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  • il y a 4 semaines
Cette semaine à l'affiche de Parlement Hebdo :
- Ayda Hadizadeh, députée socialiste du Val-d'Oise
- Aymeric Durox, sénateur non-inscrit (apparenté RN) de Seine-et-Marne

Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour un nouveau numéro de Parlement Hebdo,
00:13l'émission qui vous fait vivre les temps forts de la semaine au Parlement.
00:16Et comme chaque semaine avec Alexandre, nous vous proposons un débat entre un député et un sénateur,
00:21aujourd'hui deux parlementaires franciliens, Aïda Adizadé, bonjour.
00:25Bonjour.
00:25Député socialiste du Val d'Oise, vous débattez avec Aymeric Durox, bonjour.
00:30Bonjour.
00:30Vous êtes sénateur Rassemblement National de Seine-et-Marne.
00:34Et vous débattrez de la censure, évitée par le gouvernement de Sébastien Lecornu,
00:38ce jeudi à l'Assemblée Nationale, avec un vote serré qui s'est joué à 18 voix près
00:43grâce à la non-censure des députés socialistes.
00:46Cette non-censure du PS a été décidée en échange d'une suspension de la réforme des retraites
00:51jusqu'à la présidentielle 2027.
00:53Sébastien Lecornu a fait cette promesse lors de sa déclaration de politique générale.
00:57A quelques voix près, Sébastien Lecornu a donc sauvé son siège à Matignon, le récit d'Elsa Mondangava.
01:04Pour l'adoption 271, la majorité requise n'étant pas atteinte, la motion de censure n'est pas adoptée.
01:16Sébastien Lecornu peut souffler, son bail à Matignon est prolongé.
01:20Jeudi matin, le Premier ministre a fait face à deux motions de censure.
01:24La plus dangereuse était défendue par l'insoumise Aurélie Trouvé.
01:28Nous sommes en ce moment même un tournant de l'histoire.
01:34La politique néolibérale en faveur des riches et des multinationales, celle de M. Macron,
01:40est massivement rejetée par le peuple.
01:43Elle ne peut continuer qu'en étant imposée contre le peuple.
01:46Le Rassemblement national et son allié ciotiste ont prévenu,
01:50ils votent désormais toutes les censures jusqu'à de nouvelles élections législatives.
01:55Tout a révélé au cours des derniers jours que votre seul objectif était d'éviter de nouvelles élections,
02:00de contourner le peuple, de le réduire au silence, de l'invisibiliser.
02:05A la tribune, le Premier ministre a appelé les députés à prendre leurs responsabilités.
02:10La réalité, mesdames et messieurs les députés, soit on rentre dans les débats,
02:15soit on rentre une bonne fois pour toutes dans la crise politique.
02:19Et de cela, vous devez l'assumer, parlementaires de la France insoumise
02:24avec les parlementaires du Rassemblement national,
02:26parce que c'est évidemment le moment de vérité.
02:29Est-ce que l'on souhaite l'ordre républicain avec des débats qui ont lieu à l'Assemblée nationale
02:34ou est-ce qu'on souhaite le désordre ?
02:37La grande majorité des socialistes a choisi de ne pas censurer Sébastien Lecornu
02:41après son engagement à suspendre la réforme des retraites.
02:44Un sursis a prévenu Laurent Baumel.
02:47Il n'y aura pas d'entourloupe ou de ruse procédurale.
02:51Vous êtes le garant qu'à la fin du processus,
02:54la suspension devienne une réalité juridique.
02:58La pérennité même de votre gouvernement
03:00est désormais liée à cet engagement pris à cette tribune
03:03devant des millions de Français.
03:05Sébastien Lecornu maintenu à son poste,
03:07mais le plus dur commence
03:08avec le début des débats budgétaires dès lundi à l'Assemblée.
03:13Aïda Adizadeh, la majorité du groupe socialiste,
03:17a choisi de ne pas censurer Sébastien Lecornu.
03:19Mais comment assumez-vous, devant vos électeurs,
03:21les électeurs de gauche,
03:22d'avoir sauvé une nouvelle fois un gouvernement macroniste ?
03:25On ne l'a pas sauvé, on l'a fait plier.
03:28On lui a fait changer de politique.
03:30Jusqu'à présent, que nous disait Emmanuel Macron ?
03:32Je ne toucherai pas à mon bilan, à mon héritage.
03:36J'y suis accrochée mordicus.
03:38Eh bien, cette semaine, les socialistes,
03:41avec la pression de toute la gauche,
03:42parce que toute la gauche est allée à la censure,
03:45nous l'avons fait plier,
03:46nous lui avons fait emprunter une autre voie,
03:48la voie de la justice pour des millions de travailleurs.
03:51La réforme des retraites sera suspendue.
03:54Et ce n'est pas une obligation de moyens qu'on lui donne,
03:56c'est une obligation de résultat.
03:57à lui, de continuer, à son Premier ministre,
04:00de continuer sur ce chemin-là,
04:01et de faire advenir cette suspension.
04:02Émeric Durox, est-ce que vous reconnaissez
04:04que cette non-censure du gouvernement,
04:06ça va permettre d'apporter un peu de stabilité au pays
04:09en cette période de crise politique ?
