Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 semaines
Retrouvez les émissions en intégralité sur https://www.france.tv/france-2/telematin/toutes-les-videos/
Télématin reçoit le musicien Hugues Aufray, en concert à Paris le 9 novembre et à l'affiche du documentaire "Hugues Aufray, l'éternel jeune homme" diffusé sur France 3 le 28 novembre.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Franchement, qui ne connaît pas cette chanson-là ?
00:09Qui ne l'a pas chantée un soir de colonie de vacances autour d'un feu de camp ?
00:13Qui, qui dénoncez-vous à la maison ?
00:15En tous les cas, il a 96 ans, 2 mois, 2 jours et il est toujours sur scène.
00:19Alors quand certains pensent à la retraite à 62 ans, il y en a d'autres,
00:23comme Hugo Frey, qui ont décidé de ne jamais l'apprendre.
00:26Vous êtes même l'artiste français, le plus âgé au monde, encore en tournée,
00:31selon le Guinness Book, et quelle tournée ?
00:34On va en parler, merci infiniment d'être sur le plateau de Télébatore.
00:37Merci de m'avoir invité.
00:39Merci, merci beaucoup d'être là, merci d'être parmi nous.
00:42Louise et Adrien, bonjour.
00:43Bonjour Hugo, on est ravis de vous avoir.
00:45Qui est Louise, qui est Adrien ?
00:46Oui, maintenant je sais que elle c'est Louise, et vous c'est Adrien.
00:51Maintenant les comptes sont bons, c'est clair, c'est super.
00:54Alors on va parler de cette tournée évidemment, mais on va passer un petit moment ensemble ce matin,
00:58et on avait envie, avec Adrien, de mieux vous connaître.
01:02Et donc on a organisé une petite sorte de questionnaire express.
01:06Est-ce que vous êtes joueur ?
01:08Pas du tout.
01:08Ok, bon, on va quand même le faire.
01:12Ça s'appelle du tac au tac.
01:13Du tac au tac.
01:14J'aime bien le jeu, le mot jeu, c'est très important, mais je ne suis pas joueur.
01:18D'accord, oui, mais il y a certains types de jeux.
01:20Là je vous demande de répondre rapidement, c'est ce type de jeu-là, ça va ?
01:25Ok.
01:26Vous vous levez à l'aube ou vous vous traînez comme une rockstar ?
01:30Non, non, je me réveille très tôt et je me couche très tard.
01:33Très bien.
01:34Un premier geste en sortant du lit.
01:37Premier geste en sortant du lit, je m'assois au bord du lit,
01:42et j'essaye avec mes mains de toucher le sol.
01:48Stretching en fait.
01:49En fait, je…
01:50Des étirements, on va dire.
01:52Voilà.
01:52Magnifique.
01:53Et vous touchez le sol encore ?
01:54Oui, je touche le sol.
01:56C'est déjà bien.
01:57Très bien, félicitations.
01:58Dans votre frigo, on trouve plutôt des fruits bio ou alors des pizzas de la veille ?
02:04Moi, j'ai le coutume de manger une banane en me levant.
02:09D'accord.
02:09À la place du petit déjeuner.
02:11Magnifique.
02:12Et puis, mais les fruits au frigo, j'aime pas trop.
02:17Par exemple, le fromage au frigo interdit.
02:20C'est un sujet de discussion dans la famille.
02:22Comme le chocolat d'ailleurs.
02:24On ne met pas le chocolat au frigo.
02:26Ah bon ?
02:26Ça, je vous l'apprends.
02:28En tout cas, les fruits…
02:30Il y a des fruits qui gagnent à être glacés, d'autres qui perdent.
02:33C'est vrai.
02:35Tous les fruits ne sont pas inusants.
02:36On voulait apprendre à mieux vous connaître.
02:38Moyen dans quoi, on en sait davantage sur votre frigo que sur vous.
02:41Voilà.
02:43Vous avez bien fait de venir.
02:44Et vos frais.
02:45Et vos frais.
02:46Ah bien.
02:48Alors là, j'adore.
02:49Au frais de la princesse.
