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  • 2 days ago
Merci Ă  CyberGhost VPN de soutenir la vidĂ©o ! ✅ Allez voir leur offre et obtenez une rĂ©duction en cliquant sur le lien ici 👉 https://cyberghostvpn.com/CinemaTrash C’est quoi votre nanar prĂ©fĂ©rĂ© ? Vous savez, ces films qui sont bourrĂ©s de dĂ©fauts, tellement que ça en devient drĂŽle ?! Ça peut ĂȘtre des effets spĂ©ciaux foirĂ©s, un jeu d’acteur en carton ou juste une histoire qui n’a aucun sens, le nanar, c’est ce petit plaisir coupable !

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00:00C'est quoi votre nanar préféré ?
00:03Vous savez, ces films qui sont tellement bourrés de défauts que ça en devient drÎle.
00:07Ça peut ĂȘtre des effets spĂ©ciaux foirĂ©s, un jeu d'acteur en carton, ou alors juste une histoire qui n'a aucun sens.
00:12Le nanar, c'est ce petit plaisir coupable.
00:15Mais maintenant, le roi du genre, c'est qui ?
00:17Le gars qui aurait tellement de flops à son actif que son simple nom serait synonyme d'échec.
00:22Eh bien, pour le savoir, imaginez ce qui se fait de pire au cinéma.
00:26Voilà, ces séquences ridicules, ces passages à la limite de l'angoisse.
00:30Mélangez tout ça et vous obtenez Edward D. Wood, l'homme considéré comme le pire réalisateur de tous les temps.
00:37En 20 ans de carriĂšre et plus d'une vingtaine de films, il a rĂ©ussi l'exploit de n'ĂȘtre rentable qu'une seule fois.
00:42Un réalisateur que l'industrie n'a jamais calculé de son vivant.
00:46Et oui, parce que prĂšs de 50 ans aprĂšs sa mort, c'est tout l'inverse.
00:49Au fil du temps, Wood a acquis un statut de réalisateur culte, un mastodonte quand on parle de série B.
00:54Il y a des festivals qui sont organisĂ©s pour le cĂ©lĂ©brer et des fans sont mĂȘme allĂ©s jusqu'Ă  crĂ©er une religion en son honneur, le woodisme.
01:01Sachez que pour vous convertir, c'est tout simple.
01:03Il y a une page Facebook, il suffit d'un clic et vous ĂȘtes dans le truc.
01:06Maintenant, qu'est-ce qui s'est passé entre les deux ?
01:09Comment d'un réalisateur incompris, il est devenu un pionnier du genre.
01:13Ensemble, on va essayer de comprendre qui est vraiment le pire réalisateur de tous les temps.
01:19Bon, par contre, encore une vidĂ©o oĂč on va parler de vieux films.
01:22Miley, j'en ai marre, comment est-ce que je les regarde, moi ?
01:24C'est toujours une galĂšre Ă  trouver en ligne.
01:26Tu me vois, j'étais un DVD, moi, en 2025.
01:28Genre, moi, je vais me lever, je vais mettre mon petit chapeau, je vais sortir dehors, je vais aller vraiment lĂ -bas chercher dans les rayons.
01:33T'es rau, depuis le temps, t'as toujours pas compris.
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02:50L'enfance de Wood, c'est... comment dire... disons qu'il y a du bon et du moins bon.
02:55Le bon, c'est par exemple qu'il se passionne trÚs tÎt pour le cinéma.
02:58Comme les gamins de son époque, c'est dans les salles qu'il passe tout son temps,
03:01et là il découvre ses premiers westerns et films d'horreur.
03:04Et devant ce spectacle, le petit Wood est marqué à vie.
03:07Ses histoires, cette ambiance, ce sera ça ou rien d'autre.
03:11Voilà, ça c'est le bon, le moins bon c'est plutÎt ses parents,
03:15et en particulier sa mÚre qui voulait désespérément avoir une fille.
03:18Manque de bol, Wood est un garçon, et donc qu'est-ce qu'elle fait ?
03:22Eh bien elle l'habille volontairement, comme une petite fille.
03:25Robe, jupe et tout ce qui va avec, et ça pendant toute son enfance.
03:29Donc, quand Wood grandit, il est légÚrement traumate,
03:31Ă  tel point que pendant tout le reste de sa vie,
03:33il va porter des sous-vĂȘtements fĂ©minins sous ses habits,
03:36parce que le contact avec sa peau lui fait du bien.
03:38Ça va d'ailleurs tellement l'impacter qu'il signera des publications sous le nom de Angora,
03:43une référence subtile à son textile favori.
03:45Mais pour l'instant, on n'en est pas lĂ ,
03:47et aprĂšs son service militaire, le jeune Wood dĂ©barque en Californie pour vivre son rĂȘve,
03:51faire du cinéma.
03:52TrĂšs rapidement, il devient un peu l'homme Ă  tout faire des studios.
03:55Il écrit et réalise des pilotes de série, fait l'acteur à droite et à gauche,
03:59tout plein de petits jobs, mais pas encore ce pour quoi Wood est destiné.
04:02Pour que les choses s'accélÚrent, il faut attendre 1953.
04:06À cette Ă©poque, on prĂ©pare un film sur l'actrice Christine Jorgensen.
04:09Actrice et chanteuse cĂ©lĂšbre pour ĂȘtre la premiĂšre personne Ă  avoir subi une opĂ©ration de changement de sexe.
04:15Face à ça, Wood, il se sent un peu concerné.
04:17MĂȘme s'il est ouvertement hĂ©tĂ©ro, il connaĂźt bien l'univers queer.
04:20Et c'est important pour lui de tourner un film qui serait sa vision du sujet.
04:23Il s'organise pour obtenir la réalisation,
04:25puis va jusqu'à modifier le scénario pour qu'il soit quasi autobiographique.
04:29Et pour que l'implication soit totale, il s'offre le premier rĂŽle.
04:32C'est comme ça que sort au cinéma son premier long métrage, Glenn or Glenda.
04:37Ça raconte le quotidien d'un homme en plein dilemme,
04:39entre son besoin de se travestir et celui de maintenir sa relation amoureuse.
04:43Sur le papier, c'est ultra progressif,
04:45mais malgré ça, les producteurs sont pas trÚs chauds.
04:47Faut pas oublier que Wood, Ă  ce moment-lĂ , c'est un inconnu total,
04:50et donc pas sûr que le film soit super rentable en se basant sur sa simple renommée.
04:54Mais pas de souci, il a la solution.
04:57Booster le casting avec un gros nom.
04:59A cette époque, c'est pas ça qui manque,
05:01et Wood va faire son choix,
05:02ce sera avec Bella Lugosi.
05:04Comment, vous avez jamais entendu ce nom ?
05:06C'est bien normal puisque Lugosi est un acteur sur le déclin,
05:09veut ĂȘtre dans les annĂ©es 30,
05:10notamment pour avoir interprété Dracula.
05:13Avec son acteur en poche,
05:14Wood se met à écrire son script,
05:15et le termine en 4 jours.
05:17Bon, alors, pour ceux qui n'auraient pas l'habitude,
05:194 jours, c'est peu.
05:20LĂ  oĂč certains scĂ©naristes mettent des mois,
05:22voire des années à terminer un projet,
05:244 jours, c'est vraiment peu.
05:26Et bisvÚrement, ça se ressent pas mal.
05:28Le film est un concentré total de WTF.
05:31Bon, déjà, Lugosi,
05:32qui joue une sorte de dieu,
05:34ou scientifique, on est affixé,
05:36et qui commande tout le film depuis son bureau,
05:38sans jamais vraiment justifier sa présence.
05:40Sans parler des répliques qui veulent juste rien dire.
05:45S'il n'y avait que ça.
05:50En fait, pour comprendre le cinéma de Wood,
05:51il faut connaĂźtre un peu le contexte dans lequel il travaille.
05:53Ah bon, déjà, pour le coup, bah, c'est pas de sa faute.
05:56Il tourne ses films pour 3 fois rien.
05:57Glen or Glenda, c'est un budget de seulement 20 000 dollars,
06:00ce qui, mĂȘme pour l'Ă©poque, est une somme ridicule.
06:02Et donc forcément, avec si peu d'argent,
06:04il faut s'adapter.
06:05Faute de moyens, il ne tourne qu'une seule prise Ă  chaque fois,
06:08et ne paye que les pires acteurs possibles.
06:10Bah, en gros, bah, il fait avec ce qu'il peut, hein.
06:11L'autre point, et c'est peut-ĂȘtre lĂ  qu'on voit une facette de l'amateurisme du gars,
06:15c'est qu'il était persuadé que le spectateur a sa part à jouer dans la compréhension de l'histoire.
06:20Genre, en gros, mĂȘme si c'est faible et cheap visuellement,
06:23l'imagination prend le relais et fait tout le reste.
06:26Alors oui, mais non.
06:27Oui, l'imagination peut aider Ă  porter des histoires,
06:30mais quand mĂȘme, il faut qu'il y ait une base,
06:31que le reste suive.
06:32Là, c'est juste des plans coupés en plein milieu,
06:35des incrustations foireuses et des faux raccords.
06:37Difficile de faire tout le travail.
06:38Mais le mieux, c'est un truc qu'il fera dans un bon nombre de ses films,
06:42ce sont des séquences qui n'ont aucun rapport.
06:44Souvent des images d'archives et qui viennent couper le récit sans trop qu'on comprenne pourquoi.
06:48Par exemple, ce passage avec des femmes qui se déshabillent lentement avant de se battre.
06:53Ou alors cette sĂ©quence, oui, oui, on est toujours dans le mĂȘme film.
06:56Mais notre favori, je crois que c'est ce passage sur l'analyse de l'ĂȘtre humain avant de briller totalement.
07:01Quand le film sort en salle, il n'est diffusé que dans quelques états américains.
07:18Et malgré tout, c'est un immense flop.
07:21À peine 10 000 dollars de recettes, mĂȘme pas la moitiĂ© du budget.
07:24Avec un échec pareil, Wood est d'office blacklisté des sociétés de production.
07:29Et à l'avenir, s'il veut continuer à faire du cinéma, ce sera par ses propres moyens.
07:33Et justement, lui, il veut faire des films.
07:35Il va réussir à tourner un second projet l'année suivante.
07:38Mais comme Glenn or Glenda, ça passe totalement inaperçu du grand public.
07:42AprÚs deux échecs, Wood veut retourner à ses premiers amours.
07:45La science-fiction et l'horreur.
07:47Il dĂ©marre alors ce qui va ĂȘtre l'une de ses productions les plus archaĂŻques.
07:50C'est de la fiancée du monstre.
07:52Écrire le script, c'est un jeu d'enfant pour Wood.
07:54Vous connaissez son style, en quelques jours, c'est réglé.
07:57Non, ce qui est plus compliqué, c'est de trouver un financement.
07:59Et des acteurs qui sont prĂȘts Ă  l'accompagner sur le projet.
08:02D'office, il se tourne vers Lugosi, Ă  qui il avait offert un rĂŽle dans son premier film.
08:06Et qui accepte, principalement parce qu'Ă  la mĂȘme pĂ©riode,
08:09il enchaßne les allers-retours en cure de désintox.
08:11Et donc, une petite retombée d'argent de temps d'antan, on crache pas dessus.
08:15Ça, c'est pour le premier acteur.
08:17Mais le reste du casting, vous allez voir, c'est l'équivalent des Avengers.
08:20Un soir, Wood se rend Ă  un combat de calche,
08:23et il est bluffé par le physique de Thor Johnson, l'un des combattants.
08:26AprÚs le match, Wood va le voir pour lui offrir un rÎle de méchant,
08:29ce que Johnson accepte dans la foulée et de un.
08:31Vient ensuite le rÎle féminin, celui de la fameuse fiancée.
08:35Pour le coup, le choix se porte logiquement vers la compagne de Wood, Dolores Fuller.
08:39Elle a déjà joué dans ses films précédents, et elle est là depuis le tout début pour lui.
08:42Sauf que, et c'est lĂ  que c'est fort, il fait la rencontre au mĂȘme moment de Loretta King.
08:47Une jeune nouvelle actrice à Hollywood qui semble intéressée pour le rÎle.
08:50ProblÚme, il est déjà promis à celle qu'il aime.
08:53Impossible de la trahir.
08:54Sauf pour 300 dollars.
08:55Genre, elle propose d'investir 300 dollars en échange du premier rÎle.
08:58Forcément, Ma Wood accepte et relaie sa femme à un rÎle tertiaire.
09:02Et c'est lĂ  que la vie fait bien les choses.
09:04Sa femme le quitte, et dans la foulée, elle fait son petit bout de chemin de son cÎté
09:07jusqu'Ă  devenir paroliĂšre pour Elvis Presley.
09:09Le succĂšs, la gloire, bien loin de la vie qu'elle aurait eu avec Wood.
09:13En tout cas, niveau casting, ça semblait de bon.
09:15Il lui manque juste un peu d'argent pour pouvoir commencer le tournage.
09:17Les sociétés de production, c'est mort, il décide d'aller voir un directeur d'abattoir.
09:22Et pourquoi pas, finalement ?
09:23Alors, ce monsieur, il est partant, mais Ă  deux conditions.
09:25La premiĂšre, c'est que son fils, qui est absolument pas acteur, obtienne le premier rĂŽle.
09:29Et la seconde, c'est que ça se termine par une grosse explosion atomique.
09:32Maintenant, vous connaissez notre gars Wood, et lui, dans le fond, il veut juste faire des films.
09:36Il accepte sans broncher les deux conditions, et démarre enfin le tournage de La Fiancée du Monstre.
09:41C'est l'histoire d'un scientifique qui kidnappe et expérimente sur des hommes,
09:45dans le but d'en faire des surhommes.
09:47Et en parallĂšle, une journaliste, la fameuse Mariette, enquĂȘte sur les disparitions.
09:52Encore une fois, le tournage se fait Ă  l'arrache totale.
09:55Les décors bougent quand les acteurs cognent dedans,
09:57et dans la version d'origine, certaines séquences sont carrément sans le son,
10:00parce que trop chĂšres pour notre pauvre Wood.
10:02Et quand vous pensez avoir tout vu, vient le climax.
10:04Et sûrement, l'anecdote de la louse ultime.
10:07En gros, quand Wood prépare son script,
10:09il veut que le scientifique ait, comme animal, un grand poulpe,
10:12et qu'il serve pour la séquence finale.
10:14Pour ça, tout le long du film, on a le droit à des séquences de documentaires animaliers
10:17pour préparer le terrain.
10:19Mais donc, ce poulpe, il faut le trouver maintenant.
10:21Impossible d'en prendre un vrai,
10:23mais Wood sait qu'il existe une maquette qui ferait l'affaire,
10:26quelque part dans les studios de production.
10:28Donc, avec son équipe, il va s'infiltrer en pleine nuit pour la voler,
10:32mais il va surtout oublier de prendre le moteur qui articule les ventouses.
10:36Résultat, la séquence finale est d'un ridicule ultime.
10:38L'acteur doit jouer le fait d'ĂȘtre pris au piĂšge,
10:40mais il est obligĂ© de les bouger lui-mĂȘme pour qu'on y croit un rĂ©gal.
10:44Ah oui, et au fait...
10:45Amateur, mais avant tout, un homme de parole.
10:49Malheureusement, ça ne le sauvera pas,
10:51et quand ça sort, il devient rapidement la risée d'Hollywood.
10:54Pendant la premiĂšre, il se fait huer,
10:56et est obligé de quitter la salle en vitesse.
10:58Et mĂȘme avec toute la bonne volontĂ© du monde,
11:00les critiques commencent Ă  l'impacter petit Ă  petit.
11:02Il sombre dans l'alcoolisme, le début de la fin.
11:05AprĂšs, Wood est un battant,
11:07c'est pas des mauvaises audiences qui vont l'arrĂȘter,
11:09et il a en tĂȘte son prochain projet,
11:10celui qu'il considĂšre comme ĂȘtre le meilleur de sa carriĂšre.
11:13On est à la fin des années 50,
11:14et à l'époque, ce qui fascine l'Amérique,
11:16c'est la conquĂȘte spatiale,
11:17et tous les fantasmes qui vont avec.
11:19Plusieurs films sur le sujet pop Ă  droite et Ă  gauche,
11:21et Wood veut ajouter sa pierre à l'édifice.
11:24Naturellement, il va voir son copain Lugosi,
11:25et les deux commencent à tourner quelques séquences.
11:27Sans vraiment d'idées particuliÚres,
11:29on verra au montage final ce qu'on en fait.
11:31Malheureusement, la malchance s'abat sur Wood,
11:33et Lugosi décÚde littéralement 3 jours aprÚs avoir tourné les extraits.
11:38Coup dur pour le réalisateur,
11:39mais il va quand mĂȘme se mettre en tĂȘte de terminer son film,
11:41en hommage Ă  son vieux copain.
11:42Maintenant, ces petites séquences, ça suffit pas,
11:45et il a encore et toujours besoin de trouver un financement
11:48pour développer son projet.
11:49Et cette fois, c'est pas vers l'abattoir qu'il se tourne,
11:51mais vers l'église baptiste de Los Angeles.
11:54Il va les voir en leur expliquant le projet,
11:56ce à quoi ils répondent simplement,
11:57ok, on veut bien financer,
11:58mais en contrepartie, on veut te faire une commande
12:00de plusieurs films religieux que tu vas nous faire.
12:02Ah oui, et aussi genre, toute ton équipe là,
12:04ben vous devez vous convertir.
12:05VoilĂ  comment est-ce que Wood et plusieurs de ses acteurs
12:08deviennent chrétiens du jour au lendemain.
12:10Encore une fois, qu'est-ce qu'on ferait pas pour la passion ?
12:12Sauf que, avant de fournir l'argent,
12:14l'Ă©glise a une derniĂšre requĂȘte,
12:16changer le titre.
12:17A l'origine, ça devait s'appeler
12:18les pillures de tombes de l'espace.
12:20Mais le cÎté profanation, bon, ils sont pas trop fans,
12:22du coup, Wood le modifie pour devenir
12:24Planet Nine from outer space.
12:26C'est l'histoire d'une bande d'extraterrestres
12:27qui monte une armée de morts vivants
12:29pour empĂȘcher la Terre d'utiliser l'arme nuclĂ©aire.
12:32Bon, le scénario est ce qu'il est,
12:33ça peut sembler cheap à nos yeux,
12:34mais c'est rien, comparé à tout ce qui suit.
12:36Déjà, avec le décÚs de Lugosi,
12:38il faut trouver un moyen de le remplacer,
12:39lui qui devait interpréter un rÎle important.
12:42Wood se tourne à l'heure vers le chiropréacteur de sa femme
12:44parce qu'il trouve qu'ils ont Ă  peu prĂšs le mĂȘme regard.
12:47Ouais, je sais pas quoi dire par rapport à ça.
12:49Mais comme globalement les deux gars
12:50ne se ressemblent pas du tout,
12:51il lui demande de jouer
12:52en se cachant le visage avec ses mains.
12:54Et voilĂ , histoire de laisser planer le doute,
12:56tout simplement, du génie.
12:58Ah oui, et la séquence qu'il avait tournée en amont
12:59avant le décÚs de l'acteur,
13:00eh bien, elle est malgré tout utilisée,
13:02mais retravaillée au montage
13:03pour justifier son absence.
13:05Mais bien sĂ»r, mĂȘme lĂ , c'est bancal.
13:07En gros, le personnage est censĂ© ĂȘtre victime
13:09d'un accident de la route,
13:10dans son jardin,
13:11voilĂ , pourquoi pas.
13:12Sauf qu'on voit toujours son nombre
13:14quand il sort du cadre
13:15et que malgré les effets sonores
13:16d'une grande qualité,
13:18on y croit moyen Ă  l'accident.
13:22AprÚs, c'est pas comme si le reste était réaliste.
13:24En fait, ce film,
13:25c'est juste l'essence mep de Wood
13:27et de tout son style.
13:28Une direction d'acteur qui,
13:30comment dire,
13:30disons que ça semble un chouïa,
13:33tout petit chouïa exagéré,
13:35seulement par moment, seulement.
13:36À ça, vous pouvez ajouter
13:37une mise en scÚne complÚtement aléatoire.
13:39Des fois, on est au jour,
13:41puis d'un coup, on est de nuit,
13:42et paf, jour Ă  nouveau.
13:44Jour.
13:45Nuit.
13:46Ou alors, cette séquence,
13:47une de nos favorites,
13:49oĂč la voiture doit s'arrĂȘter
13:50à un endroit précis.
13:51Sauf qu'elle va plus loin,
13:53sort du cadre,
13:53et on sent que le cadreur
13:55a dĂ» improviser pour la recentrer,
13:56pour pur plaisir.
13:57Et on pourrait continuer comme ça longtemps.
13:59L'ombre du micro sur cette prise,
14:01la pierre tombale,
14:02qui est censĂ©e ĂȘtre bien solide,
14:03mais qui tremble
14:04quand un comédien tape dedans,
14:06les soucoupes volantes
14:06qui feraient rougir Star Wars,
14:08leur réalisme est...
14:10impeccable.
14:11Globalement,
14:11c'est un condensé d'erreurs
14:13et de facilités,
14:14et quand le public découvre
14:15le film Ă  sa sortie,
14:16c'est un énorme échec.
14:17Sauf que lĂ ,
14:18c'est l'échec de trop,
14:19et ça marque clairement
14:20la fin de Edward Wood.
14:22Petit Ă  petit,
14:22il s'éloigne de la réalisation
14:24et sombre dans l'alcoolisme
14:26et la dépression.
14:27Il y a toujours quelques tentatives,
14:28mais c'est peine perdue,
14:30et lui qui rĂȘvait
14:31de faire du grand cinéma
14:32se retrouve cantonné
14:33à écrire des histoires
14:34érotiques
14:35ou pornographiques.
14:36Et d'ailleurs,
14:37pour l'anecdote,
14:37puisqu'il était rongé
14:38par la honte
14:39de devoir écrire
14:40ce genre de scénario,
14:41il signait ses oeuvres
14:41sous le pseudonyme
14:42d'Adkov-Telmig,
14:43ou alors quelques variantes
14:44comme ici,
14:45en gros,
14:45l'anagramme de Vodka Gimlet,
14:47son cocktail favori.
14:48Et c'est d'ailleurs
14:49la boisson
14:49qui va avoir raison de lui,
14:51puisqu'il décÚde seul
14:52dans sa chambre en 78,
14:54oublié de tous.
14:55Enfin, ça c'était avant
14:57qu'un petit élément
14:58entre en jeu
14:59et change complĂštement la donne,
15:01le faisant passer
15:02de vastes blagues
15:02à réalisateur de légende.
15:05Au début des années 80,
15:06deux critiques sortent
15:07The Golden Turkey Award,
15:09un livre qui revient
15:10sur ce que le cinéma
15:11a fait de pire
15:12depuis sa création.
15:14Dans cet ouvrage,
15:14il parle de Wood,
15:15notamment en le qualifiant
15:16de pire réalisateur
15:17de tous les temps,
15:18et en citant
15:19Plant Nine
15:20comme le plus mauvais film
15:22jamais réalisé.
15:23Des propos
15:24qui sont pas forcément flatteurs,
15:25mais qui ont le mérite
15:26de mettre en lumiĂšre
15:27sa filmo,
15:28et rapidement,
15:29ce sont des milliers
15:30de fans intrigués
15:31qui se jettent
15:32sur ses oeuvres.
15:33Et si globalement,
15:34les gens continuent
15:35de penser que c'est trĂšs moyen,
15:36le monde découvre
15:37surtout un homme
15:38passionné
15:39et touchant.
15:40Un gars
15:40qui n'a jamais eu
15:41de mauvaise intention,
15:42qui voulait simplement
15:43faire ce qu'il aimait
15:44plus que tout.
