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  • il y a 7 semaines
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a formé son gouvernement, avant sa déclaration de politique générale mardi 7 octobre à l'Assemblée nationale.

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00:00Sur la proposition du Premier ministre, chargé de la planification écologique et énergétique,
00:06le Président de la République a nommé
00:08Madame Elisabeth Borne, ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
00:19Monsieur Manuel Valls, ministre d'État, ministre des Outre-mer.
00:24Monsieur Gérald Darmanin, ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
00:33Monsieur Bruno Retailleau, ministre d'État, ministre de l'Intérieur.
00:40Monsieur Bruno Le Maire, ministre d'État, ministre des Armées et des Anciens Combattants.
00:47Madame Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités, des Familles, de l'Autonomie et des personnes handicapées.
01:01Madame Rachida Dati, ministre de la Culture.
01:06Monsieur Roland Lescure, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et énergétique.
01:14Monsieur Jean-Noël Barraud, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
01:22Monsieur Eric Wörth, ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Décentralisation et du Logement.
01:31Madame Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.
01:42Madame Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
01:52Madame Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics.
01:58Madame Naïma Moutchou, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, de l'Intelligence artificielle et du numérique.
02:08Monsieur Philippe Tabarro, ministre des Transports.
02:15Madame Marina Ferrari, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
02:22Son nommé ministre délégué auprès du Premier ministre.
02:29Madame Aurore Berger, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, porte-parole du gouvernement.
02:41Monsieur Mathieu Lefebvre, chargé des relations avec le Parlement.
02:46Le président de la République réunira l'ensemble des membres du gouvernement pour un conseil des ministres qui se tiendra demain à 16h.
02:58Je vous remercie.
02:58Voilà donc pour la composition du gouvernement Lecornu, annoncée à l'instant même par Emmanuel Moulin, le secrétaire général de l'Elysée.
03:08Marie Chantret nous avait annoncé un gouvernement resserré, on verra ça.
03:11Peu de surprises, beaucoup de sortants reconduits.
03:14La seule véritable surprise, c'est le retour de Bruno Le Maire.
03:17Oui, absolument. Surprise que l'on n'avait pas forcément vu venir ces dernières heures ministre des Armées en remplacement de Sébastien Lecornu,
03:27qu'il connaît très très bien pour avoir travaillé dans son cabinet il n'y a pas si longtemps.
03:32Bruno Le Maire qui, on le rappelle, a été ministre de l'économie, d'Emmanuel Macron durant 7 ans,
03:38durant tout le premier mandat du chef de l'État et la moitié du second.
03:42Mais sinon, c'est vrai, une architecture qui ressemble à l'ancienne, une surprise, un nouveau,
03:49un visage que l'on connaît peu, ou en tout cas ceux qui suivent les arcanes parlementaires,
03:53l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale, Roland Lescure, nommé ministre de l'économie.
03:59Mais sinon, les grands visages restent les mêmes.
04:01Ces poids lourds souhaités par François Bayrou en son temps, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Rachida Dati, Catherine Vautrin,
04:08restent à leur poste, ainsi qu'Elisabeth Borne,
04:11qui, dans l'ordre potocolaire, reste la numéro 2 du gouvernement,
04:15ministre d'État, qui reste donc la ministre de l'Éducation nationale.
04:18Anne-Charlène Bézina, constitutionnaliste, politologue, vient de nous rejoindre.
04:21Bonsoir, bienvenue.
04:21Bonsoir.
04:22Léla Latrousse, éditorialiste politique à BFM TV.
04:24D'abord, peut-être sur l'une des rares surprises de ce gouvernement,
04:27mesdames, c'est-à-dire le retour de Bruno Le Maire,
04:30ex-ministre de l'Économie, qui hérite désormais du dossier des armées,
04:34en remplacement de Sébastien Le Cordu.
04:36En effet, c'est du régalien, donc on reste véritablement dans des ministères poids lourds,
04:41et puis on se rend compte que, voilà, le mot d'ordre, si on devait le donner ce soir,
04:44c'est reconduction, c'est-à-dire qu'au fond, on n'a que des fidèles
04:48qui vont composer ce gouvernement avec, ça c'est vraiment intéressant de le dire,
04:52les ministres d'État qui sont exactement les mêmes,
04:54donc on reproduit complètement l'idée des poids lourds,
04:56et même les nouvelles entrées sont en réalité des personnes
04:59qui ont déjà composé un gouvernement antérieur.