02:52Très bien.
02:53Parlons de la tournée alors.
02:55C'est drôle.
02:56Parlons de la tournée.
02:57Parce que vous partez en tournée.
02:5896 ans.
02:59Guitare en bantoulière comme toujours.
03:01Deux heures de concert.
03:01Une vraie fête pour le public.
03:04On n'a chanté qu'une chanson.
03:05Mais il y en a des dizaines que l'on connaît par cœur.
03:08Qu'est-ce qui vous pousse encore à remonter sur scène à 96 printemps ?
03:13C'est-à-dire qu'il n'y a rien qui m'empêche d'avoir envie de chanter.
03:18Et c'est ce que je fais depuis tout le temps.
03:20Mais bien avant d'être ce qu'on appelle un professionnel.
03:22Moi, je ne cite jamais l'activité de chanteur comme un métier.
03:28Ce n'est pas un métier.
03:29C'est une nature.
03:31Alors, vous ne pouvez pas demander à un oiseau d'arrêter de chanter.
03:35Oui, ça va.
03:35Il chante naturellement jusqu'à la fin de sa vie.
03:38Alors, je ne suis pas un oiseau.
03:40Mais moi, je sais que j'ai toujours avec moi…
03:42J'ai de la musique avec moi.
03:49J'ai besoin de musique.
03:51Et personne ne m'empêcherait de chanter jusqu'au bout.
03:55Oui, vous chantez jusqu'au bout.
03:57C'est votre vie.
03:58Ça vous habite.
03:59C'est un besoin en quelque sorte.
04:00C'est un besoin physique d'entendre et de faire de la musique.
04:04Oui, bien sûr.
04:05Alors, le Guinness des records vous a consacré comme l'artiste le plus âgé au monde en tournée.
04:11Ça vous amuse ?
04:12Ça vous touche ?
04:13Ça fait quoi ?
04:13Alors, pour être franc avec vous, de moins en moins, dans la mesure où voyager maintenant
04:20est devenu une punition.
04:23Ah, c'est très dur.
04:24Vous arrivez pour prendre le train.
04:26Il y a une grève.
04:28Il y a un retard.
04:28Il y a deux heures de retard.
04:30C'est très désagréable d'attendre deux heures en train de regarder à quelle heure
04:35le train va partir.
04:37C'est pénible.
04:37La deuxième chose, c'est que je suis très sensible au chagrin des gens ou des animaux.
04:47Et j'ai un chat que j'aime beaucoup, une jatte.
04:50Et quand je m'en vais…
04:50Vous n'aimais pas le laisser ?
04:51Elle pleure.
04:52Elle pleure.
04:53Elle reste derrière la porte quand on a fermé la porte et elle pleure.
04:59Ça, j'ai du mal à supporter.
05:00Après, ce qui évidemment compense tout ça, c'est j'imagine l'amour du public.
05:04Et votre public, depuis…
05:05Il a rattrapé le truc.
05:07Non, mais je rattrapais le truc.
05:08C'est un métier.
05:08C'est son métier, c'est son travail.
05:10Non, ce n'est pas un métier.
05:11C'est un plaisir.
05:13Ce n'est pas un travail.
05:14Le public qui est dans vos salles, depuis tout ce temps, vous l'avez vu changer.
05:18Vous l'avez vu se rajeunir peut-être.
05:20Peut-être que vous avez vu…
05:21Non, il n'a pas changé.
05:22Mais vos fans de l'époque, des années 60, ils viennent avec leurs enfants, leurs petits-enfants.
05:27Voilà.
05:28Non ?
05:29C'est ce qu'ils font de mieux, d'ailleurs.
05:31Parce que ça me fait très plaisir.
05:34Ça fait plaisir aux enfants.
05:36Et faire plaisir aux enfants, c'est le but de ma vie.
05:39Alors, moi, je n'ai jamais écrit une seule chanson pour des enfants.
05:45Je n'ai jamais été scout, je vous le dis tout de suite.
05:47Et ce sont les enfants qui ont choisi mes enfants, mes chansons, mon nom, pour leur école.
