- il y a 2 jours
Anne Brassié reçoit Jean-François Chemain pour son livre "Notre amie la Gauche, deux siècles de cléricature", chez Via Romana. Agrégé d'histoire, professeur dans les banlieues, il connait le réel et il est l'auteur de livres explosifs et justes. Son dernier livre lumineux d'un humour parfait, nous dit le préfacier Mathieu Bock-Côté, traite la gauche pour ce qu'elle est vraiment : une révélation religieuse inconsciente de l'être, une pathologie politique inscrite au cœur de la modernité, peut-être même une névrose... Elle prétend avoir le monopole du bien, du beau, du vrai et du juste. Avec ses clercs, nos élites, elle copie l'Eglise mais malheureusement dans toutes les hérésies... Le péché actuel par excellence, c'est la haine et l'exclusion sociale de ceux désignés comme haineux. S'ils sont pour le bien, l'amour et la tolérance, les ennemis sont le mal, la haine et le fascisme... Lumineux, vous dis-je.
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00:02:10Chers amis de TVLiberté, nous filons au cinéma maintenant avec Renaud Debourloff.
00:02:26Bonjour Renaud.
00:02:27Bonjour Anne.
00:02:27Alors, vous avez vu, nous avons vu séparément des films cette fois.
00:02:33C'est bien parce que ça va enrichir nos auditeurs, nos téléspectateurs.
00:02:38Là moi j'ai vu Downton Abbey puisque bien sûr c'est le dernier opus.
00:02:45Et puis quelquefois on a envie de voir des femmes élégantes, des hommes avec des jolies, très très jolies tenues,
00:02:52un monde harmonieux et ce film remplit toute cette fonction-là parfaitement.
00:02:59On n'est pas excessivement surpris.
00:03:03C'est la fin d'un monde.
00:03:04C'est une petite nostalgie tout de même parce que M. le Comte va laisser sa place à sa fille.
00:03:13La fille est en pleine catastrophe puisqu'elle est en train de divorcer et qu'on ne divorce pas dans l'Angleterre de ces années-là.
00:03:25Et que donc elle est rejetée partout et que c'est affreux.
00:03:29Et donc là, une peinture de la société qui est quand même très vraie.
00:03:34Mais moi ce que j'aime beaucoup, parce que j'ai travaillé sur la Varande et que c'est la société que peint la Varande,
00:03:43c'est cette union qu'il y a entre, dans la même demeure, dans cet énorme château,
00:03:50cette union qu'il y a entre la famille aristocratique et les serviteurs.
00:03:58Alors union d'abord esthétique.
00:04:00Les serviteurs sont aussi habillés, quand ils sortent le dimanche, ils ont beaucoup moins richement évidemment.
00:04:09Mais il y a une tenue chez tout le monde.
00:04:12Et puis il y a une amitié entre les étages, entre le sous-sol où sont les cuisines et les gens de la haute.
00:04:20Il y a une amitié qui est réelle.
00:04:23Ça fait 30 ou 40 ans qu'ils vivent ensemble.
00:04:26Donc il s'est créé des liens inouïs.
00:04:28Ils vont jusqu'à s'embrasser, alors que chez les Anglais on s'embrasse assez peu.
00:04:33Oui, c'est vrai, pour y avoir habité.
00:04:35Et il y a une réplique que j'ai retenue, c'est celle qui était la femme de chambre de Lady Marie,
00:04:43et qui va partir parce qu'en fait les affaires vont très mal.
00:04:47Et les Américains ont dévoré la fortune de la famille anglaise,
00:04:54ce qui est un procédé courant chez les Américains, dévorer les fortunes européennes.
00:05:01Et donc ils sont obligés de se séparer d'un certain nombre de membres du personnel.
00:05:07Et la femme qui quitte cette Mary, qui prend la direction du château, dit « Mary la remercie de toutes ses attentions depuis toutes ces années ».
00:05:25Et elle répond « Nous avons besoin les uns des autres ».
00:05:28Et j'ai trouvé que c'était une jolie phrase, très signifiante,
00:05:34dont nous avons un peu besoin aujourd'hui aussi, nous, en France,
00:05:38pour essayer de faire cesser cette haine sociale entre les différents strates.
00:05:46Voilà mon goût pour ce film, qui se laisse voir très très gentiment.
00:05:57Et on peut y aller en famille, ça permet d'expliquer à des jeunes comment l'on vivait dans ce temps-là.
00:06:05Et finalement, ce n'est pas plus mal.
00:06:07Voilà. Et puis, vous voulez un deuxième film, tout de suite ?
00:06:11Alors, j'ai vu un film justement qui se passe aujourd'hui, cette fois-ci, en France aujourd'hui.
00:06:17C'est le nouveau film avec Christian Clavier, ça s'appelle « Le million ».
00:06:22C'est sorti il y a quelques jours, normalement vous pouvez encore le trouver en salle.
00:06:26Alors, « Le million », nous voyons un jeune cadre dynamique dans une grosse entreprise du BTP.
00:06:35Ce jeune cadre s'appelle Stan, il rêve d'avoir une promotion au sein de cette entreprise.
00:06:41Mais il est victime d'une malveillance d'un de ses collègues.
00:06:45Et donc, le PDG, qui ignore la malveillance dont Stan a été victime,
00:06:50décide de ne pas lui accorder sa promotion et de l'humilier devant d'autres collègues.
00:06:55Pour se venger, Stan décide non seulement de partir, mais de partir avec un million d'euros en espèces,
00:07:01qu'il y a trouvé dans le coffre-fort du PDG et qui est de l'argent qui, en fait, officiellement n'existe pas.
00:07:07Et le PDG, c'est Christian Clavier ?
00:07:09– Non, Christian Clavier, il intervient un tout petit peu plus tard.
00:07:11Le PDG est joué par Gilles Cohen, un acteur assez peu connu, qui est un très bon acteur.
00:07:17On le voyait jouer un rôle secondaire dans le fameux vingt-coups-mourir sur charrette.
00:07:25Voilà, bon acteur, très bien, avec une autorité naturelle pour jouer son rôle de PDG.
00:07:30Donc, ce million d'euros en espèces n'existe pas officiellement,
00:07:35puisque c'est de l'argent que le PDG a amassé dans des circonstances douteuses.
00:07:38Donc, le PDG ne pourra jamais porter plainte pour vol.
00:07:41Sauf que, voilà, notre Stan, il s'en va avec sa mallette, sa valise…
00:07:44– Ne racontez pas tout.
00:07:45– Ah ben, c'est le début, il faut bien poser les bases, poser le début du scénario,
00:07:51parce que c'est là que tout s'emballe après, j'en dirais pas plus.
00:07:54– D'accord.
00:07:55– Tout s'emballe lorsque, finalement, le PDG, dans les minutes qui suivent,
00:07:58apprend la malveillance dont Stan a été victime.
00:08:00– Il veut réparer.
00:08:01– Et finalement, il dit, ben non, non, je vais bien lui accorder sa promotion,
00:08:03c'est lui qui me faut.
00:08:05Il le rappelle, il dit, c'est bon, tu as ta promotion.
00:08:07Je dis, mais alors, lui, il t'ennuie, parce qu'il a volé un million d'euros.
00:08:10Donc, non seulement, il n'a plus intérêt à voler cet argent,
00:08:12mais surtout, ça peut être dangereux pour lui.
00:08:14– Bien sûr.
00:08:15– Donc, il a, nous sommes dans l'après-midi,
00:08:18il a jusqu'à 6h du matin pour remettre l'argent dans le coffre-fort,
00:08:21dont il n'a pas la clé, dont il n'a plus la clé.
00:08:23Et donc, il va compter sur l'aide d'un serrurier joué par Christian Clavier.
00:08:26Alors, ce serrurier, bon, il n'est pas très légaliste,
00:08:29mais quand même, il s'interroge sur ce jeune cadre dynamique
00:08:31qui a des pratiques un peu bizarres.
00:08:34Il a de l'argent, il ne veut pas le voler.
00:08:37Alors, on rit.
00:08:38Et puis, il y a du suspense aussi.
00:08:39– Enfin, un peu comédie policière, dans le sens où c'est très tendu,
00:08:43on ne s'ennuie pas.
00:08:43– D'accord.
00:08:45– Voilà, un petit film, vraiment un petit film très sympathique à voir.
00:08:48– Vous me donnez envie d'y aller.
00:08:49– Réalisé.
00:08:50Si vous avez aimé le film, je pense, Le Retour du Héros,
00:08:53vous savez, la fameuse comédie avec Jean Duvardin
00:08:54qui s'est passée pendant les guerres napoléoniennes,
00:08:56vous avez aimé, c'est du même scénariste.
00:08:57– Oui, oui.
00:08:58– Voilà, c'est Grégoire Vigneron qui en était le scénariste,
00:09:00qui en est le réalisateur.
00:09:01– Oui, oui.
00:09:02– Donc, très bonne comédie.
00:09:03– Et puis, je propose aussi le film C'était Mieux Demain
00:09:13avec…
00:09:15– Didier Bourdon, c'est ça ?
00:09:18– Didier Bourdon et Madame Silberstein, qui est très…
00:09:21– Elsa Silberstein, oui.
00:09:22– Qui est très, très belle dans ce film.
00:09:24– Et alors, c'est l'histoire d'un couple avec deux enfants
00:09:27qui mènent une petite vie dans un petit bungalow,
00:09:31dans une petite ville de province.
00:09:34Tout va très bien, sauf qu'avec les enfants,
00:09:38on n'est toujours… on n'est jamais à l'abri d'une catastrophe.
00:09:41La jeune fille de la famille tombe enceinte
00:09:45après une soirée avec le fils du voisin.
00:09:48Donc, c'est quand même un petit peu embêtant.
00:09:52Mais ils vont s'électrocuter et tout d'un coup,
00:09:55ils vont être transportés en 2025.
00:10:00Et alors là, ils ont un mal de chien à s'adapter
00:10:03parce qu'on passe d'une famille avec un homme très macho,
00:10:08Didier Bourdon, une femme à la maison
00:10:10qui fait briller sa maison toute la journée,
00:10:14des enfants bien élevés qui travaillent bien,
00:10:17à des situations complètement différentes
00:10:20et notamment la critique du modernisme,
00:10:23la machine à café qui parle,
00:10:25tout ce qui est automatique,
00:10:27des gens dans la rue qui passent
00:10:29sur des engins absolument non identifiés.