05:01Marie Chantret ?
05:01Oui, réaction intéressante ce soir, à l'instant, sur ces réseaux sociaux de Jordan Bardella.
05:06Nous l'avions dit clairement au Premier ministre, écrit-il,
05:09c'est la rupture ou la censure.
05:10Le gouvernement annoncé ce soir est composé des derniers macronistes
05:13agrippés au radeau de la Méduse.
05:15Je le cite, il a décidément toute la continuité, absolument rien de la rupture
05:19que les Français attendent.
05:21On en tirera les conclusions que l'on souhaite,
05:23et visiblement pour le patron du RN, cette composition du gouvernement
05:27ne va pas dans le sens de la rupture réclamée.
05:30Le gouvernement plus que jamais en sursigne, elle a la trousse.
05:32Oui, plus que jamais.
05:34Au Rassemblement National, en réalité, avant même la nomination du gouvernement,
05:37lorsqu'on les a interrogés ces derniers temps sur l'état d'esprit du groupe parlementaire,
05:41on disait que le RN avait tout intérêt à la censure,
05:45qu'en fait tout poussait vers la censure,
05:47et qu'il faudrait une divine surprise en quelque sorte pour ne pas y aller,
05:50ou une forme de mensuétude que je ne connais pas personnellement
05:53à Marine Le Pen et à ses troupes.
05:55D'un mot sur le gouvernement,
05:57on voit que, de la même façon, sur nos téléphones,
06:00arrivent des offres de proches,
06:03de Sébastien Lecornu,
06:04de gens qui ne travaillent pas forcément à Matignon,
06:06mais qui en tout cas le soutiennent,
06:07et qui essayent de dire,
06:07mais si si, regardez, il y a quand même de nouveaux noms dans la liste, etc.
06:10C'est vrai que comme ça a brûle pour point,
06:13en voyant Emmanuel Moulin l'annoncer sur le perron,
06:15enfin pas sur le perron, mais depuis l'Elysée plutôt,
06:18on retient essentiellement les reconductions qui sont nombreuses,
06:21qui sont des reconductions poste à poste,
06:23avec personnellement deux noms qui m'étonnent,
06:25Catherine Vautrin,
06:26Amélie de Montchalin,
06:28ministre des Comptes Publics pour la seconde,
06:31ministre du Travail pour la première,
06:33pour que l'on comprenne,
06:34Catherine Vautrin,
06:35c'est celle qui portait dans le cadre du périmètre de son ministère,
06:37par exemple,
06:37la suppression des deux jours fériés,
06:39les deux jours fériés supplémentaires travaillés,
06:41puisque ça devait être contenu dans le projet de loi de finances
06:43de la Sécurité sociale,
06:44et pas dans le projet de loi de finances.
06:45Elle est reconduite à son poste sur une mesure
06:47qui était extrêmement décriée
06:48et qui a coûté son maintien à François Bayrou et au gouvernement.
06:53Amélie de Montchalin,
06:54ministre des Comptes Publics,
06:54c'est elle qui rédige le budget, le PLF.
06:56Bruno Le Maire,
06:57aux armées,
06:58Roland Lescure à l'économie,
06:59et Eric Wörth à l'aménagement du territoire.
07:01Eric Wörth qui vient d'être blanchi il y a quelques jours,
07:03puisqu'il faisait partie du procès Sarkozy-Kadhafi.
07:06Qu'est-ce que vous dites ce soir ?
07:06Mais il y aura un appel.
07:07Il y aura un appel,
07:08mais il a été blanchi ?
07:09Oui, absolument.
07:10Et du coup, il n'a pas fait appel.
07:10Tout ça pour ça,
07:16sur l'architecture du gouvernement,
07:17Eric Guedot ?
07:18C'est ce que je disais au début,
07:19c'est-à-dire qu'on prend les mêmes et on recommence,
07:21tout ça pour ça.
07:23On ne change pas une équipe qui gagne.
07:26Est-ce qu'on va changer de politique ?
07:29Comment on va changer de politique
07:30avec des gens qui se sont beaucoup engagés
07:32dans la politique précédente ?
07:33Moi, je ne comprends rien à ce qui se passe.
07:37Je dois être un très mauvais analyste politique.
07:40Est-ce qu'il pouvait en être autrement ?
07:41C'est ça, M. Guedot ?
