- il y a 2 jours
À LA UNE / Polluants éternels : dangers éternels ?
Se basant sur plus de deux ans d'études et près de 2 millions de données, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), a publié deux rapports mercredi 22 octobre 2025 sur les « polluants éternels » (PFAS). Ces documents pointent à la fois une contamination généralisée des milieux et de notre alimentation, ainsi que des zones d'ombre liées au manque de documentation sur la présence des PFAS. L'Anses reconnaît en particulier l'insuffisance de données sur l'exposition des travailleurs aux polluants éternels. L'agence a identifié « 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées », explique. « On a mené un travail considérable de traitement des données, mais on est encore très loin du compte », a reconnu Matthieu Schuler, directeur général délégué au pôle scientifique de l'Anses. Pour y remédier, l'organisme préconise notamment d'établir « une stratégie de surveillance pour 247 PFAS » à l'aide d'un « score » pour chacune des molécules étudiées, mais aussi ajouter aux 20 PFAS contrôlés en France dans l'eau du robinet à partir du 1er janvier 2026 cinq molécules, dont l'acide trifluoroacétique ou le TFA. Depuis juillet 2025, au moins 17 communes françaises ont interdit la consommation de l'eau des robinets. Alors que les PFAS sont aujourd'hui omniprésents dans le sang des habitants de plusieurs communes exposées aux eaux polluées, comment la France peut-elle protéger ses citoyens des polluants éternels ?
Invités :
- Nicolas Thierry, député écologiste de la Gironde,
- Juliette Duquesne, journaliste pour « Carnet d'alertes », autrice de « Autonomes et solidaires pour le vivant » (éditions Le Bord de l'Eau),
- Olivier Andrault, chargé de mission alimentation et agriculture à l'UFC-Que Choisir.
Chroniques :
« Les off de Lou » : les Français et l'écologie, le désamour ? par Lou Fritel
« Quelle histoire ! » : Montre de Louis Boyard, une question de timing par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / Faut-il taxer les héritages ?
Les droits de succession sont « l'une des impositions les moins bien acceptées » par les Français, avançait dans son rapport de septembre 2024 la Cour des comptes. Dans le contexte de la bataille pour le budget, Yaël Braun-Pivet a remis le sujet sur la table, déclenchant une levée de bouclier à droite. La Présidente de l'Assemblée nationale s'appuie sur un rapport publié en 2024 par l'Oxfam affirmant que « dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français transmettront à leurs héritiers plus de 460 milliards d'euros de super-héritages sur lesquels l'État risque de perdre 160 milliards en raison des niches fiscales existantes ». « Vous semble-t-il normal que 0,1 % des héritiers, qui reçoivent environ 13 millions d'euros, soit 180 fois l'héritage médian, ne paient, en moyenne, que 10 % d'impôt sur cette somme ? », interroge Yaël Braun-Pivet. La gauche parlementaire s'est alors saisie de la question, en pr
Se basant sur plus de deux ans d'études et près de 2 millions de données, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), a publié deux rapports mercredi 22 octobre 2025 sur les « polluants éternels » (PFAS). Ces documents pointent à la fois une contamination généralisée des milieux et de notre alimentation, ainsi que des zones d'ombre liées au manque de documentation sur la présence des PFAS. L'Anses reconnaît en particulier l'insuffisance de données sur l'exposition des travailleurs aux polluants éternels. L'agence a identifié « 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées », explique. « On a mené un travail considérable de traitement des données, mais on est encore très loin du compte », a reconnu Matthieu Schuler, directeur général délégué au pôle scientifique de l'Anses. Pour y remédier, l'organisme préconise notamment d'établir « une stratégie de surveillance pour 247 PFAS » à l'aide d'un « score » pour chacune des molécules étudiées, mais aussi ajouter aux 20 PFAS contrôlés en France dans l'eau du robinet à partir du 1er janvier 2026 cinq molécules, dont l'acide trifluoroacétique ou le TFA. Depuis juillet 2025, au moins 17 communes françaises ont interdit la consommation de l'eau des robinets. Alors que les PFAS sont aujourd'hui omniprésents dans le sang des habitants de plusieurs communes exposées aux eaux polluées, comment la France peut-elle protéger ses citoyens des polluants éternels ?
Invités :
- Nicolas Thierry, député écologiste de la Gironde,
- Juliette Duquesne, journaliste pour « Carnet d'alertes », autrice de « Autonomes et solidaires pour le vivant » (éditions Le Bord de l'Eau),
- Olivier Andrault, chargé de mission alimentation et agriculture à l'UFC-Que Choisir.
Chroniques :
« Les off de Lou » : les Français et l'écologie, le désamour ? par Lou Fritel
« Quelle histoire ! » : Montre de Louis Boyard, une question de timing par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / Faut-il taxer les héritages ?
Les droits de succession sont « l'une des impositions les moins bien acceptées » par les Français, avançait dans son rapport de septembre 2024 la Cour des comptes. Dans le contexte de la bataille pour le budget, Yaël Braun-Pivet a remis le sujet sur la table, déclenchant une levée de bouclier à droite. La Présidente de l'Assemblée nationale s'appuie sur un rapport publié en 2024 par l'Oxfam affirmant que « dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français transmettront à leurs héritiers plus de 460 milliards d'euros de super-héritages sur lesquels l'État risque de perdre 160 milliards en raison des niches fiscales existantes ». « Vous semble-t-il normal que 0,1 % des héritiers, qui reçoivent environ 13 millions d'euros, soit 180 fois l'héritage médian, ne paient, en moyenne, que 10 % d'impôt sur cette somme ? », interroge Yaël Braun-Pivet. La gauche parlementaire s'est alors saisie de la question, en pr
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Musique
00:00:00Bonsoir à tous et bienvenue dans chaque voix compte sur LCP Canal 8.
00:00:27Nous sommes ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale avec à mes côtés ce soir Lou Frittel, journaliste à Paris Match.
00:00:35Bonsoir Lou.
00:00:36Bonsoir.
00:00:37Et merci d'être là ce soir aux côtés de Laurent Guimier. Bonsoir Laurent.
00:00:40Bonsoir Adeline.
00:00:41Très très bien.
00:00:41C'est parti pour le sommaire avec à la une, Arrow sur les PFAS.
00:00:45Les autorités sanitaires demandent que la présence de ces polluants éternels soit mieux contrôlée.
00:00:50Le problème c'est qu'il y en a désormais partout, dans l'eau, dans les sols, dans notre alimentation, dans nos objets du quotidien et dans nos corps.
00:00:58Et on va en parler ce soir avec Nicolas Thierry, député écologiste à l'origine de la loi sur les PFAS.
00:01:04Bonsoir.
00:01:05Et merci d'être là aux côtés de Juliette Duquesne, journaliste et autrice pour le Média Carnet d'Alerte.
00:01:09Bonsoir Juliette.
00:01:10Bonsoir.
00:01:10Olivier Andrault, chargé de mission alimentation et agriculture à l'UFC Que Choisir est également avec nous.
00:01:15Bonsoir.
00:01:16Bonsoir.
00:01:16Et merci d'être là.
00:01:17Et bonsoir Annick Dufis.
00:01:19Vous êtes la mère du village de Malandry, dans les Ardennes.
00:01:23L'eau du robinet est interdite à la consommation chez vous depuis maintenant trois mois.
00:01:27Vous allez tout nous expliquer.
00:01:28On parlera aussi d'écologie ce soir dans les offs de l'eau.
00:01:32Oui, un fonds de commerce électoral qui ne fonctionne plus tant, c'est même plutôt l'inverse.
00:01:37À suivre aussi à 20h.
00:01:38Quelle histoire avec Laurent Guimier ?
00:01:40Un petit conseil, si vous vous lancez en politique, faites attention aux montres que vous portez.
00:01:44Certains voient des Rolex partout.
00:01:46C'est la mésaventure qui est arrivée à Louis Boyard, l'insoumis.
00:01:48Vous nous raconterez ça tout à l'heure.
00:01:50Dans la deuxième partie de Chaque Voix Compte, place à la question qui fâche.
00:01:53Faut-il taxer davantage les héritages ?
00:01:55Bataille d'amendements depuis lundi en commission des finances.
00:01:59Le débat est rouvert alors que Yael Broun-Pivet s'en est prise il y a quelques jours à ses héritages qui tombent du ciel.
00:02:05Eh bien nous en débattrons avec Aurélien Lecoq, députée LFI du Nord.
00:02:09Marie-Christine Dalloz, députée droite républicaine du Jura.
00:02:13Et Jean-René Cazeneuve, députée ensemble pour la République du Gers.
00:02:17Nous attendons vos questions ou vos réactions en flashant le QR code qui s'affiche ici sur votre écran.
00:02:23Voilà pour le menu du soir.
00:02:24Installez-vous confortablement à Chaque Voix Compte.
00:02:26C'est parti.
00:02:35Quatre lettres pour décrire des particules dont on ignore encore le nombre et l'impact réel sur notre santé.
00:02:41PFAS, substance pair et polyfluoroalkylée.
00:02:47On les surnomme aussi les polluants éternelles et c'est comme ça qu'on va le dire ce soir.
00:02:51Polluants éternelles parce que leur décomposition lente dans le corps humain et dans l'environnement.
00:02:56L'ANSES, l'agence de sécurité sanitaire a rendu ce matin deux nouveaux rapports
00:03:00pour demander en fait une meilleure surveillance de ces composés chimiques qui ont tout envahi autour de nous.
00:03:05On en trouve dans des emballages alimentaires, dans des poêles anti-adhésives, des vêtements imperméables, des cosmétiques.
00:03:12Deux minutes pour comprendre avec Marion Becker.
00:03:20Ils sont présents partout.
00:03:23Dans l'air, les sols, l'eau de nos rivières et de nos robinets, dans nos aliments.
00:03:28Accusés de provoquer des cancers, du cholestérol, de perturber le système hormonal et la fertilité.
00:03:35Les PFAS, ces polluants éternels, toxiques.
00:03:40Pour l'ANSES, l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation et de l'environnement,
00:03:46il est urgent de mieux les surveiller.
00:03:49Pendant deux ans, elle a compilé et analysé 2 millions de données sur près de 250 PFAS
00:03:56et en a tiré un rapport de 700 pages.
00:04:00La photographie la plus précise à ce jour de leur pollution.
00:04:03Sa première recommandation, c'est de restreindre l'utilisation de ces polluants éternels
00:04:09pour limiter leurs émissions, comme dans les poêles anti-adhésives ou les vêtements imperméables.
00:04:15L'ANSES recommande ensuite d'identifier les plus préoccupants parmi les milliers de composés PFAS
00:04:22pour mieux les surveiller et mesurer leur contamination.
00:04:25Car les données manquent cruellement sur les teneurs de ces polluants dans les matériaux et dans l'environnement.
00:04:31Aujourd'hui, seules 4 PFAS sont réglementées et donc recherchées dans certains aliments,
00:04:38œufs, viandes, poissons.
00:04:41L'ANSES recommande d'en chercher une vingtaine dans la quasi-totalité de notre nourriture.
00:04:48Pour l'eau, la mieux surveillée, ce sont 20 PFAS qui sont scrutées.
00:04:53Là encore, il en faudrait encore plus pour savoir si l'eau que nous buvons est sans danger pour notre santé.
00:05:00Je vous pose la question à tous les trois. Il était temps, non ?
00:05:05Très clairement. Et d'ailleurs, ce rapport valide ce qu'on dit depuis trois ans.
00:05:10Et par ailleurs, on pourra aller plus loin que ça en disant que ce n'est pas un sujet nouveau,
00:05:13puisque ça fait 25 ans que le scandale sanitaire a explosé aux États-Unis.
00:05:18D'ailleurs, la question, c'est pourquoi ça a mis autant de temps à passer l'Atlantique ?
00:05:21On rappelle qu'aux États-Unis, il y a 12 000 procès en cours.
00:05:25Il y a des grands groupes comme 3M qui ont payé, pour éviter des procès,
00:05:29ont payé des sommes autour de 12 milliards d'euros.
00:05:32Et effectivement, depuis le début des années 2020, ça commence à émerger en France.
00:05:37Donc oui, il était temps.
00:05:39Juliette Duquesne, vous connaissez le sujet par cœur.
00:05:41Quand Nicolas Thierry parle du fait que les États-Unis ont découvert et ont alerté sur l'épiface
00:05:47il y a déjà un quart de siècle et que nous, on n'en parle que depuis quelques années.
00:05:50Pourquoi ? Parce qu'on a été ignorant sur le sujet ou parce qu'on n'a pas voulu s'en préoccuper avant ?
00:05:56Oui, c'est intéressant.
00:05:57Moi, quand j'ai commencé à enquêter sur l'eau en 2017, c'est vrai qu'on parlait peu des polluants éternels
00:06:02et que c'est au fur et à mesure qu'on s'est rendu compte en cherchant de plus en plus de polluants
00:06:06qu'au final, dans notre eau, il y avait beaucoup plus de polluants qu'on ne croyait.
00:06:10Alors, ce n'est pas parce que les pesticides, on en parle depuis bien plus longtemps,
00:06:13mais ce n'est pas d'ailleurs certains pesticides, certains pépifas sont originaires des pesticides,
00:06:18mais ce n'est pas pour ça qu'on les a plus retirés.
00:06:20Mais en tout cas, pour revenir à votre question, je ne sais pas forcément exactement
00:06:24pourquoi il y a un gros décalage à ce point-là entre les États-Unis et la France,
00:06:28mais c'est vrai que le sujet a mis du temps à émerger et c'est grâce à des associations,
00:06:32notamment UFC Que Choisir, Génération Futur, qui ont vraiment fait un travail
00:06:36pour alerter la société civile sur ce sujet-là.
00:06:39Et beaucoup d'associations aussi locales, un peu partout en France,
00:06:42et on voit que des pays sont bien plus en avance, les États-Unis, le Danemark,
00:06:46qui a déjà interdit 23 pesticides qui sont à l'origine de pifas importants.
00:06:52Donc oui, il y a des pays qui sont bien plus en avance que nous,
00:06:55d'autant plus qu'il y a les pifas et après tout le cocktail chimique
00:07:00qui part dans la nature et qui a un impact considérable pour la biodiversité,
00:07:04et ce cocktail chimique après qu'on retrouve en partie,
00:07:07même si c'est de façon moindre, dans l'eau du robinet.
00:07:09Olivier Andrault, quand vous lisez les deux rapports publiés ce matin par l'ANSES,
00:07:13vous vous dites que vous êtes enfin entendu ?
00:07:15Oui, effectivement. Vous savez que l'UFC Que Choisir teste la présence de pifas
00:07:19dans les produits du quotidien depuis de nombreuses années.
00:07:21On l'a mis en évidence dans des poêles anti-adhésives, bien sûr,
00:07:25mais aussi dans le téflon.
00:07:27Dans le téflon, voilà. On l'a mis en évidence, mais aussi dans des vêtements anti-déperlants,
00:07:31dans des produits du quotidien très bannaux.
00:07:34Vous allez les trouver, par exemple, dans ces barquettes micro-ondables,
00:07:38dans plein de produits.
00:07:39Et nous l'avons mis en évidence tout récemment dans l'eau du robinet.
00:07:43Nous avons fait une trentaine de prélèvements à travers toute la France.