04:10Pas du tout, puisqu'il s'agit en réalité d'un marché de dupes.
04:12Hier, on a assisté au retour pitoyable
04:14de ce qu'on a longtemps appelé l'UMPS,
04:16l'Alliance des Contraires,
04:18auquel s'est adjoint maintenant la Macronie,
04:20qui est prête à tout pour ne pas revenir aux urnes,
04:22et même à sacrifier la seule réforme
04:24dont ils peuvent se tarier depuis 2022.
04:27Et ils l'ont fait, tous ces partis-là,
04:29parce qu'ils ont peur, tout simplement,
04:30de revenir aux urnes.
04:31Et en réalité, ils ont peur du peuple
04:33et des sondages qui indiquent qu'ils seraient balayés.
04:37Et en réalité, le Parti Socialiste s'est acheté un sursis.
04:40Hier, il n'y avait plus d'électeurs,
04:411,7% à la présidentielle.
04:43Aujourd'hui, ils n'ont plus d'alliés ni d'amis, finalement.
04:47On voit ce que dit la France Insoumise à leur sujet.
04:50Et demain, au cas de dissolution,
04:51ils n'auront plus d'élus.
04:52Donc, c'est reculé pour mieux sauter.
04:54Et on aura perdu du temps,
04:55puisqu'à la fin de la discussion budgétaire,
04:57il est à peu près sûr que cet amendement ne passera pas.
04:59Vous entendez les arguments du sénateur ?
05:02Je peux lui poser une question ?
05:03Allez-y.
05:04La suspension de la réforme de la retraite,
05:05c'est une bonne chose ?
05:06Ah oui, on pense que...
05:07Non, mais attendez, attendez,
05:08on pense que c'est une bonne chose,
05:09sauf que vous allez être obligés
05:10de tomber dans la surenchère gauchiste
05:12en proposant tout de suite...
05:14Ça, c'est autre chose.
05:14Mais oui, mais en proposant la taxe Zugman,
05:17la taxe Zugman, par exemple,
05:17personne ne le veut.
05:18La suspension de la réforme de la retraite,
05:19c'est une bonne chose pour les travailleurs.
05:21Le cornu, lui aussi, s'est vendu.
05:24La taxe Zugman, tout de suite,
05:25Olivier Faure a dit qu'il la ferait passer.
05:27Et ça, c'est une ligne rouge.
05:28Évidemment que les macronistes
05:29ou même les LR,
05:30qui se sont vendus, eux, pour rien,
05:32parce que vous, au moins,
05:32vous êtes vendus pour une petite promesse.
05:34Les LR, ils se sont vendus pour rien.
05:36Donc, vous votez cette réforme.
05:37Si elle est suspensée, vous votez.
05:38La suspension de la réforme de la retraite.
05:40Si cet amendement est proposé,
05:43il est fort possible qu'on le vote.
05:45Dans ce cas-là, vous serez dans l'UMPS ou pas ?
05:47C'est quelque chose qu'on a toujours dit.
05:48Je ne sais pas, vous dites que c'est l'UMPS.
05:49C'est quelque chose qu'on a toujours dit.
05:49Mais on sait, premièrement,
05:51et l'ancien secrétaire général du Conseil du Concilionnel,
05:53hier, il a dit dans le Figaro,
05:55qu'il est possible que ça soit considéré
05:57comme un cavalier législatif.
05:59Et s'il est saisi par 60 sénateurs
06:00ou 60 députés,
06:01eh bien, le Conseil Concilionnel
06:06n'est pas le terme, parce qu'il y aura...
06:07Mais en attendant, vous vous remerciez quand même
06:09les socialistes d'avoir obtenu cette suspension
06:12que vous demandez depuis longtemps ?
06:14Non, certainement pas,
06:14parce qu'on sait ce qu'il y a derrière.
06:15Il y a une basse manœuvre politicienne.
06:16Vous en voulez, mais vous n'en voulez pas.
06:17C'est toujours aussi clair avec l'URL.
06:19Bien sûr que non, on ne veut pas
06:20de votre manœuvre politicienne
06:21qui consiste à gagner du temps.
06:23Et ce que vous avez obtenu du noir...
06:25Gagner du temps pour des travailleurs
06:26qui partiront à la retraite plus tôt.
06:27Alors, attendez, parce que vous savez
06:28que cet amendement qui sera déposé
06:30dans le PLFSS,
06:31ce même PLFSS qui prévoit...
06:33Projet de loi de financement
06:33de la sécurité sociale.
06:34Qui prévoit le gel des pensions de retraite.
06:36C'est un projet que nous allons amender.
06:38Oui, bien sûr.
06:38Alors, vous croyez qu'avec vos 69 députés,
06:40vous pourrez dicter le noir, etc.
06:41Non, on est plus que 69
06:42et on verra ce que vous amenderez avec nous.
06:44Donc, d'un côté, le gel des pensions de retraite
06:46qui va coûter, dès 2026,
06:473,8 milliards d'euros aux retraités.
06:51Et de l'autre côté, cette suspension
06:52qui ne rapporte provisoirement
06:54que 300 millions d'euros.