07:42Est-ce qu'il pouvait en être autrement ?
07:43Dans la mesure où le Parti Socialiste
07:45ne souhaite pas gouverner avec ?
07:47Plus personne ne veut y aller.
07:48Plus personne ne veut y aller.
07:50Il faut renverser la table.
07:52Mais non, mais c'est...
07:53Avec la même Assemblée ?
07:54Avec la même Assemblée ?
07:55Non, il faut qu'il y ait...
07:56Attendez, pardon, il faut qu'il y ait...
07:58Non, même pas la même Assemblée.
07:59Il faut absolument changer de chef de l'État.
08:02L'Assemblée, elle ne bougera rien.
08:03Il faut lui faire pression en lui disant...
08:05Moi, j'imagine qu'il aime ce pays
08:07autant que nous l'aimons,
08:09qu'il en est soucié autant que nous l'aimons,
08:11qu'il n'est pas plus narcissique que nous le sommes.
08:13Tout ça, c'est de l'antiphrase.
08:15On avait compris.
08:17Et que donc, il faut qu'il sorte du jeu.
08:19Qu'est-ce que ça va durer, là ?
08:20Si le RN, ce que vous dites,
08:22il...
08:22Ce n'est pas la rupture.
08:24Ce n'est pas ce que je dis,
08:25c'est ce qu'écrit ce soir Jordan Bardella.
08:27On ne se chauffe pas,
08:28c'est juste que vous avez répété ce qu'il a dit.
08:30C'est bien fait de venir ce soir, Marie-Hotica.
08:32C'est pas possible.
08:35Non, je veux dire, ils vont voter,
08:36on pourrait avoir le gouvernement
08:37qui tient le moins longtemps,
08:39parce que ça peut s'arrêter la semaine prochaine.
08:42Ça peut s'arrêter la semaine prochaine.
08:44On a besoin d'autre chose que ça.
08:45On va poser la question, si vous permettez, Robert Ménard,
08:47du côté des Insoumis.
08:49Il y a assez peu de doutes
08:50sur le vote des Insoumis la semaine prochaine,
08:52puisque le parti a déjà annoncé
08:54qu'il déposerait une motion de censure.
08:55On est avec Éric Coquerel, député LFI
08:57et président de la commission des finances
08:59de l'Assemblée nationale.
09:00Bonsoir, M. Coquerel.
09:00Peut-être d'un mot d'abord votre réaction
09:02sur ce gouvernement Lecornu
09:04qui ressemble en grande partie,
09:07hormis le retour de Bruno Le Maire,
09:09l'arrivée d'Éric Woerth,
09:10notamment, et l'arrivée de Roland Lescure,
09:12le macroniste qui va hériter de Bercy.
09:15Votre commentaire d'abord sur ce gouvernement ?
09:18Écoutez, avec Emmanuel Macron,
09:19le pire est toujours sûr.
09:20Voilà ce que je peux dire.
09:22On voit bien que c'est un gouvernement
09:23Bayrou sans Bayrou,
09:24encore un peu plus à droite,
09:25parce que c'est surtout des éléments
09:26à droite du macronisme qui rentrent,
09:29pour imposer la même politique.
09:32Et c'est un gouvernement,
09:35dans quelle démocratie sommes-nous
09:36pour que, un an après juillet 2024,
09:40un peu plus d'un an,
09:41c'est toujours des gouvernements de perdants
09:43qu'on nous impose
09:44pour imposer une politique qui a perdu.
09:46C'est quand même sidérant.
09:47Il n'y a pas aucune démocratie parlementaire au monde
09:49qui se retrouve dans cette situation.
09:52Bon, là, on voit bien, à mon avis,
09:53que le gouvernement va tenter
09:55de chercher sa voie de sortie
09:57du côté du RN, je pense.
09:58Et d'ailleurs, les clins d'œil
10:01sur les questions d'immigration
10:02de M. Lecornu le montrent.
10:05Mais moi, j'espère qu'il va être censuré
10:06au plus vite.
10:08Et très clairement,
10:09si on veut sortir de ce chaos,
10:11sortir de cette instabilité,
10:12c'est maintenant au niveau de la présidentielle
10:14que la question est posée.
10:15Parce que si on fait une dissolution seulement,
10:18M. Macron peut continuer comme ça
10:19à mener des gouvernements minoritaires.
