- il y a 4 heures
Avec Arthur Vernon, écrivain, scénariste et co-fondateur avec Flore Cherry du site Mysweetfantasy.com et du Bar à fantasmes parisien « Sweet Paradise »
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00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09La question de la réouverture des maisons closes a de nouveau été soulevée.
00:00:12Alors ça m'a donné envie de revenir sur ce sujet qui est quand même le plus souvent mal abordé.
00:00:18Est-ce qu'on peut sérieusement vivre de ses charmes, c'est-à-dire monnayer un rapport sexuel ?
00:00:23Alors pour la plupart des gens, ça semble impossible, comme si quand on fait l'amour,
00:00:27c'était toujours par une sorte d'amour pur et totalement désintéressé.
00:00:31Alors je ne crois absolument pas à cette soi-disant pureté humaine.
00:00:36En tout cas, on va parler de tout ça ensemble en compagnie de Arthur Vernon.
00:00:40Alors Arthur Vernon, depuis très longtemps, travaille sur ces questions d'ordre sexuel.
00:00:44Son point de vue est peut-être un petit peu différent du mien et tant mieux
00:00:47parce que j'ai toujours su que la vérité prenait forme grâce à une confrontation d'avis.
00:00:53De même, on pourra revenir sur la pornographie.
00:00:55C'est vrai qu'on entend de plus en plus que les actrices ne sont pas consentantes.
00:01:00On pourra aussi parler de la question de la liberté sexuelle qui, pour certains, serait en danger.
00:01:05Et je vous invite à venir nous rejoindre pour parler de tout ça.
00:01:08C'est le 0 826 300 300, le numéro libre.
00:01:13Vous pouvez également nous envoyer un SMS.
00:01:16Vous envoyez Brigitte, votre message au 7 2018.
00:01:19Arthur Vernon, merci beaucoup d'être avec nous.
00:01:21Vous avez beaucoup travaillé sur toutes ces questions.
00:01:24Vous en avez même écrit sur ces questions.
00:01:26Je sais que vous préparez aussi un peu un livre qui n'est pas loin de tout ça.
00:01:30Et puis, vous êtes surtout le confondateur avec Flore Chéry de ce bar à fantasmes parisien,
00:01:36le Sweet Paradise, qui se trouve 12 rues Marie-Stuart dans le 2e,
00:01:40où là, il y a une liberté d'être, une liberté sexuelle.
00:01:44Alors, quel est votre avis sur la réouverture des maisons closes ?
00:01:48C'est un sujet assez récurrent au fil des années, de temps en temps.
00:01:53Là, je crois que c'est une maire, une adjointe du 16e arrondissement
00:01:59qui avait lancé cette idée il y a 15 jours, 3 semaines.
00:02:03Oui, bonjour Brigitte.
00:02:04Alors, effectivement, le sujet est revenu dans le débat public
00:02:09à la suite d'une élue Horizon qui s'inquiétait pour les prostituées du bois de Boulogne.
00:02:14Donc, c'est une élue du 16e arrondissement
00:02:16et qui, à cette occasion, a formulé cette idée,
00:02:19qui a remis cette idée sur le tapis de pouvoir rouvrir des maisons closes
00:02:23pour des raisons principalement de sécurité, d'hygiène vis-à-vis des prostituées.
00:02:29Vous croyez que c'est vraiment vis-à-vis des prostituées
00:02:31et non pas de ceux qui sont en voiture dans le bois de Boulogne ?
00:02:36C'était officiellement, en tout cas, son discours.
00:02:38Pour se placer dans leur intérêt.
00:02:41On sait bien que les politiques ne mentent jamais.
00:02:43Voilà, bien sûr.
00:02:44Et d'ailleurs, de façon amusante, dans le cadre de ce débat,
00:02:47elle a reçu un soutien assez appuyé de Louis Sarkozy.
00:02:52Oui, j'ai vu ça.
00:02:53Qui était tout à fait motivé sur le sujet.
00:02:57Moi, en ce qui me concerne, je pense que chacun est libre
00:02:59de disposer de son propre corps.
00:03:02Et la vraie question qui se pose, c'est dans quelle mesure l'État,
00:03:05puisque c'est l'État qui fixe des règles
00:03:07et qui autorise ou qui interdit l'acte de prostitution,
00:03:11dans quelle mesure l'État peut interdire à certaines personnes
00:03:15au nom de leur bien-être.
00:03:16C'est-à-dire, moi l'État, je sais mieux que vous ce qui est bon pour vous.
00:03:20Alors, c'est quelque chose qu'on peut entendre.
00:03:22Il y a eu, on en a beaucoup parlé,
00:03:23des jurisprudences, du Conseil d'État,
00:03:26c'est-à-dire là où la justice intervient pour dire
00:03:28qu'il y a des choses qui sont des atteintes à la dignité humaine.
00:03:31Et donc, même si vous, vous avez envie de le faire,
00:03:33moi, je vous l'interdis.
00:03:34Le cas le plus fréquent, le plus connu,
00:03:36c'est le lancer de nains.
00:03:38Il y a des nains qui acceptaient
00:03:39que pour un simple divertissement,
00:03:41ils puissent être lancés.
00:03:42Et la justice a dit non.
00:03:44Même si vous, vous êtes d'accord pour le faire,
00:03:45nous, on considère que c'est une atteinte
00:03:47à votre dignité.
00:03:48Et donc, on refuse.
00:03:49Comme l'élection des Miss Junior,
00:03:52enfin, des petites filles Miss, Miss, je ne sais pas quoi.
00:03:55Oui, oui, des enfants, effectivement.
00:03:59Donc, voilà.
00:04:00Donc, la justice ou l'État, par la loi,
00:04:03peut intervenir sur ce type de sujet.
00:04:04Alors, précisons qu'aujourd'hui,
00:04:06actuellement, les clients des prostituées sont pénalisés,
00:04:10c'est-à-dire que,
00:04:12mais les prostituées ont le droit d'exercer leur métier.
00:04:15Alors, chercher la cohérence
00:04:17dans cette loi,
00:04:18mais en tout cas, on en est là.
00:04:20Oui, c'est parce qu'intellectuellement,
00:04:22l'État, la position officielle de la France,
00:04:25considère que les prostituées,
00:04:27si elles se prostituent,
00:04:28c'est obligatoirement qu'elles sont victimes du système.
00:04:32Donc, on ne va pas rajouter une sanction
00:04:33sur des victimes.
00:04:35Et donc, par contre,
00:04:36tout l'environnement sera sanctionné.
00:04:39Les moins sanctionnés seront les clients,
00:04:40mais qui seront quand même sanctionnés avec une amende.
00:04:43Et les plus sanctionnés seront ceux
00:04:44qui vont assister ou bénéficier
00:04:47de cette prostitution,
00:04:48qu'on appelle les proxénètes.
00:04:50Et là, on pourrait être d'accord.
00:04:52Oui, bien sûr.
00:04:54Enfin, être d'accord,
00:04:56toujours par rapport à ce qu'on entend,
00:04:58évidemment, si on force quelqu'un à se prostituer,
00:05:00ça mérite une sanction très très lourde.
00:05:03Et d'ailleurs, le proxénétisme
00:05:05est puni, je crois, de 10 ans de prison.
00:05:07Donc, c'est une sanction lourde et méritée.
00:05:10Évidemment, on ne peut pas forcer quelqu'un
00:05:11à se prostituer.
00:05:13Et c'est totalement inadmissible.
00:05:15La question qui se pose,
00:05:16c'est que les prostituées,
00:05:18celles qui ont envie de le faire,
00:05:20aujourd'hui, même si elles ont un local,
00:05:23par exemple,
00:05:24le propriétaire du local,
00:05:26lui, peut aussi être puni pour proxénétisme.
00:05:28parce qu'il a fourni indirectement une aide.
00:05:31Donc, il y a une question philosophique.
00:05:33Est-ce que l'État sait ou non mieux
00:05:35que les personnes eux-mêmes
00:05:36ce qui est bon pour elles ?
00:05:38Donc, ça, c'est vraiment la première chose.
00:05:40De toute façon, c'est une question philosophique.
00:05:42Est-ce que l'État a légiféré
00:05:44sur tout ce qui est de l'ordre de l'intime ?
00:05:47Et malgré tout,
00:05:48vendre une partie de son corps,
00:05:50ça reste de l'intime.
00:05:52Oui, complètement.
00:05:53Et en même temps,
00:05:56ce qui est important peut-être à dire tout de suite,
00:05:57parce que ceux qui nous écoutent
00:05:59n'ont peut-être pas trop
00:05:59la connaissance de la prostitution actuellement,
00:06:03elle est très, très vaste.
00:06:05C'est-à-dire qu'il y a à la fois,
00:06:07malheureusement, des réseaux proxénètes
00:06:08qui font venir des filles de force
00:06:10et qui les utilisent.
00:06:12Et puis après, avec l'Europe,
00:06:14c'est facile,
00:06:14ils les emmènent d'un pays à un autre.
00:06:16Et c'est très compliqué pour la police
00:06:17de les coincer, osons le dire.
00:06:20Il y a les escort girls
00:06:21qui se prostituent par Internet.
00:06:24Il y a des jeunes filles
00:06:26qui se prostituent.
00:06:28Et d'ailleurs, je voulais parler
00:06:29de cette très belle bande dessinée
00:06:30qui est sortie chez Gléna,
00:06:32que je peux vraiment vous conseiller.
00:06:33Je vous l'offrirai, Arthur Vernon.
00:06:35Ça s'appelle Sibéline.
00:06:36Chronique d'une escort girl.
00:06:39C'est vraiment une jolie histoire
00:06:41sur cette jeune fille
00:06:41qui justement fait des études
00:06:44et se trouve à un sugar daddy.
00:06:45Et ce n'est pas si simple.
00:06:47Il y a les filles
00:06:49qui font du camsexe,
00:06:49qui, elle, pratiquement,
00:06:52ne rencontrent même pas les clients,
00:06:54se masturbe ou se déshabillent
00:06:57devant des hommes
00:06:58pour de l'argent.
00:07:00Enfin bon,
00:07:01c'est très vaste aujourd'hui,
00:07:02la prostitution.
00:07:03On ne peut pas la...
00:07:05Et puis il y a,
00:07:06pour certains aussi,
00:07:07la pornographie
00:07:08parce que le débat,
00:07:09est-ce qu'une actrice
00:07:11de film porno
00:07:12et une prostituée,
00:07:13c'est la même chose ?
00:07:14Moi, je prétends,
00:07:15je crois que je suis assez bien placée
00:07:16pour le dire,
00:07:17que oui,
00:07:18c'est un peu la même chose.
00:07:19Je ne vois pas pourquoi
00:07:19on ferait une différence.
00:07:20C'est toujours avoir
00:07:22un acte sexuel
00:07:23contre de l'argent.
00:07:24Après,
00:07:24que ce soit avec un client
00:07:25ou un collègue de travail,
00:07:27est-ce qu'il y a vraiment
00:07:28une différence ?
00:07:29Arrêtons de jouer sur les mots.
00:07:31Enfin, je ne sais pas
00:07:31ce que vous en pensez.
00:07:32La loi française,
00:07:33y voit une différence
00:07:34dans le sens où
00:07:35elle ne veut pas qu'on paye...
00:07:36Oui, pour l'instant.
00:07:36Voilà, pour l'instant.
00:07:37Non, non, mais bien sûr.
00:07:38Mais évidemment,
00:07:40je suis plus pour militer
00:07:41sur une forme de libéralisme
00:07:42sur le sujet
00:07:43plutôt qu'une restriction
00:07:44et de rajouter encore
00:07:45des contraintes.
00:07:46Moi, je dirais sur le sujet,
00:07:48il y a une question
00:07:49à laquelle je n'ai pas la réponse
00:07:50parce que je ne suis pas
00:07:51scientifique ni médecin.
00:07:53C'est qu'il y a
00:07:54beaucoup de prostituées,
00:07:56enfin, il y a beaucoup
00:07:56de prostituées
00:07:57parmi les volontaires
00:07:58qui ont écrit,
00:07:59qui ont témoigné
00:08:00sur le sujet
00:08:01et à chaque fois
00:08:02apparaît une question
00:08:03qui est pendant l'acte sexuel.
00:08:04Il y a une question
00:08:05de dissociation.
00:08:07Et cette question
00:08:07de la dissociation
00:08:08pose la question
00:08:09de savoir
00:08:09si l'acte sexuel
00:08:10sous cette forme-là
00:08:12entraîne
00:08:14des conséquences psychiques
00:08:16pour la personne.
00:08:17C'est-à-dire,
00:08:17est-ce que ça a ou non
00:08:18des conséquences négatives
00:08:20pour la personne ?
00:08:21Je n'ai pas la réponse
00:08:22à cette question
00:08:23mais je pense
00:08:24que c'est une vraie question
00:08:25qui mériterait
00:08:26d'être posée
00:08:26pour savoir
00:08:27en toute connaissance
00:08:28de cause
00:08:29qu'il y ait une étude
00:08:29sérieuse
00:08:30sur l'impact
00:08:31qu'un acte sexuel
00:08:32on va dire consenti
00:08:34mais non désiré
00:08:35puisque s'il n'y a pas
00:08:36de désir
00:08:37généralement
00:08:38dans la très grande
00:08:39majorité des cas
00:08:40les prostituées
00:08:41n'ont pas de désir
00:08:42pour leurs clientes
00:08:42mais elles y consentent.
00:08:44Elles ont de la jouissance
00:08:45parfois
00:08:45elles ont des orgasmes
00:08:47ils ont des
00:08:49enfin je veux dire
00:08:49c'est déjà
00:08:52de voir la prostitution
00:08:53sous un angle
00:08:54très péjoratif
00:08:55encore une fois.
00:08:57Mais dans la littérature
00:08:58dans les témoignages
00:08:59dans tous ceux
00:08:59qui écrivent sur le sujet
00:09:00ça peut passer
00:09:01d'Emma Becker
00:09:02dans la maison
00:09:02à Soisic Belin
00:09:04qui a aussi écrit
00:09:05sur le sujet
00:09:06à chaque fois
00:09:06on a ce concept
00:09:07de dissociation
00:09:08qui apparaît.
00:09:09Oui mais alors moi
00:09:10je vais vous dire
00:09:10quand même
00:09:11puisque j'ai tourné
00:09:12des films pornographiques
00:09:13et je me suis un petit peu
00:09:15arrangé de temps en temps
00:09:16à l'époque
00:09:16où j'avais des difficultés
00:09:18financières
00:09:18pour avoir de l'argent
00:09:19d'hommes
00:09:20qui avaient beaucoup d'argent.
00:09:22Sincèrement
00:09:22c'est une belle manière
00:09:24de ne pas travailler
00:09:25sur soi
00:09:26et de ne pas réellement
00:09:27comprendre
00:09:28pourquoi on a fait ça
00:09:28et qu'est-ce qu'on en a retiré.
00:09:30De se dire
00:09:31qu'il y a une dissociation
00:09:32entre le corps
00:09:32et l'esprit.
00:09:34Voilà
00:09:34ce que je veux dire
00:09:35c'est qu'il y a toujours
00:09:37bien sûr
00:09:38une relation
00:09:38entre le corps
00:09:39et l'esprit
00:09:39évidemment
00:09:40et cette dissociation
00:09:42c'est une façon
00:09:43c'est une défense
00:09:45qui est tout à fait
00:09:46bien trouvée
00:09:47et pourquoi pas
00:09:48moi je n'ai pas de problème
00:09:49avec ça
00:09:49je n'ai pas de problème
00:09:50avec ceux qui font comme ça
00:09:52mais c'est une défense
00:09:53ce n'est pas une réalité.
00:09:55Oui mais moi
00:09:56je vous rejoins encore une fois
00:09:57tout à fait là-dessus
00:09:58et il y a certains métiers
00:09:59qui sont encore pires
00:10:00quand on est soldat
00:10:01qu'on doit tuer des gens
00:10:02à mon avis
00:10:03le traumatisme psychique
00:10:04est infiniment
00:10:05plus important.
00:10:06Vous avez raison.
00:10:07Donc le fait simplement
00:10:09c'est de poser
00:10:09dans le cadre d'un débat de société
00:10:11de poser les éléments
00:10:12et à partir de là
00:10:13une fois qu'on a posé les éléments
00:10:14on prend une décision collective
00:10:16sur le sujet.
00:10:16On va déjà essayer
00:10:17pendant deux heures
00:10:18de poser les éléments
00:10:19avec ceux qui nous écoutent
00:10:20et qui vont donner
00:10:21leur témoignage
00:10:22je savais que vous seriez
00:10:23tout à fait la hauteur
00:10:24de ce sujet
00:10:25tellement délicat
00:10:26Arthur Verne
00:10:26donc merci d'être avec nous
00:10:27on se retrouve dans un instant.