00:07:45Alors, en ciblant parfois, on a bien sûr regardé ce qui se passait
00:07:49dans des grandes et moyennes villes de France,
00:07:51et puis aussi dans des collectivités territoriales
00:07:53qui se trouvent à proximité de fleuves pollués par des pifas
00:07:58et dans lesquelles, eh bien, on va chercher l'eau
00:08:01pour fabriquer de l'eau du robinet,
00:08:03et puis aussi à côté d'industries fabriquant des pifas.
00:08:07Et qu'est-ce qu'on constate ?
00:08:09C'est que tout d'abord, des pifas, quand on cherche, on les trouve.
00:08:12Il y en a partout, voilà.
00:08:13Ça, c'est le premier enseignement.
00:08:15Deuxième enseignement, c'est que selon l'approche que l'on prenne,
00:08:18soit l'approche française actuelle,
00:08:21ou bien des approches plus sévères,
00:08:22je pense notamment aux États-Unis, au Danemark,
00:08:25dans la Flandre, ou au Danemark,
00:08:28eh bien, on a des résultats qui sont radicalement différents.
00:08:30Sur la trentaine de prélèvements que nous avons faits,
00:08:32selon l'approche française, RAS.
00:08:34Rien à signaler.
00:08:35Alors qu'en revanche, si on prend l'approche beaucoup plus sévère,
00:08:38beaucoup plus précautionneuse du Danemark,
00:08:40et si l'on applique au TFA,
00:08:43une molécule sur laquelle on va revenir tout à l'heure,
00:08:45qui est notamment une molécule de dégradation de pesticides,
00:08:49si on la recherche et si on applique la norme
00:08:51qui s'applique actuellement aux pesticides,
00:08:52eh bien, on aurait 80% de non-conformité sur la trentaine de prélèvements.
00:08:56Mais vous voulez dire qu'aujourd'hui,
00:08:57on cherche avec un filet dont les mailles sont trop larges ?
00:09:00C'est ça.
00:09:01C'est-à-dire, des fois, on ne cherche pas.
00:09:03Et quand on cherche, on a effectivement des mailles
00:09:05qui sont particulièrement larges.
00:09:07Il faut rappeler, en revanche,
00:09:09qu'il y a des recommandations très claires
00:09:11pour inciter les pouvoirs publics en France
00:09:13à être beaucoup plus sévères.
00:09:15Le rapport de l'ANSES, on va y revenir,
00:09:17notamment sur le TFA,
00:09:18sur pas mal de produits quotidiens,
00:09:19les produits alimentaires,
00:09:20votre documentaire en a parlé.
00:09:22Et puis aussi, précédemment,
00:09:24au Conseil de santé publique de France
00:09:26qui a recommandé aux autorités françaises
00:09:28d'être beaucoup plus sévères
00:09:29sur les normes à appliquer sur l'épiface.
00:09:32Oui, l'ANSES explique que l'enjeu,
00:09:33c'était d'abord d'identifier l'épiface.
00:09:35C'est-à-dire, avant de contrôler,
00:09:36il faut savoir de quoi on parle.
00:09:38D'identifier l'épiface
00:09:39qu'il faut surveiller plus particulièrement.
00:09:42Et sa synthèse porte aujourd'hui
00:09:43sur 142 substances,
00:09:45sur 142 polluants éternelles.
00:09:47Est-ce qu'aujourd'hui, Nicolas Thierry,
00:09:49on va parler dans un instant
00:09:50de votre proposition de loi,
00:09:52est-ce qu'aujourd'hui,
00:09:52on a les moyens de contrôler
00:09:54142 polluants éternelles ?
00:09:56Les laboratoires sont en train de s'adapter,
00:09:59mais l'UFC Cochazier
00:10:00en parlerait mieux que moi.
00:10:01Mais il y a une adaptation en cours,
00:10:03ce qui n'est peut-être pas le cas
00:10:04il y a quelques années.
00:10:05Aujourd'hui, c'est possible.
00:10:06Mais après, il faut rappeler
00:10:07qu'on parle d'une famille de substances
00:10:09où il y a probablement
00:10:10plus de 10 000 substances.
00:10:12Donc, on est au tout début
00:10:13de ce qu'on va découvrir.
00:10:15Il faut rappeler,
00:10:17pour ceux qui nous écoutent,
00:10:18ce que sont les pifaces.
00:10:19Ce sont des substances
00:10:20extrêmement persistantes,
00:10:21des chaînes carbone-fluor.
00:10:23Quand elles sont rejetées
00:10:24dans l'environnement,
00:10:25il n'y a aucune bactérie
00:10:26pour les dégrader.
00:10:27Et quand vous l'avez dans le corps,
00:10:28pour faire simple,
00:10:28aucun enzyme dans votre corps
00:10:30n'est capable de les éliminer.
00:10:31Ce qui veut dire
00:10:32que vous les accumulez
00:10:33et que tous les seuils
00:10:34qu'on peut fixer
00:10:35en termes de santé publique
00:10:35sont un peu caduques.
00:10:37Puisqu'en réalité,
00:10:37comme vous ne les éliminez pas,
00:10:39avec le temps,
00:10:40ils s'accumulent.
00:10:41Ils s'accumulent où, pardon ?
00:10:43Ils s'accumulent partout dans le corps,
00:10:44tout simplement,
00:10:45dans votre sang, partout.
00:10:46Dans le sang, dans des organes ?
00:10:48Oui, pour ça,
00:10:48il faudrait demander
00:10:49à des médecins
00:10:49pour être exactement précis.
00:10:51En tout cas,
00:10:51on fait le lien aujourd'hui
00:10:52entre l'épiface
00:10:54et un certain type de cancer.
00:10:56Pas que des cancers d'ailleurs,
00:10:57des maladies cardiovasculaires,
00:10:59une hausse du cholestérol.
00:11:01On pense même
00:11:01que l'épidémie d'obésité
00:11:02au niveau mondial
00:11:03serait en partie liée
00:11:05au piface.
00:11:06Il y a des études en cours.
00:11:07Donc, on est face
00:11:08à un scandale sanitaire
00:11:09qui est probablement comparable
00:11:12en termes d'intensité
00:11:14à ce qu'on a pu connaître
00:11:15sur le chlordécone,
00:11:16sur l'amiante,
00:11:16mais à l'échelle planétaire.
00:11:18Donc, on est face
00:11:18à une pollution inédite
00:11:20et certains scientifiques
00:11:21commencent à parler
00:11:22de nouvelles limites planétaires
00:11:23quand ils parlent d'épiface.
00:11:24Et vous allez voir
00:11:26que les Français
00:11:27se sentent peu
00:11:28ou mal informés
00:11:29sur ce sujet.
00:11:30Souvent, quand on leur demande
00:11:31est-ce que vous savez
00:11:31ce que c'est l'épiface,
00:11:32ils n'ont pas la réponse.
00:11:33Voxpop,
00:11:34préparé ce soir
00:11:35par Alicia Rog et Eva Billion.
00:11:37Est-ce que vous savez
00:11:42ce que c'est l'épiface ?
00:11:44Non.
00:11:45Pas du tout ?
00:11:46Non.
00:11:46Ça ne vous évoque rien ?
00:11:47Non.
00:11:48Je connais les polyins internels
00:11:49qu'on peut trouver
00:11:50un peu partout,
00:11:51dans l'eau aussi.
00:11:52Je fais attention.
00:11:54J'essaie de consommer
00:11:54quand même le plus possible
00:11:56du bio.
00:11:57Mais c'est vrai
00:11:57que quand je vois un aliment,
00:11:59je me pose toujours
00:11:59des questions.
00:12:00Non, pas spécialement.
00:12:02Je fais confiance
00:12:02aux entreprises
00:12:03de distribution d'eau
00:12:04pour gérer
00:12:05ce genre de problème.
00:12:06Oui, je la filtre mon eau.
00:12:08Donc j'ai une carafe d'eau
00:12:09avec un filtre
00:12:10que je prends du robinet
00:12:11évidemment,
00:12:12mais parce que je ne veux pas
00:12:13acheter des bouteilles en plastique.
00:12:17Étant étudiante,
00:12:18je n'ai pas énormément d'argent.
00:12:19Du coup,
00:12:19ça va plus se passer
00:12:20par essayer
00:12:20de ne pas utiliser
00:12:21certains instruments,
00:12:22certains aliments,
00:12:23ce genre de choses.
00:12:23Mais ça reste limité
00:12:24parce que justement,
00:12:25c'est un peu partout.
00:12:27Il faudrait prendre
00:12:27plein de mesures
00:12:27qui ne sont pas forcément possibles
00:12:29quand on n'a pas tant d'argent.
00:12:30Moi, je sais que j'en ai entendu
00:12:33parler grâce à TikTok
00:12:34et c'est un peu malheureux,
00:12:35je trouve,
00:12:37enfin,
00:12:37ce n'est pas malheureux,
00:12:38c'est une bonne chose
00:12:38du coup d'apprendre ça
00:12:39sur les réseaux,
00:12:40mais le gouvernement
00:12:41n'en parle pas forcément
00:12:43donc c'est un peu dommage.
00:12:44Je vous voyais sourire
00:12:48Olivier Andrault
00:12:49pendant ce reportage.
00:12:50Que vous inspirent
00:12:50les témoignages
00:12:51de ces consommateurs
00:12:53qui sont soit un peu informés,
00:12:55soit pas du tout
00:12:56et qui se disent
00:12:57en fait,
00:12:58je fais confiance ?
00:13:00En fait,
00:13:01consommer,
00:13:02ça devrait être simple.
00:13:03On ne devrait pas avoir
00:13:04en permanence
00:13:04à se poser la question
00:13:05quand je tends la main
00:13:07vers un produit
00:13:07qui est dans un grand magasin,
00:13:11est-ce qu'à travers mon acte,
00:13:12est-ce que je ne suis pas
00:13:13en train de faire
00:13:14d'induire un risque
00:13:15sur la santé de mes enfants
00:13:17ou un risque ailleurs
00:13:18sur la planète ?
00:13:19Et donc,
00:13:19c'est clairement aux autorités
00:13:20de mettre en place
00:13:21des dispositions
00:13:22pour que consommer,
00:13:23ça redevienne un acte simple.
00:13:24Je voudrais quand même
00:13:24citer quelques éléments
00:13:26qui figurent
00:13:27dans le premier rapport
00:13:28de l'ANSAS
00:13:29qui a été cité
00:13:30et notamment
00:13:30le niveau de contamination
00:13:32qu'on va trouver
00:13:33puisqu'on se pose la question
00:13:34où est-ce qu'on va trouver
00:13:34les pifaces ?
00:13:35On a parlé des types
00:13:37de produits de consommation
00:13:38dans lesquels
00:13:38ils sont volontairement ajoutés.
00:13:40Et donc,
00:13:40on peut se poser la question
00:13:41est-ce que c'est absolument
00:13:42indispensable de rajouter
00:13:43des pifaces
00:13:44dans du fond de teint
00:13:45longue durée,
00:13:46des crèmes,
00:13:47des lotions,
00:13:47du mascara
00:13:48ou du rouge à lèvres
00:13:49résistant à l'eau ?
00:13:49Voilà,
00:13:49c'est des questions.
00:13:50Ou même chose,
00:13:51est-ce qu'on a absolument
00:13:52besoin de produits
00:13:53déperlants,
00:13:53des vêtements
00:13:54ou des traitements
00:13:55par exemple
00:13:56de notre canapé
00:13:57avec des pifaces ?
00:13:57Mais à tout le moment,
00:13:58on a besoin de savoir
00:13:59qu'il y en a dedans.
00:14:00Vous parlez des produits cosmétiques,
00:14:02jamais sur un mascara
00:14:03vous trouverez écrit
00:14:04« contient des pifaces ».
00:14:05Ça veut dire
00:14:05qu'il faut les interdire
00:14:06à la base.
00:14:07Mais ensuite,
00:14:07le problème,
00:14:07c'est que les pifaces
00:14:08sont maintenant
00:14:09largement présents
00:14:10dans l'environnement
00:14:11que l'on continue
00:14:12actuellement légalement
00:14:13à en disperser
00:14:15à doses massives
00:14:16à travers par exemple
00:14:17l'utilisation de pesticides.
00:14:19Donc vous imaginez
00:14:20la surface agricole française,
00:14:22c'est gigantesque.
00:14:23Et donc du coup,
00:14:23on va les retrouver
00:14:24notamment dans notre alimentation.
00:14:26L'ANSES indiquait
00:14:27qu'il y a une présence
00:14:28notamment dans la viande,
00:14:29les oeufs,
00:14:30le poisson,
00:14:30les produits de la mer,
00:14:31le bœuf.
00:14:32Exemple,
00:14:32s'agissant des oeufs,
00:14:33dans 60% des oeufs
00:14:35qui ont été testés,
00:14:36eh bien on a des valeurs
00:14:37qui dépassent
00:14:38les recommandations,
00:14:3960%.
00:14:40Juliette Duggen.
00:14:41Oui, c'est vrai
00:14:41que l'épiface,
00:14:42ce qui est compliqué,
00:14:43c'est qu'il y a des origines
00:14:43très diverses.
00:14:44D'ailleurs,
00:14:44c'est difficile de savoir
00:14:45la principale source
00:14:46de pollution d'épifaces.
00:14:48Les pesticides
00:14:48sont une source
00:14:49très importante,
00:14:50notamment avec le TFA
00:14:51qu'on retrouve
00:14:51dans beaucoup d'endroits
00:14:53et qui sera peut-être,
00:14:54on ne sait pas encore,
00:14:54prise en compte
00:14:55dans les polluants,
00:14:56dans les pifaces
00:14:57qui seront interdits
00:14:58peut-être,
00:14:59les pifaces
00:15:00qui sont compris dans la loi.
00:15:01Certains vont être
00:15:02interdits l'année prochaine,
00:15:03on ne sait pas encore
00:15:03si le TFA va faire partie.
00:15:05Le seuil de toxicité
00:15:06sera connu
00:15:07au niveau européen
00:15:08en décembre.
00:15:09Moi, je fais beaucoup
00:15:10de conférences
00:15:11sur l'eau
00:15:11un peu partout en France.
00:15:12On sent que,
00:15:13monte une défiance
00:15:15de la part des Français
00:15:16sur la thématique de l'eau.
00:15:17Le sujet de l'eau,
00:15:18même si ce n'est pas
00:15:19la source de pollution
00:15:21la plus importante,
00:15:22c'est plus dans les aliments,
00:15:23mais on retrouve
00:15:24de plus en plus
00:15:24d'un cocktail chimique
00:15:26dans l'eau,
00:15:26dont l'épiface.
00:15:27Et on sent que les Français
00:15:28commencent à se dire
00:15:29est-ce que je peux boire l'eau ?
00:15:31C'est pas cette question-là
00:15:31il y a quelques années
00:15:32lorsque je faisais
00:15:33des conférences
00:15:33sur ce sujet-là.
00:15:34Là, de plus en plus,
00:15:35et on se rend compte
00:15:36que du coup,
00:15:37il y a beaucoup d'endroits
00:15:37où on va mettre des mesures
00:15:38pour de plus en plus
00:15:40dépolluer l'eau.
00:15:41Parce qu'il faut savoir
00:15:41que les pifaces,
00:15:42certains pifaces
00:15:43vont pouvoir être retirés
00:15:45avec du charbon actif,
00:15:46ce qui est utilisé
00:15:47un peu partout en France,
00:15:48mais certains pifaces
00:15:49ne partent pas
00:15:50avec le charbon actif.