10:21La cinquième militaire publique
10:22lui donne même des armes pour ça.
10:24Donc, on voit bien que l'intérêt général,
10:26c'est que maintenant,
10:26il y a des élections présidentielles
10:27anticipées pour sortir de ce chaos.
10:30En tout cas, c'est plus acceptable,
10:31c'est plus supportable.
10:33Éric Coquerel, vous dites donc,
10:34alors vous êtes deux familles politiques
10:36très éloignées, la même chose,
10:37c'est-à-dire la seule solution aujourd'hui,
10:38c'est un départ anticipé, précipité
10:40d'Emmanuel Macron
10:41pour sortir de ce jour sans fin politique.
10:45La censure des insoumites
10:47sera déposée quel jour, M. Coquerel ?
10:49On l'avait dit,
10:50on attendait de savoir
10:52s'il y allait avoir un vote de confiance.
10:54Il n'y aura vraisemblablement
10:55pas de vote de confiance
10:56après la discussion
10:58du petit général mardi.
10:59Donc, ça va être déposé immédiatement
11:01pour une censure au plus vite.
11:04Et j'espère que,
11:05en tout cas, du côté de la gauche,
11:07je ne vois pas comment la main
11:07maintenant peut trembler.
11:08Enfin, ce gouvernement
11:09est...
11:09Ça, c'est un message
11:10adressé à Olivier Faure
11:13qui disait encore ces dernières heures,
11:15j'attends de voir ce qu'il y aura
11:16dans le discours
11:17de politique générale mardi
11:18avant de décider définitivement
11:20ce qui est changé.
11:21Vous avez peur
11:21qu'il vous lâche en chemin ?
11:23Non, mais là,
11:23c'est assez évident.
11:24Les annonces qui ont été faites
11:25cette semaine,
11:26d'abord, c'est des annonces
11:27qui baissent encore les recettes,
11:28qui visent toujours la même chose.
11:2980 ans après la sécurité sociale,
11:31on continue à vouloir donner
11:32du pouvoir d'achat
11:33en attaquant les cotisations,
11:35donc en diminuant
11:35et en fragilisant
11:37la sécurité sociale.
11:38Et puis, on a bien vu,
11:39il n'y a aucune taxation
11:40des riches significatives
11:42qui est prévue.
11:42Donc, c'est la même politique.
11:43D'ailleurs, il y a un signe,
11:45ce soir,
11:45vous avez M. Lescure
11:46qui remplace M. Lombard
11:48pour amuser la galerie,
11:49c'était un peu ça,
11:49la dernière fois,
11:50mais c'est Mme de Montchalin
11:51qui est très respectable
11:52et très, je veux dire,
11:54techniquement,
11:55il n'y a rien à redire,
11:56mais qui impose,
11:57qui avait déjà imposé
11:58le budget de M. Bérou
11:59et qui va travailler
12:00sur le même budget.
12:01On ne peut pas s'attendre
12:02à une autre politique,
12:03c'est celle de l'offre,
12:04la compétitivité,
12:06des inégalités,
12:07de la casse sociale,
12:08c'est ça qui nous est promis.
12:09Donc, ça,
12:10plus M. Retailleau,
12:11j'allais dire,
12:12qui est renommé
12:12avec un gouvernement
12:13comme ça,
12:13je ne vois pas comment
12:14quelqu'un à gauche
12:16peut hésiter à censurer,
12:17mais plus encore,
12:18au nom de la démocratie,
12:19je ne vois pas
12:19comment un opposant
12:20peut accepter un gouvernement
12:22qui est un déni démocratique.
12:24Moi, ça me semble sidérant.
12:26Donc, je vous dis,
12:26il faut censurer au public
12:27et revenir vers les urnes
12:29et j'espère que ça sera
12:29pour les présidentielles.
12:30Merci à vous,
12:31Éric Coquerel,
12:32le compte à rebours
12:32pour les chasser tous
12:34et commencer tweet
12:35pendant que vous parlez
12:36Jean-Luc Mélenchon,
12:38pendant que Jordan Bardella,
12:39du côté du Rassemblement National,
12:41lui, raille,
12:42je cite,
12:42une équipe de derniers
12:43macronistes agrippés
12:44au radeau de la Méduse
12:45et qu'ils menacent de censure.
12:48Tout est dans le mot
12:48menace,
12:49Marie Chantret.