00:10:33On rit à chaque minute, je peux vous le dire,
00:10:37surtout quand vous avez un certain âge,
00:10:40parce que vous êtes plus à même de juger
00:10:43de ce changement des mentalités.
00:10:45Évidemment, c'est la femme qui va devenir PDG
00:10:48et le mari qui va rester à la maison.
00:10:51Enfin, des tas de petits détails
00:10:54qui montrent que le progrès n'est pas toujours
00:10:57ce qu'ils pensaient être
00:11:00et qu'on y laisse des plumes,
00:11:02mais on rit vraiment beaucoup.
00:11:05C'est sans prétention, mais c'est très drôle.
00:11:07– Voilà, donc c'était mieux demain.
00:11:09Évidemment, quand on entend un titre comme ça,
00:11:11on ne va pas dire c'était mieux avant,
00:11:12mais c'est difficile de ne pas le penser
00:11:14quand on pense à cette page d'histoire du cinéma
00:11:16qui s'est tournée il y a quelques jours.
00:11:17Je parle du décès de Claudia Cardinal.
00:11:20Claudia Cardinal, un nom associé
00:11:24à deux titres mémorables du cinéma,
00:11:26Le Guépard et Il était une fois dans l'Ouest.
00:11:29– Oui.
00:11:29– Une fois dans l'Ouest, un de mes films préférés.
00:11:31On pense aussi à cette arrivée de Claudia Cardinal
00:11:34à la gare qui arrive toute seule.
00:11:35On la voit avec le paysage qu'on aperçoit au loin,
00:11:38sous la musique d'Egnon Morricone.
00:11:41C'est un véritable morceau d'anthologie.
00:11:45C'est un chef d'œuvre de la première seconde
00:11:46à la dernière seconde.
00:11:47On est impressionné par le jeu des acteurs,
00:11:51Claudia Cardinal, Charles Brunson avec son air mystérieux,
00:11:55Henri Fonda avec sa présence naturelle
00:11:57et son air sadique dans un rôle à contre-emploi,
00:12:00qui était si sympathique dans ses autres personnages.
00:12:03Jason Roberts, acteur peu connu,
00:12:05j'ai vu dans un cas de notre film,
00:12:06mais très impeccable dans son rôle lui aussi.
00:12:09Les paysages de l'Arizona, Monument de Valley.
00:12:14– Et puis…
00:12:14– On peut revoir et revoir sans se lâcher.
00:12:16– Et puis, mais elle joue le rôle,
00:12:17elle tient une maison close ?
00:12:20– Alors, Claudia Cardinal, c'est la…
00:12:22Oui, en fait, c'est la jeune veuve du…
00:12:27C'est la veuve qui venait d'épouser
00:12:30le père de famille assassiné au début du film.
00:12:33– Ah, c'est ça.
00:12:33– Sachant que le père de famille, on l'apprend,
00:12:35plus tard dans le film, il l'avait rencontrée
00:12:36dans une maison close, en effet.
00:12:37– C'est ça, ok, oui.
00:12:38– L'ancienne pensionnaire de maison close.
00:12:41– C'est toujours l'idée américaine,
00:12:43la femme, toujours une prostituée.
00:12:45Mais bon…
00:12:46– Alors, c'est vrai que c'est…
00:12:47– Je crois que je l'ai vu il y a très, très longtemps,
00:12:49mais je ne suis pas sûre de vouloir le regarder en ce moment.
00:12:51– Je crois que Saint-Jolene avait une vision
00:12:52un peu particulière des femmes, on voit,
00:12:53dans certains de ses films.
00:12:54Il était d'une fois en Amérique aussi.
00:12:56– Même pour Claudia Cardinal, je ne crois pas que je…
00:12:58Mais par contre, le guépard, on ne s'en lasse pas.
00:13:00– Le guépard, oui.
00:13:00– Bien sûr.
00:13:01Et puis, vous parliez de Mérigue.
00:13:03– Alors, Mérigue, oui.
00:13:04– Et ça, on le trouve sur Internet.
00:13:05Vous tapez Mérigue et vous le trouvez.
00:13:07– Mérigue, c'est le film en deux parties.
00:13:07La première partie s'intitule Mérigue
00:13:09et la 2 secondes, 588 rue Paradis,
00:13:12qui est le film autobiographique d'Henri Verneuil,
00:13:15le plus grand cinéaste,
00:13:17l'une des plus grandes figures du cinéma français,
00:13:19parce que, rappelons-le,
00:13:20Claudia Cardinal a fini sa vie en France.
00:13:22Elle a énormément tourné en France.
00:13:23– Le cinéaste d'origine arménienne.
00:13:26– Voilà, Henri Verneuil était d'origine arménienne,
00:13:28tout à fait, mais il avait francisé son nom en Henri Verneuil
00:13:32et il donnait quelques-uns des plus grands chefs-d'œuvre
00:13:35du cinéma français.
00:13:36« Part sur la ville », « Un singe en hiver »,
00:13:38« Le corps de mon ennemi »,
00:13:39« La vache et le prisonnier »,
00:13:40« Le clan des Siciliens », enfin, et j'en passe.
00:13:42Et donc, ces deux derniers films,
00:13:43ce sont des films autobiographiques
00:13:44avec Claudia Cardinal qui jouait sa mère,
00:13:46la mère du jeune Henri Verneuil.
00:13:48Claudia Cardinal, elle a aussi tourné
00:13:49chez Philippe de Broca, dans Cartouche,
00:13:52avec Jean-Paul Belmondo.
00:13:54Elle a aussi tourné plusieurs fois en France,
00:13:56« Le ruffiant avec l'inaventura »,
00:13:57« Les centurions », avec Alain Delon,
00:13:59son partenaire du guépard.
00:14:03Et puis Claudia Cardinal, alors, disons-le aussi,
00:14:05parce que c'est un point qui est ignoré ou oublié,
00:14:09elle a aussi participé,
00:14:12une séquence qui dure à peine deux minutes,
00:14:15deux minutes sur les 6h30 de Jésus de Nazareth,
00:14:18le fameux film de Zéphirelli.
00:14:20Il y joue la femme adultère.
00:14:22Donc, c'est une participation de deux minutes,
00:14:25parce que Franco Zéphirelli, vous savez,
00:14:26avait ce projet concrétisé, d'ailleurs,
00:14:30de confier uniquement les rôles principaux,
00:14:33le Christ, les apôtres, Saint-Joseph, Saint-Marie,
00:14:35à des inconnus ou du moins à des personnes très peu connues.
00:14:38La femme vierge était jouée par Olivia Husset,
00:14:40décédée récemment aussi,
00:14:41mais qui était peu connue,
00:14:42qui n'était pas une vedette non plus.
00:14:44Les vedettes étaient invitées à y participer
00:14:46si elles le souhaitaient,
00:14:47mais dans des petits rôles, dans des courts passages.
00:14:49– Exercices de modestie.
00:14:50– Voilà, Laurence Olivier, Anthony Quinn.
00:14:53– Et pas n'importe, c'est pas des moindres.
00:14:54– Des grands qui ont participé,
00:14:56mais dans des rôles brefs, dans des rôles courts,
00:14:59afin que les rôles vraiment les plus importants
00:15:02soient réservés à des acteurs peu connus
00:15:03qu'on ne voit pas la vedette.
00:15:05– Bien sûr.
00:15:06– Donc, le cardinal, il apparaît pendant deux minutes
00:15:07dans Jésus de Nazareth.
00:15:08– D'accord.
00:15:09Et Renaud, pour l'avenir, pour le mois,
00:15:13vous avez repéré des choses à voir ?
00:15:17– En ce moment, c'est très pauvre.
00:15:18– C'est pauvre.
00:15:18– Alors non, je n'ai pas repéré grand-chose.
00:15:19– C'est pauvre, c'est pauvre, c'est pauvre.
00:15:21Puis des sujets qui sont un peu casse-bonbon,
00:15:26des trucs très tristes ou très violents.
00:15:29Il y a beaucoup de choses très violentes,
00:15:30notamment pour les enfants.
00:15:32Parce que comme les vacances de la Toussaint
00:15:33sont déjà en Perse,
00:15:37il y a des films d'une violence, mais hallucinante.
00:15:40C'est bon pour terroriser des enfants
00:15:44toutes les nuits pendant des mois.
00:15:46Donc, attention, attention, attention.
00:15:49– Attention, on ne va pas voir n'importe quoi.
00:15:52– Et on se retrouve le mois prochain, Renaud.
00:15:54Merci beaucoup.
00:15:56– Merci à vous.
00:15:57– Au revoir, chers amis TV Liberté.
00:15:58– Bonjour, chers amis de TV Liberté.
00:16:06Je suis heureuse de vous retrouver ce mois-ci
00:16:09pour un excellent livre,
00:16:11celui de Jean-François Chemin.
00:16:13Bonjour, Jean-François.
00:16:15Vous êtes diplômé de l'IEP,
00:16:17vous êtes agrégé, docteur en histoire
00:16:20et en histoire du droit.
00:16:21Vous enseignez en établissement supérieur.
00:16:24Et je dois dire, pourtant,
00:16:26vous avez beaucoup d'humour.
00:16:28Vous nous offrez un livre qui s'appelle
00:16:30Notre ami la gauche,
00:16:33sous-titré Deux siècles de cléricature.
00:16:37Et c'est publié chez notre ami Benoît Mancheron
00:16:40à Via Romana.
00:16:44Et peut-être là, parlez-nous de la couverture
00:16:47qui a toute une signification.
00:16:50– Alors, effectivement, cette couverture
00:16:51est une caricature sortie à l'époque
00:16:53de la Révolution française, donc sous la terreur,
00:16:56en 1794,
00:16:58et qui montre Robespierre,
00:17:00après avoir guillotiné les unes après les autres,
00:17:02toutes les tendances politiques
00:17:03qui se sont succédées au cours de la Révolution,
00:17:06qui finissent finalement par guillotiner le bourreau.
00:17:09Finalement, il ne reste plus que lui.
00:17:11– Vous avez une jolie préface de Mathieu Bocoté.
00:17:22Je crois que je n'ai pas résisté au plaisir de le lire
00:17:25parce qu'il vous chante des louanges.
00:17:30Donc, Jean-François Chemin,
00:17:32dans cet essai vif, tonique, brillant,
00:17:35qui traite la gauche pour ce qu'elle est vraiment,
00:17:38une révélation religieuse inconsciente de l'être,
00:17:42une pathologie politique inconsciente
00:17:44au cœur de la modernité,
00:17:47peut-être même une névrose.