00:15:52Donc, on met de plus en plus
00:15:54un peu partout en France.
00:15:55Alors, c'était réservé au début
00:15:56à la région parisienne
00:15:57parce qu'il faut beaucoup
00:15:58de densité
00:15:59pour le mettre en place.
00:16:00On met en place
00:16:00des systèmes d'osmose inverse
00:16:02avec des membranes.
00:16:04C'est un système
00:16:04qu'on utilise
00:16:05pour dessaler l'eau de mer.
00:16:06Donc, on va consommer
00:16:07et ça consomme énormément.
00:16:08On met dans les usines
00:16:09de traitement de l'eau ?
00:16:10Voilà.
00:16:10Pour enlever tous les polluants.
00:16:12L'osmose inverse,
00:16:13ça enlève tous les polluants
00:16:14sauf le tritium.
00:16:16Et donc, on va mettre
00:16:17ce système d'osmose inverse
00:16:18pour dépolluer l'eau.
00:16:19Ça coûte de l'argent,
00:16:20ça consomme de l'énergie.
00:16:22Donc, ça va renforcer
00:16:23le changement climatique.
00:16:24Et c'est pour ça
00:16:25que c'est réservé
00:16:25aux grandes agglomérations
00:16:26comme vous le disiez.
00:16:27Je vous propose
00:16:28d'aller dans les Ardennes
00:16:29si vous voulez bien
00:16:30parce que ça fait partie
00:16:31des zones les plus touchées.
00:16:32Le territoire n'est pas...
00:16:33Tout le monde n'est pas égal
00:16:34sur le territoire français.
00:16:36Les Ardennes.
00:16:36Là-bas, la pollution
00:16:37de l'eau potable
00:16:38dans le département
00:16:39a déclenché
00:16:39une crise sanitaire hors normes.
00:16:41Depuis le début de l'été,
00:16:42l'eau du robinet
00:16:43est interdite à la consommation
00:16:44dans 17 communes
00:16:45dont la vôtre,
00:16:46Annick Dufis.
00:16:47Bonsoir.
00:16:48Et merci d'être avec nous en direct.
00:16:50Vous êtes la maire de Malandry.
00:16:51C'est un village
00:16:52de 79 habitants
00:16:55du robinet depuis le 10 juillet.
00:16:57Comment font les habitants d'abord ?
00:17:00Oui, bonsoir.
00:17:01Oui, nous avons donc
00:17:03eu une injonction le 10 juillet,
00:17:05une injonction préfectorale
00:17:07de ne plus consommer l'eau
00:17:09du captage,
00:17:10de notre captage,
00:17:11en eau de boisson.
00:17:13Donc, les habitants
00:17:15ont reçu l'information
00:17:17avec stupeur et sidération
00:17:18et nous avons donc adopté
00:17:21une méthodologie
00:17:22pour leur fournir de l'eau.
00:17:24Nous leur fournissons
00:17:25un virement bancaire
00:17:27pour 2 litres d'eau
00:17:29par jour,
00:17:30par habitant
00:17:30et pour 6 mois.
00:17:32Mais ces 2 litres d'eau,
00:17:34c'est pour l'eau
00:17:34à consommer ?
00:17:36Ils ont quand même
00:17:37le droit de faire la vaisselle
00:17:38ou de prendre une douche
00:17:39ou de cuire des pâtes,
00:17:40par exemple ?
00:17:40Oui.
00:17:41L'arrêté préfectoral
00:17:43précise que c'est uniquement
00:17:44pour l'eau de boisson.
00:17:46D'accord.
00:17:47Donc, ils utilisent quand même
00:17:48l'eau impropre à la consommation
00:17:50pour se doucher.
00:17:51Oui, pour faire cuire
00:17:53des aliments
00:17:54comme les pâtes,
00:17:55le riz,
00:17:55les légumes.
00:17:56D'accord.
00:17:56Oui, ils utilisent,
00:17:58ce qui donne source
00:18:00à beaucoup de questions
00:18:01de la part des habitants
00:18:02qui sont très, très angoissés
00:18:04et qui ne comprennent pas
00:18:05pourquoi on ne peut pas la boire,
00:18:06mais on peut faire cuire
00:18:08des pâtes
00:18:08qui sont gorgées d'eau
00:18:10et les consommer.
00:18:11Est-ce que la source
00:18:12de la pollution
00:18:13a été identifiée ?
00:18:16Alors, il semble
00:18:17à peu près avéré,
00:18:18parce que c'est la justice
00:18:20qui va le confirmer,
00:18:23mais que notre pollution
00:18:24vient de boues papetières.
00:18:26Il y a dans le département
00:18:27Limitrof,
00:18:28une papeterie
00:18:29qui a fermé
00:18:30en novembre 2024
00:18:31et qui serait
00:18:33à l'origine
00:18:34de la pollution.
00:18:35C'est-à-dire que
00:18:36c'est une usine à papier
00:18:37qui a épandu des boues
00:18:38pendant des années
00:18:39dans le département d'à côté
00:18:41et ça a pollué
00:18:41jusqu'à vos sols ?
00:18:43Oui, et puis
00:18:44dans notre département aussi,
00:18:46parce que la papeterie
00:18:48avait donc des boues
00:18:50qu'il fallait épandre,
00:18:53elle a confié les boues
00:18:55à la chambre d'agriculture.
00:18:57La chambre d'agriculture
00:18:58a pris un prestataire
00:18:59pour distribuer les boues
00:19:01aux agriculteurs
00:19:02et les agriculteurs
00:19:04en ont mis
00:19:05en bout d'épandage
00:19:07et on soupçonne fortement
00:19:08un enfouissement aussi
00:19:10quand le tonnage
00:19:11était trop important.
00:19:13Je crois que vous-même,
00:19:15Madame le maire,
00:19:15vous avez décidé
00:19:16de faire analyser
00:19:17votre sang
00:19:17pour rechercher
00:19:18la présence de pifas
00:19:19dans votre corps.
00:19:20Qu'avez-vous découvert ?
00:19:23Oui, alors,
00:19:23avec mes deux collègues voisins
00:19:25qui sont aussi impactés
00:19:27par les pifas,
00:19:27nous avons fait
00:19:28une analyse de sang.
00:19:30Pour pratiquer
00:19:31l'analyse de sang,
00:19:32nous nous sommes adressés
00:19:33à un biologiste
00:19:34d'un laboratoire de Lyon.
00:19:37nous avons cerné
00:19:38les pifas
00:19:40que nous avions dans l'eau.
00:19:41C'est ceux-là
00:19:42qu'on voulait
00:19:42être analysés
00:19:44dans notre sang.
00:19:45Les résultats
00:19:46sont tombés
00:19:47six semaines
00:19:48après l'analyse.
00:19:49Six semaines,
00:19:50c'était très très long,
00:19:51ça nous a interrogé aussi
00:19:53le fait de ne pas
00:19:54les avoir rapidement.
00:19:56Et puis,
00:19:56quand nous les avons eus,
00:19:58nous sommes allés
00:19:58consulter
00:19:59un autre biologiste
00:20:00parce que nous
00:20:01ne connaissons pas
00:20:03la façon
00:20:04de décoder
00:20:05nos résultats.
00:20:06Donc,
00:20:06ce qui est important,
00:20:08c'est les sept pifas,
00:20:09les pifas à chaîne longue
00:20:11comme les pfoa
00:20:12ou les pfos.
00:20:14Alors,
00:20:14les résultats
00:20:15sont suivants
00:20:16les normes américaines
00:20:17puisqu'en France,
00:20:18il n'y a pas de normes
00:20:19et les normes allemandes aussi.
00:20:21Et donc,
00:20:22on sait
00:20:22qu'entre 0
00:20:24et 2 microgrammes
00:20:25par litre,
00:20:26il n'y a pas de danger.
00:20:28Entre 2 et 20,
00:20:29il y a un suivi
00:20:30pour les populations
00:20:31sensibles
00:20:32et au-dessus de 20,
00:20:34il y a des risques
00:20:36accris pour la santé.
00:20:37Et donc,
00:20:38vous êtes à combien,
00:20:38vous ?
00:20:39Moi,
00:20:40je suis à 133 microgrammes
00:20:42par litre.
00:20:44Vous êtes inquiète
00:20:44pour votre santé ?
00:20:46Oui.
00:20:47Et puis,
00:20:47il faut quand même dire
00:20:48que dans les deux villages voisins,
00:20:51mon collègue
00:20:51qui était le moins impacté
00:20:52a le moins de pifas
00:20:54dans le sang.
00:20:55Celui,
00:20:55moi,
00:20:56je suis au milieu,
00:20:57donc ça correspond.
00:20:57Et la commune de Villy
00:20:59la plus impactée de France
00:21:01le maire a 184 pifas
00:21:04dans le sang.
00:21:05Il se trouve
00:21:06que des habitants
00:21:07font des analyses
00:21:08de sang aussi
00:21:09et dans la commune
00:21:10de Villy,
00:21:11une famille
00:21:11qui veut rester anonyme
00:21:12a eu un taux
00:21:14pour la dame
00:21:15de 274 pifas
00:21:18dans le sang.
00:21:19Voilà.
00:21:20Qu'est-ce qui est mis
00:21:21en œuvre rapidement ?
00:21:22Qu'est-ce qui est mis
00:21:22en œuvre en ce moment
00:21:23pour essayer
00:21:23de dépolluer l'eau
00:21:25et pouvoir reboire
00:21:26l'eau du robinet ?
00:21:27Vous avez espoir
00:21:27de pouvoir en reboire
00:21:28un jour ?
00:21:30Non,
00:21:30non.
00:21:31Pour l'instant,
00:21:32il y a des études
00:21:33menées par la communauté
00:21:34de communes
00:21:35des ports du Luxembourg
00:21:36dont nous dépendons.
00:21:37Nous avons testé
00:21:39un pilote
00:21:40avec du charbon actif.
00:21:43Là,
00:21:43ça a fonctionné
00:21:44un peu,
00:21:45mais au bout
00:21:45de deux mois,
00:21:46deux mois et demi,
00:21:47on voit que le charbon
00:21:49actif commence
00:21:49à saturer,
00:21:50donc ce n'est pas
00:21:52très probant.
00:21:53Nous essayons
00:21:54de trouver aussi
00:21:55des solutions
00:21:55d'interconnexion
00:21:56avec d'autres réseaux,
00:21:58mais les PFAS
00:22:01créent trois problématiques.
00:22:03Une problématique
00:22:03environnementale,
00:22:04une sanitaire
00:22:05et une financière
00:22:06pour les petites communes.
00:22:08Merci en tout cas,
00:22:08Mme Annick Dufis,
00:22:10d'avoir témoigné
00:22:12ce soir
00:22:12dans chaque voie compte
00:22:13sur...
00:22:14Pardon,
00:22:16mais on est hallucinés.
00:22:17Nicolas Thierry.
00:22:18Il y a deux remarques
00:22:20en plus.
00:22:21Ce que dit Mme Le Maire,
00:22:22c'est qu'elle parle
00:22:23du PFOS
00:22:23et du PFOA.
00:22:24ce sont deux PFAS
00:22:26qui sont interdites
00:22:27depuis longtemps.
00:22:28C'est-à-dire que
00:22:28PFOA 2020,
00:22:29PFOS 2009
00:22:30et on en retrouve
00:22:31encore dans le sang.
00:22:32Ça, c'est la première remarque.
00:22:34D'où l'appellation
00:22:35polluant éternel.
00:22:36Exactement.
00:22:37Et la deuxième remarque,
00:22:38c'est qu'effectivement,
00:22:38la pollution viendrait
00:22:40des bouts d'épandage.
00:22:42Donc, ça viendrait
00:22:43d'une papeterie,
00:22:44mais c'est...
00:22:44On ne l'a pas évoqué là,
00:22:45mais c'est aussi vrai
00:22:46partout en France,
00:22:47les bouts d'épuration.
00:22:48C'est-à-dire qu'on utilise
00:22:49comme bouts d'épandage.
00:22:50Donc là, vous avez
00:22:50une formidable machine
00:22:51à recycler les pipasses.
00:22:55Parce qu'en fait,
00:22:56ça, effectivement,
00:22:57c'est épandu sur les champs
00:22:58pour l'agriculture.
00:22:59Ça se retrouve dans le sol,
00:23:00dans les aliments.
00:23:01Parce qu'au départ,
00:23:02pardon,
00:23:02je ne suis pas spécialiste
00:23:03en papeterie,
00:23:03mais ces bouts d'épandage,
00:23:04elles servent d'engrais ?
00:23:05Après, tout ça
00:23:06est épandu potentiellement
00:23:07dans des champs agricoles.
00:23:08En effet.
00:23:09Et là, dans le cas des Ardennes,
00:23:11les 17 communes,
00:23:12ça serait lié
00:23:12à des bouts de la papeterie
00:23:14qui seraient mises
00:23:14sur des champs agricoles.
00:23:16Et vous avez donc
00:23:16un cercle vicieux
00:23:19qui se met en place.
00:23:20Et c'est vrai
00:23:20pour les bouts d'épuration également.
00:23:22Et là,
00:23:22le rapport de l'ANSES,
00:23:23il y a un trou.
00:23:24Et même en termes
00:23:25de réglementation,
00:23:26c'est un angle mort,
00:23:26les bouts d'épuration
00:23:27qui ne sont absolument
00:23:28pas traités.
00:23:28Olivier Andréau.
00:23:29Et un autre point essentiel
00:23:30qu'a évoqué cette dame,
00:23:34en tant que maire
00:23:35et responsable
00:23:35de sa collectivité,
00:23:36donc,
00:23:37il y a la problématique
00:23:38du financement
00:23:39de la dépollution.
00:23:40Et donc là,
00:23:40vous voyez qu'on est
00:23:41dans le contraire
00:23:42du principe pollueur-payeur
00:23:43qui est un principe structurant.
00:23:44L'usine,
00:23:45elle a fermé de toute façon.
00:23:46Et là,
00:23:46donc maintenant,
00:23:47c'est le principe pollueur-payeur.
00:23:49Donc ça veut dire
00:23:49que ce sont
00:23:50les collectivités territoriales
00:23:51qui sont déjà
00:23:52face à un mur d'investissement
00:23:54par rapport
00:23:54aux pollutions en pesticides.
00:23:56Encore une autre thématique.
00:23:57Mais là,
00:23:58maintenant,
00:23:58il y a l'épiface.
00:23:59On a dit à plusieurs reprises
00:24:00qu'il est beaucoup plus difficile
00:24:01de les filtrer.
00:24:02Donc,
00:24:03ça veut dire que,
00:24:04inévitablement,
00:24:05les consommateurs
00:24:06doivent savoir
00:24:06que l'eau va coûter
00:24:08beaucoup plus cher.
00:24:09Elle a déjà augmenté
00:24:09depuis les deux dernières années
00:24:10et ça va continuer.
00:24:12Et il est important,
00:24:13donc,
00:24:13d'arriver à mettre en place
00:24:14un mécanisme.
00:24:15Et je suis très content
00:24:16que M. le député
00:24:17soit ici présent ce soir
00:24:19parce que le mécanisme,
00:24:21il existe.
