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  • il y a 14 heures
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, sur les choix décisifs d’Emmanuel Macron : «Nous avons en face de nous un mur». 

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Transcription
00:00Il a dit qu'il s'exprimerait dans les prochaines heures, en tout cas qu'il s'exprimera, qu'il déciderait dans les prochaines heures.
00:05Donc il décidera dans les prochaines heures, nous jugerons sur le choix du Premier ministre, sur la politique qu'il sera mené à faire.
00:17Et donc nous avons toujours été, nous, une force de dialogue, de construction.
00:22Nous avons toujours été dans l'état d'esprit d'arracher des victoires pour le monde du travail, pour les salariés, pour les retraités.
00:30Donc nous serons toujours dans cet état d'esprit.
00:32Et c'est pour ça que nous sommes là, pour essayer de faire bouger les choses dans une assemblée nationale où personne n'a de majorité absolue.
00:39Donc il faut savoir dialoguer, trouver des chemins pour s'en sortir.
00:44Et nous avons cet état d'esprit.
00:46Mais si en face de nous, vous avez un mur, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:49Après, c'est tout. Les Français seront juges, eux-mêmes, de ce que le Président de la République annoncera ce soir.
00:59Ça a servi à quelque chose, cette crise ?
01:01On verra. Moi, je ne vais pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
01:05J'espère toujours, j'espère toujours que le Président de la République va comprendre que nous sommes au bord d'une crise très grave.
01:13et que face à cette crise, il y a besoin d'un changement de politique et qu'il nommera donc ce soir un Premier ministre de gauche
01:21qui aura la responsabilité d'aller travailler avec tous les groupes à l'Assemblée nationale prêts à travailler ensemble
01:31pour construire des majorités, donner un budget à la France, apporter des réponses aux urgences sociales, écologiques de notre pays.
01:38Et donc, je veux garder cet espoir parce que je veux rester optimiste et que je suis combatif et je me battrai toujours pour ça, dans cet esprit-là.
01:48Mais c'est lui qui a les clés. Donc, on verra bien.
01:50– Qu'est-ce qui sort sur la réforme des retraites ?
01:52– Sur la réforme des retraites, ce qui est important, c'est que tout le monde accepte, tout le monde dit que c'est un sujet
02:05qui reste aujourd'hui au cœur du débat. C'est un sujet.
02:10Et c'est bien parce que ça fait plus de deux ans maintenant qu'on se bat, nous, contre cette réforme
02:16qui a été imposée brutalement à nos concitoyens. Et je pense aujourd'hui aux 400, 500 000 salariés
02:22qui auraient dû partir en retraite et qui sont aujourd'hui de bosser deux, trois trimestres de plus.
02:28Et donc, ce qu'il y a bien, c'est qu'on a réussi à imposer le fait que cette réforme doit être rediscutée.
02:35Le président de la République l'a bien entendu.
02:37Mais est-ce qu'il acceptera qu'un Premier ministre demain, un Premier ministre de gauche, par exemple,
02:45remette ce sujet au cœur de l'hémicycle pour l'abroger ?
02:51C'est lui qui a la réponse à cette question.
02:54Et ce sont les députés de sa majorité qui ont la réponse à la question.
02:59Et beaucoup de députés de son socle commun disent qu'ils ne veulent pas toucher à la réforme des retraites.
03:07Donc, qu'est-ce que vous voulez ?
03:08Chacun sera face à ses responsabilités quand il aura nommé le Premier ministre.
03:12Et si c'est un Premier ministre de gauche, il y aura tout de suite du changement.
03:16Puisque l'abrogation de la réforme des retraites sera sur la table.
03:20Parce que tout de suite, nous annoncerons des mesures de justice sociale.
03:24Il y aura des hausses de salaire, des hausses de retraite.
03:28Et il y aura des mesures de taxation des plus riches pour pouvoir financer les mesures de justice sociale.
03:36Si un Premier ministre est nommé ce soir, il y aura toujours, tout de suite, des mesures pour nos concitoyens,
03:43pour le monde du travail, pour nos services publics et pour abroger cette réforme des retraites.
03:48Si ce n'est pas le cas, ce sera la même politique que ces huit dernières années.
03:52Donc, les Français jugeront.
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