06:55Vous voyez que le compte n'y est pas.
06:56Alors, vous débattrez spécifiquement
06:58de cette suspension de la réforme des retraites
07:00et puis du budget,
07:00puisque le débat budgétaire
07:01va commencer au Parlement.
07:03Mais d'abord, Aïda Adizadé,
07:05sur quand même cette non-censure
07:06du gouvernement Locornu.
07:07Les Insoumis appellent désormais
07:09vos électeurs, les électeurs socialistes,
07:11à rejoindre les autres partis de gauche
07:13qui, eux, ont voté la censure.
07:15Qu'est-ce que vous répondez aux Insoumis
07:16qui disent que vous avez fait une croix
07:18sur le nouveau Front populaire ?
07:19Moi, je ne vais pas répondre directement aux Insoumis,
07:21je vais répondre aux Français.
07:23Les Insoumis ne pensaient pas
07:24qu'on l'obtiendrait.
07:25Moi-même, j'ai eu une discussion lundi matin
07:26avec une de leurs députées
07:28qui est de mon département
07:29et qui me disait
07:30« Alors, qu'est-ce que vous allez faire ?
07:31Censure ou pas ? »
07:31J'ai dit « Écoute, s'il suspend,
07:33pas censure, s'il ne suspend pas, censure. »
07:36Elle m'a dit
07:36« Ils ne vous le donneront pas,
07:38ils n'y croyaient pas. »
07:39Et je pense que là,
07:40ils accusent le coup,
07:41le fait qu'on ait marqué un point.
07:42Et ce que je trouve vraiment navrant,
07:44c'est que ce qui se joue derrière leur colère,
07:47c'est toujours la même rengaine
07:49qui sera hégémonique à gauche.
07:50Je pense que nous n'avons pas le temps.
07:52Nous sommes adversaires politiques
07:53du Rassemblement national
07:54et ce n'est un secret pour personne.
07:56Nous luttons contre votre projet de société.
07:58Nous, toute la gauche réunie.
07:59C'était le sens du nouveau Front populaire.
08:02Nous sommes arrivés en tête
08:03des élections législatives.
08:04Vous avez fait 28%.
08:05Le nouveau Front populaire.
08:06Vous n'êtes pas du tout arrivé en tête
08:08si ce n'est par des malheurs.
08:08Si vous me permettez de continuer,
08:10vous aurez le loisir de discuter.
08:11On nous a dit qu'on avait le droit de discuter.
08:13Finissez, madame Adizade.
08:14Je pense que si vous me laissez continuer,
08:16vous aurez le loisir de répondre.
08:19Et si vous m'interrompez,
08:19ce n'est pas très respectueux.
08:20Je pense que vos électeurs aussi
08:22sont attachés au récit.
08:23Allez-y, finissez.
08:25Je vous remercie.
08:26Donc, nous sommes la force arrivée en tête
08:28et je pense qu'il est important
08:29de ne pas tomber dans un excès,
08:31dans le bruit et la fureur.
08:32Il faut rester concentré.
08:34Le projet de loi de finances
08:35et le projet de loi de finances
08:36de la sécurité sociale arrivent.
08:38Ça va se jouer dans les semaines prochaines
08:40à l'Assemblée nationale
08:41tout l'avenir des Français
08:43pour la prochaine année.
08:45Et compte tenu également les socialistes
08:47dans les négociations exigentes
08:48qu'on a menées avec le gouvernement Lecornu,
08:51l'abandon du 49-3.
08:52C'est une première.
08:53Et justement...
08:54Alors, j'ai une question pour vous.
08:56On a une question, Amérique de Roque.
08:58Jusqu'à présent, votre parti,
09:00le Rassemblement national,
09:01se montrait constructif, responsable.
09:03Mais désormais, Marine Le Pen appelle
09:05à censurer tout, à tout censurer.
09:07Alors, pourquoi ce changement soudain de stratégie ?
09:10Que s'est-il passé ?
09:11C'est votre point de vue de considérer
09:13que voter la censure d'un gouvernement
09:15qui est absolument irresponsable,
09:16qui a la continuité des huit années précédentes
09:18et qui ont causé à la France
09:191 000 milliards de dettes supplémentaires ?
09:21Ce serait irresponsable.
09:22Au contraire, ce qui est responsable,
09:24c'est de virer tous ces gens-là,
09:25d'arriver à une nouvelle majorité,
09:27parce que nous, on n'a pas peur
09:28de la dissolution et du retour au peuple.
09:30On sait qu'on obtiendrait,
09:32a priori, vous devriez pourtant.
09:33On sait qu'on serait pas loin,
09:35ou certainement même qu'on arriverait
09:37à une majorité absolue
09:38et qu'on pourrait enfin changer les choses
09:40et avoir une politique différente.
09:42On ne sait pas comment peuvent réagir les Français.
09:44Il y a un sondage, bien sûr que si,
09:46il y a un sondage, 66% des Français,
09:48sondage IFRAB, vous m'interrompez aussi,
09:49vous voyez, 66% des Français
09:51qui considèrent qu'il faut une dissolution.