12:50Est-ce que le Rassemblement National
12:51ira jusqu'à la censure ?
12:53Vous en pensez quoi,
12:54Robert Mélenchon ?
12:54Est-ce que le RN
12:55va appuyer sur le bouton
12:56la semaine prochaine ou pas ?
12:57S'il est logique,
12:58il va le faire.
13:00Ce que vous venez de lire,
13:01ce que vous n'avez pas dit
13:02mais que vous venez de dire,
13:03de lire,
13:03bien sûr.
13:04Tu dis,
13:05quand tu veux faire la rupture,
13:07les deux,
13:07ils voulaient une rupture,
13:08tu ne peux pas dire
13:09qu'il y a une rupture,
13:09ni à gauche,
13:10tu es à gauche,
13:11tu dis quand même
13:11pour la rupture,
13:12on fera mieux,
13:13tu es à la droite de la droite,
13:14tu dis pour la rupture,
13:15tu vas mieux.
13:16Je pense que ça peut être
13:17un gouvernement qui,
13:18le gouvernement le plus court,
13:20c'était combien ?
13:21Je ne sais pas,
13:21sur la 5ème République.
13:2248 heures, c'est Schumann.
13:2348 heures, je crois.
13:24C'est 48 heures,
13:25donc a priori,
13:26si je compte bien,
13:26on est dimanche soir,
13:27s'il vient jusqu'à marge.
13:28Les premiers mots de Bruno Le Maire,
13:33le revenant,
13:33le retour du jour,
13:34Robert Ménard,
13:35qui tweet,
13:36si on m'enlève le tweet
13:37au moment où j'essaie de le lire,
13:38ça va être plus compliqué pour moi.
13:39Merci beaucoup.
13:40Dans les circonstances exceptionnelles
13:42que traverse la France,
13:43on ne se dérobe pas,
13:45dit celui qui va désormais
13:46être en charge des armées.
13:49J'ai donc accepté
13:49la proposition du président
13:50de la République
13:51et du Premier ministre
13:51de diriger le ministère
13:53des Armées
13:54et des anciens combattants.
13:55Je viens pour servir les Français,
13:56je viens pour servir nos soldats,
13:58je le ferai avec la passion
13:59et la détermination
14:00qui m'ont toujours guidé
14:00dans mon engagement public,
14:02notamment dans mes fonctions
14:03de conseiller aux affaires stratégiques
14:04et de secrétaire d'État
14:05aux affaires européennes.
14:07Vous pouvez pas...
14:08Pardon,
14:09on ne peut pas prendre
14:09cette déclaration au sérieux.
14:12Henri Guénaud le disait,
14:13on lui doit le désastre
14:15économique de ce pays.
14:17C'est pas lui qu'on lui devait,
14:17j'ai dit qu'on lui a...
14:19Vous l'avez dit,
14:20avec plus de prudence que moi,
14:21mais enfin,
14:22vous dites la même chose,
14:23mais en y mettant
14:24cette tombe de forme.
14:25Tu ne peux pas...
14:26Le Maire,
14:27Bruno Le Maire,
14:28égale désastre économique.
14:30Depuis des semaines,
14:32depuis des semaines,
14:33il ne cesse...
14:33Pardon,
14:33mais le ministre des Armées,
14:34c'est le président de la République
14:35qui le choisit.
14:36On ne s'attendait quand même
14:36franchement pas
14:37à ce qu'il choisisse Éric Coquerel.
14:38Il faut être après cohérent
14:40avec le fait que la proposition
14:41de sa majorité...
14:42Mais en plus,
14:42vous dites une bêtise
14:43parce que toutes ces dernières semaines,
14:45il a passé son temps,
14:46M. Le Maire,
14:47à critiquer le chef de l'État.
14:49Justement.
14:49Il critique...
14:50Attends,
14:50il critique le chef de l'État
14:51et il est ministre
14:52cinq minutes après.
14:54Enfin,
14:54attendez,
14:54il le faisait aussi
14:56quand il était ministre
14:57de l'Économie.
14:57Mais l'anatrousse,
14:58Henri Denon,
14:58et après on ira,
15:00parce que c'est important aussi,
15:01une réaction du côté du PS ce soir.
15:02Oui, élément intéressant.
