00:02Dans ma bouche, cette semaine, il y a un gouvernement démissionnaire.
00:11Finalement, le corps nu sera parti avant d'être venu.
00:14Ce qui est exactement le contraire de...
00:17Personne ?
00:19De l'éjaculateur précoce, exactement, qui comme chacun le sait, part avant de se mettre en route.
00:24Sauf que là, il est revenu, mais suite à la décision de le maire de démissionner du gouvernement démissionnaire,
00:29dont le Premier ministre revenu, il a réussi l'exploit de redémissionner de son gouvernement fraîchement démissionné.
00:36Ce qui a permis à toute l'opposition de dénoncer l'instabilité dans laquelle la France s'enfonce
00:40à cause d'un gouvernement qu'ils n'ont pas eu le plaisir de pouvoir censurer.
00:45Je crois que c'est clair.
00:46À un moment, furtif certes, les ministres démissionnaires ont été autorisés à recruter des conseillers
00:52pour former une équipe gouvernementale démissionnaire.
00:55Faites attention !
00:56Si vous passez devant un ministère dans les jours qui viennent, vous pouvez vous retrouver dans les effectifs.
01:02Alors oui, il y a certainement un jeu, une compète, un concours, mais on ne sait juste pas lequel.
01:07Ni qui a gagné, ni ce qui aurait à gagner à être ministre pour une nuit.
01:11Un seul dodo !
01:13Alors à moins que l'idée ce soit d'éviter de se faire censurer, puisque censurer n'est pas trompé, on le sait.
01:18Oui, je sais, je dis n'importe quoi, voilà, je mets des mots les uns à côté des autres, je mets des avions, des parpaings ou des clafoutis, j'ai le droit.
01:27Ben oui, même si on sait que le clafoutis, ça fait grossir.
01:29Oui, à cause du sucre, mais quand même, c'est vachement bon, le clafoutis.
01:33Et si je dis n'importe quoi, en fait, moi je m'en fous, c'est parce que je n'ai aucune chance, même en disant n'importe quoi, d'arriver au slip de ceux qui nous dirigent.
01:44Oui, on dit à la cheville, peut-être, si vous voulez, mais moi je m'en fous, j'ai le droit, puisque je sais qu'au milieu de cette chronique, s'il n'a toujours pas été nommé Premier ministre, il y a...
01:54Mais alors, Sophia, ne peut-on pas mettre de côté le tumulte gouvernemental, le temps d'un hommage au charme suranné de votre maturité tranquille qui illumine ce studio et qui me fait espérer la semaine des 7 mardis ?
02:13Merci Benjamin, vous êtes trop chou.
02:16Même si je ne voudrais pas vous laisser penser que je serais insensible aux compliments que je vous fais lire ce matin, on ne peut pas passer notre matinée à parler de moi, de toi, de nous quoi.
02:28Non, non, ce serait délicieux certes, mais vraiment pas professionnel.
02:32Vous le savez, notre devoir nous appelle.
02:35Il nous faut nous concentrer car l'actualité n'attend pas, c'est tellement vrai en ce moment que si tu ne veux pas avoir 3-4 démissions de retard, t'as vraiment pas intérêt à cligner des yeux.
02:44La durée de vie d'un ministre est à peu près équivalente au temps de lecture de l'intitulé de son ministère sur le perron de l'Elysée.
02:50C'est devenu tellement rapide que maintenant, ne plus être ministre, ce n'est plus, comme le disait le sénateur François Goulard, s'asseoir à l'arrière d'une voiture et s'apercevoir qu'elle ne démarque pas.
02:58Non, non, aujourd'hui, être ancien ministre, c'est être débranché avant même d'avoir rencontré son chauffeur.
03:04Voilà, voilà, tout ceci n'est vraiment pas très grave parce qu'au fond, tout le monde s'en fout.
03:08Et ce serait une grosse blague, ce serait juste une grosse blague si on ne savait pas que l'instabilité gouvernementale, l'irresponsabilité des politiques et la défiance à l'égard des élites sont propices aux populistes, aux identitaires et aux régimes autoritaires.
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