05:55On leur a proposé plusieurs artistes.
05:57On leur a fait écouter les chansons.
05:59Ils ont dit, c'est celui-là qu'on veut.
06:01Donc, je n'ai pas imposé mon nom aux écoles, enfin, aux directeurs d'école.
06:07Et d'autre part, je n'ai pas…
06:10Qu'est-ce que je vais vous dire ? Je ne me souviens plus.
06:12Et d'autre part, je n'ai pas écrit des chansons pour enfants.
06:15Ce sont des chansons qui ont plu aux enfants.
06:17Mais elles sont intemporelles, vos chansons.
06:19Et transgénérationnelles.
06:20Merci les enfants.
06:21Ça sera le titre d'un de mes albums prochain.
06:24Ah oui, teasing.
06:26Alors, ce matin, on adore ça.
06:27La tournée, qu'est-ce qu'on voit sur scène ?
06:29Qu'est-ce que vous proposez à votre public aujourd'hui ?
06:32Alors, au Dôme de Paris, qui est pour moi un endroit historique,
06:36puisque c'est là que j'ai rencontré le pasteur Martin Luther King,
06:41pour le premier concert mondial destiné à l'égalité des races,
06:48la lutte contre le racisme.
06:49J'ai chanté pour Martin Luther King, il était là, présent,
06:53il m'a remercié, il m'a serré la main,
06:55et quand il est rentré aux États-Unis, il m'a envoyé une lettre de remerciement
06:57que j'ai toujours.
06:59Ça, c'est la première chose.
07:00Pour ça.
07:00Le Dôme est un endroit, c'est un ancien lieu de sport,
07:05c'était le palais des sports.
07:06Le palais des sports, oui.
07:07Tout à fait.
07:08Et quand j'y étais, j'ai chanté sur le ring.
07:11Ah ouais ?
07:12Le ring, c'est-à-dire au centre ?
07:13Oui, je sais pas comment ça marche.
07:14Le ring de boxe.
07:15Mais la scène est un ring.
07:16Il n'y avait pas de scène à l'époque.
07:18Mais c'est un ring d'aller sur scène.
07:19C'est un ring.
07:19C'est un combat.
07:20C'est un combat.
07:21Et donc, moi, j'ai fait ma chanson, les crayons de couleur,
07:27et ça a été un grand succès.
07:29Donc, cette salle, pour moi, elle est magique.
07:31Et ce que je vous disais, j'ai jamais été scout,
07:34parce que ça n'existait pas pendant la guerre,
07:37je sais pas si c'était interdit,
07:38mais j'étais dans un village du Tarn
07:41où il n'y avait pas de scoutisme.
07:43Mais les scouts ont adopté mes chansons.
07:46Ils les chantent.
07:47Et je me suis intéressé au scoutisme,
07:50savoir d'où ça venait, etc.
07:52Et je sais qu'ils ont une coutume,
07:54c'est de faire, comme on faisait dans les familles,
07:57autrefois, des veillées.
07:58Ah oui.
07:59C'est là où on chante.
07:59Donc, je vous invite à une veillée au Dôme.
08:03Ça sera la grande veillée du Dôme.
08:05Je serai entouré de gens qui ne sont pas des stars
08:09ni des vedettes, mais qui sont des amis,
08:11des artistes, qui vont intervenir.
08:15J'aurai aussi des membres de la famille,
08:18c'est-à-dire une arrière petite fille
08:20qui va chanter.
08:21C'est incroyable.
08:23Oui.
08:24Et c'est une grande veillée.
08:27Donc, ce n'est pas un spectacle comme tous les autres.
08:31C'est un spectacle qui a l'air d'être un peu improvisé.
08:35Ah oui.
08:35Voilà.
08:36On a bien l'improvisation en plus,
08:37qui est naturelle, authentique.
08:39Alors voilà, c'est ça que je veux.
08:40Voilà, j'ai compris.
08:41Vous parlez de la famille et de votre arrière petite fille.
08:43Vous savez que dans cette émission,
08:44on aime faire des surprises.