15:03Alors Bruno Le Maire,
15:03d'abord,
15:04pour que les gens s'élisent,
15:05c'était le patron
15:06de Sébastien Lecornu
15:07pendant très longtemps
15:08puisque Sébastien Lecornu
15:09a été notamment
15:09directeur de campagne
15:10de Bruno Le Maire
15:11dans le cadre
15:12de campagnes internes.
15:13On comprend qu'on choisisse,
15:15tu vois,
15:15ça fait un petit micro-côte.
15:17On est sur une communication directe
15:19qui existera entre les deux
15:21et avec le chef de l'État
15:22puisqu'effectivement,
15:23Bruno Le Maire
15:24a été pendant sept ans
15:25à Bercy
15:26et donc en lien permanent
15:27avec Emmanuel Macron
15:28qui avait la main
15:28sur la politique économique.
15:30Je suis en désaccord
15:32avec vous sur le fait
15:32qu'il porte seul
15:34le bilan économique
15:35puisqu'il était certes
15:36ministre de l'Économie.
15:37Enfin,
15:37il y avait aussi des arbitrages
15:38qui se faisaient à Matignon
15:39et à l'Élysée.
15:40D'accord.
15:40Donc on va dire
15:41que c'est une œuvre collective.
15:42Oui, c'est une œuvre collective.
15:43Il a sa part
15:44dans l'œuvre collective.
15:45Secrétaire d'État
15:45aux affaires européennes.
15:46Point intéressant
15:47puisque vraisemblablement
15:49dans les mois à venir,
15:50l'essentiel du travail
15:51du ministre des Armées
15:52sera de convaincre
15:52les partenaires européens
15:531. de maintenir
15:55la coalition des volontaires
15:56pour l'Ukraine
15:572. de faire monter
15:58une espèce encore plus
15:59une Europe de la défense,
16:01une défense commune,
16:02des achats communs, etc.
16:04C'est le poste
16:04de ministre,
16:06ancien secrétaire d'État
16:06aux affaires européennes
16:07et de ministre de l'Économie
16:08qui était en lien
16:08avec ses homologues
16:09qui sera intéressant
16:10parce qu'il connaît bien
16:11la machine bruxelloise.
16:12Il connaît surtout bien
16:12l'Allemagne et l'Allemand.
16:14Par ailleurs.
16:15Il parle très bien.
16:18Alors moi,
16:19je ne mets pas en doute
16:19la sincérité de Bruno Le Maire
16:21mais c'est juste inconcevable
16:23et invendable aux Français.
16:24D'un point de vue symbolique.
16:27Je ferme cette parenthèse.
16:29Je voudrais revenir
16:29sur l'histoire
16:30de la démission
16:31du président de la République.
16:33Ça serait une catastrophe
16:34pour les institutions.
16:36Et attends,
16:37ça ne nous sortirait pas
16:38de la situation telle.
16:40Pourquoi ?
16:40Parce que tout simplement,
16:42on va être obligés
16:43de faire une campagne présidentielle
16:45en 35 jours.
16:46En réalité,
16:47en pratique...
16:47Article 6 et 7
16:48de la Constitution.
16:49Ça, c'est 1.
16:50Là, on ne peut pas négocier.
16:51C'est 35 jours.
16:52Mais on s'en fout du droit.
16:53Ce n'est pas ça, le problème.
16:55Henri Guéno,
16:55d'un mot, s'il vous plaît.
16:56Non, mais ça fait...
16:58Non, non, mais dire ça,
16:59ça n'a pas de sens.
17:00On continue.
17:00Robert Ménard,
17:01c'est la vérité ?
17:02Henri Guéno termine.
17:03Je sais d'ailleurs
17:03qu'il faut qu'on vous libère
17:04parce qu'il est bientôt 20h.
17:06Henri Guéno termine,
17:07si vous voulez bien.
17:08Et il y a M. Jouvet
17:09du Parti Socialiste
17:09qui patiente.
17:10Je peux répondre à cette dame
17:11quand même ?
17:11Pas tout de suite, malheureusement.
17:12Je m'en vais à peu.
17:13Henri Guéno.
17:14Donc ça veut dire...
17:14Vous garderez en tête,
17:15on en parlera dimanche prochain.
17:16C'est une campagne
17:17qui ne durera pas plus de 3 semaines.
17:19En vrai.
17:19Il peut annoncer
17:20qu'il part d'un cycle.
17:21Donc, il y aura...
17:23Le président ou la présidente
17:25qui sera élue
17:26n'aura pas de vrai mandat.