09:53Il y a 80% des Français
09:55qui considèrent qu'Emmanuel Macron doit partir.
09:57Donc, ce qui est irresponsable,
09:58c'est de continuer avec ce gouvernement,
10:01de se donner pour un plat de lentilles
10:02comme l'a fait en réalité le Parti socialiste,
10:04surtout que ce plat de lentilles,
10:05à la fin, il se mangera pas.
10:06Donc, le Parti socialiste,
10:08c'est perdant-perdant,
10:09c'est reculé pour mieux sauter,
10:10peut-être même à l'issue du PLFSS,
10:13il y aura déjà une motion de censure
10:14parce qu'il y aura trop de choses inacceptables
10:16dans ce PLFSS.
10:17– Ce n'est pas votre point de vue, oui.
10:19– Tout ça n'a aucun sens.
10:20– C'est formidable.
10:21Il part du principe que le projet de loi de finances,
10:24et ils font croire à leurs électeurs,
10:25encore une fois, un mensonge,
10:26c'est comme si c'était la loi de finances.
10:28C'est un projet qu'on va amender.
10:30Il y aura dedans un amendement
10:31sur la suspension de la réforme des retraites,
10:33ce fameux plat de lentilles que vous désignez.
10:35Vous allez voter en faveur
10:36parce que vous êtes pour aussi cette suspension
10:38parce que pour l'instant,
10:39nous n'avons pas les moyens de l'abroger.
10:41– Et sur la taxe humaine, etc.,
10:43vous n'aurez pas les moyens
10:44sur le doublement de la franchise
10:47de 5 à 100 euros sur…
10:50– Est-ce que vous êtes d'accord aussi,
10:51est-ce que vous êtes d'accord, madame,
10:53sur la taxation des congés maladies
10:56liées à ceux qui ont une infection de l'enduré ?
10:57– Et nous allons déposer un amendement pour…
10:58– Eh bien justement,
10:59on va parler de ce budget de la sécurité sociale
11:03puisque la suspension de la réforme des retraites
11:05sera proposée par le gouvernement
11:07via un amendement pour modifier ce budget
11:09de la sécurité sociale 2026.
11:11Mais le problème, c'est que ça pourrait effectivement
11:14rendre l'adoption de cette suspension
11:15de la réforme des retraites assez incertaine,
11:18en tout cas son adoption définitive.
11:20Les explications de Flora Sauvage.
11:23– Est-ce que le gouvernement est prêt
11:25à un nouveau débat sur l'avenir
11:27de notre système de retraite ?
11:29La réponse est oui.
11:30– Oui, mais comment ?
11:32Annoncé mardi, lors de la déclaration de politique générale,
11:35la suspension de la réforme des retraites
11:37passera par un amendement au projet de loi
11:39de financement de la sécurité sociale,
11:41a indiqué Sébastien Lecornu.
11:43Un deal risqué pour le PS,
11:45puisque les socialistes pourraient être forcés
11:47à voter un budget peu à leur goût
11:48s'ils veulent obtenir la suspension
11:50de la réforme des retraites.
11:51– Si les socialistes veulent maintenir jusqu'au bout
11:54cette avancée, cela signifie qu'ils sont condamnés
11:56à voter le PLFSS dans son ensemble.
11:59Or, dans ce projet de loi de finances
12:00de la sécurité sociale,
12:02il y a des mesures qui sont extrêmement douloureuses.
12:04Et je ne vois pas comment,
12:05quand on est de gauche,
12:06on peut voter un PLFSS avec des orientations pareilles.
12:09– Le budget présenté par Sébastien Lecornu
12:11prévoit la non-indexation des prestations sociales
12:13sur l'inflation et le doublement des franchises médicales.
12:16Un projet de loi de finances
12:18qui pourrait être difficile à assumer
12:19dans les rangs socialistes,
12:21malgré l'amendement de suspension
12:22de la réforme des retraites.
12:23– Cet amendement, il n'y a aucun problème pour le voter.
12:25Mais après, la discussion, elle est sur tout le reste.
12:28On n'a aucun deal avec eux.
12:29On a dit qu'on n'est pas d'accord avec le PLFSS
12:31et le budget tel qu'il est présenté.
12:33Et je peux vous dire qu'on va partir quasiment d'une page blanche
12:35parce qu'il sera remanié de A à Z.
12:37– Les débats sur le budget pour 2026 s'annoncent féroces,
12:40d'autant que la majorité sénatoriale compte bien imprimer sa patte.
12:43– La meilleure façon de voir comment ça va se passer,
12:46c'est de voir comment ça s'est passé la dernière fois,
12:48comment ça s'est passé l'an dernier,
12:49puisque le budget a été très, très largement élaboré par le Sénat,
12:53puisqu'après la commission paritaire, où la majorité sénatoriale
12:56et la minorité de l'Assemblée nationale étaient à elles deux majoritaires,
13:02la CMP, la commission mixte paritaire,
13:05a fait en sorte que le texte du Sénat soit très largement adopté.
13:08– Ainsi, la situation pourrait tourner en défaveur
13:11des partisans d'une suspension de la réforme des retraites,
13:13puisqu'ils ne sont pas majoritaires en commission mixte paritaire.
13:16– Aïda Adizadeh, est-ce que vous reconnaissez qu'au final,
13:20cet amendement sur la suspension de la réforme des retraites
13:23pourrait ne pas être adopté définitivement
13:25si jamais le budget de la Sécurité sociale n'est pas adopté dans son ensemble ?
13:29Est-ce que vous n'êtes pas fait avoir dans cette négociation avec Sébastien Lecornu ?
13:32– Deux choses.
13:33La dernière fois, sur le PLFSS,
13:36nous avons voté à l'unanimité l'adoption de la première partie,
13:40la partie recette,
13:41parce qu'il avait été suffisamment amendé par les forces de gauche
13:44et aussi, je pense, par quelques voix du Rassemblement national,
13:47qui se drape de justice sociale,
13:50pour pouvoir l'adopter.
13:52Et donc, la partie n'est pas jouée.
13:53Nous allons l'amender.
13:55Deuxième chose, on va arriver en CMP.
13:58– Donc en commission mixte paritaire,
13:597 députés, 7 sénateurs.
14:00– Tout à fait.
14:01À la fin du passage du texte au Sénat,
14:04il va revenir ici,
14:05et donc il va y avoir des sénateurs et des députés,
14:08soit dans un format 8 de la majorité, 6 de l'opposition,
14:12soit dans un format 7 de la majorité, 7 de l'opposition.
14:14Déjà, ça, on va se battre, nous, dans la négo,
14:17avec le gouvernement, dans la négociation,
14:18pour qu'on soit sur le format 7 contre 7.
14:21Ensuite, pardon, laissez-moi terminer.
14:23– Nous ne l'aurons jamais, enfin.
14:24– On verra, on se battra.
14:25– Allez-y.
14:25– Alors, ce qui est bien,
14:26c'est que nous avons posé l'arme de la censure sur la table.
14:29Et je pense qu'on nous prend au sérieux, là, maintenant.
14:31À 18 mois près, je pense que les macronistes,
14:33qui sont aussi attachés à leurs postes gouvernementaux
14:36et à leur banc de députés,
14:38ne vont pas jouer à ça.
14:40Nous allons contraindre les macronistes
14:42à aller jusqu'au bout de leur engagement.
14:44Et là, nous allons voir s'ils nous ont baladés.
14:47Ils nous ont baladés ?
14:47On les envoie balader.
14:48C'est aussi simple que ça.
14:49Moi, je n'ai aucun état d'âme.
14:51– Vous aurez fait perdre du temps à tout le monde.
14:53– On aura montré que c'est possible, monsieur le sénateur.
14:56– En fait, le problème, c'est que le Parti socialiste…
14:58– Alors, attendez, est-ce que je peux juste…
14:59– Rapidement, et après, on donne la parole à monsieur Jorx.
15:02– Je trouve ça fascinant qu'on se pose autant de questions
15:05sur la faisabilité technique d'une suspension.
15:07Alors que quand le Rassemblement national vient sur les plateaux
15:10et qu'ils veulent fermer les frontières
15:11en érigeant des murs dans la Méditerranée,
15:14personne ne pose la question de la faisabilité technique.
15:18Mais sur la suspension de la réforme des retraites,
15:20vous la soutenez.
15:21– C'est votre lutte contre l'immigration complètement débile.
15:23Alors, ça, c'est grotesque.
15:24– 80% des Français qui veulent l'arrêt de l'immigration…
15:27– Alors, on va rester sur les retraites.
15:29– On va pas ouvrir un débat sur l'immigration.
15:30– C'est pour ça que vous faites 1,7%.
15:33– Des murs dans la Méditerranée.
15:34– Alors, sur les murs dans la Méditerranée.
15:37– Émeric De Rock, sur les retraites,
15:38vous soutenez cet amendement ?
15:40– Et je vous l'ai dit, a priori, on le votera.
15:43Mais de toute façon, ce qui se préfigure,
15:46c'est qu'il y aura…
15:47– Vous arrêtez pas de me remonter,
15:48on va le faire aussi maintenant.
15:49– Allez-y.
15:49– Ce qui se préfigure certainement,
15:51c'est ce qu'on peut appeler, comme l'année dernière,
15:53un budget Frankenstein,
15:54puisque la gauche, l'extrême gauche,
15:56vont tomber dans la surenchère
15:57pour faire oublier leur trahison,
15:58pour faire oublier leur marché de dupes,
16:00ce sera difficilement adopté.
16:02– Comment ça, la surenchère ?
16:03Donnez-nous un exemple.
16:03– Par exemple, dès le soir même,
16:06Olivier Faure, après avoir obtenu la non-censure,
16:09il a dit qu'il…
16:10Maintenant, l'étape d'après,
16:11ce serait la taxe Zuckman.
16:12– Vous êtes contre la taxation des milliardaires ?
16:14– On est contre la taxe Zuckman, ça c'est sûr.
16:16– Vous êtes pour les travailleurs,
16:16mais pour aussi les milliardaires.
16:17Il faut choisir votre camp.
16:19– Qui ne ferait gagner qu'environ 15 milliards d'euros.
16:21– Les milliardaires ou les travailleurs ?
16:22– Que 15 milliards d'euros
16:23et qui reposerait pour la moitié sur 4 familles,
16:25ce qui est déjà tout à fait injuste.
16:27Et ensuite, ces 4 familles,
16:28ils peuvent tout à fait partir.
16:29C'est gros tard.
16:31Je vous rappelle qu'on a un déficit cette année
16:33de 170 milliards d'euros.
16:35– Pourquoi vous protégez autant les milliardaires ?
16:35– 170 milliards.
16:36On ne les protège pas du tout
16:37parce que nous, on propose quelque chose de beaucoup mieux
16:39qui est la taxe sur la fortune financière
16:43et qui exclurait la résidence principale
16:46et qui exclurait aussi les biens professionnels.
16:47– Protégerait les milliardaires ?
16:48– Mais pas du tout.
16:49– Contre les travailleurs.
16:49– Ce que la gauche ne fait pas avec cette taxe Zuckman
16:52qui de toute façon n'a aucune chance de passer.
16:54Donc du coup, on va arriver en CMP
16:56avec une majorité du bloc central
16:57qui de toute façon votera sur un texte bancal,
17:02Frankenstein, de l'Assemblée nationale,
17:05sur un texte beaucoup plus à droite, on va dire, du Sénat.
17:09Et après la CMP, le délai sera expiré
17:11et de toute façon, ce sera le moment de l'ordonnance
17:14ou de la loi spéciale.
17:15Et donc tout ça pour rien, pour rien du tout.
17:18Si ce n'est pour retarder l'échéance de la dissolution
17:20et là, le PS sera balayé.
17:22Ils ont fait tout ça pour un petit quartier de gloire warronien.
17:25– On n'y est pas, mais reculez pour mieux sauter,
17:27Aïda Adizadeh, si vous répondez au sénateur.
17:30– Je vais répondre au sénateur ?
17:31Vous êtes friand de sondages au Rassemblement national.
17:33– Oh non, moins que le PS, je vous rassure.
17:34– Sondez vos électeurs sur la taxe Zuckman, vous verrez.
17:38Vous verrez ce qu'ils vous diront.
17:39– Non, non, pas du tout.
17:40Nos électeurs, ils veulent plus de justice fiscale.
17:42La taxe Zuckman est une taxe socialiste, par essence,
17:46c'est-à-dire complètement idiote,
17:47qui permet de détruire la richesse et ceux qui produisent des richesses.
17:51Ça n'a aucun sens.
17:52Par exemple, la société Mistral, qui est valorisée à 15 milliards,
17:56mais aujourd'hui, il n'y a absolument même pas 10 millions en caisse,
17:58on leur demanderait 2% de ces 15 milliards chaque année.
18:03Alors qu'ils ont encore, c'est juste de la valorisation.
18:05Ça n'a aucun sens.
18:06– Ce qui est fascinant, c'est que cette histoire de fortune virtuelle,
18:09on dit, en fait, ils ne sont pas vraiment riches.
18:11C'est de la fortune virtuelle, c'est de la fortune en action.
18:13Eh bien, avec cette fortune virtuelle,
18:15les milliardaires sont en train de racheter de manière réelle des médias.
18:20– Mais n'importe quoi, vous parlez de Bolloré,
18:22vous confondez Bolloré avec des licornes, ça n'a aucun sens.
18:25– Elon Musk, sa licorne Tesla, avec cette fortune virtuelle,
18:28il s'est acheté le Twitter qu'il a transformé en X,
18:32c'est comme relais de propagande de l'extrême droite.
18:34– C'est pour moi, je crois comprendre pourquoi vous protégez les milliardaires.
18:37– Vous êtes contre la taxe française, vous allez détruire la taxe française.
18:40– Alors, puisque vous voulez débattre de la taxe Zuckman,
18:46qui sera quand même un moment fort du débat budgétaire,
18:48notamment à l'Assemblée nationale,
18:49Emmerich Durox, en février dernier,
18:51dans une proposition de loi qui a été adoptée sur la taxe Zuckman à l'Assemblée nationale,
18:54le RN s'était abstenu, avait permis, au final, cette adoption.
18:58Pourquoi vous allez voter contre à l'automne ?
19:00Pourquoi il y a eu ce changement de position ?
19:01– Alors, on s'était abstenu parce que…
19:03– On savait, c'est grotesque,
19:05on savait évidemment qu'au Sénat, ça ne passerait pas,
19:09et en fait, on s'est abstenu parce qu'on est pour le fait,
19:12le principe d'une justice fiscale plus adaptée,
19:16mais on est contre cette loi Zuckman,
19:18qui est en réalité, malgré les renforts médiatiques et les économistes…
19:22– Vous pensez que les électeurs comprennent ce pour, contre ?
19:25– Non, nous, on ne prend pas nos électeurs, contrairement au Parti socialiste,
19:27on ne prend pas nos électeurs pour des dendons, on leur explique,
19:30et ils comprennent très bien, ils veulent en effet plus de justice fiscale,
19:34mais ils ne veulent pas détruire la tech française et faire fuir les gens
19:38qui rapportent quand même énormément de produits.
