dernier ouvrage, la photo aux éditions de l'Observatoire.
01:32Merci d'être là.
01:33Bonsoir, cher Roland Carole, vous êtes politologue, essayiste aussi.
01:37Et votre dernier ouvrage, Alerte mondiale, démocratie en danger aux éditions de l'Aube.
01:43On avait pu en parler d'ailleurs il y a quelques semaines sur ce plateau.
01:45Et bonsoir à vous, cher Stéphane Vernet, rédacteur en chef, délégué de West France à Paris.
01:52Ça plane pour moi, pourrait être le slogan de Marine Tondelier, mais elle a choisi celui-ci.
01:57Une autre marine est possible.
01:59C'est hier que la patronne des Verts a choisi d'annoncer la nouvelle.
02:03Je suis candidate à l'élection présidentielle et cette candidature, c'est un geste d'amour, un acte fort d'amour pour la France parce qu'on ne peut pas aimer son pays et le laisser s'abîmer ainsi.
02:17Voilà, elle a reçu les colibés et moqueries, y compris dans son propre parti et aussi de ses adversaires. On les écoute.
02:22Je trouve que ce calendrier est le pire qu'il puisse être.
02:26Là, dans un moment où on est en train de voir le budget et encore avec tous les aspects dont on vient de parler, dans un moment où on risque la censure, la dissolution,
02:34dans un moment où il y a aussi les municipales où les sondages ne sont pas forcément excellents,
02:38Ce moment-là est un moment, au contraire, de mobilisation générale et de ne pas être dans une bataille qui me semble être à contretemps.
02:48Non mais quel drôle de choix d'agenda. Je pense qu'aucun Français n'est intéressé par non seulement cette candidature, mais n'a les yeux sur l'élection présidentielle aujourd'hui.
02:58La dame à la veste verte, à mon avis, risque de s'en prendre une de veste.
03:02C'est quand même très anachronique par rapport aux problématiques des Français.
03:05On parle du gel des retraites, on parle de la submersion migratoire.
03:10Il y a un bon moment pour annoncer sa candidature à la présidentielle.
03:12Il y en a de très mauvais et elle a, c'est le moins qu'on puisse dire, le sens du timing.
03:17Patrice, faire une déclaration de candidature, effectivement, en plein budget, en plein discussion du budget, où ça part un peu dans tous les sens,
03:25où plus personne ne comprend rien, mais on aura le fin mot de l'histoire bientôt.
03:28Mais en tout cas, quel timing curieux, quel décalage, on peut dire.
03:32– Oui, mais je pense qu'elle fait partie de celles et ceux qui…
03:36– Pardon, il y a la droite aussi, on va en parler.
03:38– Oui, mais qui s'imaginent qu'une présidentielle aura peut-être lieu avant 2027,
03:44et qu'à ce moment-là, il vaut mieux pouvoir s'y préparer.
03:48Moi, je n'y crois pas, mais je ne vois pas d'autres explications.
03:52Parce qu'effectivement, on ne comprend pas les arguments.
03:56Bon, ils sont un peu pavloviens, de toute façon, dès qu'il y a une candidature, tout le monde tape dessus.
04:01Mais je ne vois pas d'autres explications que ça, sinon des luttes d'influence chez les Verts,
04:07que là, je ne maîtrise pas totalement.
04:09– Oui, mais ça veut dire que tout le monde mise sur une éventuelle indissolution et démission d'Emmanuel Macron, Roland ?
04:17– Et puis, de toute façon, même s'il n'y a rien de tout ça, c'est dans un an et demi, la présidentielle.
04:23Donc ça commence à approcher.
04:25Et quand même, tous ces politiques, ils ne pensent qu'à ça.
04:30La présidentielle.
04:32Moi, qui ai été un fervent partisan de l'élection du président au suffrage universel direct,
04:39je continue à penser que ce n'est pas mauvais que le peuple directement puisse s'exprimer.
04:44mais en même temps, ça pollue de façon incroyable le débat politique français.
04:50Au fur et à mesure que ça s'approche, ils ne pensent plus les uns et les autres qu'à ça.
04:56C'est à qui fera un croche-pied à l'autre pour montrer que c'est lui le meilleur, rappeler qu'ils sont candidats.
05:02Il n'y a plus de véritable débat politique sur le fond.
05:06Il n'y a plus que des gens qui se positionnent comme candidats présidentiels.
05:10et je crois que c'est un des mauvais aspects vraiment pollués de notre système.
05:15Et c'est ce qu'avait compris Sébastien Lecornu,
05:17puisque dans son gouvernement, il n'a pris que des gens qui étaient déconnectés, justement,
05:23au fin d'Armanin, mais qui a fait une promesse qu'il tiendra ou pas, sans doute pas.
05:30Et qui arrive à essayer d'exister politiquement sans dire qu'il fait de la politique.
05:35– Exactement.
05:36– Il ne fait que ça.
05:36– Il ne fait que ça.
05:37– Il ne fait que ça.
05:38– Et donc, moi, je veux bien dire un mot sur la candidature de Marine Tondelier,
05:44parce qu'en fait, je pense que ce qu'elle a dit hier n'est pas à proprement parler la question.
05:50C'est-à-dire qu'en fait, elle dit, je suis candidate à l'élection présidentielle.
05:53En vérité, ce qui se joue, c'est la possibilité ou non d'avoir une primaire à gauche,
05:59en dehors de Jean-Luc Mélenchon.
06:00Et ce périmètre qui devait rassembler éventuellement Glucksmann,
06:06les socialistes, les écologistes, etc.,
06:09devait se rassembler pour faire une proposition suffisamment solide
06:15pour faire contrepoids à Jean-Luc Mélenchon,
06:17dont tout le monde, enfin, personne ne doute des capacités
06:20à mener une campagne à l'élection présidentielle.
06:22Et donc, en fait, actuellement, à gauche, il y a un gros doute
06:27sur le fait que cette primaire, qui serait donc la seule solution
06:32pour avoir une autre candidature que Jean-Luc Mélenchon,
06:35que cette primaire tienne le coup.
06:36– Glucksmann, il va être candidat ?
06:38– Non, mais Glucksmann, mais Glucksmann ne sera pas le candidat
06:40de tout le reste de la gauche.
06:41– On verra, pourquoi pas ?
06:43– Parce que moi, je ne crois pas que ça se passera comme ça.
06:46C'est-à-dire qu'il ne peut l'être que s'il gagne une primaire.
06:48– En excluant l'élection ?
06:49– S'il est devant tout le monde dans le sondage, ce qui est le cas ?
06:54– Oui, mais moi, ce que je pense, c'est qu'il peut très bien
06:57devenir le candidat.
06:59Mais ce que je pense, c'est qu'aujourd'hui,
07:01ce qui rassemblait le reste de la gauche,
07:03c'était d'avoir une compétition politique
07:07dans laquelle il y aurait François Ruffin, Olivier Faure,
07:12Marine Tondelier, Clémentine Autain et Raphaël Glucksmann,
07:15et que le meilleur l'emporte, et qu'il soit désigné sur cette base,
07:19et qu'il ait une légitimité pour rassembler les autres.
07:22Parce que la question, c'est, est-ce qu'on est capable d'avoir une candidature
07:26qui ne soit pas celle de Jean-Luc Mélenchon et qui représente la gauche ?
07:30– Glucksmann ?
07:31– Glucksmann représente une partie de la gauche.
