00:00Maintenant, cette nuit et ce matin encore, tout au long de la journée, la tempête Benjamin traverse la France avec des rafales allant jusqu'à 142 km par heure.
00:0719 départements sont placés en vigilance orange et après la tornade beurtrière dans le Val d'Oise en début de semaine, on se demande tous comment protéger, se protéger et protéger les siens.
00:17Pour en parler, on accueille Eric Brocardi. Merci beaucoup d'être avec nous. Vous êtes porte-parole de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France.
00:24Vous allez nous aider à bien réagir, surtout tous ceux qui nous regardent ce matin en plein cœur de la tempête.
00:31D'abord, un point peut-être sur la situation à 7h15. Est-ce qu'il y a des premiers dégâts ?
00:36Je pense que la nuit a été relativement calme pour les sapeurs-pompiers, mais avec beaucoup de vigilance quand même pour la population.
00:43C'est vrai que la nuit est plutôt favorable puisqu'on est moins exposé à l'extérieur, donc forcément moins d'intervention.
00:47Je pense aussi qu'à force de pouvoir répéter et d'anticiper justement les plans de vigilance au travers des messages de la préfecture,
00:54notamment au niveau des bulletins de météo, notamment ce que font les médias, cela permet aussi de se conforter dans l'idée que le message passe quand même
01:01et que notamment pour les personnes les plus vulnérables, il y a des mesures de précaution à avoir, vous l'avez dit.
01:06On est quand même sur aujourd'hui un territoire qui est de nature aujourd'hui à être complètement bouleversé par les dérèglements et les changements climatiques
01:13et ces aversions, on va dire, de risques d'un département à l'autre et parfois même sur des départements voisins,
01:18ce qui rend compliquée la tâche des sapeurs-pompiers professionnels comme volontaires de pouvoir à chaque fois s'adapter à des conditions météorologiques
01:25qui doivent être adaptées et surtout d'adapter le message et surtout qu'il soit compréhensible.
01:28C'est pour ça qu'il y a les infographies que vous faites qui permettent à un moment donné de connoter la nature, on va dire, type de la vigilance orange dans laquelle on est impacté.
01:36Tout va bien pour l'instant, ça ne veut pas dire que…
01:38Voilà, en fait c'est ça le risque, c'est de dire tout va bien, donc finalement je peux ressortir et puis laisser tomber un petit peu,
01:43le côté vigilant, mais non, pas du tout.
01:45C'est pour ça qu'on va discuter ensemble.
01:46Exactement, donc le but en fait c'est de bien montrer qu'aujourd'hui cette vigilance orange va continuer à s'inscrire dans la durée,
01:53notamment toute cette journée et donc de ne pas baisser les bras et de privilégier l'information
01:57et surtout les bonnes attitudes et les bonnes comportements pour éviter tout danger.
02:00Alors justement, le premier réflexe c'est de s'informer.
02:03Comment s'informe-t-on ? Est-ce qu'il y a des outils qui…
02:06Autre que Julia Martin qui nous accompagne toute la matinée…
02:09C'est un outil, il y a un outil.
02:11Il y a bien un outil évidemment, il y a les réseaux sociaux et suivre les réseaux, on va dire, des préfectures
02:16qui engagent et donnent une information officielle, c'est très important de le dire,
02:21avec la véracité des éléments, des contenus vidéo aussi qu'il faut aujourd'hui se méfier
02:24parce que parfois il y a des moments où les vidéos ne sont plus forcément en réalité avec ce qui se passe.
02:30Donc forcément le sujet aujourd'hui c'est d'être toujours précautionneux de l'officialisation de l'information,
02:36soit par la préfecture, soit par les sapeurs-pompiers de son propre département, des mairies, des localités.
02:41Et bien entendu, lorsqu'il y a à un moment donné un sujet de transport en commun comme la SNCF,
02:47de bien, on va dire, se renseigner au préalable pour voir si effectivement,
02:50comme c'est le cas aujourd'hui dans différentes régions, des lignes sont arrêtées
02:53parce que justement on doit mettre à l'abri les gens et éviter que les infrastructures soient touchées.
02:57– Reposez-vous sur des sources sûres ?
03:00– Exactement, c'est le plus important.
03:01– Pour ceux qui sont à la maison, qui nous regardent ce matin et se disent « qu'est-ce que je dois faire ? »
03:05– En fonction de la nature, comme on l'expliquait, c'est évidemment ne pas s'exposer à l'extérieur
03:10en fonction de ces fameux vents violents, d'éviter, on va dire, d'aller malgré tout regarder ce spectacle magnifique
03:15que sont les vagues en bord de mer, mais aujourd'hui la vigilance est de mise.