17:28Il n'y aura pas
17:28de vrai débat national
17:29dans un moment
17:30où on a besoin absolument
17:32d'un débat.
17:34On aura affaibli
17:34la fonction présidentielle.
17:36Donc c'est une catastrophe
17:37en réalité.
17:38Même si je n'aime pas
17:39M. Macron,
17:40même si je ne suis pas
17:41un soutien de M. Macron
17:42et je suis un critique
17:43un peu...
17:43En un mot,
17:44votre réponse reviendra.
17:44Ma réponse,
17:45un, ce n'est pas vrai.
17:46Il pourrait dire
17:47aujourd'hui,
17:48je démissionnerai
17:49dans 6 mois
17:50et on essaie de faire
17:50une campagne.
17:51Comment on finit
17:52cette campagne ?
17:52Comment on l'organise ?
17:53Et deux,
17:54puisque vous êtes
17:55tellement attaché
17:56à la constitution,
17:57vous avez raison,
17:58tout marche bien,
17:59continuons comme ça.
18:01C'est ça.
18:01Je n'ai pas dit ça.
18:02Oui, mais ça veut dire ça.
18:03Non, je n'ai pas dit ça.
18:04Moi, je pense que c'est
18:05un tel bordel
18:06qu'il faudrait peut-être
18:07changer les règles du jeu.
18:08Merci beaucoup,
18:09Robert Mellard.
18:09Il va changer la constitution.
18:10Ce soir, ce débat s'arrête,
18:12Henri Guéno,
18:12pour une raison simple,
18:13c'est que votre débatteur
18:14doit quitter ce plateau
18:15dans un instant.
18:15Merci beaucoup,
18:16Robert Mellard.
18:16Merci beaucoup,
18:17Henri Guéno.
18:17On va retrouver
18:18M. Jouvet,
18:19Pierre Jouvet,
18:20secrétaire général
18:21du Parti Socialiste
18:22qui est également député européen.
18:24Votre réaction
18:25à l'annonce
18:25de ce gouvernement,
18:27le corps nu,
18:27marqué par le retour
18:28de Bruno Le Maire
18:29au sein d'un gouvernement.
18:30Il s'occupera des armées,
18:31de Roland Lescure,
18:32elle gauche de la Macronie
18:33qui sera ministre de l'économie
18:35et d'Éric Wörth,
18:36blanchi il y a quelques jours
18:37dans l'affaire Sarkozy
18:37qui s'occupera
18:38de l'aménagement
18:39du territoire,
18:40pardon pour les autres ministres
18:41que j'oublie,
18:42mais je pense que ce sont
18:42sans doute les principaux points.
18:45Que dit le Parti Socialiste
18:46ce soir ?
18:48Il faut que tout change
18:49pour que rien ne change
18:50et rien ne change
18:52ni dans les têtes
18:53comme malheureusement
18:54a priori
18:55pas dans la politique.
18:57Et donc en fait,
18:57on voit un gouvernement
18:59qui est la fin
19:00d'un macronisme
19:01qui est à l'agonie
19:02dans ce pays,
19:04qui veut se maintenir
19:05au pouvoir coûte que coûte,
19:06qui se répartit
19:07postes et responsabilités
19:09sans vouloir
19:10prendre en compte
19:11ce qui se passe.
19:12On met
19:13les mêmes ministres
19:14depuis des années,
19:16les mêmes ministres
19:17qui sont sanctionnés,
19:18on les fait changer
19:19de postes
19:20et de marocains ministériels.
19:22Tout ça,
19:22Marc Fauvel,
19:23n'a plus aucun sens.
19:25C'est un affaiblissement
19:26général à la fois
19:27de notre vie démocratique
19:29et surtout,
19:30ce sont des choix politiques
19:31qui sont extrêmement inquiétants
19:33parce que ce gouvernement-là,
19:36s'il ne change pas
19:37de politique,
19:38n'aura pas plus
19:38de majorité
19:39que les précédents
19:40et aura la même fin
19:41que celui de François Bayrou
19:42ou que celui de Michel Barnier.
19:44Aujourd'hui,
19:45c'est l'équipe.
19:45On ne comprend pas
19:46aujourd'hui ce qu'il en veut.
19:47Il est ouvert,
19:47mon micro.
19:48Pierre Jouvet,
19:48aujourd'hui,
19:49c'est l'équipe.
