Isabelle : "J'ai été victime de mon père de mes 8 ans à mes 14 ans"

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Avec Bruno Clavier, psychanalyste et psychologue clinicien  Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.  --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  - ________________________________________  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ________________________________________  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498 ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq  ##NOEPISODE##

Transcript

00:00Isabelle, bonjour.

00:01Bonjour Brigitte, bonjour Bruno.

00:03Bonjour.

00:04Merci de témoigner Isabelle.

00:06Donc vous vous en êtes souvenu il y a 3 ans et demi, c'est ça ?

00:12Pas exactement en fait.

00:16Pardon, allez-y alors.

00:18Disons que j'ai parlé il y a 3 ans et demi.

00:23Voilà, j'ai une autre personne dans mon entourage qui a parlé.

00:27Donc moi j'étais victime de mon père de mes 8 ans, mes 14 ans.

00:31Oui.

00:34Et donc...

00:36En fait je sais que cette personne parle, moi ça m'a incitée à parler aussi.

00:45Excusez-moi, je ne pensais pas être...

00:46Émue comme ça ?

00:47Écoutez, on accueille votre émotion et je vous en prie,

00:53c'est parce que ça remue certainement des choses qui sont encore douloureuses.

01:01Donc vous avez parlé, mais de toute façon, il y a prescription j'imagine, non ?

01:07Si vous portez plainte.

01:09Alors oui, il y a des prescriptions.

01:12Après moi j'ai pu me constituer quand même, j'ai pu quand même déposer une plainte

01:16parce qu'il y avait des photos qui avaient été faites

01:18et qui ont été retrouvées quand le domicile de mon père a été perquisitionné.

01:23Donc votre père vous prenait en photo dans des tenues dénudées ?

01:28Oui.

01:29Quand vous étiez adolescente, oui.

01:31D'accord.

01:32Et donc elle a été qualifiée de photographie à caractère pédopornographique.

01:37Donc on a fait, il y a eu un jugement il y a deux mois de ça.

01:44Donc la procédure a été très très longue.

01:47Et il a été condamné.

01:54Est-ce que ça...

01:56Oui, oui, je vous en prie.

01:57Allez-y.

01:58Qui est assez...

02:00Voilà, qui remue beaucoup de choses.

02:02On est enfin reconnus en fait comme victime.

02:07Je n'aime jamais ce mot.

02:10Mais il y a une reconnaissance.

02:13Et la justice lui a dit à lui, ce que vous avez fait, ce n'est pas bien.

02:16Parce que les répercussions en fait,

02:20on a fait sur toute la vie.

02:23Mais aujourd'hui, j'ai plus de 50 ans.

02:25Et voilà.

02:27Donc je travaille.

02:28J'ai bien avancé.

02:29J'ai fait de l'OMDR.

02:31Le fait de faire cette thérapie,

02:33je me suis rendu compte que ça avait des répercussions sur ma vie de femme,

02:39bien évidemment, sur ma vie sociale, dans ma vie professionnelle,

02:42dans mes rapports aux autres, qui sont très compliqués.

02:45Et donc le comportement qu'on adopte

02:49quand on est enfant qui nous permet de survivre à tout ça,

02:57c'est un comportement qui a pris les fois adultes

02:59quand on est en sécurité, mais plus adapté à la vie en société dans laquelle on est.

03:03Mais on est tellement là, j'ai l'impression d'avoir été programmé en fait.

03:07Oui, c'est ça.

03:08C'est-à-dire, il y a Muriel Salmona qui travaillait là-dessus,

03:12elle parle de formatage.

03:14C'est comme si le disque dur est formaté, malheureusement.

03:18Et l'autre est un danger.

03:22C'est ça.

03:23Et alors, j'ai appris à décrypter tous ces comportements.

03:29Pour moi, c'était...

03:32J'ai toujours été considérée comme ça.

03:35La jeune femme avec du caractère,

03:38avec du terme une grande gueule,

03:40un sale caractère.

03:41qui, voilà...

03:43Plutôt rentre dedans, plutôt...

03:46Oui, mais ce qui est plutôt positif, Isabelle,

03:50parce qu'en effet, vous vous êtes...

03:52Enfin, vous êtes acquies

03:54pour vous défendre,

03:56certes, d'abus qui dataient de votre adolescence,

04:01mais c'était au moins quelque chose

04:03qui vous permettait de tenir debout, j'imagine.

04:06Voilà, tout à fait.

04:07Mais c'est vrai que ça m'a coupée.

04:11Je ne laissais personne rentrer dans ma bulle, en fait.

04:13Bien sûr, bien sûr.

04:14Mais ça montre qu'il y a de la force en vous.

04:17Et cette force-là, elle va aussi vous aider.

04:19Elle vous a certainement déjà aidée,

04:21d'ailleurs, dans la reconstruction.

04:22Oui, oui, oui, bien sûr.

04:25Vous voyez ?

04:26Donc prenez...

04:27Enfin, de toute façon,

04:30c'est un...

04:31Enfin, c'est...

04:32C'est un drame terrible,

04:34et il vous a volé

04:36une partie de votre existence, votre père.

04:38Il n'y a pas d'autre mot à dire.

04:40Mais ce qui...

04:42Enfin, la manière dont vous êtes...

04:45Vous en êtes sorti,

04:46c'est plutôt positif.

04:47Il y a des personnes dans votre cas

04:51qui se seraient peut-être suicidées

04:52ou qui seraient...

04:53Vous voyez ?

04:54Donc, il faut vous appuyer là-dessus aussi.

04:57Mais...

04:58Et puis c'est ça, en fait.

04:59On se dit...

05:00Quand on pense inceste,

05:02on se dit...

05:03Bon, mais après,

05:04ça va être des adultes

05:04qui vont avoir des problèmes,

05:06certainement,

05:06la vie sexuelle compliquée,

05:07difficile.

05:08Enfin, moi, j'ai eu une vie normale.

05:10Je me suis oubliée.

05:10J'ai eu des enfants.

05:12Je veux dire...

05:12Alors, effectivement,

05:13aujourd'hui, avec le cul,

05:14je n'avais pas une vie sexuelle

05:15très, très, très épanouie.

05:17Mais voilà,

05:18j'accomplissais mon devoir conjugal.

05:20C'est triste.

05:22C'est très triste.

05:23Mais pour moi,

05:25c'était comme ça.

05:25Voilà, c'était normal.

05:26C'était comme ça.

05:29Mais il n'y a pas que ça, quoi.

05:30Il y a toute la vie sociale,

05:32tout...

05:33Toutes...

05:35Toutes...

05:36On porte en soi, vraiment...

05:39Moi, j'ai tout le temps peur.

05:41Excusez-moi de vous couper.

05:43Je voulais savoir,

05:44est-ce que votre père a reconnu les faits

05:45complètement ou pas complètement ?

05:47Une fois, devant moi,

05:51on était tous les deux.

05:54Je suis allée le voir

05:55quand la personne...

05:57Donc, l'autre personne a parlé.

05:59Je suis allée voir mon père

06:00pour parler avec lui.

06:04Et il a plus ou moins reconnu.

06:06Et après, il n'a plus jamais reconnu.

06:08Pendant le procès, par exemple,

06:09il ne l'a pas reconnu.

06:10C'est ça.

06:11Ça, c'est une autre douleur.

06:12C'est-à-dire que ça veut dire

06:13qu'il y a quelque chose

06:14qui...

06:15Ça doit être difficile

06:16d'être en paix avec ça.

06:18Du coup ?

06:19Après, je n'attendais pas forcément

06:23qu'il vous excuse.

06:26Oui, voilà.

06:26Oui, qu'il reconnaisse.

06:27Qu'il reconnaisse.

06:28Qu'il reconnaisse.

06:29Oui.

06:30Juste ça, qu'il le reconnaisse.

06:32Oui.

06:32Et votre mère, dans l'histoire ?

06:35Alors, ma maman est décédée

06:37il y a quelques années déjà.

06:38Oui, mais à l'époque,

06:40vous aviez 8 ans, 14 ans ?

06:45Alors, ça va paraître très bizarre.

06:50Certainement, j'avais une relation

06:54très fusionnelle avec ma maman.

06:56Je vous la fais très courte.

06:59Aujourd'hui, je n'en veux absolument pas ma maman.

07:02Et je suis persuadée

07:05qu'elle a aussi vécu la même chose.

07:07Aujourd'hui, j'en suis sûre

07:09avec des discussions qu'on a eues.

07:13À l'âge adulte, un jour,

07:15elle m'a dit simplement ça.

07:16Elle m'a dit, tu sais,

07:16je n'ai peut-être pas toujours été là.

07:19Comme il fallait.

07:20Mais c'est...

07:21Merci de le dire avec vos mots à vous

07:24parce que ça montre bien, encore une fois,

07:25que si votre mère n'a pas pu

07:27prendre votre défense,

07:28c'est parce qu'elle-même avait subi ça.

07:31C'est ce qu'on peut imaginer, en tout cas.

07:33Oui, c'est ça.

07:33C'est ce qu'on disait au début de l'émission.

07:35C'est que malheureusement,

07:36ce sont des répétitions transgénérationnelles.

07:40Oui, et puis c'est des gens

07:40qui sont des manipulateurs.

07:43Donc ma maman était aussi sous sa coupe.

07:46Oui, c'est ça.

07:47Je pense que...

07:48On ne s'imagine pas

07:50à quel point ils peuvent nous façonner,

07:53nous manipuler,

07:55nous détruire.

07:57Moi, il m'a volé ma vie de petite fille.

08:00Il m'a volé

08:00la découverte de la puberté,

08:03la découverte de l'amour.

08:04Aujourd'hui, oui,

08:06mais j'apprends aujourd'hui

08:08ce que c'est,

08:09que ça peut être joli de faire l'amour,

08:11que ça peut être quelque chose de beau,

08:13que c'est un partage,

08:14que c'est...

08:15Voilà.

08:16Et vous avez trouvé un conjoint

08:17qui a été compréhensif ?

08:19Très.

08:20Très.

08:20C'est de la chance.

08:22Très, très, très.

08:23Oui, oui, oui.

08:23Et heureusement,

08:24heureusement,

08:25heureusement qu'il est très compréhensif,

08:28parce que c'est compliqué aussi

08:29pour les gens autour.

08:30On a des comportements

08:31qui ne sont pas compréhensibles

08:33pour les autres.

08:36Moi, quelqu'un qui...

08:37Voilà, un exemple tout simple.

08:39Moi, j'adore inviter des gens chez moi,

08:41mais l'heure qui précède l'arrivée

08:45de gens chez moi,

08:46ça m'angoisse,

08:47parce que mon papa,

08:50je sais que quand il rentrait à la maison,

08:52eh bien, voilà,

08:53il fallait que je trouve des stratagèmes

08:55pour l'éviter,

08:56pour...

08:56Et des gens qui arrivent chez moi

08:58et qui rentrent en bas à la maison,

08:59c'est une agression, en fait.

09:01C'est...

09:02C'est compliqué.

09:03Non, mais votre exemple...

09:05Merci, Isabelle,

09:06parce que votre témoignage me touche beaucoup

09:08et je pense que ça parle à beaucoup de gens.

09:10Mais vous voyez,

09:11c'est comme un traumatisme de guerre,

09:14ce que vous racontez.

09:15Et c'est ça que les gens doivent comprendre,

09:17parce qu'aujourd'hui,

09:18on les reconnaît,

09:19ces traumatismes de guerre.

09:20Mais je trouve qu'on les reconnaît

09:22peut-être pas encore assez,

09:23ces traumatismes d'abus sexuels.

09:25Parce que c'est la même chose.

09:26Pour les enfants,

09:26c'est la même chose que la guerre.

09:28On est d'accord.

09:28C'est pareil.

09:29Oui.

09:30Parce que là,

09:31avant que vos invités arrivent,

09:33oui,

09:33vous retrouvez cette peur

09:35qui est inscrite en vous

09:37depuis votre enfance.

09:41C'est là qu'on voit

09:42que vous avez bien travaillé,

09:43notamment.

09:44Parce que vous pouvez reconnaître ça.

09:45Vous vous rendez compte ?

09:46Ça, c'est important.

09:47Parce qu'il y a tellement de gens,

09:49notamment ceux qui sont amnésiques,

09:50qui vont avoir la même chose que vous,

09:51et qui ne savent même pas pourquoi.

09:53Qui ne savent même pas pourquoi.

09:54Oui, il y a plein de réactions,

09:57plein de comportements que j'avais,

09:58que je ne comprenais pas forcément.

09:59Oui, parce que c'est...

10:00Mais des colères,

10:02que je piquais des colères

10:03parce que je me sentais agressée,

10:06en fait,

10:06mais pour des choses banales.

10:08Oui, oui.

10:08C'est vraiment des choses anodines

10:10et ça prend des proportions.

10:12Mais en ce sens,

10:13c'est vraiment de la panique,

10:16de l'angoisse.

10:16J'ai un noeud au ventre,

10:17je transpire,

10:18j'ai du surfroid,

10:19j'ai eu de tranche.

10:20C'est incontrôlable.

10:22Et quand on ne sait pas

10:23d'où ça vient,

10:23alors aujourd'hui,

10:25j'ai réussi à identifier

10:26certains déclencheurs.

10:29Il y en a que j'arrive à identifier,

10:32il y en a que je n'arrive pas.

10:33Mais petit à petit,

10:34vu déjà le chemin que vous avez fait,

10:36petit à petit,

10:37ça va aller mieux.

10:38Vous êtes jeune,

10:3850 ans,

10:39vous avez encore du boulot,

10:43c'est sûr,

10:43mais vous avez fait un sacré chemin.

10:45Oui, il y en a pour une dizaine d'années.

10:47Oui, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure.

10:49Je veux dire,

10:49ce que vous avez vécu,

10:51tout ce que vivent les enfants

10:52de violences sexuelles,

10:53d'inceste,

10:54j'appelle ça une bombe à fragmentation.

10:55C'est-à-dire que

10:56vous avez une centaine d'éclats.

10:59Et tant qu'on n'a pas extirpé

11:01chaque éclat,

11:02ça continue.

11:03C'est-à-dire,

11:03c'est ce que vous avez dit,

11:05ça touche tellement tout,

11:06le corps,

11:07le comportement,

11:09le psychisme,

11:10et il faut patiemment,

11:11ce que vous faites là,

11:12on voit patiemment,

11:14dénouer tout ça.

11:15quoi ?

11:16C'est aussi extrêmement dur.

11:23Moi, je suis passée par la ténier de l'EMDR,

11:26donc où vraiment on revit.

11:27voilà,

11:28moi, j'ai revécu,

11:29je sentais son odeur,

11:30je sentais son souffle,

11:32sa peau sur la mienne,

11:34le poids de son corps sur le mien,

11:36donc c'est extrêmement dur.

11:37Oui, mais c'est aussi

11:39ce qui vous permet d'avancer,

11:40parce qu'on entend,

11:41enfin moi,

11:42je la sens,

11:42votre émotion,

11:44et je pense que vous êtes

11:45quelqu'un de vraiment

11:46très très sensible,

11:48mais c'est ce qu'il faut,

11:50il faut passer par,

11:52revivre ses émotions,

11:54et revivre ce qu'on a ressenti,

11:56pour pouvoir s'en libérer.

11:57Donc, c'est plutôt bien

11:59que vous ayez réussi

12:00ce parcours-là.

12:03Je voudrais surtout finir

12:04sur quelque chose

12:05d'un peu positif.

12:05Je vous en prie, allez-y.

12:06On entend beaucoup,

12:08c'est vrai que,

12:08alors, on entend beaucoup,

12:10c'est bien,

12:10la parole se libère,

12:11beaucoup de femmes,

12:13pas beaucoup d'hommes,

12:14ça m'étonne un peu,

12:15parce que je pense

12:15qu'il y en a aussi,

12:17et on ne les entend pas beaucoup.

12:20Mais voilà,

12:21tous ces gens qui ont été

12:22victimes d'incestes

12:24parlent maintenant,

12:24donc c'est bien.

12:25On parle beaucoup

12:26de quand les gens,

12:28voilà,

12:29sont justement

12:30dans cette démarche,

12:31dans le début de la thérapie,

12:33dans le fait de dire les choses,

12:34où c'est des moments difficiles.

12:36Moi, ça fait

12:37donc trois ans et demi

12:38que je suis en thérapie,

12:39que j'ai fait de l'OMDR,

12:40j'ai trouvé une très,

12:41très bonne thérapeute.

12:41Oui, ça se voit.

12:43Et ça fait du bien, quoi.

12:45Oui.

12:45Je commence à aller mieux.

12:48On peut aller mieux après.

12:50Mais vous allez aller

12:50de mieux en mieux.

12:52C'est sûr.

12:53Merci beaucoup.

12:54Je vous en prie.

12:55Merci vraiment, Isabelle.

12:57Et puis, oui,

12:58elle a demandé aux hommes aussi

12:59de venir parler.

13:01Juste, ça serait intéressant,

13:02parce que les auditeurs

13:02ne savent pas forcément

13:03que le MDR,

13:04c'est une technique

13:04qui se fait avec les yeux.

13:08Oculeur, oui.

13:08J'ai été formé à ça.

13:10Donc, j'en ai fait.

13:11Je fais autre chose

13:12maintenant que j'ai fait moi-même.

13:13Mais c'est vraiment très bien

13:14vu ce qu'elle dit.

13:15C'est parce que

13:16ce n'est pas simplement...

13:18On ne peut pas...

13:18Ça ne suffit pas d'en parler.

13:20Il faut traiter

13:20ce qu'elle a très bien dit.

13:21Il faut traiter

13:22tous les petits détails.

13:23Quand je parle

13:23d'une bombe à fragmentation,

13:25l'odeur.

13:26Oui, elle a parlé de l'odeur.

13:27Les trucs...

13:27Tout envahit.

13:29Envahit.

13:29Et il faut pouvoir...

13:30On appelle ça retraiter.

13:32C'est-à-dire que ces mémoires

13:33traumatiques s'en aillent.

13:34Qu'elles ne soient plus dans le corps

13:36et dans la tête.

13:37Voilà.

13:39On fait une petite pause.

13:40On se retrouve dans un instant

13:41avec le Love Conseil.

13:42Et puis, je vous invite évidemment

13:43vous aussi

13:44à venir témoigner

13:45sur Sud Radio 0 826 300 300.

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