Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 jours
Trump-Poutine à Budapest, une victoire pour Orban

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:00...
00:01Bienvenue dans Les Informés de l'Europe, 20 minutes pour décrypter l'actualité européenne en votre compagnie.
00:15François Baudonnet, rédacteur en chef à la rédaction européenne de France Télévisions, bonjour.
00:18Bonjour et bien heureux de vous retrouver.
00:21Eh bien, nous aussi, effectivement, François. Deux invités du dimanche que vous nous présentez ?
00:25Absolument, Marie-Christine Vallée, journaliste spécialiste de l'Europe et à ses côtés.
00:29Charles Hackey, rédacteur en chef Monde au magazine L'Express.
00:33Alors, après leur rendez-vous en Alaska cet été, Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se revoir pour une nouvelle réunion, une discussion sur le dossier ukrainien.
00:42La décision a été prise en fin de semaine et cette réunion est annoncée en Hongrie.
00:48Et ça, c'est un sacré pied de nez à Bruxelles et à l'Union Européenne, François.
00:51Oui, absolument. Alors, Donald Trump l'a dit, Vladimir Poutine sera à Budapest dans les deux prochaines semaines.
00:57Et d'ailleurs, les deux hommes, les deux chefs d'État vont s'y rencontrer.
01:01Pour Viktor Orban, qui a parlé d'ailleurs à Vladimir Poutine en fin de semaine dernière, c'est une victoire.
01:06On peut même dire une victoire absolue.
01:08Vous disiez un pied de nez.
01:10Moi, je dirais presque que c'est un bras d'honneur qu'il adresse à l'Union Européenne.
01:14Écoutez et regardez ce que le Premier ministre a écrit sur les réseaux sociaux en fin de semaine.
01:23Budapest est le seul endroit approprié en Europe pour un sommet de paix entre les États-Unis et la Russie.
01:28Fort d'un leadership pacifiste de longue date et de partenariat de confiance, nous offrons un cadre fiable sûr et politiquement stable.
01:35Il n'y avait pas d'autre choix.
01:37En bref, ils peuvent compter sur nous.
01:39Alors voilà ce qu'a dit le Premier ministre en roi.
01:42Vous savez ce qu'a dit Donald Trump, pardon, je vais y arriver.
01:45Il a dit pourquoi on irait là-bas ?
01:47Parce que c'est un pays sûr, parce que j'aime bien Viktor Orban.
01:51En fait, parce que c'est comme ça, parce que je l'aime bien.
01:53Il y a un petit côté mafieux, si vous voulez.
01:55En fait, ils sont entre eux, ils s'aiment bien et il n'y a aucune raison de ne pas aller là-bas.
02:00Alors, ce qu'il faut noter, là c'est plus sérieux, c'est que c'est techniquement possible,
02:03bien que Vladimir Poutine soit sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale,
02:11la CPI, pour crime de guerre présumé.
02:13Mais la Hongrie a annoncé son retrait de la CPI.
02:17Alors, retrait de la CPI qui ne sera effectif que le 2 juin 2026,
02:21donc après la tenue de cette réunion.
02:24Et donc d'ici là, en fait, Budapest peut s'autoriser, on va dire,
02:27à prendre des libertés vis-à-vis de la CPI,
02:29puisqu'elle ne se considère plus comme liée à cette institution.
02:33– Charles Haquet, cette rencontre qui est attendue,
02:36qui serait vue un peu partout dans le monde,
02:38elle est assez inespérée pour Viktor Orban, lui qui est un paria en Europe.
02:43– Oui, c'est vrai, vous avez tout à fait raison.
02:46En fait, ça le remet au centre du jeu.
02:49Ça valide sa stratégie aussi, puisqu'il est l'ami de Poutine,
02:53il ne condamne pas les sanctions, il prône un rapprochement aussi avec la Russie.
02:57Donc c'est vrai que pour lui, c'est inespéré.
03:00Il est aussi l'ami de Trump.
03:01Il faut se rendre compte que les cercles de réflexion hongrois et américains
03:07se connaissent de longue date.
03:08Il y a beaucoup de connexions entre eux et de liens entre Heritage Foundation,
03:12par exemple, et le Danube Institute.
03:14Il y a énormément de liens.
03:15– Ce sont des cercles de réflexion qui réfléchissent à quoi, justement ?
03:18– Sur les valeurs ultra-conservatrices et qui créent des liens,
03:20effectivement, idéologiques entre les deux hommes.