00:24:21Il est présent
00:24:22dans la loi
00:24:23qui prévoit justement
00:24:24de pouvoir
00:24:25mettre en place
00:24:27une redevance
00:24:29sur les activités polluantes.
00:24:30Alors,
00:24:30justement,
00:24:31Nicolas Thierry,
00:24:31vous êtes à l'origine
00:24:32de la proposition de loi
00:24:33sur l'épiface
00:24:34qui a été adoptée
00:24:34en février dernier.
00:24:35Où en sont
00:24:35les décrets d'application ?
00:24:37Je vais vous dire
00:24:37les choses
00:24:37de manière très transparente
00:24:38sur la taxe,
00:24:40précisément,
00:24:40parce que c'est là
00:24:41qu'est le sujet.
00:24:42La loi a été promulguée
00:24:44fin février.
00:24:45J'ai aucune nouvelle
00:24:48jusqu'à septembre
00:24:49de la part du ministère.
00:24:51Et j'ai découvert
00:24:51par voie de presse
00:24:52qu'a priori,
00:24:53la taxe ne serait pas
00:24:54appliquée cette année.
00:24:55On parle au bas mot
00:24:55de 60, 80 ou 100 millions
00:24:58d'euros
00:24:58de recettes pour l'État.
00:24:59Vous pouvez rappeler
00:25:00pourquoi porter cette taxe ?
00:25:03Quand les grands industriels,
00:25:04on ne parle pas des PME,
00:25:05on parle des grands industriels,
00:25:06producteurs de pifaces,
00:25:07rejettent des pifaces
00:25:08dans l'eau,
00:25:09100 euros pour 100 grammes,
00:25:11ils sont taxés.
00:25:12Et le fruit de cette taxe
00:25:14devait aider
00:25:15les petites communes
00:25:16pour dépolluer.
00:25:18Là, j'apprends
00:25:19qu'en fait,
00:25:20le ministère n'a rien fait
00:25:21de leur propre aveu.
00:25:22on me disait
00:25:23qu'on n'a pas anticipé
00:25:23le temps à filer,
00:25:25etc.
00:25:25Et là,
00:25:26il propose
00:25:27de modifier
00:25:29le contenu de la loi,
00:25:31ce qui nécessiterait
00:25:32un amendement
00:25:34au PLF
00:25:34pour espérer
00:25:35que la loi,
00:25:37que la taxe
00:25:37soit appliquée en 2026.
00:25:38Et là,
00:25:39j'apprends aujourd'hui
00:25:40que les industriels
00:25:41font pression sur Bercy
00:25:42pour que la taxe
00:25:43ne soit...
00:25:44Il y a du lobbying.
00:25:45ne rentre en œuvre
00:25:46qu'en 2027.
00:25:47Donc là,
00:25:48on va se battre pour ça.
00:25:49Mais là,
00:25:49vous voyez,
00:25:50on est dans un cas
00:25:50très concret
00:25:51où on peut ramener
00:25:52de l'argent
00:25:52de manière très légitime
00:25:53pour les caisses de l'État
00:25:54pour aider les petites communes.
00:25:55Et à la fois,
00:25:56on a un exécutif,
00:25:57une nouvelle fois,
00:25:58qui est extrêmement fébrile
00:25:59devant quelques industriels.
00:26:01Je voudrais qu'on parle aussi
00:26:02de l'information des consommateurs
00:26:03parce qu'il y a quelques jours
00:26:04a été lancée
00:26:05une carte interactive inédite
00:26:06pour connaître
00:26:07les polluants
00:26:08présents dans l'eau potable
00:26:09de chaque rue de France.
00:26:10Vous rentrez votre adresse
00:26:11et vous savez
00:26:12si l'eau qui coule
00:26:12à votre robinet
00:26:13contient ou non
00:26:14des pifaces.
00:26:15Je précise
00:26:16que ce sont les associations
00:26:17Génération Futur
00:26:18et Data for Good
00:26:19qui ont créé cette carte
00:26:20qui est consultable
00:26:21sur le site moneau.fr.
00:26:23La voici,
00:26:24cette carte.
00:26:26Vous pouvez choisir
00:26:26quel polluant
00:26:27vous voulez repérer
00:26:28dans l'eau de votre robinet.
00:26:30On voit là aussi
00:26:31qu'il y a beaucoup
00:26:31d'inégalités territoriales.
00:26:34À compter du 12 janvier 2026,
00:26:36la surveillance des pifaces
00:26:37dans l'eau potable
00:26:38deviendra obligatoire.
00:26:40Et c'est important
00:26:40de le préciser
00:26:41parce qu'en l'État,
00:26:42cette carte,
00:26:43elle est pleine
00:26:43de zones grises.
00:26:44Ce sont des zones
00:26:45où les pifaces
00:26:46n'ont pas été mesurées
00:26:47depuis au moins un an.
00:26:48Ça va dans le bon sens,
00:26:49Juliette Duquesne,
00:26:50ce genre de cartes ?
00:26:51Ce genre de cartes
00:26:52va vraiment dans le bon sens
00:26:53qu'on puisse identifier
00:26:54et avoir une meilleure information.
00:26:55Mais comme ça vient d'être dit
00:26:56depuis tout à l'heure,
00:26:57le plus urgent
00:26:58c'est d'interdire les pifaces
00:26:59parce qu'ils restent déjà
00:27:00très longtemps.
00:27:00Oui, mais le consommateur
00:27:01se dit en attendant
00:27:02de les interdire,
00:27:02moi je vais me les interdire
00:27:03tout seul.
00:27:04C'est-à-dire je vais arrêter
00:27:04de boire l'eau du robinet
00:27:05si elle contient des pifaces.
00:27:06Oui, mais ce qui est compliqué
00:27:07c'est que quelle eau on boit
00:27:08parce qu'après on ne sait plus
00:27:11quelle eau boire
00:27:11parce que l'eau en bouteille
00:27:12ce n'est pas forcément mieux.
00:27:13En plus, il y a plein de plastique
00:27:14ça coûte beaucoup plus cher.
00:27:15Ce qui est intéressant en France
00:27:16quand même,
00:27:17ce qu'il faut voir
00:27:17c'est qu'en 1954
00:27:18il n'y avait que 25%
00:27:19des logements
00:27:20qui avaient l'eau courante
00:27:21et les WC.
00:27:21On a mis un million de kilomètres
00:27:23de tuyaux sous nos pieds.
00:27:24On a réussi à gérer
00:27:25toute la pollution
00:27:26de l'eau domestique.
00:27:27On se retrouve aujourd'hui
00:27:28avec une pollution chimique
00:27:30avec l'épiface
00:27:30et les pesticides
00:27:31qui est considérable en France
00:27:33et avec une eau
00:27:34alors même si ce n'est pas
00:27:35la principale source
00:27:36de pollution chimique
00:27:37il faut quand même redire
00:27:38que c'est l'alimentation
00:27:42prévention,
00:27:43c'est-à-dire interdire l'épiface
00:27:45mais on sait que par exemple
00:27:45pour les pesticides
00:27:46il y a plein de mesures
00:27:47qui sont mises en place
00:27:48pour ne pas polluer
00:27:49autour des captages d'eau
00:27:50ça coûte jusqu'à 87 fois
00:27:52moins cher
00:27:53que de mettre
00:27:54des mesures curatives après.
00:27:56Mais le problème
00:27:56c'est que la gestion de l'eau
00:27:58il y a des intérêts privés
00:28:00il y a beaucoup
00:28:00une gestion privée de l'eau
00:28:01donc on va avoir plus d'intérêt
00:28:03à dépolluer l'eau
00:28:04plutôt que mettre
00:28:05des mesures préventives avant.
00:28:07Et tout à l'heure
00:28:08c'est vrai que j'ai dit
00:28:08on ne sait pas pourquoi
00:28:09ça a mis autant de temps
00:28:10à sortir en France
00:28:11et quand même
00:28:12en grande partie
00:28:12parce qu'il y a
00:28:13beaucoup de lobbying aussi
00:28:14sur ce sujet
00:28:15un lobbying considérable
00:28:17pour ne pas avancer.
00:28:18Je voudrais qu'on zoome
00:28:19si vous voulez bien
00:28:20sur cette carte des pifaces
00:28:22si on zoome à l'est
00:28:25on voit toute une zone
00:28:26rose ou rouge
00:28:27autour de Lyon
00:28:28c'est la fameuse
00:28:29vallée de la chimie
00:28:30qu'on appelait auparavant
00:28:31le couloir de la chimie
00:28:32et bien les équipes de LCP
00:28:33se sont rendues
00:28:34à Pierre-Bénit
00:28:35c'est au sud de Lyon
00:28:36l'eau du Rhône
00:28:37à cet endroit
00:28:37affiche des taux de pifaces
00:28:3936 000 fois plus élevées
00:28:42que la normale
00:28:43reportage sur le terrain
00:28:45signé Maïté Frémont
00:28:46et Raphaël Lézambard
00:28:47Dans le bassin lyonnais
00:28:54la vallée de la chimie
00:28:56Là c'est des courgettes
00:28:58là
00:28:58puis là la salade
00:29:00des salades
00:29:01Cet habitant de Pierre-Bénit
00:29:02nous l'avions rencontré
00:29:03il y a un an
00:29:04il cultive ses légumes
00:29:06ici au pied d'une usine chimique
00:29:08depuis 25 ans
00:29:09sauf que la terre
00:29:10de son potager
00:29:11est ultra contaminée
00:29:13par un polluant invisible
00:29:14déconseillée par l'état
00:29:16donc de consommer ses légumes
00:29:18Là moi le jardin
00:29:20je ne lâcherai pas
00:29:20moi je continue à manger
00:29:22et puis à
00:29:23vous savez regardez
00:29:25on est pollué
00:29:25on est pollué
00:29:26si ils nous ont pollué
00:29:28on est pollué
00:29:28depuis la naissance
00:29:29en quelque sorte
00:29:30Des riverains
00:29:31dans l'incompréhension
00:29:323 ans maintenant
00:29:34qu'une enquête journalistique
00:29:35a révélé à ses habitants
00:29:37que l'usine chimique
00:29:38située en plein coeur
00:29:40de leur ville
00:29:40aurait pollué massivement
00:29:42leur terre
00:29:43leur air
00:29:44leur eau
00:29:44et même leur sang
00:29:45On sent ça depuis 2 ans
00:29:48avant
00:29:49c'est l'histoire
00:29:50Depuis les années 60
00:29:52on sait
00:29:52Depuis les années 60
00:29:54nous on ne savait pas
00:29:55Oui mais
00:29:55ceux qui savaient
00:29:56ceux qui savaient
00:29:57ils savaient
00:29:58depuis les années 60
00:29:59Mais qui savait vraiment
00:30:01les habitants
00:30:02cherchent à comprendre
00:30:03pourquoi
00:30:04leur sol
00:30:05de leur terrain de foot
00:30:06a-t-il pu être
00:30:0786 fois
00:30:09plus pollué
00:30:10que la norme
00:30:11définie
00:30:11par l'organisation mondiale
00:30:13de la santé
00:30:14comment l'eau du Rhône
00:30:16où l'usine aurait déversé
00:30:17ses polluants
00:30:18a pu être contaminée
00:30:20à plus de 36 000 fois
00:30:22la norme
00:30:22On a fait les études
00:30:25sur une dizaine de personnes
00:30:26seulement une dizaine de personnes
00:30:27à Pierre Bénite
00:30:29les études sur le sang
00:30:30dont tu faisais partie
00:30:33La seule personne
00:30:35qui est un retraité
00:30:35de l'usine
00:30:38il a 400 fois
00:30:41la norme
00:30:42de PFOS
00:30:43Il en est à son troisième cancer
00:30:45Quelles conséquences
00:30:46les PFAS
00:30:46peuvent-elles jouer
00:30:47sur la santé
00:30:48de ses habitants ?
00:30:50Au sud de Lyon
00:30:51là où la pollution
00:30:52aux PFAS
00:30:52a été rendue publique
00:30:54pour la première fois
00:30:55en France
00:30:55les riverains
00:30:56sont toujours en attente
00:30:57de réponses concrètes
00:30:59Depuis ce reportage
00:31:01il y a un an
00:31:02il aurait toujours
00:31:03des conseillers
00:31:03de consommer les oeufs
00:31:05dans leur poulailler
00:31:06de manger les poissons
00:31:07qu'ils pêchent
00:31:08autour de chez eux
00:31:09ou encore de boire
00:31:10l'eau du robinet
00:31:11pour près de 200 000
00:31:12d'entre eux
00:31:13Et même si l'usine
00:31:15affirme ne plus
00:31:16rejeter de PFAS
00:31:17ces polluants
00:31:18n'en restent pas
00:31:19moins éternels
00:31:20ils ne vont pas
00:31:22se dégrader
00:31:23dans la nature
00:31:23Ce qu'on voit
00:31:27c'est qu'on laisse
00:31:28quand même
00:31:28les consommateurs
00:31:28se débrouiller tout seuls
00:31:29avec leur méfiance
00:31:31leurs inquiétudes
00:31:32leurs interrogations
00:31:34Olivier Andrault
00:31:35je vous voyais réagir
00:31:36pendant le reportage
00:31:37Effectivement
00:31:39parce que le risque
00:31:40c'est de voir
00:31:41certains consommateurs
00:31:42se détourner
00:31:43d'une manière irrationnelle
00:31:45de l'eau du robinet
00:31:46qui pour autant
00:31:47reste globalement
00:31:49mis à part ces cas
00:31:50qui sont dramatiques
00:31:51mais qui reste
00:31:51un produit
00:31:52extrêmement surveillé
00:31:53Je voudrais rappeler
00:31:54quand même
00:31:54à nos téléspectateurs
00:31:56que 95%
00:31:57de la plupart
00:31:58des polluants chimiques
00:31:59sont d'abord apportés
00:32:00par l'alimentation solide
00:32:01donc ça veut dire
00:32:02qu'on n'est pas
00:32:03malheureusement
00:32:04dans une situation
00:32:04où le consommateur
00:32:05peut consommer
00:32:06les yeux fermés
00:32:06mais on peut lui dire
00:32:07que par exemple
00:32:08il y a certains produits
00:32:09qu'il ne faut pas
00:32:10consommer trop souvent
00:32:11poisson eau douce
00:32:12ce n'est pas une bonne idée
00:32:12poisson gras
00:32:14pas trop souvent
00:32:15les abats
00:32:16effectivement
00:32:16il faut éviter
00:32:17on en est arrivé là
00:32:19à ce type de recommandation
00:32:20en tout cas
00:32:20il est absolument indispensable
00:32:22et là vraiment
00:32:23nous sommes absolument
00:32:23aux côtés
00:32:25de monsieur le député
00:32:27pour que
00:32:27les dispositions
00:32:28de la loi
00:32:29sur l'épiface
00:32:30qui est une avancée
00:32:30extraordinaire
00:32:31soient appliquées
00:32:32de manière pleine
00:32:33et entière
00:32:34le plus rapidement possible
00:32:35Nicolas Thierry
00:32:36c'est aux politiques
00:32:37là d'agir ?