07:36– Oui, mais Mélenchon…
07:37– Non, mais c'est pas la même gauche.
07:39– Non, c'est pas la même gauche que…
07:40– Elle est partie de la gauche.
07:41– Mais non, là, l'enjeu, c'est d'avoir une candidature de rassemblement.
07:45Et là, Glucksmann n'est pas une…
07:47Il peut être une candidature…
07:48– Il rassemble mieux que Mélenchon.
07:50– Mais je ne suis pas en train d'arbitrer ça, je ne suis pas du tout en train de…
07:54Je pense que vous n'écoutez pas tout à fait ce que je suis en train de vous dire.
07:56Ce que je suis en train de vous dire, c'était, est-ce qu'il y aura ou pas
07:59une primaire à gauche qui rassemble tous les candidats,
08:02toutes les forces politiques de gauche qui sont non-éléphistes.
08:05Et s'il n'y a pas de primaire à gauche, c'est Jean-Luc Mélenchon qui gagnera.
08:10Alors Stéphane, il n'y a pas encore parlé.
08:11– Alors moi, je pense que c'est exactement ce qui se joue,
08:13et c'est comme ça que je lis l'attitude de Marine Tondelier.
08:16La question, c'est qu'on sait tous que Jean-Luc Mélenchon ira,
08:18quoi qu'il arrive.
08:19Et du coup, la question qui vient juste après, c'est
08:22y aura-t-il un candidat unique pour le reste de la gauche ?
08:25– Exactement.
08:26– Et après, il y a deux hypothèses.
08:27Soit vous faites une primaire pour le désigner,
08:29ce candidat ou cette candidate, soit il n'y a pas de primaire.
08:31Et en fait, si Marine Tondelier sort maintenant
08:33à un moment qui surprend tout le monde, c'est aussi parce qu'elle
08:35cherche à s'installer dans le paysage, dans cette perspective-là.
08:40– Oui, c'est ce que disait aussi Patrice, c'est vrai.
08:41– Non mais bien sûr, je ne suis pas pour faire la synthèse.
08:45Je pense que l'idée pour elle, c'est que s'il y a une primaire,
08:48elle se déclare maintenant, c'est une façon de faire une espèce
08:51de pré-campagne et de s'installer dans le paysage
08:54par rapport aux gens qui votent en la primaire.
08:56Mais s'il n'y a pas de primaire, qu'est-ce qui se passe ?
08:58Eh bien, ça va se jouer au point, ça va se jouer par les sondages.
09:00C'est-à-dire, qui sera le plus haut ?
09:02Qui va être considéré comme… ou qui va être ressenti
09:04ou pressenti comme ce qu'on appelle le candidat utile
09:08ou le vote utile à gauche ?
09:10Et en fait, pour ça, il faut exister médiatiquement,
09:13il faut se montrer pour monter dans les sondages,
09:17pour pouvoir s'imposer.
09:19Et moi, je pense que c'est ce qu'elle cherche à faire.
09:20Et c'est pour ça aussi qu'elle sort aujourd'hui.
09:23– Oui, je vais juste dire un petit mot,
09:24parce que si elle avait été candidate avec un slogan du genre
09:28pour qu'il y ait une primaire à gauche ou quelque chose comme ça,
09:32bon, j'aurais pu comprendre vos arguments.
09:34Non, mais elle écrit « une autre marine est possible ».
09:39C'est quand même inouï.
09:41C'est de loin, entrer dans cette espèce de querelle
09:44des égaux et des présidentiables, purement personnalisés,
09:49qui ne montrent rien d'une ligne politique, au contraire.
09:53Donc c'est ça que je trouve tout à fait incroyable
09:55dans notre système politique français.
09:57« Une autre marine est possible ».
09:59Non mais quoi ?
10:00– Moi, je pensais qu'elle aimait les bateaux en fait.
10:03– Oui, oui, oui.
10:04Non, elle aime les chiens plutôt que les chats.
10:06Elle aime les chats plutôt que les chiens.
10:07Non, ça ne va pas.
10:09Et à la vérité, plutôt que les primaires,
10:12c'est les sondages qui vont faire la candidature à gauche.
10:17Autre que Mélenchon.
10:18Mélenchon, il sera candidat de toute façon.
10:21Et Glucksmann sera candidat de toute façon.
10:23– Absolument.
10:24– Si le PS le permet.
10:24– Si, en tout cas, il est soutenu par les sondages.
10:28– Et ce qui est le cas pour le moment.
10:29– Il faut qu'il ait le PS avec lui.
10:31– Là où je suis d'accord avec Roland,
10:33c'est que depuis certaines campagnes,
10:36ça doit être la troisième, s'il y a des primaires.
10:39C'est un dévoiement du principe,
10:43de l'idée du général de Gaulle
10:45de l'élection présidentielle au suffrage universel, la primaire.
10:48Et en plus, regardez les résultats.
10:50Benoît Hamon, il fait quoi ? 6% ?
10:52– Non, et puis en plus, on a montré
10:53qu'il y avait une radicalité à chaque fois.
10:54– On va les répéterer, ça fait combien ? 4,5%.
10:56– François Hollande, il est issu d'une primaire aussi.
10:59– Oui, mais…
11:00– Oui, mais c'est les radicalités qui l'emportent.
11:01– D'abord, elle était beaucoup plus large.
11:03Ensuite, il s'est quand même passé des choses…
11:04– Et puis, il n'y a que François Hollande…
11:06Excusez-moi, mais il n'y a que François Hollande
11:08qui a été élu président de la République après une primaire.
11:10– Oui.
11:10– Toutes les autres primaires n'ont jamais marché, en fait.
11:12– Non, mais c'est le dévoiement tout simplement
11:14parce que c'est un cœur de cœur de cœur de cible,
11:18c'est-à-dire les militants, militants, militants.
11:20Ce n'est pas avec ça qu'on fait un président de la République
11:22ou une présidente de la République.
11:23– C'est parce qu'ils espèrent faire une primaire
11:25à 2 millions d'électeurs.
11:26– Je suis totalement d'accord avec…
11:28– Ils espèrent ça, ils ne sont pas…
11:29– Totalement d'accord avec Roland, ça va se jouer.
11:32On voit comment ça s'est passé dans les vrais, entre guillemets,
11:35je ne dis pas que c'est des fausses,
11:36mais des vraies campagnes présidentielles.
11:38C'est les sondages qui provoquent des candidatures
11:43et qui font que quand il y a des primaires au premier tour,
11:46c'est-à-dire deux candidats dans un camp ou dans l'autre,
11:48on peut prendre toutes les…
11:50Il y en a un qui se dégage.
11:51– C'est vrai.
11:52– Chirac contre Balladur, Giscard contre…
11:55– Mélenchon contre Hidalgo, je ne sais pas ça.
11:57– Chabon, etc.
11:57– Oui, oui.
11:59Je vous invite, mais pendant la campagne.
12:01– Et si vous avez 3 ou 4 candidats de gauche,
12:05Gluckspin, Tourdelier, Olivier Faure,
12:07il y en a un qui va décrocher au bon sens du terme dans les sondages.
12:12Aujourd'hui, c'est Gluckspin, on verra.
12:14– Oui, mais il y a une possibilité, c'est que s'ils sont tous candidats,
12:17et c'est pour ça qu'ils cherchent à faire une primaire,
12:19c'est que s'ils sont tous candidats, Olivier Faure, Roussel,
12:22Tondelier, Ruffin et Gluckspin,
12:26certes, Gluckspin sera en tête de ce groupe-là,
12:29mais Mélenchon sera loin devant.