03:23Et c'est vrai, rappelez-vous, le « Make Europe Great Again » de Viktor Orban,
03:27lorsqu'il a pris la présidence du conseil de l'UE.
03:30Donc en fait, effectivement, pour lui, c'est inespéré.
03:32Et enfin, il faut voir aussi une chose, c'est que c'est une humiliation totale
03:38pour les Européens, comme vous le disiez,
03:41qui se retrouve mis devant le fait accompli, qui pédale un peu de la choucroute,
03:45parce que finalement, rappelez-vous quand même ce qui s'est passé il y a quelques jours.
03:48Trump disait, on va livrer éventuellement des Tomahawks,
03:52on va s'occuper, je vais m'occuper de la Russie.
03:55Et là, en fait, les Européens se retrouvent totalement pris à contre-pied.
03:59– Et sur les Tomahawks, il est revenu dessus.
04:00– Oui, c'est ça, effectivement, il a dit qu'il ne les livrerait pas.
04:05Et donc, il faut voir aussi une troisième chose.
04:06Pour Viktor Orban, c'est moins connu, c'est plus domestique, c'est plus interne.
04:12Mais dans six mois, il y a les élections législatives en Hongrie.
04:15Et je peux vous dire que ça va le remettre aussi en selle par rapport à son électorat.
04:18– Et peut-être un mot quand même sur la réaction de l'Union Européenne,
04:22mais alors qu'il a été d'une faiblesse incroyable cette semaine,
04:25parce qu'on aurait pu imaginer que la Commission Européenne en particulier dise
04:29mais non, il est hors de question que Vladimir Poutine vienne sur le sol européen, pas du tout.
04:34En fait, c'est un porte-parole de la Commission Européenne
04:37qui s'est exprimé depuis la salle de presse, c'est toujours le problème d'ailleurs,
04:40parce que les porte-paroles n'ont pas vocation à porter un discours politique.
04:44Et qu'est-ce qu'il a dit, ce porte-parole, dont j'ai même oublié le nom ?
04:48Il a dit tout simplement, après tout, pourquoi pas ?
04:51Pourquoi pas, c'est pas mal, si ça peut faire avancer les discussions,
04:54et que ça se passe à Budapest, bon, pourquoi pas ?
04:56Mais c'est exactement le genre de réaction de l'Union Européenne qu'on déteste, en fait.
05:00Parce que, je dirais, c'est ni chaud, ni froid,
05:04et en fait, finalement, ça ne fait rien apporter.
05:06– Pour ne bousculer personne ?
05:07– Pour ne bousculer personne, voilà.
05:09En fait, je pense que l'Union Européenne aurait dû dire, non, c'est scandaleux.
05:12Alors, on n'a aucun moyen d'action, parce que la Hongrie est un pays souverain,
05:15elle accueille qui elle veut,
05:16mais non, nous, nous sommes contre la venue de Vladimir Poutine
05:19sur le sol de l'Union Européenne.
05:21– Et pourquoi il n'y a pas cette décision ?
05:22Pourquoi il n'y a pas cette prise de parole ?
05:24– Parce que l'Union Européenne a peur de son nom,
05:26parce que là, en l'occurrence, c'est un porte-parole,
05:28donc c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui n'est pas élu,
05:31qui, en fait, a une marge de manœuvre extrêmement faible,
05:35et qui, comme vous le disiez, ne veut vexer personne.
05:38– Marie-Christine Vallée, sur le fond,
05:41si Vladimir Poutine et Donald Trump se voient en Hongrie,
05:44est-ce que ça pourrait véritablement aider à mettre fin à cette guerre en Ukraine ?
05:47– Déjà, il faut voir le contexte,
05:49parce que depuis leur première rencontre en Alaska, au mois d'août,
05:53rappelez-vous, quand Donald Trump avait reçu Vladimir Poutine
05:56avec tous les honneurs,
05:58et bien, depuis cette rencontre, rien n'a bougé,
06:00le conflit continue, il y a toujours les attaques de drones,
06:04il y a toujours les tirs de missiles, et donc rien n'a bougé.
06:07Mais pendant l'été, quand même, Donald Trump s'est montré un peu impatient,
06:12il s'est demandé si Vladimir Poutine voulait vraiment la paix,
06:16et puis ensuite, il a dit, mais Vladimir Poutine me mène en bateau.
06:19Et plus récemment, donc on parlait des tomahawks,
06:22il y a une semaine, il a forcé le ton,
06:25et il a annoncé que les États-Unis pourraient fournir des missiles puissants,
06:30ces missiles tomahawks, aux Ukrainiens,
06:32non seulement pour les aider à se défendre,
06:34mais aussi pour attaquer le territoire russe,
06:37parce que ces missiles volent très loin.