00:32:38Il ne faut surtout pas
00:32:38faire reposer
00:32:39la situation
00:32:40sur le comportement individuel
00:32:42parce qu'on met les gens
00:32:42dans des situations impossibles
00:32:43donc c'est bien aux autorités
00:32:45aux politiques de réagir
00:32:46et de prendre la mesure
00:32:47de ce qui se passe
00:32:48on est face à un scandale sanitaire
00:32:50d'une ampleur
00:32:50absolument inédite
00:32:51et il faut des mesures
00:32:52d'ampleur
00:32:53et d'exception
00:32:54mais surtout
00:32:55ne pas culpabiliser les gens
00:32:57c'est bien aux politiques
00:32:58à l'Etat
00:32:59et aux collectivités
00:32:59au pouvoir public
00:33:00de réagir
00:33:01Eh bien merci
00:33:02à tous les trois
00:33:03d'avoir été ce soir
00:33:04sur le plateau
00:33:04de Chaque Voix Compte
00:33:05merci aussi à vous
00:33:06Annick Dufis
00:33:07d'avoir été en direct
00:33:08des Ardennes
00:33:09ce soir
00:33:09dans Chaque Voix Compte
00:33:11on va se demander
00:33:12justement la place
00:33:13que prend l'environnement
00:33:15que prend l'écologie
00:33:16dans le futur budget
00:33:17c'est dans les off
00:33:18de loups ce soir
00:33:19Loup Fritel
00:33:19Loup Passade
00:33:26au mouvement de fond
00:33:27l'écologie
00:33:28apparemment
00:33:29ne fait plus tellement
00:33:30ne fait plus tellement rêver
00:33:31Ben n'en déplaise
00:33:33ne vous en déplaise
00:33:34à vous Nicolas Thierry
00:33:35et n'en déplaise
00:33:36à Marine Tondelier
00:33:36qui vient de se déclarer
00:33:37candidate à la présidentielle
00:33:38Il dit oui à Nicolas Thierry
00:33:39Je dis oui
00:33:41je déplore
00:33:42la situation de l'écologie
00:33:43Vous le déplorez
00:33:45mais en tout cas
00:33:45écoutez
00:33:46écoutez donc
00:33:47en tout cas
00:33:47ces deux études
00:33:47que je vais vous citer
00:33:48d'abord un sondage
00:33:49IFOP
00:33:50qui est paru
00:33:51début octobre
00:33:52en cas d'alliance
00:33:53PS-PCF
00:33:55aux législatives
00:33:56ça ferait
00:33:5717%
00:33:58législatives
00:33:59avec les écologistes
00:34:00en plus
00:34:00ce serait 19%
00:34:02c'est seulement
00:34:02deux points
00:34:04de plus
00:34:04ensuite cette étude
00:34:05parue hier
00:34:06dans le monde
00:34:06signée par la fondation
00:34:07Jean-Jean Jaurès
00:34:08seuls 5%
00:34:09des français
00:34:09se sentent proches
00:34:10des écologistes
00:34:11c'est 6 points
00:34:12de moins
00:34:12qu'en 2020
00:34:13la désirabilité
00:34:15de leur projet
00:34:15elle perd 13 points
00:34:16et bien le gouvernement
00:34:17ne s'y est pas trompé
00:34:18dans le budget
00:34:192026
00:34:20ce qui est prévu
00:34:21c'est plutôt
00:34:21la division par deux
00:34:22du budget du fonds vert
00:34:23c'est la diminution
00:34:25des aides
00:34:25pour l'acquisition
00:34:26de bornes électriques
00:34:27la baisse de 500 millions
00:34:28d'euros
00:34:29de ma prime rénov'
00:34:30l'augmentation des taxes
00:34:31sur les énergies renouvelables
00:34:33bref
00:34:33pour les écolos
00:34:34c'est pas vraiment
00:34:35la panacée
00:34:35d'ailleurs
00:34:35vous n'y êtes pas trompé
00:34:36non plus
00:34:3725 sur 28 députés
00:34:39de votre groupe
00:34:40ont voté la censure
00:34:41de Sébastien Lecornu
00:34:41mais pardon Lou
00:34:42se mettre à dos
00:34:43les écolos
00:34:44ça fait pas très
00:34:44un nouveau monde
00:34:45si on se souvient bien
00:34:46Emmanuel Macron
00:34:48lors de la dernière
00:34:49campagne présidentielle
00:34:50il avait promis
00:34:50que son quinquennat
00:34:51serait écologique
00:34:52ou ne serait pas
00:34:54ah bah vous avez
00:34:54bien entendu
00:34:55c'était en 2022
00:34:56c'était sur le port
00:34:56de Marseille
00:34:57il avait également promis
00:34:59un pré-ministre
00:34:59chargé directement
00:35:00de la planification
00:35:01écologique
00:35:02il y a eu une tentative
00:35:04ce fut Elisabeth Borne
00:35:05mais surtout
00:35:06Amélie de Montchalin
00:35:07nommée ministre
00:35:07de la transition écologique
00:35:08en charge de cette planification
00:35:09ça a duré un mois
00:35:11pourquoi ?
00:35:12parce qu'Amélie de Montchalin
00:35:13a été battue
00:35:14aux législatives
00:35:14la forçant à démissionner
00:35:16du gouvernement
00:35:16et en même temps
00:35:17ces législatives
00:35:18ont permis l'entrée
00:35:19de 89 députés
00:35:20du Rassemblement National
00:35:21à l'Assemblée
00:35:22et un concept
00:35:23celui d'écologie punitive
00:35:25vous voulez dire
00:35:25que ce sont les députés
00:35:27Rassemblement National
00:35:28qui ont imposé
00:35:29cette idée
00:35:29d'écologie punitive ?
00:35:31on ne va pas jouer
00:35:32au jeu de l'œuf
00:35:33ou de la poule
00:35:33mais en plus
00:35:35le RN a aussi varié
00:35:36sur la question écologique
00:35:37mais force est de constater
00:35:38que nous avons changé
00:35:39de paradigme
00:35:40depuis 2022
00:35:41nous sommes revenus
00:35:42progressivement
00:35:42sur un certain nombre
00:35:43de dispositions écolo
00:35:44certaines qui avaient été prises
00:35:46par Emmanuel Macron
00:35:47durant son premier quinquennat
00:35:48dernièrement
00:35:49on peut citer
00:35:51la suppression
00:35:51toujours en cours
00:35:52des zones à faible émission
00:35:53ou encore
00:35:54la tentative de moratoire
00:35:55sur l'éolien
00:35:56la loi Duplon
00:35:57qui a fait scandale
00:35:58cet été
00:35:58et ces deux termes
00:36:00toujours
00:36:00écologie punitive
00:36:01ils sont même assénés
00:36:02au centre maintenant
00:36:03qu'on fait par exemple
00:36:05Priska Thévenot
00:36:05qui est députée EPR
00:36:06et ancienne porte-parole
00:36:07du gouvernement
00:36:08voilà ce qu'elle nous dit
00:36:09ce qui nous différencie
00:36:11nous
00:36:12c'est-à-dire EPR
00:36:13de la gauche
00:36:13c'est que nous ne nous inscrivons pas
00:36:15dans une démarche punitive
00:36:17alors que pour la gauche
00:36:19si les politiques écologiques
00:36:20ne causent pas de mal aux gens
00:36:21c'est qu'elles empruntent
00:36:22le mauvais chemin
00:36:23c'est pas un peu simpliste
00:36:24comme raisonnement
00:36:25Lou
00:36:26d'ailleurs les français
00:36:27ils en disent quoi ?
00:36:28on ne peut que constater
00:36:29une forme de désamour
00:36:31alors qu'en 2023
00:36:32l'IFOP plaçait
00:36:33l'écologie 9ème
00:36:34dans les préoccupations
00:36:35des français
00:36:36aujourd'hui c'est la 14ème place
00:36:38aux yeux d'une partie d'entre eux
00:36:40nous sommes allés
00:36:40trop loin
00:36:41et trop vite
00:36:42dans la transition écologique
00:36:43augurant des mouvements
00:36:44tels les gilets jaunes
00:36:45en 2018
00:36:45mais plus récemment
00:36:46les gueux d'Alexandre Jardin
00:36:47ou encore la mobilisation
00:36:49les mobilisations
00:36:49agricoles d'ampleur
00:36:50à l'hiver 2023
00:36:52et à l'hiver 2024
00:36:53la traduction électorale
00:36:54de ce changement de paradigme
00:36:56on l'a vécu
00:36:56c'était aux européennes
00:36:57de 2024
00:36:58regardez ce visuel
00:37:00qui s'affiche à l'écran
00:37:01en 2019
00:37:02la tête de liste
00:37:03Yannick Jadot
00:37:03captait 13,48%
00:37:06des voix
00:37:06c'est-à-dire
00:37:07plus de 3 millions
00:37:08des voix
00:37:10et en 2024
00:37:12Marie Toussaint
00:37:12elle passait
00:37:13péniblement
00:37:14les 5%
00:37:151,3 million
00:37:16de voix
00:37:17c'est divisé
00:37:18par 3
00:37:18le résultat
00:37:19il est tangible
00:37:20au niveau européen
00:37:21les européennes
00:37:22elles ont consacré
00:37:23les mouvements
00:37:24de droite nationaliste
00:37:25populiste
00:37:25et conservatrice
00:37:26en Europe
00:37:26lesquels aujourd'hui
00:37:28détricotent progressivement
00:37:29le pacte vert européen
00:37:31entre autres
00:37:32impulsé par Emmanuel Macron
00:37:33il a souffert
00:37:34Nicolas Thierry
00:37:34pendant votre chronique
00:37:35je vous ai pris le droit
00:37:35une minute pour répondre
00:37:3630 secondes
00:37:37en fait c'est très intéressant
00:37:38parce qu'en effet
00:37:39ce que vous décrivez là
00:37:40ça va au-delà de la France
00:37:41en fait il y a
00:37:42c'est un mouvement européen
00:37:44exactement
00:37:45on le constate
00:37:45dans beaucoup de pays
00:37:46et vous avez tout à fait raison
00:37:47de faire le lien
00:37:48entre le recul de l'écologie
00:37:50et l'extrême droitisation
00:37:51des esprits
00:37:52et ça ça va avec aussi
00:37:54une défiance envers la science
00:37:55envers les institutions
00:37:56envers les journalistes
00:37:57et on est dans cette dynamique là
00:37:59mais c'est une vague nationale populiste
00:38:02qui entraîne
00:38:02de submerger même l'Europe
00:38:03voire au-delà
00:38:04on voit ce qui se passe
00:38:05aux Etats-Unis également
00:38:06la France malheureusement
00:38:07n'est pas un cas isolé
00:38:08et il va falloir lutter fort
00:38:10pour inverser la tendance
00:38:12monsieur le député
00:38:12vos 30 secondes sont écoulées
00:38:13merci en tout cas
00:38:15merci encore à vous trois
00:38:16d'être venus parler
00:38:17merci à tous les trois
00:38:19d'être venus parler ce soir
00:38:20des polluants éternels
00:38:21à suivre la question qui fâche
00:38:23faut-il taxer davantage
00:38:24les héritages ?
00:38:25on va en parler
00:38:26avec nos trois prochains invités
00:38:27mais avant cela
00:38:28c'est quelle histoire ?
00:38:29et c'est Laurent Guimier
00:38:30ce soir Laurent se transforme
00:38:39en maître des horloges
00:38:40enfin non
00:38:41vous voulez nous parler
00:38:42plutôt de montre
00:38:42de la montre du député insoumis
00:38:45Louis Boyard
00:38:45oui ça s'est passé avant-hier
00:38:46en plein après-midi
00:38:47sur le réseau social X
00:38:49une vidéo propulsée
00:38:50par plusieurs comptes
00:38:51influents de l'extrême droite
00:38:53en étant en direct de l'Assemblée
00:38:55après la motion de censure
00:38:56des députés défilent au micro
00:38:58et regardez au second plan
00:38:59on voit le député LFI
00:39:00Louis Boyard
00:39:01qui enlève sa montre
00:39:02avant de passer à l'antenne
00:39:03alors tout de suite
00:39:04complot
00:39:04c'est louche
00:39:05Jean Messia
00:39:06l'ancien fidèle d'Éric Zemmour
00:39:08poste une vidéo
00:39:09avec cette remarque
00:39:10avant de s'en prendre aux riches
00:39:12Louis Boyard
00:39:13préfère enlever discrètement
00:39:14sa montre de luxe
00:39:15alors vous dites que cette vidéo
00:39:16elle a été propulsée
00:39:17elle a circulé tant que ça ?
00:39:19elle a même fait le tour du monde
00:39:20Adeline
00:39:21le président argentin en personne
00:39:23Javier Milley
00:39:24y est allé de son commentaire
00:39:25contre je cite
00:39:26ce député français incarnant
00:39:27l'hypocrisie de la gauche
00:39:29alors au grand mot
00:39:31les grands remèdes
00:39:31Louis Boyard choisit de réagir
00:39:33dès hier
00:39:34sur les réseaux sociaux
00:39:35et de façon assez efficace
00:39:37regardez
00:39:37voilà j'ai été grillé
00:39:40apparemment j'aurai une Rolex
00:39:42ça a fait des millions de vues
00:39:43le président de l'Argentine
00:39:45Javier Milley partage ça
00:39:47c'est le bras droit de Donald Trump
00:39:48à l'international
00:39:49et du coup désolé de vous décevoir
00:39:51mais j'ai pas de Rolex
00:39:52j'ai 7 montres
00:39:53elle coûte 295 euros
00:39:54c'est mes amis qui me l'ont offert
00:39:56pour mon anniversaire des 25 ans
00:39:57merci les gars
00:39:58je l'apporte sur plein de vidéos
00:39:59juste avant les interviews
00:40:00ou les plateaux
00:40:01comme je parle avec mes mains
00:40:02que je peux cogner sur des tables
00:40:03ou autre
00:40:04j'ai pris l'habitude de l'enlever
00:40:05alors vous voyez c'est assez efficace
00:40:06le député désamorce la polémique
00:40:08en révélant un
00:40:09le prix de la montre
00:40:09et deux
00:40:10la raison pour laquelle
00:40:11il l'a enlevé
00:40:12fin de la séquence de crise
00:40:13alors je vous pose
00:40:14une première question Laurent
00:40:15comment un chef d'état étranger
00:40:17en est-il venu
00:40:17pardon
00:40:18à s'intéresser
00:40:19à la montre
00:40:20d'un député français
00:40:21ça c'est toute la puissance
00:40:22des réseaux sociaux
00:40:23et parfois le risque
00:40:24des réseaux sociaux
00:40:25Milley lit les messages
00:40:26d'un journaliste argentin
00:40:27installé en France
00:40:28depuis 30 ans
00:40:29ce dernier a partagé
00:40:30la vidéo initiale
00:40:31et donc de Boyard à Milley
00:40:33si je puis dire
00:40:33il n'y a que deux tweets
00:40:34mais si monsieur Boyard
00:40:36réagit au quart de tour
00:40:37ça n'est pas uniquement
00:40:38pour répondre
00:40:39avec gourmandise
00:40:40on le comprend
00:40:41au président argentin
00:40:42il sourit dans sa vidéo
00:40:44mais l'objectif
00:40:45je pense est sérieux
00:40:47il faut conjurer
00:40:48ce que j'appelle
00:40:48le syndrome de la Rolex
00:40:49sauf que vous venez
00:40:50nous expliquer
00:40:50que lui Boyard
00:40:51il n'avait pas une Rolex
00:40:52mais une Tissot
00:40:52à moins de 300 euros
00:40:53oui mais quelle que soit
00:40:54la couleur de la montre
00:40:56ou la couleur politique
00:40:57la montre un peu chic
00:40:58et parfois même
00:40:58maintenant la cravate
00:40:59ce sont des objets
00:41:00qui sentent le souffre
00:41:01en politique
00:41:02le publicitaire Jacques Ségala
00:41:04le sait très bien
00:41:05vous vous en souvenez
00:41:05en 2009
00:41:06le président Sarkozy
00:41:07était accusé
00:41:08d'être bling bling
00:41:09écoutez ce que disait
00:41:10Ségala
00:41:10comment peut-on reprocher
00:41:12à un président
00:41:13d'avoir une Rolex
00:41:14une Rolex
00:41:14enfin tout le monde
00:41:16a une Rolex
00:41:16si à 50 ans
00:41:17on n'a pas une Rolex
00:41:18on a quand même
00:41:18raté sa vie
00:41:19effectivement
00:41:20il y a eu un effet
00:41:21boomerang
00:41:22tout le monde
00:41:22s'en souvient sur le plateau
00:41:23cacher ces montres
00:41:24que je ne saurais voir
00:41:25on ne plaisante pas
00:41:26avec le signe extérieur
00:41:27de luxe ou de richesse
00:41:29mais si Louis Boyard
00:41:30a réagi aussi rapidement
00:41:31c'est peut-être aussi
00:41:32au fond Adeline
00:41:33parce que les insoumis
00:41:34eux-mêmes
00:41:34ont joué avec les montres
00:41:36de leurs adversaires
00:41:37c'était dans 2023
00:41:38au mois de mars
00:41:39Emmanuel Macron
00:41:40était en pleine interview
00:41:42au 13h
00:41:42et il a enlevé sa montre
00:41:44pendant l'interview
00:41:45et bien regardez
00:41:46la réaction de Clémence Guettet
00:41:47la collègue LFI
00:41:48de Louis Boyard
00:41:49à l'époque
00:41:49je cite
00:41:50elle dit
00:41:51au moment de parler
00:41:52des smicards
00:41:53qui n'ont jamais autant
00:41:54gagné de pouvoir d'achat
00:41:55il retire
00:41:56Emmanuel Macron
00:41:57discrètement
00:41:57sa jolie montre de luxe
00:41:59sous la table
00:41:59même expression
00:42:00montre de luxe
00:42:02et qu'est-ce qui s'était passé
00:42:02après alors ?