00:10:3014h-16h
00:10:31On est avec Arthur Vernant
00:10:35et on évoque
00:10:36la question
00:10:37de la réouverture
00:10:38des maisons closes
00:10:39Bruno
00:10:39c'est vous
00:10:40qui êtes le premier client
00:10:43de cette réouverture
00:10:44bonjour Bruno
00:10:45Bon bah je serai
00:10:47à hauteur de vos attentes
00:10:48alors
00:10:48bonjour Brigitte
00:10:50merci Arthur aussi
00:10:51d'être là
00:10:52de m'avoir invité
00:10:53de cette émission
00:10:55c'était pas prévu
00:10:56parce que bon
00:10:57là j'ai eu l'invitation
00:10:58ce matin
00:10:59mais bon c'est bien
00:11:00l'imprévu
00:11:00qu'on ne s'est pas prévu
00:11:01donc
00:11:02alors c'est une question
00:11:03faut que vous ouvrez
00:11:04les enclos
00:11:05c'est vrai que c'est une question
00:11:06complexe en fait
00:11:07parce que forcément
00:11:08c'est une réponse binaire
00:11:09oui ou non
00:11:10et en plus ça dépend
00:11:11si on peut une question
00:11:11un homme ou une femme
00:11:12donc on n'aura pas forcément
00:11:13la même réponse en fait
00:11:14moi ce que je considère
00:11:17en toute transparence
00:11:18je vais être clair avec vous
00:11:19je pense que c'était
00:11:20une erreur
00:11:21d'avoir fermé
00:11:22les maisons closes
00:11:23après 45
00:11:24je pense que bon
00:11:25elles ont un rôle
00:11:26elles ont un rôle à jouer
00:11:27essentiel au sein de la société
00:11:29ce qui est bien
00:11:30c'est que le fait
00:11:30que si on met en place
00:11:32une législation
00:11:33pour qu'on puisse
00:11:34faire évoluer des choses
00:11:35pour pouvoir évoluer
00:11:36ou réouvrir
00:11:37ces maisons closes
00:11:38premièrement
00:11:40est-ce qu'on peut
00:11:41si vous voulez comme aujourd'hui
00:11:41déjà Bruno
00:11:42moi je me suis évidemment
00:11:43beaucoup intéressée
00:11:44sur le sujet
00:11:44j'ai lu beaucoup
00:11:45sur comment ça se passait
00:11:47à l'époque
00:11:48si on les rouvre
00:11:49il ne faut pas les rouvrir
00:11:50dans les mêmes conditions
00:11:51parce que c'était
00:11:52franchement pas terrible
00:11:53pour les prostitutions
00:11:54il faut qu'elles soient
00:11:55encadrées par des médecins
00:11:57par des psychologues
00:11:58enfin des personnes
00:11:59qui sont capables
00:11:59de pouvoir encadrer
00:12:00ces personnes
00:12:01qui travaillent
00:12:01dans de bonnes conditions
00:12:02parce que tellement
00:12:03je pense que
00:12:03comme tout le monde le sait
00:12:04il ne faut pas être naïf
00:12:05elles travaillent dans des conditions
00:12:07parfois déplorables
00:12:08et le fait de pouvoir encadrer
00:12:09certaines
00:12:10mais bon
00:12:12on sait très bien
00:12:12comment ça se passe
00:12:13bon il ne faut pas
00:12:14voilà
00:12:14moi je suis sur Paris
00:12:16bon je vois à peu près
00:12:16comment ça peut se passer
00:12:17oui mais sur Paris
00:12:19beaucoup
00:12:20beaucoup de prostitutions
00:12:22qu'on voit dans les rues
00:12:23dans les alentours de Paris
00:12:25d'ailleurs on ne les voit pas
00:12:26tellement dans Paris
00:12:27c'est de la prostitution
00:12:29sous proxénétisme
00:12:30oui mais bon
00:12:32c'est des réseaux
00:12:32qui sont des réseaux
00:12:33oui mais là
00:12:34vous inquiétez pas
00:12:36celle-là
00:12:37les pauvres
00:12:38elles ne se retrouveraient pas
00:12:39dans les maisons
00:12:39bah oui
00:12:41mais bon après
00:12:41je pense que
00:12:42de toute façon
00:12:42il faut encadrer
00:12:43je pense que
00:12:44il faut que
00:12:45les législations
00:12:45puissent évoluer
00:12:46parce que bon
00:12:47je pense que bon
00:12:48ça permettrait aux femmes
00:12:48d'être moins soumises
00:12:49à des violences
00:12:50liées à ce type
00:12:51de prostitution
00:12:52un petit peu
00:12:52sans limite
00:12:55sans encadrement
00:12:55bien spécifique
00:12:56en plus
00:12:57vis-à-vis du client
00:12:57on perd aussi
00:12:58de sécurité
00:12:58sur le plan médical
00:12:59donc je pense que
00:13:01c'est une moyen aussi
00:13:01de pouvoir cibler
00:13:02un petit peu
00:13:03ce genre de personnes
00:13:05pas moi
00:13:06après c'est une question
00:13:07de...
00:13:07oui mais
00:13:08dites ce que vous pensez
00:13:10et puis on va réagir
00:13:11moi je pense en plus
00:13:13peut-être qu'elles sont encadrées
00:13:14elles seront rémunérées
00:13:15enfin bon
00:13:15elles seront un petit peu
00:13:16voilà
00:13:17au tout système social
00:13:18elles auront une reconnaissance
00:13:19une retraite
00:13:20enfin bon
00:13:20c'est un moyen pluriel
00:13:21d'être reconnue
00:13:22dans ce cas
00:13:22mettre en place
00:13:22aujourd'hui
00:13:23on pourrait leur donner
00:13:24un statut de fonctionnaire
00:13:25vous voulez dire ?
00:13:27pas forcément
00:13:27mais bon je pense que
00:13:28bon on trouverait
00:13:29un signe un petit peu hybride
00:13:31peut-être que ça coûterait
00:13:32moins cher à la sécurité sociale
00:13:33finalement
00:13:34voilà c'est ça
00:13:35bien sûr
00:13:35je pense qu'aussi
00:13:37les plus financiers
00:13:38qui nourrissent
00:13:40les réseaux
00:13:41mafieux
00:13:41peuvent être détournés
00:13:43directement pour Bercy
00:13:44enfin je sais pas
00:13:44c'est une solution
00:13:45comme une autre
00:13:45mettre en place
00:13:46une forme de
00:13:47prostitution légale
00:13:48je sais pas
00:13:49c'est une façon
00:13:49de voir les choses
00:13:51ah bah voilà
00:13:52faites de la politique
00:13:53Bruno
00:13:53vous avez trouvé
00:13:54un sujet formidable
00:13:56pour réduire
00:13:57la dette
00:13:57de la France
00:13:58voilà
00:13:59ça en fait partie
00:13:59d'ailleurs en plus
00:14:00c'est pas en même temps
00:14:00je dis oui
00:14:01parce qu'en même temps
00:14:02on serait
00:14:02non non mais
00:14:03on plaisante un peu là
00:14:04quand même
00:14:05soyons
00:14:05mais il faut plaisanter
00:14:07sur ce sujet
00:14:07sinon
00:14:08là dessus oui
00:14:09en plus ça touche
00:14:10l'intimité
00:14:10comme vous le disiez
00:14:11donc c'est extrêmement délicat
00:14:12donc la réponse
00:14:12forcément elle est délicate
00:14:14et bon mais bon
00:14:15dans ce cas là
00:14:16je pense qu'il faut être clair
00:14:17faut pas être naïf
00:14:18en toute transparence
00:14:19il faut à mon avis
00:14:20à mon sens
00:14:21c'est vrai qu'on va
00:14:22s'opposer
00:14:23certaines associations
00:14:24féministes
00:14:25qui considèrent que bon
00:14:26que l'homme
00:14:27est un prédateur sexuel
00:14:28enfin bon dans des clichés
00:14:29un petit peu classiques
00:14:30il faut briser un petit peu
00:14:31ces clichés habituels
00:14:32en France
00:14:32oui mais on a quand même
00:14:34un petit problème Bruno
00:14:35c'est que
00:14:36quand on les questionne
00:14:38ces prostituées
00:14:38les trois quarts
00:14:40n'en veulent pas
00:14:40de cette réouverture
00:14:41des maisons clos
00:14:42c'est ça un peu
00:14:43peut-être le problème
00:14:44elles veulent gagner
00:14:46en indépendance
00:14:46je vous en prie
00:14:47allez-y
00:14:48on peut comprendre
00:14:49mais bon je pense
00:14:49qu'on peut voir
00:14:50un système mixte
00:14:51un système de personnes
00:14:53qui veulent travailler
00:14:53en libéral
00:14:54entre guillemets
00:14:54avec bon
00:14:55en négociation
00:14:56et d'autres qui travaillent
00:14:57qui seront
00:14:57si vous les salariés
00:14:58si on peut dire
00:14:59dans une maison
00:15:00où l'objectif
00:15:00est un petit peu
00:15:01de contrôler
00:15:01un petit peu
00:15:02sur le plan médical
00:15:04sur le plan psychologique
00:15:05voilà
00:15:07cette situation
00:15:09qui est parfaite
00:15:10parfaite
00:15:10avec un petit peu
00:15:10délicat
00:15:11tout ça va
00:15:11je pense que
00:15:13le système
00:15:14qu'on voit un petit peu
00:15:15à l'étranger
00:15:15notamment soit en Belgique
00:15:16ou en Espagne
00:15:18en Suisse
00:15:19en Suisse
00:15:20je crois que ça marche
00:15:22pas mal
00:15:22oui
00:15:23donc mais je pense
00:15:24que visiblement
00:15:25je trouve qu'il y a une volonté
00:15:25politique pour légiférer
00:15:27je pense que les politiques
00:15:28ne sont pas assez courageux
00:15:28pour le faire
00:15:29pour des raisons
00:15:29que vous savez très bien
00:15:30pour là
00:15:31le butin de vote
00:15:33du votant
00:15:34ça a une incidence
00:15:34énorme
00:15:35donc pour eux
00:15:35ils préfèrent rester
00:15:36un petit peu
00:15:37dans le flou
00:15:37je pense que le fait
00:15:39de ne pas se prononcer
00:15:40de dire en même temps
00:15:41on préfère à ce moment-là
00:15:42verbaliser
00:15:44c'est vrai que ce serait
00:15:45intéressant sur un plan sociologique
00:15:47de faire un sondage
00:15:49par rapport à
00:15:50ou un référendum
00:15:51pour un référendum
00:15:52non je ne pense pas
00:15:54il y a des référendums
00:15:56plus importants à faire
00:15:56que celui-là
00:15:57non ce que je veux
00:15:58excusez-moi
00:15:59de vous couper Bruno
00:16:00mais sur un plan
00:16:01vous votez
00:16:02vous votez où ?
00:16:03à droite ?
00:16:04à gauche ?
00:16:04extrême ?
00:16:05etc.
00:16:05est-ce que vous êtes pour
00:16:06la réouverture
00:16:07on serait peut-être surpris
00:16:08d'ailleurs
00:16:09oui alors
00:16:09attendez on va laisser
00:16:11Arthur s'exprimer
00:16:12si vous voulez bien
00:16:13oui
00:16:14sur le sujet politique
00:16:15en fait il y a une modification
00:16:16de la constitution
00:16:18qui a eu lieu
00:16:19qui a été votée
00:16:19par le parlement
00:16:21notamment à l'assemblée nationale
00:16:22pour justement
00:16:24conférer
00:16:25de façon constitutionnelle
00:16:27au fait de la prostitution
00:16:28quelque chose
00:16:29comme une atteinte
00:16:31à la dignité de la femme
00:16:32quelque chose d'impossible
00:16:33ce texte a été voté
00:16:35je l'ai suivi en direct
00:16:36ce texte a été voté
00:16:37à l'unanimité
00:16:39des députés
00:16:40il n'y a aucun député
00:16:42qui a osé
00:16:43s'opposé
00:16:44à ce texte
00:16:45donc d'un point de vue politique
00:16:46aujourd'hui je dirais
00:16:47le débat
00:16:48aujourd'hui
00:16:49il est plié
00:16:50il n'y a pas un seul député
00:16:51qui a le courage
00:16:52d'aller faire un sujet
00:16:53sauf qu'il y a deux ans
00:16:54j'ai été invité
00:16:55à l'assemblée nationale
00:16:56pour débattre justement
00:16:57sur qu'est-ce qu'on pourrait faire
00:16:59quel statut
00:17:00pourrait-on donner
00:17:01aux prostituées
00:17:02donc
00:17:02on est
00:17:04il faut voir le système français
00:17:05non ?
00:17:05il faut voir le système belge
00:17:06le système
00:17:06en Suisse
00:17:07je crois
00:17:08je ne sais pas si
00:17:08c'est pas mal
00:17:09ça fonctionne
00:17:11ça fonctionne
00:17:11ça fonctionne
00:17:12en Allemagne aussi
00:17:14mais je pense qu'aujourd'hui
00:17:16pourquoi pour la modègue
00:17:17attendez
00:17:17laissez Arthur
00:17:18un peu s'exprimer
00:17:20juste en entendant
00:17:22des témoignages
00:17:23des personnes concernées
00:17:25qui se livrent
00:17:26donc à la prostitution
00:17:26semblerait-il
00:17:27qu'aujourd'hui
00:17:28le système
00:17:29qui recueille
00:17:30le plus d'adhésion
00:17:31serait celui de la Belgique
00:17:32puisque récemment
00:17:33alors la Belgique
00:17:34il y a eu un moment
00:17:35c'était une tolérance
00:17:36mais ils ont vraiment
00:17:37légiféré
00:17:38il y a quelques années
00:17:39donc c'est très récent
00:17:40non seulement
00:17:41pour autoriser la prostitution
00:17:43mais surtout
00:17:44et c'est les premiers
00:17:45à le faire
00:17:45créer un véritable
00:17:46cadre juridique
00:17:47adapté
00:17:48à l'activité
00:17:49de prostitution
00:17:50avec même
00:17:51un contrat de travail
00:17:52spécifique
00:17:53sur la prostituée
00:17:55avec des droits
00:17:56qui permettent
00:17:56de dire par exemple
00:17:57si le nombre de clients
00:17:59qu'elle peut refuser
00:17:59enfin il y a quelque chose
00:18:00vraiment une réglementation
00:18:02autour de la prostitution
00:18:02qui n'existe nulle part ailleurs
00:18:04en Europe
00:18:05cela dit
00:18:06vous l'avez cité
00:18:07la Suisse
00:18:07ça fonctionne bien
00:18:08l'Allemagne
00:18:09alors ce qu'on entend
00:18:10en Allemagne
00:18:10c'est de dire
00:18:11ben oui
00:18:11mais ça n'empêche pas
00:18:12à ce qu'il y ait de nouveau
00:18:13de la prostitution forcée
00:18:15bon malgré tout
00:18:16il faudrait des études
00:18:17ça évite
00:18:18les réseaux massieux
00:18:19vous voyez ce que je veux dire
00:18:20je pense que les réseaux massieux
00:18:21on profite de cette législation
00:18:22qui est un petit peu hybride
00:18:23on ne se positionne pas très bien
00:18:24et je pense que
00:18:25vraiment si c'était légiféré
00:18:26je pense qu'on aurait
00:18:27un autre regard
00:18:28je pense que par rapport à ça
00:18:29il y aurait certainement
00:18:30ça bougerait
00:18:31vous voyez je pense que
00:18:32il faut
00:18:32bon après c'est
00:18:34non mais la lutte contre les réseaux massieux
00:18:36doit évidemment être une totale priorité
00:18:38dans ce système
00:18:39et ça doit être pour moi
00:18:40je pense que le fait
00:18:40de mettre en place
00:18:41mais mettre en place
00:18:42des structures adaptées
00:18:42qui sont donc contrôlées
00:18:44ça permet de mettre
00:18:46un petit peu des pare-feux
00:18:47pour éviter que ça
00:18:48parce que je pense
00:18:49qu'il y a beaucoup
00:18:50actuellement
00:18:50il y a encore beaucoup
00:18:51de maisons-closes
00:18:52qui sont cachées
00:18:53par ces réseaux massieux
00:18:54et qui gangrènent
00:18:55tout le pays en fait
00:18:56je veux dire
00:18:57et je pense que justement
00:18:58une réouverture
00:19:00des maisons-closes
00:19:00alors on dit réouverture
00:19:01des maisons-closes
00:19:01on va dire
00:19:02l'autorisation de la pratique
00:19:04de la prostitution
00:19:05si les prostituées
00:19:06souhaitent rester
00:19:07exercées à titre libéral
00:19:08on peut leur laisser
00:19:10voilà
00:19:11libéral
00:19:11ou travailler en salarié
00:19:13ou en
00:19:13voilà ça doit être un choix
00:19:14ça doit être une possibilité
00:19:16mais si on oeuvre
00:19:17cette possibilité
00:19:17je pense qu'il va y avoir
00:19:18des moyens
00:19:19des moyens financiers
00:19:20qui vont être générés
00:19:21par cette activité
00:19:22notamment par exemple
00:19:23ne serait-ce que la TVA
00:19:25la TVA
00:19:26il y a incendu
00:19:26la TVA
00:19:27donc l'Etat va récupérer
00:19:28de l'argent
00:19:28et peut utiliser
00:19:29et investir
00:19:29une partie de cet argent
00:19:30pour la lutte
00:19:31contre les réseaux mafieux
00:19:32c'est gagnant-gagnant
00:19:33c'est gagnant-gagnant
00:19:34et je pense que c'est une solution
00:19:35qui peut se mettre en place
00:19:36en plus d'un intérêt commun
00:19:38je pense que
00:19:38en plus
00:19:39je pense que c'est
00:19:41l'utilité publique
00:19:41ce genre d'activité
00:19:43qui permet à la société
00:19:44de créer
00:19:45peut-être moins de violence
00:19:47parce que c'est vrai
00:19:48que ça pose un problème
00:19:49mais peut-être
00:19:51je pense que
00:19:52peut-être
00:19:53il faut
00:19:54oui
00:19:55peut-être aussi
00:19:56encore une fois
00:19:56qu'il faut accepter
00:19:57que la prostitution
00:19:58c'est un vaste sujet
00:20:00qu'il n'y a pas deux femmes
00:20:01ou deux hommes
00:20:02qui se prostituent
00:20:03pour les mêmes raisons
00:20:03et qu'après tout
00:20:05que ce soit
00:20:06pour nourrir ses enfants
00:20:07pour pouvoir faire ses études
00:20:08ou pour pouvoir
00:20:10s'acheter
00:20:10des robes
00:20:12chez Dior
00:20:12plutôt que de les prendre
00:20:13autrement
00:20:15chacun est libre
00:20:17après tout
00:20:18c'est toutes les questions
00:20:19enfin
00:20:19on touche avec la prostitution
00:20:21peut-être
00:20:21les deux sujets
00:20:22les plus tabous
00:20:23l'argent
00:20:24et le sexe
00:20:25alors c'est étonnant
00:20:26c'est pas étonnant
00:20:27qu'il y ait autant
00:20:27d'avis différents
00:20:30évidemment
00:20:31en tout cas merci Bruno
00:20:32vous avez
00:20:33beaucoup de convictions
00:20:34et c'était tout à fait
00:20:36intéressant
00:20:37de commencer avec vous
00:20:38on fait une petite pause
00:20:39on continue à vous donner
00:20:40la parole bien sûr
00:20:40sur Sud Radio
00:20:41et puis on se retrouve
00:20:42pour le Love Conseil
00:20:43l'idéal de sa relation amoureuse
00:20:45et bien Arthur Vernon
00:20:51avant de revenir
00:20:52sur la question
00:20:53des maisons closes
00:20:55de la prostitution
00:20:56etc
00:20:56petit Love Conseil
00:20:58plus romantique
00:20:59l'idéal
00:21:00de sa relation amoureuse
00:21:01au fond
00:21:02on sait pas toujours
00:21:04très bien
00:21:04ce qu'on veut
00:21:05dans une relation
00:21:06et puis après
00:21:06on s'étonne
00:21:07de pas être heureux
00:21:08avec la personne
00:21:09qu'on a choisie
