- il y a 6 jours
La commission des finances auditionne les ministres de l'Économie, Roland Lescure, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, membres du gouvernement « Lecornu II » en place depuis moins de 48 heures. Le projet de loi de finances pour 2026, présenté en Conseil des ministres ce 14 octobre, est très attendu. Après une première esquisse par François Bayrou, à qui les députés ont refusé la confiance, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu espère pouvoir ramener le déficit public entre 4,7% et 5% du PIB pour 2026. Les politiques ont désormais jusqu'au 31 décembre pour discuter et adopter un budget, pour doter la France d'un budget en 2026 sans avoir à recourir à une loi spéciale.
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00:00:00Ravi de vous retrouver sur LCP pour un nouvel épisode.
00:00:11La séance est ouverte.
00:00:12Cette semaine à l'Assemblée nationale,
00:00:14il y a eu la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu
00:00:18qui a annoncé la suspension de la réforme des retraites.
00:00:21Et il y a eu le coup d'envoi du débat budgétaire en commission parlementaire
00:00:25avec l'audition des ministres.
00:00:27Alors ce projet de loi de finances pour 2026, il est présenté par un tandem.
00:00:31Amélie de Montchalin, que l'on connaît bien, elle a été reconduite à Bercy.
00:00:35Elle est ministre chargée des comptes publics.
00:00:37Et à ses côtés, Roland Lescure, qui est le tout nouveau ministre de l'économie et des finances,
00:00:42il a appelé les députés à la responsabilité commune pour adopter un budget avant le 31 décembre.
00:00:48C'est la date coup près.
00:00:50Il a promis d'être à l'écoute des parlementaires car il n'y aura plus de 49,3 sur le budget
00:00:55selon la promesse de Sébastien Lecornu.
00:00:58Stabilité, c'est le maître mot de cette audition.
00:01:00Direction tout de suite la salle de la commission des finances.
00:01:03A tout à l'heure.
00:01:04La période que nous traversons a beaucoup usé les mots,
00:01:08jusqu'à parfois les vider de leur sens.
00:01:11Sachez que je pèse chacun des miens et que chacun m'engage.
00:01:16L'instabilité de notre situation politique rend plus pressante encore notre responsabilité aujourd'hui.
00:01:25Notre responsabilité, c'est d'assurer stabilité, visibilité et confiance aux Françaises et aux Français,
00:01:33aux ménages, aux entreprises, aux investisseurs.
00:01:38Cela suppose de doter la France d'un budget pour 2026.
00:01:42Cette exigence de responsabilité, elle est collective.
00:01:46Chacun, de là où il est, doit tenir sa part.
00:01:51Notre premier devoir à Madame la Ministre et à moi,
00:01:54c'était de déposer devant vous ce projet de budget
00:01:57dans le respect des délais prévus par la Constitution.
00:02:02Nous sommes aujourd'hui dans les temps
00:02:03pour permettre que les 70 jours de débat parlementaire aillent jusqu'à leur terme.
00:02:08Ce projet de budget est le fruit d'un travail de longue haleine.
00:02:15Chère Amélie, je voudrais te remercier pour le travail exceptionnel
00:02:18que tu as accompli depuis que tu as été nommé le 23 décembre dernier.
00:02:23Et je souhaite aussi saluer le travail exemplaire des agents de nos ministères.
00:02:28Certains sont derrière nous ou à nos côtés aujourd'hui.
00:02:30Ils ont oeuvré sans relâche à la préparation du texte que nous vous présentons
00:02:35malgré les soubresauts du calendrier politique de ces derniers mois.
00:02:40Ce contexte et l'urgence du dépôt du texte n'ont pas permis au budget présenté
00:02:45de tenir compte de l'ensemble des discussions entre les forces politiques
00:02:48qui se sont poursuivies jusqu'à très récemment.
00:02:53Ils proposent toutefois un point d'équilibre possible
00:02:56sans exclure que d'autres soient envisageables.
00:03:01En tout état de cause,
00:03:03et j'ai entendu le président Boris Vallaud utiliser les mêmes mots,
00:03:07il constitue un point de départ
00:03:08et certainement pas le point d'arrivée.
00:03:14S'ouvre donc ce jour le chapitre des discussions parlementaires.
00:03:17Le Premier ministre l'a dit,
00:03:21nous serons à l'écoute de vos propositions.
00:03:26Le Premier ministre s'est engagé à ne pas recourir à l'article 49 alinéa 3
00:03:31pendant ces débats.
00:03:32Nous sommes donc tous garants de l'aboutissement d'un compromis
00:03:37si nous voulons doter la France d'un budget pour 2026.
00:03:41Mais concession ne veut pas dire des raisons.
00:03:45La justice fiscale, ce n'est pas la surenchère fiscale.
00:03:50Je tiens à être très clair,
00:03:53le compromis politique que nous atteindrons aujourd'hui
00:03:56et dans les semaines qui viennent
00:03:57ne fera pas de lui-même disparaître notre dette.
00:04:02Donc laissez-moi vous prévenir,
00:04:03je serai intraitable sur notre trajectoire budgétaire.
00:04:08Nous conserverons l'objectif d'un déficit inférieur à 3% du PIB en 2029,
00:04:13non pas pour faire plaisir à Bruxelles.
00:04:17J'étais jeudi et vendredi, en l'occurrence à Luxembourg,
00:04:20avec mes collègues européens.
00:04:22Ils sont préoccupés par la situation française,
00:04:25mais ils soutiennent nos efforts de redressement.
00:04:28Et je pense qu'ils nous font confiance.
00:04:32Nous ne faisons pas ça non plus pour faire plaisir au marché financier,
00:04:37même si c'est important pour notre souveraineté.
00:04:39Nous le faisons parce que 3% en 2029,
00:04:43c'est le niveau qui permet de stabiliser notre dette,
00:04:46d'arrêter sa hausse inexorable.
00:04:49Je répète, stabiliser,
00:04:52alors que notre objectif à tous devrait être ça décru.
00:04:56Voilà la vision que je défendrais sans relâche.
00:05:00Adopter un budget qui mette un coup d'arrêt à la hausse de la dette
00:05:04et rétablisse nos comptes publics.
00:05:06En préservant la croissance, l'emploi et la transition écologique,
00:05:11avec un effort important, équitablement réparti.
00:05:16Il en va de la pérennité de nos services publics,
00:05:18comme de celle de notre modèle social.
00:05:20Il en va de la préservation de notre souveraineté,
00:05:24de la signature de la France,
00:05:26de la crédibilité de nos engagements
00:05:28envers nos partenaires européens et internationaux.
00:05:32Il en va, pardon, mesdames et messieurs les députés,
00:05:35de notre responsabilité face aux générations futures.
00:05:40Il en va de l'ensemble des ministres,
00:05:42mais aussi de vous toutes et vous tous.
00:05:43Chacun dans notre rôle,
00:05:45nous partageons une responsabilité commune,
00:05:47celle de doter la France d'un budget exigeant pour 2026.
00:05:52Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes
00:05:55que vous avez auditionné ce matin, monsieur le Président.
00:05:58Il est aussi président du Haut Conseil des finances publiques.
00:06:02Il nous a dit, il vous a dit,
00:06:03que ce budget relève un peu d'une construction parfaite,
00:06:07d'un plan d'architecte.
00:06:09C'est vous qui êtes les bâtisseurs.
00:06:12Afin de partager cette responsabilité commune
00:06:14et afin que nous soyons au même niveau d'information,
00:06:16Améline Monchalin et moi-même,
00:06:19vous transmettrons régulièrement des informations
00:06:21sur l'impact des dispositions qui auront été votées
00:06:25en commission comme en séance,
00:06:26en dépenses, en recettes et en déficit.
00:06:29Ces chiffres, évidemment, sont des estimations.
00:06:32Certains amendements ne pourront pas être chiffrés
00:06:34en temps réel,
00:06:36mais cela permettra, je l'espère,
00:06:37d'éclairer vos débats.
00:06:39Ces chiffres devront être la boussole
00:06:41de notre responsabilité collective dans les semaines à venir,
00:06:44le fil d'Ariane des compromis qui émergeront.
00:06:50En 2025, nous tous, puisque je l'étais, parlementaires,
00:06:55nous avons été au rendez-vous en adoptant un budget.
00:06:59Nous avions voté une cible de déficit
00:07:01à 5,4% du produit intérieur brut.
00:07:04À ce stade de l'année, cet objectif est à portée de main
00:07:07et notre responsabilité, c'est de nous assurer
00:07:10que ce chiffre soit tenu.
00:07:13Pour chacune des administrations publiques,
00:07:15les objectifs que nous étions fixés
00:07:18sont en passe d'être tenus.
00:07:20Et je voudrais saluer l'action de mon prédécesseur,
00:07:23Éric Lombard,
00:07:24qui, avec Améline Monchalin,
00:07:26a permis de faire voter le budget 2025
00:07:28et d'avoir un pilotage au cordeau de nos finances publiques.
00:07:34Nous poursuivrons cet effort de maîtrise
00:07:35de l'exécution du budget et de transparence renforcée
00:07:38auprès des représentants de la nation.
00:07:42Par ailleurs, et c'est important,
00:07:44la croissance a résisté.
00:07:47Avec un acquis de croissance
00:07:48à l'issue du deuxième trimestre de 0,6%,
00:07:51nous sommes en commission des finances.
00:07:53Vous savez tous ce que c'est.
00:07:57C'est la croissance que nous aurions d'ici la fin de l'année
00:08:00si le troisième et le quatrième trimestre
00:08:02n'avaient pas de croissance du tout.
00:08:04La prévision de croissance au troisième trimestre
00:08:07est de 0,3% selon la Banque de France et l'INSEE.
00:08:13Je suis donc en mesure de vous confirmer
00:08:16notre prévision de croissance de 0,7% pour 2025
00:08:20conforme à la prévision du gouvernement actualisée
00:08:24au printemps.
00:08:25A titre de comparaison,
00:08:27la croissance allemande devrait atteindre 0,2%.
00:08:30Notre taux de chômage reste stable à 7,5%,
00:08:34proche de son plus bas niveau depuis 40 ans.
00:08:38La crise inflationniste est définitivement derrière nous
00:08:40puisque l'inflation devrait s'établir à 1,1%
00:08:44contre 2% en 2024
00:08:46et plus dans la plupart des pays de la zone euro.
00:08:50Cela a permis que, cette année encore,
00:08:53le pouvoir d'achat des Français progresse de 0,8%.
00:08:57Mesdames et Messieurs les parlementaires,
00:09:02malgré des améliorations notables en 2025,
00:09:05nous ne sommes pas tirés d'affaires, loin s'en faut.
00:09:09Le contexte international est toujours très incertain
00:09:11et constitue un aléa important pour 2026.
00:09:16Nous entrevoyons certes une lueur d'espoir au Proche-Orient
00:09:19depuis hier, mais la guerre persiste aux portes de l'Europe.
00:09:23Ce climat d'incertitude internationale affecte notre économie
00:09:27sans évidemment compter les secousses des droits de douane
00:09:29imposés par les Etats-Unis
00:09:31et les pressions agressives exercées par la Chine.
00:09:36Cela engendre des comportements plus attentistes
00:09:38de la part des ménages,
00:09:39mais aussi des entreprises dont l'investissement a fléchi cette année.
00:09:44Pour autant, les fondamentaux de notre économie sont sains.
00:09:50Pour l'année 2026, je vous annonce que nous prévoyons une croissance de 1%,
00:09:54soit une légère accélération tirée par la demande domestique.
00:09:59Grâce à une inflation maîtrisée de 1,3%,
00:10:03nettement inférieure, là encore, à la moyenne européenne,
00:10:06nous tablons sur un retressement de la consommation des ménages en 2026.
00:10:11Je vous rappelle que le taux d'épargne des ménages atteint 18% en 2025,
00:10:17soit 4 points de plus que la période pré-Covid.
00:10:21C'est un signe d'inquiétude, de précaution.
00:10:24Nous devons à tout prix rétablir la confiance de nos concitoyens.
00:10:29Les incertitudes politiques génèrent des incertitudes économiques.
00:10:32Nous nous devons de les lever.
00:10:37Mais gardons en tête, à tout moment de nos débats, la réalité des faits.
00:10:42Le point faible de notre pays, ce n'est pas notre économie.
00:10:47Ce sont nos finances publiques, et plus précisément, nous avons un problème de dépenses.
00:10:52Quelques rappels factuels pour nous situer.
00:10:55Notre déficit public est le plus élevé de la zone euro en 2024,
00:10:58le troisième le plus élevé de l'Union européenne, après la Roumanie et la Pologne.
00:11:03Et nous serons, suivant les prévisions, les derniers de la zone euro avec la Belgique,
00:11:08à passer en dessous de 3% en 2029.
00:11:12Notre dette, à la fin du premier trimestre, s'élevait à 114% du PIB,
00:11:18la troisième la plus élevée de l'Union européenne, derrière la Grèce et l'Italie.
00:11:21Enfin, vous le savez, au cours des dernières années, nous avons été dégradés par les principales agences de notation.
00:11:29Le 12 septembre dernier, Fitch a retiré la France de la catégorie des investisseurs de très haute qualité.
00:11:35Pour les investisseurs internationaux, mesdames, messieurs les parlementaires, nous avons changé de division.
00:11:41Le coût de notre dette a augmenté significativement.
00:11:45Le taux de nos obligations à 10 ans, dépassant de plus de 80 points de pourcentage, celui de l'Allemagne,
00:11:51même si ça s'est un peu amélioré aujourd'hui.
00:11:55Nous nous endettons nettement plus chers que nos voisins.
00:11:58En 2024, la charge de la dette de l'ensemble de nos administrations publiques, c'était 60 milliards.
00:12:03Cette année, c'est 65 milliards.
00:12:05L'année prochaine, ce seront 74 milliards d'euros.
00:12:10Nous avons parfois l'impression que cela n'a pas beaucoup d'impact pour nos concitoyens.
00:12:17Quand le taux d'emprunt de l'État augmente, ce sont les taux d'intérêt pour les logements, pour les prêts à la consommation, pour les entreprises qui augmentent.
00:12:26Ce sont des conséquences très concrètes pour nos concitoyens qui affectent directement leur situation financière.
00:12:34Mesdames, messieurs les parlementaires, ces indicateurs sont inquiétants, mais ils ne sont pas irrémédiables.
00:12:40Ils nous invitent à une action résolue et immédiate.
00:12:46D'autres, avant nous, l'ont fait.
00:12:48Le Canada et la Suède dans les années 90, plus récemment la Grèce, le Portugal, l'Espagne et l'Italie.
00:12:55Nous aussi, nous pouvons le faire, nous devons le faire, nous allons le faire.
00:13:01Ce budget nous met sur ce chemin.
00:13:04Il pose une trajectoire de redressement atteignable.
00:13:07Je vous annonce que nous prévoyons une réduction du déficit des administrations publiques à 4,7% du PIB pour 2026.
00:13:18Notre dette publique atteindra presque 118%, deux points de plus que cette année.
00:13:23Et le programme de financement de l'État s'élèvera à 310 milliards d'euros.
00:13:30Au regard de tous ces indicateurs et du risque encouru, notre devoir, notre responsabilité, à Amélie de Montchalin et à moi,
00:13:38c'est d'être intraitable dans le cadre de nos débats sur le respect de notre trajectoire budgétaire.
00:13:43Cet objectif est cohérent avec un retour du déficit sous les 3% en 2029.
00:13:49Ce budget, c'est un budget d'équité qui mobilise les plus fortunés.
00:13:53Amélie y reviendra.
00:13:55C'est un budget souverain.
00:13:57Amélie y reviendra.
00:13:59C'est un budget qui préserve notre compétitivité.
00:14:04Vous savez que ce sujet m'est cher.
00:14:05L'industrie, c'est la colonne vertébrale de notre souveraineté.
00:14:10C'est la raison pour laquelle nous proposons de poursuivre la baisse des impôts de production.
00:14:14La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises baissera de 1,3 milliard d'euros en 2026.
00:14:20Ce n'est pas un cadeau au grand patron.
00:14:25C'est un investissement dans 300 000 entreprises qui représentent des millions d'emplois partout en France.
00:14:31Ce sont des petites et moyennes entreprises, des entreprises industrielles,
00:14:35qui vont nous permettre de poursuivre la réindustrialisation de notre pays.
00:14:40L'industrie, c'est le nerf de la guerre.
00:14:43L'innovation est évidemment également au cœur de notre stratégie industrielle depuis des années.
00:14:50Nous avons des ingénieurs de qualité, des chercheurs de qualité.
00:14:54Et j'en profite pour saluer les travaux de Philippe Aguillon.
00:14:57Ça a créé hier prix Nobel d'économie.
00:15:00Ces travaux sont extrêmement pertinents pour nous tous et nous toutes.
00:15:03C'est sur le rôle crucial des politiques économiques en soutien à l'innovation
00:15:07qui vise à encourager la recherche et à faciliter l'entrée de nouvelles entreprises innovantes.
00:15:13C'est pourquoi les moyens en faveur de la recherche seront accrus
00:15:16et le crédit d'impôt recherche qui constitue un atout clé
00:15:19pour notre compétitivité et notre attractivité depuis près de 40 ans sera préservé.
00:15:25Nous protégeons aussi les entreprises et les commerces de nos territoires
00:15:29de la concurrence déloyale du commerce en ligne extra-européen.
00:15:34Le libre-échange, ce n'est pas une religion.
00:15:38C'est un modèle économique qui fonctionne quand tout le monde joue le jeu.
00:15:44L'Union européenne ne peut pas être la dernière à jouer le jeu.