00:42:03énorme polémique
00:42:04parce qu'on parlait
00:42:05d'une montre
00:42:05à 80 000 euros
00:42:06enfin c'est monté
00:42:07assez loin
00:42:07et assez haut
00:42:08et donc à ce moment-là
00:42:10l'Elysée
00:42:10comme Louis Boyard
00:42:12réagit
00:42:13et tord le coup
00:42:13à la fake news
00:42:14non le président
00:42:15ne portait pas de Rolex
00:42:16deux
00:42:16comme Louis Boyard
00:42:17on sort le ticket de caisse
00:42:19c'est une belle en rose
00:42:20en partenariat
00:42:21avec le groupe de sécurité
00:42:22de la présidence de la République
00:42:232400 euros
00:42:25au maximum
00:42:25c'est quand même une belle montre
00:42:26je ne conteste pas
00:42:28trois
00:42:28comme Louis Boyard
00:42:29l'entourage du président
00:42:30emploie exactement
00:42:32le même argument
00:42:33et ça c'est piquant quand même
00:42:34il n'a pas enlevé sa montre
00:42:35pour la cacher
00:42:36mais parce qu'elle venait
00:42:37de taper brutalement
00:42:38contre la table
00:42:38c'est exactement la même chose
00:42:39alors moralité
00:42:41et j'en arrête là
00:42:42je m'arrête là
00:42:43Louis Boyard
00:42:44ne porte pas les mêmes montres
00:42:45que le président de la République
00:42:46mais quand il est accusé à tort
00:42:48il n'a pas de problème
00:42:49pour porter
00:42:50les mêmes éléments de langage
00:42:51merci
00:42:53Laurent
00:42:53on passe à la question
00:42:54qui fâche
00:42:55et j'accueille sur ce plateau
00:43:04Marie-Christine Dalloz
00:43:05députée LR du Jura
00:43:06bonsoir
00:43:07et merci d'être là
00:43:07aux côtés de Jean-René Cazeneuve
00:43:09député ensemble
00:43:10pour la République du Gers
00:43:11et Aurélien Lecoq
00:43:12député
00:43:13la France Insoumise du Nord
00:43:14bonsoir à tous les trois
00:43:15héritage
00:43:16c'est un parfum
00:43:18entêtant
00:43:18qui flotte à l'Assemblée Nationale
00:43:20depuis quelques jours
00:43:21alors que les députés
00:43:21ont donc commencé
00:43:22à examiner le budget 2026
00:43:24revient avec insistance
00:43:25ce débat sur la taxation
00:43:27de l'héritage
00:43:28en commission
00:43:29les députés
00:43:29se sont d'ailleurs penchés
00:43:30sur de nombreux amendements
00:43:32visant les droits de succession
00:43:33c'est Thibaut Henoch
00:43:35qui ose poser ce soir
00:43:36la question qui fâche
00:43:37la question qui fâche ce soir
00:43:41va faire trembler les murs
00:43:42ceux que se transmettent
00:43:44les Français
00:43:44de génération en génération
00:43:46le pavé
00:43:47est jeté par la présidente
00:43:49de l'Assemblée
00:43:49moi je pense qu'il faut
00:43:50taxer davantage les héritages
00:43:52notamment des héritages
00:43:53en rebond
00:43:54c'est-à-dire des héritages
00:43:56qui comme ça
00:43:56passent de génération
00:43:57en génération
00:43:58vous savez le truc
00:43:59qui vous tombe du ciel
00:44:00il y a un moment
00:44:01où ça suffit
00:44:02une question tombée du ciel
00:44:03en plein débat budgétaire
00:44:05et qui divise
00:44:06les parlementaires
00:44:07le sens politique
00:44:08de Mme Brun Pivet
00:44:09est égal à zéro
00:44:11je crois que ça traduit
00:44:12une déconnexion totale
00:44:13des réalités françaises
00:44:13à partir d'un certain seuil
00:44:15je pense qu'il y a moyen
00:44:17d'avoir une contribution
00:44:19plus forte
00:44:20bien évidemment
00:44:21c'est un sujet sensible
00:44:23des députés partagés
00:44:24mais tous prudents
00:44:25et pour cause
00:44:26la taxation des successions
00:44:28est très impopulaire
00:44:29auprès des français
00:44:3074%
00:44:32la jugent déjà
00:44:33trop élevée
00:44:33c'est ridicule
00:44:34les gens ont travaillé
00:44:35toute leur vie
00:44:36ils ont mis de côté
00:44:37ils ont acheté
00:44:38leur petite maison
00:44:39et puis on va les taxer
00:44:40encore en plus
00:44:40alors qu'ils ont été taxés
00:44:41toute leur vie
00:44:42je ne pense pas
00:44:42qu'il soit juste
00:44:43d'empêcher
00:44:44des gens
00:44:46de transmettre
00:44:47leur patrimoine
00:44:48voilà
00:44:48et c'est pas parce que
00:44:49j'en ai beaucoup à recevoir
00:44:50croyez moi
00:44:51et c'est bien là
00:44:52le paradoxe
00:44:53car trois quarts
00:44:54des successions
00:44:55en ligne directe
00:44:56ne sont en réalité
00:44:57soumises
00:44:57à aucune imposition
00:44:59dans ce débat
00:45:00autant psychologique
00:45:01qu'économique
00:45:02les experts
00:45:03nous lèguent pourtant
00:45:03des chiffres éclairants
00:45:05les successions
00:45:06représentent désormais
00:45:07les deux tiers
00:45:07du patrimoine
00:45:08des français
00:45:09une rente
00:45:10qui connaît
00:45:10un effet boule de neige
00:45:11car la progression
00:45:13des prix de l'immobilier
00:45:14est bien plus forte
00:45:15que celle des salaires
00:45:16la reproduction sociale
00:45:18est aussi en question
00:45:19sur l'ensemble
00:45:20des 500 plus grandes fortunes
00:45:21de France
00:45:21la proportion d'héritiers
00:45:23s'établit à 43%
00:45:25l'enjeu
00:45:26est d'autant plus important
00:45:27qu'un phénomène inédit
00:45:28se profile
00:45:29ce qu'on appelle
00:45:30la grande transmission
00:45:31dans les 15 prochaines années
00:45:32plus de 9000 milliards d'euros
00:45:34de patrimoine
00:45:35détenu par les générations
00:45:36âgées
00:45:37vont passer
00:45:37entre les mains
00:45:38de leurs descendants
00:45:39alors la question
00:45:40qui fâche
00:45:41ce soir
00:45:41est la suivante
00:45:42faut-il taxer davantage
00:45:43les héritages
00:45:45et je poserai même
00:45:46la question
00:45:46d'une autre façon
00:45:47si vous voulez bien
00:45:48faut-il taxer davantage
00:45:49ce que l'on reçoit
00:45:51sans l'avoir gagné
00:45:52en fait c'est plus
00:45:53qu'un débat politique
00:45:53c'est même philosophique
00:45:55quand on parle
00:45:56de taxer l'héritage
00:45:57d'abord de quel héritage
00:45:58parle-t-on ?
00:46:00Jean-René Cazeneuve
00:46:01ce reportage-là
00:46:04très bien expliqué
00:46:05il y a un grand paradoxe
00:46:07c'est que
00:46:07je n'ai pas tout à fait
00:46:08le même chiffre
00:46:08mais 85%
00:46:10des français
00:46:11ne paient pas de taxes
00:46:13au moment des héritages
00:46:13et pourtant
00:46:1475% des français
00:46:16sont contre
00:46:17l'augmentation
00:46:18des droits
00:46:19de succession
00:46:20pourquoi ?
00:46:21il y a une valeur
00:46:21sentimentale
00:46:23affective
00:46:23très importante
00:46:24qui est attachée à ça
00:46:25c'est la grand-mère
00:46:27qui voulait
00:46:27ses meubles
00:46:29c'est effectivement
00:46:30la maison de campagne
00:46:31qui est héritée
00:46:32donc il y a une valeur
00:46:33affective extrêmement forte
00:46:34donc il faut
00:46:35probablement
00:46:37je crois
00:46:37toucher
00:46:38à ce sujet
00:46:40parce que
00:46:40vous l'avez dit
00:46:42il y a une accumulation
00:46:42de richesses
00:46:43on peut aussi dire
00:46:44que
00:46:44les choses ont changé
00:46:46on hérite beaucoup plus tard
00:46:47ce qui pose aujourd'hui
00:46:48un problème
00:46:49il y a aussi
00:46:50de nouvelles formes
00:46:51de familles
00:46:51de familles recomposées
00:46:52où tout ça n'a pas été prévu
00:46:54par la loi
00:46:54donc moi je crois
00:46:55qu'il faut faire évoluer
00:46:56notre fiscalité
00:46:58sur le sujet
00:46:58mais en étant
00:46:59extrêmement prudent
00:47:01mais la prudence
00:47:02vous la fixez
00:47:03à quel seuil ?
00:47:05non mais on est déjà
00:47:06vous savez
00:47:06il y en a qui vont
00:47:08augmenter les seuils
00:47:09on est déjà
00:47:09en marginal
00:47:10aujourd'hui à 45%
00:47:12c'est le taux
00:47:13à ma connaissance
00:47:14le plus élevé
00:47:14d'Europe
00:47:15donc on est déjà
00:47:16sur un taux marginal
00:47:17qui est extrêmement important
00:47:19donc
00:47:20imaginez qu'on puisse
00:47:22passer à 55-60
00:47:23c'est du confiscatoire
00:47:25ça ça ne passera pas
00:47:25Aurélien Lecoq
00:47:26je vous vois sourire
00:47:28ce qui est important
00:47:29dans l'impôt
00:47:29c'est le consentement
00:47:30à l'impôt aussi
00:47:31alors la première chose
00:47:33qu'il faut commencer
00:47:34par dire
00:47:34c'est ce que vous avez dit
00:47:36c'est que
00:47:37la plupart des français
00:47:38non seulement
00:47:39ne paient pas d'impôt
00:47:40sur l'héritage
00:47:40mais surtout
00:47:41n'héritent de rien
00:47:4267% des français
00:47:44n'ont pas d'héritage
00:47:46ou un héritage
00:47:47inférieur à quelques
00:47:48milliers d'euros
00:47:49ils ne sont donc
00:47:49pas concernés
00:47:50mais vous comprenez
00:47:50qu'eux ont peur
00:47:51quand même
00:47:52d'être taxés
00:47:53on peut montrer
00:47:54quand même
00:47:54les taux d'imposition
00:47:55aujourd'hui
00:47:56sur les taux de taxation
00:47:57sur l'héritage
00:47:57quand vous héritez
00:47:58de 8000 euros
00:47:59vous êtes quand même taxés
00:48:00de 5%
00:48:01non
00:48:01parce que
00:48:02vous avez un abattement
00:48:03de 100 000 euros
00:48:05par enfant
00:48:05c'est à dire
00:48:06en ligne directe
00:48:08c'est la majeure partie
00:48:11de l'héritage
00:48:11et par enfant
00:48:12c'est à dire que
00:48:13et je voudrais rassurer
00:48:14là dessus tout le monde
00:48:15les personnes qui ont
00:48:16une maison de famille
00:48:18la maison des parents
00:48:19celles pour lesquelles
00:48:20on nous dit
00:48:20que les parents
00:48:21ont travaillé
00:48:21toute leur vie
00:48:22et qu'ils veulent s'aider
00:48:23celle-là en général
00:48:24dans la majeure partie
00:48:25des cas
00:48:25n'est pas imposée
00:48:26ou très peu imposée
00:48:28si vous avez
00:48:29une maison à 200 000 euros
00:48:30et que vous avez
00:48:31deux enfants
00:48:32il n'y a aucun frais
00:48:33de succession dessus
00:48:34et personne
00:48:34ne propose de changer cela
00:48:36donc je le redis
00:48:37ce ne sont pas
00:48:39celles et ceux
00:48:40qui touchent peu
00:48:41qui ont des petits héritages
00:48:42ou qui ne touchent rien
00:48:43qui doivent être impactés
00:48:44pourquoi on parle
00:48:45de l'héritage
00:48:46et pourquoi c'est important
00:48:47parce qu'il y a
00:48:48une infime partie
00:48:49de la population
00:48:500,1%
00:48:52les 0,1%
00:48:54les plus riches
00:48:54de ce pays
00:48:55ont eux
00:48:56des héritages
00:48:57qui sont 180 fois
00:48:58l'héritage médian
00:48:59c'est ça l'héritage
00:49:00qui tombe du ciel
00:49:01dont parle Yel
00:49:01un héritage en moyenne
00:49:03pour cela
00:49:03de 13 millions d'euros
00:49:05c'est 180 fois
00:49:06ce que la personne médiane
00:49:08touche
00:49:09et ces héritages
00:49:10de 13 millions
00:49:11et de plus
00:49:12ils sont taxés
00:49:13en réalité
00:49:14à moins de 10%
00:49:16parce qu'il y a
00:49:17tout un phénomène
00:49:18d'évitement possible
00:49:19et je termine
00:49:20juste par là
00:49:21en disant
00:49:21pourquoi c'est un problème
00:49:22un c'est un problème
00:49:23parce que
00:49:24si sur les hyper riches
00:49:26on ne fait rien
00:49:27dans les 30 prochaines années
00:49:29c'est 180 milliards
00:49:30qui vont manquer
00:49:31c'est la fameuse
00:49:32grande transmission
00:49:33dont parlait Thibaut Henoch
00:49:34dans le reportage
00:49:35qu'on vient de voir
00:49:35et enfin
00:49:36c'est aujourd'hui
00:49:37le principal problème
00:49:39des inégalités
00:49:40des reproductions
00:49:40des richesses
00:49:41on parle souvent
00:49:42des salaires pas assez hauts
00:49:43mais entre les plus pauvres
00:49:44et les plus riches
00:49:44l'écart de salaire
00:49:45il est de 1 à 14
00:49:46on parle ensuite
00:49:48des patrimoines
00:49:48on en a beaucoup parlé
00:49:49ces derniers temps
00:49:50entre les plus pauvres
00:49:51et les plus riches
00:49:51l'écart de patrimoine
00:49:53il va de 1 à 162
00:49:55pour l'héritage
00:49:56entre les plus pauvres
00:49:57et les plus riches
00:49:58on va de 1 à 2 000
00:49:59rendez-vous compte
00:50:00que les 9 derniers milliardaires
00:50:02les 9 personnes
00:50:02qui sont devenues milliardaires
00:50:03en dernière en France
00:50:047 sont des super héritiers
00:50:06ils ne doivent donc pas
00:50:07leur fortune
00:50:08à leur travail
00:50:08Marie-Christine Dallos
00:50:09fulmine
00:50:09je voudrais lui donner la parole
00:50:11je suis épuisée
00:50:12de ce débat
00:50:13mais les français aussi
00:50:14il ne peut que commencer
00:50:15sur ce plateau
00:50:16on l'a depuis lundi matin
00:50:18en commission des finances
00:50:19et moi cette vision
00:50:21égalitariste
00:50:22tout le monde
00:50:22la même chose
00:50:23le même revenu
00:50:24le même patrimoine
00:50:25je ne supporte plus
00:50:26je ne crois pas
00:50:27que ce soit ce que veulent
00:50:28les français
00:50:28mais ils demandent aussi
00:50:29une justice fiscale
00:50:30j'entendais mon collègue
00:50:31moi je voudrais vous donner
00:50:33deux chiffres
00:50:33en 2011
00:50:35les recettes
00:50:37des droits de succession
00:50:38en France
00:50:39c'était 7 milliards d'euros
00:50:40d'accord
00:50:417 milliards d'euros
00:50:42je rappelle qu'en 2012
00:50:43quand François Hollande
00:50:44est arrivé
00:50:45la première mesure
00:50:46qui a été prise
00:50:47c'est justement
00:50:48d'augmenter
00:50:49les droits de succession
00:50:50et de limiter
00:50:51les abattements
00:50:52justement
00:50:53en transmission directe
00:50:54et en 2023
00:50:55on est passé donc
00:50:57de 7 milliards
00:50:57à 16,6 milliards
00:50:59qu'on arrête de nous dire
00:51:01qu'aujourd'hui
00:51:01ce n'est pas une recette importante
00:51:03c'est 16,6 milliards
00:51:04en 2023
00:51:05suffisamment
00:51:05par rapport à ce qu'elle devrait être
00:51:06bien sûr
00:51:07on peut tout imaginer
00:51:08je suis désolée
00:51:09il y a un moment donné
00:51:10en France
00:51:11je crois qu'on est
00:51:12dans les pays
00:51:13à part l'Espagne
00:51:14je crois
00:51:15et puis je ne sais plus
00:51:16quel autre pays
00:51:17mais on est dans les pays
00:51:19les plus taxés
00:51:20au niveau héritage
00:51:22il y a des pays
00:51:23que vous citez souvent
00:51:24en exemple
00:51:24monsieur le représentant
00:51:26de la France
00:51:26vous ne parlez pas
00:51:26de l'héritage
00:51:27de l'opposition réelle
00:51:28vous citez souvent
00:51:29la Norvège
00:51:30la Suède
00:51:30l'Autriche
00:51:32ces pays là
00:51:33c'est zéro
00:51:33droit de succession
00:51:34en France
00:51:35une moyenne
00:51:36mais vous c'est ce que vous proposez
00:51:37vous voulez aller vers ça
00:51:38je n'ai pas dit zéro
00:51:38je dis on reste
00:51:40à l'état actuel
00:51:41mais on ne bouge pas
00:51:42parce qu'il y a un amendement
00:51:44de la France Insoumise
00:51:45après l'article 3
00:51:46qui m'a terrifié
00:51:47mais littéralement terrifié
00:51:48ça veut dire
00:51:49il taxait
00:51:50à partir de
00:51:51329 000 euros
00:51:53vous cédez
00:51:54un patrimoine immobilier
00:51:56vous avez un seul enfant
00:51:57alors bien sûr
00:51:57on peut imaginer
00:51:584 enfants
00:51:59ça passe bien
00:51:59vous avez un seul enfant
00:52:01vous avez un patrimoine immobilier
00:52:03à partir de 329 000 euros
00:52:05vous étiez taxé
00:52:06à 36,2%
00:52:07et ça
00:52:08c'est pas vrai ce qu'elle dit
00:52:10c'est le patrimoine
00:52:12constitué
00:52:13pendant une vie professionnelle
00:52:15une maison
00:52:15atteint facilement
00:52:16329 000 euros
00:52:17on l'avait vu d'ailleurs
00:52:19ces dernières années
00:52:20quand vous allez
00:52:21sur la côte atlantique
00:52:22il faut juste
00:52:23parce qu'on ne peut pas
00:52:24on ne peut pas laisser penser
00:52:25qu'une tranche
00:52:26mais non
00:52:27on ne peut pas laisser penser
00:52:28qu'une tranche d'imposition
00:52:30je suis désolé
00:52:30c'est un peu complexe
00:52:31mais il faut que tout le monde
00:52:31comprenne bien
00:52:32parce que c'est comme ça
00:52:32que ça fonctionne
00:52:33lorsque vous dites
00:52:34oui un patrimoine
00:52:35à 320 000 euros
00:52:37il est taxé à 36%
00:52:39c'est pas le cas
00:52:40pourquoi ?
00:52:40parce que le principe
00:52:41d'un barème
00:52:42c'est d'abord
00:52:43qu'il y a un abattement
00:52:44de 100 000
00:52:45dans notre proposition
00:52:45de barème
00:52:46dont vous parlez
00:52:46nous proposons
00:52:47de porter cet abattement
00:52:48à 120 000
00:52:49donc déjà
00:52:50sur vos 320 000
00:52:51donc on arriverait à 450 000
00:52:55il y a 120 000
00:52:56sur lequel vous ne payez rien
00:52:58d'accord ?
00:52:59donc on est ensuite
00:53:00sur 200 000
00:53:01et ensuite
00:53:01ces 200 000
00:53:02ils ne sont donc pas
00:53:03dans la tranche à 36%
00:53:05ils passent d'abord
00:53:06dans la première tranche
00:53:07puis la seconde
00:53:08donc on taxe
00:53:09à 36%
00:53:11uniquement
00:53:12la partie
00:53:13qui est au-dessus
00:53:14en réalité
00:53:14de plus de 400 000 euros
00:53:16et bien je suis désolé
00:53:17que les personnes
00:53:18qui lèguent
00:53:19plus de 400 000 euros
00:53:21il est normal
00:53:22qu'elles y participent
00:53:22pourquoi ?
00:53:23parce que leurs enfants
00:53:24n'ont pas participé
00:53:26à produire cela
00:53:27mais ils ont peut-être
00:53:28vu leurs parents
00:53:29peiner
00:53:30à le gagner
00:53:31et à le construire
00:53:31et bien c'est bien
00:53:32pour cela
00:53:33qu'il y a
00:53:34une transmission possible
00:53:35qui est très peu imposée
00:53:37pour les transmissions
00:53:38classiques
00:53:38pour celles de 90%
00:53:40des français
00:53:40et que pour les ultra-riches
00:53:42ceux qui transmettent
00:53:43notamment plus d'un million
00:53:45d'euros
00:53:45oui ce n'est pas normal
00:53:46qu'on soit riche
00:53:47de père en fils
00:53:48et que dans notre société
00:53:49pour devenir riche
00:53:51il faut bien choisir
00:53:52ses parents
00:53:52ou naître
00:53:52avec une cuillère
00:53:53en argent
00:53:53dans la bouche
00:53:54vous faites des mathématiques
00:53:56mais vous n'écoutez pas
00:53:56les français
00:53:57les français
00:53:57nous disent
00:53:58avec insistance
00:53:59qu'ils ne veulent pas
00:54:00qu'on touche
00:54:00à cet héritage
00:54:02pour des raisons
00:54:03qui sont
00:54:03on explique la réalité
00:54:05pour que vous ne la dévoyez
00:54:06il y a aussi un moteur
00:54:09qui est extrêmement important
00:54:10vous travaillez aussi
00:54:11pour laisser quelque chose
00:54:13et si on vous dit
00:54:15je raisonne aux limites
00:54:15monsieur Cazeneuve
00:54:16monsieur Lecoq
00:54:16écoutez moi j'ai
00:54:18mérité de dette
00:54:19de mes parents
00:54:20je ne sais pas
00:54:21si on vous dit
00:54:23je raisonne aux limites
00:54:24si on vous dit
00:54:25que vous ne toucherez
00:54:27que vous ne pouvez
00:54:28léguer rien
00:54:29100%
00:54:30personne ne dit ça
00:54:30vous faites
00:54:31non non
00:54:31bien sûr
00:54:31je raisonne aux limites
00:54:32qu'est-ce que vous faites
00:54:33vous arrêtez de bosser
00:54:34vous consommez
00:54:35ce que vous avez
00:54:36vous n'avez pas ce moteur
00:54:37après moi le déluge
00:54:38vous n'avez pas ce moteur
00:54:39et c'est un moteur
00:54:40extrêmement important
00:54:41pour notre économie
00:54:42puissant
00:54:43que de se dire
00:54:44je travaille
00:54:45parce que je vais aider
00:54:46mes enfants
00:54:46et je vais aider
00:54:46mes petits-enfants
00:54:47c'est normal
00:54:48c'est naturel
00:54:49ça me paraît
00:54:49assez humain
00:54:51et puis
00:54:51dernier point
00:54:52monsieur
00:54:53quand je vous ai écouté
00:54:55quand on parle
00:54:56de ces très gros patrimoines
00:54:57et c'est un vrai sujet
00:54:58ça nous interpelle tous
00:54:59moi
00:55:00personne ne peut
00:55:00rester indifférents
00:55:01mais c'est patrimoine
00:55:03économique
00:55:04c'est pas des gens
00:55:06qui lèguent
00:55:06mille maisons
00:55:07c'est des gens
00:55:08qui lèguent
00:55:08une entreprise
00:55:09et donc là
00:55:10on se pose la question
00:55:12donc si on a une taxation
00:55:13trop forte
00:55:14sur les entreprises
00:55:16et l'entreprise
00:55:16d'abord ça met en difficulté
00:55:18oui alors là
00:55:18on est dans le pacte d'Utreil
00:55:19exactement
00:55:20le pacte d'Utreil
00:55:21niche fiscale
00:55:22créée en 2003
00:55:23pour faciliter
00:55:24la transmission
00:55:24d'une entreprise
00:55:25les gros patrimoines
00:55:27c'est ça
00:55:27et si on les taxe
00:55:29trop
00:55:29on a évidemment
00:55:30un risque de fuite
00:55:31avec le pacte d'Utreil
00:55:34il y a déjà
00:55:35une grosse exonération
00:55:36sur la transmission
00:55:37des entreprises
00:55:38on attend là
00:55:39un rapport
00:55:39de la Cour des comptes
00:55:40qui a calculé
00:55:41que la perte
00:55:41de la recette fiscale
00:55:42avec cette niche
00:55:43s'élèvera l'année prochaine
00:55:44à 4 milliards d'euros
00:55:45est-ce que le pacte d'Utreil
00:55:47n'a pas raté sa cible ?
00:55:50moi je veux bien répondre
00:55:51bien sûr que non
00:55:52c'est extrêmement important
00:55:56que le patrimoine
00:55:57économique
00:55:58industriel
00:55:59de notre pays
00:56:00reste en France
00:56:02si vous voulez
00:56:02et donc si vous avez
00:56:03une imposition
00:56:04qui est trop importante
00:56:05on peut discuter du seuil
00:56:06évidemment
00:56:07mais si vous avez
00:56:07une imposition
00:56:08trop importante
00:56:08ça oblige
00:56:09ceux qui héritent
00:56:11de l'entreprise
00:56:12à vendre
00:56:13une part significative
00:56:14de cette entreprise
00:56:16ils vont le vendre
00:56:17au
00:56:17celui qui va leur proposer
00:56:20le plus d'argent
00:56:21et donc c'est un risque
00:56:21de voir le patrimoine
00:56:23partir à l'étranger
00:56:24je voudrais qu'on dise
00:56:26un petit mot
00:56:26du plan épargne-retraite
00:56:27dont disposent
00:56:28aujourd'hui
00:56:2911 millions de français
00:56:30il se trouve
00:56:30qu'un amendement
00:56:31a été adopté
00:56:32en commission
00:56:32cette semaine
00:56:33pour obliger
00:56:34les titulaires
00:56:34d'un plan épargne-retraite
00:56:36à le liquider
00:56:37dès leur départ
00:56:38à la retraite
00:56:38pour limiter
00:56:39justement les transmissions
00:56:40sans fiscalité
00:56:41l'objectif
00:56:41c'est d'éviter
00:56:42que le PER
00:56:43ne soit conservé
00:56:44jusqu'au décès
00:56:45du titulaire
00:56:45pour permettre
00:56:47d'échapper
00:56:50à l'impôt
00:56:50sur le revenu
00:56:51à ceux
00:56:51qui héritent
00:56:52entre guillemets
00:56:53du plan épargne-retraite
00:56:54vous Aurélien Lecoq
00:56:55vous vouliez carrément
00:56:56interdire le plan épargne-retraite
00:56:58encore une fois
00:56:5811 millions de français
00:56:59en ont souscrit
00:57:00à qui vous parlez
00:57:01quand vous voulez
00:57:02interdire un plan épargne-retraite
00:57:04alors je veux dire
00:57:04les choses clairement
00:57:05sur le plan épargne-retraite
00:57:06l'objectif pour nous
00:57:08c'est pas de dire
00:57:09tous les gens
00:57:09qui ont un plan épargne-retraite
00:57:11aujourd'hui
00:57:11doivent le fermer
00:57:13voir leur économie
00:57:14confisquée
00:57:14etc
00:57:15ce n'est pas l'objectif
00:57:16ce que nous disons
00:57:17avec le plan épargne-retraite
00:57:19c'est d'une part
00:57:20qu'une infime partie
00:57:21des gens
00:57:22qui ont des plans épargne-retraite
00:57:23aujourd'hui
00:57:24l'utilisent
00:57:26à des fins successorales
00:57:27qu'est-ce que ça veut dire
00:57:28ça veut dire
00:57:29que l'argent
00:57:30qui est mis dedans
00:57:31est défiscalisé
00:57:31au moment du dépôt
00:57:32c'est tout l'intérêt
00:57:33du plan épargne-retraite
00:57:34et c'est pourquoi
00:57:34les gens l'ouvrent
00:57:36mais au décès
00:57:37s'il n'a pas été
00:57:38l'argent qui est dedans
00:57:39n'a pas été utilisé
00:57:40alors à ce moment là
00:57:41il est transmis
00:57:42sans être fiscale
00:57:43c'est-à-dire que c'est de l'argent
00:57:43sur lequel aucun impôt
00:57:45n'aura été payé
00:57:46à aucun moment
00:57:47et nous ne trouvons pas ça normal
00:57:48pourquoi ?
00:57:49parce que ça concerne
00:57:50les utilisateurs
00:57:51les plus riches
00:57:51du pacte d'Utreil
00:57:52pas les 11 millions
00:57:53les personnes
00:57:54qui font un PER
00:57:57qui font un plan épargne-retraite
00:57:59parce qu'ils ont peur
00:58:00d'avoir une trop petite retraite
00:58:02ces personnes-là
00:58:03en réalité
00:58:04et bien quand elles arrivent
00:58:05à la retraite
00:58:05elles dépensent l'intégralité
00:58:07de ce qu'il y a dans le plan
00:58:07épargne-retraite
00:58:08ou elles entraînent
00:58:08un petit peu
00:58:09donc attendez
00:58:10je viens sur le deuxième
00:58:11il y avait deux
00:58:13c'est deux histoires
00:58:13le premier amendement
00:58:15c'est de la suppression
00:58:15l'amendement
00:58:17sur la succession
00:58:18et le fait de devoir
00:58:19le liquider avant la retraite
00:58:20c'est pour éviter
00:58:21justement que les plus riches
00:58:23qui ont des plans
00:58:24épargne-retraite
00:58:25ne paient pas d'impôt
00:58:26à la succession
00:58:26maintenant je viens
00:58:27sur le fond du plan épargne-retraite
00:58:28il faut laisser parler un peu
00:58:29les autres
00:58:30c'est pas une émission
00:58:30spéciale
00:58:31il y avait deux questions
00:58:31alors juste d'un mot
00:58:33juste d'un mot rapidement
00:58:35pourquoi nous contestons
00:58:36le principe du plan
00:58:37épargne-retraite
00:58:37et que nous ne disons pas
00:58:38qu'il faut le faire
00:58:38mais vous venez de l'expliquer
00:58:39non
00:58:39le plan épargne-retraite
00:58:41on en conteste le principe
00:58:43parce qu'il sert
00:58:44à développer une retraite
00:58:45par capitalisation
00:58:46c'est-à-dire que d'un côté
00:58:47on détruit
00:58:47il sert à se rassurer peut-être
00:58:48pour ces vieux jours
00:58:49si on estime qu'on n'a pas gagné
00:58:50assez d'avant
00:58:51on détruit la retraite
00:58:52pour tout le monde
00:58:53tout le monde a peur
00:58:54de ne plus avoir de retraite
00:58:55parce qu'on repousse l'âge
00:58:56sans cesse
00:58:57je suis obligé de vous interrompre
00:58:58et à côté de ça
00:59:00on pousse les gens
00:59:01à la capitalisation
00:59:02qui met en danger
00:59:02je compte sur vous
00:59:03Marie-Christine Dalloz
00:59:04un petit mot
00:59:04très court
00:59:05le plan épargne-retraite
00:59:05s'il y a 11 millions
00:59:06de français qui en bénéficient
00:59:07c'est pas 11 millions de riches
00:59:09il faut arrêter
00:59:10je ne dis pas ça
00:59:10de stigmatiser les gens
00:59:11qui ont mis de l'argent de côté
00:59:13éventuellement pour le retraite
00:59:14et s'ils n'en ont pas besoin
00:59:15qu'ils le transmettent
00:59:16à leurs enfants
00:59:17où est le péché originel
00:59:19dans cette vision-là
00:59:20moi je ne le comprends pas
00:59:21et j'ai une vraie divergence
00:59:22de point de vue
00:59:23avec la France à tous
00:59:24je pense qu'il faudra
00:59:25faire une question
00:59:25qui fasse toute entière
00:59:26consacrée au plan épargne-retraite
00:59:28merci à tous les trois
00:59:30en tout cas
00:59:30d'avoir été ce soir
00:59:31sur le plateau de chaque voix compte
00:59:32vous pouvez rester là
00:59:33tout de suite
00:59:33c'est Bourbon Express
00:59:34c'est le journal
00:59:35de l'Assemblée Nationale
00:59:35on va savoir tout ce qui s'est passé
00:59:36au Palais Bourbon aujourd'hui
00:59:37grâce à Marco Pommier
00:59:40Marco bonsoir
00:59:46dans le Bourbon Express
00:59:47ce soir on va commencer
00:59:48par la première vraie bataille
00:59:50de cette session parlementaire
00:59:51que s'est-il passé ?
00:59:52Oui une bataille express
00:59:54autour d'une proposition de loi
00:59:55pour reporter
00:59:56les élections provinciales
00:59:57en Nouvelle-Calédonie
00:59:59mais cet après-midi
01:00:00une heure après l'ouverture
01:00:01des débats
01:00:01l'Assemblée a rejeté le texte
01:00:04pour 257
01:00:06contre 105
01:00:07l'Assemblée Nationale
01:00:08a adopté
01:00:10la motion de rejet
01:00:11préalable
01:00:12en conséquence
01:00:13la proposition de loi
01:00:14est rejetée
01:00:15rejetée avec les voix
01:00:17des députés
01:00:17du camp présidentiel
01:00:18de la droite
01:00:19et du RN
01:00:20qui étaient pourtant favorables
01:00:21au report des élections
01:00:22en Nouvelle-Calédonie
01:00:23Alors c'est quoi ce myc-mac ?
01:00:24Et bien c'est ce qu'on appelle
01:00:25Adeline le vote à front
01:00:26renversé
01:00:27pour accélérer
01:00:28l'examen du texte
01:00:29dans le parcours législatif
01:00:31ils l'ont déjà fait
01:00:32le coup avec la loi Duplomb
01:00:33au point que ça s'appelle
01:00:34faire une Duplomb
01:00:35Et pourquoi ils ont fait ça ?
01:00:36Alors expliquez-nous
01:00:37Eh bien pour contourner
01:00:38disent-ils
01:00:38l'obstruction parlementaire
01:00:39de la France Insoumise
01:00:40Le groupe avait déposé
01:00:42plus de 1600 amendements
01:00:43au texte
01:00:44Certains disent
01:00:45qu'il aurait fallu
01:00:45un mois pour tout examiner
01:00:47et on a regardé de près
01:00:48à quoi ressemblaient
01:00:49les amendements
01:00:49on remplace par exemple
01:00:50le 28 juin
01:00:51date du report des élections
01:00:53par le 22 décembre
01:00:54le 23
01:00:54le 24
01:00:55jusqu'en juin
01:00:56Ils ont fait tout le calendrier
01:00:57en fait
01:00:57Oui et ça a agacé
01:00:58la ministre des Outre-mer
01:01:00elle s'est adressée
01:01:01directement aux insoumis
01:01:02Retirez vos amendements
01:01:04ayons ce débat
01:01:06conviction contre conviction
01:01:08de quoi avez-vous peur
01:01:11du processus démocratique ?
01:01:13Et du côté de la France Insoumise
01:01:15eh bien on a dénoncé
01:01:15l'attitude du bloc central
01:01:17Voici venu
01:01:19le grand chantre
01:01:20de la démocratie
01:01:20ils ne veulent pas débattre
01:01:22pas discuter
01:01:22pas argumenter
01:01:24pas prendre la peine
01:01:25d'entendre une voix
01:01:26qui ne leur convient pas
01:01:27alors ils activent
01:01:29un 49-3 parlementaire
01:01:30motion de rejet
01:01:31sur leur propre texte
01:01:33depuis la loi du plomb
01:01:34on connaît la chanson
01:01:35CMP
01:01:36vote final
01:01:37sans amendement
01:01:38ni débat
01:01:39Et ça réagit
01:01:40pendant ce temps-là
01:01:41en plateau
01:01:41mais vous l'avez entendu
01:01:42le texte file directement
01:01:43en CMP
01:01:44en commission mixte paritaire
01:01:46entre députés
01:01:46et sénateurs
01:01:47avant un dernier vote
01:01:48des deux chambres
01:01:49Et pendant ce temps
01:01:50notre marathon budgétaire
01:01:52continue en commission
01:01:53des finances
01:01:54où en est
01:01:54le compteur de Marco
01:01:56le compteur des amendements ?
01:01:57J'ai fait le point
01:01:57juste avant d'entrer
01:01:58sur ce plateau
01:01:59il en reste
01:01:59Adeline 264
01:02:01au départ
01:02:02il y en avait plus
01:02:03de 1500
01:02:04à examiner
01:02:05sur ce budget
01:02:062026
01:02:07et parmi les votes du jour
01:02:08un amendement
01:02:09défendu par vous
01:02:10Jean-René Cazeneuve
01:02:11pour taxer davantage
01:02:13les GAFAM
01:02:13ces géants du numérique
01:02:14avec un taux
01:02:15passant de 3 à 15%
01:02:17en attendant
01:02:18le débat se poursuit
01:02:20ce soir en commission
01:02:21des finances
01:02:22les débats devraient finir
01:02:23dans la nuit
01:02:23ensuite le texte filera
01:02:25dans l'hémicycle
01:02:26à partir de vendredi
01:02:27où tout sera rediscuté
01:02:28On continue Marco
01:02:29avec une petite devinette
01:02:30Oui pour vous
01:02:31si je vous dis
01:02:32que M. Métro
01:02:33va devenir M. Train
01:02:35vous me répondez ?
01:02:37Castex
01:02:37Jean Castex
01:02:38Bien sûr
01:02:39bravo
01:02:39ancien patron
01:02:40actuel patron de la RATP
01:02:42ancien Premier ministre
01:02:43aujourd'hui
01:02:44le Parlement
01:02:45a largement validé
01:02:46sa nomination
01:02:47à la tête de la SNCF
01:02:48son nom avait été proposé
01:02:50par Emmanuel Macron
01:02:51entre les deux
01:02:52c'est un aller simple
01:02:52sans correspondance
01:02:53et ce matin
01:02:54l'amoureux des trains
01:02:56avait un peu de mal
01:02:57à respecter les temps
01:02:58à rester à l'heure
01:03:00M. le Premier ministre
01:03:02en trois minutes
01:03:02s'il vous plaît
01:03:03Rien que ça
01:03:04si je réponds à tout
01:03:06je ne sais pas
01:03:07mais moi je peux rester
01:03:09toute la nuit
01:03:10si vous voulez déjà dire
01:03:10la dernière fois
01:03:11la gestion des travaux
01:03:13Je dois vous couper
01:03:14M. le Premier ministre
01:03:15Je suis désolé
01:03:15Je suis désolé aussi
01:03:17De toute façon
01:03:17je sais très bien
01:03:17qu'avec M. Dufault
01:03:18vous pouvez passer
01:03:19des nuits et des nuits
01:03:20à parler de train
01:03:21Oui je l'attends
01:03:21Voilà
01:03:21Quand on aime les rails
01:03:23on ne compte pas les heures
01:03:24Égal à lui-même
01:03:25Jean Castex
01:03:25en route donc
01:03:26pour succéder à
01:03:27Jean-Pierre Farandou
01:03:28l'actuel ministre du travail
01:03:29Et on voulait finir
01:03:30avec un anniversaire
01:03:31qui a été fêté hier
01:03:32à l'Assemblée nationale
01:03:32Un bel anniversaire Adeline
01:03:34Il y a 30 ans
01:03:35le 21 octobre 1945
01:03:3733 femmes faisaient
01:03:38leur entrée à l'Assemblée
01:03:3980 ans précisément
01:03:4080 ans
01:03:41Des ouvrières
01:03:42des avocates
01:03:43des institutrices
01:03:44des journalistes
01:03:4433 pionnières
01:03:45et à l'époque
01:03:46c'était une nouvelle donne
01:03:47dans le paysage politique
01:03:48Regardez comment
01:03:49un journaliste en parlait
01:03:50Vous avez remarqué
01:04:05On présentait les hommes
01:04:07mais on ne présentait pas
01:04:08les femmes
01:04:09Hier
01:04:10l'Assemblée a donc rendu
01:04:12hommage à 3 de ces femmes
01:04:13Gabrielle Péry
01:04:15Mathilde Gabrielle Péry
01:04:16Germaine Perrol
01:04:17et Germaine Poinceau-Chapuis
01:04:19Trois plaques ont été inaugurées
01:04:21hier dans l'hémicycle
01:04:22en présence de leurs descendants
01:04:23mais aussi de Yael Broun-Pivet
01:04:25la présidente de l'Assemblée
01:04:26Donc 33 femmes en 1945
01:04:2880 ans plus tard
01:04:29ça a un peu bougé
01:04:30208 femmes députées aujourd'hui
01:04:32Oui
01:04:32C'est beaucoup mieux
01:04:34mais encore loin de la parité
01:04:35Yael Broun-Pivet
01:04:36première femme
01:04:37présidente de l'Assemblée nationale
01:04:38peut en témoigner
01:04:39et pour elle
01:04:40le combat continue
01:04:41Il faut que les femmes s'engagent
01:04:43il faut qu'elles osent
01:04:43il faut qu'elles se présentent
01:04:44aux élections
01:04:45La nation aujourd'hui
01:04:46telle qu'elle est
01:04:47c'est 50% de femmes
01:04:4850% d'hommes
01:04:49Donc il faut continuer ce combat
01:04:50ardemment
01:04:51il n'a pas de couleur politique
01:04:53il est multigénérationnel
01:04:55mais rien ne serait pire aujourd'hui
01:04:57que se dire
01:04:58c'est bon
01:04:59Yael Broun-Pivet
01:05:00elle est élue présidente
01:05:01de l'Assemblée nationale
01:05:02le combat est gagné
01:05:04ça n'est pas vrai
01:05:05Un combat qui se mène
01:05:07dans les têtes
01:05:07mais aussi dans les lois
01:05:09Merci Marco
01:05:10et merci à nos trois députés
01:05:12d'avoir été ce soir
01:05:13sur le plateau
01:05:13de chaque voix compte
01:05:14Merci Laurent
01:05:15Merci Lou
01:05:16On vous lit demain
01:05:16dans Paris Match
01:05:17avec à la une
01:05:18cette semaine
01:05:19demain en kiosque
01:05:20de Paris Match
01:05:20Nicolas Sarkozy
01:05:21et Carla Brouni
01:05:22Leur confidence
01:05:23avant l'incarcération
01:05:24Les preuves
01:05:25Chaque voix compte
01:05:25revient demain à 19h30
01:05:27Cette émission est bien sûr
01:05:28rediffusée à 23h30
01:05:29et en replay
01:05:29sur le site de lcp.fr
01:05:31Dans un instant
01:05:32c'est évidemment
01:05:32Débat Doc
01:05:33avec Jean-Pierre Gratien
01:05:34Je vous souhaite
01:05:35une excellente soirée
01:05:35et je vous dis
01:05:36à demain
01:05:36Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
2:42
13:09
1:27
9:20
1:39
Écris le tout premier commentaire