15:45Et mĂȘme
15:46si ça pouvait ĂȘtre
15:47maladroit sur la forme,
15:48le cinéma de Wood
15:49est surtout vecteur
15:50de messages.
15:51Ça peut ĂȘtre
15:51sur la question
15:52de la transidentité,
15:53avec Glenn Orglenda,
15:54l'éducation des enfants
15:55avec Jail Bate,
15:56voire mĂȘme
15:56alarmiste
15:57sur l'impact du nucléaire.
15:59Et donc,
15:59rapidement,
16:00les hommages
16:01aux réalisateurs
16:01se multiplient.
16:02Des films sont tournés
16:03en sa mémoire,
16:04des biographies,
16:05des documentaires
16:05voient le jour,
16:06mais surtout,
16:07Tim Burton
16:08lui consacre
16:09un biopic.
16:10Sûrement,
16:10l'un de ses films
16:11les plus intéressants.
16:12Parce que,
16:13mĂȘme si le rĂ©cit
16:14est clairement fantasmé,
16:15se concentrant seulement
16:16sur une courte période
16:17de sa vie,
16:18il permet de mettre
16:19en lumiĂšre
16:19l'homme qui était Wood,
16:21son optimisme
16:21et son enthousiasme.
16:23Et c'est pas un hasard
16:24si c'est Burton
16:24qui s'est chargé
16:25de réaliser ce film.
16:27Wee et Wood
16:27partagent Ă  plusieurs points communs,
16:29Ă  commencer
16:30par leur marginalité.
16:31Quand le jeune Burton
16:32commence Ă  travailler
16:33pour Disney
16:33à la fin des années 70,
16:35il est rapidement mis de cÎté
16:36Ă  cause de sa vision
16:37et de sa conception
16:38des dessins,
16:39trop éloigné de la firme.
16:40Finalement,
16:41un peu la mĂȘme chose
16:42que pour Wood
16:42et son cinéma,
16:43clairement,
16:44on compris à l'époque.
16:45Et l'autre point commun,
16:46et d'ailleurs le film de Burton
16:47traite assez bien cet aspect,
16:48c'est la relation entre Wood
16:50et Lugosi,
16:51entre un homme
16:51et son mentor.
16:52Et pour Burton,
16:53cet intĂ©rĂȘt
16:54qui a pu porter Wood
16:54Ă  son vieil ami
16:55tout au long de sa vie,
16:56c'est trĂšs important
16:57puisqu'il a lui aussi
16:57connu la mĂȘme chose
16:58avec un autre acteur,
16:59Vincent Price.
17:00Price,
17:01c'est une personnalité
17:01importante des années 30 à 60,
17:03mais qui voit sa popularité
17:04décliner à partir
17:05des années 80,
17:06principalement due Ă  son Ăąge.
17:08Et donc,
17:08comme le duo Wood-Lugosi
17:10qui avait commencé
17:10par un fanatisme
17:11du jeune garçon
17:12en regardant les films
17:12d'horreur dans les années 30,
17:14Burton découvre Price
17:15et devient passionné par l'homme,
17:16au point de lui consacrer
17:17un court-métrage
17:18dans les années 80
17:19et un documentaire
17:2010 ans plus tard.
17:21Il lui offrira mĂȘme
17:22l'un de ses ultimes rĂŽles
17:23au cinéma,
17:24celui de l'inventeur
17:25dans Edward aux mains d'argent.
17:26Ed Wood est en quelque sorte
17:28un film tandem,
17:29mais surtout un bel hommage
17:30Ă  celui que le monde
17:31considĂšre injustement
17:32comme le pire réalisateur
17:34de tous les temps.
17:35Est-ce qu'il l'est vraiment ?
17:36C'est Ă  chacun
17:36de se faire son avis,
17:37mais comme l'a pu le dire
17:38Burton Ă  son sujet,
17:39tout le monde peut ĂȘtre
17:40un mauvais réalisateur,
17:42mais tout le monde
17:43ne peut pas ĂȘtre le pire.
17:44Encore merci Ă  CyberGhost VPN,
17:46protégez-vous
17:47et faites des économies
17:48en contournant
17:48les géo-restrictions
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17:51grĂące aux liens en description.
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