08:45Et on n'en a pas reçu une, mais deux des surprises
08:48des membres de votre famille
08:49qui ont un petit message pour vous regarder.
08:51Un petit clin d'œil de la Bretagne,
08:54de chez moi, dans le Morbihan,
08:56à quelques kilomètres d'une des écoles
08:59qui porte ton nom,
09:00en hommage à tous ces professeurs et enseignants
09:03qui nous ont transmis leur savoir
09:05et qui, suite à leur fonction, leur carrière,
09:09repartent les yeux brillants
09:10en écoutant une de tes fameuses chansons.
09:12En attendant, je vous embrasse.
09:14Hasta luego.
09:15Coucou Pépé, c'est Mélanie.
09:17Je voulais t'envoyer un petit message
09:18pour te dire que tu me manques beaucoup
09:20et je t'aime fort et je pense à toi.
09:22Et voilà, je te fais des bisous de Beyrouth.
09:25Et comme on dit ici,
09:27tu me manques beaucoup.
09:29Allez, bise.
09:31C'est émouvant parce que j'ai été surpris.
09:34Alors, première chose, je suis breton.
09:36D'origine, au frais, c'est un nom breton.
09:39J'ai fait une...
09:40Enfin, c'est pas moi qui ai fait l'erreur.
09:41C'est un journaliste qui a...
09:43La première fois qu'on a eu une affiche
09:45où on parlait de moi,
09:47c'était au frais et il n'a mis qu'un seul F.
09:50Ah oui.
09:50Alors qu'il y en a deux.
09:52Mais c'est resté un seul F.
09:53Et j'ai vu ça, j'ai dit,
09:54est-ce que c'est pas un signe ?
09:56Parce que ça fait au frais le même nombre de lettres.
10:00Alors, j'ai adopté ça.
10:01Un seul F, ça sera plus simple.
10:03C'est une faute culturelle grave.
10:05Parce que au frais, c'est deux F.
10:08C'est deux mots.
10:09C'est auf, qui est un mot germanique,
10:12et frei.
10:12Ça veut dire en haut et libre.
10:17Ça me plaît.
10:18Oui.
10:20Un seul F...
10:21Mais même sans F, on peut quand même considérer
10:24que vous êtes libre.
10:24Ça, c'est un vrai au frais,
10:26puisqu'il est breton.
10:27Il est charmant, je ne le connais pas très bien
10:30parce que j'ai une trop grande famille.
10:34Ensuite, la deuxième personne, c'est...
10:35C'est votre petite fille, non ?
10:36Ma petite fille, Mélanie, qui me manque beaucoup.
10:39Elle est mariée, elle est aux Etats-Unis.
10:42Et je l'ai aidée un petit peu pour qu'elle puisse faire ses études à New York.
10:47Et elle a obtenu un prix de l'école Scorsese.
10:51Elle a été à l'école.
10:53Premier prix.
10:53C'est pas mal.
10:54Et elle est en train de tourner ses films.
10:56Elle est mariée maintenant avec un américain.
10:58Et je pense souvent à elle en me disant,
11:01pourvu qu'elle fasse un jour un grand film.
11:03Elle voulait vous faire coucou.
11:05Tentez les matins ce matin.
11:07C'est trop mignon.
11:07Merci, c'est très, très gentil.
11:09Oui, ça fait du bien, j'imagine.
11:12Mathilde, donc, famille d'artistes, évidemment,
11:14on vient de voir avec la petite fille.
11:16Beaucoup de souvenirs sur scène.
11:17Oui, parce que moi, je m'occupe des archives dans cette émission,
11:19et gaufrez.
11:20Donc, je dois avouer quand même que vous êtes le premier invité de la saison,
11:23dont les archives sont en noir et blanc.
11:25C'est quand même dire votre longévité.
11:27La première fois qu'on vous découvre à la télé,
11:29c'est en 62, avec un tube.
11:31Surtout, des cheveux courts.
11:33C'est un fameux trois marts,
11:35fin comme un oiseau.
11:37Lice au Santillano.
11:4218 nœuds, 400 tonneaux.