19:40Et je rappelle que cette taxe Zuckman repose pour moitié sur 4 familles
19:44qui pourraient de toute façon partir, ça n'a aucun sens,
19:47les capitaux sont libres aujourd'hui, mais certainement que le Parti socialiste
19:50veut revenir à une économie fermée type soviétisante.
19:53– Bon ben voilà, c'est un projet.
19:54– C'est pas dans vos projets.
19:55– Quatre familles, vous pouvez nous nommer les quatre familles ?
19:57Parce que ça a l'air d'être très précis au Rassemblement national.
19:59– Mais ça a été dit…
20:00– Nommez-moi les quatre familles.
20:01– Les Arnault, les Pinault, etc.
20:03– Et qui d'autre ?
20:05– Mais les Arnault, les Pinault, je ne les ai pas tous en tête.
20:06– Ah d'abord, il y en a quatre, mais vous êtes incapables de nommer les quatre.
20:09– Vous savez certainement mieux, vous faites des listes, apparemment,
20:11mais évidemment que c'est pas ridicule,
20:13il y a des économistes qui l'ont dit.
20:14– Il y a 1 800 foyers fiscaux qui sont concernés par la taxe d'Eckmane.
20:19– Nous avons des prix Nobel d'économie
20:21qui nous disent que cette taxe est nécessaire.
20:24Nous avons une explosion du patrimoine des milliardaires.
20:29– C'est ridicule.
20:29– C'est ridicule.
20:30– Ramener un prix Nobel d'économie au Rassemblement national
20:33et après on pourra discuter.
20:35– Aïda, être très à gauche, c'est pas une insulte.
20:37– Aïda, Aïda, Aïda, Aïda.
20:37– Dix-Horugo était très à gauche aussi.
20:39– Aïda, Aïda, Aïda, Aïda, Aïda, Aïda, Aïda, Aïda,
20:41– Justement, le Rassemblement national…
20:42– Relisez ses discours, détruire les libertaires.
20:45– Ils verraient la France telle qu'elle est
20:46et ils verraient le Parti socialiste, ils ne voteraient pas pour vous.
20:48À mon avis, ils voteraient pour nous, ça c'est sûr.
20:50– Voilà, mon Dieu, détrompez-vous.
20:51– Vous faites parler les morts maintenant, c'est gros texte.
20:53– Allez, terminé, terminé.
20:54– Alors, les éléments restos, on va avancer dans ce débat.
20:55– Le Rassemblement national doit se retourner dans sa tombe
20:57en voyant ce que le Parti socialiste est devenu.
20:58– Vraiment, 1,7%.
21:00– Personne ne vote pour vous.
21:01– Alors, on va faire avancer le débat.
21:04– Victor Hugo, moi, juste sur Victor Hugo.
21:06– Rapidement, rapidement.
21:12– Il est monté à la tribune en 1848 pour prononcer un discours
21:16qui, moi, me prend au trip à chaque fois que je le lis.
21:20Détruire la misère.
21:20– Quand est-ce qu'il est né, Victor Hugo ?
21:21– Détruire la misère.
21:22– Quand est-ce qu'il est mort ?
21:23– Il faut détruire la misère parce que tant qu'on n'a pas atteint cet objectif,
21:27on va réutiliser ce discours-là.
21:29– Revenons au présent et sur ce budget 2026.
21:31– Il a fini en disant qu'il était socialisé.
21:32– Revenons au présent et sur ce budget 2026.
21:34Le gouvernement propose quand même déjà dans ce budget
21:3914 milliards d'euros de hausse d'impôts,
21:41avec notamment une contribution exceptionnelle
21:44et une taxe pour les plus fortunés
21:46et une taxe sur les holdings familiales.
21:48Est-ce que ça fait quand même déjà beaucoup pour les Français
21:50alors que le niveau des prélèvements obligatoires
21:52est déjà très élevé en France ?
21:53– Ils ne s'en fichent pas.
21:54– Pour quels Français ? On parle de quels Français ?
21:56– Globalement pour les Français.
21:58– Il y a des holdings familiales.
22:00– Les holdings familiales, c'est 1,5 milliard sur les 19 milliards.
22:03– Moi, ce que je déplore dans ce débat-là…
22:04– Vous vous présentez ou quoi ?
22:05– Allez-y aller.
22:06– Je ne le dis pas tant que ça.
22:06– Allez-y répondez et après, Emreine Durox.
22:08– Le problème du Rassemblement national,
22:11c'est qu'ils n'arrivent pas à choisir
22:12entre leurs amis Bolloré et leurs électeurs qui galèrent.
22:15– Ce sont les arguments de collégiens, madame.
22:17– Et en fait, ils essayent de tenir les deux bouts.
22:19Au Rassemblement national, ils ont désormais une succursale,
22:22la droite républicaine…
22:24– Ma question, c'est sur les 14 milliards de hausse d'impôts.
22:26Il faut aller encore plus loin ?
22:27– Les 14 milliards de hausse d'impôts,
22:29elles épargnent les classes populaires, les classes moyennes.