19:49Mardi,
19:50ce sera le programme
19:50du Premier ministre
19:51Sébastien Lecornu.
19:52À quel moment
19:52le Parti socialiste
19:53décidera-t-il
19:55s'il laisse une chance
19:56ou non
19:56à ce gouvernement
19:57et à son prochain budget ?
19:59Dans les orientations
20:00qui seront données.
20:01Nous avons été très clairs
20:02ces dernières heures
20:04et je vais le refaire
20:04encore une fois
20:05sur votre plateau maintenant
20:06auprès du Premier ministre
20:08Lecornu.
20:10C'est s'il y a
20:11un changement de politique,
20:13alors nous pouvons discuter.
20:15S'il n'y a pas
20:15de changement de politique,
20:16alors nous censurerons
20:17dès cette semaine.
20:19Et les changements de politique
20:19sont très clairs.
20:20Nous avons dit
20:21que nous voulions
20:22la suspension
20:23de la réforme des retraites.
20:24Nous l'avons dit.
20:25Nous le redemandons ce soir.
20:27Une majorité de Français
20:28le souhaitent.
20:29Nous avons dit
20:29que nous souhaitions
20:30des améliorations
20:31pour le pouvoir d'achat
20:32des Français
20:32et la copie budgétaire
20:34qui nous est présentée
20:35ces dernières heures
20:35est pire de ce point de vue-là
20:37que le budget
20:38qui était proposé
20:39par M. Bayrou.
20:40Donc s'il n'y a pas
20:41de changement
20:42d'orientation politique
20:43dans la déclaration
20:44de politique générale
20:45de M. Lecornu
20:47et d'annonce
20:47qui est faite
20:48dans les 24 heures,
20:49le Parti socialiste
20:50censurera ce gouvernement
20:52parce qu'on ne peut plus
20:53dans les 24 heures.
20:54Pierre Jouvet,
20:55dans les 24 heures
20:56à partir d'aujourd'hui,
20:57le discours,
20:57il est dans deux jours.
20:59Vous voulez avoir le programme
21:00avant de ne pas le découvrir
21:01à l'Assemblée nationale,
21:02c'est ça ?
21:03C'est-à-dire qu'on a
21:04un Premier ministre
21:05qui depuis trois semaines,
21:06M. Fauvel,
21:06ne dit rien
21:07et nous en sommes bien
21:08désolés pour les Français.
21:09Nous sommes allés
21:10le rencontrer,
21:11nous lui avons fait
21:11des propositions,
21:13nous avons amené
21:13du cadrage budgétaire,
21:15nous avons eu
21:15de nombreux échanges
21:17pour essayer
21:17d'améliorer
21:18la vie des gens
21:19et on a un président
21:20de la République
21:21et un Premier ministre
21:22qui en vérité,
21:23a priori,
21:23ne veulent rien changer.
21:25Eh bien s'ils ne veulent
21:25rien changer,
21:26alors ils seront
21:27une nouvelle fois censurés
21:28parce que je le redis,
21:29sans changement de politique,
21:31il y aura une censure
21:32des socialistes
21:32dès la semaine prochaine.
21:34Merci beaucoup à vous
21:35Pierre Jouvet,
21:35Anne-Charlène Bézina,
21:36c'est le Parti Socialiste
21:37qui a les derniers espoirs
21:39de survie de Sébastien Lecornu
21:41entre les mains ?
21:41Alors ça dépend de l'orientation,
21:43ça peut être ou le PS
21:44ou le RN,
21:44on va dire aussi bien
21:46du côté de François Bayrou
21:47que de Michel Barnier,
21:48on a vu que c'était
21:48les deux parties charnières
21:50pour voter une motion de censure
21:51puisque le LFI a fait savoir
21:53qu'il en votait systématiquement.
21:55Donc là,
21:55d'après ce qu'on entend,
21:56de toute façon,
21:57l'équipe ne convainc pas,
21:58le programme ne convainc pas,
21:59les négociations ont échoué
22:00de tous les côtés,
22:01donc on pourrait avoir
22:02affaire à un gouvernement
22:03qui a à peine le temps
22:05de faire sa déclaration
22:06de politique générale,
22:08historique,
22:08dans toute la Ve République,
22:09on n'aura jamais vécu ça,
22:11dans une forme d'accélération
22:13des motions de censure,
22:15destitution, etc.,
22:16qui devient historique.
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