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🎗 septembre en or, c’est le mois mondial de sensibilisation aux #cancersdenfant. Pourtant, en Côte d’Ivoire, cette cause reste encore trop méconnue.

Dans cette interview exclusive, Isabelle Koffi, présidente de l’ONG Adorade, lève le voile sur cette réalité et explique pourquoi il est urgent de mieux comprendre et d’agir pour sauver des vies.

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Transcription
00:00La bonne nouvelle, c'est qu'on guérit du cancer chez les enfants.
00:03On en guérit plus facilement, à condition qu'ils soient vite diagnostiqués.
00:18C'est un mois dédié à la sensibilisation contre les cancers de l'enfant.
00:24Et cette sensibilisation n'est pas spécifique à la Côte d'Ivoire,
00:28c'est une sensibilisation mondiale.
00:33C'est un véritable problème en Côte d'Ivoire,
00:35parce que malheureusement, au niveau de la Côte d'Ivoire,
00:38il y a un gros souci de bonne information.
00:41Donc c'est vrai que les enfants meurent des cancers,
00:44mais ils meurent des cancers plus à cause du cancer de l'ignorance.
00:52Il faut effectivement que la lumière soit faite sur les cancers pédiatriques,
00:58qui sont une réalité en Côte d'Ivoire.
01:00Pour donner quelques chiffres, même en 2022,
01:03on était à 1019 cas diagnostiqués avec 586 décès.
01:09Donc la moitié des enfants diagnostiqués meurent.
01:13Et pour la plupart de ces enfants,
01:16ils arrivent en métastase totale.
01:17Pourquoi ?
01:18Parce que les parents ne savent même pas que c'est un cancer.
01:21Ce manque d'informations se fait tant au niveau des familles,
01:24au niveau des populations,
01:26qu'au niveau même du corps médical.
01:29Parce que malheureusement,
01:30on n'a pas assez d'oncologues pédiatres en Côte d'Ivoire.
01:33On a seulement six.
01:35Contrairement au cancer de la femme,
01:37contrairement au cancer de l'homme,
01:39les cancers adultes,
01:40donc au niveau des cancers pédiatriques,
01:42il n'y a pas de moyen de faire des dépistages à l'avance.
01:46Ce n'est pas possible.
01:47Votre enfant qui regardait normalement,
01:53brusquement, vous remarquez qu'il a commencé à loucher.
01:56Il y a une tache blanche dans les yeux.
01:58Les gens ont l'habitude de l'appeler l'œil de chat.
02:02Ou l'œil qui brille.
02:03Un enfant qui a du sang dans les urines
02:05ou qui a les urines rouges.
02:07Un enfant qui a un ballonnement anormal
02:10au niveau de l'abdomen.
02:12Un enfant qui fait des anémies à répétition,
02:15mais qui sont traités.
02:16Ce sont des mots traités, mais recurrents.
02:20C'est plaie de vente ou quelque chose.
02:22Il faudrait que les parents aillent plus loin,
02:24faire des examens plus approfondis.
02:29Au niveau de la Côte d'Ivoire,
02:31on répertorie quatre cancers assez fréquents.
02:35Nous avons le cancer de l'œil,
02:37nous avons le rétinoblastome,
02:39nous avons le cancer des reins,
02:41nous avons le cancer du sang,
02:43la leucémie aiguë,
02:44nous avons la maladie de Hawking's.
02:47Tous les types de cancers,
02:48surtout les organes humains,
02:51peuvent être développés.
02:55C'est parti de la révolte.
02:57Et puis c'est parti de la volonté
02:59d'informer le maximum de personnes.
03:01Parce que la bonne nouvelle,
03:02c'est qu'on guérit du cancer.
03:04Chez les enfants, on en guérit plus facilement,
03:07à condition qu'ils soient vite diagnostiqués.
03:13C'est très pénible.
03:14Et je vous avoue qu'il nous faut
03:15beaucoup de force de caractère,
03:17beaucoup de courage pour soutenir certains.
03:21À certains, on a beau leur expliquer la chose,
03:24mais ils ne réalisent pas
03:25tant bien que mal la gravité de leur mal.
03:30Cette pathologie n'est pas subventionnée,
03:36contrairement à certaines.
03:38Aujourd'hui, je voudrais féliciter
03:40toutes les associations,
03:42toutes les ONG qui, comme nous,
03:44luttent pour que les lignes puissent bouger.
03:46En février, à l'occasion
03:51de la Journée internationale
03:53des cancers de l'enfant,
03:54une course de sensibilisation
03:55justement sur les cancers pédiatriques.
03:58On a, tout au long de l'année,
04:00des activités où on mobilise
04:02des institutions, des sociétés citoyennes,
04:06des personnes lambda
04:07à poser un acte de soutien
04:10soit aux familles d'enfants malades
04:13ou aux institutions qui les portent.
04:14On a, chaque mois de décembre,
04:16cette année, ça sera le 14 décembre,
04:19on a ce qu'on appelle le sapin médical.
04:23On guérit du cancer de l'enfant
04:25à condition que ce soit vite diagnostiqué
04:29et surtout bien pris en charge.
04:31À tous les bailleurs de fonds,
04:33à toutes les sociétés citoyennes,
04:35à tous les individus,
04:37à tous les influenceurs,
04:39voilà un combat qui nécessite
04:42qu'on puisse en parler.
04:44un peu plus parce que
04:46la bonne information
04:48peut sauver beaucoup d'enfants.
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