00:21:10donc voilà
00:21:11quelques motivations
00:21:12et à vous de voir
00:21:13celle qui compte
00:21:14pour vous
00:21:14et si vous êtes satisfait
00:21:16est-ce que vous êtes
00:21:17avec quelqu'un
00:21:17sur qui vous pouvez compter
00:21:19en principe
00:21:19quand on s'engage
00:21:20on aimerait bien
00:21:22pouvoir compter
00:21:22sur l'autre
00:21:23quelqu'un avec qui
00:21:24vous partagez
00:21:25beaucoup de choses
00:21:26quelqu'un
00:21:27avec qui vous avez
00:21:28envie de vous marier
00:21:29ou de fonder une famille
00:21:30quelqu'un avec qui
00:21:32vous avez une sexualité
00:21:33qui va bien
00:21:34quelqu'un
00:21:35qui est avec vous
00:21:37parce que vous en avez
00:21:38marre d'être seul
00:21:39pourquoi pas
00:21:41après tout
00:21:41c'est vrai que
00:21:43la solitude
00:21:44ça peut être aussi
00:21:45un poison
00:21:46à long terme
00:21:46et pendant qu'on y est
00:21:48faites aussi
00:21:49la liste
00:21:49de ce qui serait
00:21:50réhébiditoire
00:21:51pour vous
00:21:51ces fameux cartons rouges
00:21:53comme je les appelle
00:21:54et puis si vous rencontrez
00:21:55quelqu'un
00:21:55qui a ce fameux carton rouge
00:21:57c'est pas la peine
00:21:58de vous engager
00:21:59parce que de toute façon
00:22:00à plus ou moins long terme
00:22:01ça ne collera pas
00:22:02et puis si
00:22:02dans les quelques éléments
00:22:04que j'ai donnés
00:22:04qui sont essentiels pour vous
00:22:05vérifiez bien
00:22:06qu'ils sont là
00:22:08et à ce moment là
00:22:10peut-être que vous pourrez
00:22:11être dans une relation
00:22:12qui sera harmonieuse
00:22:14oui tout à fait d'accord
00:22:14je pense qu'il y a
00:22:15beaucoup de personnes
00:22:16qui se disent
00:22:16tiens je veux être en couple
00:22:17et sans avoir défini
00:22:19ce qu'était justement
00:22:20leur propre vision
00:22:21personnelle du couple
00:22:22et donc se poser
00:22:23toutes ces questions
00:22:24en amont
00:22:24me semble indispensable
00:22:26un petit bilan
00:22:27comme ça
00:22:27de soi
00:22:28par rapport à soi
00:22:29Arthur Vernon
00:22:30on continue à évoquer
00:22:32le sujet avec Sophie
00:22:33c'est bien aussi
00:22:34que les femmes réagissent
00:22:34bonjour Sophie
00:22:35oui bonjour Brigitte
00:22:37bonjour Arnaud
00:22:38Arnaud Arthur pardon
00:22:39Arthur
00:22:40bonjour Sophie
00:22:41désolé
00:22:42bonjour
00:22:42oui alors bon
00:22:45ouverture
00:22:46réouverture
00:22:47des maisons clove
00:22:48ouais mais c'est un sujet
00:22:50qu'il faudrait traiter
00:22:51parce que
00:22:52effectivement
00:22:52la demande
00:22:53elle est réelle
00:22:54même sans addiction sexuelle
00:22:57même sans être pervers
00:22:59il y a des personnes
00:23:01seules qui
00:23:02voilà
00:23:02peuvent avoir des envies
00:23:04ou des personnes
00:23:06qui pourraient avoir
00:23:07juste des envies
00:23:08fantaisistes
00:23:09et qui peuvent pas le faire
00:23:10avec leur partenaire
00:23:12tout simplement
00:23:13parce que c'est une
00:23:14des premières causes
00:23:15quand on parle
00:23:16de la prostitution
00:23:17donc du client
00:23:17qui va
00:23:18pour faire l'amour
00:23:19avec une femme
00:23:20ce sont
00:23:21des hommes
00:23:22qui sont un peu
00:23:23pas bien dans leur couple
00:23:25qui ont pas de relation
00:23:26sexuelle dans leur couple
00:23:27qui ont besoin
00:23:28d'une oreille
00:23:30d'une femme
00:23:30qui va les
00:23:31les accueillir
00:23:32sans
00:23:33donc
00:23:35bon
00:23:36je suis pas encore
00:23:37en train de dire
00:23:38ce que c'est bien
00:23:38ou ce que c'est pas bien
00:23:39je dis juste
00:23:39que c'est ce qu'on entend
00:23:41de la part des prostituées
00:23:42qui reçoivent des clients
00:23:43la plupart du temps
00:23:45c'est
00:23:45absolument
00:23:46j'allais le dire
00:23:47dans mon témoignage
00:23:48parce qu'il y a des personnes
00:23:49même connues
00:23:50qui l'ont évoqué
00:23:51ils y sont allées
00:23:53ils les ont fréquentées
00:23:54et pas forcément
00:23:55pour des actes sexuels
00:23:57d'ailleurs
00:23:57comme vous dites
00:23:58c'est parfois
00:23:59juste une oreille
00:24:00c'est parfois
00:24:01juste un moment
00:24:01de tendresse
00:24:02sensuelle
00:24:03au niveau du toucher
00:24:06ou voilà
00:24:07bon et après
00:24:10de la part
00:24:11de nos politiques
00:24:12qui voient
00:24:13alors cela étant dit
00:24:14n'oublions pas
00:24:15qu'il y a aussi
00:24:16de la violence
00:24:16c'est à dire
00:24:17qu'il y a aussi
00:24:17des hommes
00:24:17qui vont être
00:24:18violents
00:24:19avec les prostituées
00:24:20qui sont parfois
00:24:21en danger
00:24:21non idéalisons
00:24:24il ne faut pas
00:24:24idéaliser non plus
00:24:25tout ça
00:24:27tous ces établissements
00:24:28mais
00:24:29justement
00:24:31est-ce que
00:24:32du fait que ce soit
00:24:33encadré
00:24:33etc
00:24:34il n'y aurait pas
00:24:35justement
00:24:36des barrières
00:24:38entre guillemets
00:24:39avec le respect
00:24:41de tel ou tel
00:24:42règlement
00:24:43vous voyez
00:24:45ce que je veux dire
00:24:46d'ailleurs
00:24:49oui oui bien sûr
00:24:51non mais
00:24:51ça rejoint
00:24:52ce qu'indiquait
00:24:53Bruno
00:24:53juste avant
00:24:54on pense
00:24:55qu'un encadrement
00:24:56légal
00:24:56serait bénéfique
00:24:57également
00:24:57pour la protection
00:24:58et la sécurité
00:24:59des prostituées
00:25:00on peut aussi
00:25:01faire une petite chose
00:25:02par rapport à ce que
00:25:03vous indiquez
00:25:04parce que vous parlez
00:25:05parfois que
00:25:05le client vient
00:25:07pour discuter
00:25:07pour des caresses
00:25:09donc pas forcément
00:25:09pour de la sexualité
00:25:11on peut quand même
00:25:12distinguer
00:25:13et bien dire
00:25:13qu'aujourd'hui
00:25:14en France
00:25:15il existe du travail
00:25:16du sexe légal
00:25:17et du travail
00:25:18du sexe illégal
00:25:19le travail du sexe
00:25:21illégal
00:25:21on vient d'en parler
00:25:22en début d'émission
00:25:23c'est la prostitution
00:25:24c'est à dire
00:25:25très concrètement
00:25:26un acte sexuel
00:25:27entre la prostituée
00:25:29et le client
00:25:30mais il existe
00:25:31du travail du sexe
00:25:33légal
00:25:34qui a lieu à côté
00:25:34et qui est proche
00:25:36et c'est un petit peu
00:25:37aussi ce qu'on peut faire
00:25:38à Sweet Paradise
00:25:39alors en Sweet Paradise
00:25:40il y a des spectacles
00:25:42érotiques
00:25:42mais il y a aussi
00:25:43des boudoirs
00:25:43il y a un menu
00:25:44des fantasmes
00:25:45où tous ceux
00:25:46qui ont une envie
00:25:47on va dire
00:25:48d'une forme
00:25:49de sexualité
00:25:50qui ne passe pas
00:25:50par un rapport sexuel
00:25:51parce que ceci est interdit
00:25:53par la loi
00:25:53et bien il y a quand même
00:25:54une possibilité
00:25:55avec
00:25:56justement
00:25:57nous chez nous
00:25:58ce sont des sweeties
00:25:58mais
00:25:59de vivre ce moment
00:26:02d'intimité
00:26:03dans un petit boudoir
00:26:05et ça peut justement
00:26:06aller sur des caresses
00:26:07non sexuelles
00:26:08on a des fétichistes
00:26:10il y a beaucoup de fétichistes
00:26:11qui sont très malheureux
00:26:12dans leur vie
00:26:12parce qu'un fétichisme
00:26:13est difficilement partageable
00:26:16avec une partenaire
00:26:16je pense à des fétichistes
00:26:18des pieds
00:26:18ou alors à ceux
00:26:19qui aiment bien
00:26:20des pratiques BDSM
00:26:21ou ceux simplement
00:26:22comme vous le dites
00:26:23qui ont envie
00:26:24de partager un moment
00:26:25de caresse
00:26:27d'intimité
00:26:28donc quelque chose
00:26:28de très tendre
00:26:30donc ça
00:26:31c'est quand même
00:26:31quelque chose
00:26:32qui est autorisé
00:26:33aujourd'hui en France
00:26:34ce qui n'est vraiment
00:26:35pas autorisé
00:26:36c'est la pratique sexuelle
00:26:38sauf dans la pornographie
00:26:40sauf dans la pornographie
00:26:42parce que là
00:26:42on considère
00:26:43qu'il y a un acteur
00:26:44l'acteur est payé
00:26:46ce n'est pas lui
00:26:46qui le paye
00:26:47donc toute la subtilité
00:26:48elle est là en fait
00:26:49c'est vraiment
00:26:50sur le fait
00:26:51que ce n'est pas
00:26:52celui qui a une relation
00:26:54sexuelle avec la fille
00:26:55n'est pas celui
00:26:57qui la paye
00:26:58ce n'est pas lui
00:26:58qui la paye
00:26:59et donc là
00:26:59dans ces conditions
00:27:00on touche quelque chose
00:27:02qui relève
00:27:03du domaine artistique
00:27:04de la liberté artistique
00:27:05et ça devient autorisé
00:27:06et d'ailleurs
00:27:07vous savez
00:27:08ça a été l'objet
00:27:09d'une série télévisée
00:27:09qui s'appelait Hard
00:27:10qui s'était dit
00:27:11très bien
00:27:12voilà ce qu'on va faire
00:27:13puisque la prostitution
00:27:14est interdite
00:27:15et que la pornographie
00:27:16est autorisée
00:27:16et bien nous allons
00:27:17filmer nos clients
00:27:18et donc on pourra dire
00:27:20à la police
00:27:20puisque c'est filmé
00:27:22il s'agit non plus
00:27:23de prostitution
00:27:24mais il s'agit de pornographie
00:27:25bon tout cela
00:27:26évidemment dans la série
00:27:27ça a donné lieu
00:27:27à des pièces de théâtre
00:27:28et plein de choses
00:27:29la police n'est pas dupe
00:27:30évidemment on va requalifier
00:27:32en prostitution
00:27:34mais tout ça pour dire
00:27:36qu'effectivement
00:27:36ça a donné lieu
00:27:37à une série
00:27:37tellement le concept
00:27:39est flou
00:27:40et ténu
00:27:40et ça se ressemble
00:27:41beaucoup effectivement
00:27:42entre prostitution
00:27:43et pornographie
00:27:45oui tout à fait
00:27:46mais enfin tout ça
00:27:47pour dire que
00:27:47je pense que
00:27:48ces établissements
00:27:49auraient bien lieu
00:27:51d'être
00:27:51d'exister
00:27:52parce que
00:27:53comme on dit
00:27:53c'est le plus vieux métier
00:27:55du monde
00:27:55oui mais
00:27:57vous savez Sophie
00:27:58c'est de croire
00:28:00qu'il suffirait
00:28:01de mettre tous les délinquants
00:28:03en prison
00:28:03pour qu'il n'y ait plus
00:28:04de problème
00:28:04de délinquance
00:28:05je crois qu'il faut
00:28:07faire très attention
00:28:08à ces croyances
00:28:10un petit peu naïves
00:28:12qu'il suffirait
00:28:13de rouvrir
00:28:14les maisons closes
00:28:14pour qu'il n'y ait plus
00:28:15de viol
00:28:15qu'il n'y ait plus
00:28:16d'argent
00:28:17qui souffre
00:28:18je pense que
00:28:20le problème
00:28:23des viols
00:28:24oui et des violences
00:28:25mais ça serait
00:28:27un endroit
00:28:27je pense
00:28:28où il y aurait
00:28:29de l'encadrement
00:28:30et voilà
00:28:31qui pourrait
00:28:32oui mais moi
00:28:33quand j'entends
00:28:33excusez-moi
00:28:34vraiment je ne suis pas
00:28:36immorale
00:28:37je suis peut-être
00:28:37un peu amorale
00:28:38ça c'est sûr
00:28:39mais je ne suis certainement
00:28:40pas immorale
00:28:40mais dès que j'entends
00:28:41ces mots
00:28:42encadrement
00:28:43protection
00:28:44etc
00:28:44je me méfie toujours
00:28:46parce que
00:28:47finalement on entend
00:28:48derrière ça
00:28:49on va mettre ça
00:28:52dans un coin
00:28:52et puis comme ça
00:28:53on ne se pose pas
00:28:54la vraie question
00:28:55mais la vraie question
00:28:57c'est au fond
00:28:58une question
00:28:59vous l'avez dit
00:28:59Arthur Vernon
00:29:00c'est une question
00:29:01philosophique
00:29:02finalement
00:29:02quelle est notre
00:29:04liberté
00:29:04par rapport
00:29:05à cette question
00:29:06de son corps
00:29:08au fond
00:29:09complètement
00:29:11et même si
00:29:13ça n'empêchera pas
00:29:15certains viols
00:29:16et agressions sexuelles
00:29:17évidemment
00:29:17et malheureusement
00:29:18il y a quand même
00:29:19beaucoup d'hommes
00:29:20qui sont dans une situation
00:29:21de misère sexuelle
00:29:22et affective
00:29:23et peut-être davantage
00:29:25ou en tout cas
00:29:25qui le ressentent davantage
00:29:27qu'un certain nombre
00:29:28de femmes
00:29:29et qui ont cette possibilité
00:29:31grâce à ces moments
00:29:33entre guillemets
00:29:33d'attention
00:29:34un peu privilégiée
00:29:36d'intimité
00:29:37avec une femme
00:29:38d'aller mieux
00:29:40donc ça c'est quelque chose
00:29:41et j'ajouterai
00:29:41parce que c'est très important
00:29:43ce que je vais dire
00:29:43parce que sinon
00:29:44on va penser
00:29:45qu'on prend le côté
00:29:46des hommes
00:29:46il y a énormément de femmes
00:29:48qui ont des difficultés
00:29:49financières
00:29:50et qui grâce
00:29:51à cet acte
00:29:53qui ne sont peut-être
00:29:54pas ce qu'elles auraient
00:29:55préféré faire
00:29:56elles auraient préféré
00:29:56peut-être toucher
00:29:57le jackpot au loto
00:29:59et bien grâce à ça
00:30:00elles peuvent peut-être
00:30:01nourrir leurs deux enfants
00:30:02ou leurs parents
00:30:04ou soigner
00:30:05enfin je
00:30:05vous voyez
00:30:06c'est deux misères
00:30:10qui à un moment donné
00:30:11peuvent se rencontrer
00:30:12moi je
00:30:13moi c'est ça
00:30:15qui me
00:30:15personnellement
00:30:16me paraît le plus intéressant
00:30:17comme argument
00:30:18c'est de permettre
00:30:19à deux misères
00:30:20qui n'ont rien à voir
00:30:21et bien de se rencontrer
00:30:22et d'aller mieux
00:30:23je suis tout à fait d'accord
00:30:25et aujourd'hui
00:30:26en fait le problème
00:30:27numéro un
00:30:28qu'on a par rapport
00:30:29au débat sociétal
00:30:30c'est qu'on a effectivement
00:30:32une forme de féminisme
00:30:33pas tous
00:30:34mais une forme de féminisme
00:30:35qui prône une égalité totale
00:30:37il y a une égalité
00:30:38entre les hommes
00:30:38et les femmes
00:30:39et ça à mon avis
00:30:40c'est le problème numéro un
00:30:41tant qu'on n'admettra pas
00:30:42qu'il y a une différence
00:30:43biologique
00:30:43entre les hommes
00:30:45et les femmes
00:30:45et donc une différence
00:30:47sur la nature
00:30:47la nature du désir sexuel
00:30:49par exemple
00:30:50et bien dans ces conditions
00:30:51on va se heurter à un mur
00:30:53parce que là
00:30:54ce que vous venez de dire
00:30:55vous venez de mentionner
00:30:56une misère sexuelle masculine
00:30:59une misère économique féminine
00:31:01qui se rencontre
00:31:01mais si on écoute
00:31:03ce discours particulier féministe
00:31:05qui dit qu'il doit y avoir
00:31:06égalité entre les deux
00:31:07et bien on ne peut pas
00:31:08les faire coïncider
00:31:08et ça c'est un vrai problème également
00:31:10je pense que le débat
00:31:11doit aussi porter là-dessus
00:31:12et sur la reconnaissance
00:31:14d'une différence
00:31:15biologique
00:31:16entre les hommes et les femmes
00:31:17mais qui peuvent parfaitement
00:31:18vivre entre eux
00:31:19dans une égalité
00:31:21de droit
00:31:21mais l'égalité de droit
00:31:22ne veut pas dire
00:31:23une égalité biologique
00:31:24et puis
00:31:24osons le dire
00:31:26après tout
00:31:26on va faire une émission
00:31:27qui va peut-être choquer
00:31:28beaucoup de gens
00:31:28mais je crois que c'est
00:31:30parce qu'on est sur Sud Radio
00:31:31qu'on peut se permettre
00:31:32de le dire
00:31:32entre un client
00:31:34et une prostituée
00:31:34il y a un consentement
00:31:35sur la somme
00:31:37qui va être donnée
00:31:39et sur l'acte
00:31:40qui va être accompli
00:31:41donc après tout
00:31:42puisque aujourd'hui
00:31:44il faut qu'il y ait
00:31:45toujours consentement
00:31:45entre un homme et une femme
00:31:47ben là il n'y a pas
00:31:47de problème
00:31:48il y a consentement
00:31:49complètement
00:31:50bien sûr je pense
00:31:51qu'ensuite
00:31:52pour l'épanouissement
00:31:52des relations sexuelles
00:31:54de façon générale
00:31:54à mon avis
00:31:55ce sera plus pertinent
00:31:56de prôner davantage
00:31:58le désir
00:31:58que le consentement
00:31:59mais le consentement
00:32:00est effectivement
00:32:01la base absolue
00:32:02et évidemment
00:32:03dans la prostitution
00:32:04ce critère de consentement
00:32:05est absolument fondamental
00:32:06oui je voulais rajouter
00:32:08quand bien même
00:32:09il y aurait certainement
00:32:10des femmes
00:32:11qui seraient les clientes
00:32:13oui il y a une prostitution
00:32:15masculine
00:32:16pour des femmes
00:32:17mais c'est pas tout à fait
00:32:19alors c'est pas tout à fait
00:32:22c'est pas tout à fait
00:32:23enfin il y a des points communs
00:32:25bien sûr
00:32:25mais c'est pas tout à fait
00:32:26la même chose
00:32:27souvent c'est les femmes
00:32:29qui ont beaucoup recours
00:32:30à ce qu'on appelle
00:32:31des gigolos
00:32:32ce sont des femmes
00:32:33qui ont besoin
00:32:33d'un homme
00:32:34pour aller à une soirée
00:32:35et puis qui font l'amour
00:32:37avec après aussi
00:32:38d'accord
00:32:39en compagnie
00:32:40il y a une série
00:32:42très bonne
00:32:42qui s'appelle
00:32:43Alphonse
00:32:43de Nicolas Bedos
00:32:45qui traite de ce sujet
00:32:47de la prostitution
00:32:48donc par des hommes
00:32:49pour des femmes
00:32:50qui sont en l'occurrence
00:32:51des femmes plutôt âgées
00:32:52et ça me semble
00:32:53effectivement
00:32:54une très très bonne série
00:32:55pour la réflexion
00:32:56et imaginer des choses
00:32:57auxquelles on ne pense pas
00:32:58forcément
00:32:58oui mais c'est ça
00:33:00qui est assez difficile
00:33:02quand on aborde ce sujet
00:33:03parce que c'est tellement vaste
00:33:04toutes les prostitutions
00:33:07qui existent
00:33:07c'est qu'on y va tous
00:33:09de ce qu'on croit savoir
00:33:11ou de ce qu'on sait
00:33:12et c'est vrai
00:33:13que c'est
00:33:13c'est pour ça qu'on ne peut pas
00:33:15moi je ne crois pas
00:33:16qu'on puisse
00:33:16vraiment légiférer
00:33:19de manière très générale
00:33:21sur ce sujet
00:33:22tellement c'est complexe
00:33:24alors légiférer
00:33:25mais en tout cas déjà
00:33:26ouvrir la possibilité
00:33:28on ouvre le débat
00:33:29Arthur Vernon
00:33:30et grâce à Sophie
00:33:31on avance
00:33:32on avance
00:33:33et on va continuer
00:33:33à avancer
00:33:34durant ces deux heures
00:33:34merci beaucoup Sophie
00:33:35en tout cas
00:33:36on fait une petite pause
00:33:37on continue
00:33:38vous avez des choses
00:33:39importantes
00:33:40intéressantes à nous dire
00:33:41et puis on vous écoute
00:33:42au 0826 300 300
00:33:44à tout de suite
00:33:4414h16
00:33:46Brigitte Laé
00:33:48Sud Radio
00:33:48nous sommes avec
00:33:50Arthur Vernon
00:33:51aujourd'hui
00:33:52nous parlons
00:33:52nous parlons finalement
00:33:53de la liberté
00:33:54sexuelle
00:33:55de chacun
00:33:56et on essaye
00:33:57d'ouvrir le débat
00:33:59le plus largement possible
00:34:01et Arthur Vernon
00:34:03vous êtes
00:34:03le confondateur
00:34:06de ce bar
00:34:07à fantasmes parisien
00:34:08le Suite Paradise
00:34:08qui se trouve
00:34:0912 rue
00:34:10Marie-Sueur
00:34:11dans le 2ème
00:34:12et on va continuer
00:34:14avec Laurent
00:34:14bonjour Laurent
00:34:15merci de réagir
00:34:17bonjour Arthur
00:34:17bonjour Brigitte
00:34:18oui donc
00:34:20la réouverture
00:34:23des maisons
00:34:24je suis
00:34:25pour alors
00:34:26bon je ne suis pas
00:34:26pratiquant
00:34:27mais je pense
00:34:29que pour la sécurité
00:34:30des prostituées
00:34:32et éviter
00:34:33que ce soit
00:34:34toujours repris
00:34:34par des réseaux
00:34:36on va dire
00:34:36plus ou moins mafieux
00:34:38je pense que c'est
00:34:38la meilleure des choses
00:34:39oui c'est un peu
00:34:41enfin c'est un peu
00:34:42ce qu'on entend le plus
00:34:43de toute façon
00:34:44ce que vous dites
00:34:45voilà
00:34:46après
00:34:47il y aura toujours
00:34:49des réseaux mafieux
00:34:49mais ça va limiter
00:34:51et je pense aussi
00:34:52pour la sécurité
00:34:53des prostituées
00:34:55parce que
00:34:55forcément
00:34:56dans la rue
00:34:57je pense que
00:34:58ça ne doit pas être
00:34:58le meilleur
00:35:00la meilleure des choses
00:35:01pour elle
00:35:02et également
00:35:04comment on vient
00:35:06dans la rue
00:35:07voilà
00:35:08il y a
00:35:10il y a n'importe qui
00:35:11n'importe quoi
00:35:12on ne sait pas
00:35:13qui gère
00:35:14en fait
00:35:14alors que là
00:35:16s'il y a des choses
00:35:16comme ça
00:35:17après
00:35:17c'est sûr
00:35:18qu'il y en a
00:35:18qui sont indépendantes
00:35:19je pense
00:35:20il y en a
00:35:23qui sont employées
00:35:24on va dire
00:35:24par des réseaux
00:35:25et puis d'autres
00:35:26qui sont indépendantes
00:35:27après
00:35:27celles qui sont indépendantes
00:35:28elles font ça
00:35:30dans un appartement
00:35:31où elles veulent
00:35:32mais ça évite
00:35:33d'avoir
00:35:34du monde dans la rue
00:35:35ce qui est déjà
00:35:37une gêne
00:35:37pour les gens
00:35:39qui habitent
00:35:39toutes ces rues
00:35:40et ce qui est un danger
00:35:42aussi bien pour elles
00:35:42que pour
00:35:43les autres personnes
00:35:45oui
00:35:46alors en fait
00:35:47c'est vrai que là
00:35:48la question s'est posée
00:35:49aujourd'hui
00:35:49à la suite
00:35:50de cette intervention
00:35:51d'une élue
00:35:52de la mairie de Paris
00:35:53indiquant qu'elle
00:35:54trouvait que c'était pertinent
00:35:55de rouvrir les maisons closes
00:35:56mais je pense
00:35:57que le vrai sujet
00:35:58en numéro 1
00:35:59c'est déjà de savoir
00:35:59si ou non
00:36:00la pratique
00:36:01de la prostitution
00:36:02devient quelque chose
00:36:04de vraiment légal
00:36:04aujourd'hui en France
00:36:06c'est-à-dire
00:36:06sans pénaliser
00:36:07le client
00:36:09et avec
00:36:09un encadrement
00:36:10une loi différente
00:36:11une législation différente
00:36:12en ce qui concerne
00:36:14le proxénétisme
00:36:15c'est-à-dire
00:36:15si effectivement
00:36:16la prostituée
00:36:17elle travaille chez elle
00:36:18que son propriétaire
00:36:20ne soit pas taxé
00:36:21de proxénétisme
00:36:22donc ça
00:36:23c'est une première question
00:36:24elle a son importance
00:36:26parce que le jour
00:36:27où on légalise
00:36:28et qu'on donne
00:36:29un statut
00:36:29aux hommes
00:36:31aux femmes
00:36:32qui usent
00:36:33de leur charme
00:36:34pour gagner de l'argent
00:36:35elles auront
00:36:36plus facilement
00:36:37possibilité
00:36:38d'abord
00:36:39d'aller dénoncer
00:36:40leur proxéneste
00:36:41éventuellement
00:36:42d'aller porter plainte
00:36:43contre un client
00:36:44qui aura été violent
00:36:45enfin
00:36:46tout ça deviendrait
00:36:47très facile
00:36:48comment
00:36:48aujourd'hui
00:36:49une prostituée
00:36:50va aller
00:36:51porter plainte
00:36:53contre un client
00:36:54qui aura été violent
00:36:54ça me paraît
00:36:55assez difficile
00:36:56il me semble
00:36:57c'est possible
00:36:59la police
00:37:00devrait intervenir
00:37:02mais c'est sûr
00:37:02qu'elle sera
00:37:03dans un cadre
00:37:03bien plus sécurisé
00:37:05si elle fait
00:37:05elle-même
00:37:06une activité
00:37:06qui est reconnue
00:37:07et si elle sait
00:37:09que le fait
00:37:10de porter plainte
00:37:10ne va pas avoir
00:37:11des conséquences
00:37:12néfastes
00:37:13sur son entourage
00:37:13ne serait-ce même
00:37:14que par exemple
00:37:15son petit copain
00:37:16il suffit
00:37:17qu'elle offre
00:37:17un truc à son petit copain
00:37:18et le petit copain
00:37:19devient directement
00:37:20proxénète
00:37:21donc c'est vrai
00:37:21que c'est une barrière
00:37:22pour aller
00:37:23aller voir la police
00:37:25par exemple
00:37:25si jamais
00:37:25il y a eu
00:37:26une agression
00:37:26d'un client
00:37:27donc il y a
00:37:28cette question
00:37:28qui est la question
00:37:29de base
00:37:30qui est sur
00:37:31l'autorisation
00:37:32de la pratique
00:37:33de la prostitution
00:37:34et il y a une autre
00:37:35question qui est différente
00:37:36qui est celle
00:37:37de la réouverture
00:37:39des maisons closes
00:37:39et si on prend
00:37:41l'exemple par exemple
00:37:41d'un syndicat
00:37:43de travail sexuel
00:37:44qui est le STRAS
00:37:45eux ne sont pas
00:37:46vraiment tout à fait
00:37:47pour cette question
00:37:47ils ne sont pas pour
00:37:48pour une raison simple
00:37:49c'est à dire
00:37:50qu'ils imaginent
00:37:51qu'il y aurait
00:37:52des prostituées
00:37:53et qu'il y aurait
00:37:53en gros
00:37:53un patron
00:37:54et que le patron
00:37:55serait le nouveau exploitant
00:37:56et il exploiterait
00:37:58les prostituées
00:37:58et l'objectif
00:37:59n'est pas
00:38:00l'exploitation
00:38:00de nouveaux
00:38:03prolétaires
00:38:04sexuels
00:38:05et donc
00:38:06c'est pour ça
00:38:07qu'ils préfèrent
00:38:08une pratique
00:38:08qui serait davantage
00:38:09libérale
00:38:10donc si jamais
00:38:11il y a une réouverture
00:38:12des maisons closes
00:38:12il y a encore
00:38:13un nouveau débat
00:38:14qui se pose
00:38:14qui serait
00:38:15dans quel cadre
00:38:16est-ce que ce serait
00:38:17simplement un lieu
00:38:18dans lequel
00:38:18il y aurait
00:38:19une forme de location
00:38:20c'est-à-dire
00:38:21les prostituées
00:38:22loueraient simplement
00:38:23une chambre
00:38:23et donc il n'y aurait
00:38:24pas une exploitation
00:38:26commerciale
00:38:27avec un patron
00:38:28qui serait là
00:38:28pour leur demander
00:38:29des comptes
00:38:30des chiffres
00:38:30et autres
00:38:31donc voilà
00:38:32il y a un autre débat
00:38:34il y a vraiment
00:38:34le débat
00:38:35est-ce qu'on autorise
00:38:36d'abord la prostitution
00:38:36et ensuite
00:38:37de quelle façon
00:38:38sachant que
00:38:39la réouverture
00:38:40de maisons closes
00:38:40suscite d'autres questions
00:38:42à prendre en compte
00:38:43également
00:38:44et puis encore une fois
00:38:47aujourd'hui
00:38:49la grande majorité
00:38:52de ce qui
00:38:53des travailleuses du sexe
00:38:55ça se passe
00:38:55par le web
00:38:56oui
00:38:57la publicité
00:38:58effectivement
00:39:00c'est le web
00:39:01qui permet
00:39:01de trouver
00:39:01une prostituée
00:39:03sauf encore
00:39:03cette fameuse
00:39:04prostitution de rue
00:39:05qui pour l'essentiel
00:39:06malheureusement
00:39:07est composée
00:39:08de raison mafieux
00:39:08oui voilà
00:39:09c'est-à-dire que
00:39:10les trois quarts
00:39:11des prostituées
00:39:12qu'on va
00:39:12parce qu'aucun client
00:39:14pratiquement aujourd'hui
00:39:15va aller accoster
00:39:16une prostituée
00:39:17dans la rue
00:39:19parce que
00:39:20si jamais
00:39:21il se fait attraper
00:39:22il est puni par la loi
00:39:23et il y a quand même
00:39:24eu quelques cas
00:39:25donc c'est un peu complexe
00:39:29vous voyez
00:39:29mais ça c'est précisément
00:39:30la raison pour laquelle
00:39:31cet élu du 16ème arrondissement
00:39:33est intervenu
00:39:34parce que la situation
00:39:35dans le bois de Boulogne
00:39:36est vraiment dangereuse
00:39:37c'est-à-dire que
00:39:38comme les clients
00:39:38ne veulent plus
00:39:39dans la rue
00:39:40prendre une prostituée
00:39:41parce qu'ils savent
00:39:42que si jamais
00:39:42la police est là
00:39:43ils vont être verbalisés
00:39:44les prostituées
00:39:45sont obligées davantage
00:39:46de se cacher
00:39:47donc les clients
00:39:48sont cachés
00:39:48donc tout le monde
00:39:49est caché
00:39:49et le client violent
00:39:50c'est beaucoup plus dur
00:39:51de l'empêcher
00:39:52et forcément
00:39:53il y a eu des violences
00:39:55commises
00:39:55contre des prostituées
00:39:57par des clients
00:39:57mal intentionnés
00:39:59et cela est lié
00:40:00justement
00:40:01à cette obligation
00:40:02qu'elles ont aujourd'hui
00:40:03de se cacher
00:40:03à cause de la réglementation
00:40:05actuelle
00:40:05et c'est toujours
00:40:08la même question
00:40:08parce qu'après
00:40:09on rentre dans
00:40:10si elles ne sont pas
00:40:11obligées d'être cachées
00:40:12elles peuvent être
00:40:13provocantes
00:40:14et à ce moment-là
00:40:14ça dérange
00:40:15et ça peut se comprendre
00:40:18des enfants
00:40:19enfin c'est un sujet
00:40:21qui est
00:40:22enfin c'est un sujet
00:40:23qui est très compliqué
00:40:24moi personnellement
00:40:26je ne me prétends pas
00:40:27avoir la solution
00:40:28vous comprenez
00:40:30Laurent
00:40:31c'est très compliqué
00:40:32oui bien sûr
00:40:34mais je pense
00:40:35qu'il faudrait faire
00:40:37oui une location
00:40:38tout légalisé
00:40:41où
00:40:41elles se font
00:40:43entre parenthèses
00:40:44une coopérative
00:40:44et puis
00:40:45elles ont un immeuble
00:40:46à elles
00:40:46ou
00:40:47chacune
00:40:49on va dire
00:40:50à sa chambre
00:40:50ou je ne sais pas quoi
00:40:51dans la maison
00:40:52vous avez raison
00:40:53si au moins
00:40:53on les reconnaît
00:40:55comme existantes
00:40:57existants
00:40:58ça serait déjà
00:40:59plus facile
00:40:59je pense qu'on ferait
00:41:00un grand
00:41:00c'est ce qu'il faut
00:41:02il faut arrêter
00:41:02la hypocrisie
00:41:03oui mais
00:41:04elle existe
00:41:05depuis la nuit
00:41:06des temps
00:41:06cette hypocrisie
00:41:07donc soyons
00:41:09moi je veux bien
00:41:10que vous soyez
00:41:10très optimiste
00:41:11Laurent
00:41:11et on est plutôt
00:41:13actuellement
00:41:14avec un retour
00:41:15un peu du puritanisme
00:41:16donc je ne suis pas sûre
00:41:17qu'on aille dans le bon sens
00:41:18le discours que nous avons
00:41:20avec vous
00:41:20avec les précédents auditeurs
00:41:21et là sur ce plateau
00:41:22n'est pas du tout
00:41:23le discours
00:41:23on va dire majoritaire
00:41:24qu'on peut entendre
00:41:25aujourd'hui
00:41:26dans la société
00:41:26c'est un discours
00:41:29un peu iconoclaste
00:41:30mais ce qu'il y a
00:41:30c'est que d'un côté
00:41:31on va vers le puritanisme
00:41:33et de l'autre côté
00:41:33on va vers le wokisme
00:41:34alors on ne sait plus
00:41:35où on va
00:41:36c'est ça le souci
00:41:37dans une société
00:41:39qui va dans tous les sens
00:41:41qui n'ouvre pas les yeux
00:41:44voilà
00:41:45je pense que
00:41:46la prostitution
00:41:47c'est utile
00:41:48parce que
00:41:49il y a des gens
00:41:50qui n'ont pas
00:41:52d'autres moyens
00:41:53d'assouvir
00:41:54même pas les pulsions sexuelles
00:41:58leurs besoins sexuels
00:42:00voilà
00:42:00et il y en a aussi
00:42:01c'est le seul moyen aussi
00:42:04d'assouvir
00:42:04leurs pulsions sexuelles
00:42:06et ces gens là
00:42:06si on
00:42:08on intervient totalement
00:42:10et ça permet
00:42:11à d'autres
00:42:12de survivre
00:42:13c'est ça
00:42:14également
00:42:14et puis
00:42:15aussi dans l'hypocrisie
00:42:17je veux dire
00:42:17tout le monde se prostitue
00:42:19devant un patron
00:42:20voilà
00:42:21même si c'est pas le sexe
00:42:23c'est autre chose
00:42:24parce que
00:42:24voilà
00:42:25faut arrêter
00:42:26on donne notre corps
00:42:28d'une autre façon
00:42:28à notre patron
00:42:29que ce soit
00:42:30les articulations
00:42:31le dos
00:42:31n'importe quoi
00:42:32sauf qu'à ce moment là
00:42:35on n'est plus
00:42:36dans quelque chose
00:42:36dans la relation
00:42:38de l'intime
00:42:38moi ce que j'avais envie
00:42:40aujourd'hui
00:42:41c'était aussi
00:42:41de parler
00:42:42de ce qui est
00:42:43de l'ordre de l'intime
00:42:44parce que
00:42:45c'est notre sujet
00:42:46Arthur Vernon et moi
00:42:47voilà
00:42:48après
00:42:48bien sûr
00:42:49que l'exploitation
00:42:50de l'homme par l'homme
00:42:51on pourrait aussi
00:42:53en parler
00:42:54mais ce serait
00:42:54une toute autre émission
00:42:56et on serait plus
00:42:56dans quelque chose
00:42:57d'ordre politique
00:42:58et non pas intime
00:42:59en tout cas
00:43:00merci Laurent
00:43:01de cet échange
00:43:01je vois que
00:43:03ça vous donne
00:43:05envie de parler
00:43:07et j'en suis ravie
00:43:08on fait une petite pause
00:43:09le temps des infos
00:43:10puis je vous propose
00:43:11la devinette du jour
00:43:12quelle est la meilleure manière
00:43:13de baiser
00:43:14à coup sûr
00:43:15une femme
00:43:16Arthur Vernon
00:43:16la réponse
00:43:17c'est après les infos
00:43:1814h-16h
00:43:20Brigitte Laé
00:43:21Sud Radio
00:43:22et bien c'est avec
00:43:24Arthur Vernon
00:43:25que la question se pose
00:43:26faut-il réouvert
00:43:28faut-il rouvrir
00:43:29les maisons closes
00:43:30est-ce que nous sommes
00:43:31en avance
00:43:33est-ce que la liberté
00:43:34sexuelle
00:43:35continue
00:43:37ou est-ce qu'il y a
00:43:37plutôt un retour
00:43:38du puritanisme
00:43:39on parle de tout ça
00:43:40avec vous
00:43:40Arthur Vernon
00:43:41je rappelle que vous êtes
00:43:42le cofondateur
00:43:43avec Flore Chéry
00:43:45de ce magnifique
00:43:46bar à fantasme
00:43:47parisien
00:43:47si vous n'y avez
00:43:48encore jamais été
00:43:49si vous êtes sur Paris
00:43:50ou si vous allez à Paris
00:43:51n'hésitez pas
00:43:52c'est un endroit
00:43:53un peu unique
00:43:55où il y a de la sensualité
00:43:57de l'érotisme
00:43:58de la fantaisie
00:43:59des surprises
00:44:00et on peut être spectateur
00:44:03ou un peu plus participer
00:44:04ça se trouve
00:44:05dans le deuxième
00:44:0612 rue
00:44:07Marie Stuart
00:44:08vous allez me donner
00:44:10la réponse à ma devinette
00:44:12quelle est la meilleure manière
00:44:14de baiser
00:44:14à coup sûr
00:44:15une femme
00:44:15je ne sais pas
00:44:16mais je pense que
00:44:17beaucoup de personnes
00:44:17attendent avec impatience
00:44:18la réponse
00:44:19et bien c'est simple
00:44:20vous lui fixez un rendez-vous
00:44:21et vous n'y allez jamais
00:44:22et donc là
00:44:23vous l'avez baisé
00:44:24vous attendiez pas
00:44:26à cette réponse
00:44:27mais devinette
00:44:29il faut toujours
00:44:30qu'elle soit surprenante
00:44:31sinon c'est pas drôle
00:44:32Alicia est avec nous maintenant
00:44:34merci de prendre la parole
00:44:35Alicia
00:44:35bonjour
00:44:36bonjour Arthur
00:44:38bonjour Brigitte
00:44:39bonjour Alicia
00:44:40alors qu'est-ce que
00:44:42vous en pensez vous ?