00:17:52Bon, et l'homme de gauche, une névrose,
00:17:54l'homme de gauche souvent, mais pas tout le temps, hélas,
00:17:57se coupe du réel et s'enferme dans un monde parallèle,
00:18:01idéologique, qui l'hypnoptise.
00:18:04Ce livre est très intéressant parce qu'il nous explique
00:18:09des tas de choses auxquelles on n'arrive pas à s'habituer
00:18:12et surtout pourquoi notre fille est muette.
00:18:16Et ça, c'est un grand bénéfice.
00:18:18Et encore une fois, en s'amusant.
00:18:22Alors, deux siècles de cléricature.
00:18:25Expliquez-nous ce titre.
00:18:26– Alors, d'abord, peut-être expliquer le mot cléricature,
00:18:30qui est un mot, je crois qu'il existe,
00:18:33mais enfin, un peu de mon invention quand même,
00:18:36qui, en fait, racine c'est clerc,
00:18:39qu'est-ce que c'est qu'un clerc étymologiquement ?
00:18:41C'est un prêtre, un religieux, un prêtre ou un moine.
00:18:45Et à la fin du Moyen-Âge, ça s'est élargi
00:18:47à toutes les fonctions intellectuelles.
00:18:49Donc on va retrouver les universitaires,
00:18:52on va retrouver les juristes,
00:18:53on va retrouver les hommes politiques.
00:18:55Voilà, et aujourd'hui, le mot clerc renvoie
00:18:58à tout un tas de professions
00:19:00qui ont en commun ce que j'appellerais
00:19:03un magistère intellectuel et moral,
00:19:05c'est-à-dire une position de surplomb
00:19:07qui provient donc d'un supplément d'intelligence
00:19:12et d'un supplément de moralité supposé, bien sûr.
00:19:15– Et des gens qui ne se manifestent pas par une modestie ?
00:19:17– Non, ils ont une forte conscience
00:19:21et de leur supériorité intellectuelle
00:19:23et de leur supériorité morale.
00:19:25Conscience qui est favorisée par un esprit de corps,
00:19:28on parle d'un intellectuel, je suis un intellectuel,
00:19:31et on les retrouve dans un certain nombre de professions surplombantes,
00:19:35la presse, l'université, la magistrature, le parlement,
00:19:41– Le parlement, le monde politique, le monde de la culture,
00:19:43le monde des associations, voilà, tout ça,
00:19:45ce sont des gens qui sont plus intelligents que vous et moi.
00:19:48– Et qui parlent à votre place.
00:19:49– Et qui parlent à votre place, payés par nos impôts.
00:19:52Soit que ces gens soient fonctionnaires,
00:19:54soit que ces gens soient subventionnés.
00:19:55– Vous avez raison, ils sont payés par nos impôts,
00:19:57on devrait davantage les considérer comme nos serviteurs,
00:20:00ou en tout cas nos esclaves, bien sûr,
00:20:04puisqu'il n'y a plus d'esclavage.
00:20:06Mais enfin, comme nous, personne en dessous de nous,
00:20:08c'est nous qui les payons.
00:20:10– Oui, mais sauf que symboliquement,
00:20:11ils sont héritiers du clergé d'Ancien Régime,
00:20:13donc de la première fonction de la société indo-européenne,
00:20:17quand on regarde la pyramide et la trifonctionnalité.
00:20:20– Rappelez-nous, rappelez-nous cette trifonctionnalité.
00:20:22– Voilà, donc on a une trifonctionnalité dans la société
00:20:26sous l'Ancien Régime, mais qui provient,
00:20:28une trifonctionnalité qui a été mise en évidence,
00:20:31notamment par Georges Duby,
00:20:33mais qui provient plus anciennement d'une trifonctionnalité
00:20:36propre à nos sociétés indo-européennes,
00:20:38notamment mise en évidence par Georges Dumézil.
00:20:40Il y a trois fonctions, ceux qui prient,
00:20:43c'est le sommet de la pyramide,
00:20:44ceux qui combattent,
00:20:45et le gros bataillon de ceux qui produisent.
00:20:49Donc ceux qui prient,
00:20:50c'est aussi bien les religieux que les politiques,
00:20:53puisque la fonction politique dans cette trifonctionnalité
00:20:56est englobée dans la fonction religieuse,
00:20:59soit parce que le roi ou l'empereur est un dieu lui-même
00:21:04dans les anciennes sociétés,
00:21:05soit parce qu'il est sacré dans nos monarchies capétiennes,
00:21:10par exemple, voilà.
00:21:11Donc la première fonction comprend le pouvoir
00:21:14et la religion et tous les gens qui tournent autour du pouvoir.
00:21:18Alors on peut retrouver ça dans la société indienne
00:21:21avec la casse des brahmanes.
00:21:23Et le parallèle avec la société indienne n'est pas anodin,
00:21:27puisque le brahman est un être réputé plus pur que les autres.
00:21:31– Qui traite les autres de chiens.
00:21:32– Le bas de l'échelle, c'est l'intouchable.
00:21:34Et donc le brahman ne doit pas avoir de contact physique
00:21:37avec l'intouchable.
00:21:39Et on retrouve ça dans toutes les métaphores de la gauche
00:21:41qui va toujours nous expliquer que nos opinions sont répugnantes.
00:21:45– Qu'elles ne doivent pas nous toucher la main.
00:21:46– Qu'elles sont nos amours,
00:21:47ou qu'il ne faut pas qu'elles nous serrent la main.
00:21:48Voilà, c'est exactement ça.
00:21:49Il y a quelque chose qui est de l'ordre d'un rituel de pureté.
00:21:53– Oui, absolument, absolument.
00:21:55Et ce qui est très amusant aussi,
00:21:56c'est que vous vous rappelez que la révolution a été faite par les clercs,
00:22:01vous mettez même entre parenthèses ce qui cause,
00:22:03et que Balzac a stigmatisé le brelan des prêtres.
00:22:08– Absolument.
00:22:09– C'est-à-dire Seyès, Talleyrand et Fouché.
00:22:11– Tout à fait.
00:22:12On nous rebat les oreilles du fait que la révolution française,
00:22:15c'est un peu un dogme, la gauche aime les dogmes,
00:22:17la révolution française aurait été faite par le peuple pour le peuple,
00:22:20donc supposément par le tiers-état pour le tiers-état.
00:22:22– Il n'en en est pas tant le peuple, non.
00:22:23– Alors le peuple a servi effectivement soit de public,
00:22:27soit de chair à canon,
00:22:29mais la révolution, elle a été faite par des clercs,
00:22:31alors des clercs au sens propre pour beaucoup,
00:22:33effectivement, le brelan de prêtres dont parle Balzac,
00:22:37l'abbé Sieyès, l'évêque Talleyrand,
00:22:40l'oratorien Fouché, mais il y en a beaucoup d'autres.
00:22:42C'est-on que la foule qui marchait sur la Bastille
00:22:45a été conduite par l'abbé Claude Fauché,
00:22:47confesseur de la cour de Versailles ?
00:22:50C'est-on que la profanation des tombeaux des rois à Saint-Denis
00:22:53a été présidée par un abbé bénédictin,
00:22:57dont Poirier ?
00:22:58On pourrait ainsi multiplier les exemples de prêtres
00:23:00engagés dans la révolution.
00:23:01Puis il y a l'éclair au sens plus large,
00:23:03donc les intellectuels, notamment les avocats et les juges.
00:23:07La révolution a très largement été faite par des avocats et par des juges.
00:23:11Danton, Desboulins, Robespierre, Foutier-Tinville, tout ça.
00:23:15Et si vous regardez la scène du serment du jeu de paume,
00:23:18il y a un paysan, le père Gérard.
00:23:21Sinon, ce sont tous des gens en culotte à la française,
00:23:24ce sont toutes des éclairs.
00:23:26Notez entre parenthèses que cette scène telle qu'on la connaît,
00:23:30représentée par le tableau de David,
00:23:33si on la regarde, c'est la Pentecôte.
00:23:35On voit une foule rassemblée dans une salle,
00:23:38un grand rayon de lumière qui les éclaire, qui les illumine,
00:23:43et un grand vent qui souffle.
00:23:44Et ils sont pris de posture extatique.
00:23:46Le serment du jeu de paume, c'est la Pentecôte.
00:23:50– Alors, venons-en justement à ce mimétisme
00:23:56que vous décrivez si bien entre les prêtres et les clercs,
00:24:05et que petit à petit, les gens de gauche…
00:24:10Alors, rappelez le pourquoi de la position gauche et droite.
00:24:14– Étaient à gauche, ceux qui… au Parlement, donc ?
00:24:17– Voilà, donc tout ça commence au moment de l'Assemblée Constituante,
00:24:20qui se crée, effectivement, les États généraux
00:24:23se transforment en Assemblée Constituante en juin 1989.
00:24:27Et en septembre, eh bien, ceux qui sont favorables
00:24:30à plus de réformes, c'est-à-dire en fait, notamment,
00:24:33qui sont opposés au veto du roi, se rangent à gauche du président,
00:24:37et ceux qui sont plus conservateurs,
00:24:39et notamment favorables au veto du roi, se rangent à droite.
00:24:42Et, nous dit un observateur de l'époque,
00:24:45ces gens se rangent à droite pour échapper à ceux de gauche
00:24:48qui font beaucoup de bruit, beaucoup d'agitation,
00:24:50et qui sont finalement insupportables.
00:24:52– Déjà, déjà.
00:24:53Alors, c'est très intéressant, parce que je ne me souvenais plus du tout de ça,
00:24:57et surtout le refus du veto du roi.
00:25:01C'est déjà… tout nous est permis, en fait.
00:25:05– C'est très symptomatique, ce refus du…
00:25:09– Alors, tout est permis, effectivement, à l'Assemblée…
00:25:13– La porte ouvre, et tout le monde, t'as n'importe quoi.
00:25:15C'est comme ça qu'on arrive à ces décrets de mort,
00:25:18euthanasie, avortement, et tout, tout, tout, tout, tout, tout.
00:25:20– Voilà, voilà, effectivement.
00:25:20Une soi-disant volonté populaire, mais qui, en fait, n'est pas une volonté populaire,
00:25:24parce que, dans le même temps où la gauche se crée,
00:25:26on voit monter au créneau des gens comme Sieyès,
00:25:29sur la question de savoir, faut-il une démocratie directe,
00:25:31à savoir, est-ce que le peuple doit voter lui-même les lois,
00:25:34comme ce qui se fait à Genève, ou etc., Sieyès et d'autres,
00:25:38disent non, le peuple n'a ni la qualité intellectuelle,
00:25:41ni la qualité morale pour voter lui-même les lois,
00:25:44donc il faut qu'il délègue sa souveraineté
00:25:46à des représentants qui ne lui doivent aucun compte.
00:25:49– Oui, c'est hallucinant.
00:25:51– Voilà, donc au clair.
00:25:52– Mais ça, Xavier Martin l'a démontré,
00:25:54pour Rousseau, le peuple est vraiment… c'est le n'importe quoi,
00:26:00et donc ils ont besoin de représentants.
00:26:03– Voilà.
00:26:03– Nous ne pouvons pas aller nous-mêmes au Parlement.
00:26:07– Nous sommes indignes.
00:26:07– Nous sommes indignes, on devrait toujours y penser.
00:26:10– Et c'est pour ça que la gauche a en horreur les plébiscites,
00:26:12les référendums, parce qu'on pose des questions à ce peuple infâme.
00:26:16– Absolument.
00:26:18Alors, on va énumérer tous ces mimétismes absolument fantastiques
00:26:24que vous démontrez fort bien.
00:26:26Le premier, c'est tout de même d'épouser toutes les hérésies
00:26:32et tout leur qualificatif et leur mode de comportement,
00:26:37à commencer par le pélagisme.
00:26:39– Voilà.
00:26:40– Rappelez-nous ce que c'est que le pélagisme,
00:26:41parce qu'on n'est pas tous…
00:26:43– Alors, il y a eu, au IVe siècle après Jésus-Christ,
00:26:50un moine breton qui s'appelait Pélage et qui défendait cette idée
00:26:55que, en gros, l'homme est naturellement bon, déjà,
00:26:59et qu'il a donc la possibilité de faire son salut par lui-même.
00:27:02En gros, si je veux être un saint, ça n'appartient qu'à moi,
00:27:06c'est une question de volonté.
00:27:08La menace d'une sanction sévère en cas de manquement peut m'y aider,
00:27:13mais voilà.
00:27:15Soit quoi, Augustin, saint Augustin répond non,
00:27:17nous n'avons… l'homme est pécheur, donc péché originel,
00:27:20et donc je fais le mal que je ne voudrais pas faire,
00:27:23je ne fais pas le bien que je voudrais faire,
00:27:24et je ne peux être sauvé que par la grâce.
00:27:26C'est le sacrifice du Christ qui me sauve,
00:27:30parce que je ne peux pas faire mon salut par lui-même.
00:27:32Et donc, saint Augustin a obtenu la condamnation de Pélage par un concile.
00:27:38Simplement, le pélagisme a eu beaucoup de succès à Rome,
00:27:43et il n'est pas mort.
00:27:44On le retrouve notamment dans l'humanisme,
00:27:46on le retrouve dans le rousseauisme,
00:27:48on le retrouve dans les idées de Robespierre,
00:27:51la vertu sans la terreur est impuissante.
00:27:55– Oui, c'est la base du révolutionnaire,
00:27:59je peux tout par moi-même.
00:28:01– Et je suis finalement quelqu'un de bien,
00:28:03je suis moralement quelqu'un de mieux que les autres,
00:28:05parce que j'ai pris sur moi pour être plus mieux que les autres,
00:28:06et si vous n'êtes pas parfait, c'est soit que vous ne voulez pas l'être,
00:28:10soit que vous n'êtes pas capables et on va vous y aider.
00:28:15– Et donc, on tombe dans le pharésianisme.
00:28:17– Alors, le pharésianisme est effectivement une autre…
00:28:20– C'est une conséquence.
00:28:21– C'est vraiment une hérésie, mais enfin…
00:28:22– C'est une conséquence du pélagéanisme.
00:28:24– Disons que toutes ces idées que reprend la gauche,
00:28:27ce sont des postures qui a toujours combattu l'Église,
00:28:30et qui consistent à considérer que la frontière entre le bien et le mal
00:28:34passe entre moi et les autres.
00:28:35– Là où l'Église nous enseigne que le péché est en moi
00:28:39et que pour faire avancer les choses, je dois d'abord combattre le péché en moi,
00:28:44le pharisaïsme, le pélage, le manichéisme, le catharisme, etc.,
00:28:50considèrent qu'il y a des gens qui sont purs,
00:28:53pharisiens, ça veut dire séparés,
00:28:56cathares, ça veut dire purs,
00:28:58ils se définissaient eux-mêmes comme les parfaits,
00:29:00il y a des gens qui sont purs et parfaits,
00:29:02et donc qui doivent se séparer des autres,
00:29:04qui eux sont intrinsèquement imparfaits et pécheurs.
00:29:10Voilà, donc c'est toute,
00:29:12l'Église a toujours condamné ces tendances,
00:29:14également le puritanisme,
00:29:16qui consiste à dire qu'il y a des prédestinés,
00:29:18on retrouvait ça également dans le jansénisme,
00:29:20le jansénisme, ce qu'on ignore trop,
00:29:22est une cause essentielle de la Révolution française,
00:29:24donc des gens qui considèrent que par nature,
00:29:26ils sont meilleurs que les autres, et c'est comme ça,
00:29:28et que donc ils ne doivent pas combattre le mal en eux,
00:29:30mais ils doivent combattre les autres en tant qu'ils intègrent le mal.
00:29:35– Vous parlez même de Tartuffe,
00:29:37en soulignant l'hypocrisie du parti dévot,
00:29:41et on est en plein dedans,
00:29:43enfin ces gens de gauche qui disent
00:29:44nous aimons l'autre, nous aimons l'autre,
00:29:47et qui ne vont que dans les grands restaurants tous les soirs,
00:29:50et qui ne participent à aucune distribution de soupe pendant la semaine,
00:29:54pour les pauvres de la rue.
00:29:56– Mais pour eux, être de gauche suffit à leur perfection morale,
00:29:58d'ailleurs ça en témoigne, donc à partir du moment où le fait
00:30:02que vous soyez de gauche témoigne de votre perfection morale,
00:30:05en quoi est-ce que vous avez besoin de la manifester par autre chose,
00:30:09et notamment des actes de charité,
00:30:10qui finalement pour eux sont toujours une forme d'hypocrisie
00:30:14chez les cathos ou chez les gens de droite,
00:30:15parce que finalement en faisant la charité,
00:30:17vous donnez un petit peu de ce que vous avez,
00:30:19mais quelque part vous vous donnez bonne conscience,
00:30:21vous êtes hypocrite, vous voulez faire oublier qui vous êtes vraiment,
00:30:24et vous cautionnez un système qui finalement vous profite.
00:30:28– Et ça va jusqu'à l'Inquisition que ces gens de gauche pratiquent aussi.
00:30:35Bon, l'Inquisition n'a pas été quand même ce grand scandale
00:30:40dont on nous rabat les oreilles tous les jours,
00:30:43mais bon, il y a eu quelques sorcières de brûlée,
00:30:46mais la gauche dresse des bûchers tous les matins.
00:30:51– Le paradoxe de la gauche, c'est qu'à la fois,
00:30:54elle est l'héritière de tout un tas d'hérésies que l'Église a combattues,
00:30:57et donc elle passe son temps à dénoncer l'Église et les méfaits de l'Église,
00:31:04et en même temps, elle intègre, elle récupère
00:31:06nombre de comportements qu'elle reproche à l'Église.
00:31:11– C'est ça qui est très amusant.
00:31:13– Le cléricalisme, ces gens sont éminemment cléricaux,
00:31:16sauf que les clercs c'est eux.
00:31:17Le dogmatisme, si vous êtes initié en maçonnerie,
00:31:22on va vous demander ce que vous pensez des dogmes de l'Église,
00:31:28et donc il faut répondre qu'on est adogmatique,
00:31:30sauf que la gauche passe son temps à inventer de nouveaux dogmes.
00:31:33– Des dogmes, oui, bien sûr.
00:31:33– Aujourd'hui, la théorie du genre,
00:31:36l'immigration qui serait une chance pour la France, etc., etc.,
00:31:39tout ça, ce sont des dogmes.
00:31:41Mais également, donc, s'il y a des dogmes, il y a une orthodoxie,
00:31:45et s'il y a une orthodoxie, il y a une inquisition.
00:31:47La gauche passe son temps à faire le procès des hérétiques,
00:31:52c'est-à-dire des gens qui ne croient pas en ces dogmes.
00:31:53– Il y a un des dogmes bien connu,
00:31:56c'est les sociétés ouvertes doivent interdire les idées de fermeture.
00:32:01– Voilà, c'est ce qu'on appelle le paradoxe de Popper.
00:32:03– C'est quand même le diable qui se met en la queue.
00:32:05– Voilà, donc le paradoxe de Popper, donc effectivement, en gros,
00:32:09comme une société ouverte, c'est une société de gauche,
00:32:11dans l'intérêt de l'ouverture, il faut combattre toutes les idées
00:32:14qui ne le sont pas de gauche.
00:32:15– C'est fabuleux, ça.
00:32:16– Pas de liberté pour les ennemis de la liberté.
00:32:17– Oui, la contradiction est quand même tellement visible
00:32:20que c'en est rigolo.
00:32:21– Mais c'est énorme, mais vous savez, j'ai visité quelque chose
00:32:24qui s'appelle le musée de l'invisible,
00:32:26et l'une des causes de l'invisibilité, c'est l'énormité.
00:32:29On ne voit pas ce qui est tout petit, on ne voit pas ce qui va très vite,
00:32:32et on ne voit pas ce qui est énorme.
00:32:33– Voilà, et je pense que la gauche, c'est tellement énorme
00:32:37qu'on ne le voit pas.
00:32:38– Et puis alors, bien sûr, la gauche copie le vocabulaire de l'Église
00:32:46avec le partage, la fraternité, la liberté,
00:32:51on va y venir, à cette histoire de liberté,
00:32:54parce que c'est trop beau et trop fort.
00:32:57Et encore une fois, nous sommes les meilleurs,
00:33:02et les autres, c'est la haine.