00:15:47Je vous confirme donc que dans ce budget, nous prévoirons une taxe sur les importations de petits colis.
00:15:55Ce budget, c'est enfin un budget qui poursuit le verdissement de notre économie.
00:15:59Le gouvernement demeure pleinement engagé pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
00:16:05Et c'est le ministre, vous l'avez dit, M. le Président,
00:16:07également en charge de la souveraineté énergétique qui vous le dit.
00:16:10500 millions de nouveaux engagements seront dédiés à la décarbonation de l'industrie.
00:16:16500 millions d'engagements supplémentaires en soutien à la production d'hydrogène décarboné.
00:16:23Nous avons relancé MaPrimeRénov' le 30 septembre.
00:16:26Nous la pérennisons en en financée une partie par la hausse du volume des certificats d'économie d'énergie.
00:16:33Nous continuons à soutenir la production d'énergie renouvelable
00:16:35tout en mettant à contribution les installations qui ont bénéficié de soutien important dans le passé.
00:16:45Mesdames et Messieurs les parlementaires, notre maître mot en termes de dépenses écologiques,
00:16:50c'est l'efficacité.
00:16:52Dans un environnement budgétaire contraint, chaque euro compte,
00:16:56son efficacité économique, son efficacité environnementale doit être assurée.
00:17:02M. le Président, M. le rapporteur général,
00:17:05Mesdames et Messieurs les rapporteurs spéciaux, Mesdames et Messieurs les députés,
00:17:10Le projet de budget que nous vous présentons est responsable dans son ambition de redressement,
00:17:16il est équitable dans la répartition de son effort,
00:17:19il est réaliste dans ses orientations.
00:17:23C'est un budget lucide, responsable,
00:17:25qui concilie les urgences d'aujourd'hui et les besoins de demain.
00:17:29Je souhaite profondément que le compromis vers lequel nous irons préserve ses équilibres.
00:17:34Je serai le garant déterminé de notre impérieux devoir de redresser les finances de ce pays.
00:17:43Face à chaque plus, il nous faudra trouver un moins.
00:17:47Ce texte, il est désormais le vôtre.
00:17:50Discutez-le, critiquez-le, amendez-le, débattez-le et j'espère votez-le.
00:17:56Vous me connaissez depuis quelques temps, je suis depuis quelques mois ministre du budget
00:18:00et je suis profondément honorée d'engager de nouveau avec vous, jour et nuit, ce débat qui sera si important.
00:18:08Nous avons déjà construit ensemble un premier compromis sur le budget en février dernier.
00:18:13Il était à la hauteur de la France, à la hauteur des Français, à l'honneur de la force de nos institutions,
00:18:18à l'honneur de la représentation nationale qui s'est engagée sincèrement dans ce compromis.
00:18:23Je veux remercier ceux qui l'ont bâti et je veux vous dire qu'avec grande confiance,
00:18:27je pense que nous avons tout pour le faire de nouveau.
00:18:30Je me suis toujours donné une discipline et je crois que je me l'appliquerai avec encore plus de force
00:18:35dans les prochaines semaines, les prochains mois.
00:18:37C'est de vous dire la vérité, d'être extrêmement transparente sur les comptes, sur les défis, sur la réalité des mesures.
00:18:47Et M. le Président, M. le rapporteur général, vous le savez, le Parlement aura de Bercy
00:18:52tous les éléments dont vous demanderez, les détails, les chiffres.
00:18:57Nous ne devons pas juste vous écouter, nous devons avant tout mettre notre action au service de votre Parlement.
00:19:02Dans les engagements que nous avions pris en février, il y avait l'idée d'avoir un déficit réduit à 5,4% en 2025.
00:19:10Très régulièrement, vous vous en souvenez avec Éric Lombard, ici, dans le suivi d'exécution,
00:19:14lors des deux comités d'alerte que nous avons réunis le 15 avril plus le 26 juin,
00:19:19nous avons tenu à vous faire la transparence totale.
00:19:22Là où étaient les recettes, là où étaient les dépenses, les mesures que nous prenions.
00:19:26La bonne nouvelle, c'est que ce discours de vérité, cette méthode de transparence, ce plan d'action
00:19:30qui avait suscité, je m'en souviens, quelques sourcils un peu froncés au mois de mars dernier,
00:19:36eh bien, il nous permet d'engager aujourd'hui un débat parlementaire sur une bonne base,
00:19:40sur une base saine et sur une base tenue.
00:19:43Et je crois que la vérité, c'est bien le premier moteur de la confiance
00:19:46et de la réussite de notre mission au service des Français.
00:19:49Cette nouvelle relation entre le Parlement et le gouvernement,
00:19:51elle modifie profondément la présentation du budget que je vais faire maintenant,
00:19:56puisque ce que nous proposons, c'est bien un projet de loi de finances.
00:19:59Un projet, c'est-à-dire que ce n'est pas le budget que la France connaîtra en 2026.
00:20:04Celui que la France connaîtra en 2026, c'est votre budget, par vos votes,
00:20:09les vôtres, ceux des sénateurs, les discussions qui s'en suivront.
00:20:13Et ce que nous cherchons, c'est que nous puissions aider,
00:20:15dans l'intérêt du pays, ce compromis à être bâti.
00:20:18Alors, dans ce budget, dans ce projet, plutôt, je devrais dire, qu'y a-t-il ?
00:20:22D'abord, il y a tous les éléments, toutes les accroches, je crois, pour faire honneur
00:20:27aux débats qui ont pu prévaloir dans notre pays depuis quelques semaines, depuis quelques mois.
00:20:31Vous avez toute l'attitude, évidemment, et toutes les accroches juridiques
00:20:35pour l'amender sur de très nombreux sujets dont vous m'avez fait part depuis plusieurs mois.
00:20:40Ce budget, il propose donc un chemin pour ne rien avoir à sacrifier
00:20:43de la souveraineté de la France à nos créanciers.
00:20:45Au fond, il nous permet de choisir très clairement deux choses.
00:20:50Un, comment nous finançons nos priorités stratégiques,
00:20:52et deux, comment nous le faisons sans oublier le quotidien des Français.
00:20:56Il porte donc ce budget des choix très forts, qui, j'espère, seront consensuels.
00:21:00D'abord, consensuels pour ceux qui veulent la réussite de la France et sa protection.
00:21:05Des choix pour la défense et notre sécurité.
00:21:076,7 milliards au profit de nos armées pour accélérer notre effort de défense,
00:21:11avec des modalités qui seront discutées, vous le savez, dans une nouvelle actualisation
00:21:15de la loi de programmation militaire.
00:21:17Également, un renforcement des moyens de la justice et de l'intérieur.
00:21:21600 millions pour le ministère de l'Intérieur, 200 millions pour le ministère de la Justice,
00:21:24pour que nous puissions, sur l'insécurité, la criminalité organisée ou encore le narcotrafic,
00:21:29faire ce à quoi nous nous sommes engagés.
00:21:32Et puis, ce budget, il assume qu'il est stratégique que nous puissions continuer à investir dans l'avenir.
00:21:36L'avenir de nos enfants, en réformant la formation initiale de nos professeurs,
00:21:40l'avenir de la recherche, l'avenir de la transition écologique et énergétique,
00:21:43qu'on a l'insécuré hier venu.
00:21:45Et puis, nous assumons que dans un pays qui vieillit,
00:21:47nous avons des dépenses qu'il nous faut continuer à porter.
00:21:51Je pense en particulier aux dépenses de santé,
00:21:53qui augmenteront de 5 milliards d'euros avec celles d'autonomie l'année prochaine dans ce projet.
00:21:58Mais ce projet, il nous dit aussi que pour faire tout cela,
00:22:02nous devons maîtriser et réallouer nos dépenses publiques,
00:22:05nos ressources publiques et retrouver des marges de manœuvre.
00:22:07Je vous le dis avec beaucoup de sincérité,
00:22:10ce qui me semble le plus grave,
00:22:11c'est que si nous ne reprenons pas maintenant ces décisions dans nos mains,
00:22:15la dynamique de la charge de la dette,
00:22:18la dynamique des dépenses contraintes,
00:22:20fera que dans quelques années,
00:22:22et dans pas si longtemps que ça,
00:22:23les successeurs qui seront les miens à ma place
00:22:26viendront vous dire que nous n'avons pas le choix.
00:22:29Et donc, maîtriser nos dépenses,
00:22:31retrouver des marges de manœuvre,
00:22:33et en tant que ministre maintenant de l'action et donc de la fonction publique,
00:22:36redonner des outils clairs à nos agents publics
00:22:39pour que l'action publique serve nos intérêts,
00:22:42cela veut dire qu'il y a, oui, des économies.
00:22:44Mais ces économies, vous l'avez vu,
00:22:46ce n'est pas un coup de rabot.
00:22:47Ce n'est pas moins X% sur tous les ministères de manière indifférenciée.
00:22:51Ce n'est pas moins X% de manière indifférenciée
00:22:53sur tous les programmes budgétaires.
00:22:55Chaque ministre, vous le verrez dans la deuxième partie,
00:22:58pourra vous présenter dans son programme, dans sa mission,
00:23:01des éléments sur lesquels il investit,
00:23:03sur lesquels il renforce ses moyens,
00:23:05et en contrepartie, il vous présentera des éléments
00:23:07et des politiques publiques sur lesquelles il fait des économies.
00:23:10Faire des économies, ce n'est pas couper la politique publique.
00:23:13C'est chercher sa réorganisation,
00:23:15son efficacité, son efficience.
00:23:17Bref, c'est de s'intéresser aux politiques publiques,
00:23:20aux services publics, aux agents publics,
00:23:21et pas seulement de faire des comptes d'apothicaires.
00:23:25Et donc, faire des économies, cela veut dire très concrètement
00:23:27que nous avons des dépenses de fonctionnement
00:23:29de l'État hors-égalien qui sont en légère baisse.
00:23:34Légère baisse, c'est inédit.
00:23:36En 2025, nous avons fait déjà beaucoup d'efforts,
00:23:38vous le savez, sur le fonctionnement de l'État,
00:23:40nous continuons et nous allons au-delà.
00:23:42Cela veut dire aussi qu'un certain nombre de dépenses
00:23:44dites de train de vie, vous l'avez vu,
00:23:46de communication, ou encore de mesures
00:23:49qui ont généré de la fraude ou des excès pendant les crises,
00:23:51sont effectivement remises en ordre.
00:23:54Je pense notamment aux comptes personnels de formation.
00:23:55Oui, nous voulons continuer à former,
00:23:57mais pas n'importe comment et pas sans limite.
00:24:00Nous avons aussi, pour la sécurité sociale,
00:24:02une progression des dépenses qui est maîtrisée,
00:24:05avec une responsabilisation des patients
00:24:07et des professionnels de santé,
00:24:085 milliards de plus pour la santé et l'autonomie.
00:24:12J'insiste, ce sont bien des euros en plus.
00:24:15Pour y arriver, évidemment, il y a aussi des économies
00:24:17qui sont faites sur des postes de dépense
00:24:19qui nous auraient amenés beaucoup plus loin que ces 5 milliards.
00:24:22Vous savez qu'aujourd'hui,
00:24:23les arrêts maladie ont une dynamique
00:24:24de plus de 7% par an de croissance.
00:24:27Vous savez que la dynamique des médicaments
00:24:29sans mesure de sauvegarde,
00:24:30c'est plus de 7% aussi de croissance par an
00:24:32qui seraient sinon octroyés
00:24:35à nos laboratoires pharmaceutiques.
00:24:36Et puis, nous avons certaines spécialités médicales
00:24:39où les tarifs sont devenus des rentes.
00:24:41Là aussi, il nous faut les encadrer.
00:24:42Et puis, nous engageons aussi,
00:24:44et je vais revenir sur les retraites.
00:24:46Je ne veux pas vous parler ici des annonces du Premier ministre.
00:24:49Je vais vous parler de ce qu'il y a dans le projet de budget.
00:24:52La seule démographie nous amènera à dépenser 6 milliards de plus
00:24:56l'année prochaine pour les retraites.
00:24:58C'est 330 000 retraités en plus
00:25:00fois à peu près 1 500 euros en moyenne,
00:25:03fois 12 mois.
00:25:04Cela veut dire 6 milliards de plus.
00:25:06C'est le coût du vieillissement
00:25:07avant même de considérer une quelconque augmentation des retraites
00:25:10au-delà de ce qu'elles sont aujourd'hui.
00:25:14Et puis, il y a un troisième sphère qui fait des efforts.
00:25:16Je veux ici le souligner.
00:25:17Ce sont les collectivités locales.
00:25:20La contribution des collectivités aux efforts sera mesurée
00:25:24puisque nous prévoyons dans ce projet,
00:25:26là aussi à amender, à discuter,
00:25:28une hausse des dépenses de fonctionnement des collectivités
00:25:31de 2,4 milliards d'euros en 2026.
00:25:34J'insiste, 2,4 milliards d'euros en plus
00:25:37de dépenses de fonctionnement pour les collectivités.
00:25:40En contrepartie de quoi,
00:25:41le gouvernement très résolument s'engage à réduire les normes,
00:25:45les dépenses contraintes,
00:25:47les normes qui parfois sont excessives et difficiles à comprendre.
00:25:49Vous vous souvenez du rapport de Boris Ravignon
00:25:51sur les piscines qu'il faut vider je ne sais pas
00:25:53tous les combien de temps alors qu'elles sont en parfait état sanitaire.
00:25:57C'est aussi des choses plus structurantes
00:25:58comme notamment le décret tertiaire
00:26:00sur lequel nous voulons donner plus de temps aux collectivités
00:26:02pour atteindre leurs objectifs.
00:26:04Et puis, un projet de budget, c'est aussi un projet pour la fiscalité.
00:26:08Et ce que nous mettons sur la table,
00:26:10ce sont des propositions
00:26:11sur au moins 4 thèmes
00:26:13sur lesquels je pense
00:26:15et je crois savoir qu'il y a un consensus possible.
00:26:18Le premier, c'est celui
00:26:19de la fameuse taxe sur les holdings.
00:26:22Je vais vous le dire avec des mots très simples.
00:26:25Nous avons aujourd'hui
00:26:25dans notre pays
00:26:26des personnes
00:26:27qui utilisent la fiscalité des entreprises
00:26:30pour, en fait,
00:26:33porter du patrimoine personnel.
00:26:37Quand on a une entreprise
00:26:39qui réinvestit,
00:26:40quand on a une holding
00:26:41qui réinvestit dans l'économie,
00:26:43nous ne voulons pas augmenter les impôts.
00:26:45Ce serait contradictoire
00:26:45avec nos objectifs de production.
00:26:47Mais quand,
00:26:48au sein d'une holding,
00:26:49vous avez des chalets,
00:26:51des jets privés,
00:26:52vous avez de l'immobilier,
00:26:53vous avez des actions de la trésorerie,
00:26:55qui ne sont pas des investissements
00:26:56entre guillemets productifs,
00:26:58qui sont là seulement
00:26:59pour générer du patrimoine personnel.
00:27:02Eh bien, nous voulons,
00:27:03par la proposition que nous faisons,
00:27:05mettre fin à ces pratiques
00:27:06parce que sinon,
00:27:08si on veut se constituer
00:27:08un patrimoine personnel,
00:27:10nous avons le PFU,
00:27:11le PEA,
00:27:12l'assurance-vie
00:27:12et des modalités
00:27:14qui permettent
00:27:14de payer les impôts
00:27:15que nous connaissons.
00:27:16C'est une première proposition
00:27:18que nous faisons.
00:27:19La deuxième proposition
00:27:20que nous mettons sur la table,
00:27:21Roland Escurie est revenu,
00:27:23c'est la taxe sur les petits colis.
00:27:25Il est insupportable
00:27:26de voir tous nos centres-villes,
00:27:28de tous les centres-bourgs du pays,
00:27:30fermés
00:27:31parce que nous avons en face de nous
00:27:32une concurrence déloyale
00:27:34d'acteurs chinois
00:27:35très subventionnés
00:27:36qui envahissent nos marchés
00:27:38et qui aujourd'hui,
00:27:39d'ailleurs,
00:27:39envahissent nos marchés
00:27:40de produits dangereux,
00:27:42de produits qui ne sont pas aux normes,
00:27:43de produits qui ne sont pas conformes,
00:27:45de produits de contrefaçon.
00:27:47Deux euros par article,
00:27:49cela permet aussi de financer
00:27:51les contrôles de la douane,
00:27:53de la DGCCRF
00:27:54et il me semble
00:27:55que les honnêtes citoyens
00:27:57et contribuables
00:27:58n'ont pas à payer
00:27:59par leurs impôts
00:28:00ces surcoûts de contrôle.
00:28:01Troisième proposition
00:28:02que nous faisons
00:28:03sur le plan fiscal
00:28:03sont les niches fiscales
00:28:04et les niches sociales.
00:28:06Je veux vous dire ici
00:28:06très simplement,
00:28:08nous avons ciblé
00:28:1020 niches
00:28:12qui sont dans tous les rapports,
00:28:14les vôtres ici
00:28:15à la Commission des finances,
00:28:16à la Cour des comptes,
00:28:18au Comité des prélèvements obligatoires,
00:28:20considérées comme inefficaces,
00:28:22comme obsolètes,
00:28:23comme mal calibrées.
00:28:25Nous proposons dans ce texte
00:28:26d'y remédier
00:28:27et je serai évidemment
00:28:28très ouverte
00:28:29à ce que vous fassiez
00:28:30des propositions complémentaires.
00:28:31Les niches ne sont pas
00:28:32des monuments,
00:28:33ce sont des dispositifs fiscaux
00:28:34qui doivent avoir une utilité.
00:28:37Et puis enfin,
00:28:38évidemment,
00:28:39c'est la lutte contre la fraude
00:28:39qui là aussi, je crois,
00:28:41peut nous réunir
00:28:41de manière transpartisane
00:28:42avec le projet de loi de finances
00:28:44que j'ai présenté ce matin
00:28:45en Conseil des ministres
00:28:46avec mes collègues
00:28:46ministres du Travail,
00:28:48de la Solidarité
00:28:48et ministres de la Santé.
00:28:49C'est un grand projet de loi
00:28:51sur la fraude sociale et fiscale
00:28:52et je veux remercier ici
00:28:54tous mes prédécesseurs.
00:28:55Je pense à Thomas Cazenave
00:28:56qui avait présenté un texte
00:28:57sur la fraude aux aides publiques.
00:29:00Je veux aussi souligner
00:29:01le travail résolu
00:29:02depuis des décennies
00:29:03qui a été mené
00:29:04dans le champ fiscal
00:29:05et que nous voulons étendre
00:29:07par le projet de loi
00:29:08que nous proposons
00:29:09dans le champ social.
00:29:11Vous le voyez,
00:29:11ce projet de budget,
00:29:13au fond,
00:29:13il cherche à réconcilier
00:29:14nos besoins
00:29:16et nos moyens,
00:29:17nos aspirations
00:29:19et nos nécessités,
00:29:20ce que nous devons faire
00:29:22aujourd'hui en urgence
00:29:23et ce que nous devons bâtir
00:29:24pour les générations qui viennent.
00:29:26Et votre vision
00:29:27de parlementaire
00:29:28dans chacune de vos circonscriptions
00:29:30qui connaissait
00:29:31les réalités
00:29:32de votre territoire,
00:29:34eh bien,
00:29:34avait toute la liberté
00:29:35pour l'amender,
00:29:37pour l'enrichir,
00:29:38pour le modifier
00:29:38et pour que nous puissions
00:29:40ensemble trouver
00:29:41ces marges de manœuvre
00:29:41pour servir les Français.
00:29:43le rétablissement
00:29:45d'un déficit
00:29:47qui stabiliserait
00:29:48la dette
00:29:49en 2029
00:29:50est possible
00:29:51si nous tenons
00:29:52au fond
00:29:54une stabilité
00:29:54de la dépense
00:29:55de l'État
00:29:55en valeur hors défense,
00:29:57si nous tenons
00:29:58des dépenses
00:29:59pour les collectivités
00:30:00qui augmentent
00:30:00de l'inflation,
00:30:01si nous stabilisons
00:30:02la dépense de santé
00:30:03dans le PIB,
00:30:03je peux vous le dire ici
00:30:04avec confiance,
00:30:05nous sommes capables
00:30:07de stabiliser notre dette
00:30:08avec un déficit
00:30:09à 3% en 2029.
00:30:10Mais pour cela,
00:30:11il faut que nous puissions
00:30:12le faire dès maintenant
00:30:13avec un déficit
00:30:14qui sera réduit,
00:30:15c'est le projet
00:30:16que nous vous proposons
00:30:17de 4,7%
00:30:18pour que les prochains
00:30:20parlementaires,
00:30:21que les prochains gouvernements,
00:30:22que ceux qui nous succéderont
00:30:24puissent avoir
00:30:25encore entre leurs mains
00:30:26des marges de manœuvre.
00:30:27Je conclurai
00:30:28en vous disant
00:30:28très simplement
00:30:29la chose suivante.
00:30:30Il y aura évidemment
00:30:31des débats importants
00:30:32pour les Français.
00:30:33Beaucoup d'entre vous
00:30:34les avez mis
00:30:34déjà dans le débat public.
00:30:36Le Premier ministre
00:30:37y est revenu aujourd'hui.
00:30:39Je serai au banc
00:30:40jour et nuit
00:30:41pour les accompagner.
00:30:42des débats
00:30:43sur le pouvoir d'achat
00:30:44de ceux qui travaillent,
00:30:45des débats
00:30:45sur les entreprises
00:30:46et le coût du travail,
00:30:48des débats
00:30:48sur la fiscalité,
00:30:49l'équité fiscale,
00:30:51des débats
00:30:51sur les services publics
00:30:52et la transition écologique
00:30:53et en tant que ministre
00:30:54de l'Action publique,
00:30:54j'y serai particulièrement attaché.
00:30:57Ces débats,
00:30:57ces priorités,
00:30:58ce budget
00:30:58ne pourront être servis
00:31:00ni devenir réalité
00:31:02pour les Français
00:31:02si nous manifestons
00:31:04notre impuissance.
00:31:05Et l'impuissance,
00:31:06ce serait de ne pas réussir
00:31:06à nous mettre d'accord.
00:31:08Et l'impuissance,
00:31:09ce serait de déboucher
00:31:09sur une loi spéciale.
00:31:11Vous le savez,
00:31:11la loi spéciale,
00:31:12nous l'avons vue,
00:31:13elle ne conduit
00:31:14qu'à des blocages institutionnels.
00:31:16Elle fait perdre espoir
00:31:16aux Français.
00:31:18Et je crois qu'à l'inverse,
00:31:19de l'espoir
00:31:20et de la détermination,
00:31:21nous en avons ici en partage
00:31:22et qu'ensemble,
00:31:23nous pourrons faire honneur
00:31:24à la France
00:31:25et servir les Français.
00:31:27Merci,
00:31:30M. le ministre
00:31:31et Mme la ministre.
00:31:33Bien,
00:31:34on pouvait se demander
00:31:36dans le débat
00:31:37que nous avons
00:31:37et dans les nominations
00:31:39des différents gouvernements,
00:31:41jusqu'à quel point,
00:31:42finalement,
00:31:43la copie
00:31:43qui nous était proposée
00:31:44ce matin
00:31:45était assumée par vous
00:31:47comme un projet
00:31:49que vous revendiquiez,
00:31:52vu qu'on avait
00:31:53à un moment donné
00:31:54aussi cru comprendre
00:31:55que vous n'aviez pas
00:31:56eu le temps
00:31:57de le modifier
00:31:57et qu'il fallait
00:31:58le transmettre ce matin
00:31:59pour correspondre
00:32:00aux 70 jours.
00:32:01Je dois dire,
00:32:02M. le ministre,
00:32:02que si je reprends vos termes,
00:32:04vous dites que le projet
00:32:04de budget que nous présentons
00:32:06est responsable
00:32:06dans son ambition
00:32:07de redressement,
00:32:08équitable dans la répartition
00:32:09de son effort,
00:32:10réaliste dans ses orientations.
00:32:12C'est un budget lucide
00:32:13et responsable
00:32:13qui concilie
00:32:14les urgences d'aujourd'hui
00:32:15et les besoins de demain.
00:32:16On peut donc considérer
00:32:17que ce que nous avons
00:32:19à dire aujourd'hui
00:32:20sur le budget
00:32:21correspond à ce que nous avons
00:32:22à ce que vous souhaitez
00:32:23en réalité
00:32:23et qu'au final,
00:32:25vous ne souhaitez pas
00:32:26beaucoup,
00:32:26vous ne souhaitez pas
00:32:27qu'on s'éloigne
00:32:28par trop d'un budget
00:32:29que vous considérez
00:32:30comme aussi excellent.
00:32:32Du coup,
00:32:32ma première réaction,
00:32:35c'est d'abord
00:32:35un sentiment
00:32:38que vous ne répondez pas
00:32:40avec ce budget
00:32:41à toutes les urgences
00:32:42de l'heure.
00:32:43C'est son premier défaut,
00:32:44c'est peut-être
00:32:44son défaut le plus important.
00:32:46Vous ne répondez pas
00:32:47à la question
00:32:48du dérèglement climatique
00:32:49dont on sait que
00:32:51d'après
00:32:52toutes les économistes
00:32:54les plus sérieux,
00:32:55je pense à Pisaniféry,
00:32:57mais pas que,
00:32:58il faudrait 37 milliards
00:32:59de plus simplement
00:33:00de dépenses de l'État
00:33:01pour arriver
00:33:02à respecter
00:33:02les accords de Paris,
00:33:04alors que pour la deuxième
00:33:05année successive,
00:33:07les investissements
00:33:07privés et publics
00:33:08vont certainement
00:33:09diminuer en France.
00:33:11Et je pense,
00:33:11Mme la ministre,
00:33:12que vous évoquiez
00:33:13quels seront
00:33:13les comptes à rendre
00:33:15que nous pourrions avoir
00:33:16à vos successeurs
00:33:18si nous n'équilibrions
00:33:20pas les budgets
00:33:22pour réduire les déficits,
00:33:23je me pose la question
00:33:24vis-à-vis de la dette
00:33:25écologique.
00:33:26La deuxième chose,
00:33:27qui ne relance pas,
00:33:27la question cruciale
00:33:28de la relance
00:33:29avec les problématiques
00:33:30d'une consommation intérieure
00:33:32qui est en berne
00:33:32cette année,
00:33:33qui réduit la croissance
00:33:34avec une consommation,
00:33:36je le répète,
00:33:36qui pèse pour la moitié
00:33:37du PIB en France,
00:33:39mais aussi qui a un impact
00:33:40en termes de fermeture
00:33:42d'entreprises
00:33:43qui sont en train
00:33:43de se multiplier
00:33:45ces derniers temps.
00:33:45Et troisièmement,
00:33:47il ne répond pas
00:33:48à la nouvelle donne
00:33:49de l'heure.
00:33:49La nouvelle donne
00:33:50de l'heure,
00:33:50c'est que le système
00:33:52aujourd'hui ne s'appuie
00:33:53plus depuis l'élection
00:33:54de Donald Trump
00:33:54sur le libre-échange,
00:33:56mais sur une concurrence
00:33:57entre des blocs
00:33:58politico-économiques
00:33:59qui nous obligent
00:34:00à une plus grande
00:34:01souveraineté industrielle,
00:34:02à reconquérir
00:34:02la souveraineté industrielle
00:34:03dans une industrie
00:34:04qui aujourd'hui
00:34:05pèse moins de 10%
00:34:06du PIB.
00:34:07Je ne vois trace,
00:34:08j'ai entendu que c'était
00:34:09un objectif
00:34:10que vous a signé,
00:34:10M. le ministre,
00:34:11mais je ne vois trace
00:34:12dans votre budget
00:34:12de ce qui permettrait
00:34:13justement de tels investissements
00:34:15en dehors de la question militaire
00:34:17pour relancer notre industrie,
00:34:19pour relancer
00:34:19une souveraineté agricole,
00:34:20etc.
00:34:21Et enfin,
00:34:22vous,
00:34:23pour la réduction des déficits,
00:34:24finalement,
00:34:25vous avez recours
00:34:25toujours aux mêmes recettes,
00:34:26c'est-à-dire la baisse
00:34:27des dépenses publiques,
00:34:28sans guère toucher,
00:34:29je vais y venir,
00:34:30à la question des recettes
00:34:31et notamment des cadeaux fiscaux
00:34:32aux plus hauts patrimoines
00:34:34et aux très grandes entreprises,
00:34:35alors même que ce sont
00:34:37les recettes qui nous manquent,
00:34:38moins 3 points de PIB
00:34:39depuis 2017,
00:34:40alors que les dépenses publiques
00:34:41de l'État,
00:34:41elles sont stables.
00:34:43Une fois dit ça,
00:34:44je remarque plusieurs choses.
00:34:45D'abord,
00:34:45c'est une copie,
00:34:46finalement,
00:34:46qui ne s'éloigne pas beaucoup
00:34:47du budget de François Béroux
00:34:49qui nous avait été présenté
00:34:50et budget qui avait,
00:34:52si on contribuait,
00:34:54je crois,
00:34:55au fait que François Béroux
00:34:56n'avait pas eu le vote
00:34:57de confiance
00:34:57de l'Assemblée nationale
00:34:58au mois d'août.
00:35:02Cette copie
00:35:03ne s'en éloigne pas,
00:35:04finalement,
00:35:05à part les deux jours fériés
00:35:06sous pression,
00:35:06mais à laquelle on pouvait
00:35:07s'attendre
00:35:08et qui ont été annoncées
00:35:08depuis longtemps,
00:35:10le renouvellement
00:35:10de la contribution
00:35:11exceptionnelle des grandes entreprises
00:35:12qui a été divisée par deux
00:35:14et la reprise anticipée
00:35:16de la suppression
00:35:17de la CVE
00:35:18qui, quelque part,
00:35:19la compense en partie.
00:35:21De même,
00:35:22la taxation
00:35:23sur les holdings
00:35:24que vous venez d'ajouter,
00:35:25Madame la Ministre,
00:35:25j'ai entendu
00:35:26votre plaidoyer
00:35:27sur le fait
00:35:28qu'il n'était pas normal
00:35:29que les ultra-riches
00:35:30puissent,
00:35:31j'allais dire,
00:35:32déporter une partie
00:35:33de leurs revenus
00:35:33vers leur patrimoine,
00:35:34y compris professionnels,
00:35:36pour moins payer d'impôts.
00:35:37Mais ce que j'observe,
00:35:38c'est que la taxe
00:35:39que vous proposez là
00:35:40exclut,
00:35:41au niveau des biens professionnels,
00:35:43rien que moins
00:35:43que les titres de participation,
00:35:45les immeubles d'activité,
00:35:47les investissements,
00:35:48les placements dans les PME,
00:35:49etc.
00:35:49Une liste longue
00:35:50comme un poème de Prévert
00:35:52qui exclut en réalité
00:35:5395% des biens professionnels
00:35:55et qui ne répond donc pas
00:35:56à la problématique
00:35:58qui existe
00:35:59depuis que ceux-ci
00:35:59ont été exclus
00:36:00de l'ISF en 1981,
00:36:02ce qui fait d'ailleurs
00:36:02que vous l'admettez vous-même.
00:36:03Cette taxe
00:36:05est à hauteur
00:36:05de 1,5 milliard,
00:36:07alors que la taxe Zuckman,
00:36:08qui a le même objectif,
00:36:11aurait un rendement
00:36:11de 15 à 20 milliards.
00:36:12Donc, je voudrais déjà
00:36:13que vous me répondiez
00:36:15à cette première question.
00:36:16En quoi une taxe inopérante
00:36:17va renforcer
00:36:18la justice fiscale ?
00:36:19La deuxième chose
00:36:20que je constate,
00:36:21c'est qu'en fait,
00:36:23l'effort des plus riches
00:36:24et du capital
00:36:25qui représentait
00:36:26environ 10 milliards d'euros,
00:36:28soit 20% de l'effort
00:36:29dans le budget 2025,
00:36:30ne représente plus ici
00:36:31que 5,9 milliards d'euros,
00:36:34soit moins de 15%.
00:36:35Il y a 4 milliards
00:36:36de diminution
00:36:37en réalité
00:36:38de l'effort
00:36:38qui est demandé
00:36:39à ces ultra-riches
00:36:42ou à ces très grandes entreprises,
00:36:43c'est-à-dire
00:36:43moins 4 milliards d'euros
00:36:44de contributions exceptuelles
00:36:45pour les grandes entreprises,
00:36:46moins 1 milliard d'euros
00:36:47de la CVAE,
00:36:48moins 0,5 pour la CMA-CGM
00:36:50et plus 1,5 pour la taxe holding.
00:36:53Il y a donc une diminution
00:36:54en réalité
00:36:55de cet effort demandé.
00:36:56Deuxièmement,
00:36:57les niches fiscales,
00:36:57vous dites,
00:36:58Madame la Ministre,
00:36:58il y en a 20
00:36:59que nous avons repérées.
00:37:00Le petit problème,
00:37:01c'est que les plus importants,
00:37:02je ne les vois pas
00:37:02dans votre texte,
00:37:03sur le crédit impôt recherche,
00:37:05sur le crédit d'impôt
00:37:05pour salariés à domicile,
00:37:07sur la niche du treil.
00:37:08A l'inverse,
00:37:09on parle de s'attaquer
00:37:10à des niches
00:37:1010% d'abattement
00:37:12sur les retraites
00:37:12devenus un abandement forfaitaire.
00:37:14On parle aussi,
00:37:15par exemple,
00:37:16de toucher la fiscalisation
00:37:17des indemnités journalières
00:37:18pour les affections
00:37:19de longue durée.
00:37:20Je ne suis pas sûr
00:37:20que ce soit l'urgence.
00:37:22La suppression
00:37:22de la réduction d'impôts
00:37:23pour les frais de scolarité,
00:37:24etc.
00:37:24Donc,
00:37:25en réalité,
00:37:25les niches que vous attaquez
00:37:26sont des niches
00:37:27qui concernent
00:37:28la plus grande partie
00:37:29des Français,
00:37:30classe moyenne,
00:37:30même classe défavorisée,
00:37:32et non pas ceux
00:37:33qui devraient être
00:37:33la cible de votre budget.
00:37:35Et enfin,
00:37:36je remarque une chose,
00:37:37c'est que cette politique
00:37:38qui vous amène
00:37:39à baisser les dépenses publiques
00:37:40va avoir un effet récessif
00:37:42qui va avoir un effet négatif
00:37:45sur la consommation intérieure.
00:37:46Tout à l'heure,
00:37:47le président Moscovici
00:37:48a expliqué
00:37:49qu'elle pouvait se monter
00:37:49à une baisse de croissance
00:37:51de 0,6 points,
00:37:52ce qui n'est pas rien,
00:37:53avec là aussi
00:37:54des données
00:37:56qui ne changent pas,
00:37:57là pour le coup,
00:37:58par rapport
00:37:58au projet de loi Bérou,
00:38:01puisque
00:38:01nous avons
00:38:04l'ensemble des taxes
00:38:05qui vont toucher
00:38:06indifféremment
00:38:07la population,
00:38:08petits colis,
00:38:09vapotage,
00:38:10exclusion des droits
00:38:10de timbre
00:38:11pour les types
00:38:12des séjours
00:38:12ou l'aide juridique.
00:38:13Là, je me demande
00:38:14quel est le clin d'œil
00:38:15que vous adressez
00:38:16pour faire
00:38:17une mesure
00:38:18qui est aussi discriminatoire
00:38:20dans un moment
00:38:20où d'ailleurs,
00:38:21je vous rappelle
00:38:22que vu les difficultés
00:38:23des préfectures,
00:38:23on a plutôt
00:38:24les personnes
00:38:25qui en sont à demander
00:38:26soit un titre
00:38:28de nationalité
00:38:28soit un titre
00:38:29de séjour
00:38:29en sont à attendre
00:38:30des fois plus de 6 mois
00:38:31pour l'obtenir.
00:38:32Augmentation de la TVA
00:38:33pour les autres entrepreneurs.
00:38:34s'ajoutent,
00:38:35même si ce n'est pas
00:38:35le sujet d'aujourd'hui,
00:38:36mais on est quand même
00:38:37obligés de l'aborder,
00:38:38toutes celles prévues
00:38:39par le PLFSS,
00:38:4013 milliards de baisse
00:38:40des dépenses,
00:38:41dont 7 milliards
00:38:42sur la dépense de la santé,
00:38:43taxes sur les malades
00:38:44d'affection de longue durée,
00:38:46augmentation de franchise médicale,
00:38:48réduction de la durée
00:38:48des arrêts de travail,
00:38:49non-indexation des barèmes
00:38:50de l'IR de la CSG
00:38:51qui vont faire en sorte
00:38:53que 150 000 foyers
00:38:54vont rentrer dans l'impôt
00:38:55et enfin,
00:38:56mesure phare évidemment,
00:38:57l'année blanche
00:38:58sur les prestations
00:38:58et pensions
00:38:59avec la sous-indexion
00:39:00jusqu'en 2030,
00:39:01donc quelque chose
00:39:02qui est injuste,
00:39:03qui touche la plupart
00:39:03des Français
00:39:04et qui encore plus
00:39:05aura un effet récissif.
00:39:06Sur les ministères,
00:39:07vous l'avez dit vous-même,
00:39:09ou en tout cas,
00:39:09c'est dans votre texte,
00:39:11a priori,
00:39:12le périmètre des dépenses
00:39:13de l'État
00:39:13augmente de 10,5 milliards d'euros.
00:39:15Sauf que si on tient compte
00:39:17des 6,7 milliards
00:39:19qui sont celles
00:39:19de l'augmentation
00:39:20du budget de l'armée,
00:39:21des 5,7 milliards
00:39:22de la contribution
00:39:23au budget de l'Union européenne,
00:39:25en réalité,
00:39:26les budgets de l'État
00:39:26diminuent de 6 milliards d'euros
00:39:28en tenant compte
00:39:28de l'inflation
00:39:29et touchent de manière
00:39:31très forte plusieurs ministères.
00:39:32Je ne referai pas la liste,
00:39:33il est dans le tir à part
00:39:33qui nous avait été donné.
00:39:35Enfin,
00:39:35il y a un plan d'austérité
00:39:36de 5 milliards d'euros
00:39:37sur les communes
00:39:38et services locaux
00:39:39qui est prévu
00:39:40avec donc,
00:39:42tout ça trace donc,
00:39:43un budget
00:39:44qui se révèle
00:39:45un budget
00:39:46autant d'austérité
00:39:47que le projet Bérou
00:39:48et encore plus inégal.
00:39:49J'ai essayé de le montrer
00:39:50tout à l'heure.
00:39:51J'ai, à partir de là,
00:39:54je vous m'imagine bien sûr
00:39:55que vous pourrez réagir
00:39:55sur ce que je viens de vous dire,
00:39:57mais j'ai quelques questions
00:39:58précises à vous poser.
00:40:00Le texte transmis
00:40:01affiche une augmentation
00:40:02des dépenses des ministères
00:40:03de 0,2% en volume,
00:40:05mais si on y soustrait
00:40:06l'augmentation du budget
00:40:06consacré à la défense
00:40:08ou à 6,7 milliards d'euros,
00:40:09ce sont, après inflation,
00:40:116 milliards d'économies.
00:40:12Contrairement à l'année dernière,
00:40:13les économies ne sont pas
00:40:14présentées ici
00:40:14en fonction de l'évolution
00:40:15tendancielle des dépenses.
00:40:17Donc, budget Barnier
00:40:18et budget Bérou
00:40:19l'avaient emprunté,
00:40:20mais en comparaison brute
00:40:23des deux budgets,
00:40:24des budgets 2025-2026.
00:40:26Est-ce que, du coup,
00:40:27vous pourriez nous donner
00:40:27le taux d'évolution tendancielle
00:40:29des dépenses retenues
00:40:30pour 2026,
00:40:31qu'on ait une comparaison
00:40:32à peu près,
00:40:34j'allais dire, normale
00:40:35avec ce qui avait été affiché
00:40:36par le budget Bérou ?
00:40:38Deuxièmement,
00:40:39Mme Manchala,
00:40:40je vous avais interrogé
00:40:41l'an dernier
00:40:42sur le montant
00:40:42des charges de services publics
00:40:44pour les énergies renouvelables.
00:40:46En effet, chaque année,
00:40:47leur montant vient fausser
00:40:48le montant des crédits
00:40:48de la mission écologie.
00:40:49Vous nous aviez indiqué
00:40:50qu'une mesure de périmètre
00:40:52allait être proposée
00:40:53pour que la ligne consacrée
00:40:54à l'écologie
00:40:55soit plus visible.
00:40:56Cette mesure est bien là,
00:40:57mais sauf erreur,
00:40:58elle ne concerne pas
00:40:59le soutien aux énergies renouvelables.
00:41:00Quel est donc le montant prévu
00:41:02pour les énergies renouvelables
00:41:03en 2026 ?
00:41:04Quelle est la part
00:41:04de l'augmentation
00:41:05du budget de l'écologie
00:41:06hors de votre contrôle direct ?
00:41:08J'aimerais également savoir
00:41:10une chose.
00:41:11M. le Premier ministre
00:41:12a annoncé
00:41:14que le coût
00:41:15de la suspension provisoire
00:41:16de la réforme des traites
00:41:17serait de 400 millions d'euros
00:41:18et qu'il devrait être financé
00:41:20par des contreparties.
00:41:22Est-ce que je pourrais savoir
00:41:23quelles sont les mesures
00:41:24qui viendront compenser
00:41:26ce coût de 400 millions d'euros
00:41:28si vous les avez déjà
00:41:29ou est-ce que vous travaillez
00:41:31sur cette compensation
00:41:32qu'il a annoncée
00:41:34tout à l'heure ?
00:41:36Et enfin, je voudrais savoir
00:41:38si au cas,
00:41:41même si c'est le PLFSS,
00:41:42mais vous avez dû y réfléchir,
00:41:44le ministre tout à l'heure
00:41:45a balayé l'argument
00:41:46des ordonnances
00:41:47en cas de dépassement
00:41:48du budget de 70 jours
00:41:49pour le PLF
00:41:50et de 50 jours
00:41:51pour le PLFSS.
00:41:52N'empêche,
00:41:53on est quand même obligé
00:41:54à un moment donné
00:41:54de se dire que c'est possible.
00:41:56Je voudrais savoir
00:41:57si c'est le cas
00:41:58pour le PLFSS.
00:42:00Est-ce que le gouvernement
00:42:01s'engagerait à déposer
00:42:02un projet de loi ad hoc
00:42:03pour suspendre provisoirement
00:42:05l'application
00:42:07de l'allongement
00:42:08de l'âge de la retraite
00:42:09puisqu'il a été promis
00:42:10mais que si on reprend
00:42:12le texte initial,
00:42:13évidemment,
00:42:13l'amendement n'y figurera pas ?
00:42:15Et enfin,
00:42:15puisque j'ai entendu
00:42:17en madame la ministre
00:42:17que vous aviez dit
00:42:18que ce budget
00:42:19est un projet
00:42:21qui deviendra
00:42:22le budget du Parlement,
00:42:24pour ça,
00:42:24il y a quelques contraintes
00:42:25à lever.
00:42:26Est-ce que sur les amendements
00:42:27adoptés en matière
00:42:29de dépenses,
00:42:30vous vous engagerez
00:42:31à relever le gage
00:42:32et à reprendre le gage ?
00:42:33Merci.
00:42:33Merci M. le Président.
00:42:40Vous nous avez interrogé
00:42:41sur la manière
00:42:44dont on revendique
00:42:45ce budget.
00:42:47Ce budget,
00:42:48ce n'est pas un brouillon,
00:42:50ce n'est pas une copie,
00:42:51c'est, je l'ai dit,
00:42:53nous l'avons dit,
00:42:53un point de départ.
00:42:55Et ce budget,
00:42:56c'est notre budget.
00:42:57Mais je l'ai dit aussi
00:42:58dans mon intervention luminaire,
00:43:00il ne reflète pas
00:43:02un certain nombre
00:43:03de discussions politiques
00:43:04entre les différents groupes,
00:43:06entre les différents partis
00:43:07qui a mené le Premier ministre
00:43:08ces derniers jours
00:43:09et ces dernières semaines,
00:43:10qui devront faire
00:43:11l'objet d'amendements.
00:43:13Et ça,
00:43:14ça répond à votre question
00:43:15sur les retraites.
00:43:18Évidemment,
00:43:19il faudra que le débat parlementaire
00:43:21aille chercher
00:43:22les gages,
00:43:24si je puis dire,
00:43:24qui permettront
00:43:25de financer
00:43:26les nouvelles mesures.
00:43:27et ça vaut aussi,
00:43:29évidemment,
00:43:29pour celles que vous aurez
00:43:30vocation à déposer.
00:43:32Mais c'est notre budget.
00:43:33C'est un projet
00:43:34de loi de finances
00:43:34déposé par le ministre
00:43:35de l'Économie et des Finances
00:43:36et la ministre des Comptes Publics
00:43:39qui est un point de départ
00:43:39et qui doit faire l'objet
00:43:40de discussions.
00:43:43Vous nous avez interrogés
00:43:43sur les urgences de l'heure
00:43:45qui, selon vous,
00:43:46ne sont pas suffisamment traitées.
00:43:48Je suis heureux
00:43:48que vous ayez commencé
00:43:49par l'urgence écologique
00:43:50parce que j'étais ministre
00:43:52de l'Industrie
00:43:52il y a encore quelques mois.
00:43:54Je pense que j'étais le ministre
00:43:55le plus écolo
00:43:56qu'on a eu à Bercy.
00:43:57à Bercy, j'ai dit.
00:43:59À Bercy, quand même.
00:44:02Je suis intimement persuadé
00:44:05que la transition écologique,
00:44:07que la lutte
00:44:08contre le réchauffement climatique,
00:44:10c'est un modèle de production,
00:44:11c'est un modèle économique.
00:44:13Ce n'est pas uniquement
00:44:13des normes, des contraintes
00:44:14et des lois
00:44:15qu'on s'impose les uns les autres.
00:44:16Ça doit être notre horizon.
00:44:18L'industrie sera verte
00:44:20ou ne sera pas.
00:44:22Je l'ai porté,
00:44:23nous avons porté,
00:44:24vous avez voté
00:44:24une loi Industrie verte
00:44:25qui a permis d'accélérer,
00:44:27de simplifier
00:44:28les installations industrielles.
00:44:30Et disons-nous quand même,
00:44:32nous avons installé des usines,
00:44:36plus que d'usines qui fermaient,
00:44:40chaque année
00:44:41depuis 2018.
00:44:43Ça faisait des décennies
00:44:44qu'on en fermait
00:44:45tous les ans.
00:44:46Alors, c'est insuffisant.
00:44:48Je vous le reconnais bien ça.
00:44:49Il faut poursuivre les efforts.
00:44:52Mais la France est le pays
00:44:53le plus attractif d'Europe.
00:44:54La France attire des capitaux.
00:44:56La France recrée des usines.
00:44:57La France recrée
00:44:58des emplois industriels.
00:44:59Et c'est aussi
00:45:00par l'Industrie verte
00:45:01qu'on y arrivera.
00:45:03Je l'ai dit
00:45:03dans mon introduction,
00:45:05les budgets
00:45:05de la décarbonation
00:45:06de l'industrie
00:45:06sont maintenus,
00:45:07sont évidemment,
00:45:10j'espère en tout cas,
00:45:11seront votés
00:45:11à hauteur de 500 millions d'euros.
00:45:13500 millions d'euros supplémentaires
00:45:15pour notre stratégie hydrogène.
00:45:19Je rappelle quand même
00:45:19que les émissions
00:45:21de gaz à effet de serre,
00:45:22elles ont baissé en 2023,
00:45:24elles ont baissé en 2024,
00:45:26elles continuent à baisser en 2025.
00:45:28Il faut poursuivre les efforts.
00:45:30Mais aujourd'hui,
00:45:31nous avons une stratégie
00:45:32qui permet de les poursuivre
00:45:34et qui permettra de montrer
00:45:35qu'on peut réconcilier,
00:45:37comme nous l'avons fait
00:45:38ces dernières années,
00:45:39une production en hausse
00:45:41et des émissions en baisse.
00:45:43Vous avez parlé
00:45:44de la consommation en berne,
00:45:45M. le Président.
00:45:46Je rappelle quand même
00:45:47que cette année,
00:45:49en tout cas pour les chiffres
00:45:50qu'on connaît,
00:45:51premier et deuxième trimestre,
00:45:52notre croissance
00:45:52est supérieure à l'Allemagne,
00:45:55supérieure à l'Italie,
00:45:57supérieure aux Pays-Bas
00:45:58et en partie d'ailleurs
00:46:00parce que la consommation
00:46:01a tenu.
00:46:02Mais je l'ai dit aussi
00:46:03dans mon introduction,
00:46:04on a un taux d'épargne
00:46:05des ménages aujourd'hui,
00:46:06il est historique,
00:46:08à plus de 18%.
00:46:09C'est énorme.
00:46:11Et pour que ce taux d'épargne
00:46:13baisse,
00:46:15ce qui est un peu le cas
00:46:16dans notre prévision,
00:46:17je le concède,
00:46:18il faut que nos concitoyens
00:46:19retrouvent confiance,
00:46:22reprennent confiance
00:46:22dans l'économie,
00:46:23reprennent confiance
00:46:24dans notre capacité
00:46:25à gérer nos comptes,
00:46:28comme ils le font eux
00:46:29tous les jours,
00:46:31et aussi reprennent confiance
00:46:33dans la capacité
00:46:35des hommes et des femmes
00:46:35politiques
00:46:36à s'entendre,
00:46:37à discuter,
00:46:39à trouver des compromis
00:46:40et à voter un budget.
00:46:42Vous avez parlé
00:46:43de la concurrence
00:46:43entre blocs.
00:46:45On est dans une situation
00:46:46internationale inédite,
00:46:48je l'ai dit,
00:46:49le libre-échange
00:46:50ce n'est pas une religion,
00:46:50c'est un modèle économique
00:46:51qui fonctionne
00:46:52quand tout le monde
00:46:52joue le jeu.
00:46:53Et effectivement,
00:46:54aujourd'hui,
00:46:55on a deux grands blocs
00:46:55qui ont décidé
00:46:56de ne plus jouer le jeu.
00:46:59Il y a quelques jours,
00:47:00l'Union européenne
00:47:01a annoncé
00:47:01le déclenchement
00:47:02de ce qu'on appelle
00:47:03la clause de sauvegarde
00:47:04sur l'acier.
00:47:05Ce sont des mesures
00:47:06extrêmement puissantes
00:47:07qui permettent
00:47:09de protéger
00:47:09notre acier.
00:47:11Vous le savez,
00:47:12vous l'avez voté,
00:47:13le bonus automobile
00:47:14aujourd'hui
00:47:14qui permet
00:47:15à nos concitoyens
00:47:16d'acheter
00:47:16des véhicules électriques,
00:47:18il est réservé
00:47:19aux véhicules européens.
00:47:21Nous avons fait
00:47:22et nous allons
00:47:22continuer à faire
00:47:23des choses
00:47:24pour qu'on puisse
00:47:25continuer à exporter,
00:47:27continuer à importer,
00:47:29mais sans naïveté
00:47:30et en s'assurer
00:47:30que la concurrence
00:47:31déloyale
00:47:32ne soit plus au rendez-vous.
00:47:34Et si je peux me permettre,
00:47:35Monsieur le Président,
00:47:36vous parlez d'innovation,
00:47:37vous parlez de concurrence
00:47:38et vous parlez
00:47:39de notre capacité
00:47:40à faire face
00:47:41à la lutte
00:47:42contre les deux blocs,
00:47:43le Crédit Imports Cherche
00:47:44y sert à ça.
00:47:46Il finance l'innovation,
00:47:48les grandes,
00:47:49les petites
00:47:49et les moyennes entreprises.
00:47:51Il permet
00:47:51de préparer
00:47:52l'avenir.
00:47:53Il permet aussi
00:47:54d'attirer
00:47:55des investisseurs
00:47:56en France
00:47:56qui le connaissent
00:47:57et qui savent
00:47:58que ça permet
00:47:59de financer
00:48:01des centres de recherche,
00:48:02des ingénieurs,
00:48:04des chercheurs.
00:48:04Soyons-en fiers,
00:48:06en tout cas,
00:48:06en ce qui me concerne,
00:48:08je serai extrêmement sensible
00:48:09à la préversation
00:48:10de ce Crédit Impôt.
00:48:15Monsieur le Président,
00:48:17je vais peut-être
00:48:18commencer par votre
00:48:18dernière question.
00:48:20Vous dites
00:48:20qu'est-ce qui se passe
00:48:22si au bout de 70 jours
00:48:24on n'y est pas...
00:48:26C'était sur l'article 40
00:48:27et le fait
00:48:28de lever le gage.
00:48:28Je vais donc parler
00:48:29de vos deux
00:48:30dernières questions.
00:48:32Je vais le dire
00:48:32très sincèrement,
00:48:33je pense qu'on a
00:48:34vraiment changé d'époque
00:48:34et on essaye
00:48:36et j'essaye
00:48:36en tout cas
00:48:37très profondément
00:48:39et sincèrement
00:48:40d'adapter du coup
00:48:41la manière
00:48:42dont nous allons travailler
00:48:43et dont nous commençons
00:48:44à travailler aujourd'hui
00:48:45à ce changement d'époque.
00:48:47Nous,
00:48:47gouvernement,
00:48:48n'avons ni majorité absolue
00:48:50ni moyen
00:48:51d'imposer
00:48:52quoi que ce soit
00:48:52dans le débat.
00:48:54La Constitution
00:48:54ne le permet pas.
00:48:56C'est une bonne chose
00:48:57parce que ça va permettre
00:48:57de travailler différemment.
00:48:59Donc,
00:49:00M. le Président,
00:49:00il n'y a pas de scénario écrit.
00:49:02Je n'ai pas prévu,
00:49:04nous n'avons pas
00:49:05caché dans notre besace
00:49:06ce qui va se passer
00:49:07tel jour
00:49:08par surprise,
00:49:09tel entourloupe ou autre.
00:49:10Le débat va commencer.
00:49:12Vous connaissez
00:49:12le règlement
00:49:13de l'Assemblée nationale,
00:49:14vous en connaissez
00:49:14les principes,
00:49:15vous connaissez la Constitution,
00:49:17vous êtes souverain.
00:49:18Chaque fois qu'il y a
00:49:19une majorité
00:49:19avec un vote de plus,
00:49:20l'amendement est voté
00:49:22et à chaque fois
00:49:22qu'il y a un vote de moins,
00:49:23il est rejeté.
00:49:24Et donc,
00:49:25mon rôle au banc,
00:49:27les faits,
00:49:28les conséquences
00:49:29et une forme de réalité
00:49:31de ce qui est débattu,
00:49:32mais nous n'avons pas
00:49:33le pouvoir
00:49:34de contraindre,
00:49:35tordre
00:49:36ou préécrire un scénario
00:49:37puisque par définition,
00:49:39nous n'avons pas
00:49:40cette capacité
00:49:41par une majorité absolue.
00:49:42D'abord,
00:49:43sur l'évolution
00:49:43des dépenses publiques.
00:49:45Dans la copie
00:49:46qui nous est donnée,
00:49:47on a en fait
00:49:48un effort qui porte
00:49:49à 17 milliards
00:49:50sur les dépenses
00:49:51et à 14 milliards
00:49:52sur les recettes.
00:49:53L'analyse qui a été faite
00:49:55par le Haut Conseil
00:49:56ce matin,
00:49:57on est sur un objectif
00:49:5845-55.
00:50:01L'année dernière,
00:50:03il nous avait été
00:50:04précisé
00:50:05que l'objectif
00:50:06serait 70%
00:50:07sur les dépenses,
00:50:0830%
00:50:09sur les recettes,
00:50:10puis après,
00:50:10le Haut Conseil
00:50:11avait modifié la copie
00:50:13en disant que c'était
00:50:13l'inverse.
00:50:15Et finalement,
00:50:16nous avons appris ce matin
00:50:17en lisant le document
00:50:18du Haut Conseil,
00:50:19page 23,
00:50:20en 2025,
00:50:21l'effort structurel
00:50:23provient intégralement
00:50:24des hausses
00:50:25de prélèvements
00:50:26obligatoires
00:50:26qui totalisent
00:50:28plus de 24 milliards,
00:50:29tandis que l'effort
00:50:29en dépense est nul,
00:50:30donc l'effort
00:50:31en dépense est nul.
00:50:32Donc la question,
00:50:33la première question
00:50:34que je me pose,
00:50:34c'est qu'est-ce qui nous
00:50:36permet de penser
00:50:38que cette année,
00:50:39l'engagement qui est pris,
00:50:40structurel,
00:50:41qui est très important
00:50:42et je vous suis
00:50:42sur l'objectif,
00:50:43sera tenu,
00:50:44alors que manifestement,
00:50:46ça n'a pas pu être
00:50:47le cas l'année dernière.
00:50:49La deuxième question,
00:50:50et c'est aussi
00:50:51une question de dépense,
00:50:52c'est la question
00:50:52de la masse salariale
00:50:53de la fonction publique.
00:50:54Je suis assez frappé
00:50:55quand je regarde
00:50:56le tableau des emplois,
00:50:57page 20,
00:50:59qu'en réalité,
00:50:59sur l'État,
00:51:00nous arrivons
00:51:01à plus 8459 équivalents,
00:51:04temps plein,
00:51:06donc une augmentation
00:51:06de la masse salariale,
00:51:07là où,
00:51:09dans le discours,
00:51:10les uns et les autres
00:51:12souvent disent
00:51:13qu'il faut baisser
00:51:14la masse salariale
00:51:14de l'État,
00:51:15là on a plus 8000.
00:51:16Alors il y a des engagements
00:51:17politiques qui ont été pris,
00:51:18je les connais,
00:51:19la justice en particulier,
00:51:21l'intérieur,
00:51:21la défense bien entendu.
00:51:23Je note plus 5400 emplois
00:51:25sur l'éducation nationale.
00:51:27Mais il y a moins d'enfants,
00:51:29on ferme des écoles.
00:51:31Il y a même un travail
00:51:33qui a été publié
00:51:33qui n'est pas inintéressant,
00:51:34qui montre qu'entre 2025
00:51:36et 2035,
00:51:38on pourrait garder
00:51:39le même nombre
00:51:40d'enfants par classe
00:51:42en baissant
00:51:43et 253 000
00:51:44le nombre de professeurs.
00:51:46Et donc,
00:51:46là où je m'interroge,
00:51:48au-delà de cet exemple
00:51:49de l'éducation nationale,
00:51:51c'est la vertu
00:51:52de faire plus 8459 emplois
00:51:55dans l'État
00:51:56alors que nous sommes
00:51:56à la recherche
00:51:57d'économie.
00:52:00Troisième remarque,
00:52:01c'est la question
00:52:01sur le logement
00:52:02qui est une question
00:52:03vraiment clé.
00:52:04Les Français ont besoin
00:52:05de logement,
00:52:05vous savez que l'industrie
00:52:06du logement
00:52:07est en panne
00:52:08et je crois
00:52:10qu'il n'y a pas
00:52:10de mesures,
00:52:11en tout cas,
00:52:11je ne les ai pas vues
00:52:12à ce stade
00:52:13sur le logement
00:52:14et là,
00:52:15je crois que nous avons
00:52:16un rôle,
00:52:16nous les députés,
00:52:17pour proposer des choses
00:52:18sur le logement.
00:52:19Alors évidemment,
00:52:19des choses qui seront
00:52:20à la hauteur
00:52:21de ce que nous pouvons
00:52:22financer,
00:52:23mais il faut que nous
00:52:24ayons une démarche
00:52:24sur le logement,
00:52:26ça me semble difficile
00:52:26qu'il n'y ait rien.
00:52:28Quatrième point
00:52:28sur les holdings,
00:52:30une remarque,
00:52:30Madame la Ministre,
00:52:31comme vous,
00:52:32absolument comme vous,
00:52:33je considère
00:52:34que c'est absolument
00:52:34anormal
00:52:35que certains utilisent
00:52:36la fiscalité
00:52:36des entreprises
00:52:37pour leurs dépenses
00:52:38personnelles
00:52:39et évidemment,
00:52:40c'est une pratique
00:52:41tout à fait condamnable,
00:52:43mais la mesure
00:52:44que vous prenez,
00:52:44en réalité,
00:52:45elle n'est pas celle-là.
00:52:46Quand on entre dedans,
00:52:48elle est très technique,
00:52:49mais en fait,
00:52:50on va couvrir
00:52:51les quasiment
00:52:5220 000 entreprises
00:52:53PME
00:52:54et on va également
00:52:55probablement taper
00:52:57une part de la trésorerie
00:52:58qui est de côté
00:52:59pour de la transmission
00:53:00ou de côté
00:53:01pour de l'investissement.
00:53:03Et donc,
00:53:03moi,
00:53:03la question que je me pose,
00:53:04c'est plutôt
00:53:04que de prendre ce risque
00:53:05en réalité
00:53:07de créer
00:53:07un impôt,
00:53:09un nouvel impôt
00:53:10sur l'entreprise
00:53:10parce que c'est comme ça
00:53:11même si on déguise
00:53:12le terme de holding.
00:53:14Je vous rappelle
00:53:14que le mot holding
00:53:15n'existe pas
00:53:15dans le code du commerce.
00:53:16C'est une pratique
00:53:18verbale,
00:53:19mais ça n'existe pas
00:53:19en droit.
00:53:21Pourquoi on ne regarde
00:53:22pas la loi américaine
00:53:24qui, elle,
00:53:26au lieu d'instituer
00:53:27une taxe,
00:53:28a institué
00:53:29un dispositif
00:53:29de sanction
00:53:30très sévère,
00:53:31très sévère
00:53:32pour taper
00:53:34la détention
00:53:34de biens somptuaires
00:53:35au sein
00:53:35d'une holding ?
00:53:37L'accumulated
00:53:37earnings tax.
00:53:39C'est une logique
00:53:40très particulière
00:53:41mais qui a la vertu
00:53:42de combattre
00:53:43ce que vous voulez
00:53:43combattre,
00:53:44à savoir les abus.
00:53:45On voit bien
00:53:46qu'il y a à la fois
00:53:47des outils parfois
00:53:48très coûteux
00:53:48qui n'atteignent pas
00:53:49leurs objectifs
00:53:49et inversement
00:53:50des choses peut-être
00:53:50utiles à faire
00:53:51et peut-être
00:53:52qu'on s'est interdit
00:53:52de faire jusqu'à maintenant
00:53:53et sur lesquelles
00:53:53il faut évoluer.
00:53:55Donc ça,
00:53:55je pense,
00:53:56c'est comme ça
00:53:57que j'imagine
00:53:58les débats à venir
00:53:58et pas avec des certitudes
00:54:00mais plutôt des convictions
00:54:01et puis l'envie
00:54:02de faire avancer
00:54:03les débats.
00:54:04Sur l'effort
00:54:05dépense-recette,
00:54:06le Haut Conseil
00:54:07aux finances publiques,
00:54:08je ne vais pas revenir
00:54:08sur la construction
00:54:09du budget 2025
00:54:10puisqu'il se trouve
00:54:11que je n'étais pas
00:54:11avec vous
00:54:12et je crois
00:54:13qu'il y a eu
00:54:13beaucoup de débats
00:54:13sur les tendanciels,
00:54:14sur les mesures,
00:54:15il y a eu beaucoup
00:54:15de changements
00:54:16et donc il n'est pas
00:54:17évident pour moi
00:54:17de commenter
00:54:18le budget que j'ai eu
00:54:19finalement,
00:54:20comme on dit,
00:54:20exécuté
00:54:21avec Éric Lombard
00:54:22et via les comités
00:54:23d'alerte
00:54:23mais je peux vous parler
00:54:24de celui de 2026.
00:54:262026,
00:54:27le Haut Conseil
00:54:27aux finances publiques
00:54:28dit que l'effort
00:54:29structurel est de 1 point,
00:54:320,6 point sur les dépenses,
00:54:330,5 point sur les recettes
00:54:35et quand on retire
00:54:37la charge de la dette,
00:54:38ce qui me semble
00:54:38être une bonne idée
00:54:39parce que ça,
00:54:39ce n'est vraiment
00:54:39pas en notre contrôle,
00:54:40c'est ce qu'on appelle
00:54:41l'effort structurel primaire,
00:54:43il est de 1,2 point,
00:54:440,5 point sur les recettes,
00:54:460,8 point sur la dépense.
00:54:470,8, 0,5,
00:54:47on peut considérer
00:54:48qu'on est à à peu près
00:54:492 tiers, 1 tiers.
00:54:51Comment on fait
00:54:52pour faire ça ?
00:54:52Vous l'avez dit d'ailleurs
00:54:53et j'y viens,
00:54:54c'est qu'on a,
00:54:57et vous avez, je pense,
00:54:58parlementaire en méthode,
00:55:00une exigence de suivi
00:55:01de l'exécution.
00:55:03Avant même d'évaluer
00:55:04les politiques publiques,
00:55:04je pense qu'il faut
00:55:05qu'on puisse continuer,
00:55:06les fameux comités
00:55:07d'alerte de Sarah,
00:55:08qu'on vous donne
00:55:08la réalité des dépenses,
00:55:11la réalité des recettes
00:55:12et que vous puissiez,
00:55:13au vu de ce qui a été voté
00:55:14et qui fera,
00:55:15je pense et j'espère,
00:55:16l'objet d'un compromis,
00:55:17être les garants
00:55:18de cette bonne exécution.
00:55:20Et je pense que
00:55:20le niveau de transparence
00:55:21qu'on a fait,
00:55:23l'ouverture des livres
00:55:24qui a été la nôtre,
00:55:25permet de se dire
00:55:25qu'à minima,
00:55:27on a tenu le 5-4
00:55:28et c'est une bonne chose
00:55:29et qu'ensuite,
00:55:29on le tiendra aussi
00:55:30dans la manière
00:55:31dont on fait évoluer
00:55:32les dépenses et les recettes.
00:55:34Sur les effectifs
00:55:35et la masse salariale,
00:55:39il se trouve que je suis,
00:55:40avec David Amiel,
00:55:41à nouveau en charge
00:55:41de la fonction publique.
00:55:43Personnellement,
00:55:44je trouve que
00:55:45toutes les logiques
00:55:46qui ont constitué
00:55:47à compter les agents publics
00:55:48comme des bâtons
00:55:48ont rarement produit des effets,
00:55:51ont plutôt désespéré les agents,
00:55:53ont souvent désorganisé
00:55:53et n'ont pas amené
00:55:56l'efficacité des services publics
00:55:57que ceux qui clamaient
00:55:58que ces réformes
00:55:59allaient porter
00:56:00espéraient.
00:56:02Voilà pour ces réponses
00:56:04des ministres
00:56:05aux questions
00:56:05du rapporteur général.
00:56:06Place tout de suite
00:56:07aux orateurs
00:56:08des différents groupes politiques
00:56:09qui composent
00:56:10l'Assemblée nationale.
00:56:12Questions nombreuses
00:56:13et parfois virulentes,
00:56:15notamment du côté de la gauche.
00:56:17Monsieur le ministre,
00:56:18madame la ministre,
00:56:19moi je voudrais juste
00:56:20un éclairage
00:56:21sur comment
00:56:23est-ce qu'on sera
00:56:25à 4,7%
00:56:25ou est-ce qu'on sera
00:56:26à 5%
00:56:26à la fin du débat budgétaire
00:56:29et sur le budget.
00:56:30Si on est à 5%
00:56:31de déficit,
00:56:32comment on réussit
00:56:33à être à 2,9%
00:56:35à passer,
00:56:37à être à 3%
00:56:38en 2029 ?
00:56:39Ça me paraît
00:56:39absolument incompatible.
00:56:43Et je veux dire,
00:56:43et pourquoi on décide maintenant,
00:56:45pourquoi vous avez décidé
00:56:46maintenant
00:56:47qu'on augmenterait
00:56:51de 10 milliards,
00:56:51c'est à peu près
00:56:52ce que pèse l'écart,
00:56:5310 milliards
00:56:54les dépenses publiques
00:56:55par rapport
00:56:56à ce qui est écrit
00:56:57dans ce projet
00:56:58du budget.
00:57:00Merci,
00:57:01M. Cazeneuve.
00:57:03Merci.
00:57:04Je vais répondre
00:57:04à la dernière question
00:57:06de M. Cazeneuve.
00:57:08Ce budget,
00:57:09il est à 4,7%
00:57:11et il est compatible
00:57:12avec une trajectoire
00:57:14qui nous amène
00:57:14à 2,8%
00:57:16de déficit public
00:57:17en 2029.
00:57:20Donc les marches
00:57:21sont à peu près linéaires
00:57:23et les discussions
00:57:25qu'on a aujourd'hui
00:57:25seront sans doute
00:57:26tout aussi difficiles
00:57:27l'année prochaine
00:57:28et quelles que soient
00:57:29celles et ceux
00:57:30qui seront en charge
00:57:31dans deux ans,
00:57:33elles le seront
00:57:33tout autant.
00:57:35Ce qu'a fait
00:57:36le Premier ministre,
00:57:37je pense,
00:57:38c'est qu'il a évoqué
00:57:40d'éventuels décalages
00:57:42par rapport
00:57:42à ce 4,7%
00:57:44qui ne seront utilisés
00:57:46que dans un cadre
00:57:47de débat parlementaire
00:57:49qui convergerait.
00:57:51Moi, j'ai tendance
00:57:52à dire
00:57:52chaque plus
00:57:53nécessite un moins
00:57:54et j'en serai
00:57:56le garant
00:57:56avec la ministre
00:57:57pour s'assurer
00:57:58que cet engagement
00:57:59à moyen terme,
00:58:00il soit toujours là.
00:58:02Ce qu'a dit
00:58:02le Premier ministre,
00:58:03c'est qu'il était prêt
00:58:04à ce que,
00:58:06en deçà
00:58:07ou au-delà
00:58:07de ce 4,7%,
00:58:08on puisse
00:58:09envisager
00:58:11que les plus
00:58:12ne soient pas
00:58:13tout à fait égaux
00:58:14au moins,
00:58:14mais vous l'avez dit,
00:58:15chaque 0,1%
00:58:17de déficit public,
00:58:19c'est 3 milliards.
00:58:22Et chaque 0,1%
00:58:24de déficit public
00:58:25cette année,
00:58:26j'allais dire,
00:58:27en plus,
00:58:29c'est d'autant d'efforts
00:58:30qu'il faudra faire
00:58:31l'année prochaine
00:58:31et la suivante.
00:58:32Moi, j'ai un peu
00:58:32l'impression
00:58:33d'être dans un film.
00:58:35Moi, je viens
00:58:35de passer trois jours
00:58:36auprès des habitants
00:58:37de ma circonscription
00:58:38en Géronde.
00:58:39j'ai fait les marchés
00:58:40de Montségur,
00:58:41de Cadiac-sur-Garonne,
00:58:43j'ai passé mon dimanche
00:58:44à assister
00:58:45à un match de foot
00:58:46de l'équipe
00:58:47Targon-Soulignac
00:58:48et puis au festival
00:58:50du pressoir
00:58:51qui fête
00:58:52la fin des vendanges.
00:58:54Je vous dis tout ça
00:58:54parce qu'à un moment,
00:58:55les débats techniques,
00:58:56on voit bien,
00:58:57il y a plein de questions,
00:58:58il y a plein de réponses,
00:58:59vous avez réponse à tout.
00:59:02Mais je ne sais pas
00:59:03si vous avez réellement
00:59:04conscience
00:59:05à quel point
00:59:06l'écœurement
00:59:09des gens
00:59:09est immense
00:59:10dans ce pays
00:59:11et la responsabilité
00:59:13que vous portez,
00:59:14que vous continuerez
00:59:15à porter
00:59:15devant nos enfants
00:59:16si vous parvenez
00:59:18à dégoûter
00:59:18les Français
00:59:19de la démocratie
00:59:21comme c'est en train
00:59:21de se produire.
00:59:23Donc voilà,
00:59:24c'était pour une petite introduction
00:59:25pour remettre
00:59:26un petit peu les choses
00:59:27dans la réalité en fait.
00:59:29Sur votre PLF,
00:59:33les 2 millions de Français
00:59:34qui sont descendus
00:59:35dans la rue
00:59:35pendant des semaines,
00:59:37ils vous demandaient
00:59:37une abrogation,
00:59:39ils ne vous demandaient
00:59:39pas une suspension.
00:59:41Sur l'urgence
00:59:41de la transition écologique,
00:59:43le PLF affiche
00:59:44en fait une baisse
00:59:45en valeur tendancielle
00:59:46du budget
00:59:46de la mission écologie,
00:59:47développement et mobilité durable
00:59:48alors qu'il faudrait
00:59:50le multiplier par 3
00:59:51même si on considère
00:59:52comme vous allez me répondre
00:59:53qu'il ne baisse pas,
00:59:55il faudrait le multiplier
00:59:55par 3 pour enclencher
00:59:56des mesures environnementales
00:59:57fortes et immédiates
00:59:58capables de freiner
01:00:00le dérèglement climatique
01:00:01qui bouleverse le monde
01:00:02et en premier lieu
01:00:03le monde agricole.
01:00:05Enfin,
01:00:05les Français veulent
01:00:06de la justice fiscale,
01:00:07ils ont compris
01:00:08comment les ultra-riches
01:00:09évitent l'impôt
01:00:10en intégrant leurs revenus
01:00:11dans leurs biens professionnels
01:00:12et c'est pour ça
01:00:13qu'ils plébiscitent
01:00:14la taxe Zuckman
01:00:15mais dans votre PLF,
01:00:17la contribution
01:00:17des plus riches
01:00:18et des grandes entreprises
01:00:19est quasiment divisée
01:00:20par deux
01:00:20entre les bûches
01:00:21d'Ie-Beyrou
01:00:21et le Cornu.
01:00:23Madame la Ministre,
01:00:24Monsieur le Ministre,
01:00:25tout a été fait
01:00:26pour épargner
01:00:27les milliardaires français
01:00:28comme depuis huit ans
01:00:29c'est aux autres catégories
01:00:30qu'il est demandé
01:00:31de faire des efforts,
01:00:32vous abîmez
01:00:32le consentement
01:00:33à l'impôt
01:00:34et ce n'est pas comme ça
01:00:35que vous rétablirez
01:00:36la confiance.
01:00:37Pourtant,
01:00:38nous avons démontré
01:00:38l'an dernier
01:00:39que des mesures
01:00:39de justice fiscale
01:00:40peuvent réduire
01:00:41le déficit
01:00:42tout en améliorant
01:00:43la vie des Français
01:00:43et nous comptons bien
01:00:45recommencer cette année.
01:00:47Donc,
01:00:47ma question est juste
01:00:48quelles solutions
01:00:49avons-nous
01:00:49autres que la censure
01:00:51pour stopper ce désastre ?
01:00:52Merci.
01:00:52Honnêtement,
01:00:54une censure,
01:00:54c'est-à-dire pas de budget,
01:00:56ça ne résout rien.
01:00:58Ça crée de l'incertitude,
01:00:59ça crée encore plus
01:01:00de défiance,
01:01:02ça ne permet pas,
01:01:03et vous le verrez
01:01:04dans ce budget,
01:01:04il y a des investissements
01:01:05dans le domaine social
01:01:07sur un certain nombre
01:01:07de politiques publiques
01:01:08attendues.
01:01:09Je vais vous donner
01:01:10un exemple
01:01:10qui est un parmi tant d'autres.
01:01:12Le remboursement intégral
01:01:13des fauteuils roulants
01:01:14à partir de fin d'année 25
01:01:17est reconduit
01:01:17et amélioré en 26.
01:01:20Si on n'a pas de budget,
01:01:21ça n'existe pas.
01:01:22Donc ça ne veut pas dire
01:01:24qu'on est tous d'accord,
01:01:25d'ailleurs il n'y a pas
01:01:25d'unanimité,
01:01:26ce ne serait pas démocratique
01:01:27de le dire comme ça.
01:01:28On a beaucoup de désaccords.
01:01:30Mais je pense qu'au fond,
01:01:32si on se dit
01:01:33que la solution
01:01:34c'est la censure,
01:01:35c'est au fond de croire
01:01:36que le rien
01:01:36va résoudre les problèmes.
01:01:38Donc je pense
01:01:39qu'il faut qu'on construise
01:01:40quelque chose
01:01:41qui ne sera pas parfait
01:01:42mais qui répondra
01:01:43à ce que les uns
01:01:44et les autres connaissent
01:01:45de notre pays
01:01:45et de ses souffrances
01:01:46et de ses défis.
01:01:47Merci.
01:01:48Estelle Mercier
01:01:48pour le groupe socialiste.
01:01:51Merci Monsieur le Président,
01:01:52Mesdames et Messieurs les Ministres,
01:01:54mes chers collègues.
01:01:55En tant que parlementaires,
01:01:56nous ne pouvons que
01:01:57nous réjouir
01:01:57de la méthode
01:01:58qui est choisie
01:01:59et actée ce jour
01:02:00si elle s'inscrit
01:02:01dans un débat
01:02:02libre
01:02:03et loyal.
01:02:06Personne ne conteste
01:02:07ici la nécessité
01:02:08de redresser
01:02:08nos finances publiques
01:02:09mais l'objectif
01:02:11de 4,7%
01:02:12qui est inscrit
01:02:13dans ce projet
01:02:13nous semble
01:02:14particulièrement dur
01:02:15pour les Français
01:02:15et susceptible
01:02:17d'avoir des effets
01:02:17récessifs
01:02:18s'ils n'étaient pas assouplis
01:02:20comme nous l'avons proposé
01:02:21et comme l'a esquissé
01:02:22le Premier ministre.
01:02:24Dans ce budget
01:02:25des choix
01:02:26socialement discutables
01:02:27ont été faits.
01:02:28Les efforts
01:02:29se concentrent
01:02:30comme vous l'avez expliqué
01:02:31essentiellement
01:02:32pour deux tiers
01:02:32en dépenses
01:02:33et un tiers
01:02:34en recettes.
01:02:35Dans cette copie
01:02:36ce sont bien
01:02:37les classes moyennes
01:02:37et populaires
01:02:38qui supporteront
01:02:39la stagnation
01:02:40des salaires publics
01:02:41le gel du barème
01:02:42de l'impôt
01:02:42sur les revenus
01:02:43le quasi-gel
01:02:44des prestations
01:02:45la hausse
01:02:45des franchises médicales
01:02:46ce sont aussi
01:02:48les collectivités locales
01:02:50qui sont mises
01:02:50à contribution
01:02:51donc les services
01:02:52publics
01:02:53du quotidien
01:02:53et de proximité.
01:02:55Pendant ce temps
01:02:56les multinationales
01:02:57et les grandes fortunes
01:02:58restent relativement
01:02:59préservées
01:03:00avec une surtaxe
01:03:01temporaire et partielle
01:03:02sur l'impôt
01:03:03sur les sociétés
01:03:04dont lui-même
01:03:05le Haut Conseil
01:03:05des Finances Publiques
01:03:06a souligné
01:03:07la fragilité
01:03:08du rendement
01:03:09une taxe
01:03:10sur les holdings
01:03:11qui en écartant
01:03:12les biens professionnels
01:03:13et les holdings patrimoniales
01:03:14finalement
01:03:15exclut les holdings
01:03:16d'ailleurs
01:03:17et ce sera ma question
01:03:18quels sont les rendements
01:03:19attendus
01:03:20de ces mesures
01:03:21notamment
01:03:22une mesure
01:03:23sur la contribution
01:03:24différentielle
01:03:24des hauts revenus
01:03:25qui avait été annoncée
01:03:27à 2 milliards d'euros
01:03:28pouvez-vous nous dire
01:03:29exactement
01:03:29quel est son rendement
01:03:30en 2025
01:03:31pour conclure
01:03:33ce projet de budget
01:03:34n'est ni juste
01:03:35ni acceptable
01:03:35il fait peser l'effort
01:03:36sur le plus grand nombre
01:03:37et épargne encore
01:03:38trop largement
01:03:39les grandes fortunes
01:03:40et les hauts patrimoines
01:03:41qui sont les passagers
01:03:42clandestins
01:03:42de la solidarité nationale
01:03:44nous ferons donc
01:03:45des propositions
01:03:46pour un budget
01:03:47plus juste dans l'effort
01:03:48et soutenable
01:03:49pour les français
01:03:50merci madame la députée
01:03:51vous d'abord
01:03:53vous donnez
01:03:54les chiffres
01:03:55de ce qui est prévu
01:03:56la contribution différentielle
01:03:57sur les hauts revenus
01:03:58pour l'année 2026
01:04:00on attend un rendement
01:04:02de 1,5 milliard
01:04:03mais je vous rappelle
01:04:03que quand
01:04:04on se verse des dividendes
01:04:06et qu'on paye le PFU
01:04:07pour un certain nombre
01:04:08de ménages
01:04:08une partie de ce qui n'est pas
01:04:10dans la CDHR
01:04:10est dans le PFU
01:04:11donc c'est des enveloppes
01:04:12qu'il faut voir aussi
01:04:13un peu de manière intégrée
01:04:14parce que la composition
01:04:15des revenus
01:04:16et les impôts
01:04:16qui sont payés
01:04:17peuvent changer la donne
01:04:19sur la tax holding
01:04:20on attend
01:04:211 milliard d'euros
01:04:21de rendement
01:04:23mais je veux revenir
01:04:25sur votre thème
01:04:25de passagers clandestins
01:04:26je pense que c'est
01:04:28un bon objectif collectif
01:04:29qu'on peut se fixer
01:04:30dans les débats à venir
01:04:31que assez méthodiquement
01:04:33on cherche
01:04:34les passagers clandestins
01:04:35parce que je pense
01:04:36que c'est une des ruptures
01:04:37du pacte républicain
01:04:38du consentement à l'impôt
01:04:39et de la confiance collective
01:04:41qu'on a dans le système
01:04:42les passagers clandestins
01:04:44ils peuvent au fond
01:04:45bénéficier
01:04:46comme je disais
01:04:47des règles fiscales
01:04:48d'entreprise
01:04:48pour des objectifs personnels
01:04:49c'est les holdings
01:04:50il y a un certain nombre
01:04:51de mesures
01:04:52qui sont liées à la fraude
01:04:53d'où le projet de loi
01:04:54de lutte contre la fraude
01:04:55qui permet de cibler
01:04:56ce qui est du détournement
01:04:58au fond de l'esprit
01:04:59des textes
01:05:00parce qu'on utilise
01:05:01la lettre des textes
01:05:02et parfois on s'y faufile
01:05:03et donc il faut
01:05:04qu'on change les textes
01:05:05et moi je suis très ouverte
01:05:07et je vous le dis
01:05:08très sincèrement
01:05:08à ce qu'un certain nombre
01:05:09de débats
01:05:10sur un certain nombre
01:05:11de dispositifs fiscaux
01:05:12qui ont été dévoyés
01:05:13et qui ont été très bien
01:05:15évalués par beaucoup
01:05:15d'entre vous ici
01:05:16qui ont été très bien
01:05:17évalués par la Cour des comptes
01:05:18puissent faire l'objet
01:05:19là aussi de débats
01:05:20très ouverts
01:05:20et on pourra en parler
01:05:22évidemment au fil
01:05:23de vos propositions
01:05:24qui sont que nous-mêmes
01:05:25avons travaillé à Bercy
01:05:27des choses d'ailleurs
01:05:28sont publiques
01:05:28sur un certain nombre
01:05:30de dévoiements
01:05:31de mécanismes
01:05:32et donc je pense que là-dessus
01:05:33on peut aller chercher
01:05:33du rendement
01:05:34mais au-delà du rendement
01:05:35je pense qu'il faut
01:05:35qu'on a cherché
01:05:36de l'efficacité
01:05:37et de la confiance
01:05:39si nous partageons
01:05:40la nécessité
01:05:40de redressement
01:05:41des comptes publics
01:05:42une chose est sûre
01:05:43nous ne partageons pas
01:05:43la répartition
01:05:44de l'effort
01:05:45que vous nous proposez
01:05:46car qui paye
01:05:47dans ce budget
01:05:48ce sont d'abord
01:05:49les retraités
01:05:50avec la forfaitisation
01:05:52de l'abattement
01:05:52de 10%
01:05:53de l'impôt sur le revenu
01:05:54ce sont les classes moyennes
01:05:55avec le gel
01:05:56de l'impôt sur le revenu
01:05:57qui va coûter
01:05:581,9 milliard d'euros
01:05:59aux ménages
01:06:00ce sont les malades
01:06:01avec 7 milliards d'économies
01:06:03sur l'assurance maladie
01:06:04ce sont les chômeurs
01:06:05avec 1 milliard d'euros
01:06:07suite à la réforme
01:06:08de l'assurance chômage
01:06:09et qui est épargné
01:06:10au contraire
01:06:11par votre projet
01:06:12de budget
01:06:13et bien
01:06:14ce sont bien évidemment
01:06:15les plus riches
01:06:16et les grandes entreprises
01:06:17car vous nous parlez
01:06:19de l'optimisation fiscale
01:06:20des ultra riches
01:06:21mais vous nous proposez
01:06:22une taxe
01:06:23sur les holdings
01:06:23d'un milliard d'euros
01:06:24alors que l'Assemblée
01:06:26a voté en février
01:06:27à l'initiative
01:06:28des écologistes
01:06:29la taxe Zuckman
01:06:30qui rapporterait
01:06:31plus de 15 milliards d'euros
01:06:33j'en profite
01:06:34pour vous préciser
01:06:35que les écologistes
01:06:36ont demandé
01:06:37une saisine du CPO
01:06:38pour vérifier
01:06:39le rendement attendu
01:06:40de cette taxe holding
01:06:41qui nous paraît
01:06:42bien peu fiable
01:06:43quant aux grandes entreprises
01:06:44vous divisez par deux
01:06:45la constitution exceptionnelle
01:06:47ce qui va coûter
01:06:484 milliards d'euros
01:06:49à l'Etat
01:06:50dernier sujet
01:06:51l'écologie
01:06:51vous nous disiez
01:06:52tout à l'heure
01:06:53que les émissions
01:06:53de gaz à effet de serre
01:06:54diminuaient
01:06:55mais dois-je vous rappeler
01:06:56qu'elle ne diminue
01:06:57pas du tout
01:06:57assez vite
01:06:581,8% en 2024
01:07:00moins 1% en 2025
01:07:02on est loin
01:07:03des 5% par an
01:07:04qui seraient nécessaires
01:07:05pour rester conformes
01:07:07à nos engagements
01:07:07de l'accord de Paris
01:07:08et le budget de l'écologie
01:07:10est comme chaque année
01:07:11complètement opaque
01:07:12je voudrais donc
01:07:13avoir des réponses précises
01:07:14sur ce sujet
01:07:15et en particulier
01:07:16je voudrais connaître
01:07:17l'évolution de
01:07:18ma prime rénov'
01:07:19du leasing social
01:07:20du fond vert
01:07:21en 2026
01:07:22car pour diminuer
01:07:23nos émissions
01:07:24et protéger
01:07:25les français
01:07:25des conséquences
01:07:26du dérèglement climatique
01:07:27il faut agir
01:07:28concrètement
01:07:29et vite
01:07:30merci
01:07:32qui répond
01:07:34qui répond
01:07:37non mais
01:07:38notre engagement climatique
01:07:40je l'ai dit
01:07:40dans mon traduction
01:07:41il est entier
01:07:42et vous avez raison
01:07:43madame la députée
01:07:43la baisse
01:07:45la baisse
01:07:46des émissions
01:07:46s'est ralentie
01:07:47cette année
01:07:48mais on continue
01:07:50à réduire
01:07:50les émissions
01:07:51de gaz à effet de serre
01:07:52dans un pays
01:07:52qui continue
01:07:53à produire plus
01:07:54vous devriez
01:07:55vous en féliciter
01:07:56vous m'avez interrogé
01:07:59sur ma prime rénov'
01:08:00je l'ai dit
01:08:00on l'a repris ça
01:08:01il y a quelques semaines
01:08:02il y a quelques jours
01:08:03même
01:08:03et la ministre
01:08:06y reviendra
01:08:06mais non seulement
01:08:08on poursuit
01:08:08mais on pérennise
01:08:09je l'ai dit
01:08:09mon introduction
01:08:10et je pense que la ministre
01:08:11aura l'occasion
01:08:12de préserver
01:08:13de rappeler les chiffres
01:08:14le leasing social
01:08:16vous l'avez mentionné
01:08:16je ne sais pas
01:08:17si vous l'avez voté
01:08:18c'est un succès
01:08:19énorme
01:08:19il a même été victime
01:08:21de son succès
01:08:21l'année dernière
01:08:22et les commandes
01:08:24se multiplient
01:08:25et je vous rappelle
01:08:26en passant
01:08:27que le leasing social
01:08:27ce sont des véhicules
01:08:29made in Europe
01:08:30made in France
01:08:31là encore
01:08:31grâce à des mesures
01:08:32qu'on a prises
01:08:33pour changer
01:08:34les règles
01:08:34de commandes publiques
01:08:35européennes
01:08:35pour s'assurer
01:08:36qu'on puisse
01:08:37effectivement
01:08:38intégrer
01:08:38le bilan carbone
01:08:39de la production
01:08:40des véhicules
01:08:41dans leur vente
01:08:42alors on va peut-être
01:08:43pas assez loin
01:08:44on va peut-être
01:08:45pas assez vite
01:08:45et ça pourra faire partie
01:08:47l'objet des débats
01:08:48qu'on a ici
01:08:48mais reconnaissez
01:08:50quand même
01:08:50quand on a des succès
01:08:51qui vont dans
01:08:52votre sens
01:08:53qu'ils existent
01:08:55Madame la Ministre
01:08:56Monsieur le Ministre
01:08:57bon le temps
01:08:59des douceurs
01:08:59étant arrivé
01:09:00j'avais une inquiétude
01:09:02quand même
01:09:02avec ce texte
01:09:03c'est l'abandon
01:09:03du 49-3
01:09:04qui va nous poser
01:09:06un problème
01:09:07et qui nous oblige
01:09:07qui nous oblige
01:09:08à la fois vous
01:09:10ministre
01:09:10et nous parlementaires
01:09:12à trouver des compromis
01:09:13et essayer
01:09:14de travailler autrement
01:09:15c'est vrai que le 49-3
01:09:17depuis 2022
01:09:18était parfois confortable
01:09:19parce qu'on savait
01:09:20qu'il y avait ensuite
01:09:21un choix qui était fait
01:09:22par les ministres
01:09:23sur les textes
01:09:24qu'on allait adopter
01:09:25ça ne sera plus le cas
01:09:26tant mieux peut-être
01:09:27mais ça va avoir
01:09:28des exigences
01:09:29moi je dois reconnaître
01:09:30que dans ce texte
01:09:31il y a des vraies mesures
01:09:32de justice fiscale
01:09:33la contribution
01:09:34différentielle
01:09:35qui est prolongée
01:09:36je pense qu'il ne faut pas
01:09:38qu'elle soit limitée
01:09:38dans le temps
01:09:39je l'ai déjà dit
01:09:39plusieurs fois
01:09:40il faut qu'elle soit liée
01:09:41plutôt à une situation budgétaire
01:09:43que plutôt à une limite
01:09:43dans le temps
01:09:44parce que c'est des pistes
01:09:46pour l'évitement
01:09:47pour l'optimisation
01:09:48là encore
01:09:49et je crois que c'est impératif
01:09:50ensuite sur la taxe
01:09:51sur les holdings
01:09:52j'ai bien regardé le texte
01:09:54je dois d'ailleurs
01:09:55saluer le travail
01:09:57des services de Bercy
01:09:57parce que
01:09:58ça n'a pas été évident
01:09:59à mettre en place
01:10:00avec les règles européennes
01:10:01et autres
01:10:02à mon avis
01:10:03elle tourne beaucoup mieux
01:10:04que la taxe Zuckman
01:10:05d'un point de vue juridique
01:10:06en tout cas
01:10:07elle tient beaucoup mieux
01:10:07parce qu'elle ne tient pas
01:10:09la taxe Zuckman
01:10:09d'un point de vue juridique
01:10:10et je pense que
01:10:13elle aura d'ailleurs
01:10:13un rendement plus important
01:10:14que vous le pensez
01:10:15parce qu'elle va éviter
01:10:16des comportements abusifs
01:10:18et elle va inciter
01:10:19à réinvestir
01:10:20les produits
01:10:21de certains holdings
01:10:21dans l'entreprise
01:10:22et je pense que ça
01:10:23c'est des effets
01:10:24intéressants qu'on peut avoir
01:10:26donc je pense
01:10:27que ce sont des bonnes pistes
01:10:28après on a un vrai sujet
01:10:29de pouvoir d'achat
01:10:30et il faut qu'on se rapproche
01:10:32de plus en plus
01:10:33entre le revenu brut
01:10:36et le revenu net
01:10:36sur la feuille de paye
01:10:37ça me semble important
01:10:38et c'est des valeurs
01:10:39que porte notre groupe
01:10:41enfin
01:10:41il y a un absent
01:10:43c'est le logement
01:10:43qui est très absent
01:10:45dans votre projet
01:10:47qu'en est-il du statut
01:10:50de l'investisseur immobilier
01:10:51qui a été travaillé
01:10:52peut-être qu'il faut améliorer
01:10:54et on a un vrai sujet
01:10:55sur ce dispositif
01:10:59qui semble important
01:10:59et qui est attendu
01:11:00par beaucoup de professionnels
01:11:02voilà
01:11:02nous le groupe
01:11:03on va travailler avec vous
01:11:05à fond
01:11:06on sera porteur
01:11:07on participera au débat
01:11:10on essaiera de trouver
01:11:11des liens
01:11:12des moyens
01:11:13de se retrouver
01:11:14parce qu'il est important
01:11:15de doter notre pays
01:11:16d'un budget
01:11:16c'est ce qu'attendent
01:11:17nos concitoyens
01:11:18merci
01:11:21qui répond
01:11:22à Jean-Paul Maty
01:11:22alors merci beaucoup
01:11:25monsieur le député
01:11:25sur le logement
01:11:27je dois vous dire
01:11:28qu'il y a eu
01:11:29énormément de propositions
01:11:30et qu'il me semble
01:11:32qu'il faut qu'on fasse
01:11:32un paquet
01:11:33un peu de synthèse
01:11:35équilibrée
01:11:36et efficace
01:11:37parce qu'une liste
01:11:38de mesures
01:11:39elles peuvent toutes
01:11:40sembler
01:11:40chacune intéressante
01:11:42mais il faut qu'on fasse
01:11:43quelque chose
01:11:43qui dans l'ensemble
01:11:44soit le plus efficace
01:11:46pour les deniers publics
01:11:48donc il y a des enjeux
01:11:48d'amortissement
01:11:49il y a des enjeux
01:11:50de fiscalité
01:11:51il y a des enjeux
01:11:52de soutien
01:11:53de manière plus directe
01:11:54il y a des enjeux
01:11:54aussi je tiens à dire
01:11:55de logements vacants
01:11:56il y a une
01:11:57peut-être vous savez
01:11:58une association
01:11:59des maires
01:11:59qui veulent lutter
01:12:00contre la vacance
01:12:01des logements
01:12:01association de maires
01:12:02de tous bords politiques
01:12:03qui ont fait des propositions
01:12:04je crois intéressantes
01:12:06donc on aura un débat
01:12:07et je souhaite que
01:12:08d'ailleurs avec le Sénat aussi
01:12:09on puisse travailler
01:12:10sur ces thèmes
01:12:11merci pour votre soutien
01:12:13aux mesures
01:12:13sur la taxe holding
01:12:14il sera intéressant
01:12:16d'ailleurs
01:12:16effectivement
01:12:17qu'on puisse sécuriser
01:12:18les éléments
01:12:19de cette taxe
01:12:20mais je tiens à dire
01:12:21par exemple
01:12:22c'est aussi une taxe
01:12:23qui pourrait être
01:12:23au fond
01:12:24une forme de moteur
01:12:25d'investissement
01:12:25puisque comme elle exonère
01:12:27la prise de participation
01:12:29dans les PME européennes
01:12:30ça peut devenir
01:12:31une forme d'incitation
01:12:32pour beaucoup d'acteurs
01:12:33à plutôt investir
01:12:34leur liquidité
01:12:36dans des PME européennes
01:12:37plutôt que dans des actions
01:12:39de par le monde
01:12:40d'entreprises tout à fait
01:12:42respectables
01:12:42mais qui ne sont pas
01:12:43européennes
01:12:43Lors de l'examen
01:12:45de ce budget
01:12:45nous devrons avant tout
01:12:46poursuivre l'effort
01:12:47de réduction
01:12:47des dépenses publiques
01:12:48en renforçant
01:12:50la lutte contre la fraude
01:12:51la fraude pardon
01:12:52en renforçant
01:12:53l'effort de réduction
01:12:54des dépenses de l'Etat
01:12:55et de ses opérateurs
01:12:56et en nous assurant
01:12:57que chaque euro investi
01:12:59soit efficace
01:13:00et concret
01:13:00pour les Français
01:13:01Madame la Ministre
01:13:03sur le projet
01:13:04de budget présenté
01:13:05aujourd'hui
01:13:05j'aurai deux questions
01:13:06la première
01:13:07concernant le périmètre
01:13:08d'application
01:13:09de la taxe
01:13:09sur les holdings
01:13:10le texte évoque
01:13:12une cible de valeur vénale
01:13:13de 5 millions d'euros
01:13:14sur le même principe
01:13:15que pour le calcul
01:13:17de l'IFI
01:13:17cette valeur
01:13:18est-elle une valeur
01:13:19nette de patrimoine
01:13:20détenu
01:13:20en excluant
01:13:21donc les dettes associées
01:13:23seconde question
01:13:24le groupe Horizon
01:13:25est indépendant
01:13:26pardon
01:13:27défend depuis
01:13:28de nombreuses années
01:13:29un meilleur soutien
01:13:29aux collectivités
01:13:30faisant des efforts
01:13:31de gestion
01:13:32notamment sur leur budget
01:13:34de fonctionnement
01:13:34pour soutenir
01:13:36ces bons gestionnaires
01:13:37de finances publiques
01:13:38le gouvernement
01:13:39par voie d'amendement
01:13:40compte-il s'engager
01:13:41à mieux accompagner
01:13:42les collectivités
01:13:43via un dispositif
01:13:44de bonus-malus
01:13:45je vous remercie
01:13:46merci
01:13:47n'hésitez pas
01:13:49à laisser un ou deux
01:13:49bouts de fromage
01:13:50pour le président
01:13:51madame la ministre
01:13:52monsieur le ministre
01:13:53peut-être monsieur le président
01:13:55ça pourrait devenir
01:13:55une routine
01:13:56en commission des finances
01:13:57mais je laisserai
01:13:57d'autres apporter
01:13:58leur
01:13:58ah la générosité
01:14:03merci
01:14:05madame la députée
01:14:09j'allais dire
01:14:09allez-y
01:14:11madame la ministre
01:14:12attendez
01:14:14chut
01:14:14madame la ministre
01:14:15allez-y
01:14:15le seuil
01:14:17le seuil des 5 millions
01:14:17se fait en valeur
01:14:19brute
01:14:20sauf pour les biens
01:14:21immobiliers
01:14:22qui sont en valeur
01:14:23nette
01:14:24mais le seuil
01:14:25ne dit pas ensuite
01:14:26comment l'assiette
01:14:28ensuite de fiscalité
01:14:29se fait
01:14:30on prend les 10 000
01:14:32en gros holdings
01:14:32connus des services fiscaux
01:14:34qui ont plus que 5 millions
01:14:35de valeur
01:14:36brute
01:14:37en calculant cette valeur
01:14:39en considérant que les actifs
01:14:40immobiliers sont eux
01:14:41en valeur nette
01:14:42et ensuite
01:14:43on regarde dans chaque
01:14:44holding
01:14:45ce qui est taxable
01:14:47ou pas
01:14:47selon les critères
01:14:48qu'on a définis
01:14:48et qui seront
01:14:49je le sais débattus
01:14:50vous avez aussi évoqué
01:14:52un point important
01:14:52sur les collectivités
01:14:53d'abord les collectivités
01:14:55ne sont pas
01:14:56des filiales de l'état
01:14:57elles ne sont pas
01:14:58non plus des surcursales
01:14:59elles sont autonomes
01:15:01la constitution garantit
01:15:02cette autonomie
01:15:02et je n'aime pas du tout
01:15:04le terme de variable
01:15:05d'ajustement
01:15:05je dois dire que
01:15:07puisque
01:15:08je vous ai parlé
01:15:09du fait que
01:15:10les collectivités
01:15:11auraient dans notre projet
01:15:12des dépenses de fonctionnement
01:15:14qui augmenteraient
01:15:14de 2,4 milliards
01:15:15c'est à dire que
01:15:16elles seraient dans ce projet
01:15:17en train de suivre une règle
01:15:20qui serait une hausse
01:15:21de leurs dépenses
01:15:21de l'équivalent de l'inflation
01:15:23c'est à dire du zéro volume
01:15:24là où l'état
01:15:26lui s'astreint
01:15:26à du zéro valeur
01:15:27c'est à dire qu'il fait
01:15:28des vraies baisses
01:15:29ne couvrant même pas
01:15:30la hausse d'inflation
01:15:31pour ses propres dépenses
01:15:32et une des mesures
01:15:34vous le verrez
01:15:35dans le projet de loi finance
01:15:36qui s'appelle le DILICO
01:15:36la mesure que nous proposons
01:15:39elle est un peu différente
01:15:40de celle de l'année dernière
01:15:41précisément
01:15:41pour que les collectivités
01:15:43qui ont une gestion efficace
01:15:45et donc au fond
01:15:46qui ont plus de dépenses
01:15:47d'investissement
01:15:48que de fonctionnement
01:15:49dans la manière
01:15:50dont l'argent
01:15:51leur serait restitué
01:15:52et bien
01:15:53soit
01:15:54je veux dire
01:15:55encouragé
01:15:55soit valorisé
01:15:57je pense que c'est important
01:15:58parce que sinon
01:15:59des mesures homothétiques
01:16:00qui sont un peu aveugles
01:16:01de la qualité de la gestion
01:16:03de la collectivité
01:16:03découragent beaucoup
01:16:05les élus locaux
01:16:06qui justement
01:16:07investissent
01:16:07plutôt qu'ils ne
01:16:08dépensent en dépenses
01:16:10qui du coup
01:16:10sont dépenses plus de fonctionnement
01:16:12qu'en investissement
01:16:12est-ce que vous êtes sûr
01:16:14de respecter l'objectif
01:16:15d'un déficit public
01:16:16en 2025
01:16:18de 5,4%
01:16:19du produit intérieur brut
01:16:20en baisse de 0,4 points
01:16:23par rapport à 2024
01:16:25pourquoi je vous pose
01:16:26cette question
01:16:26parce que
01:16:28du côté de l'Etat
01:16:29les recettes
01:16:30fiscales
01:16:32sont inférieures
01:16:33à ce qui est prévu
01:16:34en matière de TVA
01:16:35et dans une proportion
01:16:37très supérieure
01:16:38à ce qui est indiqué
01:16:40dans l'avis du Haut Conseil
01:16:42puisque vous aviez prévu
01:16:43plus 5 milliards
01:16:44sur la TVA
01:16:45et aux dernières statistiques
01:16:49à fin septembre
01:16:51on est à moins 8
01:16:52donc on risque d'avoir
01:16:55des moins-values fiscales
01:16:56très importantes
01:16:57qui ne seront pas forcément
01:16:58compensées par l'IS
01:16:59puisque l'IS
01:17:00on ne sait jamais trop
01:17:01comment ça finit
01:17:03avant le cinquième à compte
01:17:04donc première question
01:17:06deuxième question
01:17:08est-ce qu'il est raisonnable
01:17:10de redresser les finances publiques
01:17:11à hauteur de 0,6 points de PIB
01:17:13pour 2025
01:17:14en augmentant
01:17:15les prélèvements obligatoires
01:17:17de plus de 0,3 points de PIB
01:17:19en portant le taux
01:17:20de prélèvement obligatoire
01:17:21de 43,6 en 2025
01:17:23prévisionnel
01:17:23à 43,9 en 2026
01:17:26et est-ce qu'on a vraiment
01:17:28les moyens
01:17:29de réduire de 1,1 milliard
01:17:32la CVA net
01:17:33et de réduire de 4 milliards