00:44:44et bien
00:44:45comme on dit
00:44:46c'est le plus vieux
00:44:47métier du monde
00:44:48donc c'est dommage
00:44:49déjà qu'on l'a arrêté
00:44:50mais je pense
00:44:52que c'est très utile
00:44:53pour certains hommes
00:44:55qui culpabilisent
00:44:56à l'idée éventuellement
00:44:57de tromper leur femme
00:44:59par exemple
00:44:59et le fait
00:45:01d'aller voir
00:45:02une professionnelle
00:45:03les culpabilise
00:45:05et c'est très bien
00:45:07pour eux
00:45:07ou certains hommes
00:45:09qui ont des pulsions
00:45:10au moins
00:45:10ils peuvent les assouvir
00:45:12sans aller
00:45:13à des choses
00:45:13qui pourraient leur coûter
00:45:15un délit
00:45:17par exemple
00:45:18voilà
00:45:18donc je pense que
00:45:20non non
00:45:21ça peut être
00:45:21très bon
00:45:22pour plein d'hommes
00:45:23et les femmes
00:45:25quand elles sont
00:45:26volontaires
00:45:27pour le faire
00:45:28ben pourquoi pas
00:45:29c'est leur chose
00:45:30c'est vrai que
00:45:31quand on lit
00:45:32aussi bien
00:45:32le livre
00:45:33d'Emma Becker
00:45:34La Maison
00:45:35que celui
00:45:36dont vous parliez
00:45:37qui est peut-être
00:45:37beaucoup moins connu
00:45:38mais qui était
00:45:39un travail
00:45:40assez remarquable
00:45:41c'est
00:45:41Swazik Belong
00:45:42qui avait fait un travail
00:45:43de journaliste
00:45:44qui pour ce travail-là
00:45:46s'était prostituée
00:45:48pendant quelque temps
00:45:49on voit bien
00:45:50que les clients
00:45:51ils sont tous différents
00:45:53il n'y a pas
00:45:56le profil type
00:45:57du client
00:45:58de la prostituée
00:45:59il faut faire attention
00:46:01de ne pas tomber
00:46:01dans ce travers
00:46:02évidemment
00:46:02et c'est intéressant
00:46:04vous avez évoqué
00:46:05un autre profil
00:46:06de client
00:46:07qu'on a peut-être
00:46:07peu abordé
00:46:08qui est
00:46:08en couple
00:46:10dont la femme
00:46:11n'a plus envie
00:46:12d'avoir
00:46:13de rapports sexuels
00:46:14ou peut-être moins
00:46:15l'homme
00:46:16en veut davantage
00:46:17et donc
00:46:18la prostitution
00:46:19serait une forme
00:46:19de régulation
00:46:20en tout cas
00:46:21de son côté
00:46:22et ça pour le coup
00:46:23c'est un discours
00:46:23qui serait un petit peu
00:46:24plus dans l'air du temps
00:46:25puisqu'il y a quand même
00:46:27une grande vague
00:46:28actuellement
00:46:29pour dire
00:46:30qu'il ne faut plus
00:46:30qu'il y ait
00:46:31de rapports sexuels
00:46:33entre guillemets
00:46:34contraints
00:46:35au sein du couple
00:46:36et ça
00:46:36c'est un discours
00:46:37important
00:46:38il y a
00:46:39un livre
00:46:40qui vient de sortir
00:46:41sur ce sujet-là
00:46:43dans la mouvance
00:46:44féministe
00:46:44qui est de dire
00:46:45il faut arrêter
00:46:45de se forcer
00:46:46lorsque l'homme
00:46:48veut davantage
00:46:49de rapports sexuels
00:46:50et qu'on est en couple
00:46:50donc oui
00:46:51là c'est une solution
00:46:52aussi alternative
00:46:53que vous évoquez
00:46:56ça passe
00:46:57de façon générale
00:46:57par
00:46:58un changement
00:47:00des mentalités
00:47:01un changement culturel
00:47:02sur la vision
00:47:03de la sexualité
00:47:04qui est encore
00:47:05très centrée
00:47:06sur le couple
00:47:07et pas assez
00:47:09sur quelque chose
00:47:10d'un peu plus
00:47:11ludique
00:47:12peut-être
00:47:13très créatif
00:47:13moins sérieux
00:47:15moins dramatique
00:47:16en tout cas
00:47:17et c'est parce qu'on attache
00:47:18une forme très dramatique
00:47:20sur la sexualité
00:47:21aussi
00:47:21qu'on se pose
00:47:22beaucoup de questions
00:47:23alors certes
00:47:23c'est de l'intime
00:47:24mais il n'y a pas forcément
00:47:25cette énorme chape de plomb
00:47:27qui doit peser
00:47:28sur ce sujet
00:47:28et si on en faisait
00:47:29quelque chose
00:47:30d'un petit peu plus léger
00:47:31peut-être que les choses
00:47:32iraient mieux
00:47:32également
00:47:33oui pardon
00:47:37allez-y Alicia
00:47:37si je vous en parle
00:47:40c'est parce que
00:47:40voilà
00:47:41je côtoie beaucoup
00:47:41d'hommes
00:47:42et qu'ils m'en parlent
00:47:43mais ce qu'ils regrettent
00:47:44dans ce genre
00:47:45de pratique
00:47:46c'est que c'est trop vite fait
00:47:48en fait
00:47:48voilà
00:47:49elles sont là
00:47:50pour l'argent
00:47:51et c'est trop vite fait
00:47:52voilà
00:47:53ils aimeraient
00:47:54un peu plus
00:47:55de
00:47:55voilà
00:47:56de temps
00:47:58à passer
00:47:59à la pratique
00:48:00que du vite fait
00:48:01allez hop
00:48:02alors moi je rejoins
00:48:04ce qu'a pu dire Brigitte
00:48:05tout à l'heure aussi
00:48:05c'est-à-dire
00:48:06on a parlé du fait
00:48:08qu'il y a une multitude
00:48:09de clients
00:48:09mais je pense qu'il y a aussi
00:48:10une multitude
00:48:11de prostituées
00:48:12c'est pas simplement
00:48:13la petite passe rapide
00:48:15de 15 minutes
00:48:16dans un parking
00:48:16dans la rue
00:48:17et vous en avez certaines
00:48:18qui vont facturer
00:48:191000 à 2000 euros
00:48:21de l'heure
00:48:21on l'a vu
00:48:23avec l'exemple
00:48:24notamment
00:48:25de Dominique Strauss-Kahn
00:48:27il y a eu
00:48:28des exemples
00:48:29fameux
00:48:29lors de son procès
00:48:30où cette partie
00:48:31entre guillemets
00:48:32dorée
00:48:33de la prostitution
00:48:34était révélée
00:48:35avec des escortes
00:48:35qui facturaient
00:48:36très très cher
00:48:37leur service
00:48:38je devine
00:48:39que si elle facture
00:48:401000 à 2000 euros
00:48:41on peut avoir du temps
00:48:42donc je pense
00:48:43que c'est aussi
00:48:43une question de pratique
00:48:44d'argent
00:48:44c'est un marché différent
00:48:45et voilà
00:48:46il y a plein de façons
00:48:47d'exercer
00:48:48la prostitution
00:48:50et bon
00:48:51et ensuite
00:48:52il faut trouver
00:48:53je dirais
00:48:54le bon créneau
00:48:55c'est comme
00:48:56vous avez des fast-food
00:48:57et puis vous avez
00:48:57des restaurants
00:48:58trois étoiles
00:48:58c'est pas le même prix
00:49:00oui mais le tarif
00:49:02justement
00:49:02c'est quand même
00:49:03des hommes
00:49:04je sais pas
00:49:04des artisans
00:49:05des gens qui gagnent pas
00:49:07forcément des milliers
00:49:08des cents
00:49:08et voilà
00:49:10ils ont peut-être pas
00:49:10ce budget là
00:49:11à s'offrir
00:49:12pour une heure de plaisir
00:49:14enfin bon
00:49:15ils demandent pas
00:49:16forcément
00:49:16mais Alicia
00:49:17et c'est là où on voit
00:49:19c'est intéressant ce que vous dites
00:49:20parce que ça me renvoie
00:49:21une réflexion
00:49:21c'est là où on voit
00:49:22que la prostitution
00:49:23c'est aussi la loi du marché
00:49:25c'est à dire que
00:49:26quand on n'est pas très riche
00:49:27on va plutôt manger
00:49:28dans un petit bistrot
00:49:29quand on est très très riche
00:49:31on va aller à la tour d'argent
00:49:32et ben
00:49:33c'est malheureusement
00:49:34la même chose
00:49:35pour la prostitution
00:49:36alors est-ce qu'il faut
00:49:36pour autant
00:49:37faire une sorte
00:49:39d'égalité totalitaire
00:49:40et à ce moment-là
00:49:41il faut couper
00:49:41toutes les têtes qui dépassent
00:49:42ou toutes les queues
00:49:43qui dépassent
00:49:43c'est peut-être pas
00:49:45la meilleure solution
00:49:46quand même
00:49:46ou alors après
00:49:47vous êtes en train
00:49:47de soulever indirectement
00:49:49un sujet
00:49:49qui serait celui
00:49:50du service public
00:49:52de la sexualité
00:49:53et doit-on avoir
00:49:54un service public minimum
00:49:55pour assurer aux gens
00:49:57un bien-être sexuel
00:49:58si on considère
00:49:59que la sexualité
00:50:00relève de la santé sexuelle
00:50:02exactement
00:50:03tirons le raisonnement
00:50:05jusqu'au bout
00:50:05et éventuellement
00:50:06on peut s'assurer
00:50:08que chacun puisse avoir
00:50:10un minimum
00:50:10en termes de sexualité
00:50:12donc ça c'est encore
00:50:13un autre débat
00:50:14il faut savoir
00:50:15que ce sujet
00:50:15a existé
00:50:16moi j'ai du carré ça
00:50:17il n'y a pas très longtemps
00:50:17sur ce qu'on appelle
00:50:19les BMC
00:50:19les bordels militaires
00:50:21de campagne
00:50:22qui ont existé
00:50:23très longtemps
00:50:24et bien après
00:50:25l'interdiction
00:50:26en France
00:50:26de la prostitution
00:50:28ils ont continué
00:50:28jusque dans les années 70
00:50:30même 80
00:50:30et donc
00:50:31on considérait
00:50:33que les militaires
00:50:34avaient des besoins sexuels
00:50:36c'était un besoin
00:50:37et donc
00:50:38il y avait
00:50:38des bordels militaires
00:50:40de campagne
00:50:40payés par les impôts
00:50:42des français
00:50:42dans lesquels
00:50:43il y avait donc
00:50:44des femmes
00:50:44qui s'arrêtaient
00:50:45et là je peux vous dire
00:50:46qu'elles souffraient
00:50:47les pauvres
00:50:48parce que c'était
00:50:48je ne sais combien
00:50:50de rapports par heure
00:50:52mais c'était vraiment
00:50:53de l'abattage
00:50:54c'était payé par l'état
00:50:55dans des conditions horribles
00:50:56mais en tout cas
00:50:58tout ça pour dire
00:50:58que ça a existé
00:50:59c'est-à-dire qu'à un moment
00:51:00il y a quand même
00:51:00quelqu'un qui s'est dit
00:51:01oui c'est un critère
00:51:03c'est un critère important
00:51:04par rapport aux soldats
00:51:06on les envoie se faire tuer
00:51:07mais de préférence
00:51:08les couilles vides
00:51:08aussi incroyable
00:51:10que ça paraisse
00:51:11oui
00:51:11c'était vrai
00:51:12c'était la carotte
00:51:15si je puis dire
00:51:15on a lu des témoignages
00:51:18de soldats
00:51:19qui se sont dit
00:51:19tiens je vais aller
00:51:21dans telle ou telle garnison
00:51:22parce que je sais
00:51:23que là-bas
00:51:24il y a un BMC
00:51:26ce bordel
00:51:26avec des femmes
00:51:28qui sont réputées jolies
00:51:30j'ai lu ces témoignages
00:51:31donc ça existe
00:51:32c'est pour ça
00:51:34que c'est un sujet
00:51:35vous l'avez dit
00:51:36au début de votre témoignage
00:51:37Alicia
00:51:37ça existe depuis
00:51:38la nuit des temps
00:51:39bon
00:51:39je suppose
00:51:42oui
00:51:42qu'à l'époque
00:51:43de l'homme des cavernes
00:51:44il y a des femmes
00:51:44qui acceptaient
00:51:45un rapport sexuel
00:51:46pour manger un peu
00:51:47du mammouth
00:51:48qui avaient réussi
00:51:49à chasser
00:51:50les chasseurs
00:51:51je suppose
00:51:52bon donc oui
00:51:53bien sûr
00:51:54mais c'est toute la question
00:51:55de qu'est-ce que
00:51:57comment
00:51:58enfin la question
00:51:59de l'intime
00:52:01et de l'argent
00:52:02est-ce que
00:52:03est-ce que
00:52:04aussi dans un couple
00:52:05parfois
00:52:05on ne fait pas aussi
00:52:08l'amour
00:52:08pour être tranquille
00:52:09ou pour se
00:52:10moi je me souviens
00:52:11c'est un homme
00:52:12qui m'avait dit une chose
00:52:13que j'avais trouvé ça
00:52:14très très étonnant
00:52:15mais certainement très juste
00:52:16les femmes demandent toujours
00:52:18un cadeau
00:52:19après l'acte sexuel
00:52:20comme si
00:52:21et je lui avais répondu
00:52:23bah oui
00:52:23mais les putes
00:52:24elles le demandent avant
00:52:24donc si on est une femme du monde
00:52:27on demande après
00:52:27si on est une pute
00:52:28on demande avant
00:52:29vous voyez
00:52:30c'est
00:52:31bon
00:52:31alors après
00:52:32les femmes travaillent
00:52:33la plupart aujourd'hui
00:52:34donc déjà
00:52:35il y a beaucoup moins
00:52:36de
00:52:37enfin
00:52:38c'est des vrais sujets
00:52:39quoi
00:52:39et c'est vrai
00:52:40qu'on en
00:52:41on s'en amuse
00:52:42un petit peu
00:52:43quand j'ai lancé ce sujet
00:52:44est-ce qu'il faut
00:52:45rouvrir la maison close
00:52:45mais parce que j'avais envie
00:52:47d'aborder ce vrai sujet
00:52:48avec vous Arthur Vernon
00:52:49parce que je sais que c'est un sujet
00:52:50aussi qui vous intéresse
00:52:51évidemment
00:52:51mais par rapport à ce que
00:52:53vous venez de dire
00:52:53aujourd'hui la femme qui travaille
00:52:55elle a moins besoin
00:52:56de son cadeau
00:52:56après l'amour
00:52:57et donc aujourd'hui
00:52:58elle ne veut plus le faire
00:52:59c'est ça le discours
00:53:00féministe ambiant
00:53:01qu'on entend
00:53:02et qui peut parfaitement
00:53:03s'entendre
00:53:03et donc
00:53:04que fait-on ?
00:53:05et c'est là qu'il faut
00:53:06trouver des solutions
00:53:06et il faut essayer
00:53:07d'être un peu créatif
00:53:08et de rabattre les cartes
00:53:09complètement
00:53:10et non pas simplement
00:53:11en les fermant sur les hommes
00:53:12qui sont un peu
00:53:12merci Alicia
00:53:16en tout cas
00:53:16allez on fait une petite pause
00:53:17on se retrouve dans un instant
00:53:18on est là
00:53:19pour parler d'un sujet
00:53:20et pour vous amuser
00:53:21un petit peu
00:53:21vous l'avez bien compris
00:53:23et on se retrouve
00:53:24dans un instant
00:53:25Arthur Vernon est avec nous
00:53:32on évoque
00:53:33visiblement
00:53:34tout le monde a envie
00:53:34de parler de la prostitution
00:53:36on voit bien
00:53:36que c'est un vrai sujet
00:53:38profond
00:53:39au fond
00:53:39c'est un sujet
00:53:40qui évidemment
00:53:41touche les deux
00:53:42grands tabous
00:53:42la sexualité
00:53:44et l'argent
00:53:45et on va continuer
00:53:46avec Hélène
00:53:47qui nous rejoint
00:53:47bonjour Hélène
00:53:48merci d'être avec nous
00:53:49bonjour
00:53:49de rien
00:53:50je vous en prie
00:53:51allez-y
00:53:52alors désolé
00:53:53moi j'ai pas pris
00:53:54l'émission au départ
00:53:56parce que je travaille
00:53:57et bien c'est très bien
00:53:58j'ai au moins tenu
00:54:00à participer
00:54:01à votre émission
00:54:01et bien c'est gentil
00:54:02merci
00:54:03alors
00:54:03tout d'abord
00:54:06je suis ni pour
00:54:07ni contre
00:54:07mais je pense
00:54:09que ça peut être
00:54:11intéressant
00:54:11de remettre
00:54:13des maisons closes
00:54:14on va dire
00:54:15mais dans les grandes villes
00:54:17pas dans les petits villages
00:54:18parce que tout le monde
00:54:19se connait
00:54:19et ça ce serait dramatique
00:54:21même si on est bien d'accord
00:54:23que ça existe
00:54:24de façon cachée
00:54:26ce genre de situation
00:54:28et si ça peut éventuellement
00:54:30éviter certains viols
00:54:32pourquoi pas
00:54:32je crois que
00:54:34alors là
00:54:35oui mais là
00:54:36vous soulevez un sujet
00:54:38qui est très complexe
00:54:40est-ce que
00:54:41est-ce qu'un violeur
00:54:42va
00:54:43irait voir
00:54:44des prostituées
00:54:45pour ne pas violer
00:54:46je ne suis pas sûre
00:54:47moi je crois que
00:54:48je crois que le viol
00:54:49c'est encore autre chose
00:54:50ça peut peut-être
00:54:53inciter certaines personnes
00:54:55à y aller
00:54:56malgré tout
00:54:57si on fait
00:54:58la bonne
00:54:59je vais dire
00:54:59publicité
00:55:00malheureusement
00:55:00parce que ça pourrait se faire
00:55:02pourquoi pas
00:55:02faire une information
00:55:04dans ce sens
00:55:06si ça peut éviter
00:55:07moi je retrouve
00:55:08des viols
00:55:08je ne suis pas
00:55:09je ne suis pas sûre
00:55:11que nos circons
00:55:12de ça
00:55:13ne seraient pas d'accord
00:55:13moi je suis comme Brigitte
00:55:15je pense que
00:55:16ça aura peut-être
00:55:16une influence positive
00:55:18mais très marginale
00:55:19parce que
00:55:20l'état d'esprit
00:55:21d'un violeur
00:55:21il faut quand même
00:55:23y aller
00:55:23c'est-à-dire
00:55:23forcer le consentement
00:55:24donc
00:55:25c'est pas forcément
00:55:26alors oui
00:55:27il peut y avoir
00:55:28vraiment un besoin
00:55:28totalement impérieux
00:55:30d'une personne
00:55:31à un moment
00:55:31et qui se dit
00:55:32ah bah j'ai personne
00:55:33je vais violer
00:55:34mais bon
00:55:35c'est quand même
00:55:36un cas qui serait exceptionnel
00:55:37je ne pense pas
00:55:38que ce soit vraiment
00:55:39l'objectif
00:55:40si on rouvre aujourd'hui
00:55:41enfin si on tolère
00:55:42la prostitution
00:55:44d'une façon
00:55:44ou d'une autre
00:55:45je pense que c'est
00:55:46pour d'autres raisons
00:55:47que celle-là
00:55:48oui moi je ne vois pas
00:55:49un homme qui se dit
00:55:50ah tiens ce soir
00:55:51je vais sortir
00:55:52parce que j'ai envie
00:55:52d'aller violer une femme
00:55:53je pense que ça répond
00:55:54vraiment à une sorte
00:55:56de pulsion immédiate
00:55:57qui est quand même
00:55:59de l'ordre
00:56:00de la psychose
00:56:02parce que quelque part
00:56:03à part
00:56:06peut-être les viols
00:56:07pendant les guerres
00:56:08où là c'est une humiliation
00:56:10de la femme
00:56:12qui est donc
00:56:13du camp ennemi
00:56:14où là on a
00:56:15c'est presque un acte
00:56:17de guerre
00:56:18le viol durant les guerres
00:56:20mais dans
00:56:20enfin le violeur
00:56:21qui va tout d'un coup
00:56:22violer une femme
00:56:23qui passe
00:56:24je pense qu'il y a
00:56:25quelque chose
00:56:25qui est plutôt
00:56:26de l'ordre
00:56:26d'une pulsion
00:56:28de psychose
00:56:29c'est-à-dire qu'on n'est
00:56:30pas dans le respect
00:56:31d'un individu
00:56:32qui est autre
00:56:33on prend l'autre
00:56:33comme une sorte
00:56:35d'exutoire
00:56:36à quelque chose
00:56:37qui nous a envahi
00:56:38et l'autre cas
00:56:40malheureusement fréquent
00:56:41de viol
00:56:41c'est le viol
00:56:42conjugal
00:56:43et souvent
00:56:44dans le viol
00:56:44conjugal
00:56:45on s'aperçoit
00:56:46qu'il y a vraiment
00:56:46une volonté
00:56:47de domination
00:56:48de l'homme
00:56:49sur le corps
00:56:49de la femme
00:56:50et une volonté
00:56:51de possession
00:56:52du corps
00:56:53de la femme
00:56:53mais de cette femme
00:56:54la femme
00:56:54exactement
00:56:55et le problème
00:56:56c'est de sa femme
00:56:57à lui
00:56:57qu'il veut posséder
00:56:58donc là
00:56:59malheureusement
00:56:59dans ce cas particulier
00:57:01la prostitution
00:57:02ne va pas régler
00:57:03grand chose
00:57:03parce que lui
00:57:04est possessif
00:57:06dans ce sens
00:57:06donc ça
00:57:08ça suppose
00:57:08pour le coup
00:57:08vraiment
00:57:09une évolution
00:57:10des mentalités
00:57:11donc
00:57:12cet argument
00:57:13je pense qu'il y a
00:57:14d'autres arguments
00:57:14qui peuvent militer
00:57:15en faveur
00:57:16d'une pratique
00:57:17de la prostitution
00:57:18mais merci
00:57:19de l'aborder Hélène
00:57:20parce que c'est un argument
00:57:21que j'entends
00:57:21assez souvent
00:57:22parce que
00:57:24oui
00:57:25parce qu'on croit
00:57:26que ce serait
00:57:27malheureusement
00:57:28mais ça peut participer
00:57:30moi
00:57:31ça c'est peut-être
00:57:32mon côté un peu optimiste
00:57:33mais si on ouvre
00:57:35la prostitution
00:57:36avec un état d'esprit
00:57:37qui n'est pas
00:57:38ce
00:57:38ah c'est absolument
00:57:39indispensable
00:57:39parce que
00:57:40c'est la misère
00:57:41les hommes
00:57:42il faut que
00:57:43et qu'on a
00:57:44un discours global
00:57:45plus positif
00:57:46sur la sexualité
00:57:47on peut
00:57:48on peut espérer
00:57:49que ça déteint
00:57:50de façon générale
00:57:51dans les mentalités
00:57:52et que donc
00:57:53on aurait moins
00:57:54de personnes
00:57:55qui se disent
00:57:56tiens je vais posséder
00:57:57quelqu'un
00:57:57par la sexualité
00:57:58qui est quand même
00:57:59une dérive
00:58:00un petit peu
00:58:01ancienne
00:58:02et qui n'est plus admissible
00:58:04qui n'est pas admissible
00:58:05aujourd'hui
00:58:05qui n'est intéressante
00:58:06pour personne
00:58:06mais pour en arriver là
00:58:07il faut qu'il y ait
00:58:08une forme de réflexion
00:58:09générale
00:58:10sur le rôle
00:58:10de la sexualité
00:58:11et non
00:58:12je ne vais pas
00:58:13posséder ma femme
00:58:14par la sexualité
00:58:16que j'aurai avec elle
00:58:17de façon contrainte
00:58:18vous voulez dire
00:58:19Arthur Vernon
00:58:20qu'il faudrait
00:58:21une bonne fois pour toutes
00:58:22libérer
00:58:22ce que c'est
00:58:24qu'un rapport sexuel
00:58:25qui peut être
00:58:25en effet
00:58:26un moment
00:58:27où on se détend
00:58:28où on se fait du bien
00:58:30réciproquement
00:58:32qui n'est pas abordé
00:58:38d'une manière
00:58:39je vais dire
00:58:39très simple
00:58:40ni très facile
00:58:41pour tout ce qui est
00:58:43jeune et moins jeune
00:58:44parce qu'il y a
00:58:44toute catégorie
00:58:45et si on en parlait
00:58:46peut-être plus librement
00:58:47mais sans en parler
00:58:49que parler
00:58:49si on faisait
00:58:51en sorte d'avoir
00:58:52une bonne information
00:58:53comme on fait
00:58:54des informations
00:58:54sur d'autres sujets
00:58:56le tabac
00:58:57le ci
00:58:57le là
00:58:58si on faisait
00:58:59une information globale
00:59:01sur les rapports sexuels
00:59:03et non pas
00:59:04la possession
00:59:05de la femme
00:59:05mais qu'est-ce qu'on avancerait
00:59:07en France ?
00:59:08Alors a priori
00:59:09on essaye d'aller
00:59:09dans cette voie là
00:59:10a priori
00:59:10depuis cette année
00:59:11d'ailleurs
00:59:12les programmes
00:59:13d'éducation sexuelle
00:59:13ont été renforcés
00:59:15largement
00:59:15et comme vous l'imaginez
00:59:16ils vont dans votre sens
00:59:17dans le sens
00:59:18que vous venez de dire
00:59:18et donc on peut espérer
00:59:20on peut espérer
00:59:21parce qu'on n'a évidemment
00:59:22pas de recul
00:59:22mais on peut espérer
00:59:23que cette éducation
00:59:25à la sexualité
00:59:26permettra
00:59:27aux générations futures
00:59:29ceux qui en ont bénéficié
00:59:30d'être davantage
00:59:31dans cet état d'esprit
00:59:32C'est ça
00:59:33et apprendre surtout
00:59:35à beaucoup de gens
00:59:36que chaque corps
00:59:38et son corps
00:59:39n'est pas la possession
00:59:40de quelqu'un d'autre
00:59:41Bien sûr
00:59:42Et ça ce serait déjà
00:59:42énorme
00:59:44Oui absolument
00:59:46et à partir du moment
00:59:47où on considère
00:59:48que c'est son corps
00:59:49on en fait
00:59:50on fait ce qu'on veut
00:59:51avec son corps
00:59:52mais jamais
00:59:53on a le droit
00:59:54de faire quelque chose
00:59:55à un corps de l'autre
00:59:56si ça n'a pas été accepté
00:59:58que ce soit
00:59:58pour du plaisir
01:00:01ou pour de l'argent
01:00:02ou pour un cadeau
01:00:05ou pour je ne sais quoi
01:00:06d'ailleurs
01:00:07parce qu'après tout
01:00:08moi ça a toujours été
01:00:09ma philosophie
01:00:12je me dis dans un couple
01:00:13pourquoi pas
01:00:15accepter d'avoir
01:00:16un rapport sexuel
01:00:17pour faire plaisir
01:00:17à l'autre
01:00:18qui lui va accepter
01:00:19de faire quelque chose
01:00:20aussi pour nous faire plaisir
01:00:21je veux dire
01:00:22ne mettons pas non plus
01:00:24la sexualité
01:00:24à une place trop haute
01:00:26mais ne la mettons pas
01:00:27non plus
01:00:27comme un acte anodin
01:00:28c'est comme ça
01:00:29qu'on avancera
01:00:30peut-être
01:00:31tout parfait
01:00:32je suis entièrement d'accord
01:00:33il y a du boulot
01:00:35quand même
01:00:36il y a du boulot
01:00:36voilà
01:00:37mais en même temps
01:00:40c'est bien que
01:00:42moi je suis contente
01:00:43parce que depuis
01:00:44depuis 14h
01:00:45on entend des gens
01:00:46qui ont envie
01:00:47de dire des choses
01:00:48et il y a des choses
01:00:49tout à fait intéressantes
01:00:50et peut-être que ça va
01:00:51à toute petite échelle
01:00:53faire avancer un peu
01:00:54les choses dans notre société
01:00:57soyons positifs
01:00:58je suis comme vous
01:00:59Arthur Vernon
01:01:00je reste positif
01:01:02en tout cas
01:01:02merci beaucoup Hélène
01:01:03de cet échange
01:01:04dans un instant
01:01:05c'est déjà le moment
01:01:07du sexe au conseil
01:01:08et on va parler
01:01:09de la sodomie
01:01:10il y a fait longtemps
01:01:10que je n'ai pas donné
01:01:11quelques petits conseils
01:01:12sur ce sujet
01:01:13et puis nous allons
01:01:14accueillir
01:01:15Vincent Coquebert
01:01:17qui certainement
01:01:18aura des choses à dire
01:01:18qui nous sort
01:01:20un livre
01:01:20avec un titre
01:01:21qui m'a tout à fait intéressé
01:01:22la guerre
01:01:23de sex-session
01:01:24on en parle
01:01:25dans un instant
01:01:25et bien
01:01:30Arthur Vernon
01:01:31on va parler
01:01:32de sodomie
01:01:33qui est une pratique
01:01:35encore un peu
01:01:36marginale
01:01:37parce que tout le monde
01:01:38ne la pratique pas
01:01:39mais qui s'est
01:01:39énormément démocratisée
01:01:41notamment grâce
01:01:41à la pornographie
01:01:42dont on a finalement
01:01:43très peu parlé
01:01:44depuis 14h
01:01:45même s'il y a aussi
01:01:47des rapports
01:01:48sexuels tarifés
01:01:49mais vous l'aviez
01:01:50très justement dit
01:01:51d'ailleurs
01:01:51entre deux personnes
01:01:54du même plan
01:01:55et non pas un client
01:01:57et une prostituée
01:01:58alors la sodomie
01:01:59il y a plusieurs choses
01:02:01importantes à rappeler
01:02:03la première règle
01:02:04c'est de lubrifier
01:02:05parce que
01:02:06il n'y a pas
01:02:07de lubrification naturelle
01:02:09donc c'est plus
01:02:09qu'indispensable
01:02:10de lubrifier
01:02:11et c'est vrai
01:02:11qu'aujourd'hui
01:02:12il y a suffisamment
01:02:13de bons lubrifiants
01:02:15attention
01:02:16à éviter
01:02:17la vaseline
01:02:18qui est incompatible
01:02:19avec le préservatif
01:02:20c'est quelque chose
01:02:22qu'on oublie
01:02:23parfois de dire
01:02:24il faut de préférence
01:02:26quand même
01:02:26utiliser un lubrifiant
01:02:27qu'on trouve
01:02:28soit dans un love shop
01:02:30en pharmacie
01:02:31ou sur internet
01:02:32ensuite
01:02:33c'est toujours
01:02:37très important
01:02:38d'être sûr
01:02:39que celui
01:02:40ou celle
01:02:41qui va être
01:02:41sodomisé
01:02:42soit d'accord
01:02:44et soit
01:02:45mettre
01:02:46si je puis dire
01:02:47de la pénétration
01:02:49et de la situation
01:02:49c'est toujours mieux
01:02:51aussi de stimuler
01:02:53la zone
01:02:53au départ
01:02:54à part
01:02:55pour quelqu'un
01:02:55qui aurait l'habitude
01:02:56de la pratique
01:02:57caresser
01:02:58les fesses
01:02:59le creux des reins
01:03:00en amont
01:03:00c'est aussi
01:03:01une belle manière
01:03:02de stimuler
01:03:03cette zone
01:03:03et au moment
01:03:05de l'intromission
01:03:06c'est bien aussi
01:03:07de stimuler
01:03:08les organes génitaux
01:03:09parce que
01:03:10il y a
01:03:11une excitation
01:03:12de toute la zone
01:03:13qui facilite
01:03:14la pénétration
01:03:16et il faut
01:03:17et ça c'est très important
01:03:18à comprendre
01:03:19lorsqu'on va
01:03:20à la selle
01:03:20on pousse
01:03:22et ça va détendre
01:03:24le sphincter anal
01:03:26et c'est pareil
01:03:26pour la pénétration
01:03:27contrairement à ce qu'on pourrait croire
01:03:29il faut pousser
01:03:30et c'est ça
01:03:31qui est difficile
01:03:32parce que souvent
01:03:32à pousser
01:03:34on a peur
01:03:35peut-être
01:03:36qu'il y ait
01:03:36des petits problèmes
01:03:37qui ne sont pas prévus
01:03:38et pourtant
01:03:39c'est parce qu'on va pousser
01:03:41qu'on va décontracter
01:03:42qu'on va laisser
01:03:43le sphincter
01:03:43être pénétré
01:03:45et c'est peut-être
01:03:46quelque chose
01:03:47qu'on ne dit pas souvent
01:03:48que de temps en temps
01:03:49c'est bien de le rappeler
01:03:49pour que la pénétration
01:03:51ne soit pas douloureuse
01:03:52ensuite
01:03:53une fois qu'il y a pénétration
01:03:54attendre un tout petit peu
01:03:56et faire des va-et-vient
01:03:57très lents
01:03:58pour que la zone
01:03:59se détende
01:04:00et une fois que c'est détendu
01:04:01et bien là
01:04:02on fait ce qu'on veut
01:04:03voilà
01:04:04et puis surtout
01:04:05attention
01:04:06si c'est avec un partenaire
01:04:08ou une partenaire
01:04:09qu'on ne connaît pas
01:04:09c'est un des moyens
01:04:12de transmission
01:04:13d'infection
01:04:14sexuellement transmissible
01:04:16les plus
01:04:16risqués
01:04:18puisque
01:04:19comme on le sait
01:04:20c'est par là
01:04:21qu'on met un suppositoire
01:04:22c'est pas dans le vagin
01:04:22donc attention
01:04:24évidemment
01:04:26utiliser un préservatif
01:04:27vous voulez ajouter
01:04:28quelque chose ?
01:04:29peut-être
01:04:29juste
01:04:30avant l'intromission
01:04:31comme vous dites
01:04:32penser aux doigts
01:04:35pour détendre
01:04:36absolument
01:04:37ou un petit plug
01:04:39un petit jouet
01:04:41qui permet de
01:04:42un diamètre intermédiaire
01:04:44on va dire
01:04:44exactement
01:04:45surtout pour ceux
01:04:46qui sont très très
01:04:47c'est l'avantage
01:04:48des petites verges
01:04:48il paraît
01:04:49elles sont très appréciées
01:04:51pour des sodomies
01:04:52et bien
01:04:53on va parler
01:04:54de ce livre
01:04:55tout à fait intéressant
01:04:57La guerre de succession
01:04:58grâce à notre invité
01:05:00qui est avec nous
01:05:00Vincent Coquebert
01:05:02bonjour
01:05:02bonjour Brigitte
01:05:03merci d'être avec nous
01:05:05c'est un livre
01:05:06où vous abordez
01:05:07donc les rapports
01:05:09entre les hommes
01:05:09et les femmes
01:05:10sous différents angles
01:05:12c'est un livre
01:05:12assez intéressant
01:05:15parce que vous
01:05:15vous donnez beaucoup de chiffres
01:05:17vous avez fait un travail
01:05:18tout à fait remarquable
01:05:20un travail de fond
01:05:20et avant de parler
01:05:22de votre livre
01:05:23c'est un sujet
01:05:24qu'on aborde aujourd'hui
01:05:25avec Arthur Vernon
01:05:26que vous connaissez peut-être
01:05:27qui a ouvert
01:05:28ce fameux bar à fantasmes
01:05:29à Paris
01:05:30où il y a
01:05:31beaucoup d'érotisme
01:05:32et de sensualité
01:05:33la réouverture
01:05:34des maisons closes
01:05:36la relation
01:05:38enfin la prostitution
01:05:39qu'est-ce que vous avez
01:05:40envie d'en dire ?
01:05:41qu'est-ce que j'ai envie
01:05:42d'en dire ?
01:05:43alors personnellement
01:05:44j'ai pas un regard
01:05:45très précis dessus
01:05:48mais ce que
01:05:49cette idée
01:05:51en tout cas
01:05:51dans l'air du temps
01:05:52m'inspire
01:05:53c'est qu'elle me semble
01:05:54en total
01:05:54anachronisme
01:05:56par rapport
01:05:56à un air du temps
01:05:58en tout cas
01:05:59beaucoup moins libertaire
01:06:00qu'on a pu le connaître
01:06:01et surtout
01:06:02un air du temps
01:06:03où la sexualité
01:06:05alors évidemment
01:06:07votre émission
01:06:08est un contre-exemple
01:06:09mais en tout cas
01:06:09où la sexualité
01:06:10me semble être
01:06:11de moins en moins
01:06:12envisagée
01:06:13sous l'angle
01:06:14du plaisir partagé
01:06:15sous l'angle
01:06:16vraiment
01:06:16de quelque chose
01:06:17d'un bon moment
01:06:18à passer entre adultes
01:06:19mais de plus en plus
01:06:20vue sous un angle
01:06:21un peu pathologisé
01:06:22en tout cas
01:06:23c'est une activité
01:06:24qui peut être blessante
01:06:26qui n'est même pas
01:06:27potentiellement simplement
01:06:28sur laquelle on va s'ennuyer
01:06:29mais dont on risque
01:06:31potentiellement
01:06:32de sortir heurté
01:06:32et tout le vocabulaire
01:06:34de l'air du temps
01:06:35et les différents syndromes
01:06:37dont on parle beaucoup
01:06:38dans les médias
01:06:38dont on parle beaucoup
01:06:39sur les réseaux sociaux
01:06:40font un peu écho
01:06:41on parle beaucoup
01:06:42d'emprise
01:06:43d'abus
01:06:44de toxicité
01:06:45et il suffit d'ailleurs
01:06:47de voir un petit peu
01:06:48comment
01:06:48le retour en fait
01:06:50aussi de crispation
01:06:51qu'il y a pu avoir
01:06:51ces derniers temps
01:06:52sur la pornographie
01:06:54on va dire
01:06:55que les 15 premières années
01:06:57des années 2000
01:06:58la pornographie
01:06:59a fait ce qu'on appelait
01:06:59un peu pop porn
01:07:00où elle était entrée
01:07:02dans la publicité
01:07:03dans le cinéma
01:07:04dans les séries
01:07:06qui utilisaient
01:07:07beaucoup leur code
01:07:07et on va dire
01:07:08ces 10 dernières années
01:07:10les débats
01:07:12sont plutôt en train
01:07:13de se demander
01:07:13est-ce que finalement
01:07:14ce n'est pas
01:07:15tout simplement
01:07:16des viols filmés
01:07:17est-ce qu'on n'est pas
01:07:18quelque part
01:07:18dans une industrie
01:07:20qui devrait peut-être
01:07:21potentiellement être interdite
01:07:22en tout cas
01:07:23c'est un débat
01:07:23qui revient plus tôt
01:07:24alors ce que vous dites
01:07:25est très intéressant
01:07:26parce que justement
01:07:27les témoignages
01:07:27qu'on a eus
01:07:28c'était un peu
01:07:29ça allait un peu
01:07:30dans votre sens
01:07:30c'est-à-dire qu'en fait
01:07:31on va encadrer
01:07:32la prostitution
01:07:33on va
01:07:34ça va être un lieu
01:07:36où on va pouvoir
01:07:37mettre un petit peu
01:07:37tout ce qui ne va pas
01:07:38sexuellement
01:07:40comme ça
01:07:40vous êtes
01:07:42je ne peux pas
01:07:43être plus d'accord
01:07:44avec ce que vous venez
01:07:45de dire
01:07:45je pense que
01:07:46ce que vous venez
01:07:47de dire
01:07:47est vraiment
01:07:47un message
01:07:48indispensable
01:07:49qu'on doit
01:07:49vraiment entendre
01:07:51et moi qui
01:07:51personnellement
01:07:52me rend un peu
01:07:53dingue
01:07:54on est passé
01:07:55du sexe ludique
01:07:57joyeux
01:07:57épanouissant
01:07:58à du sexe
01:07:59pathologisé
01:08:00comme vous venez
01:08:00de le dire
01:08:01et dans tous les discours
01:08:03dans toutes les représentations
01:08:04culturelles
01:08:05et ça effectivement
01:08:06à titre personnel
01:08:06ça ne me semble pas
01:08:07aller du tout
01:08:08dans le bon sens
01:08:09mais c'est vraiment
01:08:09très bien
01:08:10justement de le verbaliser
01:08:11de le dire
01:08:12de l'expliquer
01:08:13de faire un travail
01:08:14je dirais presque
01:08:15scientifique
01:08:15sur le sujet
01:08:16pour le documenter
01:08:18mais c'est un sujet
01:08:19à mon avis
01:08:19fondamental
01:08:20aujourd'hui
01:08:21fondamental
01:08:21parce que
01:08:22ça remet complètement
01:08:23en cause
01:08:23l'équilibre
01:08:24entre les hommes
01:08:24et les femmes
01:08:25tout à fait
01:08:26et c'est symptomatique
01:08:27de quelque chose
01:08:28de plus large
01:08:28en fait
01:08:28qui est à mon sens
01:08:29une désynchronisation
01:08:31qu'il y a
01:08:32entre les représentations
01:08:34du monde
01:08:35du désir
01:08:35des affects
01:08:36qu'il peut y avoir
01:08:37chez les hommes
01:08:38et chez les femmes
01:08:38mais de manière
01:08:39encore plus saillante
01:08:40chez les jeunes générations
01:08:41qui à travers
01:08:42finalement
01:08:43on va dire
01:08:44la manière
01:08:45dont ils embrassent
01:08:46l'air du temps
01:08:46deviennent une caisse
01:08:47de résonance
01:08:48plus importante
01:08:50en fait
01:08:50de
01:08:51quel est l'esprit
01:08:53du temps
01:08:53et l'esprit du temps
01:08:54est en tout cas
01:08:55dans un
01:08:55à mon sens
01:08:56dans un
01:08:57rapport à la sexualité
01:08:59qui fait écho
01:09:00à ce que j'ai appelé
01:09:01dans la civilisation
01:09:01du cocon
01:09:02donc plutôt
01:09:02une civilisation
01:09:03du repli sur soi
01:09:04et où
01:09:04le corps
01:09:05devenant
01:09:06un peu
01:09:06la dernière matière
01:09:07le dernier endroit
01:09:08ou le dernier bastion
01:09:09de pouvoir
01:09:09dans un monde
01:09:10qu'on a l'impression
01:09:11de moins en moins
01:09:12contrôlé
01:09:12devient quelque part
01:09:13le dernier sanctuaire
01:09:15donc
01:09:15où tout est question
01:09:17de
01:09:17voilà
01:09:18de
01:09:19potentiel abus
01:09:20de potentiel
01:09:21dépassement
01:09:22du consentement
01:09:23alors évidemment
01:09:23le consentement
01:09:24c'est très important
01:09:25mais quand
01:09:25dans la grammaire
01:09:26du désir
01:09:27de l'érotisme
01:09:28de la sexualité
01:09:29les mots
01:09:30qui reviennent
01:09:30le plus
01:09:31et les débats
01:09:31qui reviennent le plus
01:09:32ne sont pas
01:09:32comment quelque part
01:09:33être dans un moment
01:09:35de complicité partagée
01:09:36être quelque part
01:09:38dans quelque chose
01:09:39qui est de l'ordre
01:09:40du partage
01:09:41moi ce que je
01:09:42le consentement
01:09:43moi je veux bien
01:09:44pourquoi pas
01:09:45on a mis ce mot
01:09:46aujourd'hui
01:09:47mais
01:09:47quand il y a respect
01:09:49et confiance
01:09:50où est le problème
01:09:51est-ce qu'on a besoin
01:09:52du mot de consentement
01:09:53alors
01:09:54précisément
01:09:55c'est pour ça
01:09:56que j'ai fait ce livre
01:09:56c'est que je trouvais
01:09:57qu'il y avait vraiment
01:09:57un air du temps
01:09:58qui se polarisait
01:09:58entre les jeunes hommes
01:10:00et les jeunes femmes
01:10:00au-delà
01:10:01on a pu se rendre compte
01:10:02qu'au niveau politique
01:10:03les jeunes femmes
01:10:04étaient de plus en plus
01:10:05progressistes
01:10:05les jeunes garçons
01:10:06étaient de plus en plus
01:10:07conservateurs
01:10:08que le couple
01:10:09était en récession
01:10:09que le nombre
01:10:10de relations sexuelles
01:10:11entre les hommes
01:10:12et les femmes
01:10:12et surtout
01:10:13chez les jeunes générations
01:10:14était lui aussi
01:10:15en récession
01:10:15que l'amitié
01:10:16est en récession
01:10:17et donc aussi
01:10:18une baisse de la natalité
01:10:19in fine
01:10:19on l'observe
01:10:20dans à peu près
01:10:21tous les pays occidentaux
01:10:22donc je me suis posé
01:10:23la question
01:10:24qu'est-ce que ça voulait dire
01:10:24d'où ça venait
01:10:25et vers quoi nous menait
01:10:26ce que j'ai appelé
01:10:28la succession
01:10:28qui est différente
01:10:29de la lutte des sexes
01:10:30ce qu'on appelait
01:10:31qui renvoie au vocabulaire
01:10:33des années 70
01:10:33et qui était
01:10:34paradoxalement
01:10:35une manière
01:10:36un peu de caricaturer
01:10:37l'autre sexe
01:10:38à travers ses petits défauts
01:10:40à travers ses petits trends
01:10:41mais qui en fait
01:10:43coïncidait
01:10:44avec une grande homogénéisation
01:10:45des valeurs
01:10:46entre hommes et femmes
01:10:47entre 70
01:10:48et la fin des années 2000
01:10:49on s'est rendu compte
01:10:50que hommes et femmes
01:10:51pensaient de plus en plus
01:10:52de la même manière
01:10:53avaient une même
01:10:54représentation du monde
01:10:55les hommes et les femmes
01:10:57aussi trouvaient
01:10:58que c'était nettement mieux
01:11:00dans leurs relations
01:11:00avec le sexe opposé
01:11:02que dans les années auparavant
01:11:03et depuis la fin
01:11:04des années 2000
01:11:05début des années 2010
01:11:06tout s'est grippé
01:11:07et se grippe de plus en plus
01:11:08voilà
01:11:09donc c'est
01:11:10oui
01:11:11et ça vous le voyez
01:11:11au début des années 2010
01:11:12et non pas vraiment
01:11:14avec l'arrivée
01:11:14du mouvement MeToo
01:11:15non parce que MeToo
01:11:16en fait pour moi
01:11:17est vraiment
01:11:17non pas un événement fondateur
01:11:19mais plutôt un accélérateur
01:11:20moi je le date plutôt
01:11:21voilà
01:11:22en fait
01:11:23ce qui s'est passé
01:11:24à mon sens
01:11:25c'est qu'en 2008
01:11:26avec la crise économique
01:11:28alors évidemment
01:11:28ça on peut paraître
01:11:29très très loin
01:11:30mais elle a cassé
01:11:31quelque chose
01:11:31dans la représentation
01:11:32du monde
01:11:32où quelque part
01:11:33la promesse de la modernité
01:11:35le demain sera mieux
01:11:36et je vais pouvoir
01:11:36quelque part
01:11:37c'est le début
01:11:37de la prise de conscience
01:11:39que le monde occidental
01:11:40était en danger
01:11:41me semble-t-il
01:11:42oui voilà
01:11:43et c'est à ce moment-là
01:11:44me semble-t-il
01:11:45puisque le monde occidental
01:11:46est en danger
01:11:47on a entre guillemets
01:11:49la naissance du wokisme
01:11:52on a la naissance
01:11:53de certains conservateurs
01:11:55qui veulent revenir
01:11:55au monde d'avant
01:11:57parce que chacun
01:11:58va se raccrocher
01:11:59à ses croyances
01:12:00pour que peut-être
01:12:02le monde occidental
01:12:03ne meure pas
01:12:04et malheureusement
01:12:05on voit qu'il est
01:12:06plutôt mal en point
01:12:08enfin me semble-t-il
01:12:09et c'est en ça
01:12:10que vous avez
01:12:11tout à fait
01:12:11votre livre
01:12:12vraiment moi
01:12:13j'ai trouvé votre livre
01:12:14passionnant
01:12:14et je le conseille
01:12:15à tous
01:12:15La guerre de succession
01:12:17en plus je trouve
01:12:17que le titre
01:12:18est très intelligent
01:12:19c'est aux éditions
01:12:20Arquet
01:12:20et moi il y a
01:12:21quelque chose
01:12:21sur lequel j'ai envie
01:12:22de venir
01:12:23c'est une phrase
01:12:24que j'ai soulignée
01:12:25vous parlez des femmes
01:12:27et de leur désir
01:12:29moi j'ai toujours pensé
01:12:31parce que peut-être
01:12:32j'ai eu beaucoup
01:12:34de connaissances
01:12:36en psychanalyse
01:12:37oui la femme
01:12:37est un peu
01:12:38dans le désir de l'autre
01:12:39c'est vrai
01:12:40et vous dites
01:12:41elle ne désire plus
01:12:42être désirée
01:12:43et je pense
01:12:44que c'est ça
01:12:45qui est problématique
01:12:46pour toutes ces jeunes femmes
01:12:47aujourd'hui
01:12:47en effet
01:12:47elles ne veulent plus
01:12:49être désirées
01:12:50et si une femme
01:12:50ne veut plus être désirée
01:12:52comment elle existe
01:12:53alors comment elle existe
01:12:56aujourd'hui
01:12:56ça existe à travers
01:12:58en fait
01:12:58une sorte de
01:12:59une sorte de culture
01:13:01du ressentiment
01:13:01une sorte de culture
01:13:02de l'imputabilité
01:13:05si je souffre
01:13:05parce qu'on est dans
01:13:07un air du temps
01:13:07qui cherche beaucoup
01:13:08des boucs émissaires
01:13:09donc on a eu
01:13:10on est mieux
01:13:11on est dans une société
01:13:13victimaire aujourd'hui
01:13:14il faut être victime
01:13:15pour exister
01:13:16oui et puis surtout
01:13:17il faut un responsable
01:13:18en fait
01:13:18parce que si on est victime
01:13:20c'est qu'il y a bien
01:13:20un bourreau
01:13:21donc pour certains
01:13:22ça a été les élites
01:13:23pour d'autres
01:13:24c'est les étrangers
01:13:24pour d'autres
01:13:25ça peut être les générations passées
01:13:27les boomers par exemple
01:13:28et ça a dépassé
01:13:30de plus en plus l'intime
01:13:31et à travers
01:13:32ces visions du monde
01:13:33aujourd'hui
01:13:33entre jeunes hommes
01:13:34et jeunes femmes
01:13:34qui sont de plus en plus divergentes
01:13:36quelque part
01:13:37l'autre est de moins en moins
01:13:38vu comme un partenaire
01:13:39mais de plus en plus
01:13:40comme une menace
01:13:40donc à partir du moment
01:13:42où l'autre est une menace
01:13:44c'est compliqué aussi
01:13:46de vouloir se mettre
01:13:47encore une fois
01:13:48parce que l'identité
01:13:50est devenue le dernier bastion
01:13:51le corps étant le support
01:13:53de l'identité
01:13:54et bien on est vraiment
01:13:55dans une logique
01:13:55d'une identité défensive
01:13:57et absolument pas
01:13:57dans une identité
01:13:58qui veut entrer en dialectique
01:14:00d'ailleurs d'où
01:14:00ce courant très militant
01:14:02des trans
01:14:03qui justement
01:14:04vont carrément aller
01:14:06dans une sorte
01:14:07d'identité inversée
01:14:09pour montrer
01:14:10à quel point
01:14:10on est
01:14:11mais c'est intéressant
01:14:14mais en fait
01:14:15si on a envie
01:14:16d'être victime
01:14:16c'est qu'on n'a pas envie
01:14:17d'être libre
01:14:18est-ce qu'aujourd'hui
01:14:19les femmes ont vraiment
01:14:20envie d'être libre
01:14:20elles préfèrent être
01:14:21des victimes
01:14:22alors je pense que tout le monde
01:14:23a peur de la liberté
01:14:24en fait
01:14:24c'est ça qui est intéressant
01:14:26c'est que
01:14:27quelque part
01:14:28la liberté est aussi
01:14:29une des promesses
01:14:29de la modernité
01:14:30mais qui pouvait s'épanouir
01:14:31si on avait une vision
01:14:31positive du futur
01:14:32et qui peut aussi
01:14:34s'épanouir à travers
01:14:35le collectif
01:14:36parce qu'on n'est jamais
01:14:37libre tout seul
01:14:37et à partir du moment
01:14:38où on sent
01:14:39qu'il y a de moins en moins
01:14:39de collectifs
01:14:40mais de plus en plus
01:14:41des petites communautés
01:14:42fragmentées
01:14:43quelque part
01:14:43ma liberté
01:14:44elle est circonscrite
01:14:46et surtout
01:14:47la liberté
01:14:49c'est la terreur
01:14:49en fait
01:14:50parce que
01:14:51la liberté
01:14:52ça implique
01:14:52d'être responsable
01:14:53de ses choix
01:14:53la liberté
01:14:55ça implique
01:14:55d'être potentiellement
01:14:56heurtée par l'autre
01:14:57et donc en fait
01:14:58d'être responsable
01:14:59de ce risque-là
01:14:59et d'assumer ses choix
01:15:00et si on n'est pas heureux
01:15:02c'est peut-être de notre faute
01:15:03puisqu'on est libre
01:15:04tout à fait
01:15:05c'est bien pour ça
01:15:05qu'aujourd'hui
01:15:06on parle beaucoup
01:15:06dès qu'on cherche
01:15:08une réponse à ce malheur-là
01:15:09on va dire
01:15:10c'est systémique
01:15:11donc avant
01:15:12c'était le système
01:15:13maintenant
01:15:13donc on va réinventer
01:15:14plein de systèmes
01:15:15mais c'est ça en fait
01:15:16qui est intéressant
01:15:16c'est qu'on n'a jamais été aussi
01:15:18quelque part livré à nous-mêmes
01:15:19on n'a jamais été aussi
01:15:20quelque part responsable
01:15:22comme vous dites
01:15:22en fait
01:15:23de nos choix
01:15:24de nos manières
01:15:25de mener notre vie
01:15:26des partenaires
01:15:27qui vont paver
01:15:28ou pas cette vie-là
01:15:29et quelque part
01:15:30quand on est déçu
01:15:32quand on est heurté
01:15:33quand on est blessé
01:15:34parce qu'il y a des choses
01:15:34qui arrivent dans la vie
01:15:35et bien on va essayer
01:15:36de trouver en fait
01:15:36une explication
01:15:38sociopolitique
01:15:39qui nous dépasse
01:15:40et dans laquelle
01:15:41finalement
01:15:41on pourrait se déresponsabiliser
01:15:44parce que quelque part
01:15:45je ne suis jamais
01:15:46tout à fait libre
01:15:46de mes choix
01:15:47parce que ces choix-là
01:15:48vont être guidés
01:15:49ou vont être poussés
01:15:49par des systèmes
01:15:50qui me dépassent
01:15:51Vincent Cogbert
01:15:53Arthur Vernon
01:15:53on fait une toute petite pause
01:15:54et puis je crois
01:15:55que vous avez envie
01:15:55de réagir
01:15:56Arthur Vernon
01:15:56je vous donne la parole
01:15:57dans un instant
01:15:5714h-16h
01:16:00Brigitte Laës
01:16:01Sud Radio
01:16:02et bien nous sommes
01:16:03avec Arthur Vernon
01:16:04que vous connaissez bien
01:16:05qui a créé
01:16:06ce Suite Paradise
01:16:07ce bar à fantasmes
01:16:08à Paris
01:16:09dans le
01:16:10non pas dans le 12ème
01:16:12dans le 2ème
01:16:1212 rue
01:16:13Marie Stuart
01:16:14et nous sommes avec
01:16:15Vincent Cogbert
01:16:17qui vient de sortir
01:16:18la guerre de succession
01:16:19aux éditions
01:16:20Arquet
01:16:21et on parle évidemment
01:16:22beaucoup d'intime
01:16:23dans ce livre
01:16:25on parle
01:16:26de la question du genre
01:16:27on parle des relations
01:16:29hommes-femmes
01:16:30etc.
