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  • il y a 13 heures
Ce vendredi, Philippe de Villiers était invité à s’exprimer sur l’Etat de droit. Et l’ancien ministre a déploré le fait qu’aujourd’hui en France, «il n’y a plus de différence de statut entre le national et l’étranger».

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Transcription
00:00Alors le primat de la souveraineté populaire sur la République des juges, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:08Ça veut dire qu'en fait les juges ne jugent plus au nom du peuple,
00:14ils ne jugent plus au nom de la sécurité, ils ne jugent plus au nom de la nation,
00:21ils ne jugent plus au nom de la matrice anthropologique
00:25qui s'inspire des lois immémoriales et des lois naturelles,
00:29qu'on ne peut pas transgresser.
00:33Non, les juges aujourd'hui, ils jugent au nom d'un corpus idéologique,
00:41au nom des minorités, au nom d'une extension indéfinie des droits individuels,
00:49comme l'a très bien vu Marcel Gaucher,
00:52et qui finissent par se retourner contre l'idée de la citoyenneté.
00:55Et c'est bien là le problème.
00:58C'est qu'en fait, le juge constitutionnel, par exemple,
01:02est en train d'abolir le principe même de la citoyenneté.
01:05Je vais vous donner trois illustrations.
01:08La première, c'est incroyable ce que je vais vous raconter, mais c'est vrai,
01:13au nom du principe de fraternité qu'ils ont dégoté dans le préambule de la Constitution,
01:18les juges constitutionnels ont décidé que le délit d'aide au séjour irrégulier n'était plus un délit.
01:31Et donc, il est désormais légal d'aider un immigré irrégulier.
01:38C'est légal.
01:42Et comme par ailleurs le délit de séjour irrégulier a été aboli,
01:46alors il n'y a plus de moyens de lutter contre l'immigration illégale.
01:50Et c'est le juge constitutionnel.
01:52Deuxième exemple, qui est tout aussi fort.
01:55Ils ont établi l'aide juridictionnelle gratuite pour les clandestins.
02:01Ça veut dire que vous, contribuables, moi contribuable,
02:05nous payons les avocats gratuits pour les clandestins
02:10pour leur permettre de se retourner contre l'État,
02:14alors qu'ils sont dans des situations irrégulières.
02:18Mais on est dans la nef des fous.
02:20Regardez le tableau de Jérôme Bosch et vous comprendrez
02:22ce qu'est devenu le Conseil constitutionnel, et l'Assemblée d'ailleurs,
02:26qui fait la loi.
02:28On est dans la nef des fous.
02:30Et troisième exemple, c'est le plus frappant.
02:33Le 6 mai 2024, le président du Conseil constitutionnel,
02:39à l'époque Laurent Fabius, a expliqué que toute référence
02:43à la préférence nationale devait être bannie.
02:47Et il a introduit l'idée de la préférence étrangère,
02:50c'est-à-dire l'absence définitive pour l'avenir
02:55de toute différence de statut entre le national et l'étranger.
03:00Il n'y a plus de différence de statut entre le national et l'étranger.
03:05Ces trois illustrations dont je viens de vous parler,
03:09l'une est faite au nom du principe de la fraternité,
03:11la deuxième est faite au nom du principe de l'égalité,
03:14et la troisième est faite au nom du principe de la non-discrimination.
03:17Donc au nom du principe de la non-discrimination,
03:21on ne peut pas distinguer la France et le reste du monde.
03:24Donc si le reste du monde vient chez nous,
03:26on ne peut pas mettre une barrière quelconque.
03:30Sous-titrage Société Radio-Canada
03:35Merci.
03:36Merci.
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