11:45Je suis fier d'y être matelot.
11:49Tiens bon la vague et tiens bon le vent.
11:52Lice au Santillano.
11:56Qu'est-ce que vous avez dit en voyant l'archive ?
11:57Vous n'êtes pas tendre avec vous.
11:59Comment ?
11:59Vous n'êtes pas tendre avec vous.
12:00Qu'est-ce que vous avez dit quand vous avez regardé l'archive ?
12:02Je ne suis pas tendre avec moi.
12:04Là, vous dites que vous n'étiez pas trop synchronisé.
12:06Ce n'était pas sa faute, c'est le son et l'image.
12:08Non, c'est ça ?
12:09Je ne suis pas synchro, c'est le monteur
12:11et qu'il n'a pas monté l'image avec le son.
12:14Donc, on n'est pas tendre avec le monteur, précision.
12:16D'ailleurs, j'ai une anecdote grave là-dessus.
12:20C'est que j'ai fait une fois,
12:21la première fois qu'on m'a confié une carte,
12:24on m'a dit, tu fais ce que tu veux,
12:25tu as une heure pour toi, c'est toi, c'est ton émission.
12:28J'ai fait une émission qui s'appelait Visiteurs d'un soir.
12:31L'émission était formidable.
12:33C'est la première fois qu'on voyait des gens
12:35que personne ne connaissait.
12:37Et au montage, ils n'ont pas monté le son avec l'image.
12:42Et Guy Béart, qui m'aimait beaucoup à l'époque,
12:45parce que je lui avais donné sa première chance
12:48dans ce métier.
12:51Et Guy Béart m'a dit,
12:54tu n'aurais pas dû laisser passer ça.
12:57Il m'a dit, je n'y peux rien,
12:58ce n'est pas moi le menteur.
12:59Il m'a dit, ça va être très compliqué.
13:02Et effectivement, quelques temps après,
13:05il a fait une émission qui s'appelait
13:07Le Grand Échiquier.
13:08C'était mon émission.
13:10Qui existe toujours aujourd'hui.
13:12Le Grand Échiquier.
13:12Ça n'a plus rien à voir avec ce que…
13:15C'est vrai.
13:15Ce qui veut dire, ce n'est pas aussi bien.
13:17Alors, on vous découvre à la télévision
13:20et on vous interroge sur votre goût pour le folklore
13:22et un poète américain en particulier.
13:25Je vous laisse découvrir son nom.
13:27Attention à la prononciation du journaliste.
13:29Lui aussi, il découvre visiblement.
13:31Vous avez pris le costume
13:32et vous avez pris aussi le folklore des cow-boys.
13:34Oui, pas uniquement des cow-boys.
13:37Justement, beaucoup de gens croient
13:39que Hugo Frey, c'est uniquement le folklore américain.
13:41De tout temps, j'ai été très intéressé par le folklore.
13:44Et vous avez découvert Bob Dylan
13:45en puisant dans ses répertoires.
13:49J'ai tout de suite éprouvé pour lui
13:50plus que d'admiration, une sorte d'amour.
13:53C'est une pactique, tu l'as dit ça.
13:54Bob Dylan.
13:56Bob Dylan.
13:57Je voulais lui mettre une gifle.
14:01Non, c'est parce que je me suis battu pour…
14:04Au début, quand j'ai dit à Barclay,
14:06je vais faire un disque,
14:07qu'est-ce que ça va être ton disque ?
14:08Ça va être un hommage au poète américain Bob Dylan.
14:12Bob quoi ?
14:14Alors, j'ai compris que ça allait être compliqué.
14:17Effectivement, j'ai mis un certain temps
14:18pour arriver à faire comprendre
14:20que c'était le génie du siècle.
14:22Et vous l'avez rencontré.
14:26C'est presque une insulte que vous me faites, ça.
14:29Mais évidemment.
14:30Ben oui, non mais voilà.
14:31Pour ceux qui seraient passés à côté de cette info…
14:32Il est venu manger le couscous chez moi.
14:34Ben voilà, rien que ça.