06:39Sauf que je dis, il a eu Vladimir Poutine au téléphone,
06:42avant de rencontrer Volodymyr Zelensky,
06:43et il a dit ensuite, les tomahawks, c'est pas pour tout de suite, à priori.
06:46Alors, depuis, il a dit à Zelensky, au président Zelensky,
06:49il lui a dit que les livraisons n'étaient pas possibles,
06:52que les États-Unis avaient besoin de ces armes eux-mêmes,
06:55donc c'est laissé en suspens.
06:58C'était assez peu crédible, par ailleurs, selon les experts militaires.
07:01Mais quand même, cette déclaration sur les tomahawks a fait bouger Vladimir Poutine,
07:05qui a repris un contact direct avec le président Trump,
07:09la discussion a duré quand même plus de deux heures,
07:12et avec la décision de se revoir, cette fois-ci en Europe, et à Budapest.
07:17Alors, depuis, donc, ce n'est pas confirmé,
07:19mais le président Trump pourrait utiliser cette idée de livraison de tomahawk
07:25pour faire pression dans la discussion sur le président Poutine.
07:31On pourrait peut-être avoir, si cette rencontre a véritablement lieu,
07:34on pourrait peut-être être dans la diplomatie et dans le rapport de force.
07:37Maintenant, pour mettre un terme à la guerre, c'est trop tôt pour le dire.
07:42En tout cas, Donald Trump le veut.
07:45Il veut l'arrêt du conflit sur les lignes de front actuelles.
07:48Charles Laquet, sur le fond du problème,
07:51vous y croyez, vous, à une vraie décision à l'issue de cette rencontre en Hongrie
07:56pour faire avancer ce dossier ukrainien ?
07:59Oui, ça dépend quelle décision sera prise.
08:02Mais on voit bien Trump, effectivement.
08:04Vous parlez du coup de téléphone de jeudi dernier de Poutine à Trump.
08:08Effectivement, rappelons-nous qu'avant ce coup de téléphone,
08:12Trump disait, il est possible, il est possible que les Ukrainiens reprennent leur pays
08:17sous la forme originelle.
08:19Tout à fait.
08:19Après le coup de téléphone, c'est devenu, ils n'ont qu'à faire la paix là où ils en sont.
08:24Tout le monde a gagné.
08:24On s'arrête là et on fait la paix.
08:26Voilà un peu le changement de discours de Donald Trump.
08:30Et on voit bien, effectivement, la physionomie de ce que Trump peut proposer
08:33sous l'égide d'un Viktor Orban triomphant.
08:36Effectivement, c'est-à-dire un gel.
08:37Enfin, on revient encore une fois à un Donald Trump qui a fait un peu en avant et trois en arrière
08:42et qui, aujourd'hui, est de nouveau plutôt favorable aux opinions pro-russes.
08:47François Baudonnet.
08:48Moi, je crois qu'il n'y a absolument rien à attendre de cette réunion.
08:51Pourquoi ? Parce qu'en fait, Vladimir Poutine ne change pas d'un iota sur sa position.
08:57Il n'est prêt à rien laisser passer.
09:00Il y a l'hiver qui est en train d'arriver.
09:02Et il sait que l'hiver, en général, c'est bon pour ses troupes sur le terrain.
09:07Et donc, il ne va rien céder.
09:08En fait, ce qui est en train de se passer, c'est tout simplement que Donald Trump
09:10est en train de renvoyer l'ascenseur à Viktor Orban,
09:14un peu comme il l'a fait avec Benjamin Netanyahou en demandant devant la Knesset
09:17qu'il ne soit pas poursuivi quand il aura quitté le pouvoir.
09:22Là, c'est un peu la même chose.
09:23Ils sont amis, ils le montrent.
09:25On va discuter chez toi.
09:26Mais à partir du moment que la Russie n'a pas décidé de bouger
09:29et il n'y a rien qui montre que la Russie a décidé de bouger,
09:32je ne vois pas pourquoi cette réunion apporterait quelque chose pour la paix.
09:35Et on va continuer d'évoquer cette réunion attendue dans les deux prochaines semaines.
09:39C'est ce qui nous a été promis pour le moment
09:40entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Hongrie
09:44dans la suite de ces informés avec vous, Marie-Christine Vallée
09:47et avec vous, Charles Hackey.