00:33:03– Et la gauche, effectivement, ne débat jamais sur le fond,
00:33:08elle renvoie toujours ses opposants,
00:33:10c'est-à-dire les gens qui ne sont pas d'accord avec elle,
00:33:12à deux catégories qui sont des catégories chrétiennes,
00:33:15le péché, alors ce n'est pas appelé le péché,
00:33:17mais enfin, on va lutter contre nos phobies,
00:33:19on va lutter contre nos haines, on va lutter contre nos erreurs,
00:33:21nous sommes renvoyés au rang de pécheurs,
00:33:23ou si nous sommes un intellectuel, on est renvoyés au rang d'hérétiques.
00:33:27Alors les pécheurs, on les éduque, on les rééduque ou on les punit,
00:33:31et les hérétiques, on les brûle.
00:33:32Alors on va appeler ça invisibilisés.
00:33:35Voilà, mais le résultat est là.
00:33:37– Alors, il y a un petit côté pervers dans l'accusation et la culpabilité.
00:33:44Quand vous parlez des islamistes, dont certains Français disent,
00:33:51mais s'ils sont devenus agressifs, c'est parce qu'on ne les a pas assez aimés.
00:33:56Mais ça s'appelle vraiment de la perversité, de la manipulation,
00:34:02c'est de l'accusation inversée en fait.
00:34:05– Disons qu'effectivement, il y a un petit jeu de rôle entre la gauche et l'islam,
00:34:12ou l'islamiste, que j'ai eu plaisir à décrypter.
00:34:15La gauche, son discours, c'est le peuple que je surplombe intellectuellement et moralement
00:34:22est constitué de pécheurs.
00:34:24Donc comme pour le christianisme, la vertu essentielle, c'est l'amour,
00:34:28donc il est constitué de gens haineux.
00:34:31Voilà, je suis là pour dénoncer la haine de mes concitoyens.
00:34:34Ça fait partie de mon statut, je suis payé grassement pour ça.
00:34:38Bon, subventionné pour ça.
00:34:39Et puis l'islam, j'ai bien étudié la question aussi en lisant et relisant le Coran,
00:34:44justifie quand même une violence à infliger aux infidèles
00:34:48par le fait que le fidèle, le musulman, serait intrinsèquement en situation de légitime défense
00:34:54vis-à-vis d'un infidèle qui est supposé agresseur.
00:34:57Voilà, donc en permanence, le discours c'est on ne nous aime pas.
00:35:00– Alors que ?
00:35:01– Et donc nous sommes, pour certains, acculés à la violence parce qu'on ne nous aime pas.
00:35:06Voilà le discours de certains musulmans, enfin même de beaucoup de musulmans,
00:35:09en permanence, regardez le recteur de la mosquée de Paris,
00:35:13toujours en train de poser la communauté musulmane de France aux victimes.
00:35:16Et vous avez les gens de gauche qui rajoutent de l'eau à ce moulin en disant,
00:35:21ben oui, regardez, vous les Français, c'est vous qui êtes responsable de toute cette violence
00:35:26parce que vous ne les aimez pas.
00:35:28Donc finalement, il y a vraiment une convergence de la victimisation.
00:35:32Et le coupable, c'est de toute façon, c'est toujours nous, c'est toujours le Français,
00:35:37le Français catho, le Français de droite, le Français qui n'est pas de gauche,
00:35:40le Français qui n'est pas musulman.
00:35:41– Mais vous répondez très bien en disant que historiquement,
00:35:44ce n'est pas tout à fait vrai, que historiquement,
00:35:47qui a agressé tout le pourtour de la Méditerranée ?
00:35:50– Ça j'ai…
00:35:51– C'est l'islam.
00:35:52Quand Mahomet a commencé son djihad,
00:35:56c'est quand même tous les peuples de la Méditerranée
00:35:57qui ont été obligés de remonter dans les montagnes.
00:35:59– Il y a quand même un paradoxe aujourd'hui à lire l'actualité
00:36:02et à voir que partout, les musulmans sont majoritaires,
00:36:05les chrétiens sont persécutés,
00:36:06et que chez nous, où ils sont minoritaires et où nous les accueillons,
00:36:10ils se posent en victime de persécution.
00:36:11– Et le christianisme est quand même la grande religion persécutée.
00:36:14– Mais là aussi, c'est énorme et donc ça passe.
00:36:16– Et les musulmans être parfaits,
00:36:20il y a un historien sénégalais extraordinaire qui s'appelle Endaï,
00:36:25Tidin Eldain, qui dit, qui démontre comme cet universitaire…
00:36:31– Grenouillot.
00:36:31– Grenouillot, qui a vu le ciel lui tomber sur la tête,
00:36:35parce qu'il a dit que l'esclavage dû aux musulmans
00:36:40avait duré dix fois plus longtemps que l'esclavage des Européens.
00:36:44– Il a duré, peut-être pas dix fois plus longtemps,
00:36:46mais deux fois plus longtemps,
00:36:48et il a porté sur deux fois plus de monde.
00:36:51Et nous avons, nous, chrétiens, été victimes de l'esclavage musulman,
00:36:55ça on n'en parle absolument pas,
00:36:57mais les quatre principautés barbaresques de Tripoli, Tunis, Alger et Salé,
00:37:02dans l'actuel Maroc,
00:37:04vivaient essentiellement du trafic d'esclaves chrétiens
00:37:06que des ordres religieux ad hoc rachetaient.
00:37:10Voilà, donc ça c'est complètement occulté,
00:37:13alors que ça aurait porté sur 1,5 million de nos religionnaires.
00:37:18– C'était énorme.
00:37:18– Et les razias, portées pas seulement sur la Méditerranée,
00:37:22mais portées également, sont allées jusqu'en Irlande,
00:37:24et même jusqu'en Islande.
00:37:26Et, bon, c'est un peu en dehors de mon bouquin,
00:37:28mais quand même, il faut le dire,
00:37:30la première guerre extérieure,
00:37:31le premier débarquement de Marys de l'histoire,
00:37:33c'est en 1804, débarquement des Américains à Tripoli,
00:37:37pour obliger les Tripolitains à arrêter d'attaquer des navires américains.
00:37:42– Ah oui ?
00:37:42– Voilà, c'est le premier débarquement de Marys,
00:37:44c'est ce qu'on appelle la guerre de Tripoli,
00:37:45et ça, pour objet, l'esclavage.
00:37:47– Déjà l'esclavage, oui.
00:37:49Ce que Charles X a fait, quelques années plus tard, en Méditerranée.
00:37:53– Voilà, exactement.
00:37:55– Alors, ça, c'est une…
00:37:58ces comparaisons sont absolument étonnantes,
00:38:01parce que c'est vrai, on n'y avait pas pensé,
00:38:05et ça explique beaucoup de choses.
00:38:08– Vous montrez aussi la justification de la violence,
00:38:16ne serait-ce que lors de l'assassinat de Germaine Berton,
00:38:24qui travaillait à l'Action française,
00:38:27et qui a pris pour Maurras.
00:38:29– Non, non, Marius Plateau.
00:38:31– Marius Plateau a été assassinée par Germaine Berton.
00:38:34Germaine n'a pas trouvé Maurras,
00:38:37donc elle s'est vengée sur Marius Plateau.
00:38:39Et le lendemain, Aragon a chanté ses louanges en disant…
00:38:43Donc, cette justification de la violence,
00:38:48comme c'est pour le bon motif, la violence est permise.
00:38:51– Après, il y a un syllogisme.
00:38:52La gauche, vous l'avez dit, représente les vertus chrétiennes,
00:38:58représente l'amour, représente la vérité, représente la liberté.
00:39:04Donc, si vous n'êtes pas de gauche, vous représentez la haine,
00:39:08le mensonge et l'esclavage.
00:39:09Voilà.
00:39:10Donc, c'est le mal.
00:39:13Prenez…
00:39:13Il y a une sorte de reprise de ce que disait Saint Bernard au Croisé,
00:39:20dans l'éloge de la Nouvelle Chevalerie,
00:39:22en allant tuer les infidèles,
00:39:23vous ne commettez pas un homicide, mais un malicide.
00:39:26Bon, eh bien, la gauche, lorsqu'elle tue,
00:39:27ne commet pas un homicide, mais connaît un malicide.
00:39:31Donc, jamais, jamais, jamais, vous ne verrez la gauche
00:39:35regretter, faire repentance de ses crimes.
00:39:39Si vous visitez le musée Carnavalet à Paris,
00:39:43alors peut-être que ça a changé, mais quand je l'ai visité,
00:39:45donc on peut supposer quand même,
00:39:46le monde de la culture n'étant pas spécifiquement de droite,
00:39:48on peut supposer que, bon,
00:39:50des gens de gauche sont intervenus dans l'organisation des salles,
00:39:53la salle de la Révolution française,
00:39:54quand je l'ai visitée avec des élèves,
00:39:56ne comportait pas de guillotine.
00:39:58En revanche, elle comportait un gourdin
00:40:00avec lequel les muscadins tapaient sur la tête des sans-culottes.
00:40:06Après la chute de Robespierre,
00:40:08tapaient sur la tête des sans-culottes et autres.
00:40:11Donc, la violence pour les gens qui ont fait cette salle dans le musée,
00:40:15c'est la violence contre-révolutionnaire à coups de bâton.
00:40:17Mais comme me l'a dit une collègue,
00:40:19on commence à taper sur la tête des gens et ensuite on la leur coupe.
00:40:21Alors, sauf que ça s'est fait dans le sens inverse.
00:40:24Exactement, votre exemple est très bien choisi.
00:40:28Mais il y a un autre, il y a un exemple postérieur.
00:40:32C'est quand on s'est mis à appeler les terroristes des résistants
00:40:38parce qu'ils menaient le bon combat.
00:40:41Donc, on a supprimé l'appellation terroriste
00:40:44et on les a appelés du beau nom de résistants.
00:40:48Et ça a eu des conséquences considérables
00:40:49parce que de cette résistance est née après la résistance du FLN,
00:40:53la résistance de tous les Vietnamiens communistes et tout.
00:40:57Et le premier à avoir montré le danger, c'est Maurice Bardèche.
00:41:01Il a dit, vous allez voir ce que vous allez voir
00:41:03et on va s'en repentir.
00:41:06Le fait de se faire justice soi-même,
00:41:08est-ce que c'est autorisé dans une société développée ?
00:41:11– C'est clair qu'effectivement, la résistance sous l'occupation
00:41:18était au départ appelée par Vichy, par le gouvernement,
00:41:22des actes de terrorisme.
00:41:23Et ensuite, alors il faut dire que le caractère particulièrement odieux de…
00:41:28– Oui, enfin les maquis de Guingouin, c'était pas la panacée.
00:41:31– Non, non, mais je suis d'accord.
00:41:32Alors oui, oui, tout à fait.
00:41:33Et ça a permis d'ailleurs aux communistes,
00:41:35et là aussi c'est très intéressant de le voir,
00:41:37les communistes qui ont été les premiers collaborateurs,
00:41:39comme tout le monde devrait le savoir,
00:41:42puisque en vertu du pacte germano-soviétique,
00:41:46eh bien les communistes au début ont appelé à la désertion,
00:41:50et ce qu'a fait Thorez, ont appelé au sabotage,
00:41:53et c'est ce qu'ont fait certains.
00:41:55Ensuite, après l'invasion, ont appelé à bien accueillir le soldat allemand.
00:42:00Il y avait des campagnes d'affiches, on peut trouver tout ça sur les difficultés.
00:42:03Le parti communiste avait été interdit par le Gouvernement du Front Populaire,
00:42:12et ils sont entrés en résistance en décembre 1941,
00:42:16au moment de l'invasion soviétique,
00:42:19de l'Allemagne par le…
00:42:21– L'invasion par le Cibre.
00:42:23– De l'URSS par l'Allemagne, je vais y arriver.
00:42:25Bon, voilà.
00:42:25Donc c'est un peu des tards venus dans la résistance,
00:42:28mais ensuite ils se sont parés des vertus du parti,
00:42:31des fusillés du parti, etc.
00:42:34Il y a eu un petit scandale à propos de Guy Mocket,
00:42:36dont on a montré qu'il n'a pas du tout été arrêté pour fait de résistance,
00:42:40mais il a été arrêté pour fait de distribution du trac du parti communiste,
00:42:43à une époque où le parti communiste était interdit.
00:42:45– Oui, oui, mais l'appellation est quand même très sujette à caution,
00:42:51et on en crève.
00:42:54Il y a quand même des gens qui se sont félicités
00:42:58que Charlie Kirk ait été assassiné sous prétexte qu'il avait prêché la haine,
00:43:05donc il fallait le tuer.
00:43:06– De toute façon, pour eux, une violence de gauche se justifie toujours
00:43:09par le fait que, quelque part, comme on dit, la victime l'a bien mérité.
00:43:14– C'est quand même un cas d'école, la mort de cette âme.
00:43:19– Ça peut être soit par des propos personnels,
00:43:22soit ça peut être par la catégorie à laquelle il appartient.
00:43:27Effectivement, la gauche n'a aucune compassion pour ses propres victimes.
00:43:33Je suis également très frappé de voir à quel point, aujourd'hui,
00:43:37elle se livre à des profanations de tombes.
00:43:40On connaît tous, évidemment, ce qui est arrivé à la tombe de Jean-Marie Le Pen,
00:43:43mais récemment, la tombe de Charles Maurras a été profanée.
00:43:46La tombe de Maurice Barret a été profanée.
00:43:49Donc, ce sont des gens qui vont dans une détestation surnaturelle de l'autre
00:43:53jusqu'à vouloir aller profaner sa tombe et effacer tout souvenir de lui.
00:43:58Ça va très loin.
00:43:59La tombe du maréchal Pétain qui est attaquée tous les ans à l'île-dieu depuis des années.
00:44:07Mais, alors, il y a ces attaques, mais il y a ces propos haineux.
00:44:15L'affaire de France Inter aussi est étonnante quand même.
00:44:17Crier à la violence de CNews, alors que, moi, j'écoute, quand je suis en voiture,
00:44:25j'écoute toutes les radios.
00:44:26C'est un vieux réflexe d'attaché de presse.
00:44:29J'ai découvert que France Inter était capable de faire une heure
00:44:32sur les éventuelles saloperies de Styrin, la méchanceté de Filiers.
00:44:37Enfin, c'est hallucinant.
00:44:39– Mais alors, tout ce que vous dites, qui est parfaitement juste,
00:44:43c'est finalement, ça arrive tellement souvent,
00:44:46et à tellement grande échelle, et de manière tellement lancinante,
00:44:50c'est comme les orbes de Staline, vous voyez,
00:44:52que c'est ça qui a été bloquant.
00:44:53Moi, ce livre, ça fait 10 ans que je le porte,
00:44:56et ça fait 10 ans que je n'y arrivais pas,
00:44:58parce que chaque jour, une nouvelle année,
00:45:00et j'ai commencé à m'en sortir le jour où, finalement, j'ai dit,
00:45:04non, on ne va pas réfléchir sur tel ou tel,
00:45:07mais on va essayer de comprendre le mécanisme.
00:45:09– Et je crois que, ce que j'aimerais, si ce livre est lu,
00:45:14c'est qu'on arrive à prendre de la hauteur vis-à-vis de tout ça,
00:45:19je ne dis pas pour s'en fiche, mais le comprenant…
00:45:22– Comprendre le mécanisme.
00:45:23– Le comprenant, d'une part, pour peut-être essayer de le relativiser,
00:45:27si c'est possible, parce que ça conduit quand même
00:45:29à suffisamment d'horreur à l'histoire de la planète,
00:45:31mais également pour le combattre à l'échelle du dessus.
00:45:33Qu'est-ce qu'on peut faire pour arriver à combattre…
00:45:37– C'est ce que Book Côté appelle effectivement une névose.
00:45:41– Dégager Arnaud qui a quand même le culot de dire
00:45:44la télévision publique n'est pas là pour dire le monde tel qu'il est,
00:45:48mais tel qu'il devrait être.
00:45:51– Voilà.
00:45:51– Là, on est en pleine leçon de propagande, là.
00:45:53– Tout à fait.
00:45:54– Et avec nos impôts qui coûtent, vient de démontrer,
00:45:57Sarah Knaffo plus cher que l'hôpital public.
00:45:59– Oui, oui, là j'avoue que les études de Sarah sont quand même
00:46:03très très réjouissantes.
00:46:05Mais quel effet, oui, ça vous fait de publier un livre
00:46:14et de voir tous les jours des confirmations de votre…
00:46:19des belles descriptions du mécanisme.
00:46:22C'est quand même faramineux.
00:46:23– Une forme de satisfaction intellectuelle d'avoir compris les choses
00:46:26et une forme de frustration que les élus de droite
00:46:30et les gens qui font de la politique à droite ne le…
00:46:33enfin, j'espère qu'ils le diront.
00:46:35Mais on perd tellement de temps à discuter avec ces gens-là.
00:46:39Vous voyez, vous avez quand même quelqu'un,
00:46:42M. Delaganerie, pour ne pas le citer,
00:46:45qui est donc une sorte de parangon des vertus de gauche aujourd'hui,
00:46:49et qui dit quand même carrément qu'il ne faut plus laisser
00:46:53la parole aux gens de droite.
00:46:54Parce que la vérité ne doit pas laisser la parole à l'erreur
00:46:58et le bien ne doit pas laisser la parole au bien.
00:47:02Donc, il dit qu'il ne faut plus donner la parole aux gens de droite.
00:47:07Bon, je dirais qu'à un moment donné,
00:47:09quand on a affaire à des gens comme ça,
00:47:10ça ne sert à rien de discuter.
00:47:12Il faut juste s'arranger à un moment donné pour leur couper le micro.
00:47:15– Oui, oui, oui.
00:47:16– Alors, la dernière partie de votre livre…
00:47:25Oui, comment s'en débarrasser ?
00:47:28Et ça, c'est très joli aussi.
00:47:29Vous dites qu'il faut limiter l'expression des…
00:47:32il faut des idées injustes, il faut rétablir un espace public
00:47:38où les idées justes prennent le pouvoir sur les opinions injustes.
00:47:43et pour enfreiner la diffusion.
00:47:47Mais, dans les derniers chapitres,
00:47:51vous proposez des pistes, et ça, c'est des très jolies pistes.
00:47:56Il y a d'abord la nécessité du supplément d'âme.
00:48:00– Alors, tout à fait.
00:48:01Ma réponse, vous me parliez tout à l'heure de l'islam,
00:48:05et je pense que la réponse au problème que nous pose l'islam,
00:48:09ou disons l'islamisme,
00:48:10et la réponse au problème que nous pose la gauche est le même.
00:48:12Ce sont deux idéologies politico-religieuses
00:48:16qui nous posent un problème politique
00:48:17auquel nous ne pouvons répondre que d'un point de vue religieux,
00:48:22c'est-à-dire par un supplément d'âme,
00:48:23c'est-à-dire par le côté spirituel.
00:48:25On ne viendra pas à bout de cette progression de l'islamisme
00:48:32de notre civilisation chrétienne
00:48:35sans retrouver une forme de spirulité chrétienne.
00:48:40Sans progresser dans notre foi chrétienne.
00:48:43Nous ne combattrons pas efficacement la gauche et tous ces crimes.
00:48:49Je voudrais quand même reciter clairement un chiffre, deux chiffres.
00:48:54On considère que le mal absolu, c'est Pinochet.
00:48:57Pinochet, on lui reproche, 3500 morts.
00:49:00On esquemote complètement Pol Pot à la même époque,
00:49:03qui en a tué.
00:49:05Chiffre officiel aujourd'hui, 1,7 million.
00:49:07J'en mets un peu plus dans mon livre.
00:49:08Les derniers chiffres sont tombés, c'est 1,7 million.
00:49:11Bon, 3500 d'un côté, 1,7 million de l'autre.
00:49:14Et on va considérer que les 3500, c'est bien pire que les 1,7 million.
00:49:18Donc, face à tout ça, je pense que la réponse ne peut être que spirituelle.
00:49:23Je cite un très bon livre de Balzac, son dernier, je conclue mon livre là-dessus,
00:49:30« L'envers de l'histoire contemporaine », où il parle d'une société secrète
00:49:35qui a existé à la fin, après la Révolution française,
00:49:41de survivants, de la terreur, de chrétiens, de catholiques,
00:49:45qui se réunissaient pour faire le bien, pour faire de bonnes actions.
00:49:52Et considéraient que la meilleure façon de riposter à ce qui s'était passé,
00:49:57c'était de faire le bien autour d'eux, à leur échelle.
00:50:01Aider quelqu'un à créer un petit commerce, aider un malade à se soigner,
00:50:04à payer les soins, aider un endetté à rembourser ses dettes, etc.
00:50:07– Et pardonner, vous avez une très jolie scène.
00:50:10– Pardonner, et justement, la chute du livre,
00:50:14c'est quand la marquise de la chanterie,
00:50:17qui est le chef de cette société occulte,
00:50:21découvre que le père d'une jeune fille…
00:50:25– Qu'elle vient visiter.
00:50:26– Qu'elle vient visiter, etc.
00:50:27– En fait, elle est le juge qui a condamné à mort toute sa famille.
00:50:31– Le roi et la reine.
00:50:32– Le roi et la reine.
00:50:33– Et son mari.
00:50:34– Et sa fille, je crois aussi.
00:50:35– Et dans une magnifique scène, elle dit,
00:50:40au nom de Louis XVI, au nom du roi, au nom de la reine,
00:50:43au nom de ma famille que vous avez massacrée, je vous pardonne.
00:50:47Et Balzac conclut, les anges se vengent ainsi.
00:50:51Alors, on n'a pas tous la vocation à être des saints,
00:50:53ni la capacité, on n'a pas tous la capacité d'être des anges non plus.
00:50:57Mais je crois que la leçon de tout ça, c'est qu'il faut laisser
00:51:01la gauche discourir et moisir dans sa bonne conscience.
00:51:06Et il faut agir à notre niveau pour faire des choses
00:51:11qui contribuent au bien.
00:51:14Et après, le croyant que je suis dit, le bon Dieu en fera ce qu'il a à faire.
00:51:18Si vous connaissez le très bon livre de Rod Reher,
00:51:19enfin les deux très bons livres de Rod Reher,
00:51:21le Paris Bénédicte, il résiste au monde.
00:51:23– Oui, il est venu à ce micro.
00:51:24– Voilà, et bien il montre comment la société,
00:51:27occidentale, la chrétienté s'est construite
00:51:30à partir de la fondation de l'abbaye de Cluny en 910,
00:51:33et comment le communisme s'est effondré
00:51:35grâce à des petites réunions comme ça,
00:51:37de familles qui se réunissaient ensemble
00:51:39pour transmettre quelque chose.
00:51:42Donc, je crois que la bonne réponse
00:51:44à ce qui apparaît aujourd'hui,
00:51:45cette espèce de toute puissance de la gauche,
00:51:47qui est finalement une toute puissance du monde,
00:51:49et bien c'est de laisser le chien aboyer
00:51:51et d'être la caravane qui passe en faisant à notre niveau
00:51:54ce qu'on peut faire là où on est bon,
00:51:57là où on a une vocation,
00:51:59et contribuer à notre niveau au bien.
00:52:03– Alors vous évoquez trois personnages
00:52:06dont toute société a besoin,
00:52:08le héros, le saint et le chevalier.
00:52:12Alors, le héros et le saint, bien sûr,
00:52:15mais alors qu'est-ce qu'un chevalier aujourd'hui ?
00:52:17– C'est la confluence du héros et du saint.
00:52:22Alors le héros, je donne comme exemple
00:52:24le colonel Beltrame,
00:52:25le héros donne sa vie jusqu'au bout de son idée,
00:52:31il ne cherche pas à donner,
00:52:32il ne fait pas des leçons de morale,
00:52:33Beltrame n'a pas fait des discours,
00:52:34il a donné sa vie.
00:52:35Le saint, dans un autre enregistre,
00:52:37au nom de sa foi,
00:52:38c'est celui qui va jusqu'au bout,
00:52:39jusqu'au martyr,
00:52:40et le chevalier, c'est la confluence des deux.
00:52:44C'est quelqu'un qui essaye d'aller
00:52:45jusqu'au bout d'un engagement,
00:52:49tout en le mettant en ligne avec sa foi,
00:52:53et quelque part en s'en remettant à Dieu
00:52:55pour lui donner la force d'aller jusqu'au bout.
00:52:59Il y a un mot que j'aime beaucoup,
00:53:00que je dois de mes études d'histoire
00:53:02et de droit romain,
00:53:03c'est le mot autorité.
00:53:05Autorité, ça vient d'une vieille racine indo-européenne,
00:53:07augour, qui voulait dire
00:53:09le plein de forces divines.
00:53:11Eh bien, il faut que nous,
00:53:13comme le chevalier,
00:53:14que nous allions jusqu'au bout de l'action
00:53:16que nous avons menée,
00:53:17qui n'est pas forcément une grande action.
00:53:18Je donne comme un prof,
00:53:20comme je l'ai fait,
00:53:21qui tient ses classes de banlieue
00:53:22pendant dix ans, jour après jour,
00:53:24heure après heure,
00:53:25il y a une forme d'héroïsme,
00:53:26une forme de sainteté,
00:53:28une forme de chevalerie,
00:53:30mais que tout ça porte du fruit,
00:53:32et ça c'est le croyant en moi qui parle,
00:53:33tout ça porte du fruit,
00:53:35si on le remet véritablement dans la prière
00:53:38et dans l'abandon à la providence divine.
00:53:42Voilà, Dieu en tirera ce qu'il veut en tirer.
00:53:45– Et de toutes les façons,
00:53:46le professeur porte témoignage,
00:53:48parce que les élèves savent très bien
00:53:50distinguer le prof qui se donne
00:53:53et le prof qui fait progresser ses élèves.
00:53:56– Le prof qui se donne,
00:53:57il a autorité.
00:53:58C'est-à-dire qu'il est rempli d'engours,
00:54:01il est rempli de la force divine
00:54:02qui permet de créer.
00:54:03C'est la même racine que hauteur,
00:54:05autorisé, augmenté, etc.
00:54:08Auguste, voilà.
00:54:09L'autorité, elle relève effectivement
00:54:11de la foi, elle relève de Dieu.
00:54:14C'est une force que Dieu nous permet
00:54:15pour mener à bien les actions que nous...
00:54:19– Et l'homme tout seul,
00:54:21à ras de terre, bien horizontal,
00:54:23n'a aucune autorité.
00:54:24– Fort de sa bonne conscience.
00:54:25– Voilà, exactement.
00:54:26– Il reste un clair qui se croit
00:54:28plus grand que les autres,
00:54:29mais qui ne l'est pas.
00:54:30– Et qui tombe dans l'autoritarisme,
00:54:32qui considère effectivement
00:54:33l'éducation nationale en est pleine.
00:54:37– De même que le gouvernement
00:54:38qui dirige par la force,
00:54:41puisque l'un des révolutionnaires dit
00:54:45on les rendra vertueux par la force,
00:54:47j'aime bien cette idée-là,
00:54:50tombe dans le despotisme.
00:54:52– Absolument, dans l'autoritarisme.
00:54:54– Et on le voit bien.
00:54:55– Qu'est-ce que vous pouvez nous dire
00:54:56sur cette rentrée d'école 2025,
00:55:01avec tous ces projets d'éducation
00:55:05qui n'ont rien à voir avec l'éducation
00:55:08des intelligences, mais avec autre chose ?
00:55:11Est-ce que vous croyez que les professeurs
00:55:13vont supporter ça longtemps ?
00:55:15– Écoutez, moi ça fait 10 ans
00:55:16que j'ai quitté l'éducation nationale,
00:55:18j'y ai passé 10 ans,
00:55:19j'y suis rentré sur le TAR à 45 ans,
00:55:21je l'ai quitté à 55 ans,
00:55:23parce que je pense que…
00:55:25– Vous en aviez fait le tour ?
00:55:26– Plus je n'avais pas ma place,
00:55:27ce que je faisais était si peu reconnu,
00:55:29moi j'ai donné l'amour de la France
00:55:31à des élèves de zone d'éducation prioritaire,
00:55:34qui des années après continuent pour certains
00:55:36de m'écrire, voilà, bon,
00:55:38donc, bon, mais ça c'était pas, effectivement,
00:55:41c'est d'autres choses qui nous sont demandées,
00:55:43enfin qui sont demandées aujourd'hui aux élèves,
00:55:45notamment, j'ai vu, effectivement,
00:55:46en matière d'éducation sexuelle, etc., etc.,
00:55:49l'éducation nationale est, clairement,
00:55:54a pris la place de l'Église,
00:55:57c'est une sorte de contre-Église,
00:55:59pour formater les consciences des enfants,
00:56:05effectivement, M. Payon disait
00:56:07que le rôle de la gauche doit être,
00:56:10enfin de l'État de gauche doit être
00:56:12d'arracher les consciences des enfants
00:56:14aux déterminismes familiaux et religieux,
00:56:17donc il y a véritablement l'objet
00:56:18de s'emparer même de l'âme des enfants,
00:56:20voilà, donc, il s'y emploie.
00:56:23– Il y avait un point que je voulais,
00:56:25pour lequel vous m'avez fait bien rire,
00:56:28la gauche veut se libérer de tout,
00:56:32alors vous remettez un peu en perspective,
00:56:34oui, l'Église a libéré les hommes de l'esclavage,
00:56:39oui, l'Église a libéré d'une certaine façon la femme,
00:56:44toute considération qui est strictement interdite aujourd'hui,
00:56:49oui, l'Église a permis l'évolution de la science
00:56:52en séparant la science de la théologie,
00:56:55et puis vous annoncez,
00:56:59et puis vous annoncez d'ailleurs maintenant,
00:57:01l'homme doit se libérer de tout,
00:57:04sauf de l'État, puisque c'est l'État qui…
00:57:07– Absolument, disons qu'effectivement,
00:57:09alors j'ai montré dans un précédent livre
00:57:11« Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde »
00:57:13que le maître mot de l'action de l'Église
00:57:15à travers les siècles et du christianisme
00:57:16a été une action de libération,
00:57:18contrairement à ce qu'on nous raconte,
00:57:19voilà, bon.
00:57:20– Ah oui, oui, on est…
00:57:21– Voilà, mais donc il est clair
00:57:22que le message évangélique a germé,
00:57:25a cru petit à petit,
00:57:27pour effectivement constituer une grande force de libération,
00:57:30et que la gauche a repris cette volonté libératrice.
00:57:34Alors là, d'abord, sous la Révolution,
00:57:35on prétend de libérer le tiers État des privilèges,
00:57:39et puis ensuite, comme la bourgeoisie libérée
00:57:44a pu profiter de la Révolution industrielle,
00:57:48et donc il a fallu libérer le prolétariat,
00:57:51les ouvriers de l'exploitation de la bourgeoisie,
00:57:55mais ensuite, il a fallu libérer les immigrés
00:57:57du racisme des ouvriers français,
00:57:59puis les femmes, et puis les homosexuels,
00:58:03et puis maintenant, il faut même libérer les animaux,
00:58:06et puis maintenant, on en est à libérer l'homme de lui-même,
00:58:09avec la théorie du…
00:58:10– Et se libérer du réel, ça j'aime beaucoup ça.
00:58:12– Se libérer du réel, la gauche n'a jamais fini
00:58:14de vouloir trouver de nouveaux combats de libération,
00:58:19et on en arrive aujourd'hui, effectivement,
00:58:22à une sorte d'anti-humanisme,
00:58:24puisqu'on en est à vouloir libérer la planète de l'être humain.
00:58:26– Oui, ça c'est…
00:58:28Vous écrivez, plus l'État nous libère de tout,
00:58:30la mère de son enfant, l'enfant de sa mère,
00:58:32la femme de son mari,
00:58:34plus le poids de sa loi nous écrase.
00:58:37Il nous faut désormais nous libérer de nous-mêmes,
00:58:39de tout ce qui constitue de notre éducation,
00:58:42de notre famille, de notre patrie,
00:58:44de nos préjugés, de notre sexe,
00:58:46de tout, sauf de l'État, notre libérateur.
00:58:50– Voilà.
00:58:50– C'est toujours là l'hypocrisie fabuleuse.
00:58:53Si vous tentez de vous libérer de l'État,
00:58:56alors là c'est le crime absolu.
00:58:58– Puisque l'État, le grand libérateur,
00:59:00il a pris la place de Dieu,
00:59:01il a pris la place de l'Église.
00:59:02Donc il est là effectivement pour nous libérer de tout,
00:59:05sauf de lui-même.
00:59:06– C'est vraiment une grande réjouissance de vous lire.
00:59:10Et je trouve que notre quotidien est en fait
00:59:14de tellement de démonstrations de vos lignes
00:59:17que c'en est étonnant et rassurant.
00:59:22Parce qu'on est quand même dans une période de confusion.
00:59:26On finit par se dire, mais enfin…
00:59:28Puis alors, c'est vrai que nous les catholiques,
00:59:30à force de dire, mais à coup le pas,
00:59:31mais à coup le pas,
00:59:32mais à maximale coup le pas,
00:59:34alors maintenant ils ne le disent plus qu'une fois,
00:59:37peut-être qu'ils se sentent moins coupables.
00:59:38Mais bon, moi qui continue à le dire trois fois,
00:59:41je me dis mais non, mais non, mais non, mais non.
00:59:44– Mais puisque vous parlez de l'Église catholique,
00:59:46je mets aussi en évidence qu'il y a quand même,
00:59:50on l'a montré, une racine chrétienne,
00:59:53même si hérétique de l'esprit de gauche,
00:59:57mais qu'au XXe siècle,
00:59:58on a assisté à un mouvement de croisement en quelque sorte,
01:00:03à savoir que l'État qui…
01:00:05Parlons de l'Église d'abord.
01:00:06L'Église a trois grandes missions,
01:00:08enseigner, gouverner, sanctifier.
01:00:10– Oui.
01:00:10– Pendant des siècles,
01:00:12elle a été associée au gouvernement.
01:00:13– Oui.
01:00:13– Richelieu, etc.
01:00:14Pendant des siècles,
01:00:15elle a eu le monopole de l'enseignement.
01:00:17Pendant des siècles,
01:00:18elle a eu le monopole de la sanctification.
01:00:21Avec la Révolution française,
01:00:22il n'a plus été question d'associer l'Église au gouvernement.
01:00:26Donc Exit,
01:00:27et l'État a eu le monopole du gouvernement.
01:00:28Ensuite, le combat est apporté sur l'enseignement.
01:00:32Donc l'État a contesté, bien sûr,
01:00:36à l'Église le monopole de l'enseignement,
01:00:37mais voudrait aujourd'hui lui retirer toute prérogative
01:00:39en matière d'enseignement.
01:00:41Le combat est quand même bien avancé.
01:00:43Et maintenant,
01:00:43l'État s'est emparé de la sanctification.
01:00:46Donc l'État ne nous gouverne plus,
01:00:48il n'en a plus les moyens,
01:00:49il n'assure plus le régalien,
01:00:50il ne garde plus les frontières,
01:00:51il n'assure plus notre sécurité intérieure,
01:00:53il ne punit plus les délinquants,
01:00:55il n'enseigne plus,
01:00:57en tout cas correctement,
01:00:59il n'a plus les moyens d'équiper le territoire
01:01:01comme il a pu le faire avec le TGV,
01:01:03les autoroutes, etc.
01:01:05Il n'a plus de moyens non plus pour l'État,
01:01:07providence et la redistribution,
01:01:08il se concentre sur la sanctification
01:01:11et la lutte contre nos haines
01:01:12en faisant de l'Église catholique institution
01:01:14la dernière grande pécheresse.
01:01:17Mais dans le même temps,
01:01:18tout ça s'est fait au XXe siècle,
01:01:20dans le même temps,
01:01:21l'Église s'est quand même très largement horizontalisée
01:01:23depuis Vatican II,
01:01:25– Elle est allée au monde.
01:01:26– Elle est allée au monde,
01:01:27effectivement,
01:01:28et il suffit d'aller effectivement
01:01:29à un certain nombre de messes de paroisses
01:01:30pour découvrir qu'on va prier pour les migrants,
01:01:34les jours de deuxième tour des élections,
01:01:37– Pour les pauvres ukrainiens.
01:01:38– Le prêtre ne va pas pouvoir s'empêcher
01:01:39de faire un discours comme quoi
01:01:41il faut faire barrage à la haine, etc.
01:01:44– Absolument, absolument.
01:01:45– Donc, il y a véritablement,
01:01:47notamment dans tout ce qui est…
01:01:49– Il y a le message.
01:01:50– Les chrétiens progressistes.
01:01:51– Ce n'est plus un message évangélique.
01:01:52– Il y a une convergence.
01:01:53– Et d'ailleurs, le XXe siècle a été fait
01:01:55du passage à la gauche,
01:01:57et notamment au Parti communiste,
01:01:59de tout un tas de mouvements d'action catholique.
01:02:01– Oui, oui, absolument.
01:02:02– Jeunesse ouvrière chrétienne,
01:02:04la CFTC qui est devenue CFDT,
01:02:08alors c'était pour communisme,
01:02:09enfin c'était…
01:02:10– C'est affilié.
01:02:12– Vous avez quelqu'un, par exemple,
01:02:13les jeunesses étudiantes chrétiennes,
01:02:15le philosophe stalinien Maurice Althusser,
01:02:16oui, Althusser, je ne sais plus quel était son prénom,
01:02:19peut-être moi, je ne sais plus.
01:02:20Althusser.
01:02:20– Oui.
01:02:21– Louis Althusser, pardon.
01:02:22Louis Althusser venait des jeunesses étudiantes chrétiennes.
01:02:25– Oui, oui.
01:02:25– Donc, Bouddarell était un ancien séminariste,
01:02:29le commissaire politique qui rééduquait
01:02:32les prisonniers français de Bien Bien Phu.
01:02:33– Oui, oui.
01:02:34– Donc, il y a véritablement eu,
01:02:36au cours du XXe siècle,
01:02:39une appropriation par l'État
01:02:41de la mission sanctificatrice de l'Église,
01:02:43et une Église qui, très largement,
01:02:45est devenue militante dans les luttes.
01:02:49Voilà, une Église engagée dans les luttes.
01:02:51Et donc, il y a un doublet de l'extrémiste de droite,
01:02:55parce que pour la gauche, si on n'est pas de gauche,
01:02:57on n'est même pas de droite, on est d'extrême droite.
01:02:59On ne sait même pas ce que ça veut dire,
01:03:00mais on est donc d'extrême droite.
01:03:02C'est un condensé de hérétiques et pécheurs non repentants.
01:03:07Et le doublet, c'est intégristes, catholiques intégristes.
01:03:10Parce que nous sommes tous les deux, des extrémistes de droite,
01:03:13catholiques intégristes.
01:03:14– Ah oui, oui, c'est très vilain.
01:03:16– Voilà, moche moche.
01:03:18– Je n'arrive pas à m'en accuser.
01:03:21Et j'en quiquine ceux qui m'accusent.
01:03:24En tout cas, Jean-François Chemin, vraiment, merci.
01:03:27Notre ami La Gauche, deux siècles de cléricature,
01:03:33chez Villaromana,
01:03:34tout ça sur un ton extrêmement sérieux
01:03:37et en même temps plein d'humour,
01:03:39et plein de générosité.
01:03:41Vous titrez Notre Amie La Gauche.
01:03:44Et on sent qu'il n'y a aucune animosité dans vos propos.
01:03:48Juste faites souligner qu'il ne faut pas charrier.
01:03:50– Voilà.
01:03:51– Et comme dit, comme vous terminez,
01:03:53foutez-nous la paix.
01:03:55C'était quel chanteur ?
01:03:57– Maurice Chevalier.
01:03:58– Maurice Chevalier, voilà.
01:04:00– Foutez-nous une bonne fois la paix.
01:04:01– Foutez-nous une bonne fois la paix.
01:04:03Je trouve que c'est vraiment la très bonne conclusion.
01:04:06– Merci infiniment.
01:04:08Vous avez déjà un autre manuscrit en sous-presse ?
01:04:11– Je travaille à la biographie d'un saint prêtre,
01:04:15dont je ne donnerai pas le nom aujourd'hui
01:04:19pour faire un peu ménager les effets,
01:04:21mais qui correspond bien à la double caractéristique
01:04:25d'un héros et d'un saint.
01:04:26Et donc, quelque part, peut-être d'un chevalier.
01:04:28– Notre temps, finalement, on connaît beaucoup.
01:04:32– Oui, oui, oui.
01:04:33– Infiniment, si on donne la peine de regarder.
01:04:35– Celui-ci est mort il y a dix ans.
01:04:36Et vraiment, je crois que c'est une réponse
01:04:40à ce dont on vient de parler.
01:04:41– Oui, oui, oui.
01:04:43Merci infiniment, Jean-François Chemin.
01:04:46– Et à très vite.
01:04:46– Merci, Anne.
01:04:47– À très vite.
01:04:48Chers amis de TV Liberté, à très bientôt.
01:04:50– Sous-titrage ST' 501
01:04:54– Sous-titrage ST' 501
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