- il y a 2 jours
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00:00:00Cette phrase n'a aucun rapport avec le film qui va suivre, mais comme elle nous a semblé
00:00:09jolie, nous avons cru bon de vous en faire profiter.
00:00:30...
00:00:59...
00:01:28Mais où ils vont tous ces gens ? Qu'est-ce qu'ils font ?
00:01:40Ils n'ont plus d'oreilles, plus d'yeux, plus de bouche, plus de nez.
00:01:45T'inquiète pas, on arrive facilement à se passer de tout ça. Vaut mieux en rire.
00:01:49Tu crois ?
00:01:50Ben oui, essaie, marre-toi.
00:01:53Plus fort, allez, claque-toi.
00:01:57Mais c'est pas évident quand on n'a plus de bouche.
00:01:59Allez, plus fort, plus clair.
00:02:02Eh ben voilà. Tu vois qu'on peut rire avec les genoux. Faut être exigeant.
00:02:09Ainsi donc, Francine Clare, vous ouvrez votre roman par ce verre de mal armé.
00:02:24La chair est triste et là, c'est j'ai lu tous les livres.
00:02:27Vaste programme.
00:02:28Qu'est-ce qu'il raconte comme enconnerie ? La chair n'est pas triste.
00:02:30Personne n'a lu tous les livres. Il suffit de trouver son créneau.
00:02:32tenez regardez lui par exemple toute la semaine il est à la fenêtre de sa
00:02:36chambre il regarde passer les bagnoles et le dimanche il monte dans sa bagnole
00:02:39et regarde sa chambre c'est pas difficile d'être heureux
00:02:41suffit de vouloir
00:03:02ça va désirer ça souffle de la mort il faudrait que ça souffle de là
00:03:16pour que ça tourne là puis que ça
00:03:19vous connaissez votre texte c'est collant un texte et bien c'est ce que c'est ce que
00:03:23vous devez dire dans le film c'est pas que mes chiens ce qu'ils aiment c'est le
00:03:27croquant sacré dit ça lui donne un sacré poêle
00:03:30mes chiens ce qu'ils aiment c'est le croquant sacré dit ça lui donne un sacré poêle
00:03:35mes chiens ce qu'ils aiment c'est le croquant sacré dit aïeulonne un sacré poêle
00:03:40mes chiens ce qu'ils aiment c'est le croquant sacré dit
00:03:43il parle juste impeccable quand même que j'aille voir
00:03:49dans la vie oui mais dans le film tu es mathieu tu transcende on est sans désirer
00:04:08dans l'imaginaire d'un concept mathieu que tu concrétise ensuite dans la réalité filmique
00:04:11t'es d'accord jusqu'à présent alors comme tu veux être le héros d'un film publicitaire et non d'une
00:04:20fiction à finalité affective la symbiose opérante désirer mathieu doit subtracter
00:04:26ta sémiologie existentielle à l'apparence autrement c'est foutu on se plante on fait
00:04:32de la mer mais enfin c'est foutu on y va parce que ça tombe là tu n'oublies pas je ne suis pas
00:04:38philippe de meras venu de paris que tu as vu à la télé je suppose vous voulez pas la télé dans
00:04:45quoi l'on vous êtes oui bon alors bon alors tu vas t'installer 1 et alors à l'aise c'est un ami
00:04:51qui te passe c'est ton copain de régiment enfin t'es chez toi t'es à l'aise t'es chez toi voilà alors
00:04:57bon c'est avoir un point bon silence pour la boîte en tant sur sinon moteur ça tourne action alors
00:05:10pas mathieu qu'est ce qu'ils aiment tes chiens un peu de mélange sur mes chiens couper à tuer qu'est
00:05:18ce qu'ils aiment tes chiens mes chiens j'aime pas mes poils couper à tuer à quoi attend mes chiens
00:05:25ils aiment pas les poils parce que c'est fait les bons clous mon petit mathieu que l'on à mes chiens
00:05:32ils aiment pas sa lieu mathieu au mérace mais je n'aime pas mes l'âge sacré mon dieu ça y
00:05:40a fait un mot qu'un calme à tuer mais qu'un calme dans les chiens ça a fait ça crée qu'un calme au
00:05:47bon désiré qu'est ce qu'ils aiment tes chiens mes chiens ils aiment pas le croquel ça crée dit ça
00:06:02dit pas sacré poêle ben voilà excellent non le chien ça va pas ça va pas le chien ça va pas j'y crois pas
00:06:11on lui demande pas de sourire mais il n'a pas l'air d'aimer ses poils mais pas une seconde j'ai
00:06:16pas fiché moi il est mou j'y crois pas j'y crois pas faut la refaire allez donc j'ai pas l'air de
00:06:21mes poils faut que ce que l'on a calme les chiens on le commence mais ça n'a pas vu ça qu'elle dit ça
00:06:29y finit très difficile attention écoutez moi bien la fermière a dit bibi bibi titia titia
00:06:40gru gru gru j'ai bien dit gru gru gru laquelle de ces expressions va au cochon à la pintade ou à
00:06:53son commis attention albert dominique 30 secondes chronomètre est ce que vous pouvez répéter la
00:07:00question non c'est interdit gru gru je sais moi c'est titia titia qu'est ce que c'est que non
00:07:05ils se trompent gru gru c'est pas la pintade c'est pas le cochon et ça peut pas être le commis
00:07:10tout ça de toute façon c'est débilitant non il se trompe
00:07:15oh mon dieu qu'est ce qu'il bouffe là
00:07:26devant de tels images que pouvons-nous dire écoute antoile mange proprement
00:07:34des enfants nous regardent
00:07:39ah putain le soleil après je l'avais oublié celui-là c'est tellement laid ici il refusait d'entrer
00:07:53bah oui bah oui qu'est ce que c'est bien d'être livre la liberté l'amour et ma petite femme que je vais
00:08:00retrouver écoute moi viens j'espère que tu feras plus de bêtises oui tu feras plus de conneries
00:08:06hein c'est fini fini c'est fini la cave tenez je vous donne mes derniers joints merci je les
00:08:12donnerai mes enfants c'est toujours de la congolaise ah mon héctor et toi mon françois c'est bon d'être
00:08:19libre je vais aller vivre à la campagne maintenant les oiseaux l'air pur et ma petite sian c'est que
00:08:24j'aime temps on pourra venir te voir on peut s'inviter mais quand vous voulez ah eh oh vous allez vers
00:08:36fontainebleau vert pur c'est pourquoi l'air est pur à la campagne non parce que les paysans dorment les
00:08:49fenêtres fermées il a besoin que vous attendiez non seulement neuf mois alors là neuf mois de
00:08:54solitude ça doit être long un bel homme comme vous mais ça j'ai pas à me plaindre si moi j'étais
00:08:59déjà le plus beau bébé de périgueux moi je m'y connais du béton tout ça madame a été docker non
00:09:05champion catch non mon truc à moi c'est le ping-pong vous savez néanmoins marché sur le
00:09:11vent sans se faire des ampoules voir les rangers c'est beaucoup mieux que des petits chaussons de danseuse
00:09:15les femmes tu as dû en faire transpirer comme tout le monde tu as dû en faire souffrir j'y étais
00:09:20pour rien je comprends le gros module une fusée pour la nasa bon puis on se calme et puis on regarde
00:09:27la route on touche mon coeur t'as pas honte de me faire souffrir non mais ça suffit calmez vous
00:09:32non mais attention tu rentres dans ma voiture tu m'agresse moi tu me violes comment je ne dis
00:09:36rien d'accord pas d'histoire c'est la meilleure ils clonnent le loulou ça y est il se décoiffe
00:09:44mais les jeter je le sens il atterrit mais tu vas chercher là t'as perdu quelque chose
00:09:49ça
00:10:08Comme à chaque fois, mon cher Hector, merci de m'avoir prévenu de la sortie d'un de vos clients.
00:10:30Non !
00:10:31Non !
00:10:33Oh oui !
00:10:38Bonjour, madame.
00:10:45S'en prie, mesdames, messieurs, asseyez-vous.
00:10:53Pour mec !
00:11:03Mes enfants, c'est toujours pour moi un plaisir, un honneur que de vous enseigner la grandeur de vivre.
00:11:14J'espère être digne de cette mission. En suis-je digne, mes enfants ?
00:11:19Oui, monsieur !
00:11:21Dans ce cas, nous allons examiner vos rédactions. Je vous ai demandé de relater un événement récent qui a frappé votre imagination. C'est bien ça, n'est-ce pas ?
00:11:32Oui, monsieur !
00:11:34Alors, première rédaction, euh... Sylvain !
00:11:41La semaine dernière, ma maman est mort. Mort. Comment ça, mort ?
00:11:59Oui, monsieur. La semaine dernière, ma maman, euh...
00:12:04D'accord, mais maman, c'est du féminin. Tu as dû dire, ma maman est morte. Hein ?
00:12:12Elle avait un cancer. Un cancer, mais de mieux en mieux. Mais tu vois, tu écris cancer avec un K ? Hein ?
00:12:20Vous t'avez vu qu'il y avait un K dans le mot cancer ? Tu veux réformer la langue ?
00:12:26D'or !
00:12:28Ah, la honte, ce prof ! Priver un enfant des bienfaits de la culture !
00:12:32Oh, ça va, il va pas en faire un drame, ce gamin. Tiens, ceux-là aussi, ils étaient nuls à l'école. Ça les empêche pas de gagner leur vie. Qu'est-ce qu'on t'apprend en ce moment, toi ?
00:12:40Victor Hugo, celui qui a dit, la torture est le tir-bouchon de la justice.
00:12:44Et Napoléon, tu sais pourquoi il avait la main dans son gilet ?
00:12:47Ben, non. Parce qu'il jouait au poker. Comme il trichait, on lui a écrasé la main. Alors lui, pour pas avoir l'air con, avec sa pognon bouillie, hop, il l'a planqué dans son gilet.
00:12:55Ah, d'accord.
00:12:57Monsieur, monsieur, mesdames et messieurs, monsieur, mesdames et messieurs, mesdames et messieurs, mesdames et messieurs, mesdames et messieurs, mesdames et messieurs, je viens de vivre une aventure.
00:13:10Incroyable.
00:13:12Je savais bien qu'elle vous intéresserait.
00:13:15Je vous en remercie.
00:13:17Merci.
00:13:18Huit heures, je me coupe le pouce en ouvrant un pot de confiture avec ma mère.
00:13:23Neuf heures, le sang coule à flots, je m'évanouis.
00:13:26Dix heures, hôpital, je chante pour surmonter ma douleur.
00:13:30Onze heures, je m'alimente, une biscotte sans sel.
00:13:32C'est bon signe, on parle de moi, on chuchote dans les couloirs.
00:13:35Midi, miracle, je survis et me voilà.
00:13:38Et l'on dit qu'il ne se passe rien dans la vie.
00:13:41Personne ne doit oublier le courage dont vous avez fait preuve, monsieur.
00:13:45Il doit servir d'exemple.
00:13:47Voyons, c'est pas vraiment très difficile avec un ouvre-boîte.
00:13:50Écoutez, l'année dernière, j'ai ouvert un pressing dans un camp de nudistes.
00:13:54J'arrive sur la plage, je croise un oursin.
00:13:57Oh, pas un petit oursin ridicule, comme ça, anodin, quelconque.
00:14:00Non, non, non. Un oursin de type polynésien.
00:14:02Vous savez, ceux qui lancent des piques à distance, vous savez, ping !
00:14:06Comme des fusées, bzzing !
00:14:07Alors moi aussi, l'hôpital, les civières, les brancardiers, tout ça.
00:14:11Vous n'allez quand même pas comparer votre oursin, mon pot de confiture.
00:14:14Qu'est-ce qu'il y a là, celle-là ?
00:14:16Mais attendez.
00:14:18Mais je comprends maintenant pourquoi, depuis 20 ans, j'ai toujours un nouveau-boîte sur moi.
00:14:25On me l'avait dit dans ma famille.
00:14:28Mais oui, l'ouvre-boîte.
00:14:31Mais tout est dans l'ouvre-boîte, monsieur.
00:14:34La vie, c'est la vie, l'ouvre-boîte.
00:14:37L'ouvre-boîte.
00:14:40L'ouvre-boîte.
00:14:42Peut-être bien.
00:14:43L'ouvre-boîte.
00:14:45Elle avait rêvé d'un château au soleil.
00:14:49Elle vit dans une chambre de bonne, si basse de plafond, qu'elle ne peut même pas y faire cuire une seule.
00:14:55Elle hésite.
00:14:57Non.
00:14:58J'y vati, j'y vati pas.
00:15:00Oui.
00:15:01C'est fait.
00:15:02Elle décide d'en finir avec l'existence.
00:15:05Elle va éteindre la bougie.
00:15:07Elle donne sa démission.
00:15:09Observez-la bien.
00:15:11Elle pose sa tête sur le rail sud-nord, car elle sait que le train de Marseille passera le premier et lui écrasera le crâne.
00:15:19À part ses chaussures, personne ne s'est jamais jeté à ses pieds.
00:15:23Elle les glisse affectueusement sur l'autre rail.
00:15:26Et puis, sereine.
00:15:28Elle attend ce train qui doit bientôt surgir ici.
00:15:31Oui.
00:15:32Suivez son regard.
00:15:33Ici.
00:15:34Dans cette beauté hivernale.
00:15:36Sur ce rail.
00:15:37À la gauche de votre écran.
00:15:39Mais hélas, hélas, béatitude inutile.
00:15:42Elle avait mal lu l'indicateur des cheveux de terre.
00:15:46Et la voilà cul-de-jatte jusqu'à la fin de ses jours.
00:15:49Désormais, on dira d'elle qu'elle n'a pas les pieds sur terre.
00:15:53Regarde pas les infirmes.
00:15:55C'est des gens comme nous.
00:15:57Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
00:16:00Il m'a dit ce que je t'ai dit qu'il m'a dit.
00:16:02C'est pas mal.
00:16:03J'ai pas compris.
00:16:04Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
00:16:05Merde.
00:16:06Il m'a dit...
00:16:07Vous permettez ?
00:16:10Il m'a dit, il paraît que vous faites les meilleures pipes du monde.
00:16:13Qu'est-ce que t'as répondu ?
00:16:14J'ai pas osé lui dire que c'était vrai.
00:16:16T'as eu raison.
00:16:17T'aurais eu l'air prétentieuse.
00:16:19Et le mien, tu sais ce qu'il m'a dit ?
00:16:21Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
00:16:22Ah, la charité.
00:16:24C'est vrai que c'est le plus beau sentiment du monde.
00:16:26On n'a jamais inventé mieux.
00:16:28À qui le dites-vous ?
00:16:29La soeur de ma bonne s'est cassé les dents.
00:16:31Je suis allée exprès aux puces pour lui acheter un dentier d'occasion.
00:16:34Oh, les chocolats !
00:16:36Ils sont faits maison.
00:16:37Je vous les conseille vivement.
00:16:39Hum, ils ont l'air très bien.
00:16:41Vous m'en mettrez 200 grammes.
00:16:43Oh mon Dieu !
00:16:45Oh non !
00:16:46Regardez !
00:16:47Oh, quelle horreur !
00:16:49Oh, je vous jure, si je pouvais, je lui donnerais tout.
00:16:52Même mes jambes.
00:16:56Bonjour, bonjour, petite madame.
00:16:58De quoi elle a besoin ?
00:16:59Tout est à vous ici.
00:17:00Ne vous gênez pas.
00:17:01Je n'ai besoin de rien.
00:17:02J'ai appris que vous cherchiez une caissière.
00:17:03Je viens me présenter.
00:17:04Vous ?
00:17:05Ben oui, moi.
00:17:06Mais comment ça ?
00:17:07Une dame comme vous ?
00:17:09Un monsieur ou une dame pour rendre la monnaie, c'est pareil.
00:17:11C'est la même chose.
00:17:12J'ai deux mains comme tout le monde.
00:17:13Et je suis même assez compétente.
00:17:14Je me suis exercée.
00:17:15Regardez.
00:17:16Pas mal, hein ?
00:17:17Oui, c'est pas mal.
00:17:18C'est pas mal.
00:17:19C'est pas mal.
00:17:20C'est pas mal.
00:17:21C'est pas mal.
00:17:22Alors, convaincu ?
00:17:23Bon, je commence quand ?
00:17:24Ah, mais c'est...
00:17:27C'est que...
00:17:28Oh, mais c'est...
00:17:30Oh !
00:17:31Oh !
00:17:32Oh !
00:17:33Oh !
00:17:34C'est pas mal.
00:17:35C'est pas mal.
00:17:36C'est pas mal.
00:17:36Non.
00:17:37C'est...
00:17:38C'est...
00:17:39Alors, convaincu ?
00:17:40Bon, je commence quand.
00:17:42Ah, mais c'est...
00:17:43C'est que...
00:17:44Oh !
00:17:45François.
00:17:46C'est...
00:17:47C'est que...
00:17:48C'est...
00:17:49C'est que...
00:17:51Oh !
00:17:52Bonsoir.
00:17:55Bonsoir.
00:17:57Qu'est-ce qu'il y a ?
00:17:59Jette un oeil à cette femme.
00:18:01Elle veut être caissière.
00:18:10Oh là là.
00:18:12Qu'est-ce que tu penses ?
00:18:14Je ne sais pas.
00:18:16La clientèle, les gens vont se demander s'il n'y a pas des comorbides.
00:18:19Ah, sans compter les enfants, elle va leur faire peur.
00:18:24C'est horrible, on ne peut pas faire autrement.
00:18:27Je vais lui dire qu'on a déjà quelqu'un.
00:18:29Tu ne peux pas la laisser partir comme ça.
00:18:32Attends.
00:18:35Tiens, la nuit c'est brioche.
00:18:45Vous en avez de la chance.
00:18:47Elles sont toutes chaudes.
00:18:49Ne t'inquiète pas, ma chérie.
00:18:51Un jour, tu te vengeras.
00:18:53Comme cette jolie blonde.
00:18:54Ouah, classe !
00:18:56Elle devait partir en vacances avec ce boxeur si amouré de lui-même
00:18:59qu'il a donné un prénom à chacun de ses muscles
00:19:01et s'est acheté cette discrète automobile.
00:19:04Le jour du départ, coup de théâtre douloureux pour elle,
00:19:08il préfère s'en aller avec cette créature de rêve.
00:19:10Oh, alors là, je ne comprends pas.
00:19:12Moi, je préfère la blonde.
00:19:13Oh, elle est de plus en plus belle.
00:19:19Normal.
00:19:20La douleur embellit les crevices.
00:19:22Et t'affoles pas,
00:19:23elle a gardé une clé de l'appartement de ce connard
00:19:25et monte tranquillement composer le numéro de téléphone
00:19:27de l'horloge parlante de New York.
00:19:29Bah, pour quoi faire ?
00:19:30Regarde-la, elle est épanouie, radieuse.
00:19:42Un mois plus tard, quand il revient,
00:19:47tellement pété par le soleil,
00:19:49il ne s'étonne pas de voir son combiné décroché sur la table.
00:19:52Ça y est, déjà une femme qui l'appelle, folle de lui.
00:19:55Jusqu'au moment où il comprend
00:20:07qu'il devra régler une note de téléphone,
00:20:09c'est le vent à 45 millions d'anciens fonds.
00:20:15Et le voilà maintenant, ruiné,
00:20:20méconnaissable,
00:20:22qui vit avec une fille correspondante à son stand-in.
00:20:25Vous avez une tête à lire les anciens, vous ?
00:20:31Ah ouais, ça va marier, ouais.
00:20:32Moi, hier, j'ai lu une information capitale.
00:20:34Ah bon ?
00:20:35Ouais.
00:20:36Dans les textes de Clément d'Alexandrie,
00:20:38il est dit que si les femmes ne faisaient pas d'enfants,
00:20:41Dieu rendrait les hommes immortels.
00:20:43Sans blague.
00:20:43Bah, oui.
00:20:44Forcément, s'il était seul, il s'enlouira.
00:20:45Ah, c'est mortel, alors ?
00:20:46Eh ben, oui.
00:20:47Et puis ça, il n'y a pas en doute.
00:20:48C'est sûr.
00:20:48Ah, mais c'est certain.
00:20:49Il n'y a pas des collos, Clément d'Alexandrie.
00:20:51Ah, mais c'est certain.
00:20:55Salope !
00:21:02Une désolante affaire.
00:21:04Mademoiselle Lancier et sa sœur
00:21:05habitent dans des appartements situés
00:21:07de chaque côté de cette route nationale.
00:21:09Il leur faut 1 minute 30 pour traverser la chaussée.
00:21:13Comme le feu rouge ne dure qu'une minute,
00:21:16il y a 18 ans qu'elles ne se sont pas rencontrées.
00:21:18Eh, ça vous embêterait de remettre ça, ma sœur ?
00:21:30Non.
00:21:31Quel coup c'est ?
00:21:32C'est de l'argent.
00:21:33Oui, j'ai une petite presse,
00:21:34alors tous les jours, je fabrique des faux billets.
00:21:36Oh, juste ce qu'on a besoin, hein.
00:21:39Faut être prudent.
00:21:41D'accord.
00:21:41Mais vous ne pouviez pas travailler comme tout le monde ?
00:21:46Oh, ben comme dit mon cousin Sacha,
00:21:48nous on ne sait rien faire.
00:21:50Alors si on travaillait,
00:21:51on prendrait la place de quelqu'un
00:21:52qui sait faire quelque chose.
00:21:53Ça ne serait pas honnête, hein.
00:21:55Ah oui, c'est comme ça.
00:21:56Eh ben allez, grouille !
00:21:57Ma sœur, elle attend pour faire ses courses.
00:22:00Eh, le pognon !
00:22:02Elle n'était pas plus mal qu'une autre,
00:22:05mais il lui manquait un petit quelque chose.
00:22:08Elle était borgne.
00:22:09Comme elle était borgne,
00:22:10on se moquait d'elle,
00:22:11on disait qu'elle porte malheur.
00:22:13Parfois même, on la brutalisait.
00:22:16Sa mère se désolait.
00:22:18Puis un jour, il lui vint une idée.
00:22:20Elle décida de l'emmener en pèlerinage
00:22:22dans l'espoir d'un miracle.
00:22:24Le soir à la fête,
00:22:25elles étaient heureuses toutes les deux.
00:22:27Mais un pétard lui creva l'autre œil.
00:22:29Elle devint aveugle.
00:22:31Comme elle était aveugle,
00:22:32tout le monde fut gentil avec elle.
00:22:34« Miracle ! » s'écria la mère.
00:22:37Il faut être raisonnable.
00:22:38Tu étais malade avec la grippe.
00:22:43Restez près de moi.
00:22:45Il n'y a que des malades ici.
00:23:02Comme tous les soirs,
00:23:10les habitants de cette tour respectable...
00:23:12J'aime pas les tours.
00:23:14Comme tous les soirs, donc,
00:23:15les habitants de cette tour respectable
00:23:16sortaient leur chien
00:23:17pour un petit pipi vesperal.
00:23:19C'est quoi, vesperal ?
00:23:20Tais-toi, laisse-moi continuer.
00:23:21Tais-toi, laisse-moi continuer.
00:23:38Ça y est, c'est reparti.
00:23:40Tu vas encore nous raconter une histoire horrible.
00:23:43Pourquoi tu vois toujours tout en noir ?
00:23:45Moi ?
00:23:45Mais je vois pas tout en noir,
00:23:46mon petit Zizou.
00:23:47Je peux même te raconter des histoires gentilles,
00:23:49si je veux.
00:23:49Tu veux que je te raconte une histoire gentille ?
00:23:51Ah ouais, tu parles, ouais.
00:23:52Ça changera.
00:23:53Rien de plus simple.
00:23:55Tiens, tu le reconnais, celui-là ?
00:23:57Euh...
00:23:58Non, je l'ai jamais vu.
00:23:59Mais si, c'est le petit orphelin
00:24:01qui s'est fait mettre à la porte
00:24:02par son professeur.
00:24:04Ah ouais, t'as raison.
00:24:05Tu vois, il s'en est pas mal sorti.
00:24:11Au revoir, monsieur Sylvain.
00:24:12Au revoir, monsieur Mondor.
00:24:14Je repasserai demain.
00:24:15Toujours avec plaisir.
00:24:16Merci, à demain.
00:24:17Au revoir.
00:24:18Eh ben, mon petit loup,
00:24:20qu'est-ce qui t'arrive ?
00:24:22Vachement élégant.
00:24:24Oh, un coup de pont.
00:24:26L'ordinateur de la mairie.
00:24:27Au lieu d'écrire que j'ai 7 ans,
00:24:30ils ont rajouté un zéro.
00:24:31Chuche la retraite des vieux.
00:24:38T'inquiète pas.
00:24:40Un jour, nous aussi,
00:24:41on aura la chance d'être vieux.
00:24:43Une trentaine d'années.
00:24:44Ça passera vite.
00:24:46Et cette fois, pour t'étonner,
00:24:47je vais te raconter une histoire romantique
00:24:49qui va te bouleverser.
00:24:51Tu vois, cette jeune mère,
00:24:52c'est une italienne.
00:24:54Son mari travaille en France.
00:24:55Elle vient le rejoindre.
00:24:56Mais elle a oublié son adresse.
00:24:58Elle se retrouve seule
00:24:59dans cette petite ville du Val-de-Marne
00:25:00avec ses deux mômes,
00:25:02sans un sou.
00:25:04Il pleut.
00:25:04Elle sait pas où aller.
00:25:06Puis il lui vient une idée.
00:25:08Elle part en sifflant dans la nuit.
00:25:09Sine, elle part en sifflant dans la nuit.
00:25:23Sine, elle part en sifflant dans la nuit.
00:25:26C'est la chanson que son mari sifflait sous ses fenêtres
00:25:50quand ils étaient fiancés en Italie.
00:25:56Excusez-moi, monsieur.
00:26:16Oui, monsieur.
00:26:17Je suis garçon de course, je viens pour la place.
00:26:19C'est dans le jardin au fond, monsieur.
00:26:21Merci, monsieur.
00:32:10C'est dégueuille la longueur de journée.
00:32:11Vous serez même payé pour ça.
00:32:14C'est pas mieux, les gars ?
00:32:17Regardez, vous allez comprendre.
00:32:22Imaginez que je suis un bico
00:32:24et je jette un coup d'œil sur mademoiselle.
00:32:26Qu'est-ce que vous faites ?
00:32:27Eh, il n'y a pas de bico ici, hein ?
00:32:28Eh, il n'y a pas de gilatouche, hein ?
00:32:29Eh bien, voilà.
00:32:31Vous avez tout compris, c'est exactement ce que je voulais.
00:32:34Mademoiselle, maintenant, pourra sortir tranquille.
00:32:36Et nous, on est des frères, maintenant.
00:32:38On se tutoie, hein ?
00:32:39Arrête !
00:32:40Je vous engage, tous les deux.
00:32:42Eh, mais je n'ai pas du tout de raison
00:32:44pour que moi, je te dis
00:32:45tu à vous.
00:32:47Ah, c'est vrai, ça, hein ?
00:32:48Pourquoi tu nous vous disais
00:32:49on se dit tu ?
00:32:49Vous êtes de ma famille.
00:32:51Eh, écoute, voir, là.
00:32:52Moi, je te dis
00:32:54je te dis tu à vous.
00:32:56Si je veux, veux moi ?
00:32:57Merde, tu !
00:32:58Oui, eh, tu vous dis un merde à nous.
00:33:01Pas peur, hein ?
00:33:02Ils sont plus cons que les tulips, ces connards, là.
00:33:05Mais qu'est-ce que t'as dit, là ?
00:33:06Tu le répètes, le mot.
00:33:07Eh bien, voilà, c'est ça.
00:33:10Vous avez dit tu, les deux apôtres.
00:33:12C'est ce que je voulais.
00:33:13Elle est pas con.
00:33:14Eh ouais, on l'a dit, hein ?
00:33:17Sacré les eaux.
00:33:18Allez, viens, petite.
00:33:19Viens, tout va bien.
00:33:23Au revoir, messieurs.
00:33:24À demain.
00:33:24C'est important, la première nuit, quand on arrive à Paris.
00:33:33Toi, au moins, elle te laissera un bon souvenir.
00:33:36Ouais, toi, t'es bien parti.
00:33:38Quelques instants encore, et notre ami Freddy, l'impresario des idoles, le roi du disque, notre maître à tous, va s'éteindre.
00:33:54Il a vécu dans la musique, oui, et c'est avec elle qu'il a décidé de partir.
00:34:00Comme il l'a demandé, quand il sentira s'approcher son dernier soupir, Mademoiselle lancera sur cette chaîne...
00:34:06Un petit instant.
00:34:07Voilà.
00:34:08Voilà, Mademoiselle lancera sur cette chaîne Crooner Forever, et c'est en écoutant ce chef-d'oeuvre des Sixties que notre ami partira pour l'autre monde.
00:34:18Ça va, ma famille ?
00:34:20M'accroche.
00:34:21Je commence à avoir une petite fin.
00:34:25Je crois même qu'il va me venir un bon mot.
00:34:27La chaîne qui diffusera le chef-d'oeuvre des Sixties est une compacte X-507 à bloc laser et tête de lecture en alliage amorphe.
00:34:528700 francs seulement, à toutes comprises.
00:34:57J'ai vu Toto, il a de la bolivienne.
00:35:00Combien ? Je ne sais pas, je n'ai pas demandé.
00:35:03Pourquoi ?
00:35:04Je m'en fous, je n'ai pas envie de blader, je n'ai envie de se pider.
00:35:07Alors pourquoi tu m'en parles ?
00:35:08Chut, chut, chut.
00:35:10Mesmoiselle, enfin...
00:35:11Chut, vide.
00:35:20Nous voici nos parvenus au moment sublime et tragique où Freddy s'approche du générique de fin.
00:35:25Freddy va nous quitter.
00:35:28Chut.
00:35:30Chut.
00:35:30Chut.
00:49:30Tais-toi, mon chéri.
00:49:35Et moi ?
00:49:37J'aurais voulu rester gros, moi.
00:49:40Enorme, un petit peu obèse, graisseux.
00:49:44Je suis comme les ballons, moi, faut que je gonfle pour être léger.
00:49:47Je suis la pastourelle, la jolie demoiselle des collines de...
00:49:52Pêche-toi. Avant la fin de l'année, il faut que tu puisses entrer dans mon colombe.
00:49:55Tu sais, en me faisant maigrir, tu élimines une race d'hommes indispensables.
00:50:02Car non seulement le monde a besoin de gros, mais aussi de flasques.
00:50:06Non, mon amour. Tout le monde doit être pareil. Au contraire. C'est ça, l'avenir.
00:50:13Ah bon ?
00:50:14Mais oui.
00:50:16Tu es sûre ?
00:50:17Certainement.
00:50:19Ah bon ?
00:50:1968, 69, 70, on y aura jusqu'à 100.
00:50:3012.
00:50:31Ah non, non, non, non, non.
00:50:32D'accord.
00:50:3370, 71, 72.
00:50:39Tenez, vous qui cherchez un régime.
00:50:42C'est fermé, hein ?
00:50:47Ici, jamais, monsieur.
00:50:49Salut.
00:50:50Salut.
00:50:51Il boit dans le noir.
00:50:53C'est pas la peine d'éclairer, il est aveugle.
00:50:55Ah oui.
00:50:56Je suis chez un navarre, un bout de ficelle, un susmégo, quoi.
00:50:58Ça va pas, non ?
00:51:00C'est dommage, les rabbins, je les adore.
00:51:02Ouais.
00:51:02Ils ont bien de la chance.
00:51:04Qu'est-ce que vous prenez ?
00:51:06Deux demi.
00:51:07Oui.
00:51:07Moi, j'ai connu un milliardaire, quand il a su qu'il allait crever, il a fait tout
00:51:12le département pour se trouver un cercueil d'occasion.
00:51:15Ouais.
00:51:15Ah, on trouve des cercueils d'occasion ?
00:51:17Ma...
00:51:17Ma tante.
00:51:18Attendez.
00:51:19Ma tante.
00:51:20Quand elle recevait ses petits-neveux, elle leur donnait deux oeufs sur le plat pour
00:51:24trois.
00:51:26Alors, on disait, prenez du blanc, prenez du jaune, servez-vous bien.
00:51:30Mais que t'es rien à foutre, quoi.
00:51:32Quoi ?
00:51:33Tu dis, je n'en ai rien à foutre.
00:51:34Ouais.
00:51:35Vous êtes un rigolo.
00:51:37Qu'est-ce que je peux faire, pour vous ?
00:51:40Rien, je vous remercie.
00:51:45Et à quoi ?
00:51:46Il vous ferait plaisir.
00:51:48Si.
00:51:49Un vélo.
00:51:51Un vélo ?
00:51:52Oui, c'est toute ma vie, le vélo.
00:51:54Si je n'avais plus, j'aurais été corps cycliste.
00:51:56Vous savez, les descentes, les virages, hein ? C'est bien comme ça, les virages ?
00:52:00Les virages, les applaudissements, la ligne d'arrivée.
00:52:03Hélas.
00:52:04Quoi hélas ?
00:52:06Ça va s'arranger, ça.
00:52:06Tout est possible.
00:52:07Non, non, vous feriez ça pour moi ?
00:52:09Allez.
00:52:10Je vais voir enfin le cul sur une selle et les mains sur un guidon.
00:52:12On est en montagne.
00:52:13Mais alors, la haute montagne, les Alpes, les Pyrénées.
00:52:15Comment ça, les Pyrénées ?
00:52:16Il faut du vent dans la forêt, là.
00:52:17Allez, allez, du vent, du vent.
00:52:18Du vent ?
00:52:19Les oiseaux sifflent dans la forêt.
00:52:22Alors, les oiseaux qui sifflent ?
00:52:23Vas-y, tu siffles.
00:52:24Tu siffles.
00:52:27Non, mais non, plus fort, plus clair.
00:52:28Enfin, les oiseaux, ils n'ont pas de tiroir qu'ils sont heureux, les oiseaux.
00:52:30Voilà, très bien, très bien.
00:52:34Il y a aussi un trait qui passe, là.
00:52:38Puis des pâturages, avec des vaches qui font...
00:52:41Il y a des chèvres, puis des chevaux.
00:52:46C'est presque pareil.
00:52:47Mais merde, son pneu se dégonfle.
00:52:49C'est pas grave, puissance de roue.
00:52:50Ah, un torrent dans les Alpes.
00:52:52Il y a un torrent pour monsieur, hein ?
00:52:53Ça va, Jean-Pion, tu tiens coup ?
00:52:54Euh, je suis un homme neuf.
00:52:55Attention, attention.
00:52:57Faut pas dans les alpes.
00:52:58Le soleil, sans l'arrêt.
00:53:00Mais vous, t'as déjà vu du soleil sans dire quelque chose, quoi ?
00:53:02Si, si, si.
00:53:03Je l'entends, c'est le vent qui revient.
00:53:05Il a raison, il y a du vent.
00:53:06Allez, du vent, nom de Dieu !
00:53:08Mais attends, mais attends, il y a du...
00:53:09Oui, oui, puis il y a du vent qui est sur l'aseau, aussi.
00:53:12Il arrive dans les...
00:53:13Dans les pas courants.
00:53:14Il y a des chafins, dans les voiles.
00:53:17Là, il y a des...
00:53:17Ouais, ouais !
00:53:18Deux, deux, un, deux.
00:53:22Plus d'un euro.
00:53:22Ça va, ça va.
00:53:23Faut pas payer, maintenant, la passion, hein ?
00:53:25Tu tiens bien la ligne, comme ça, là.
00:53:27Encore, t'appuies, t'appuies, t'appuies.
00:53:28Appuie sur les pédales.
00:53:29Voilà, légèrement à gauche.
00:53:31Non, non, non, pas d'un coup à gauche.
00:53:33Voilà.
00:53:33Là, tu vas avoir du coudron, tu vas pouvoir foncer, là.
00:53:36Esprit !
00:53:37Allez, dis !
00:53:38Je chante le braquet.
00:53:39Allez !
00:53:40Allez, vas-y, vas-y, vas-y, vas-y !
00:53:4252, 14.
00:53:43Vas-y, accélère !
00:53:44Je spring.
00:53:44Accélère, vas-y !
00:53:46Allez, allez, allez, le spring !
00:53:48Bon, c'est bon !
00:53:49Voilà.
00:53:49Bon, c'est bon !
00:53:51Vas-y, attention !
00:53:53Ah !
00:53:54Ah !
00:53:55Ah !
00:53:56Non !
00:53:58Vous voyez pas que c'est un aveugle, non ?
00:54:03Vaut mieux vérifier.
00:54:06Souvent, ils se déguisent.
00:54:08Saloperie de bordel de l'air.
00:54:18Ok, j'ai fini.
00:54:21Con de moteur ?
00:54:22Moteur de con.
00:54:23Petite cuve, hein ?
00:54:25Vous êtes choriste ?
00:54:27Non, je suis pressé.
00:54:29C'est le radiateur qui est en panne.
00:54:33Faudrait que je trouve de l'eau.
00:54:35Ah, l'eau.
00:54:37L'eau.
00:54:38Vous n'avez pas d'eau, non ?
00:54:40Ah non, pas avec moi, non.
00:54:43Évidemment.
00:54:45Quand on a besoin de quelque chose,
00:54:47on en est tous là.
00:54:49Ben si, j'oubliais.
00:54:51J'en ai.
00:54:52Ah, chic.
00:54:53Venez avec moi.
00:54:54L'eau, c'est un mystère.
00:54:59Il y a quelques années,
00:55:00un philosophe posa la question
00:55:01combien faudrait-il de bœuf
00:55:02pour faire un courbouillon
00:55:03avec le lac de Genève.
00:55:05Oh, merde.
00:55:06Évidemment.
00:55:07Dépêchez-vous.
00:55:08Évidemment, ça ne vous intéresse pas.
00:55:12Dépêchez-vous, je vous en prie.
00:55:13J'ai encore deux messes
00:55:14et trois incinérations.
00:55:15Ça se fait beaucoup en ce moment,
00:55:16les incinérations.
00:55:18Les gens préfèrent le feu aux esticots.
00:55:19Oui, je ne comprends pas.
00:55:21Ces petites boîtes,
00:55:22on est quand même plus à l'aise
00:55:23dans un cercueil.
00:55:23Qu'est-ce que vous avez prévu, vous ?
00:55:24Alors, justement,
00:55:25ne me parlez pas de ces petites boîtes.
00:55:27Quand on les voit les unes
00:55:28à côté des autres,
00:55:28on se croirait dans une épicerie.
00:55:31Je ne veux pas finir dans une épicerie.
00:55:32Je comprends.
00:55:34Non, je ne finirai pas dans une épicerie.
00:55:39C'est par là.
00:55:41C'est par là.
00:55:41C'est par là.
00:55:41C'est par là.
00:55:41C'est par là.
00:55:42C'est par là.
00:55:43C'est par là.
00:55:44C'est par là.
00:55:46C'est par là.
00:55:48C'est par là.
00:55:50C'est par là.
00:55:52C'est par là.
00:55:53C'est très bien.
00:55:54C'est très bien.
00:55:56Mais on va peut-être répéter
00:55:57un nouveau cantique.
00:55:59Un, deux, un, deux, trois, quatre.
00:56:02Je suis fou de joie.
00:56:04Le Seigneur est là
00:56:05depuis plus longtemps que moi.
00:56:07Il est le berger
00:56:08de la paix
00:56:10et du bonheur.
00:56:12Ouvrons notre cœur,
00:56:13prions le Seigneur,
00:56:15chantons sa parole.
00:56:16et encore une fois.
00:56:38Je suis fou de joie.
00:56:39Le Seigneur est là
00:56:40de t'étudier autant que moi.
00:56:42Il est le berger
00:56:43et de la paix
00:56:45et du bonheur.
00:56:47Vous êtes de ce village ?
00:56:49Non.
00:56:51Alors vous êtes d'ailleurs ?
00:56:53Non plus.
00:56:55Depuis longtemps ?
00:56:58Toujours.
00:57:00Alors c'est lui qui vous envoie.
00:57:02Il a quelque chose
00:57:04à me dire.
00:57:25Glou, glou, glou, glou, glou.
00:57:30C'est magnifique.
00:57:30Je prends les croûtons.
00:57:33Je te revois tout.
00:57:34Je prends les lardons.
00:57:36L'espoir.
00:57:37Une nouvelle inouïe.
00:57:39Il revient sur terre.
00:57:40Vous dites ?
00:57:41Il revient.
00:57:43Ah bon ?
00:57:43Les hommes vont enfin s'aimer.
00:57:46C'est magnifique.
00:57:47C'est la joie, le bonheur.
00:57:49C'est embrassons-nous.
00:57:50Il faut tous s'embrasser.
00:57:52Je me frappe la poitrine.
00:57:54Mais c'est pour vous dire d'entrer.
00:57:56Tout le monde peut entrer.
00:57:57Il y a de la place pour tout le monde.
00:57:59Je vous aime tous.
00:58:00C'est merveilleux.
00:58:02Il vient de nouveau racheter les péchés du monde.
00:58:07Vu ce qui se passe aujourd'hui,
00:58:09la première fois, il a dû les revendre.
00:58:11Il était jeune.
00:58:1233 ans, il manquait d'expérience.
00:58:14Et pour la pub,
00:58:15il a trouvé un nouveau slogan ?
00:58:17Aimez-vous les uns les autres,
00:58:18c'est pas mal.
00:58:19Mais en 20 siècles,
00:58:20personne n'a trouvé le mode d'emploi.
00:58:21Vous cherchez du travail ?
00:58:23Vous ne voudriez pas faire partie des nouveaux apôtres ?
00:58:25Je recrute.
00:58:27Pourquoi pas ?
00:58:28Cette fois, il y aura-t-il des dames ?
00:58:30Une sainte Paulette,
00:58:32Lucette, Georgette,
00:58:33Jeannette,
00:58:33Pierrette ?
00:58:34Ah non, non.
00:58:34On ne peut pas aller jusque-là.
00:58:36Dommage.
00:58:38Décidément,
00:58:38vous ne changerez jamais.
00:58:39Ça risque d'être dur pour lui,
00:58:43avec ces hommes qui ont acquis la liberté de parole.
00:58:46Rassurez-vous,
00:58:46ils ont acquis deux libertés d'un seul coup.
00:58:48La liberté de parole
00:58:49et la prudence de ne pas s'en servir.
00:58:51Allez, au revoir.
00:58:53On s'appelle ?
00:59:09Vous êtes médecin, vous ?
00:59:32Non, musicien.
00:59:34L'oreille.
00:59:37Comment elle va ?
00:59:39Bah, elle est morte.
00:59:41Enfin,
00:59:42à moins qu'il y ait le cœur de l'autre côté,
00:59:43elle est morte.
00:59:45J'espère qu'elle est célibataire.
00:59:47Quand on laisse personne derrière soi,
00:59:49c'est moins grave.
00:59:54Tout de même ?
00:59:55Bah quoi ?
00:59:56Ça fera plaisir à sa famille ?
00:59:58Restons pas là.
00:59:59On va nous demander de témoigner.
01:00:00Hé,
01:00:00quand on commence à témoigner,
01:00:02t'as compris ?
01:00:04Aisez-vous,
01:00:04on dirait qu'elle essaye de parler.
01:00:06Chut, chut, chut.
01:00:07C'est bon.
01:00:07C'est bon.
01:00:09Elle essaye de dire quelque chose.
01:00:13C'est une lumière.
01:00:15Elle est morte ou elle est pas morte ?
01:00:17Mais si, elle est morte,
01:00:17le cœur bat plus.
01:00:18Mais ce qu'elle raconte,
01:00:19c'est ce qui se passe après la mort.
01:00:20C'est ça,
01:00:20ce qu'elle est en train de voir.
01:00:21Mais taisez-vous,
01:00:22j'entends rien !
01:00:23Elle vient de prononcer distinctement
01:00:32et dire que ce n'était que ça
01:00:34et que personne n'y a jamais pensé.
01:00:37Qu'est-ce que vous avez dit ?
01:00:38Continuez !
01:00:40Il fait chaud là-bas ?
01:00:41Ça ressemble à quoi ?
01:00:42On est bien accueillis ?
01:00:43On sera peinards.
01:00:44On est entre nous ?
01:00:45Mais alors,
01:00:45qu'est-ce qui se passe ?
01:00:46Continue.
01:00:48Continue.
01:00:48Continue.
01:00:49Il faut qu'on sache ça.
01:00:50Tout le monde veut savoir.
01:00:51Allez, continue.
01:00:53Elle parle plus.
01:00:54Mais comment ça,
01:00:55elle parle plus ?
01:00:56Elle parle plus.
01:00:58Elle parle plus.
01:01:00Elle parle plus.
01:01:00T'as fini.
01:01:01On vient de lui annoncer
01:01:13une bonne nouvelle.
01:01:14Il a un cancer de la vessie.
01:01:16Dans trois mois,
01:01:16il sera mort.
01:01:17J'ai passé toutes mes nuits dehors.
01:01:20Être au cimetière,
01:01:21ça ne me changera pas beaucoup.
01:01:22C'est rigolo,
01:01:23le cancer de la vessie.
01:01:24On pisse toutes les cinq minutes.
01:01:27Moi, mon mec,
01:01:28l'année dernière,
01:01:28c'est comme ça
01:01:29qu'il a fait sa valise.
01:01:31Vous avez raison,
01:01:33ça recommence.
01:01:34Arrêtez-vous,
01:01:35s'il vous plaît.
01:01:43Vraiment trop con.
01:01:45Adieu mesdemoiselles.
01:01:47Oh, c'est vraiment trop con.
01:01:54Ah, j'ai le temps, celui-là.
01:01:55Mais c'est pas trop,
01:01:56c'est rigolo.
01:01:57Il y a des autres.
01:01:59À Bernard,
01:02:04petite ville de la Creuse,
01:02:06un homme couchait avec sa mère
01:02:07depuis 20 ans.
01:02:08Il a appris hier
01:02:09que cette femme n'était pas sa mère.
01:02:11Fou de douleur,
01:02:12il s'est suicidé.
01:02:14Ce document est légèrement flou,
01:02:16mais il est le seul
01:02:16qui nous soit parvenu
01:02:17de cette révolution africaine.
01:02:19Monsieur Makoto,
01:02:20bien connu
01:02:21pour ses comportements humanitaires,
01:02:23a été chassé du pouvoir
01:02:24et condamné à mort
01:02:25par un général sanguinaire
01:02:26qui lui succède.
01:02:40C'est le scoop de ma vie.
01:02:42Je suis le seul
01:02:42reporter européen ici
01:02:43et je serai le seul
01:02:44à filmer l'exécution.
01:02:48Avant de mourir,
01:02:50vous auriez une petite phrase historique.
01:02:51Oui.
01:02:53Je n'ai pas assez basé dans ma vie.
01:02:55D'accord.
01:02:57Enfin, j'ai fait quand même
01:02:57que je meurs avec fierté
01:02:59pour ce peuple
01:03:00que j'ai tant aimé.
01:03:01Donc !
01:03:02A quel heure a lieu l'exécution ?
01:03:11Elle n'a pas lieu aujourd'hui.
01:03:13Seulement en trois jours.
01:03:14Ah non, mais ce n'est pas possible.
01:03:15Non, n'est pas possible.
01:03:17À Paris, au final,
01:03:18on boucle demain matin.
01:03:20Il faut que j'apporte
01:03:20les photos par le premier avion.
01:03:22C'est un outomadaire, n'est-ce pas ?
01:03:23Plus belle reportage
01:03:24de la semaine prochaine.
01:03:25Mais non, trop tard.
01:03:26Nos clients aiment les cadavres
01:03:27à condition qu'ils soient récents.
01:03:29Ils auraient l'impression
01:03:29qu'on leur vende surgelés.
01:03:31Ça se démode très vite,
01:03:32c'est ma cape.
01:03:33Je ne vois pas ce que je peux faire.
01:03:35C'est dommage.
01:03:36Je vous aurais mis en valeur
01:03:37sur la photo.
01:03:38Il y a un journal
01:03:39qui tira un million d'exemplaires.
01:03:41Ah oui.
01:03:42Ça en fait plaisir à ma femme, ça.
01:03:44On est beaucoup de gens à Paris.
01:03:47Je ne vois pas comment...
01:03:48Avancer l'exécution.
01:03:51Dans son cas,
01:03:52un jour ou deux de moins,
01:03:53ça n'a pas beaucoup d'importance.
01:03:55C'est vrai.
01:03:56Oui.
01:03:57D'accord.
01:04:02Malgré l'intervention courageuse
01:04:05du reporter de notre journal,
01:04:07Vincent Makoto a été lâchement exécuté.
01:04:09Pourquoi elle crelote comme ça, celle-là ?
01:04:11C'est une pauvre.
01:04:13Connaisse.
01:04:14Il y a six mois,
01:04:18Mme Plantier
01:04:19vivait dans la misère médiocre
01:04:22de sa banlieue.
01:04:23Il y a six mois,
01:04:24cette coquine
01:04:25a eu la bonne idée
01:04:26d'assassiner sa mère
01:04:27qui vivait dans ce Galta.
01:04:30Au début,
01:04:30elle a peur.
01:04:31Les journalistes la traquent.
01:04:32Elle se croit déchue.
01:04:34Et puis,
01:04:35le juge la libère
01:04:36faute de preuves.
01:04:37Son sourire enfantin
01:04:39émeut tout le monde.
01:04:40Elle transforme son crime
01:04:41en un commerce
01:04:42et vont à prix d'or
01:04:43les photos de sa mère
01:04:44à la presse.
01:04:45Les magazines se l'arrachent.
01:04:47La souillon acquiert
01:04:48la séduction d'une star.
01:04:51Elle vit maintenant richement
01:04:52dans un appartement
01:04:53somptueux de Neuilly.
01:04:58Tu viens ?
01:05:00Dépêche-toi !
01:05:02Il faut qu'on aille au supermarché.
01:05:04Ils font des prix sur l'eau minérale.
01:05:08Tu viens ?
01:05:09Bien sûr, maman.
01:05:12Vous奏ire ici.
01:05:33Sous-titrage Société Radio-Canada
01:05:37C'est parti.
01:06:07Oh, le picot est...
01:06:09Je pense qu'il me met de con.
01:06:17Il y a le con.
01:06:19Après, il raconte qu'on les exploite.
01:06:23Écoutez, moi, je vais vous dire quelque chose.
01:06:25Moi, j'étais en Algérie.
01:06:26J'avais une exploitation banale.
01:06:29600 millions de tonnes de bananes par an.
01:06:31Eh bien, croyez-moi,
01:06:33j'en ai jamais mangé une seule.
01:06:34On a beau dire, mais les Juifs, eux, au moins, ils sont travailleurs.
01:06:36Et ils ont quelque chose dans la tête.
01:06:38Dans la poche, oui, dans la poche.
01:06:40Regardez-moi cette porte, hein.
01:06:41Eh bien, c'est eux qui l'ont faite.
01:06:43Et allez, maintenant, ça monte aux arbres.
01:07:08Et là, ça monte aux arbres.
01:07:09Et là, ça monte aux arbres.
01:07:09C'est passé, c'est demi.
01:07:13C'est parti.
01:08:13Écoute, on n'a pas le droit de se plaindre.
01:08:16On couche sur un banc, on passe sa nuit au violon.
01:08:18C'est normal.
01:08:20La loi est la même pour tous.
01:08:21C'est vrai, t'as raison.
01:08:23Les règes n'ont plus non pas le droit de coucher sous les ponts ou de mendier dans les rues.
01:08:26T'es un con, Frédéric.
01:08:28Toute ta vie, on va te cogner sur la tête et tu vas rien dire.
01:08:30Révolte-toi.
01:08:31La discipline est la force principale des hommes libres.
01:08:34Qu'est-ce que t'as ?
01:08:36Ben, j'ai entendu un truc.
01:08:37T'as pas entendu ?
01:08:38J'ai rien entendu.
01:08:40T'es sûr ?
01:08:41Ben, non, mais j'ai un doute.
01:08:43C'est toujours ça de prie.
01:08:45Ce n'est pas le doute qui rend faux, c'est la certitude.
01:08:50Qu'est-ce qu'il y a ?
01:08:52Non, il n'y a rien.
01:08:55Bon, attends, je crois que c'est là.
01:08:56Je viens pour...
01:09:09On m'a dit que vous cherchiez...
01:09:12On m'a dit que vous cherchiez un garçon de course.
01:09:15Tu t'es trompé d'adresse, mon coco, c'est pas ici.
01:09:19Hé, au voleur !
01:09:20Bécane, merde !
01:09:26Maga, celui-là.
01:09:34Depuis 15 ans, il habite sur cette estrade.
01:09:37Il n'en est jamais descendu.
01:09:39Pas une seule fois.
01:09:43Et vous êtes heureux ?
01:09:46La bienitude absolue.
01:09:50Mon nuage.
01:09:52C'est du bois ?
01:09:54Du chêne ou du sapin ?
01:09:56Vous savez, pour être heureux, il faut se fabriquer une île.
01:10:04Et ne jamais en sortir.
01:10:07À l'écart de tout.
01:10:09Et vous n'avez pas envie de parler de temps en temps, avec quelqu'un ?
01:10:13C'est amusant de parler.
01:10:14Enfin, je veux dire, c'est indispensable.
01:10:15Oh, le vin me suffit.
01:10:24Je suis d'accord avec vous, mais vous vous privez de tous les plaisirs du monde.
01:10:27C'est la fête, le monde.
01:10:29Le caviar, la mer.
01:10:32Le soleil des tropiques.
01:10:35Le luxe, les grands restaurants.
01:10:36Un grand lit, avec des draps en soie.
01:10:42Je n'ai rien à foutre.
01:10:50Et pour vos petits besoins, ça manque un peu de confort, vous trouvez pas ?
01:10:54Vous connaissez ces belles chiottes, toutes en marbre, où tout est parfumé, avec une petite musique d'ambiance, une eau pure.
01:11:05J'aime mieux.
01:11:06Et les femmes ?
01:11:11Ça vous manque pas un peu, les femmes ?
01:11:15Il y en a des milliers qui t'attendent, toutes plus belles les unes que les autres.
01:11:19Les brunes, des blondes, des petits seins affectueux, des petits culs rusés, des yeux blancs pour y écrire ton nom.
01:11:26T'imagines tout ce que tu loupes ?
01:11:27C'est vrai.
01:11:29Je me pose souvent la question.
01:11:30Bah alors ?
01:11:32T'es en train de perdre ta vie, mon vieux.
01:11:33Faut descendre de ton perchoir.
01:11:34Courir les rejoindre.
01:11:37Le vrai bonheur est dans la ville.
01:11:39Cours-y vite.
01:11:41Cours-y vite, il va filer.
01:11:42Vous croyez vraiment ?
01:11:44Regarde-moi.
01:11:46Je te veux du mal ?
01:11:47Je te veux du mal ?
01:11:50Allez, dépêche-toi.
01:12:00Ah !
01:12:01Ah !
01:12:02Ah !
01:12:03C'est lui, tu crois ?
01:12:23Avec un blouson ? Ça m'étonnerait.
01:12:25Mais si ! Regarde, il recommence.
01:12:28Il a tort de revenir.
01:12:30Jusqu'à présent, il n'avait pas besoin d'exister pour régner.
01:12:33Une situation en or.
01:12:35Eh ouais, c'est lui.
01:12:38Il défie ce qu'il conspure.
01:12:40Il salue ses admirateurs.
01:12:42Bonjour, bonjour.
01:12:43Si vous êtes gentil, je vous dédicacerai une hostie à mon chiffre.
01:12:46Salut.
01:12:46Tiens, un papa rossignol écoute les premières notes de son fils.
01:12:56Il s'émeut.
01:12:57Et d'où vient ce vacarme ?
01:13:05Ce concert barbare.
01:13:06Il aime les hommes quand ils baillent, les voilà qui rugissent.
01:13:09Ces hommes qui n'arrêtent pas de parler et qui pensent avec le larynx au lieu de penser avec le cerveau.
01:13:14Ces hommes qui parlent avant de réfléchir parce qu'ils ne savent ce qu'ils pensent que quand ils entendent ce qu'ils ont dit.
01:13:18Enfin, le silence.
01:13:35Il va rejoindre les hommes pour leur demander de se taire.
01:13:39Un siècle ou deux.
01:13:48Mais il ne quittera jamais cette forêt.
01:14:02Mettez-vous à sa place.
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