09:48Ce sera juste après le fil d'info à 9h49 avec Diane Ferschit.
09:52Les Américains se sont massivement mobilisés
09:54contre la politique de Donald Trump.
09:56Le mouvement No Kings, pas de roi,
09:58dit avoir rassemblé près de 7 millions de personnes aux Etats-Unis.
10:02Plus de 2500 rassemblements étaient organisés.
10:04C'est le plus grand mouvement de contestation observé dans le pays
10:07depuis le retour au pouvoir du président républicain.
10:10Deux nouveaux corps d'otages rendus à Israël.
10:12L'un seul a pu être identifié pour l'instant.
10:15Le premier ministre israélien avertit par ailleurs
10:17que la guerre dans la bande de Gaza ne prendra fin
10:19qu'avec le désarmement du Hamas
10:22alors que le département d'Etat américain
10:24dit avoir des informations crédibles
10:26sur une attaque préparée par le Hamas
10:28contre des civils à Gaza.
10:30Il n'y aura ni en tourloupe ni plan caché.
10:32C'est ce que promet Maud Bréjon
10:33aux socialistes dans le Parisien aujourd'hui en France.
10:36La porte-parole du gouvernement se veut optimiste
10:39alors que débute demain à l'Assemblée nationale
10:41les débats sur le budget.
10:43La huitième journée de Ligue 1 de football
10:44marquée par l'arrivée ce matin de Marseille.
10:46En tête du classement, Marseille vainqueur du Havre 6 à 2
10:49au Vélodrome.
10:51Cinq rencontres sont à suivre ce dimanche.
10:52En clôture, l'île se déplace à Nantes à 20h45.
10:55La suite des informés de l'Europe sur France Info
11:09avec Marie-Christine Vallée,
11:11journaliste spécialiste de l'Europe
11:12et Charlaqué, rédacteur en chef Monde
11:14au magazine L'Express.
11:15On évoque cette réunion attendue en Hongrie
11:18entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
11:21Charlaqué, est-ce que, justement,
11:22après son coup d'éclat au Moyen-Orient
11:24qu'évoquait il y a quelques secondes François Baudonnet,
11:26Donald Trump s'intéresse véritablement
11:28de nouveau à l'Ukraine ?
11:30Oui, là, il est dans une forme de triomphalisme,
11:32de lubrisque.
11:34Il aimerait bien, effectivement,
11:36que sa huitième paix arrive
11:38et l'assigner à la perte et fracas.
11:40Parce qu'il vise toujours le prix Nobel
11:42de la paix l'an prochain.
11:43Voilà, ça sera l'an prochain, cette fois-ci.
11:45Mais, pas pour ce coup-là.
11:46Mais c'est vrai que le problème,
11:49c'est, encore une fois,
11:50il est inconstant dans son positionnement.
11:53Il a de nouveau changé d'avis.
11:56Il faut dire que Vladimir Poutine
11:58lui a quand même fait miroiter
11:59des contrats sonnants et trébuchants.
12:02On parle notamment d'un tunnel
12:03entre la Russie, la Sibérie et l'Alaska,
12:07donc les États-Unis,
12:08sous les Trois-de-Mérigues.
12:09C'est un tunnel de 110 kilomètres.
12:12On imagine des dollars
12:13qui clinaient dans les yeux de Trump,
12:15puisque, apparemment,
12:16c'est une filiale d'Elon Musk
12:17qui pourrait être mandatée pour ce contrat.
12:19Voilà, donc il y a vraiment pas mal
12:21d'éléments qui laissent penser
12:23que, de nouveau,
12:26il revient à son ancrage
12:27et qu'il écoute beaucoup plus
12:29Vladimir Poutine
12:30que Vladimir Zelensky.
12:32Oui, Marie-Christine Vallée,
12:33on a évoqué avec François tout à l'heure
12:35la position de la Commission européenne
12:37qui a accueilli plutôt favorablement
12:39cette rencontre,
12:40la perspective de cette rencontre,
12:42de façon assez tiède quand même,
12:44malgré tout,
12:45à condition que ça fasse avancer
12:46le processus de paix.
12:47Comment ça peut exister ?
12:50Déjà, faire avancer
12:51le processus de paix,
12:52ça serait obtenir
12:53un cessez-le-feu,
12:54ce qui n'a pas été le cas
12:55jusqu'à présent,
12:57alors que cela a été
12:58dans les discussions
12:58entre Israël et Gaza.