14:36Je connais très bien sa femme et ses enfants,
14:39je le connais.
14:40Et voilà, bien sûr que je le connais.
14:43Ben très bien, vous allez le voir en concert,
14:44j'imagine, il vient à la fin du mois.
14:46Je vais le voir, oui.
14:46Ben voilà, vous serez dans les loges peut-être.
14:48Est-ce qu'il va revenir manger un couscous ?
14:50C'est ça qu'on veut savoir.
14:51Là, ça c'est la bonne question.
14:53Malheureusement, la popularité,
14:57même pour moi,
14:58ce n'est pas un cadeau du ciel.
15:00Quand on est très populaire,
15:02très connu,
15:03dans son cas très riche,
15:05ce qui n'est pas mon cas,
15:06mais on est prisonnier.
15:10Et ces gens-là ne peuvent pas faire
15:12exactement ce qu'ils veulent.
15:13Je sais que maintenant,
15:14quand il sort de scène,
15:15on le met dans sa voiture
15:17et plus personne ne peut l'approcher.
15:20Alors, si on revient aux archives,
15:21en 67,
15:22on vous demande
15:23à quelle catégorie de chanteurs
15:24vous appartenez
15:25et voici votre réponse.
15:27Moi, je considère que je fais
15:27le même métier
15:28que Georges Brassens,
15:30que Jacques Brel,
15:32que Sheila,
15:33que Luis Mariano
15:34et puis que Fernandel.
15:38Mais je suis toujours étonné
15:39que les gens disent
15:41« Oh ben moi, vous savez,
15:42nous ne faisons pas le même métier »
15:43alors que les deux
15:44se produisent sur une scène.
15:45– C'était le mot métier, là.
15:47– Oui, c'est vrai.
15:48– À qui vous pensiez en disant ça ?
15:50– Qu'est-ce que je pensais ?
15:52– À qui vous pensiez ?
15:53Parce que vous dites…
15:53– J'ai jamais voulu être chanteur, moi.
15:56Je l'ai dit 100 fois,
15:57je le répète,
15:58au risque de passer pour…
16:00Ma femme me dit
16:01« Tu dis toujours la même chose ».
16:02Je dis « Mais ce n'est qu'une seule vie ».
16:04Et c'est vrai qu'entre l'âge
16:06de 25 ou 30 ans
16:09et aujourd'hui,
16:10les idées sont les mêmes.
16:11Je n'ai pas changé.
16:12Ça n'est pas un métier,
16:14c'est une façon de vivre.
16:16C'est une façon de vivre.
16:17Regardez Georges Brassens.
16:19Je prends l'exemple,
16:20le sommet,
16:21parce que pour moi,
16:21Brassens est un des grands génies
16:24de la poésie française.
16:25Je me suis disputé
16:26avec un journaliste français
16:28de l'époque
16:29qui s'appelait
16:30Pierre Bédichoux.
16:31– Oui.
16:32– Parce qu'il me disait
16:33« Mais bon, il prenait Dylan
16:35pour comme ça ».
16:37Lui, c'est Serge Gainsbourg,
16:39le Mozart français.
16:41Je dis « Non, Serge Gainsbourg,
16:42ce n'est pas Mozart ».
16:43Et on s'est disputé un peu
16:45et c'était un génies
16:47et la seule chose que…
16:49Le grand mérite que j'ai,
16:50c'est que la première fois
16:51que je l'ai vu,
16:52en 61,
16:53personne ne connaissait Bob Dylan,
16:56même ses parents
16:57ne connaissaient pas Bob Dylan.
16:59Ils connaissaient…
17:01Comment il s'appelait ?
17:02Robert ?
17:05Son nom de famille
17:06m'échappe
17:07au moment de vous le dire.
17:09Peu importe.
17:10Il ne s'appelle pas
17:11Bob Dylan.
17:12C'est un nom
17:12qu'il a pris.
17:14Et quand il est arrivé
17:14à New York en 61,
17:16il a changé son nom
17:17et il s'est appelé
17:18Bob Dylan.
17:19Et ses parents
17:19ne savaient pas
17:20qui c'était.