01:16:31Je crois Arthur Vernon
01:16:32que vous aviez
01:16:32envie vraiment de réagir
01:16:34je vous en prie
01:16:35Oui alors
01:16:36pas pour débattre
01:16:37je serais extrêmement mauvais
01:16:39sur le sujet
01:16:39parce que
01:16:40je souscris vraiment
01:16:41totalement
01:16:41à ce que vous venez de dire
01:16:43une nouvelle fois
01:16:44et je trouve que
01:16:46ce discours
01:16:47que vous venez
01:16:48de prononcer
01:16:49sur Sud Radio
01:16:50c'est un discours
01:16:51qu'on entend vraiment
01:16:52très peu
01:16:53je le considère
01:16:54personnellement
01:16:54comme étant
01:16:55un discours indispensable
01:16:56j'espère vraiment
01:16:57que vous serez invité
01:16:59beaucoup
01:16:59dans de nombreux médias
01:17:01pour pouvoir
01:17:02distiller un petit peu
01:17:04cette analyse
01:17:05parce que
01:17:05le problème
01:17:06des personnes
01:17:08que vous venez de citer
01:17:09c'est qu'elles sont
01:17:10effectivement totalement
01:17:11dans cette
01:17:12entre guillemets
01:17:13idéologie
01:17:14et que là
01:17:15vous apportez un recul
01:17:16et que ce recul
01:17:17parfois
01:17:18elles ne l'ont absolument pas
01:17:19et que peut-être
01:17:19simplement le fait
01:17:20d'entendre ce discours
01:17:22va leur permettre
01:17:23peut-être de se poser
01:17:24une question
01:17:25ah bah tiens
01:17:25effectivement
01:17:26pourquoi je suis
01:17:27dans cette logique
01:17:27un petit peu
01:17:28victimaire
01:17:29pourquoi c'est toujours
01:17:30la faute du système
01:17:32voilà
01:17:32donc je pense que
01:17:33c'est un discours
01:17:34important
01:17:35voilà
01:17:36important
01:17:36donc j'espère
01:17:38qu'il aura la possibilité
01:17:40d'infuser
01:17:41à travers
01:17:41les médias
01:17:43et la population
01:17:43pour faire évoluer
01:17:45et simplement
01:17:45ne serait-ce que
01:17:46faire réfléchir
01:17:46vous êtes vraiment
01:17:47un idéaliste
01:17:48Arthur Vernon
01:17:48bravo
01:17:49le problème aujourd'hui
01:17:51c'est que les réseaux sociaux
01:17:51tout le monde
01:17:53est conforté
01:17:54d'être dans son petit réseau
01:17:56on a nos petits amis
01:17:57qui vont partager
01:17:58des messages
01:17:59et par empathie naturelle
01:18:01on va liker le message
01:18:02et en likant le message
01:18:03en fait
01:18:04on s'approprie
01:18:05le discours de l'autre
01:18:06sans y avoir
01:18:07vraiment réfléchi
01:18:08et c'est ça
01:18:09qui crée des communautés
01:18:10et ces petites communautés
01:18:11donc elles pensent
01:18:12toutes la même chose
01:18:12sans jamais avoir réfléchi
01:18:13mais simplement
01:18:14par une forme
01:18:15de conformisme intellectuel
01:18:17et lorsqu'à un moment
01:18:18on a un discours
01:18:20on va dire disrupteur
01:18:21et bien là
01:18:22dans ces conditions
01:18:22ça permet
01:18:23de faire ce travail
01:18:24de réflexion
01:18:25qu'on a en réalité
01:18:25jamais fait
01:18:26parce qu'on est
01:18:26dans notre petit entre-soi
01:18:27qui est permis aujourd'hui
01:18:28par les réseaux sociaux
01:18:29donc c'est pour ça
01:18:30que ce discours
01:18:31il va permettre
01:18:32à certaines personnes
01:18:33de dire
01:18:33tiens
01:18:34ah oui
01:18:34et moi
01:18:34est-ce que j'ai agi
01:18:36comme ça
01:18:36est-ce qu'effectivement
01:18:37j'ai cette façon
01:18:39de penser
01:18:39parce que j'ai simplement
01:18:41cliqué sur un like
01:18:42mais j'avais pas vraiment
01:18:43réfléchi au sujet
01:18:44donc c'est fondamental
01:18:46d'avoir une contre-pensée
01:18:48qu'est-ce que vous avez
01:18:48envie de répondre
01:18:49en fait ce qui est sûr
01:18:52je suis d'accord
01:18:53sur cette idée
01:18:54des réseaux
01:18:55comme des sphères
01:18:57des bulles protectrices
01:18:57où finalement
01:18:58c'est là où on cultive
01:19:00en fait
01:19:00tout ce que je racontais
01:19:01sur cette politique
01:19:02de la rancœur
01:19:03de l'imputabilité
01:19:04et c'est aussi pour ça
01:19:06en fait
01:19:06que la succession
01:19:07a pu s'épanouir
01:19:08c'est parce que
01:19:08comme on disait
01:19:09elle est un peu arrivée
01:19:10à mon sens
01:19:10avec la crise de 2008
01:19:12qui a cassé les représentations
01:19:13un petit peu
01:19:14qui a cassé cette vision
01:19:15d'un futur
01:19:16sur lequel on aurait
01:19:17de la prise
01:19:17et donc ce repli identitaire
01:19:18et les réseaux sociaux
01:19:19sont venus
01:19:20mettre en narration
01:19:21quelque part
01:19:22cette idée en identité-là
01:19:23pour les renforcer
01:19:24et les identités genrées
01:19:26deviennent
01:19:26quelque part
01:19:27des identités
01:19:28sur lesquelles
01:19:29on va vraiment
01:19:30se fixer
01:19:31parce qu'elles répondent
01:19:32à des questions
01:19:33très fondamentales
01:19:34qui est l'intime
01:19:35le rapport à l'autre
01:19:36le rapport au désir
01:19:37le rapport à nos affects
01:19:38sauf qu'on ne se rend pas compte
01:19:40qu'ils ne viennent pas
01:19:41nous aider
01:19:42à entrer en contact
01:19:43avec l'autre
01:19:43mais ils ne viennent
01:19:44de plus en plus
01:19:44nous opposer
01:19:45nous opposer
01:19:47nous refermer
01:19:47c'est pour ça que je parle
01:19:47de succession
01:19:48parce qu'en fait
01:19:48c'est une lutte sans bataille
01:19:49c'est une lutte
01:19:50qui va déboucher
01:19:51sur eux
01:19:51aucune alternative structurée
01:19:53on n'a pas d'alternative
01:19:54aujourd'hui
01:19:55on va dire post-patriarcale
01:19:57ou post-individualiste
01:19:57qui se met en place
01:19:58et surtout
01:19:59c'est une guerre sans dialogue
01:20:00parce que ce sont
01:20:01des monologues parallèles
01:20:02qui ne se répondent pas
01:20:03qui ne dialoguent pas
01:20:05et dont à mon avis
01:20:07les pôles les plus hystérisés
01:20:08aujourd'hui
01:20:09sont avec tous les masculinistes
01:20:11qu'on peut voir
01:20:12qui eux développent
01:20:13une vision de la femme
01:20:14comme un être hostile
01:20:16comme un être
01:20:17qui leur vaudrait du mal
01:20:18mais est-ce que vous ne croyez pas
01:20:20que finalement
01:20:20les masculinistes
01:20:22et les néo-féministes
01:20:23c'est finalement
01:20:25comme l'extrême droite
01:20:26et l'extrême gauche
01:20:27qu'on voit aujourd'hui
01:20:27c'est juste parce que
01:20:30c'est des gens
01:20:31soit qui ont peur
01:20:31soit qui sont en colère
01:20:32ce sont des syndromes
01:20:33ce sont vraiment
01:20:34les syndromes
01:20:35de cette ère du temps
01:20:35c'est un ére du temps
01:20:36qui infuse vraiment
01:20:38on va dire
01:20:38de manière beaucoup plus large
01:20:40et dont les représentations
01:20:41comme vous dites
01:20:41c'est les extrêmes
01:20:42les représentations
01:20:43alors je vais utiliser
01:20:44le mot d'hystériser
01:20:45mais il ne faut comprendre
01:20:46absolument pas
01:20:47en termes d'hystérique
01:20:47on va dire les radicaux
01:20:48pour moi
01:20:49là où les médias
01:20:50sont très responsables
01:20:51parce que moi
01:20:52j'écoute des gens
01:20:52depuis 25 ans
01:20:53donc je crois que
01:20:54j'ai quand même
01:20:54une écoute
01:20:55de ce que c'est que l'intime
01:20:56moi j'en entends
01:20:57beaucoup des extrêmes
01:20:58la majorité
01:21:00alors c'est une majorité
01:21:01silencieuse
01:21:02mais la majorité
01:21:02n'est ni féministe
01:21:04extrême
01:21:05ni masculiniste
01:21:06donc les médias
01:21:07sont quand même responsables
01:21:08parce qu'ils nous abreuvent
01:21:10tout le temps
01:21:10de ces discours-là
01:21:11c'est vrai
01:21:12mais c'est aussi
01:21:13c'est pour ça que je parlais
01:21:14des jeunes générations
01:21:15tout à l'heure
01:21:15c'est pour ça qu'on ne va pas
01:21:15beaucoup vous inviter
01:21:16parce que vous n'avez pas
01:21:17ce discours-là
01:21:18ah non
01:21:18peut-être
01:21:20enfin j'espère qu'on vous invite
01:21:21moi aussi j'espère
01:21:22qu'on m'invitera partout
01:21:22évidemment
01:21:23mais c'est qu'en fait
01:21:25on est aussi dans un air du temps
01:21:27où les jeunes générations
01:21:28sont les porte-voix
01:21:29de l'air du temps
01:21:29et c'est vrai qu'en fait
01:21:31néanmoins
01:21:32même si je suis bien d'accord
01:21:33ça fait 25 ans
01:21:34que vous écoutez les individus
01:21:35et ils ne sont pas tous
01:21:36et sûrement pas la majorité
01:21:37dans ces positions
01:21:38qui peuvent être parfois
01:21:39un petit peu radicales
01:21:40mais chez les jeunes générations
01:21:41qui sont eux
01:21:42en construction identitaire
01:21:43il faut se construire
01:21:43par rapport à un modèle
01:21:44ou un contre-modèle
01:21:44c'est vrai
01:21:45et donc ils se retrouvent
01:21:46eux en prise
01:21:47c'est pour ça que je parlais
01:21:48de rôle genré
01:21:49où quelque part
01:21:50on va
01:21:51et encore une fois
01:21:52cette culture du bouc émissaire
01:21:53si à un moment donné
01:21:54je ne vais pas bien
01:21:55en tant que jeune garçon
01:21:56ça va être à cause
01:21:57des jeunes femmes émancipées
01:21:58et si je ne vais pas bien
01:21:59en tant que jeune fille
01:22:00ça va être avec ces hommes
01:22:01qui ne sont pas assez déconstruits
01:22:02ou qui de toutes les manières
01:22:04c'est aussi pour ça
01:22:06à un moment donné
01:22:06je parle de ce concept
01:22:07d'hétéropessimisme
01:22:08c'est qu'aujourd'hui
01:22:09il y a de plus en plus
01:22:10de se développe
01:22:10de plus en plus
01:22:10cette idée-là finalement
01:22:11qu'il y a une fatalité
01:22:13que les dés sont pipés
01:22:14que même le féminisme
01:22:16en fait est une arnaque
01:22:17et de toute façon
01:22:17en tant que jeune homme
01:22:18de toute façon
01:22:19la séduction est aussi
01:22:20un piège
01:22:21et on ne voudra jamais de moi
01:22:22donc une vision
01:22:23on va dire
01:22:24vraiment dépressogène
01:22:25d'ailleurs l'anxiété
01:22:26chez les jeunes
01:22:27elle ne cesse d'augmenter
01:22:29oui tout à fait
01:22:30cet air du temps
01:22:31se conjugue en fait
01:22:32avec
01:22:32avant vous savez
01:22:33on parlait de la courbe en U
01:22:34donc on allait très très bien
01:22:36quand on était jeune
01:22:37on allait un peu moins bien
01:22:38vers 40 ans 50 ans
01:22:39et ensuite le bonheur
01:22:40remontait
01:22:41dans nos plus vieilles années
01:22:42on va dire
01:22:43à l'automne de notre vie
01:22:44et aujourd'hui en fait
01:22:45cette courbe s'inverse
01:22:46et les jeunes deviennent
01:22:47le point nodal du mal-être
01:22:49c'est assez
01:22:51ça devrait nous interroger
01:22:53en fait
01:22:53aussi sur les représentations
01:22:54ça montre l'état
01:22:55de la société
01:22:56tout à fait
01:22:57la jeunesse
01:22:59c'est la société de demain
01:23:00exactement
01:23:01donc si nos jeunes vont mal
01:23:03la société va mal
01:23:04exactement
01:23:05mais on devrait faire le lien
01:23:07entre les relations
01:23:09l'affectivité
01:23:10l'amitié
01:23:11avec ce mal-être
01:23:13il nous reste peu de temps
01:23:13quelles seraient les solutions
01:23:15Vincent
01:23:16Arthur
01:23:17donnez-nous
01:23:20un peu d'espoir
01:23:21s'il vous plaît
01:23:22un peu d'espoir
01:23:23alors
01:23:24peut-être une prise de conscience
01:23:26je pense déjà
01:23:26que le discours
01:23:27et c'est ce que je retiens
01:23:29aussi de votre intervention
01:23:30c'est que ce discours ambiant
01:23:32ne nourrit pas le bonheur
01:23:34et donc
01:23:35s'il est inefficace
01:23:37parce que je pense
01:23:37que le bonheur de chacun
01:23:38est quelque chose d'important
01:23:39s'il est inefficace
01:23:40peut-être faudrait-il
01:23:41remettre en cause
01:23:42contextualiser davantage
01:23:44le discours
01:23:45pour arriver à un discours
01:23:46différent
01:23:47qui permette le bonheur
01:23:48parce que si vous dites
01:23:49justement
01:23:49les jeunes adhèrent à un discours
01:23:51et donc
01:23:51les jeunes sont malheureux
01:23:52aujourd'hui
01:23:53ce qui à mon avis
01:23:53correspond à la réalité
01:23:54de façon globale
01:23:56c'est qu'on a un problème
01:23:57avec le discours
01:23:58et donc
01:23:58ce discours
01:23:59il doit évoluer
01:24:00évidemment
01:24:01il n'y a pas de fumée sans feu
01:24:02si les femmes ont l'impression
01:24:04qu'il y a eu des problèmes
01:24:05avec les hommes
01:24:05évidemment
01:24:06qu'il y a eu des agressions
01:24:07évidemment
01:24:07qu'il y a eu du patriarcat
01:24:08mais le discours général
01:24:10qui consiste à systémiser
01:24:11le tout
01:24:12ne va pas
01:24:13les rendre plus heureuses
01:24:14et au contraire
01:24:15il faut essayer de trouver
01:24:16une piste
01:24:16qui va être
01:24:17on va dire
01:24:17une forme de réconciliation
01:24:18entre les hommes
01:24:19et les femmes
01:24:19et donc
01:24:20un discours alternatif
01:24:21qui permettra
01:24:22ce bonheur
01:24:24entre les sexes
01:24:25et les genres
01:24:26Vincent Coquebert
01:24:27le mot de la fin
01:24:28oui tout à fait
01:24:29c'est comprendre
01:24:30que derrière les systèmes
01:24:31il y a surtout des individus
01:24:32et que chaque individu
01:24:33n'est pas le représentant
01:24:34d'un système à lui tout seul
01:24:35et que la reconnaissance
01:24:38de l'imperfection de l'autre
01:24:39la reconnaissance
01:24:40de la vulnérabilité de l'autre
01:24:41nous permet aussi
01:24:42peut-être d'entrer
01:24:42un peu plus en contact
01:24:43en dialogue
01:24:44et en dialectique avec lui
01:24:45parce qu'on est
01:24:46des êtres
01:24:47on est des êtres sociaux
01:24:48on est des êtres imparfaits
01:24:50et c'est à travers cette manière
01:24:54d'entrer en communication
01:24:56avec l'autre
01:24:57qu'on arrive
01:24:57quelque part
01:24:58un petit peu aussi
01:24:59à mieux se connaître
01:25:00parce qu'il y a aussi
01:25:01on n'en a pas parlé
01:25:02mais ce grand mantra
01:25:03de l'air du temps
01:25:04de se recentrer sur soi
01:25:05de se concentrer sur soi
01:25:06de penser qu'en fait
01:25:07on ne se connaît
01:25:08jamais aussi bien
01:25:09soi-même
01:25:09mais en fait
01:25:10c'est toujours l'autre
01:25:11qui nous reconnaît
01:25:11c'est à travers l'autre
01:25:12qu'on peut apprendre
01:25:13à se connaître
01:25:13donc c'est peut-être aussi
01:25:14comprendre que
01:25:15l'aventure n'est pas intérieure
01:25:17mais elle est extérieure
01:25:18et bien ça s'appelle
01:25:20La guerre de sexcession
01:25:21je vous le conseille
01:25:22réellement
01:25:23c'est aux éditions Arcane
01:25:24en tout cas moi
01:25:24j'ai trouvé que le livre
01:25:25était vraiment passionnant
01:25:26merci beaucoup
01:25:28Vincent Coquebert
01:25:29et puis merci beaucoup
01:25:30Arthur Vernon
01:25:31je ne vous le donne pas
01:25:31parce que je vais le garder
01:25:32ce livre
01:25:33merci Arthur Vernon
01:25:34et allez voir
01:25:35de temps en temps
01:25:36le Suite Paradise
01:25:37c'est un lieu
01:25:38où on s'y sent bien
01:25:39et qui est à l'encontre
01:25:41de tout ce qu'on vient de dire
01:25:42et puis tout de suite
01:25:43vous retrouvez
01:25:44Alexandre Delevan
01:25:44pour C'est votre avenir
01:25:46lundi
01:25:46nous serons avec
01:25:48Yves-Alexandre Thalman
01:25:49justement
01:25:51comment on présente
01:25:52ces excuses sincères
01:25:53comment on fait
01:25:54et ça serait un vrai sujet aussi
01:25:56Merci d'avoir regardé cette vidéo !
01:26:01Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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