13:00Et pour la Commission européenne,
13:02l'accueil sera favorable
13:04s'il y a du résultat.
13:05Le porte-parole à Bruxelles
13:07a bien précisé
13:08s'il y a du résultat.
13:10Mais il a ajouté
13:11que les réunions
13:12se déroulent
13:14pas toujours dans l'ordre
13:15ou dans le format
13:16souhaité par l'Union européenne.
13:18Il l'a quand même souligné.
13:20Le format,
13:21on voit bien que l'Ukraine
13:22ne sera pas dans la réunion
13:23si elle se tient
13:25et que les Européens
13:26n'y seront pas non plus.
13:28Il s'était déjà inquiété
13:29sur ce point
13:30avant le sommet d'Alaska
13:32au mois d'août.
13:33Cette fois-ci,
13:34je dirais quand même
13:35qu'on va plus loin
13:36parce que la rencontre
13:38aura lieu dans un pays,
13:39la Hongrie,
13:40dont le Premier ministre,
13:42certes,
13:42ce pays est membre
13:43de l'Union européenne,
13:43mais le Premier ministre
13:44Viktor Orban
13:45a de mauvaises relations
13:47avec l'Ukraine.
13:48Il en parle
13:49comme d'un territoire
13:50appelé Ukraine.
13:52Il refuse
13:52de lui fournir des armes
13:54et il est opposé
13:55en sanctions
13:55contre la Russie.
13:57Donc,
13:57c'est un pays,
13:58la Hongrie,
13:59qui n'est pas du tout
14:00sur la ligne
14:00de l'Union européenne,
14:02qui est pour le soutien
14:03militaire,
14:05financier
14:05et humanitaire
14:06à l'Ukraine.
14:08Alors,
14:08on l'a dit,
14:09Viktor Orban
14:09a de bonnes relations
14:10et avec Vladimir Poutine
14:12et avec Donald Trump,
14:14mais il a parfois
14:15des rapports tendus
14:17avec Bruxelles
14:17et c'est pourtant
14:19dans sa capitale,
14:20à Budapest,
14:21qu'aura lieu la rencontre.
14:22C'est quand même,
14:23vous avez parlé
14:23d'une humiliation,
14:25vous avez parlé
14:25d'un bras d'honneur,
14:26c'est quand même
14:27un camouflet
14:27pour les Européens.
14:29Alors,
14:29on verra,
14:30si côté européen,
14:31on publiera
14:32avant ce sommet
14:33une déclaration,
14:34comme ça s'était passé
14:35avant l'Alaska,
14:36pour dire que
14:37la paix ne peut pas
14:38se faire
14:39sans l'Ukraine
14:40et sans l'Europe.
14:41Et c'est vrai
14:41qu'on a beaucoup vu
14:42Viktor Orban
14:43ces derniers mois
14:44refuser,
14:46en tout cas freiner
14:46quand il s'agissait
14:47d'adresser des aides
14:49de la part de l'Europe
14:50à l'Ukraine,
14:51François Baudonnet.
14:51En fait,
14:52Viktor Orban,
14:52c'est le cheval de Troie
14:54à l'intérieur
14:55de l'Union Européenne
14:55et ce qui est frappant,
14:57c'est qu'il y a encore
14:58quelques années,
14:59il était assez seul
15:00à avoir ce rôle.
15:01C'est le plus ancien
15:03chef d'État
15:04ou de gouvernement
15:05en poste
15:05dans l'Union Européenne.
15:06C'est le doyen.
15:07Mais il a été rejoint
15:08par Robert Fizzo
15:10en Slovaquie,
15:11il a été rejoint
15:12également
15:13par le président
15:14slovaque
15:15et donc maintenant
15:16vous avez
15:16toute une frange
15:18de pays
15:18de la frange
15:19orientale
15:20de l'Europe
15:21qui sont en fait
15:22dirigés
15:23par des gens
15:24qui sont pro-russes
15:25et ça,
15:26je trouve ça
15:26très inquiétant
15:28et ce qu'il est en train
15:29de faire Vladimir Poutine
15:30avec cette réunion,
15:32c'est encore une fois,
15:32c'est de gagner du temps.
15:33C'est-à-dire qu'il va dire
15:34« Oui, mais moi je veux bien,
15:35on m'invite à discuter,
15:36je vais venir à Budapest,
15:38c'est très bien,
15:39je vais discuter
15:40et je ne vais rien lâcher
15:40parce qu'on l'a dit,
15:42il n'a pas intérêt
15:43à le faire sur le terrain,
15:45le froid va faire
15:46que l'armée ukrainienne
15:47va être en difficulté,
15:48l'armée ukrainienne,
15:49on en a parlé,
15:50n'a pas des tomahox,
15:51etc.