03:19Les communes ont pris des dispositions nécessaires justement pour soit bloquer des accès en bord de mer,
03:24respecter ces consignes de barriérage, respecter aussi le fait que les consignes,
03:30c'est toujours en amont d'un événement pour éviter qu'ils ne se transforment en crise.
03:34Cela permet justement d'éviter des drames.
03:35– Et à la maison, on ferme les volets ?
03:37– Toujours fermer les volets, prendre aussi très régulièrement des nouvelles des personnes les plus vulnérables
03:42qui sont inquiétées parfois par des phénomènes et qui n'ont pas fatalité les moyens parfois de connexion
03:48pour pouvoir accéder à des comptes sur les réseaux sociaux, pour avoir une information officielle.
03:52Donc privilégiez la radio, privilégiez la télé pour permettre justement d'avoir la bonne information.
03:57– Julien ?
03:57Et commandant, on est d'accord qu'on ne prend pas son véhicule en ce moment
03:59parce qu'on pourrait se dire finalement ça a l'air de circuler plutôt bien.
04:02Si on se retrouve sur des trompes d'eau et que par ailleurs l'urbanisme peut devenir un danger,
04:06les bouches d'égout, les éléments du mobilier urbain…
04:09– C'est exactement ça.
04:10À partir du moment où on va commencer à avoir des cumuls de pluie assez importants,
04:12d'éviter d'avoir justement ces phénomènes d'acropanning sur la route
04:15parce qu'on va dire qu'on n'a pas une conduite de voiture appropriée,
04:19on a un manque de visibilité après sur la route.
04:21Si aujourd'hui il y a des transports en commun qui ont stoppé leur circulation,
04:25c'est qu'il y a aussi une bonne raison et ça donne un exemple.
04:28– Réda ?
04:28– Qu'est-ce qui génère le plus d'intervention dans ces cas-là auprès de vos services ?
04:32– Alors il y a déjà des levées de doute, des effondrements,
04:35on va dire tout type de mobiliers qui peuvent à un moment donné,
04:38parce qu'ils n'ont pas été rentrés au préalable,
04:40parce qu'on a un jardin et qu'on oublie de rentrer sur le mobilier de jardin,
04:43vont donner un effet missile à un moment donné
04:45et vont complexifier la tâche des sapeurs-pompiers.
04:47Et parfois on est beaucoup plus utile pour aller vraiment chercher des personnes en urgence
04:51plutôt que d'aller ranger du matériel qui aurait pu être au préalable mis à l'abri.
04:54– Eric, vous êtes un pompier d'expérience,
04:56est-ce qu'il y a un geste, une habitude que nous faisons toutes et tous
05:00et qu'il ne faut absolument pas faire ?
05:02– Il y a des gestes, oui, qu'il faut évidemment éviter de faire,
05:06je l'ai évoqué tout à l'heure, des comportements à s'exposer,
05:10on va dire face au danger directement,
05:11parce qu'on voudrait assister à ce spectacle de vagues en bord de mer,
05:15donc impératif de ne pas se rendre sur le bord de mer.
05:18– J'ai vu un homme qui retenait ses fenêtres dans une vidéo,
05:20parce qu'elles tremblaient et qu'il ne peut rien faire.
05:22– Alors ça, c'était un phénomène, ce qu'on évoquait tout à l'heure,
05:26lié à l'effet de tornade.
05:27Et c'est vrai que ce phénomène-là était vraiment soudain et très intense
05:30et on a été totalement surpris.
05:31Là, on est dans une situation où on peut se prévenir de cela,
05:35fermer les volets, puis brancher France 2 replay
05:37pour regarder les émissions qu'on a loupées
05:39et rester tranquille à la maison, ça permet justement de rester…
05:41– Il nous fallait dans les parkings récupérer les voitures.
05:42– Alors ça, malheureusement, pour l'avoir vécu,
05:44c'est vrai que lorsqu'il y a de montées des eaux très fortes,
05:48la voiture, il faut l'oublier,
05:49si elle est en sous-sol, vous la laissez en sous-sol,
05:51de toute façon, ça ne reste que du matériel, ça ne vaut pas une vie humaine.
05:54Et je rappellerai toujours qu'il vaut mieux prévenir plutôt que guérir
05:58et les actions de prévention coûtent moins cher que les actions de réparation.
06:02– Merci beaucoup, ces conseils sont très précieux.
06:04Merci d'avoir été avec nous ce matin, Éric Brocardi.
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