12:30Et s'il est loin devant, le vote utile à gauche,
12:34parce que l'enjeu, ça sera de mettre quelqu'un au second tour de la gauche,
12:38il se reproduira ce qui s'est passé en 2000,
12:40ou il peut se reproduire, je ne sais pas si ça se reproduira,
12:43mais il peut se reproduire ce qui s'est passé en 2022,
12:46tous les 22% de Jean-Luc Mélenchon,
12:48ce n'est pas 22% d'insoumis,
12:50c'est 22% d'électeurs de gauche qui ont choisi…
12:52– Et là, vous expliquez très bien
12:54pourquoi Gluckspin a raison de ne pas vouloir aller à une primaire.
12:57– Je ne sais pas si j'explique ça,
12:58mais moi je pense que…
13:00– Si, c'est tout à fait la raison.
13:01– Non, parce que moi je pense que Gluckspin doit absolument,
13:04s'il veut être fort dans ce moment-là,
13:07il faut qu'il gagne dans son camp.
13:09Pour l'instant, Gluckspin est à la marche.
13:11– Parlez-vous, c'est ce qu'on disait à Emmanuel Macron,
13:12on disait que Gluckspin est à la marche de son camp.
13:13– Son camp sera divisé, et ses voix seront effritées.
13:17– S'il ne fait pas de primaire,
13:19s'il y a une primaire,
13:20moi je pense que s'il y a une primaire,
13:22il a des chances de la gagner,
13:23et d'avoir une légitimité pour rassembler tout le monde.
13:27S'il y va contre la primaire,
13:29s'il y va contre la primaire,
13:30je pense que le reste de la gauche…
13:32– Mais il n'y aura pas de primaire.
13:33– Ça c'est possible qu'il n'y en ait pas.
13:35Mais je pense que Tournelier, elle cherche à…
13:36– Emmanuel Macron n'est pas passé par les primaires.
13:40Et tout le monde, à l'époque, en 2017,
13:44lui disait qu'il faut aller se présenter à la primaire socialiste.
13:48Rappelez-vous, il a été poussé par les uns et les autres.
13:51Résultat, il n'y a pas été, et il a été élu.
13:53Bon, je ferme la parenthèse.
13:55On va parler de la droite,
13:57qui elle aussi est en pleine foire d'empoigne
14:01entre Bruno Retailloux et Laurent Wauquiez.
14:04Laurent Wauquiez qui veut un rassemblement des droites,
14:07alors hors rassemblement national,
14:10d'être Gérald Darmanin à Sarah Knaffo du parti d'Éric Zemmour.
14:13Est-ce que, comme dirait Edouard Philippe,
14:16qui n'est pas en très bonne forme, on va en parler d'ailleurs,
14:18il doit se mordre la langue d'avoir critiqué Emmanuel Macron,
14:21on essaiera de comprendre pourquoi d'ailleurs,
14:22mais bref, je referme aussi la parenthèse.
14:25Est-ce que la poutre travaille déjà dans les esprits à droite,
14:29c'est-à-dire que pour gagner,
14:30il faudra à un moment s'allier ou faire une coalition,
14:34je ne sais, avec l'extrême droite ?
14:37– Je crois que la poutre travaille à droite
14:40entre les candidats potentiels, pas encore dans l'opinion.
14:44L'opinion n'est pas entrée dans cette logique.
14:50Et pourtant, on l'a fait parler,
14:52c'est-à-dire qu'Édouard Philippe a longtemps dominé les sondages d'opinion
14:59et on considérait Édouard Philippe comme le candidat naturel
15:03de ce qui restait de la Macronie.
15:06Et voilà qu'il dégringole progressivement,
15:10de sondage en sondage, et ça fait cinq de plus.
15:13Où il dégringole.
15:14Donc on voit bien qu'il y a une mauvaise ambiance autour d'Édouard Philippe
15:19parce que les sondages ont montré qu'il n'était plus
15:22ce candidat présumé invincible de la Macronie.
15:26Et que du coup, ça renforce chacun dans l'idée qu'il faut s'armer
15:31pour cette bataille d'opinion.
15:33Pas de primaire là non plus,
15:35mais une bataille devant l'opinion
15:36pour essayer de passer devant les sondages.
15:39D'où les interventions des uns et des autres,
15:41de Attal, de Darmanin, de Retailleau,
15:45pour essayer de montrer, sans le dire,
15:48qu'il serait de meilleurs candidats.
15:50Et d'ailleurs, sur Édouard Philippe,
15:53qui a perdu des points suite à ce qu'il a dit
15:56en demandant la démission d'Emmanuel Macron,
15:59pourtant les Français, il y a un paradoxe,
16:01les Français n'aiment pas Emmanuel Macron,
16:03mais ils n'aiment pas non plus les gagnants de Roussevaux.
16:06C'est-à-dire les traîtres,
16:08ou celui qui...
16:10Il y a quand même un phénomène.
16:12Pourquoi il descend d'un seul coup
16:13de sa bulle sondagière ?
16:15Sur son effondrement dans les sondages,
16:21c'est la seule explication,
16:22puisqu'il n'a rien dit sur le fond de Roussevaux.
16:25Mais ça, c'est...
16:26Effectivement, les gens n'aiment pas ce genre d'attitude.
16:30Il y a juste autre chose,
16:31je ne veux pas être trop long.
16:33Dans le grand chapitre,
16:35le dévoiement de l'élection présidentielle,
16:37il y a aussi le fait que,
16:37notamment depuis la primaire socialiste de 2011,
16:41vous avez des candidats
16:42qui se présentent parce qu'ils peuvent négocier
16:45entre les deux tours de la primaire
16:48un ralliement qui leur permet d'être,
16:50pour Valls, ministre de l'Intérieur,
16:52pour Montebourg, ministre de l'Industrie.
16:54À droite et au centre, ça va être pareil.
16:56Il y en a qui vont être candidats
16:58et qui vont se retirer après,
17:00au février, mars,
17:02si l'élection a lieu en avril 27,
17:04ou décembre,
17:06parce qu'il y a aussi des problèmes de financement,
17:08c'est un peu compliqué,
17:09mais pour négocier des places dans le gouvernement,
17:11au cas où.
17:11Tout ça est un dévoiement total.
17:14C'est pour ça que moi,
17:15je pense, comme Roland,
17:17je ne crois pas,
17:18il y a un moment où ils vont prendre conscience
17:20que la primaire,
17:21un, est un dévoiement,
17:22et deux,
17:22que c'est souvent contre-productif.
17:25Alors le dévoiement,
17:26ça ne va pas les émouvoir,
17:29puisqu'ils ne sont pas tellement tenant,
17:30en général,
17:30à gauche,
17:31de l'élection présidentielle,
17:32au suffrage.
17:33Depuis Mitterrand,
17:34ils sont parfaitement bien
17:35avec l'élection présidentielle.
17:36Écoutez,
17:36je pense que,
17:37quand même,
17:38ce qui domine à gauche
17:38n'est pas d'aller dans ce sens-là.
17:40Donc ce n'est pas le problème du dévoiement
17:42qui va les arrêter,
17:44et le problème qu'ils ont,
17:45c'est plutôt comment on fait
17:46pour avoir quelqu'un
17:47qui soit aussi fort
17:48et aussi solide
17:49que Jean-Luc Mélenchon.
