Le dernier job de Macron : soutenir l'Ukraine.

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Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 21 octobre 2025.

Transcript

00:00Sport en commun, RTL Matin.

00:03Il est 7h17, l'édito d'RTL Matin avec vous, Etienne Jernel, directeur du Point.

00:07Ce matin, vous nous parlez d'Emmanuel Macron.

00:09Alors, un peu sur la touche sur le plan de la politique intérieure,

00:12complètement débordé sur le Proche-Orient.

00:14En fait, vous nous dites, Etienne, que la planche de salut du Président, c'est peut-être l'Ukraine.

00:19Oui, c'est surtout le dernier endroit où il peut encore être utile à quelque chose au plan intérieur.

00:25Évidemment, il est sinon carbonisé, du moins sérieusement englué.

00:28Et il vient de renier quand même ses deux principaux acquis, la réforme des retraites et la stabilité fiscale.

00:35C'est une fin de mandat plutôt piteuse.

00:37Alors, il s'est aussi beaucoup agité à l'extérieur.

00:40Vous savez, les présidents font ça souvent en fin de mandat.

00:42Et notamment à propos du Proche-Orient.

00:44On ne peut pas dire qu'il a été complètement inutile sur ce sujet.

00:47L'initiative franco-saoudienne a joué un rôle.

00:50Mais il n'a pas non plus été décisif.

00:53D'ailleurs, il a dû s'incruster en quelque sorte au sommet de Charmelle Cher,

00:57où Donald Trump s'est gentiment moqué de lui.

00:59Si la paix arrive, il ne sera probablement pas sur la photo Emmanuel Macron.

01:04Il lui reste donc l'Ukraine.

01:06Avant de quitter l'Elysée, contribuer à sauver l'Ukraine est probablement son dernier objectif réaliste.

01:12Et il serait bien inspiré de se concentrer là-dessus.

01:14Bon, mais alors qu'est-ce qu'il peut faire pour l'Ukraine, Emmanuel Macron ?

01:17Déjà faire ce qu'il sait faire le mieux, c'est-à-dire s'agiter face à Donald Trump

01:21qui va rencontrer Vladimir Poutine à Budapest et qui semble à nouveau vouloir tordre le bras de Volodymyr Zelensky.

01:28Il faut montrer que l'Europe est là, qu'elle soutient l'Ukraine.

01:31Ce n'est pas rien.

01:32Emmanuel Macron a annoncé lui-même hier un sommet de la coalition des volontaires à Londres vendredi.

01:38Et c'est bien soutenir activement la mobilisation des 176 milliards d'euros d'avoir russes gelées pour aider l'Ukraine.

01:45C'est bien aussi, jeudi, les Européens pourraient donner leur feu vert à cette opération.

01:50C'est une très bonne nouvelle.

01:51Bon, ça vous dites les Européens, on parle de l'Europe.

01:53Mais quel est son poids à lui, au chef de l'État, dans tout ça ?

01:56Écoutez Thomas, quand même, l'Europe, la France, elle reste un pilier en Europe.

01:59Et Emmanuel Macron a un rôle à jouer de facilitateur, de moteur si nécessaire.

02:03D'autant qu'il a été parmi les plus allants ces dernières années

02:06dans cette idée de souveraineté européenne, d'Europe de la défense, etc.

02:10C'est son sujet.

02:11En revanche, il y a certains chiffres qui sont peu flatteurs pour la France.

02:15Et donc, pour lui, le Kiel Institute en Allemagne,

02:18qui recense les aides à l'Ukraine, place la France avec 7,5 milliards.

02:22Et là, je parle des aides militaires.

02:24Seulement, loin, très loin derrière les États-Unis, évidemment.

02:27Mais aussi derrière l'Allemagne, derrière le Royaume-Uni,

02:30derrière les Pays-Bas, derrière le Danemark, derrière la Suède.

02:34C'est la limite du leadership d'Emmanuel Macron à propos de l'Ukraine.

02:38Le président français aurait été bien inspiré de lire François de Laroche-Foucault

02:43qui écrivait au XVIIe siècle que rien n'est plus contagieux que l'exemple.

02:48Merci beaucoup à vous.

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