Benjamin Biolay dans "Quelle époque" : "Il y a une certaine déliquescence de ce qui faisait notre pays ..."

Transcript

00:00Les affaires étrangères, tout ça, oui.

00:01Vous êtes toujours de gauche ?

00:02Oui, bien sûr, oui.

00:04Et vous dites, je suis de la gauche, de la vraie gauche, pas celle qui fait semblant et qui est en fait de droite.

00:08Oui, absolument.

00:09À qui vous pensez quand vous dites ça ?

00:11À plein de gens et peut-être qu'ils n'en sont pas vraiment conscients non plus.

00:14Vous savez, on évolue, peut-être que c'est moi qui n'ai pas changé.

00:17Peut-être qu'eux ont évolué et que moi j'ai des valeurs qui peut-être, ces gens-là ont laissé un petit peu en chemin.

00:24À qui vous faites référence, pardon ?

00:25Par exemple, il y a n'importe quel cadre actuel qui va être d'accord, qui va être déçu de la suspension de la réforme des retraites.

00:31Ça voudrait dire qu'il sera quand même complètement hors sol par rapport à ce que veut son électorat.

00:37Je le pense.

00:38Vous savez, je ne suis pas spécialiste, je suis chanteur, donc je n'y connais pas grand-chose.

00:41Non, il y a quand même une chanson qui dit, donc, Pauline partout, Justine nulle part.

00:46Oui, mais il y a encore des gens qui me disent, qui est cette fameuse Pauline ?

00:49Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?

00:50C'est qui, Pauline ?

00:51On en a parlé le matin.

00:52C'est qui, Pauline ?

00:53C'est police partout, justice nulle part.

00:55C'est un vieux slogan gaucho de Manif, de Victor Hugo, en fait, en réalité.

01:00Sauf que le verre d'après, c'est Jackie de plus en plus sardou, Michel de moins en moins en recard.

01:06Oui, ben oui.

01:07Explication de texte.

01:08Mais non, mais c'est un peu ça, quoi.

01:09Je trouve qu'il y a une certaine déliquescence de ce qu'il faisait notre pays, d'un point de vue, mais de tout point de vue, d'ailleurs, quoi.

01:18Donc, il nous manque un Michel Rocard ?

01:19Mais même, il manque un Alain Juppé.

01:21Je ne pouvais pas le blairer quand il était Premier ministre, je vous dis la vérité.

01:24Mais j'étais content de le voir ce soir.

01:26Non, mais je suis sincère.

01:27Je trouve que c'était quelqu'un qui représentait son poste avec une certaine dignité.

01:34Et je me rappelle de la dissolution ratée pour eux.

01:37Il avait été extrêmement digne derrière.

01:39Il n'y avait pas eu, voilà.

01:40Et ce qu'il a dit ce soir sur l'état de droit est assez remarquable, venant du président du CEC en plus, quoi.

01:45Merci.

01:46Merci.

01:47Merci.

01:48Merci.