17:50C'est ça qui occupe
17:51le reste de la gauche.
17:52Et pour l'instant,
17:53je termine sur Glucksmann
17:54pour ne pas revenir.
17:55Glucksmann ne peut pas être candidat
17:57s'il n'a pas le soutien
17:57du Parti Socialiste.
17:58Donc là,
17:59on est revenu,
18:00on a fait un...
18:01Mais je continue,
18:04moi,
18:04sur la question
18:05que j'ai posée à Roland
18:06sur cette union des droites.
18:09Est-ce qu'elle est fantasmatique ?
18:10Est-ce que c'est de la science-fiction ?
18:12Est-ce que c'est dans le fond,
18:13c'est dans le sens de l'histoire ?
18:14On se souvient du MSI en Italie,
18:17je veux dire,
18:17où la droite,
18:19l'extrême droite,
18:20s'est complètement fondue
18:21dans le centrisme,
18:23en quelque sorte.
18:24Vous me corrigez
18:25si je dis une bêtise,
18:26mais on arrivait
18:28des années plus tard
18:29à Mélanie.
18:30Enfin bon,
18:30bref,
18:31est-ce qu'aujourd'hui...
18:32Sur l'union des droites,
18:33je ne sais pas.
18:34Je vais simplement
18:35vous dire une chose,
18:36c'est que moi,
18:36je ne sais pas
18:37quand aura lieu
18:37la prochaine élection présidentielle.
18:39Ce que je sais
18:40ou ce que je suppute,
18:41si vous voulez,
18:42c'est qu'on aura un président
18:42ou une présidente de la République
18:44qui peut être élue,
18:45voire bien élue,
18:46dans le cadre d'une présidentielle.
18:48Et je doute
18:49qu'on ait ensuite
18:50une Assemblée nationale
18:51qui donne une majorité
18:53absolue et claire
18:54à ce nouveau chef de l'État.
18:56Voilà.
18:56Parce que le paysage politique
18:58a changé,
18:59il est durablement fragmenté
19:00et ce n'est pas quelque chose
19:02qui va disparaître
19:02avec le départ d'Emmanuel Macron,
19:04contrairement à ce que
19:05une grande partie
19:06de la classe politique
19:06imagine ou pense aujourd'hui.
19:08Et donc,
19:09en fait,
19:09si vous voulez,
19:10on peut très bien avoir
19:11à la présidentielle
19:12une Marine Le Pen
19:16ou un Jordan Bardella
19:17qui soit très très haut
19:18au premier tour,
19:19puisqu'aujourd'hui,
19:20vous avez une base électorale
19:21qui est énorme.
19:22Il y a un Français,
19:23et une Française sur trois
19:23sont prêts à voter
19:24Rassemblement national
19:25quoi qu'il arrive,
19:26au moment où on se parle.
19:27Donc,
19:27vous pouvez avoir
19:28un candidat
19:29ou une candidate
19:30Rassemblement national
19:30très haut au premier tour
19:31qui perde au second
19:32s'il reste une espèce de...
19:34Voilà,
19:34parce qu'il y a encore
19:35une majorité
19:36de Français et de Français
19:37qui ne veulent pas
19:37que le Rassemblement national
19:38accèlent au pouvoir.
19:39Par contre,
19:40derrière,
19:40vous pouvez très bien
19:41avoir des législatives
19:42dans lesquelles
19:43vous ayez un groupe
19:45que le Rassemblement national
19:47reste le premier groupe
19:48à l'Assemblée.
19:49C'est sur les 11 groupes politiques
19:51qui sont présents
19:51dans l'Assemblée.
19:52Je vous rappelle
19:52que c'est le Rassemblement national
19:53qui a le premier groupe politique,
19:54le plus important.
19:56Et si le nombre
19:58de députés RN
19:59progresse très fortement,
20:01alors on peut avoir
20:02ce que vous appelez
20:03l'union des droites,
20:03c'est-à-dire qu'à un moment,
20:05vous pouvez avoir
20:05une droite plus traditionnelle
20:06et plus classique
20:07qui soit tentée
20:08de se mettre
20:09dans une coalition
20:10pour donner
20:11une majorité,
20:12une nouvelle majorité
20:13au pays.
20:14C'est ce dont on parle
20:17là aujourd'hui
20:18en cas de législatives
20:20anticipées,
20:21mais c'est quelque chose
20:22qui peut perdurer.
20:24Or, cette façon
20:25de faire l'union des droites,
20:26entre guillemets,
20:28c'est celle à laquelle
20:29aspire Marine Le Pen
20:29depuis des années.
20:31Quand vous écoutez
20:31Marine Le Pen,
20:32quand on lui dit
20:32l'union des droites,
20:33elle dit
20:33mais moi ça ne m'intéresse pas.
20:35Elle dit
20:35moi je veux dire
20:35l'union des droites,
20:36mais par les électeurs,
20:37en fait,
20:37les gens choisiront.
20:39Et en fait,
20:39ça veut dire quoi ?
20:40Ça veut dire qu'à un moment,
20:42elle est d'accord
20:42pour que la droite classique...
20:44C'est que l'opinion
20:45n'est pas encore mûre,
20:47peut-être.
20:47Moi, je n'y mettrais pas
20:50ma main à couper,
20:51mais je pense que c'est...
20:53C'est pas encore
20:53dans la tête des...
20:54Moi, je ne pense pas
20:55qu'on en soit là,
20:57mais il faut quand même
20:58constater que d'élection
20:59en élection,
21:00les choses progressent
21:01et à tous les échelons,
21:03en fait,
21:03je suis désolé,
21:03mais sur les municipales,
21:05enfin voilà,
21:06on voit bien
21:06qu'il y a une montée
21:07du vote
21:09Rassemblement national
21:10et encore une fois,
21:11une base Rassemblement national
21:13à 30-35 %,
21:16excusez-moi,
21:17mais c'est énorme.
21:18Par contre,
21:19j'insiste,
21:19pourquoi je dis
21:19qu'on peut avoir
21:21cette drôle de configuration ?
21:22Il faut regarder
21:22ce qui se passe
21:23chez nos voisins.
21:24En fait,
21:24ce n'est pas la France
21:25qui est en train
21:26d'avoir une poussée
21:28populiste,
21:29nationaliste,
21:30identitaire
21:30ou que sais-je.
21:31Autriche,
21:31Allemagne...
21:32Mais partout !
21:33Et chez tous nos voisins,
21:34la plupart de nos voisins,
21:35en Italie,
21:36en Italie,
21:37les gens sont faits clairement,
21:38mais en Grande-Bretagne,
21:40en Allemagne,
21:41je suis désolé,
21:41mais la FD est très haute,
21:43en Autriche,
21:43etc.
21:44Enfin,
21:44je veux dire,
21:45on n'est pas un pays...
21:46– Aux Etats-Unis,
21:47en Argentine...
21:48– Exactement,
21:48exactement.
21:49– Dans tous les pays
21:50dans lesquels il y a des élections.
21:51– Au Japon.
21:52– Exactement.
21:52Et on n'est pas une île
21:54au milieu du monde.
21:56Je veux dire,
21:56voilà,
21:56c'est ce qui se passe chez les autres,
21:57j'arrive aussi chez nous.
21:58– Sur votre pronostic
22:00sur les législatives
22:02suivant la présidentielle,
22:04moi,
22:04j'ai un petit doute,
22:05je pense quand même
22:06que si le Rassemblement National
22:10gagne ou Mélenchon
22:11ou Luxemagne,
22:12je pense qu'il y aura
22:13un effondrement
22:13de ce qu'on appelle
22:14le bloc central
22:15aux législatives.
22:17– Ah oui, oui.
22:17– Macron est le président,
22:19je pense qu'il y aura
22:20vraiment un effondrement.
22:22– Oui, je suis d'accord avec vous.
22:24– Je pense que les gens
22:26tourneront la page
22:27parce qu'ils ne supportent plus
22:29le président de la République,
22:30c'est parfois totalement irrationnel,
22:32d'ailleurs,
22:32même quand il lui arrive,
22:33parce que ça lui arrive
22:35de faire des choses
22:35pas si mauvaises,
22:37sur l'international notamment,
22:39même dans ces cas-là,
22:40les gens ne veulent plus le voir.
22:41– Je suis d'accord avec vous,
22:42ce que je voulais simplement dire,
22:43c'est que je pense
22:44qu'on va continuer à avoir,
22:45malgré tout,
22:45même avec cet effondrement
22:46du bloc central,
22:47on va continuer à avoir
22:48un paysage morcelé
22:49et qui fera que,
22:52mécaniquement,
22:53à un moment,
22:53il va bien falloir accepter
22:54d'entrer dans des logiques
22:56d'alliance.
22:57Pour l'instant,
22:57ce qu'on est encore
22:58incapable de le faire,
22:59à un moment,
23:01il faudra bien y passer
23:02parce que sinon,
23:03ça ne fonctionne pas.
23:04– Moi, ce que je pense,
23:06c'est que la sortie de Retailleau,
23:08il y a 15 jours,
23:09en disant
23:09qu'il faut battre
23:10la candidate de droite
23:11et donc par la même,
23:13par une voix à gauche
23:14et donc faire élire
23:15le candidat,
23:17en l'occurrence,
23:18soutenu par
23:19le Rassemblement national,
23:20je pense que
23:21c'est un ballon d'essai
23:22pour aller vers
23:23quelque chose
23:24qui peut se reproduire
23:25à l'élection présidentielle.
23:27C'est-à-dire que,
23:27supposons qu'au second tour,
23:28parce qu'il est,
23:29tout à l'heure,
23:30on a dit qu'Édouard Philippe
23:31était en mauvaise position,
23:32donc aujourd'hui,
23:33l'hypothèse d'avoir
23:34au second tour
23:35un candidat de droite,
23:36d'extrême droite,
23:37pardon,
23:38et un candidat de gauche
23:39est possible.
23:40Et à ce moment-là,
23:40la question de ce que fera
23:42la droite se pose.
23:43Et je pense
23:44que Retailleau
23:45travaille
23:46comme Éric Ciotti
23:47l'a fait avant lui,
23:49comme,
23:49comment il s'appelle,
23:51celui qui était
23:52maire de,
23:53dans l'Essonne,
23:54là,
23:54Dupont-Aignan
23:56encore avant,
23:58c'est-à-dire,
23:58travaille à la possibilité
24:00de converger
24:00pour permettre
24:02l'élection
24:03contre la gauche.
24:04Mais la balle,
24:05elle est plutôt
24:05chez les électeurs
24:06que chez les électeurs.
24:07Mais chez les électeurs,
24:08pardon,
24:08chez les électeurs,
24:09ce que l'on voit
24:10actuellement,
24:11et c'est très inquiétant,
24:12c'est que chez les électeurs,
24:13il y a une porosité
24:14entre les électeurs LR
24:15et les électeurs
24:16Rassemblement National
24:17et que donc,
24:18Wauquiez et Retailleau,
24:20tous les deux,
24:20accompagnent ce mouvement.
24:23Ils sont très peu,
24:24ils sont quelques-uns
24:25chez LR à dire
24:26il n'en est pas question.
24:27Eh bien, on va écouter.
24:28Et ils ne sont pas nombreux.
24:29Merci de cette transition.
24:30Et donc,
24:32eh bien,
24:32parmi eux,
24:33ceux qui disent non,
24:34Xavier Bertrand
24:37qui est ressorti
24:38des buissons
24:39de la politique,
24:40enfin,
24:40il n'en est jamais
24:41vraiment sorti.
24:42Mais là,
24:42il réapparaît
24:42avec un livre intime
24:45sur lui,
24:46etc.
24:47Eh bien,
24:47lui,
24:48par conséquent,
24:49c'est niet.
24:51On écoute.
24:52Nous devons dire
24:54très clairement
24:54jamais d'alliance,
24:57jamais d'union,
24:58pas une voix
24:59pour les dirigeants
25:01et les candidats
25:02du Rassemblement National.
25:03L'attitude de François
25:04Xavier Bellamy,
25:05il était à côté de moi,
25:06je me suis tourné vers lui
25:07en lui indiquant
25:08que le fait de voter
25:09au Parlement européen
25:10une motion de censure
25:11quasiment à la demande
25:13de M. Bardella,
25:14même si le thème
25:14est le Mercosur
25:15que je condamne,
25:16c'est tout simplement
25:17inadmissible.
25:18Je dis à celles et ceux
25:19qui sont tentés
25:20d'aller vers
25:21le Rassemblement National,
25:23eh bien,
25:23qu'ils ne gênent pas,
25:23qu'ils y aillent.
25:24S'ils viennent dans nos instances
25:25au bureau politique,
25:27en venant dans une instance
25:28LR et en parlant
25:29et en pensant
25:29au Rassemblement National,
25:30qu'ils y aillent.
25:33On n'aura pas la fermeté
25:34de Xavier Bertrand.
25:35Ils ne sont pas longs eux.
25:36Ils sont très peu.
25:36C'est quand même
25:37un certain courage
25:38de la part de Xavier Bertrand
25:40de dire ça
25:42avec le parti qu'il a,
25:43avec un Retailleau
25:45qui est plus matamor
25:47que jamais
25:47et qui, lui,
25:48dit clairement
25:49qu'il veut l'Union des Droites
25:50en plusieurs déclarations,
25:52alors même qu'il était
25:53ministre de l'Intérieur.
25:55Donc, c'est assez gonflé
25:56de la part de Xavier Bertrand
25:57de venir dire
25:58qu'il faut faire un barrage
25:59au Rassemblement National.
26:01C'est d'autant plus gonflé
26:03si vous me permettez
26:04l'expression
26:04que ses électeurs
26:06sont moins enthousiastes
26:08que lui
26:08dans la nécessité
26:09de ce combat.
26:11Le moins qu'on puisse dire,
26:13c'est que dans les sondages,
26:14les électeurs
26:15de LR en particulier,
26:16prenons pas la droite
26:18en général,
26:19mais les électeurs
26:19du parti
26:20Les Républicains
26:21sont en légère majorité
26:23partisans
26:24de l'Union des Droites.
26:25Ça veut dire que
26:27oser se battre contre ça,
26:29c'est oser se battre.
26:30Non seulement
26:30contre l'essentiel
26:32de ses compagnons
26:33de parti,
26:34mais contre la majorité
26:36de son électorat.
26:37C'est ce qui lui a permis
26:37d'être élu deux fois
26:39président de la région.
26:40Alors, il a le grand mérite
26:40dans le Nord
26:41d'arriver à défendre
26:43cette ligne
26:43et d'être réélu
26:44et d'être à la tête
26:45de sa région
26:46et avec de très bonnes
26:48codes de popularité
26:49dans sa région.
26:50Mais voilà,
26:52le faire au niveau national,
26:54il est à peu près
26:56le seul en ce moment
26:57parmi ceux de la droite
26:58à le dire
26:59parce que tout le monde
27:00voit bien
27:00que la droite
27:01est majoritaire.
27:01Il y a Valérie Pécresse
27:02qui dit la même chose.
27:03Il y a Copé
27:04qui dit la même chose.
27:05Oui, des gens
27:05qui n'ont aucune espèce
27:07de guerre présidentielle.
27:09Des Chirakiens.
27:11Pas mieux.
27:12Ce mot vaut encore dire
27:14quelque chose.
27:14On m'en souvient
27:15du fameux cordon sanitaire.
27:17Oui, il a tout dit.
27:18Ce n'est pas faux.
27:20Il a dit les bruits
27:21et les odeurs.
27:22Donc, Patrick,
27:23je voulais vous changer
27:25de sujet
27:25sur la réforme des retraites.
27:27Alors, on ne va pas
27:28se lancer dans le débat
27:29sur les retraites
27:31et les amendements,
27:32etc.
27:32parce qu'on aurait besoin
27:34d'un doliprane
27:35à la fin de l'émission.
27:36Mais, sur ce qu'a dit
27:37Emmanuel Macron,
27:39ça n'a échappé évidemment
27:40à personne et tout le monde
27:40s'est interrogé
27:41lorsqu'il a dit
27:42devant les Européens,
27:44d'ailleurs,
27:44en conférence de presse,
27:45alors est-ce que c'était
27:46parce qu'il était
27:46devant les Européens
27:47que ce n'était pas
27:49une suspension
27:50de la réforme des retraites
27:51mais un décalage.
27:52Alors, je crois
27:53qu'on a le...
27:54Si on peut l'écouter,
27:55oui, on peut l'écouter
27:56et Patrice,
27:57vous réagirez après.
27:58Le Premier ministre a fait un choix
28:01pour apaiser le débat actuel
28:03qui a consisté à proposer
28:07le décalage d'une échéance.
28:09Je le dis ici
28:10parce que ce n'est ni l'abrogation
28:12ni la suspension.
28:13C'est le décalage d'une échéance
28:15qui est la prochaine échéance,
28:16celle des 63 ans
28:17au 1er janvier 2027
28:18qui l'a décalée
28:20au 1er janvier 2028.
28:21Voilà, comme le mot suspension
28:25était justement
28:27celui voulu par les socialistes.
28:29En quoi, il y a un petit côté
28:30Tullius Détritus ?
28:31Il a fait ce qu'il fallait
28:34pour en arriver
28:35à la situation actuelle
28:36et notamment,
28:37je n'ai toujours pas compris,
28:39l'incompréhensible dissolution
28:40de juin 24
28:41qui, je toujours pensais
28:44que c'était la décision politique
28:46la plus absurde
28:47et ridicule
28:48de toute l'histoire
28:48de la Ve République
28:49et donc, à partir de là,
28:51maintenant, son bilan
28:52il est complètement détricoté.
28:54Il y a eu un certain nombre
28:55de choses
28:56au début du premier mandat
28:57sur le plan intérieur
28:59mais dans le second quinquennat
29:02il n'y a que la réforme des retraites.
29:03Il n'y a quasiment rien d'autre.
29:04Donc ça veut dire
29:05qu'il n'arrive pas
29:05à avaler son chapeau.
29:07Il a perdu son totem.
29:09Première raison.
29:10Deuxième raison,
29:12il a dit,
29:12moi je n'y ai jamais cru,
29:13quand il a dit carte blanche
29:14et ce n'est pas Emmanuel Macron
29:16la carte blanche
29:17au Premier ministre
29:17sauf s'il était en cohabitation claire.
29:20Mais avec Sébastien Lecornu
29:22qui a beaucoup de qualités
29:23par ailleurs à Matignon,
29:25la carte blanche
29:26elle n'existe pas.
29:27Donc il voulait faire comprendre
29:28mais il s'est planté.
29:30Parce que pour que Sébastien Lecornu
29:32que je connais un peu
29:34qui est d'une loyauté
29:35absolument totale
29:36vis-à-vis des...
29:36Jamais on n'entendra
29:37même dans 10 ans
29:39on n'entendra jamais
29:40Lecornu
29:40faire une phrase désagréable
29:4210%
29:42de ce qu'a dit Édouard Philippe
29:44ou de ce qu'a dit Attal.
29:45Parce qu'ils ont ces relations-là.
29:48Mais pour qu'il soit obligé
29:49parce qu'il ne pouvait pas faire autrement
29:50sinon il risquait d'être censuré.
29:52De faire la lettre rectificative,
29:54de revivre la suspension, etc.
29:55C'est qu'il a compris que...
29:58Voilà.
29:59Et qu'il ne pouvait pas ne pas le faire.
30:01Donc là, le président
30:02il s'est encore affaibli.
30:03C'est pour ça que c'est quand même
30:04dur de suivre en ce moment
30:05tout ce qu'il fait
30:06et tout ce qu'il dit.
30:07Parce que ce qu'il appelle
30:08sa parole performative...
30:10Oui, c'est plutôt le...
30:12C'est dans l'autre sens.
30:13Elle est inversement proportionnelle.
30:16C'est vrai que c'est assez...
30:17Moi je suis entièrement d'accord
30:18avec ce que dit Patrice.
30:20Je crois que c'est ahurissant
30:22que le président de la République
30:24en soit à dire ça
30:25alors que le Premier ministre
30:26fait tout ce qu'il peut
30:27pour essayer de sauver
30:30la boutique
30:30qu'ils ont dirigée ensemble.
30:32Il faut bien le dire
30:33vraiment le corps nu
30:35il est de façon inattendue
30:38un Premier ministre
30:39qui s'est extrêmement bien joué
30:41avec la composition de l'Assemblée
30:43et avec les possibilités procédurales
30:48que lui donne la Constitution.
30:50Vraiment chapeau.
30:51Et au moment où on a ce type
30:52qui se débrouille incroyablement bien
30:55alors que théoriquement
30:56il était...
30:57Il vient lui savonner la planche.
30:59Voir un président
31:01qu'il a nommé
31:01et qu'il lui savonne la planche
31:03comme vous dites
31:03c'est absolument invraisemblable.
31:06Ça s'appelle c'est qui le patron ?
31:07Il faut vraiment l'inviter
31:08il faut vraiment l'inviter
31:09à s'occuper de l'international.
31:10Il faut l'inviter
31:11à s'occuper de l'international
31:12ce qui continue à faire plutôt bien
31:14et à ne plus s'occuper du tout
31:17de la politique intérieure française.
31:19Oui parce qu'en plus
31:20à chaque fois qu'il parle
31:21comme vous dites
31:23c'est contre-productif.
31:26À chaque fois qu'il parle
31:27il se tire de mal dans le pied.
31:29Moi j'étais totalement perplexe
31:31quand j'ai entendu cette déclaration
31:32et en fait en réfléchissant
31:33je me suis dit
31:34il n'est quand même pas
31:34complètement fou Emmanuel Macron.
31:36Il se trouve que le même jour
31:37Bruno Retailleau avait déclaré
31:40qu'il ne voterait pas ce budget
31:42qu'il ne voterait pas
31:43s'il y avait la suspension
31:44de la réforme des retraites.
31:45Il a dit ça à Retailleau
31:46le même jour.
31:47Et moi je crois
31:48qu'en fait
31:49Emmanuel Macron
31:51ce qu'il dit c'est
31:52ne vous inquiétez pas
31:54en fait c'est pas
31:56c'est pas grand chose
31:57ce qu'on a fait
31:57ce qu'on a reporté.
31:59C'est-à-dire qu'en fait
31:59il envoie un message
32:00à la droite
32:01et à ses troupes
32:02qui ne veulent pas voter.
32:03Mais il a été désavoué
32:04une heure après
32:05par son ministre.
32:06Désavoué, pas désavoué.
32:07Ce que je veux dire c'est
32:08Non.
32:08Si, si, si.
32:09Ce qu'il dit
32:10c'est qu'en fait
32:10c'est la même chose.
32:13Suspendre ou reporter
32:14au fond
32:15c'est du pareil au même
32:16et on ne va pas
32:16en faire un patatesse.
32:18Il n'y a pas de limite
32:19dans le temps.
32:21Décalé il y en a une.
32:22C'était suspendu
32:23jusqu'au 1er janvier 2028.
32:25Donc je pense que
32:25formellement
32:26je pense que c'est
32:27Macron qui a raison.
32:28Ce n'est pas une suspension
32:29c'est un décalage
32:30puisque c'est une suspension
32:30jusqu'au 1er janvier 2028.
32:32Là vous avez raison
32:33c'est que ça va être
32:33le débat en 2017.
32:34Et ce que je crois
32:35c'est que ce qu'Emmanuel Macron
32:36a fait
32:37moi je ne crois pas
32:37qu'il a voulu savonner
32:38la planche
32:39à son premier ministre.
32:41Parce qu'il a voulu.
32:42Je pense
32:42je ne pense pas
32:43que ce soit simplement
32:44une question
32:45de reprendre la main
32:47et d'exister etc.
32:48Je pense qu'il a voulu faire
32:49c'est essayer
32:50de rabibocher
32:51et de remettre
32:52dans le bain
32:53les LR et Renaissance
32:55parce que sans les LR
32:56ça ne tient pas non plus.
32:58Ça ne tient pas
32:58sans les socialistes
32:59mais ça ne tient pas
33:00non plus sans les LR.
33:00Les LR qui brouillent
33:02les pieds.
33:04Ce qu'il essaye
33:06de dire c'est
33:07ce n'est pas si grave
33:08ce n'est qu'un report.
33:10Il essaye d'amadouer
33:11d'affaiblir
33:12c'est possible
33:13moi c'est comme ça
33:14que je le comprends
33:15je ne crois pas
33:16qu'Emmanuel Macron
33:17se soit trompé
33:19il avait préparé
33:20son intervention
33:21et il l'avait réfléchi
33:22et ça correspond
33:23à un message politique
33:24à mon avis
33:25qu'il pensait
33:27alors est-ce que ça suffira
33:28peut-être pas
33:28mais en tout cas
33:29je pense que c'était ça
33:30le sens.
33:30Stéphane
33:30est-ce que c'est aussi
33:31un message envoyé
33:33aux Européens
33:33puisque c'est une conférence
33:35de presse en Slovénie
33:36sur avec
33:37les autres pays
33:39dont l'Espagne
33:41qui a 68 ans
33:43parce que c'est une façon
33:43aussi de rassurer
33:45les partenaires européens
33:47déjà contrairement à Catherine
33:48moi je ne suis pas sûr
33:49du tout
33:50que ça a été aussi préparé
33:51parce qu'en fait
33:52il se plante complètement
33:53dans ce qu'il annonce
33:54en fait
33:54il dit
33:55c'est un simple décalage
33:57au 1er janvier 2027
33:58il se trouve
33:59que les mesures
33:59non non
34:00ce qu'il dit
34:01dans sa
34:01ce qu'il dit
34:02il dit
34:02c'est un décalage
34:03du 1er
34:04au 1er janvier
34:06il parle du 1er janvier 2027
34:07oui
34:07bizarrement
34:09il dit
34:09c'est à partir du 1er janvier
34:10au lieu de dire
34:10que c'est en 2026
34:12les 3 mois
34:13il dit que c'est en 2027
34:14pour un an
34:14alors d'abord
34:15c'est pas en janvier
34:16mais justement
34:17c'est ce que je dis
34:18non non
34:19alors d'abord
34:21le décalage
34:23c'est pas en janvier
34:23c'est en septembre
34:24il y en a deux
34:25qui sont suspendus
34:26c'est le décalage
34:27de septembre 2026
34:28et le décalage
34:29de septembre 2027
34:30donc en fait
34:31je ne crois pas
34:32qu'il ait aussi bien préparé
34:33que ça son intervention
34:33parce que factuellement
34:35il est à côté de la plaque
34:37après moi je comprends
34:38que tout ça
34:39est tellement compliqué
34:40qu'il vaut mieux
34:42communiquer par raccourci
34:43pour se faire comprendre
34:45mais je ne suis pas certain
34:46que ce soit aussi préparé que ça
34:48après
34:49je trouve qu'il joue sur les mots
34:50je comprends
34:51que ce soit
34:51particulièrement difficile
34:53d'admettre
34:54qu'il y ait un retour
34:55sur en réalité
34:57la seule grande réforme
34:58de ces deux quinquennats
35:00parce que c'est ça en fait
35:01c'est quand même
35:02c'est la grande réforme
35:04des deux quinquennats
35:05d'Emmanuel Macron
35:06la réforme des retraites
35:07c'est ce qu'il y avait
35:08de plus fort
35:09au cœur du truc
35:10je pense que c'est difficile
35:11d'admettre
35:12qu'il y ait un retour
35:13donc il joue sur les mots
35:14en disant
35:14c'est pas une suspension
35:15c'est pas une abrogation
35:17non tact
35:17c'est un décalage
35:18mais il met de fait
35:20Sébastien Lecornu
35:20dans une situation
35:21particulièrement difficile
35:22qui l'oblige
35:23à déjuger le président de la République
35:25auquel il est particulièrement fidèle
35:27et extrêmement loyal
35:28c'est vrai
35:28mais il est obligé de le faire
35:30parce que de toute façon
35:30il n'a pas le choix
35:31il n'avait pas d'autre choix
35:34que de céder
35:35à la demande
35:36d'insistance des socialistes
35:37sinon il y avait
35:37une censure immédiate
35:38et le truc
35:40c'est que moi je trouve
35:41que en fait
35:41ça montre cet épisode
35:43montre quand même
35:44qu'il y a un décalage
35:45entre les deux
35:45parce que
35:46qu'est-ce que fait
35:46Sébastien Lecornu
35:47l'après-midi même
35:48à l'Assemblée nationale
35:49quand il répond
35:50il annonce qu'en fait
35:52la lettre rectificative
35:53a été envoyée au Conseil d'État
35:54dans la nuit
35:55de lundi à mardi
35:56apparemment
35:57avant la déclaration du président
35:59vraiment Emmanuel Macron
36:00n'était pas au courant
36:01moi c'est comme ça
36:01que je le comprends
36:03et que je l'entends
36:03donc je trouve
36:04que tout ça
36:06nous apprend plein de choses
36:07en réalité
36:08et si on ajoute
36:08qu'il a parlé du référendum
36:10sur les retraites
36:10alors si on est bien sûr
36:12moi je veux prendre un pari
36:13je vous invite tous les quatre
36:16à déjeuner
36:16ou à déjeter
36:17comme vous voulez
36:17si on est bien sûr
36:19qu'il y a une chose
36:19qui ne fera pas
36:20c'est un référendum
36:20sur les retraites
36:21avant 2027
36:22évidemment
36:23s'il veut perdre
36:24un plat de couture
36:25il n'a qu'à faire ça
36:26sur n'importe quel sujet
36:27et en particulier
36:27sur le référendum
36:28juste peut-être pour préciser
36:31il y a autre chose
36:33c'est-à-dire qu'il y a deux choses
36:33il y a l'urgence du budget
36:35et de la suspension
36:36et derrière
36:37je vous rappelle
36:37qu'il y a la conférence
36:38retraite-travail
36:39qui va ouvrir au mois de novembre
36:40qui est faite pour durer deux ans
36:41et qui est faite
36:42pour jeter les bases
36:44peut-être d'une autre réforme
36:45des retraites
36:46etc.
36:47ou en tout cas
36:47donner des éléments
36:48pour un débat
36:50l'idée
36:51en tout cas
36:52ce qui est mis en avant
36:52par l'exécutif
36:54c'est de dire
36:54on remet tout sur la table
36:56les partenaires sociaux
36:57en discutent
36:58et en fait
36:59il faut que ce soit
37:00un débat
37:01ou une question
37:01qui soit tranchée
37:02à l'occasion
37:03de la présidentielle
37:04de 2027
37:05c'est-à-dire
37:05chacun y aura
37:06avec ses promesses
37:07et ses propositions
37:08en matière de retraite
37:09et les français
37:10et les françaises
37:11décideront
37:12ce qui veut dire
37:13que potentiellement
37:14il peut y avoir
37:16après la présidentielle
37:18on rentre dans une nouvelle phase
37:19et un autre projet
37:20ou peut-être
37:22que ce qu'Emmanuel Macron
37:23disait en Slovénie
37:24c'est que pour lui
37:25il espère bien
37:27que le prochain président
37:29de la République
37:29soit dans la continuité
37:30de ce qu'il a fait
37:32et que donc
37:33si c'était le cas
37:33les français trancheront
37:35en faveur
37:36d'une prolongation
37:37et d'une reprise
37:38de la réforme borne
37:39telle qu'elle existe
37:40aujourd'hui
37:40je ne sais pas
37:42s'il y a eu
37:42le moindre décalage
37:44ou la moindre suspension
37:46entre le président
37:48et son premier ministre
37:49et je crois
37:50en effet volontiers
37:51que le président
37:52n'a pas essayé
37:52de jeter de l'huile
37:53sur le feu
37:54qu'il a exprimé
37:57autrement
37:58ce qui était en train
37:59de se passer
38:00au Parlement
38:02pour une éventuelle
38:04suspension
38:04du régime
38:05des retraites
38:06mais
38:07on vit dans une époque
38:09tellement
38:09troublée
38:10où on est tellement
38:12persuadé
38:13qu'il faut
38:13bien regarder
38:15ce qui se passe
38:16à l'Elysée
38:16et à Matignon
38:17parce qu'ils ne sont pas
38:19forcément toujours d'accord
38:20que dès qu'il y a
38:21une phrase
38:22qui apparaît
38:23de décalage
38:24ça prend des proportions
38:25incroyables
38:26parce que réellement
38:27quand on prend
38:28les mots
38:28exprimés
38:30il n'y a pas l'ombre
38:31d'une feuille de papier
38:33à cigarette
38:34entre le président
38:35et le premier ministre
38:35ils ont dit la même chose
38:37mais voilà que
38:38mais rappelez-vous
38:39quand même
38:39que les socialistes
38:40tenaient au mot
38:41suspension
38:42voilà c'est ça
38:43c'est bien ça
38:44c'est bien là
38:45que forcément
38:46dans ce truc
38:47où ils sont d'accord
38:48le premier ministre
38:49tient la corde
38:50parce que lui
38:51il est comptable
38:53de ce qui se passe
38:53au palais Bourbon
38:54et que lui
38:55c'est lui
38:56qui négocie
38:57qui va voir
38:57donc in fine
38:58le mot le plus juste
39:00c'est forcément
39:00en ce moment
39:01celui du premier ministre
39:02c'est très très court
39:04cet épisode
39:05nous rappelle aussi
39:05que la menace
39:06d'une censure
39:07continue à planer
39:07sur l'hémicycle
39:08et donc c'est aussi ça
39:10auquel on assiste
39:10ça prend des proportions
39:12parce que en fait
39:13Sébastien Lecornu
39:14il marche sur les oeufs
39:15à un moment
39:15il suffit que les socialistes
39:17décident
39:18ou les LR
39:18ou les LR
39:20mais c'est ça aussi
39:20c'est qu'il faut aussi
39:21parler ou les LR
39:22et c'est ça que fait la con
39:23juste un mot Patrice
39:24pour conclure
39:25on parlait tout à l'heure
39:27d'Edouard Philippe
39:28qui était en chute libre
39:29et Lecornu
39:31qui fait une entrée
39:32fracassante
39:33dans les personnalités
39:34préférées
39:34des français
39:35juste derrière
39:36Bardella
39:37c'est ce qu'on peut voir
39:38Bardella et Le Pen
39:39troisième personnalité
39:40vous parliez de loyauté
39:42est-ce qu'il pourrait
39:43lui pousser
39:44quelques envies
39:45quand on est comme ça
39:47on se souvient
39:48de Rocard à l'époque
39:49oui je pense que les français
39:50connaissaient très peu
39:51Sébastien Lecornu
39:52il était ministre des armées
39:54mais il était derrière
39:56sur tous les sujets lourds
39:58il était derrière
39:59même s'il s'en occupait
40:00très bien d'ailleurs
40:00il était derrière
40:01le président de la république
40:02il n'était pas médiatiquement
40:03en première ligne
40:04là il le voit
40:05c'est quelqu'un de nouveau
40:06il plaît plutôt
40:07il a fait je trouve
40:08un bon discours
40:09court pour une fois
40:10de politique générale
40:1130 minutes
40:12il est clair
40:14il fait à peu près
40:15il fait comme le dit Roland
40:16il fait ce qu'il peut
40:17il est plutôt habile
40:18il est proche des gens
40:20il n'est pas arrogant
40:21compte beaucoup
40:22pour les gens
40:22très important
40:23donc moi
40:25je ne suis pas du tout
40:25étonné par ça
40:26en revanche
40:27ce qui m'a étonné
40:28je crois que c'était
40:29dans le sondage IFOP
40:30Paris Match
40:31parce que j'ai trouvé ça
40:32quand même
40:32je ne pensais pas
40:33que ça pouvait aller jusque là
40:34c'est le fait
40:35que le président
40:36sorte des 50 personnalités
40:38préférées des français
40:39ça j'ai trouvé ça
40:41alors c'est même pas
40:42que c'est inédit
40:43c'est au-delà de l'inédit
40:44alors voilà
40:46merci
40:46c'est la fin de cette émission
40:48merci à tous
40:49merci à Flore Simon
40:50merci à toute l'équipe technique
40:51et on se retrouve
40:52la semaine prochaine
40:53pour d'autres aventures
40:54merci et à très vite
40:55merci à tous
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