17:22– Merci pour ces archives,
17:24Mathilde,
17:24c'est toujours un bonheur
17:25de se replonger.
17:25Il y en a des tonnes.
17:26– Oui, on aurait pu aller plus loin.
17:27– On aurait pu aller plus loin,
17:28on aurait pu en choisir plein d'autres.
17:30Il y en a des tonnes.
17:30– Ça nous fera coucher très tard.
17:31– Vous participez aussi
17:33à un projet collectif
17:34initié par Tom Frager
17:36autour de la protection
17:36des océans.
17:38Et il y a un album
17:39qui s'appelle
17:40Septième Continent
17:41qui sort le 24 octobre.
17:43Comment elle s'est faite,
17:44cette rencontre-là ?
17:45– Avec Tom.
17:47– Tom Frager ?
17:48– Oui.
17:48– Tom Frager,
17:50je ne me souviens pas
17:53comment je l'ai découvert.
17:54mais c'est un petit champion de…
17:57un petit…
17:58un grand champion.
18:00– Le surf ?
18:00– Parce qu'un champion,
18:01c'est toujours grand.
18:02– Oui.
18:02– Mais il n'est pas très grand,
18:03lui, mais c'est un champion
18:04de surf.
18:06– C'est ça.
18:06– Il enseigne le surf, etc.
18:09Et le surf, et moi,
18:10ça fait de ça…
18:12Moi, j'aime bien le ski,
18:13mais le surf,
18:14je ne suis pas sûr.
18:14– Mais vous aimez Tom ?
18:16Et vous avez dit oui
18:17à son projet.
18:17– Alors, j'ai été à sa rencontre,
18:20et puis, quand j'ai chanté
18:22à Pleyel, je crois,
18:23on m'a dit,
18:25il faudrait que tu aies
18:25une première partie.
18:27Alors, j'ai dit,
18:28tiens, il y a ce petit jeune
18:29qui est…
18:30Eh bien, on va le faire venir.
18:32Il a eu beaucoup de succès,
18:33et il a fait une chanson
18:34qui lui a paru être intéressante
18:38à chanter à deux.
18:39On la chante à deux.
18:40– Il nous reste quelques secondes.
18:41Je vois que depuis tout à l'heure,
18:42vous avez cette harmonica
18:43dans les mains.
18:44Pardonnez-moi,
18:44mais j'ai envie
18:45que vous nous en jouiez
18:45encore un morceau.
18:46C'est tellement beau.
18:47– Ah oui.
18:47D'où que vous soyez,
19:07accourez, braves gens,
19:09l'eau commence à monter,
19:11soyez clairvoyants.
19:13Admettez que bientôt
19:14vous serez submergés
19:16si vous voulez être sauvés.
19:20Il est temps maintenant
19:21d'apprendre à nager.
19:24Car le monde,
19:25et les temps changent.
19:27Tout à l'heure.
19:29– Bravo.
19:30– Bravo.
19:31– Bravo, Hugues.
19:33– Merci.
19:33– Bob Dylan.
19:34– Bob Dylan.
19:35– Bob Dylan,
19:35ou une autre prononciation.
19:37– Bob Dylan.
19:37– Dylan.
19:38– Merci beaucoup.
19:39– Je vais chanter au Dôme,
19:40peut-être au début de mon spectacle,
19:43je commence par Le Monde a Changer.
19:44– Le Monde a Changer,
19:45et si vous voulez le voir,
19:47je ne sais pas s'il y a des places encore,
19:48d'ailleurs,
19:48c'est le 9 novembre au Dôme de Paris.
19:51Et il y a un documentaire aussi,
19:52je voulais signaler,
19:54qui est diffusé sur France 3,
19:55rediffusé sur France 3,
19:57qui s'appelle Hugo Offray,
19:58L'éternel jeune homme.
20:00C'est diffusé le 28 novembre.
20:02Merci, Hugues.
20:03– Merci d'être venu sur le plateau.
20:05– Merci.
20:05– De Télématin.
20:07– Sous-titrage ST' 501
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations