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  • il y a 3 mois
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu doit désormais former un nouveau gouvernement. La France insoumise, le Parti communiste français, les Écologistes et le Rassemblement national ont immédiatement promis de le censurer. Les Républicains, tout comme l'UDI, ont annoncé qu'ils ne vont pas y participer. 

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Transcription
00:00Quelle est votre analyse politique de cette situation qui est complètement inédite ?
00:04Je sais que ma question est large, mais malgré tout, on voit votre visage.
00:09J'hésite entre... Est-ce que vous êtes désemparé ?
00:13Est-ce que vous avez encore de l'espoir ?
00:15Est-ce que vous mettez encore une pièce sur ce gouvernement Le Cornu 2 ?
00:19D'abord, je n'aurais jamais cru voir ça de toute ma vie, mais ça arrive.
00:25Je voulais faire juste une remarque.
00:26Est-ce que le président de la République ne nomme pas le gouvernement ? Il nomme chacun des ministres ?
00:31Oui, chacun des ministres, donc il a de fait un droit de regard.
00:37Quand on est en cohabitation, la question ne se pose pas.
00:41Les domaines, depuis que François Mitterrand a bien géré la première cohabitation,
00:47les domaines du président et du premier ministre sont bien définis.
00:50Il y a le domaine réservé, puis il y a le domaine du gouvernement.
00:53Et en général, la question des ministres se joue sur un ou deux postes.
01:00Les affaires étrangères, par exemple.
01:02Sans doute l'intérieur, où le président ne peut pas laisser l'intérieur à n'importe qui.
01:08Mais voilà, les choses sont...
01:09À part ça, c'est le premier ministre qui décide.
01:11Là, on n'est pas en cohabitation.
01:13Si vraiment le président de la République avait voulu mimer une cohabitation,
01:20il n'aurait pas nommé Sébastien Cornu à Matignon.
01:24Il aurait nommé quelqu'un qui avait une autonomie politique, une aura personnelle.
01:29Voilà, ce n'est pas ce qu'il a fait.
01:31Donc après, on peut parler de carte blanche, quelle que soit la couleur de la carte.
01:35Évidemment, ça rend les choses un peu plus compliquées.
01:38Mais effectivement, le nœud du problème n'est pas là.
01:41Le nœud du problème, c'est que, oui, il y a le Parlement.
01:45Et derrière le Parlement, il y a l'opinion publique.
01:47C'est-à-dire que chacun des partis est tenu, encore une fois, par sa base électorale.
01:52Et que la marge de manœuvre des états-majors des partis, elle est assez mince.
01:56On voit bien pour LR.
01:57C'est que non seulement il y a la base électorale, mais en plus, il y a la base militante et la base des parlementaires.
02:05Donc on voit bien que c'est pareil pour le Parti Socialiste.
02:09Le Parti Socialiste a une base militante qui est fracturée,
02:13une base d'élus qui est fracturée,
02:17et un électorat qui est assez volatile pour ce qu'il en reste, comme pour LR.
02:21Donc, quelles que soient les stratégies ou les calculs des états-majors des partis,
02:29eux-mêmes fracturés,
02:31l'incertitude, elle est totale sur la suite.
02:36Alors maintenant, il me semble qu'on aurait pu et on pourrait avancer
02:41d'abord si on liquidait cette espèce d'épine dans le pied qui s'appelle la réforme des retraites.
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