22:31Elles vont chercher l'argent là où désormais il est
22:34parce qu'Emmanuel Macron a mené un projet pour les protéger.
22:38Vous vous souvenez ?
22:38Les premiers de cordée, il fallait absolument les protéger
22:40parce que c'était eux qui étaient censés tirer la société vers l'eau.
22:44La théorie du ruissellement,
22:45tout l'argent que ces premiers de cordée devaient gagner
22:48devait ruisseller sur le reste de la société.
22:50Ça n'est pas arrivé.
22:52L'impôt sur la fortune était un mauvais impôt.
22:54Vous savez pourquoi ?
22:54Parce qu'ils taxaient les petits riches, entre guillemets.
22:56Les grands riches, les ultra-riches étaient épargnés.
22:58Nous, on veut mettre fin à cette injustice.
23:01Nous ne sommes pas les seuls.
23:02Dans d'autres pays, il y a ce mouvement-là.
23:03Il faut taxer les ultra-riches
23:05qui se soustraient à mettre fin à cette injustice fiscale.
23:08– On a la gauche la plus bête du monde
23:09donc ça n'arrive absolument dans aucun autre pays.
23:12Contrairement à ce que dit Madame
23:13que ça toucherait ces 19 milliards ou 14 milliards,
23:1619 milliards d'impôts supplémentaires,
23:17ça ne toucherait que les riches ou les aisés.
23:19– Quelle énergie vous déployez pour défendre les ultra-riches ?
23:21– Absolument faux, s'il vous plaît, absolument faux.
23:23Déjà, il y a le gel du barème sur l'impôt, sur le revenu.
23:27Et donc, il va y avoir 200 000 foyers
23:30qui ne payent pas jusqu'à présent d'un groupe
23:33et qui vont rentrer et qui vont en payer plus.
23:35Ensuite, il y a 17 millions de Français
23:37qui vont payer plus d'impôts.
23:39Ce sont les classes populaires, ce sont les classes moyennes.
23:42Et donc, c'est un projet de boucherie fiscale
23:45sans compter le doublement des franchises médicales,
23:48sans compter par exemple la taxe sur l'éthanol,
23:51sans compter par exemple la taxation des congés liés à l'ALD,
23:56aux affections de longue durée.
23:57Tout ça, c'est une boucherie fiscale.
23:58– En tout cas, ce n'est pas fait.
24:00– C'est une copie initiale.
24:01– Le Parlement va l'amender.
24:03– Oui, ça ne sera pas ensuite validé par la CMP
24:06et il n'y aura pas assez temps de toute façon.
24:09Donc, ça se terminera par ordonnance
24:10ou par censure du Conseil concessionnel.
24:13– On n'y est pas.
24:13En tout cas, la gauche propose des hausses d'impôts
24:15pour les plus riches.
24:16Mais quelles économies propose-t-on au Parti socialiste ?
24:18– Nous avons proposé 22 milliards d'économies
24:21dans le contre-projet que nous avons fait.
24:23Nous avons proposé des économies,
24:25notamment en renforçant les moyens
24:27pour lutter contre la fraude fiscale
24:28et une partie de la fraude sociale
24:29parce que nous reconnaissons qu'il y a une partie
24:32de la fraude sociale qui est bien moins
24:33que la fraude fiscale.
24:34Voilà les mesures d'économie qu'on propose.
24:35On propose aussi des économies sur des dépenses
24:38dans le domaine de la santé
24:40qui sont aujourd'hui des dépenses pas de confort
24:43mais dont on n'a pas prouvé l'efficacité thérapeutique
24:45et dans lesquelles on peut aller faire des économies.
24:47Il y en a plein d'autres.
24:48Je ne vais pas vous faire la liste ici.
24:49On a travaillé de manière sérieuse.
24:51On propose 22 milliards d'économies.
24:53– Et du côté du Rassemblement national,
24:54rapidement, Emmerich Durox,
24:55quelles économies vous proposez dans ce budget ?
24:56– Il y en a énormément.
24:58L'éléphant au milieu du couloir.
25:00Évidemment, sur l'immigration,
25:01il y a 80% des Français qui font l'immigration.
25:02– Il faut faire venir plus d'immigrés
25:03parce qu'il y a beaucoup pour le Rassemblement national.
25:05– Vous allez voir, je ne vais pas parler que de ça.
25:08Il y a, selon certains rapports,
25:09celui du CEPI ou celui de l'OCDE,
25:11entre 40 et 50 milliards d'économies à aller chercher,
25:13notamment sur les aides sociales non-contributives,
25:16l'URSA, l'ASPA,
25:17qui sont données à des manières scandaleuses.
25:19Hier ou avant-hier,
25:20il y a eu un rapport d'un député macroniste
25:23qui a dit que les accords d'Alger en 1968
25:26ont écouté 2 milliards d'euros.
25:29– Et c'est la fin de ce débat.
25:30Merci à tous d'y avoir participé.
25:33Merci à tous d'avoir suivi cette émission.
25:35– On se retrouve la semaine prochaine
25:36pour un nouveau débat animé.
25:37Ciao, ciao !
25:38– Sous-titrage ST' 501
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