01:17:35la surtaxe d'IS
01:17:36troisième question
01:17:38est-il raisonnable
01:17:40de prévoir en 2026
01:17:42une hausse en valeur
01:17:43des dépenses de fonctionnement
01:17:44des collectivités locales
01:17:45de 1%
01:17:46soit une légère baisse
01:17:48des dépenses de fonctionnement
01:17:50en volume
01:17:50avec une inflation
01:17:52provisionnelle
01:17:53autour de 1,1,1
01:17:54et est-ce que le dilico
01:17:57est l'outil
01:17:58permettant
01:18:00d'avoir des dépenses
01:18:02de fonctionnement
01:18:02aussi faibles
01:18:04ou est-ce que
01:18:04comme on l'a constaté
01:18:06à plusieurs reprises
01:18:07entre les prévisions
01:18:08gouvernementales
01:18:09et les réalisations
01:18:10en dépenses de fonctionnement
01:18:12voilà
01:18:13donc est-ce que
01:18:14vous pourriez nous expliquer
01:18:15en quoi
01:18:15le nouveau dilico
01:18:17sera plus efficace
01:18:19que l'ancien dilico
01:18:20et est-ce que
01:18:20vous allez rembourser
01:18:21le dilico 2025
01:18:23qui était d'un milliard
01:18:24puisque vous le portez
01:18:25à 2 milliards
01:18:26le dilico 2026
01:18:27et puis dernière question
01:18:29sur la fraude fiscale
01:18:30tout le monde
01:18:32à ma connaissance
01:18:33et pour le renforcement
01:18:34de la lutte contre la fraude
01:18:35mais vous estimez
01:18:37que ça pourrait vous rapporter
01:18:381,5 milliard
01:18:39dès 2025
01:18:40grâce à un texte
01:18:41que nous allons
01:18:42je pense voter
01:18:43pour aider
01:18:45mais le temps
01:18:46de mettre tout ça
01:18:47en cause
01:18:48et d'ailleurs
01:18:48le Haut Conseil
01:18:49des Finances Publiques
01:18:50dit que la marge
01:18:51de 1,5 milliard
01:18:52à atteindre
01:18:55en 2026
01:18:56ne paraît pas crédible
01:18:57donc vous avez raison
01:18:59sur la TVA
01:18:59il y a des moins-values
01:19:01on a des plus-values
01:19:02sur d'autres impôts
01:19:03notamment l'impôt
01:19:04sur les sociétés
01:19:05qui se font
01:19:07sur des révisions
01:19:07du bénéfice 2024
01:19:09donc ça c'est de l'acquis
01:19:10ça ne bougera plus
01:19:11et on a
01:19:12il faut le reconnaître aussi
01:19:13des collectivités locales
01:19:16avec des dépenses
01:19:17qui évoluent
01:19:18de manière moindre
01:19:19et ça ça prouve
01:19:20qu'elles peuvent le faire
01:19:21et j'espère qu'elles vont
01:19:21continuer à le faire
01:19:22comme nous devons tous
01:19:23faire des efforts
01:19:24pour le faire
01:19:25la CVAE
01:19:26l'IS
01:19:27tout ça
01:19:27ce sera des débats
01:19:28qu'on aura
01:19:29et qui seront intéressants
01:19:30mais vous l'avez dit
01:19:32le taux de prélèvement
01:19:33obligatoire
01:19:33il va augmenter
01:19:34moi je préférais
01:19:36qu'il baisse
01:19:37mais il va augmenter
01:19:38un peu
01:19:38on verra
01:19:39là où nous amenerons
01:19:40les débats
01:19:40mais qu'on puisse
01:19:42malgré une hausse
01:19:43des prélèvements
01:19:44obligatoires
01:19:44cibler
01:19:46des baisses
01:19:48de prélèvements
01:19:48qui vont nous permettre
01:19:50de développer
01:19:51la croissance
01:19:52de continuer
01:19:53l'attractivité
01:19:54et la compétitivité
01:19:54dans un monde
01:19:55qui est en plein bouleversement
01:19:56moi je pense que c'est important
01:19:58parce que j'ai eu pas mal de questions
01:20:00qui ont été mentionnées
01:20:01sur l'impact récessif
01:20:02du redressement budgétaire
01:20:04sur un budget dit
01:20:05récessif aussi
01:20:08de la part de la députée Mercier
01:20:10on a absolument besoin
01:20:13de restaurer la confiance
01:20:14des agents économiques
01:20:16en 2026
01:20:17nous avons rejoint là dessus
01:20:18parce que les incertitudes politiques
01:20:19je vous le répète
01:20:20jouent
01:20:20vous avez tous
01:20:21des chefs d'entreprise
01:20:22aujourd'hui
01:20:22j'en suis sûr
01:20:23qui vous disent
01:20:24là il faut arrêter
01:20:25parce que nous on sent
01:20:27aujourd'hui
01:20:27dans les carnets de commandes
01:20:28et dans nos projets d'investissement
01:20:29une volonté de lever le crayon
01:20:31mais pour ça aussi
01:20:33il n'y a pas que les discours
01:20:35il n'y a pas que les 49-3
01:20:37il n'y a pas que les budgets votés
01:20:38je pense qu'une baisse d'impôts
01:20:40je le répète
01:20:40d'un impôt qui est pervers
01:20:42et qui se traduit
01:20:43par des déficits de compétitivité
01:20:44c'est une bonne idée
01:20:45mais on aura évidemment
01:20:46ce débat avec vous tous
01:20:46et vous toutes
01:20:47nous estimons pour notre part
01:20:49que ce budget
01:20:49ne répond pas aux besoins
01:20:50de nos concitoyens
01:20:51et à cette situation
01:20:52compliquée
01:20:54et nous aurons peut-être
01:20:55je dis bien peut-être
01:20:56parce que nous verrons ça jeudi
01:20:57l'occasion d'y revenir plus longuement
01:20:59pour ce soir
01:20:59j'ai 4 questions et remarques
01:21:01d'abord concernant la dette
01:21:03et en fait
01:21:04l'utilisation de la dette
01:21:05comme instrument de sidération
01:21:07de peur
01:21:08auprès de nos concitoyens
01:21:10comment considérez-vous
01:21:11l'opportunité
01:21:12de réinternaliser la dette
01:21:13en se désintoxiquant
01:21:15des marchés financiers
01:21:15qui sont des prédateurs
01:21:16de notre économie
01:21:17et en créant
01:21:18pourquoi pas
01:21:18un circuit du trésor européen
01:21:20deuxièmement
01:21:21la taxe sur les holdings
01:21:22est inopérante
01:21:23cher Jean-Paul Matéi
01:21:24et nous le démontrerons
01:21:25mais pourquoi ne pas regarder
01:21:26de plus près
01:21:27le pacte du treil
01:21:28aujourd'hui dévoyé
01:21:29et dont tout le monde
01:21:30de la cour des comptes
01:21:32jusqu'au nouveau prix Nobel
01:21:33d'économie
01:21:33demande
01:21:34et s'attache à dire
01:21:35que ce n'est plus une niche
01:21:37c'est un chenil
01:21:38allez-vous permettre
01:21:39de regarder ce dispositif
01:21:41hors de contrôle
01:21:41troisièmement
01:21:43je me permets de vous inviter
01:21:44à beaucoup de prudence
01:21:45sur la question ultramarine
01:21:47et la nécessité
01:21:48de travailler
01:21:48avec nos collègues ultramarins
01:21:49sur l'article 7
01:21:50et la mise en oeuvre
01:21:51de la lodeum
01:21:52il y a beaucoup de colère
01:21:53et de crispation
01:21:54par rapport à la vie chère
01:21:55dans les outre-mer
01:21:56et je ne pense pas
01:21:57que l'article 7
01:21:57mette de l'apaisement
01:21:59enfin quatrièmement
01:22:01il y a une question
01:22:02sur l'impôt sur le revenu
01:22:03le rendement de l'IR
01:22:04dans les chiffres clés
01:22:05que vous nous avez donnés
01:22:06passe de 94,9 milliards
01:22:08à 104 milliards
01:22:10selon vos projections
01:22:11qui sera concerné
01:22:12par cette hausse
01:22:14j'ajoute que
01:22:14hausse de TVA
01:22:15plus hausse de l'impôt
01:22:16sur le revenu
01:22:17c'est d'abord au détriment
01:22:18des classes populaires
01:22:20et moyennes
01:22:20dans votre projet de budget
01:22:21vous avez un pouvoir
01:22:22d'amendement
01:22:23et nous nous sommes au banc
01:22:23donc monsieur le député
01:22:27c'est le principe du débat
01:22:29c'est qu'on débat
01:22:30sur les outre-mer
01:22:32il y a plusieurs éléments
01:22:34il y a le régime
01:22:35d'aide fiscale
01:22:36à l'investissement productif
01:22:37en outre-mer
01:22:38c'est ce que vous citez
01:22:39comme étant l'article 7
01:22:40et qui comporte
01:22:424 dépenses fiscales
01:22:43dont le coût est passé
01:22:45de 750 millions
01:22:46en 2018
01:22:47à 1,2 milliard
01:22:48en 2023
01:22:49donc là je voudrais aussi
01:22:50qu'on ait un débat factuel
01:22:51pour qu'on regarde
01:22:52ce qui est efficace
01:22:53et ce qui ne l'est pas
01:22:54et ce qui doit être ciblé
01:22:56et ce qui doit pouvoir être
01:22:57peut-être revu
01:22:58et puis on a le dispositif
01:23:00l'Odéum
01:23:01qui est un dispositif
01:23:02d'exonération de charges sociales
01:23:03c'est une forme d'allègement général
01:23:04dédiée aux outre-mer
01:23:05je vous le dis franchement
01:23:07et on aura le débat
01:23:08évidemment qu'il faut
01:23:09qu'on soutienne
01:23:10l'emploi
01:23:10l'investissement
01:23:12l'innovation
01:23:12dans les outre-mer
01:23:13mais quand vous regardez
01:23:14aujourd'hui
01:23:15vous avez 6 barèmes
01:23:16vous avez des barèmes
01:23:17différenciés par territoire
01:23:19vous avez des barèmes
01:23:20différenciés par secteur
01:23:21et je serais ravie
01:23:22de travailler avec vous
01:23:23je pense que la première chose
01:23:24qu'on doit faire
01:23:24déjà même si on le faisait
01:23:25à rendement
01:23:26ou à coût constant
01:23:27c'est une immense
01:23:28simplification
01:23:2960% aujourd'hui
01:23:31des déclarations
01:23:32de charges sociales
01:23:33en outre-mer
01:23:34sont erronées
01:23:35pas parce que les gens
01:23:35fraudent
01:23:36mais parce que personne
01:23:37ne peut les remplir
01:23:38correctement
01:23:39tellement c'est compliqué
01:23:40donc on a ici
01:23:41un enjeu de simplification
01:23:42d'efficacité
01:23:43de lisibilité
01:23:44il y a aussi un enjeu
01:23:45et je dois le dire
01:23:46si vous regardez
01:23:47le budget des outre-mer
01:23:48entre ce que sont
01:23:49les crédits budgétaires
01:23:49si vous y ajoutez
01:23:51ensuite les crédits
01:23:52l'Odéum
01:23:52vous n'avez au fond
01:23:53que un tiers
01:23:54des dépenses pour les outre-mer
01:23:55avant même de regarder
01:23:56les dépenses fiscales
01:23:57donc les outre-mer
01:23:58aujourd'hui
01:23:58qu'est-ce que fait
01:23:59la collectivité
01:24:00beaucoup de nids fiscales
01:24:02et au fond
01:24:03assez peu d'investissement
01:24:04direct
01:24:05sur les enjeux de logement
01:24:06sur les enjeux d'accès à l'eau
01:24:08sur les enjeux
01:24:09évidemment
01:24:09de cohésion sociale
01:24:11et donc je pense
01:24:12que c'est un budget
01:24:12et il y a beaucoup
01:24:13travaillé avec Manuel Valls
01:24:14et je le ferai évidemment
01:24:15avec Naïma Mouchou
01:24:16dans les prochaines semaines
01:24:17sur lesquelles
01:24:18au-delà des montants
01:24:19il faut qu'on se demande
01:24:20quels sont les besoins
01:24:21et je pense que c'est des débats
01:24:22qui seront utiles
01:24:24à avoir de manière
01:24:24là aussi transparente
01:24:25et tout à fait
01:24:26dépassionné
01:24:27à nouveau
01:24:28il faut qu'on puisse
01:24:29remettre en cause
01:24:29des choses
01:24:30il y a des choses
01:24:31qui marchent
01:24:32des choses qui ne marchent pas
01:24:32il y a des choses
01:24:32qu'on a faites
01:24:33qui marchent
01:24:33des choses qu'on a faites
01:24:34qui ne marchent pas
01:24:35et au fond
01:24:36le moment démocratique
01:24:36qui nous est permis
01:24:37aujourd'hui de mener
01:24:39c'est peut-être aussi
01:24:40de pouvoir
01:24:40se dire les choses
01:24:42avec un peu moins
01:24:42de dogme
01:24:44de dogmatisme
01:24:44Merci
01:24:47Sur l'impôt sur le revenu
01:24:50là aussi
01:24:51je pense qu'il y a
01:24:53une petite confusion
01:24:53entre les montants nets
01:24:56et les montants bruts
01:24:56parce que sinon
01:24:58l'écart que vous décrivez
01:24:59me semble effectivement
01:25:00important
01:25:01il en reste là aussi
01:25:02que le HTFP considère
01:25:03que notre prévision
01:25:04elle est crédible
01:25:05elle est un peu haute
01:25:06à leurs yeux
01:25:06parce qu'elle est liée
01:25:07à une prévision économique
01:25:08qu'ils considèrent
01:25:08comme étant un peu haute
01:25:09mais je viendrai
01:25:10vous en parler en détail
01:25:11monsieur le député
01:25:12mais de qui se moque-t-on
01:25:14on est dans le pays
01:25:15le plus fiscalisé
01:25:16du monde
01:25:16et vous venez
01:25:18nous annoncer
01:25:18une augmentation
01:25:19de la fiscalité
01:25:20il y a un moment
01:25:21il faut comprendre
01:25:22que vous détruisez
01:25:23l'économie
01:25:24vous détruisez
01:25:26les entreprises
01:25:26vous détruisez
01:25:27les ménages
01:25:27n'allez pas considérer
01:25:28qu'en augmentant
01:25:29les impôts
01:25:30vous allez doper
01:25:31la consommation
01:25:31ça ne marche pas comme ça
01:25:32Merci
01:25:33J'ai été interrompu
01:25:36comme vous avez été interrompu
01:25:38c'est la raison
01:25:39pour laquelle
01:25:40je vous ai laissé
01:25:40jusqu'à 2,45
01:25:41Je crois qu'on a compris
01:25:45la question
01:25:46Reprenez le micro
01:25:50alors
01:25:50allez-y
01:25:51Est-ce qu'il y a bien
01:25:52le gel de l'indice
01:25:53des fonctionnaires
01:25:54dans ce budget
01:25:55il est où ?
01:25:56Votre question sur le solde
01:25:57qu'on appelle stabilisant
01:25:58c'est page 104
01:26:01tableau 24
01:26:02du rapport économique
01:26:03social et financier
01:26:03du RESF
01:26:04qui est en ligne
01:26:05et qui vous calcule
01:26:06qu'en 2026
01:26:07le solde stabilisant
01:26:09vu les conditions
01:26:10est de 2,8% de déficit
01:26:13et le tableau
01:26:14d'ailleurs vous montre
01:26:14chaque année
01:26:15avec les prévisions
01:26:16donc ça permet
01:26:17d'avoir la transparence
01:26:20sur les éléments
01:26:20Juste sur les éléments
01:26:23factuels
01:26:24sur lesquels
01:26:24vous nous interrogez
01:26:25les fonctionnaires
01:26:27dans notre pays
01:26:28n'ont pas de salaire
01:26:29indexé à l'inflation
01:26:30et donc la manière
01:26:32de calculer
01:26:33la masse salariale
01:26:34de l'État
01:26:34inclut
01:26:36et bien
01:26:36effectivement
01:26:37une non-valorisation
01:26:39du point d'indice
01:26:40c'est une mesure
01:26:41très dure
01:26:41pour les fonctionnaires
01:26:42et qui a d'ailleurs
01:26:43beaucoup renié
01:26:44leur pouvoir d'achat
01:26:44je l'assume
01:26:45et je le dis
01:26:45c'est une mesure
01:26:47aussi d'effort collectif
01:26:48et je tiens à remercier
01:26:49les fonctionnaires
01:26:50les agents publics
01:26:51qui partout en France
01:26:52s'engagent au quotidien
01:26:53un certain nombre de mesures
01:26:55avaient été prises
01:26:55face à la crise inflationniste
01:26:56par deux fois
01:26:573,5 puis 1,5%
01:26:59d'augmentation des salaires
01:27:00mais je peux vous dire
01:27:01qu'en 2026
01:27:02effectivement
01:27:02les prévisions
01:27:03de masse salariale
01:27:03que nous avons
01:27:04ont comme sous-jacent
01:27:06qu'il n'y a pas
01:27:07de revalorisation
01:27:07du point d'indice
01:27:08c'est la fin de cet épisode
01:27:09on va continuer
01:27:10à suivre évidemment
01:27:11sur LCP
01:27:12les différentes étapes
01:27:13de cet examen budgétaire
01:27:15qui s'annonce
01:27:16houleux
01:27:16à l'Assemblée nationale
01:27:18on se retrouve très bientôt
01:27:19merci à tous
01:27:20de votre fidélité
01:27:21ciao ciao
01:27:21LCP
01:27:22LCP
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