15:51Elle ne les aura
15:52vraisemblablement pas.
15:53Donc en tout cas,
15:54lui, Vladimir Poutine,
15:55il dit « Voilà,
15:55moi je viens discuter »
15:58alors que sur le terrain également,
16:00vous l'avez vu,
16:01tous les jours,
16:01il y a 5, 6 heures,
16:027 heures parfois
16:03de coupure d'électricité
16:05dans tout le pays.
16:06Les Ukrainiens ont le moral
16:08véritablement en berne
16:09parce que quand il fait
16:10froid comme ça
16:10et que vous n'avez même pas
16:11d'électricité pour vous éclairer
16:13et pour vous chauffer
16:13et donc cette réunion
16:15va se tenir comme ça
16:16et il n'en sortira,
16:17je suis prêt à le parier,
16:19très peu de choses
16:20mais Vladimir Poutine
16:21pourra dire
16:21« Vous voyez,
16:22je me suis rendu sur place,
16:23j'ai voulu discuter. »
16:25Je me suis rendu en Europe.
16:26Je me suis rendu en plus en Europe,
16:27donc le pied de nez,
16:28etc.
16:29puisqu'il ne sera pas arrêté
16:30évidemment alors qu'il est
16:32sous le coup
16:33d'un mandat d'arrêt
16:34de la CPI
16:35mais vous voyez,
16:35je suis venu
16:36et malheureusement,
16:37ce n'est pas de ma faute
16:38mais ça n'a servi à rien.
16:39Charles Laquet,
16:39vous évoquiez tout à l'heure
16:40le slogan de Victor Orban
16:43pour les élections
16:44et le fait qu'il y a
16:45de nouvelles législatives
16:46qui arrivent,
16:46que ça pourrait servir
16:47sa politique.
16:48Est-ce qu'on peut imaginer
16:48que c'est Victor Orban
16:50qui a soufflé
16:51l'idée à Donald Trump ?
16:52Ce n'est pas impossible.
16:55Je pense qu'il a effectivement
16:56pu jouer un rôle.
16:59Je crois qu'ils ont eu
16:59des contacts téléphoniques
17:00dans les semaines précédentes.
17:02Ils sont vus à Charmetschers,
17:02je crois.
17:03Exactement.
17:04Donc, on peut très bien imaginer
17:05qu'il a pu souffler cette idée
17:06d'être livre de la paix.
17:07C'est quand même incroyable.
17:08Il parle d'île de la paix.
17:09Autrement dit,
17:10une île cernée
17:11par des pays bellicistes
17:12et qui veulent la guerre.
17:13Tout dans sa rhétorique
17:14est incroyable.
17:16Petite ironie de l'histoire,
17:16si vous me permettez juste
17:17ce mot.
17:18Donald Trump,
17:20il y a quelques semaines,
17:21tansait tous ses États membres,
17:23tous ses pays européens
17:24qui achetaient du gaz russe.
17:27En premier lieu, évidemment,
17:28la Hongrie.
17:29Et aujourd'hui, il dit
17:30j'aime Victor Orban
17:32et c'est chez lui
17:33qu'il va pour essayer
17:34de faire un moment de paix.
17:35Donc, c'est quand même
17:36assez cynique.
17:38Effectivement.
17:38Il a incité d'ailleurs
17:39les pays européens
17:40à arrêter d'acheter du gaz
17:42à la Russie.
17:44Alors que s'il y a un pays
17:45qui en achète,
17:46c'est la Hongrie.
17:46C'est la Hongrie, effectivement.
17:47Drôle de terrain neutre.
17:48C'est effectivement
17:49ce qu'on peut se dire.
17:49Merci beaucoup,
17:50chers informés
17:52Marie-Christine Vallée,
17:53Charles Acké,
17:54rédacteur en chef Monde
17:55au magazine L'Express.
17:56L'Express qui fait sa une
17:57sur les visionnaires.
17:58Visionnaires dans tous les domaines,
18:00tous les pays.
18:00Unissez-vous.
18:01C'est le message de la semaine
18:02à lire dans L'Express.
18:03Merci François.
18:04Vous retrouvez les informés
18:05de l'Europe en podcast,
18:06en vidéo,
18:07sur notre site franceinfo.fr.
18:08Bon dimanche,
18:09l'info continue sur France Info.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations