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  • il y a 3 semaines
En septembre dernier, Malika rejoignait la flottille humanitaire Sumud pour Gaza. Début octobre, son bateau a été intercepté dans les eaux internationales par l'armée israélienne puis emmené en Israël. Là-bas, Malika et tous ses camarades ont été emprisonnés plusieurs jours. De retour à Nice, l'infirmière raconte ...

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Transcription
00:00Et là on se rend compte qu'en fait ce que nous on subit c'est vraiment 1% de ce que subissent tous les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes.
00:08Je m'appelle Malika, je suis infirmière et j'habite à Nice.
00:11Nous étions encore dans les eaux internationales.
00:12On était environ à peut-être 5 km des eaux territoriales palestiniennes.
00:18Les interceptions ont commencé la veille au soir.
00:21Et à 6h du matin on se dit, on se retrouve avec la mer toute calme et plus aucun bateau autour de nous.
00:25Puis au bout d'une petite heure, on voit au loin un bateau arriver assez rapidement.
00:31Là c'est mot de tour, ça y est.
00:32Quand on arrive au port d'Ajdot, on voit toute la police de Ben Givir.
00:35Quand on s'approche du quai pour sa marée, on entend les insultes.
00:39On a tous été frappés, toutes frappées par des hommes.
00:41Moi je me suis pris des coups de coude par des hommes cagoulés.
00:44Rima Hassan, quand on l'a jeté dans le camion cellulaire, on lui a mis des claques, plusieurs claques dans la tête.
00:49J'ai une collègue, on lui a fracassé sa tête contre la cellule du camion cellulaire.
00:53Marie Messmer, qui est députée LFI, qui s'est pris des coups à la VL, elle est rentrée en France avec ses bras remplis de bleu.
01:01On va dans la prison du Negev.
01:03Toute la nuit, toutes les demi-heures, ils viennent taper avec leur matraque sur les portes en paire.
01:08Nous on demande de l'eau, on n'a toujours pas bu.
01:10On est assoiffés, ils nous disent buvez l'eau dans les toilettes.
01:13L'eau des toilettes qui est marrant.
01:14On a eu quand même assez peur la première nuit, puisqu'on s'est dit qu'on est toutes seules, on ne sait pas ce qui va se passer.
01:19Il y a le ministre qui est arrivé dans la nuit à 3h du matin, Ben Givir, qui est venu nous menacer avec des armes,
01:24avec des lumières rouges sur nos fronts allumées, en nous disant qu'on était des terroristes, etc.
01:32Ce qui me choque le plus, c'est que quand on sort, il y a un homme qui sort, un prisonnier palestinien.
01:35J'ai encore son image, son visage dans ma tête, il a la tête baissée, il n'ose même pas nous regarder.
01:42Et là on se rend compte qu'en fait, ce que nous on subit, c'est vraiment 1% de ce que subissent tous les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes.
01:50Si nous on a la chance d'avoir un passeport européen, on a la chance d'être occidentaux,
01:54il y a plus de 11 000 prisonniers palestiniens enfermés, torturés, dans 500 sont des enfants.
02:00Et la plupart des prisonniers, plus de la moitié, sont en détention administrative.
02:04C'est-à-dire que sans raison, sans motif, et c'est renouvelable indéfiniment.
02:09D'autant plus que dans nos cellules, on a trouvé, déjà sur les murs, c'était gravé plein de messages de prisonniers palestiniens.
02:16Et on a trouvé des pendentifs et des petits objets fabriqués comme de la pâte à sel.
02:21J'ai ramené les objets, Rima aussi a ramené ces objets.
02:23J'ai également cette corde d'un prisonnier qui a dû la faire et je suis rentrée avec.
02:29On avait quand même un espoir d'essayer de briser ce blocus et de pouvoir ramener toutes ces aides humanitaires
02:34qu'on transportait dans nos bateaux.
02:36C'était vraiment le monde entier qui était en train de naviguer vers Gaza.
02:39Donc il n'y a pas d'échec en fait, c'est au contraire.
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